Généalogie et sagas familiales

Avec le "cousin éloigné de Carole", nous avons échangé à propos de quelques tableaux des familles SAUZET et BABOIN dont nous avons connaissance.

J'ai montré la petite huile sur toile représentant Paul SAUZET (1800-1876), alors jeune député, le bicorne de son uniforme posé sur le fauteuil :

Ce tableau a été restauré par Agnès ARCHIMBAUD (de Villedieu-les-Poêles) qui m'a expliqué qu'à l'époque où il a été peint, dans les années postérieures aux turbulences révolutionnaires, les peintres avaient souvent oublié les leçons des anciens maîtres, de sorte que la pâte de leur peinture apparaît souvent goudronneuse, comme ici.
Mon correspondant m'a toutefois écrit : "Paul Sauzet jeune : un petit tableau charmant, très intéressant. On reconnait très bien l’oncle Paul."

Le grand pastel signé de Joseph TOURNY représentant le grand-oncle Paul à l'époque où il présidait la Chambre des Députés (de 1839 à 1848) ou peu après...

... a provoqué le commentaire suivant : "Paul Sauzet âgé : vous possédez une très bonne réplique (peut être de la main de l’artiste) d’un portrait plus grand que possède mon grand-père et qui s’inscrit dans une série de trois : Paul Sauzet veuf, Aimé Baboin son beau frère et cousin germain (soyeux, propriétaire ch château de Loyes), et Elisa Bonhomme épouse Baboin, le tout par Joseph Tourny (peintre, ami de la famille, qui était souvent en séjour chez nous à (...), dans l’Ain). Tourny était un excellent aquarelliste et pastelliste. C’est ce que dit un critique du Salon en 1865 à propos d’un portrait non identifié : "un ouvrage d' un ordre supérieur; c'est dessiné avec ampleur et fermeté, c'est modelé avec une vigueur surprenante quand on connaît les ressources limitées de l’aquarelle.""
Je serais curieux de voir les trois portraits que mon correspondant évoque. Il faudra qu'à l'occasion, je vérifie si celui que je connais est un pastel ou une aquarelle. Je retiens toutefois l'idée que le "grand-oncle Paul" était alors veuf de son épouse et cousine Emma BABOIN (1806-1856), Emma I BABOIN, devrais-je écrire. Ainsi, ce portrait est postérieur à 1856.

Le neveu du "grand-oncle Paul", à savoir Juan SAUZET (1829-1923), magistrat, à moins qu'il ne s'agisse d'un autre magistrat, Paul II SAUZET (1867-1942), fils de Juan. J'ai retenu que l'un des deux a été président de la Cour d'Appel de Lyon (point à vérifier). Quoi qu'il en soit, tout cela illustre la culture juridique d'une partie de la famille de Carole dont le plus brillant exemple contemporain est son cousin germain Arnaud CHASTEL qui a présidé (si j'ai bien retenu) un cabinet de 700 avocats, chiffre qui me paraît énorme.

Je suis frappé par la ressemblance (coiffure comprise) entre cet homme et la tante et marraine de Carole, Christiane CHASTEL.

Un portrait que je crois représenter l'épouse de Paul II SAUZET (1867-1942), donc Emma II BABOIN (1869-1939), à qui je trouve une nette ressemblance avec Carole :


A propos de ces deux derniers tableaux, mon correspondant m'écrit : "le second Paul Sauzet magistrat et son épouse : deux très jolis portraits, je suis enchanté de découvrir le visage de ces deux personnes dont je n’avais connaissance que dans des écrits (notamment la lettre si amusante et flatteuse que je vous ai communiquée)."
Après que je lui ai fait part de mes doutes sur l'identité des personnages représentés sur ces deux derniers tableaux, mon correspondant a ajouté : "Si le 2e portrait féminin dont il est question est celui de la jeune femme portant des fleurs dans les cheveux et des boucles d’oreilles, ce tableau semble en effet un peu précoce pour être Appolonie dite Emma Baboin épouse de Paul II Sauzet en 1889 (encore que…). Il s’agit peut-être de la mère de l’un des deux époux ? Madame Baboin mère était Isabelle Marie Charrin mariée en 1865 avec Auguste Baboin soyeux (fils d’Aimé Baboin, neveu de Paul Baboin et d’Emma Sauzet) ou alors madame Juan Sauzet (magistrat à Lyon) née Alice Perras (là encore, mariage en 1865)."

Quoi qu'il en soit, j'ai connaissance d'une parure dont ma belle-fille arborait une partie dans son chignon le jour de son mariage et dont le coffret porte, de mémoire, les initiales E.B. (à moins que ce ne soit E.S.), ce qui doit désigner cette dernière aïeule de Carole :

26 juillet 2014.



Mais, de mon point de vue, nos échanges les plus intéressants à propos de tableaux ont porté sur une paire de portraits que je croyais, jusque là, représenter Guillaume SAUZET (1765-1844) et son épouse Appolonie BABOIN (1768-1830), c'est-à-dire les parents du "grand-oncle Paul" :

Comme me l'avait fait remarquer mon ami Patrice CAHART, le titre du livre que montre le personnage est...

... « BOERA HAVE T I », c'est-à-dire tome 1 des Œuvres de Boerhaave, célèbre médecin hollandais, actif au début du 18ème siècle. Ceci prouve que le personnage du portrait était médecin. Or je savais que le père du "grand-oncle Paul" avait été médecin et il me paraissait que l'épouse de cette paire ne pouvait, avec sa très riche robe et - avouons-le (toujours mon côté "affreux Jojo") - son air un peu coincé, qu'être une fille de soyeux.

Je trouvais néanmoins que l'homme du couple avait, notamment par sa coiffure, un petit air de Jean-Jacques ROUSSEAU (1712-1778)...

Jean-Jacques ROUSSEAU.

... mais cela n'avait pas suffi à me faire conclure qu'il eût pu appartenir à une génération plus éloignée.
Or, à ce sujet, mon correspondant m'écrit : "Je suis (...) un peu ennuyé par le portrait de Guillaume Sauzet et son épouse Appolonie Baboin, les parents de Paul : ces derniers se sont mariés en 1796. Les portraits que vous possédez (ravissants, surtout la robe et le bracelet de la demoiselle) sont à dater vers 1760. Je pense qu’il s’agit de la génération du dessus, peut être Jean-Pierre Sauzet médecin, marié en 1764 avec Antoinette Ballyat, fille d’un important médecin de Lyon. Les coiffures, les sièges, les vêtements, tout indique cette période : 1760-1770 (et concorde avec la date du mariage). Ces tableaux pourraient représenter d’autres personnes de la famille mais si la tradition explique qu’il s’agit assurément d’un Sauzet médecin, alors c’est plus certainement Jean-Pierre et Antoinette."

Quant à moi, je retiens cette dernière explication qui m'a convaincu et dont je remercie le "cousin éloigné de Carole", même si elle émousse ma pique à propos des filles de soyeux.
Histoires de famille :

Le "cousin éloigné de Carole" m'a communiqué le document suivant...

... avec ce commentaire : "annonce relative à la vente de la propriété de Guillaume Sauzet et de son épouse à Ste Foy les Lyon, ancienne propriété de Jean-Pierre Sauzet et d’Antoinette Ballyat. Le couple (...) possédait assurément une peu d’argent ainsi qu’une campagne près de Lyon (ils ne dotèrent pourtant pas Guillaume à son mariage, lui qui ne fait état que de sa qualité de médecin comme apport (!) tandis que son épouse apporte une jolie dot (tout en étant issue d’une famille de sept enfants à marier)…".

Le nom PERNETTY me dit quelque chose, mais quoi ?
Le dernier document que m'a transmis à ce stade le "cousin éloigné de Carole" montre les signatures du contrat de mariage d'Appollonie Baboin et de Guillaume Sauzet. Hélas ce document est en format ".tiff" que n'accepte pas notre site favori. Je ne peux donc le mettre en ligne ici.

Dommage, car on aurait pu se livrer à quelques analyses graphologiques, un truc que j'aime bien.
Un vieux copain de terminale
rédigé le Jeudi 16 Novembre 2017
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salut camarade
le document en pdf : Télécharger
Je fais le projet de te voir dans l’orne , ma famille maternelle est originaire du Cotentin
à bientôt

N.D.L.R. : Merci beaucoup. Je t'attends !

N.D.L.R. 2 : Je suppose que GUYARD était le nom de l'homme de loi devant qui avait été signé ce contrat de mariage. Quel type prétentieux et ampoulé !

J'aime bien la signature de Romain BABOIN ; il paraît solide et équilibré, en tout cas sûr de lui ; il avance avec méthode, l'air de ne pas y toucher, puis bondit sur sa proie ; pas le genre d'individu qui aime qu'on lui résiste.
Guillaume SAUZET m'a l'air d'un tempérament fougueux, assez artiste dans l'âme et ambitieux ; je sens qu'il doutait parfois de lui mais voulait s'affirmer. Bref, assez dans mon genre (du moins quand j'étais jeune...).
Quant à la jeune Appollonie (je note l'orthographe), elle m'apparaît beaucoup plus décontractée que son époux et de goûts classiques mais sachant bien ce qu'elle voulait. Sans doute ce qu'on appelle "une maîtresse femme" (je vois que ma petite-fille a là de qui tenir...).
En somme, un couple qui ressemble pas mal à celui que je forme avec Carole depuis 42 ans...

Tel est du moins mon avis qui ne vaut rien par rapport à ce qu'aurait pu nous révéler Antoine ARGOUD.
Dominique CHADAL
rédigé le Lundi 20 Novembre 2017
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Le maire s'inquiète des usages

Après avoir largement exploité le registre des délibérations de la municipalité d'Aucun durant la Révolution, je décide de pousser un peu plus loin et de feuilleter les pages suivantes.

Manifestement, les procès-verbaux de toutes les réunions n'ont pas été conservés, puisque le registre saute allègrement de juin 1805 à novembre 1819 et de là à juillet 1821 : nous zappons allègrement la quasi totalité du Premier Empire, ainsi que la Première Restauration, pour retrouver nos Pyrénéens sous le règne de Louis XVIII.

Certains documents ne manquent pas de sel. Devinez, par exemple, ce qui préoccupe le maire lors de la séance du 2 janvier 1822 : les enterrements !

Les citoyens d'Aucun sont confrontés à deux difficultés. La première est d'ordre financier : "Il s'est établi dans cette commune comme dans plusieurs autres, comme un usage dans les mortuaires et les neuvaines(1), d'ouvrir la porte à tous les parents du mort, soit proches, soit éloignés, qu'on est obligé de régaler ; que les dépenses qu'on est obligé de faire sont trop indécentes et ruineuses, pour les laisser subsister".

La seconde est d'ordre pratique : quand il s'agit de porter le corps jusqu'à sa dernière demeure, a contrario on manque de bras !

Le conseil municipal va donc tenter de réglementer. Pour ce faire, il a recours à l'ancienne division de la paroisse en "dizaines" qui correspondent, semble-t-il, à des quartiers : "Deux personnes de chaque maison de la dizaine assisteront au convoi funèbre, les deux plus proches voisins feront, pendant la nuit et indépendamment des proches parents, la garde de la personne morte, les hommes de la dizaine porteront le cadavre à l'église et l'enterreront".

Abords de l'église d'Aucun - Collection personnelle

Mais attention ! Le jour de l'enterrement et le jour de la neuvaine, pas plus de deux proches voisins, en plus des fils et petits-fils de la maison, au repas funèbre : "il est défendu à toute autre personne soit de la commune, soit même étrangère de s'introduire dans la maison du mort pour y boire ou manger" et la consigne vaut également pour les sonneurs de cloches. Ces derniers recevront un franc cinquante centimes pour tout salaire de la part des parents du mort.

Le conseil municipal prévoit même une amende en nature en cas de contravention à ces dispositions : une livre de cire, au profit de l'église, à remettre entre les mains du marguillier.

Voilà, qu'on se le dise !


(1) Cérémonie de commémoration neuf jours après le décès.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 22 Décembre 2017
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Au numéro d'hier du "Monde", je remarque l'article suivant :

Pour avoir refusé de signer différents documents que divers escrocs souhaitaient me voir avaliser, j'ai certes été puni de plus de 19 ans de placard. Mais au moins moi, contrairement à mon collègue qui occupait des responsabilités équivalentes dans le règlement du scandale du "Crédit Lyonnais", je ne me trouve pas cité au pénal.

Il est vrai qu'il n'y avait pas, dans la débâcle" du "Comptoir des entrepreneurs", de débiteur défaillant aussi médiatique que M. TAPIE.

Pourtant les salopards qui ont mis leur carrière à l'abri en faisant voter par un Parlement aveugle le principe, de fait, d'une défaisance sans recours étaient bien les mêmes ; ils courent toujours, après avoir atteint des sommets prestigieux, réputés très honorables.
Là et au moment où j'espérais passer enfin le relais, il convient donc que je change mes plans du tout au tout, c'est-à-dire réfléchisse au programme de travaux qu'il me reviendra de mener à bien au cours des prochaines années, en définissant mes priorités et en veillant aux financements.

En toute logique, il faudrait commencer par le chauffage. Mais le contact avec l'expert qui aurait pu me conseiller a été perdu par incurie, là aussi, du relais pressenti, de sorte qu'il va me falloir me mettre en chasse d'un nouveau professionnel. Il aurait été souhaitable de calibrer un chauffage central pour tous les bâtiments sur cour. Toutefois mes limites financières m'obligeront à me cantonner à une "bulle" qui devra, en tout état de cause, englober le bâtiment Nord et le rez-de-chaussée de la moitié Nord du logis.

Quant aux pièces que j'essayerai d'aménager, ce seront prioritairement les suivantes :
- mon bureau-bibliothèque au rez-de-chaussée du bâtiment Nord ; la préséance donnée à cette pièce tient à deux facteurs : d'une part, ce sera celle où je séjournerai de loin le plus de temps, c'est-à-dire la majeure partie de mes journées quelque chose comme 350 jours par an ; d'autre part, à la Chaslerie et de mon vivant, j'entends que les livres passent avant les casseroles : si mes petits-enfants ont quelque chose à retenir de moi, que ce soit cette leçon ;
- une cuisine au rez-de-chaussée de la tour Nord-Est, c'est-à-dire attenante à la salle à manger ; après 26 ans de chantier et Carole ayant vocation à passer dorénavant une plus grande partie de l'année en ma compagnie, il est en effet nécessaire de nous doter enfin d'un tel confort ; son aménagement sera soigné, l'évacuation de la hotte de cuisson pouvant se faire par la cheminée de cette tour ; il reste à déterminer si une arrière-cuisine pourra, comme je le souhaiterais, être aménagée à la place de la chaufferie actuelle du bâtiment Nord ;
- la salle-à-manger du logis dont on doit faire sauter ce qui reste d'enduits au ciment sur les murs ; les linteaux des passages vers la cuisine et le bâtiment Nord devront être rehaussés. Cette pièce devrait enfin nous permettre de convier à déjeuner ou à dîner des invités tout au long de l'année, chose incommode actuellement (avec la cuisine de l'autre côté de la cour) et, de surcroît, impossible l'hiver.

Dans ce contexte, l'aménagement du cabinet de toilettes du rez-de-chaussée du bâtiment Nord est repoussé à une phase ultérieure (lorsque notre état de santé ne nous permettra plus de monter à l'étage). En attendant, l'accès au cabinet de toilettes du 1er étage du même bâtiment sera réservé à Carole et à moi, les visiteurs, quels qu'ils soient, devant dorénavant, pour leurs ablutions, se satisfaire d'un fournil. Ces dépendances ont été restaurées dans ce but et il n'est que temps qu'elles y concourent en tant que de besoin.

Quant aux financements, je devrai avoir massivement recours à l'emprunt, d'autant que j'aurai à faire face, parallèlement, à d'importants frais de remise en état de notre domicile parisien, parties communes incluses qui vont à vau-l'eau depuis que j'ai livré l'immeuble, et plus particulièrement depuis que Carole a fait en sorte que la gérance soit confiée au copropriétaire minoritaire. La priorité sera donnée à cette dernière propriété dans la mesure où elle produira des revenus locatifs en phase avec le marché.

J'ai déjà commencé à me renseigner sur les meilleurs financements disponibles sur la place. On a compris que, dans ce domaine également, je ne peux compter sur aucune assistance, y compris de gens dont c'est, paraît-il, le métier et qui, toute honte bue, n'hésitent pas à se proclamer - du moins tant qu'ils estiment que ce ne sera pas répété - incompétents en la matière.

P.S. : Discussion ce matin avec Carole :

- à la Chaslerie, il lui faut une salle-de-bains avec baignoire ; j'observe que ce ne pourrait être qu'une salle-de-bains au 1er étage de la tour Nord-Est (donc au-dessus de la future cuisine), ce qui obligerait à restaurer et chauffer la chambre attenante (donc à en changer rapidement la poutre pourrie au plafond) ;
- à Paris, il lui faut un appartement proche de ses petits-enfants, ce qui, en l'état de l'occupation de notre immeuble, me paraît incompatible avec les orientations précédentes qui obligent à rentabiliser les lieux au mieux et dans les meilleurs délais ;
- elle exclut que les travaux, quels qu'ils soient, soient financés à nos âges par emprunt ;
- elle exclut de même qu'ils le soient par son épargne (si elle en a, ce que j'ignore puisque, depuis bientôt deux ans, je lui réclame en vain sa comptabilité).

Ainsi, avec toute cette suraccumulation de contraintes, à un mois du départ en retraite de Carole, l'histoire s'accélère tout d'un coup. Nous approchons de l'heure de vérité. Toutes mes tentatives pour trouver des solutions ont échoué. Je ne vois plus d'issue, sauf à prendre les décisions draconiennes et irréversibles qui, seules, restent sur la table comme je l'ai signalé.

Car il est clair que, de mon côté, s'il y a une chose dont j'exclue de me séparer, c'est de la Chaslerie.
Me voici de retour à notre manoir favori après la réveillon. Je retrouve ma chambrette glacée, il est grand temps que je me penche sérieusement sur ces questions de chauffage.

Sur le fond de notre programme de travaux favoris, je compte lancer rapidement la tranche relative à la moitié Nord du rez-de-chaussée du logis, c'est-à-dire, principalement, nous équiper enfin d'une cuisine agréable, facile d'accès et chauffée ; là aussi, mon souci de disposer d'une arrière-cuisine posera vite la difficile question du mode de chauffage à retenir.

Sur le fond toujours, Carole m'a demandé de lui préciser comment je compte nous permettre de sortir un jour de la spirale des travaux dans laquelle mon tropisme indéniable pour l'optimisation fiscale nous a plongés depuis belle lurette. Elle a compris que, jusqu'à présent, je finançais mes excès en la matière par ponction sur mon épargne financière mais que, désormais, je vais devoir recourir à l'emprunt. Donc il faut que je simule divers scenarii pour savoir jusqu'où je peux m'endetter sans risquer de nous envoyer dans le mur. En contrepartie, je lui ai demandé comment, de son côté, elle comptait maîtriser son flux de dépenses de consommation qui m'inquiète beaucoup, maintenant que ses revenus vont être réduits de moitié, joies de la retraite obligent.

Bref, nous entrons dans une phase d'ajustements qui ne sera pas toujours facile à vivre, même si nous conservons le recours de mettre en location notre domicile parisien, une hypothèse que Carole refuse à ce jour mais qui, selon moi et en l'état du marché, suffirait à régler une part significative de nos problèmes financiers.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 2 Janvier 2018
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(Début de citation)

De : eric.yvard-mairie@orange.fr
Envoyé : mardi 2 janvier 2018 21:04
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : RE :

merci pour vos bons voeux et veuillez accepter les miens
oui j ai travaille pour vous
la chaslerie n a plus de secret pour moi dans la filiation de ses proprietaires depuis l an 3
je vais un peu bousculer l histoire
il me reste un petit mystere de 10 ans entre 1816 et 1826 a eclaircir
bien a vous
eric

_____________________________________________________

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mardi 2 janvier 2018 19:39
À : eric.yvard-mairie@orange.fr
Objet :

Cher Monsieur,

Êtes-vous toujours en vie ?

Si oui, je vous présente mes meilleurs vœux.
Et je voudrais savoir où vous en êtes de votre travail.

Cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Depuis l'aube, j'ai passé la matinée à préparer un certain nombre de simulations financières de manière à déterminer, entre autres, l'ampleur du programme de travaux que nous pourrions entreprendre en rythme de croisière.

Cette analyse est complexe et n'est pas terminée mais quelques orientations importantes me paraissent se dégager d'ores et déjà.

Je soumets ces premiers résultats et les réflexions qu'ils m'inspirent aux membres de ma famille afin qu'ils puissent se concerter le cas échéant et, en tout état de cause, me faire part de leur remarques et recommandations.

P.S. : J'ai complété mes calculs pour éclairer les mesures qui me semblent à prendre d'urgence en l'état du dossier.
... "Les monomaniaques de tout poil, les gens qui sont possédés par une seule idée m'ont toujours spécialement intrigué, car plus un esprit se limite, plus il touche par ailleurs à l'infini. Ces gens-là, qui vivent solitaires en apparence, construisent avec leurs matériaux particuliers et à la manière des termites, des mondes en raccourci d'un caractère tout à fait remarquable."

A méditer ??

(extrait de "Le joueur d'échecs", Stefan Zweig)

N.D.L.R. : Merci, la suite paraît moins plaisante, on dirait...
Intéressant, je trouve, ce message du 2 avril 2017, tel que je viens de le retrouver en parcourant les pages "Logis". Depuis lors, tant d'eau a coulé sur les ponts...

Dans une veine voisine, le message du 27 mai 2017.

Je suppose qu'il serait tout aussi instructif de surfer sur les pages "Privé" pour retrouver comment nous avons pu en arriver là. J'y transfère en effet, outre les photos de famille (principalement des petits-enfants), la plupart des courriels les plus importants échangés avec mon aîné.

Il est de fait qu'en quelques mois, alors qu'il paraissait lumineux le 10 juin dernier et même le 5 septembre encore, le ciel a viré à l'orage par ici. Mon horizon s'est vite bouché sous la pression des chiffres et des éclairs l'ont zébré alors que les zéphyrs coutumiers repoussaient toujours plus loin les espoirs d'un traitement équitable.
Mon aîné, qui se trouve à 5 000 km d'ici, a néanmoins réussi à me transmettre ce matin le fichier "Excel" relatif aux travaux de la "1ère tranche de restauration des menuiseries extérieures du logis", ainsi que je l'appelle. La D.R.A.C. avait reçu communication de ce fichier à sa demande car, pour une raison qui tend à m'échapper, elle aurait voulu modifier des taux de T.V.A.

En outre, ce fichier démontre qu'en plus des travaux indiqués à l'article 1er de la "Convention" au timbre de la préfète de région ou encore en titre de l'Annexe 1 qui sous-tend cette convention, l'ensemble des travaux relatifs à la cage d'escalier du logis, y compris la porte d'entrée principale, a bien été inclus dans les travaux sommairement récapitulés à l'Annexe I. Le libellé de cet article 1er et celui du titre de cette annexe sont donc, à tout le moins, incomplets.

Il est possible que des informations importantes sur les pièces qui ont servi à étayer le dossier, tel qu'il paraît avoir été instruit, ne me soient pas encore connues. On sait que je n'ai pas manqué de réclamer ces dernières.
Mais, à ce stade du débat, et tout en restant ouvert à tous les arguments valables qui pourraient être invoqués, j'avoue que j'aurais plutôt tendance à en douter.

Le fait est que ce type de dossier est toujours complexe à maîtriser sous toutes ses facettes, de sorte que même des personnes dotées de la meilleure volonté pourraient y commettre des erreurs ou des abus d'interprétation. Donc, bien que me sentant fort de l'expérience qui est la mienne, je me garderai de jeter la moindre pierre à quiconque, soucieux que je suis que ce dossier avance dans l'ordre et la sérénité.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 29 Janvier 2018
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Je demandais à ma mère si elle recevait parfois la visite de ses petits voisins du dessus. "Jamais !" m'a-t-elle répondu.

Puis, après un silence : "Pour moins en souffrir, j'ai choisi de me détacher."

Au rendez-vous du donner et du recevoir, certains considèrent en effet que tout leur est dû. Là-bas comme ici, mon rêve d'une famille souche à la BOURDIEU était donc, au mieux, une utopie.

"Arissou arissat, castagne lusente", plus facile à dire qu'à faire.

Tant pis. Au moins on aura essayé.
Les emmerdements volent en escadrille, comme j'ai encore pu le vérifier hier soir. Trois de plus en moins d'une heure, il vaut mieux être costaud quand, à 66 ans, on doit continuer à supporter seul la charge de certains dossiers.