Transmission du patrimoine

Je demande à mes fils leur opinion sur les deux nouvelles annexes de l'"ouvrage THUAUDET" dont je leur ai transmis un tirage-papier. Ce sont les annexes consacrées à La SVAADE et à mon "interview rêvée".

Réponse de l'aîné : "Pas lu".

Réponse du cadet : "Tout l'ouvrage, notamment cette "interview rêvée", c'est carrément "La gloire de mon père". Mais où parles-tu de Maman ?"
«Claude comptait sur moi» : Monique Lévi-Strauss, mémoire vive du siècle des intellectuels

RENCONTRE - Elle a vécu soixante ans auprès de Claude Lévi-Strauss, le père du structuralisme… et de leur fils Matthieu. Dans un livre coécrit avec l’académicien Marc Lambron, J’ai choisi la vie (Plon), elle témoigne de cette vie hors du commun.

« Tout le monde avait le sentiment que c’était quelqu’un d’inabordable, de capitolin. Tout le monde utilisait ce terme pour le caractériser. Il était perçu comme quelqu’un qui vit sur le Capitole de son savoir, avec une certaine froideur. J’aimerais bien que l’on ait une autre image de lui. »

(...) Être la femme d’une légende, d’une référence incontournable, cela peut être écrasant. Monique Lévi-Strauss, née Roman, en 1926 (un nom de prédilection) et qui a passé sa jeunesse entre la France, l’Allemagne et les États-Unis, a très bien su s’adapter à ce statut. Celle qui a été la troisième femme de Claude Lévi-Strauss et a vécu soixante ans à ses côtés n’a pas seulement été une épouse qui, comme elle le raconte dans le livre, s’occupait de sa maison, de sa nourriture, de sa santé. « J’ai joué un rôle vraiment important dans sa vie. J’étais sa première lectrice. Claude comptait sur moi pour lui montrer ce qui n’était pas clair. Et il voulait être clair. Et donc, j’ai fait le ménage dans tous ses manuscrits. » « Cela dit, ajoute-t-elle, je n’ai pas écrit une ligne. Je ne me considère pas comme coauteur ».

(...) À ses côtés, elle sillonnera le monde, du Brésil au Japon en passant par le Canada, elle l’accompagnera notamment lors d’un voyage officiel de François Mitterrand au Mexique. La politique cependant, Lévi-Strauss, qui admirait de Gaulle, la regardait « en spectateur désengagé » et s’en tiendra soigneusement éloigné (il faut dire, relève-t-elle, qu’il « s’était beaucoup trompé »). S’il assiste, alors que Jacques Chirac est encore maire de Paris, à une exposition des Indiens taïnos à l’hôtel de ville de Paris, il ne voudra pas être récupéré une fois celui-ci élu président de la République, même si le candidat qui dénonçait la fracture sociale faisait parfois référence à ses écrits, répétant que toutes les cultures se valent et étant à l’origine du Musée du quai Branly, consacré à l’ethnologie.

Monique Lévi-Strauss rencontre aussi beaucoup de personnalités. Des universitaires, membres du Collège de France (Fernand Braudel, Jacques Benveniste, Georges Dumézil, Henri Seyrig, Hélène Carrère d’Encausse avant qu’elle ne devienne secrétaire perpétuel de l’Académie française), probablement ceux in fine qu’elle admire le plus (« des gens souvent très timides et très modestes ») ou Raymond Aron (« il n’était pas forcément drôle mais il était rapide »). Roger Nimier et sa femme, Nadine, deviennent des amis. Les deux couples ont un enfant pratiquement en même temps - Mathieu pour les Lévi-Strauss et Marie, devenue écrivain, dont Monique est la marraine, pour les Nimier.

Elle croise aussi certains surréalistes que Claude Lévi-Strauss a connus à New York, comme Max Ernst ou André Breton qu’elle n’épargne pas - « il était d’une certaine hauteur, très pape, pour ne pas dire déplaisant » -, tout comme Aragon ou Malraux à propos de qui elle souligne combien « ces êtres étaient imbus d’eux-mêmes. »

Des personnalités qui l’ont marquée. Et son mari ne l’a-t-il pas épatée ? La réponse fuse : « Ah ! non, non… il ne m’impressionnait pas dans la vie de tous les jours. C’était mon mari et il était d’une simplicité formidable. » Elle dit cela mais lorsqu’on l’interroge sur cette véritable révolution anthropologique qui est en train de se produire avec l’IA, c’est à lui qu’elle fait référence. « Je vois que tout devient de plus en plus rapide, presque instantané. Je le vois, je l’accepte, mais je pense, comme le pensait mon mari, que le monde a été créé sans l’homme et que le monde va continuer sans l’homme . Le règne de l’homme est temporaire. On n’en a plus pour très longtemps, parce qu’on fait tout ce qu’il faut pour s’autodétruire… » Elle dit ça tranquillement. Et pour une fois sans cette lueur espiègle qui traverse souvent son regard.

N.D.L.R. : « Je vois que tout devient de plus en plus rapide, presque instantané. Je le vois, je l’accepte, mais je pense, comme le pensait mon mari, que le monde a été créé sans l’homme et que le monde va continuer sans l’homme . Le règne de l’homme est temporaire. On n’en a plus pour très longtemps, parce qu’on fait tout ce qu’il faut pour s’autodétruire… » .

Je ne suis certes pas un grand savant mais c'est aussi ce que je pense.
De bon matin, un dessin de Garance colorié par Calixte...


... avec, dans un coin, et sans que je l'aie demandé, le manoir favori :



Il y a même la pente du terrain... et les deux morceaux de ruban noir représentent, me dit Garance, la route départementale (toujours en attente d'une certaine signalisation routière...).
Anthologie de la répartie (via "Facebook")
rédigé le Lundi 30 Juin 2025
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Transmission du patrimoine - Références culturelles
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En froid avec son fils, Alexandre Dumas lui envoie toutefois ce message :
- Monsieur, je suis allé voir votre pièce et l’ai beaucoup appréciée.
Réponse :
- Monsieur, je suis très honoré d’avoir l’estime d’un homme dont j’ai toujours entendu mon père dire le plus grand bien.


N.D.L.R. : Ceci m'en rappelle un (ou deux). Mais lequel (ou lesquels) ?
Richelieu ! Cardinal, duc, Ministre de Louis XIII, richissime collectionneur averti et constructeur invétéré, mais aussi grand destructeur de châteaux devant l’Éternel, "pour la grandeur du roi" ; mais, en Touraine et Poitou, surtout pour qu'ils n'éclipsent pas la splendeur du sien !



Par un ironique retour dont l'Histoire a le secret, le gigantesque palais qu'il s'était fait construire sur les terres familiales, aux confins du Poitou et de la Touraine, a presque totalement disparu, démantelé et vendu pierre par pierre après la Révolution.
Car le palais, encore intact bien que dégradé, avait été restitué par Napoléon 1er à Armand-Emmanuel du Plessis, 5ème duc de Richelieu, qui s'était empressé de revendre ce lourd fardeau, par trop éloigné du Paris de la Restauration où il jouait un rôle politique de premier plan. L'acquéreur fut son démolisseur...
Ne resta plus de ce chef d’œuvre qu'un -très beau- pavillon surmonté d'un dôme, partie centrale d'un des deux grands communs qui encadraient la grande perspective axiale de cette vaste et magistrale composition.



Dernière et ultime ironie de cette décidément bien triste histoire : c'est encore et toujours à un duc de Richelieu, le 8ème et le dernier, héritier de son père à qui le domaine reconstitué avait échu par mariage, que l'on doit la destruction de la moitié d'aile des communs qui avait su traverser l'histoire jusqu'à l'aube du XXème siècle !
Sic Transit Gloria Mundi.../...

N.D.L.R. : L'auteur de cet article, dénommé Michel Vaneenoge Fournier, indique également, en légende de la première photo :

(Début de citation)

Axonométrie en 3D du palais de Richelieu depuis l'angle Nord-Ouest.
Photo sur https://notesdemusees.blogspot.com/2011/03/richelieu.html

Le pavillon du dôme qui existe seul encore est celui situé au centre de l'aile Sud du Grand commun, ici, à droite.
Il est à noter que l'orangerie et la cave existent également toujours : ce sont les deux petits édifices qui encadrent ici la vaste demi-lune des jardins disparus, tout en haut, à l"Est.

(Fin de citation)

Tout cela laisse rêveur...
«La lisibilité d’une copie ne fait plus partie des critères»: les professeurs sidérés face à la baisse des exigences au brevet et au bac

ENQUÊTE - «Ne noter que la fin de la lecture à l’oral», «ne pas attendre de problématique»... Les nouvelles consignes de correction, en invitant à ignorer les fautes de langue, actent une vision pédagogique où l’orthographe est réduite à un facteur d’inégalité sociale, et donc écartée comme exigence prioritaire.

N.D.L.R. : Le nivellement par le bas, maître-mot de ce "travail en réseau" que d'aucuns nous recommandent.

Réjouissons-nous ici de toujours viser la "qualité FOURCADE" !
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 7 juillet 2025 03:46
À : Jean THUAUDET
Cc : Guillaume BEESAU ; (...) ; (...) ; (...)
Objet : SIGNALE - "Ouvrage THUAUDET" - 2ème édition

Cher Jean,

Voici deux amendements que je vous prierai peut-être d'introduire dans la version finale de la deuxième édition, de manière à englober les dernières actualités :

1 - En page 95, dans le titre "D2 - La partie du projet relative aux intérieurs du logis et de ses deux tours", après "tours", ajouter une note de bas de page ainsi libellée : "La demande de permis de construire relative à ces travaux a été déposée le (...)." et il est probable que la date sera le 9 juillet 2025.

Même page, "Au rez-de-chaussée de la partie sud du logis", au 1er paragraphe, retirer "et, dans la tour sud-ouest attenante, serait installée une loge d'artistes avec sanitaire".

2 - En page 99, dans le titre de la page "D4 - La partie du projet relative au bâtiment de ferme", après "ferme", ajouter une note en bas de page ainsi libellée : "A la date de parution du présent ouvrage, il est envisagé que la partie du projet relative à la ferme ait pour maîtres d'ouvrage (...)."
Toutefois, avant d'ajouter ce complément, il faut que je m'assure que je ne provoque pas de séisme familial, d'où certains Cc de ce courriel-ci...

Amicalement,

PPF

(Fin de citation)