Transmission du patrimoine

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 30 Juin 2024
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Transmission du patrimoine - Anecdotes
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Mon aîné est rentré à Paris dès cette après-midi. Hier et ce matin, il a pris connaissance de l'étude de diagnostic d'ensemble dans sa version du 20 juin dernier (imprimée en format A3) ainsi que du supplément de 17 pages du 28 juin (en format A4).

Il m'a dit trouver ces documents très bien faits et très intéressants. Il estime toutefois qu'il y a, dans la partie "II - Etude historique et patrimoniale" des affirmations trop péremptoires. J'ai compris qu'il faisait allusion à l'aspect du manoir sous le règne de Louis XIII. Je lui ai donc montré les indices qui, dans la cour, avaient permis à Arnaud PAQUIN d'échafauder sa thèse.

Je ne sais si je l'ai convaincu mais le fait est qu'il a emporté à Paris les deux documents que je lui avais prêtés. Je crois pouvoir en conclure qu'il compte les étudier plus à fond.


N.D.L.R. : Patrice, tant de combats nous sont communs, certains depuis une quarantaine d'années, contre les turpitudes fiscales, pour les vieilles pierres, pour leur transmission à des personnes capables et méritantes, contre les éoliennes !
Enterrer Alain Delon à son domicile: les conséquences pour la propriété de Douchy en cas de vente

L’acteur devrait être enterré chez lui, près de ses chiens, dans sa propriété du Loiret, où il s'est éteint dimanche. La préfecture «avait donné un accord de principe» avant son décès.

N.D.L.R. : Pour moi, inutile de "négocier un droit de passage", je ne compte pas en sortir et n'imagine guère ma descendance me visiter davantage mort que vivant. Et prière de ne pas me déménager. En pratique, il y aura une formalité à accomplir : faire vérifier l'absence de fuite dans les eaux souterraines, simple occasion supplémentaire de payer un intermédiaire obligé.
Le manque total d'intérêt de mon aîné pour la Chaslerie vient encore de m'être confirmé à deux occasions très récentes :
- il y a quelques jours, je lui ai proposé d'assister ce soir, à Paris, à un dîner avec Patrice CAHART qui me rapportera à cette occasion la version de l'étude de diagnostic d'ensemble que je lui avais envoyée par la poste. Belle opportunité d'évoquer avec un tel expert dont la conversation est toujours très intéressante les questions relatives à la restauration des vieilles pierres et à leur transmission. Aucun écho utile chez mon aîné, au demeurant toujours aussi fermé à tout dialogue sur les considérations d'ordre fiscal, ce qui ne manque jamais de me stupéfier ;
- depuis deux jours, je teste le même énergumène en lui demandant s'il pourrait se libérer pour la présentation de son étude par Arnaud PAQUIN, le 22 septembre prochain au manoir. Là encore, aucun écho. Que mon aîné ait récemment dû changer d'employeur ou que la période soit à la rentrée des classes ne facilitent certes pas le voyage. Mais il est clair qu'il n'y a, là derrière, pas le moindre début de commencement de volonté de me relayer le moins du monde.

J'ai fini de lire "La tour, prends garde" de Patrice CAHART, document de haute qualité qui montre que, sur son manoir, Patrice en sait beaucoup plus long que moi sur le mien. Certes, le Perche est un terroir plus proche de Paris que le Domfrontais, donc moins reculé à de nombreux titres, ce qui n'a pu que favoriser la qualité des études historiques qui en traitent. Mais au-delà des érudits locaux de son secteur, Patrice n'a pas dû manquer d'explorer de son œil d'aigle toutes les sources documentaires auxquelles on peut penser. En particulier, son ouvrage démontre la grande importance pratique des particularismes du droit percheron dans la transmission des patrimoines. Grâce à Patrice, la Fresnaye dispose d'une bible infiniment plus fouillées que la Chaslerie, ceci malgré les trouvailles d'Arnaud PAQUIN et mes efforts de documentation depuis 33 ans. Se heurtant à des difficultés analogues aux miennes dans la transmission de son monument, Patrice a choisi d'en faire don de la nue-propriété à un tiers, faisant pour cela application de dispositions fiscales qu'il avait lui-même travaillé à faire adopter par le Parlement. Ces dispositions demeurent, je vais y réfléchir (avis aux amateurs).

Je suis en train de lire un autre livre de Patrice, celui-ci signé de son nom de plume, Nicolas SAUDRAY, "L'histoire de France vécue par douze familles - Quand la petite histoire se marie à la grande". Il y conte de façon érudite l'histoire de nombre de ses ancêtres. Cet ouvrage n'est pas toujours d'une lecture aisée, même si le style en est clair, mais il est captivant.


Là encore, la famille de Patrice ne connaît pas sa chance d'avoir en son sein un tel mémorialiste. A côté d'une telle œuvre, ma contribution à la connaissance de ma parentèle est juste de la bibine.

Je me promets d'étudier prochainement l'invraisemblable essai de Patrice sur le sens de l'Histoire, que cet ascète a donc sobrement intitulé "Nous les dieux".

P.S. (du 12 septembre 2024 à 23 heures) : Un peu distrait, semble-t-il, Patrice avait oublié chez lui l'exemplaire du "pavé" qu'il s'était proposé de me rapporter. Je lui a suggéré de le conserver, ajoutant même qu'il pourra toujours lui être utile pour caler une armoire.

Cette remarque, sortie de ma bouche sans que j'y réfléchisse, donne sans doute une idée de l'avenir que j'imagine pour ce monument. Je parle ici de l'étude mais, à dire vrai, je ne suis pas persuadé que l'avenir soit plus gai pour le manoir...
C'est une excellente nouvelle de mon point de vue et qui me réchauffe tout particulièrement le cœur : mon aîné assistera à la conférence d'Arnaud PAQUIN le 22 septembre prochain à la Chaslerie !

Parmi les futurs spectateurs d'ores et déjà inscrits, je relève les noms de plusieurs autres personnes de qualité. Je n'en citerai ici qu'une, Mme Chantal JOURDAN, députée de la circonscription.
Je leur en suis personnellement très reconnaissant.
Normandie : il lègue 10 millions d’euros à un village qui porte le même nom que lui

Sans héritier, Roger Thiberville a décidé de léguer tout son argent à un village qui porte son nom. Il n’est pourtant jamais venu dans cette commune de l’Eure.

N.D.L.R. : Il va sans dire que La SVAADE et moi, on attend qu'un M. CHASLERIE en fasse autant en faveur du manoir favori.

CHASLERIE ou CHASLERIS, d'ailleurs. On est très ouverts sur l'orthographe.

Ça devrait être possible puisqu'on n'a guère besoin ici que de l'équivalent du prix d'une demie-banane.
Sur les 150 exemplaires qui ont été tirés de l'"ouvrage THUAUDET", 117 ont trouvé preneur à cette heure. Il n'en reste donc plus que 33 à écouler, ce qui pourra être fait à l'occasion des prochains visites de groupes ou spectacles organisés par La SVAADE.

Il me paraît temps de commencer à préparer la deuxième édition.

J'ai déjà suggéré aux membres du bureau de La SVAADE quelques améliorations de forme mais j'ai surtout insisté sur l'opportunité qu'il y aurait, selon moi, à ce qu'une interview des propriétaires actuels soit ajoutée en annexe audit "ouvrage", de manière à fournir un témoignage sur le "vécu" d'un propriétaire de monument historique dans la France contemporaine.

Il me semble en effet qu'il y aurait matière à synthétiser mes principales réflexions à ce sujet. Bien entendu, les membres du fan-club favori ne devraient pas apprendre grand chose sur le personnage ni sur ce qu'il pense mais je suppose qu'il est dans la logique de ma démarche que là aussi je passe de l'émission de messages plus ou moins décousus à la formulation plus soignée d'opinions documentées sur les principaux sujets abordés.
Sous forme d'une série de "Post-It", voici les recommandations que m'a laissées en partant mon petit-fils Calixte et que je retrouve disséminées un peu partout :


On dira ce qu'on voudra mais il me paraît clair que ce garçon ne manque pas d'aplomb.
Il aura sept ans dans quelques jours.

A cet âge, j'étais élève en classe de 9ème à l'école communale de Saint-Céré dans le Lot.
J'essaye de me souvenir en quoi consistait alors mon univers.

On m'a appris, il y a très longtemps, que "la vérité sort de la bouche des enfants".
Puis-je ajouter que tout cela ne saurait manquer de me laisser un tantinet rêveur ?
Anthologie de la répartie (via "X")
rédigé le Samedi 11 Janvier 2025
Généalogie et sagas familiales - Transmission du patrimoine - Références culturelles - Désultoirement vôtre !
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Couvert de dettes, Mirabeau va trouver Beaumarchais et lui demande :
- Pourriez-vous me prêter 12 000 francs ? Je vous rembourserai dans deux mois.
- Puisqu'il faudra nous brouiller le jour de l'échéance, j'aime autant que ce soit aujourd'hui. C'est 12 000 francs que j'y gagne.


N.D.L.R. : J'aurais sans doute dû y penser avant d'essayer, une dernière fois, non pas de taper mon aîné, mais tout simplement de le prier de bien vouloir commencer à me relayer.
Avec le pass Culture, on peut aller à l’escape-game... mais pas au Puy du Fou

On peut financer beaucoup d’activités avec le pass Culture, ce dispositif qui offre aux jeunes de 15 à 18 ans de s’inscrire sur une application pour bénéficier d’un crédit de 300 € sur de nombreuses activités culturelles. Dans un rapport sévère, la Cour des comptes a épinglé les nombreuses failles du dispositif, et révélé que 16 millions d’euros avaient par exemple été dépensés pour des activités... d’escape-game.

Le dispositif du pass Culture, généralisé en 2022 après avoir figuré parmi les engagements de campagne d’Emmanuel Macron, entend en effet ne pas faire de distinction entre les différentes formes d’accès à la culture, et tant pis si ses bénéficiaires préfèrent lire des mangas à du Balzac, ou aller résoudre des énigmes plutôt que de se rendre à la Comédie française. Pourvu que le secteur du spectacle vivant, notamment, s’y retrouve - puisque le pass Culture entend notamment en faire la promotion.

N.D.L.R. : Le Grand Effondrement est en cours sous nos yeux effarés.

Ceci dit alors que je n'ai toujours pas mis les pieds au Puy du Fou. Et j'ignore en quoi consistent les "escape-games" (et m'en fiche pas mal).

Je suis donc d'une parfaite neutralité, est-il besoin de le rappeler ?