Travaux

Peu après son incendie de 1884, la Chaslerie faisait peine à voir, ainsi qu’en attestent nombre de photographies anciennes.

L’ancienne mare, devant la Chaslerie, vers 1920




Le logis vu du Pournouët au début du 20ème siècle, photo de G.Hubert



Ces dernières nous apprennent cependant, par exemple, qu’il existait une mare et une forge (à gauche) devant l’entrée de la cour, que les murs extérieurs étaient enduits (M. Nicolas Gautier, architecte des bâtiments de France, a même interprété la photo de l’intérieur de la cour comme prouvant que l'enduit était à décor de damiers), que la couverture des écuries et du colombier était bicolore (ardoises sur les brisis et tuiles sur les terrassons), etc...



Edouard Herriot, en cure à la station thermale voisine de Bagnoles-de-l’Orne découvrit la Chaslerie lors d’une promenade dont il rendit compte dans son ouvrage « Dans la forêt normande ». A son retour à la capitale, la Chaslerie, y compris tous les murs extérieurs et toutes les dépendances, fut inscrite, par arrêté ministériel du 2 novembre 1926, à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (I.S.M.H.) ; cette protection s’étendait (comme c'était de pratique courante, à l'époque) à l’ensemble des intérieurs et des extérieurs.

Mais la ruine continuait de menacer la Chaslerie, au point qu’une bonne partie de la tour Louis XIII finit par s’écrouler avant guerre (elle fut restaurée vers 1970).

La tour Louis XIII, écroulée vers 1930



Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les Allemands utilisèrent la Chaslerie comme garage de réparation de leurs engins ; un bombardier américain, survolant le site, laissa par mégarde tomber un obus dans l’allée.

Après une importante campagne de travaux, la Chaslerie put donner l'impression d'être sauvée une première fois au milieu du 20ème siècle, comme l’illustrent des cartes postales y représentant le groupe folklorique domfrontais « Le trou normand ».

Troupe folklorique devant la Chaslerie, vers 1960. Photo Gaby.


Troupe folklorique devant la chapelle de la Chaslerie, vers 1960. Photo Gaby.



Mais l'usage intensif de matériaux inappropriés, comme le ciment, ou le choix de mauvais partis architecturaux, comme le percement de nombreuses ouvertures disgracieuses sur le colombier, les écuries et le bâtiment Nord, constituaient de sérieux handicaps pour la poursuite de la restauration.

En outre, lorsque les propriétaires actuels l’achetèrent, en 1991, la Chaslerie, abandonnée depuis une douzaine d'années, appelait de nouveau d'importants travaux. En particulier, les abords et les dépendances étaient désolés, et presque toutes les toitures prenaient l'eau. La plomberie était H.S. et les circuits électriques dangereux.

La Chaslerie en 1990. Photo Nicolas Gautier, A.B.F.


Saules et chardons à l'assaut de la tour Louis XIII, été 1991.



La chapelle servait alors ni plus ni moins de corral au fermier de l'époque, qui était lui-même en règlement judiciaire.

Lierres, ronces et vaches à l'assaut du manoir en 1991



Le 26 octobre 1993, dans le contexte d'un remembrement communal insatisfaisant, un arrêté préfectoral inscrivit à l’I.S.M.H. l’allée historique du manoir (au Sud, vers le bourg de La Haute Chapelle).

Enfin, un arrêté ministériel du 4 juillet 1995 a classé la Chaslerie parmi les monuments historiques (plus précisément l’extérieur des bâtiments et des constructions entourant la cour, la chapelle en totalité avec son décor intérieur, les murs bordant le « Pournouët » et le circuit des douves, du bief amont au bief aval).

C’est dans ce cadre, sous le contrôle et parfois avec des subventions de l’Etat, voire du conseil général (désormais départemental) de l'Orne et, peut-être un jour enfin, du conseil régional de Normandie, que, depuis trente-trois ans, les principaux travaux ont été les suivants :

- En 1991, déblayage du circuit des douves, remise en état sommaire des abords envahis par les ronces ; réfection de la couverture de la cave :

Eté 1991, ménage à la pelleteuse


Eté 1991, redécouverte du fournil, mais dans quel état !


Eté 1991, où l'on dégage ce qu'il reste de la cave


- En 1992, restauration lourde du fournil :

Eté 1992, la restauration du fournil n'est pas une sinécure !


- En 1993, restauration de la charpente et réfection de la couverture de la chapelle ; réfection des toitures du bâtiment Nord avec pose de bardeaux de châtaignier sur un côté de ce bâtiment :

1993, la gîte du clocher dépassait 70 cm


Bardeaux de châtaignier neufs : on en mangerait !


- En 1996, réfection de la toiture d’une grange mais ce bâtiment fut totalement ruiné par la tempête de 1999 ; plantation d'arbres fruitiers (notamment des poiriers, typiques du Domfrontais) :

- En 1997, réfection du dôme d’entrée de la cour, restauration du banc de tir Nord, poursuite de la plantation d'arbres fruitiers :

Eté 1997, le dôme découvert


Avant


Après


- En 1998, importants terrassements, restauration de la toiture de la ferme.

- En 1999, restauration de l’intérieur de la chapelle (voûte en châtaignier, peintures murales) ; restauration de l’escalier de la cour ; enfouissement de lignes électriques ; plantation de 32 000 arbres dans la semaine précédant la tempête de Noël 1999.

1999, nettoyage par le vide lors de la restauration de l'escalier de la tour Louis XIII


Bien sûr, tous ces travaux n’allaient pas sans risques :

Rémi Humbert, le bon Samaritain


Il est vrai qu’on découvrait le métier et que le matériel n’était pas toujours choisi judicieusement :

(...) comme un homme au bord d'un océan qu'il prétendrait franchir à la nage (...)


Il fallut surmonter les très importants dégâts de la tempête de Noël 1999, et ce fut une période critique :

Tempête de 1999 : la grange n'est plus qu'un beau rêve, les tracteurs sont restés dessous


Tempête de 1999 : paysage dévasté


Tempête de 1999 : le clocher a été transformé en cornet de glace


A partir de 2005 et jusqu'à 2016, le recours à des maçons travaillant sur place à temps plein permit d’entreprendre et de mener à bien des travaux particulièrement lourds, nécessitant souvent le concours d'autres corps de métier :

- De 2005 à 2007, rejointoiement de l’ensemble des maçonneries :

Rejointoiement de la tour Nord-Est


- En 2006, début de la dérestauration de la ferme et du colombier ; restauration des couvertures du logis et des deux tours attenantes ; pose des épis de faîtage :

Pose des épis de faitage et du paratonnerre sur la tour Louis XIII : un propriétaire heureux !


- En 2007, restauration du muret de terrasse :

Restauration du muret de terrasse


Le muret de terrasse en cours de restauration en 2007.


La même année, restauration d’une lucarne du logis ; restauration des vitraux et de la girouette de la chapelle.

- En 2008, plantation de 16 000 arbres avec implantation de calendriers celtiques ; restauration du mur Ouest de la douve Sud et du banc de tir Sud :

Le mur Ouest de la douve Sud avant restauration


Le mur Ouest de la douve Sud après restauration.


Le muret de terrasse et le banc de tir Sud avant restauration.


Le banc de tir Sud en cours de restauration.


Le banc de tir Sud et le muret de terrasse après restauration.


La même année, changement complet et mise aux normes du système d’assainissement ; implantation des pilastres d’entrée de la petite allée ; début de la dérestauration du bâtiment Nord dont les fenêtres sur cour furent affinées :

Le bâtiment Nord au début de sa restauration.


Les ouvertures du bâtiment Nord après affinement.


Début de la dérestauration intérieure du bâtiment Nord


- En 2009, restauration du parvis de la chapelle ; restauration de diverses grilles et menuiseries ; début de la restauration de la maçonnerie de l'ancien pressoir qui sert désormais de charretterie :

La charretterie avant sa restauration.


- En 2010, sculpture et installation dans une niche extérieure de la chapelle d'une statue de Sainte-Anne en granite ; réinstallation de grilles sur la façade Est du logis ; restauration de la couverture de la charretterie :

La charretterie en cours de restauration


La charretterie en 2023.


La même année, début de la restauration du fournil de la ferme :

Le fournil de la ferme avant sa restauration.


Début de la restauration du fournil de la ferme.


- en 2011, poursuite de la restauration du fournil de la ferme ainsi que de la ferme elle-même :

Le fournil de la ferme en 2023.


La même année, début de la restauration du mur Ouest de la douve Nord :

Le mur Ouest de la douve Nord avant sa restauration.


Le mur Ouest de la douve Nord en cours de restauration.


- En 2012, fin de la restauration du mur Ouest de la douve Nord :

Le mur Ouest de la douve Nord en fin de restauration.


La même année, restauration de torchis dans des dépendances ; dallage du rez-de-chaussée de la tour Louis XIII :

Pose d'un dallage de récupération au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII.


- En 2013, installation d'un escalier de bois dans le bâtiment Nord ; restauration des granits de la cage d'escalier du logis :

La quatrième travée de l'escalier du logis avant sa restauration.


La quatrième travée de l'escalier du logis en cours de restauration.


La quatrième travée de l'escalier du logis (vue du haut) une fois restaurée.


Les dalles de récupération avant leur pose dans l'entrée du logis.


Dalles de récupération posées dans l'entrée du logis.


La même année, restauration de la charpente et de la couverture des écuries :

La charpente des écuries après son soulèvement par des vérins hydrauliques en vue d'en restaurer les sablières et les blochets.


Fin des travaux de couverture des écuries.


- En 2015, restauration de la charpente et de la couverture du colombier :

La charpente du colombier en cours de restauration.


La charpente du colombier en cours de restauration.


La pose des ardoises sur les brisis du colombier.


La pose des tuiles sur les terrassons du colombier.


La couverture du colombier en fin de restauration.


- Depuis 2016, reprise de la restauration de l'intérieur de la cave :

Préparatifs de la pose d'un béton allégé à l'étage de la cave.


L'étage de la cave en 2023.


- En 2018, découverte d'une rivière souterraine 60 mètres sous la Chaslerie :

Le puits artésien derrière la charretterie.


- En 2019, restauration de divers granits du logis :

Un angle de fenêtre de la salle-à-manger du logis avant sa restauration.


Le même angle de fenêtre après sa restauration.


- En 2020, parachèvement de l'isolation thermique des combles du colombier et des écuries :

La charpente du colombier après finition de son isolation thermique.


La même année, assainissement des pieds des murs de l'aile Ouest et du bâtiment Nord :

Les pieds des murs mis à l'abri des dégâts des eaux par la création de gouttières au sol.


- En 2022, une certaine préparation de l'avenir :

En gascon librement traduit Qui s'y frotte s'y pique mais gagne à être connu...


La même année et l'année suivante, restauration de l'allée principale et création d'allées forestières :

L'allée principale en cours de travaux devant l'avant-cour.


La nouvelle arrivée devant le manoir.


- En 2023, divers travaux de charpente dans la cave et sous la charretterie :

Le haut de l'armature de la cloison de la future chaufferie.


Le bas de l'armature de la cloison de la future chaufferie.



Depuis le lancement de ce site internet, à l'été 2009, le détail des travaux et des réflexions menées à leur sujet est en ligne ici, sous l'onglet "Journal du chantier".

En résumé, l'accent a toujours, depuis 1991, été mis sur la restauration des extérieurs de la Chaslerie, l'installation d'un confort intérieur minimum étant constamment reléguée à des temps meilleurs. C'est là un parti atypique qui s'explique probablement par le tempérament, à la fois perfectionniste et précautionneux, du maître d'ouvrage mais qui a permis, après des efforts continus le temps d'une génération humaine, que la Chaslerie retrouve, aux yeux des visiteurs extérieurs, une partie de son lustre d'antan.

Malgré tous ces efforts, la situation est encore, à ce jour, loin d'être satisfaisante. Sur les quelques 2 400 m2 de surface S.H.O.B. que compte la Chaslerie, seuls 65 environ ont fini d'être restaurés à la fin de 2023 d'une manière permettant, par exemple, d'assurer leur chauffage en hiver. Dans son ensemble, la Chaslerie ne compte, en effet et à cette date, guère plus de quatre pièces habitables selon des normes minima.

Le programme des travaux à mener à la Chaslerie pour en achever la restauration fait actuellement l'objet d'une "étude de diagnostic d'ensemble" confiée à M. Arnaud PAQUIN, architecte du patrimoine. L'état d'avancement de cette mission dans les premiers jours de 2024 est le suivant :

- Sommaire et préambule.
- Relevé des bâtiments sur cour.
- Relevé des dépendances.
- Étude historique et patrimoniale (texte).
- Étude historique et patrimoniale (chronologie relative).
- Diagnostic sanitaire des bâtiments sur cour.
- Diagnostic sanitaire des dépendances.
- Projet (logis et aile Ouest).
- Projet (dépendances).
- Estimation d'ensemble.

Or les conditions d'une transmission familiale du monument n'ont jamais été trouvées par les présents propriétaires. Ils ont donc encouragé la fondation, en juillet 2020, d'une association, "La SVAADE" qui propose, dans le cadre du manoir, des concerts de qualité mais à bas coût pour le public. Tandis que cette association met au point sa cinquième saison de spectacles, sa notoriété dépasse largement les limites du Domfrontais où elle a trouvé une place des plus bienvenues. La quasi-totalité des bâtiments lui est désormais louée à long terme. Elle a vocation et la capacité à exercer la maîtrise d'ouvrage déléguée du chantier restant à mener en vue de disposer de locaux appropriés pour des classes de maîtres dans un esprit de "schubertiades", voire, si la météo le permet, pour des spectacles en extérieurs.

Pour l'avenir, les préalables du programme de travaux à poursuivre, désormais aux bons soins et dans l'intérêt de "La SVAADE", se mettent progressivement en place :

- à l'aube de 2024, "La SVAADE" recherche ainsi 2,5 M€ de subventions ou de dons de mécènes ; il s'agit bien entendu là de la contrainte majeure et l'on espère beaucoup des lumières et des moyens à la disposition des élus locaux (comme le fameux "projet MORIN", lancé en janvier 2018 et auquel un onglet de ce site se trouve naturellement consacré) ;

- certains obstacles administratifs devraient pouvoir être rapidement levés, le chantier s'étant trouvé gelé, depuis février 2020 et pour ce qui concerne les bâtiments sur cour, à la suite de la découverte inopinée d'un ancien pavement-cailloutis ;

- et, bien entendu et enfin, la bonne suite du chantier dépendra de la disposition de bons salariés ou de la disponibilité d'artisans compétents et diligents. A cet égard, la Chaslerie recourt à un réseau d'intervenants éprouvés dans les diverses spécialités requises.


A ce jour, ces travaux ont en effet été rendus possibles grâce, notamment, aux anciens employés suivants :

- Mme Andrée Philippe, employée de maison désormais retraitée, de Lonlay-l’Abbaye (61700).

Andree Philippe



- M. Bernard Corbière, homme toutes mains, désormais retraité, de La Haute Chapelle (61700).

Bernard Corbière



- Mme Gisèle Londeix, ancienne employée de maison, de Saint Mars d'Egrenne (61700).

Gisèle Londeix



- M. Pascal Maizeray, de Domfront (61700), maçon, qui n'intervient plus à la Chaslerie depuis 2011,

Pascal Maizeray



- M. Maxime Lebouteiller qui a eu l'occasion de travailler plusieurs étés puis épisodiquement à la Chaslerie comme homme toutes mains, maçon et mécanicien,

Maxime Lebouteiller



- M. John Langtree qui fut notre premier homme toutes mains au début de la restauration de la Chaslerie,

John Langtree



- De 2011 à 2016 puis épisodiquement, M. Igor Eremia, assisté à partir du printemps 2012 par M. Jonathan Levernieux. Tous deux sont désormais établis à leur compte :

Igor et Jonathan.




Des artisans de qualité ont en outre permis à la Chaslerie de bénéficier de leur expertise, en particulier :

- M. Claude Martin, maçon, de La Ferrière-aux-Etangs (61450).

M. Martin, travailleur enthousiaste, désormais retraité, a rejointoyé les murs de la Chaslerie, restauré le mur de terrasse, le mur Ouest de la douve Sud et le banc de tir Sud. Il est également intervenu au début de la dérestauration du bâtiment Nord et de la ferme.

Claude Martin



- On s'est longtemps appuyé, notamment pour les travaux de maçonnerie les plus soignés, sur l'entreprise BODIN, maçons, de Montebourg (Manche), dirigée par M. Cédrick Coos.

- M. Roland Boussin, charpentier-couvreur, désormais retraité, de Saint-Nicolas-de-Sommaire (61550), a restauré avec ses équipes les charpentes et les couvertures de la cave, du fournil du manoir, de la ferme, de la chapelle, de la tour Nord-Est du manoir, de la charretterie et du fournil de la ferme. C'est aussi son entreprise qui a magnifiquement restauré le dôme d'entrée du manoir, ainsi que, pour sa dernière intervention significative ici, la charpente et la couverture des écuries et du colombier.

En 26 ans de chantier, il n'avait été fait d'infidélité à Roland Boussin qu'une fois, pour la restauration de la charpente et de la couverture du logis. Et le maître d'ouvrage s'en était mordu les doigts, tant il est vrai que la compétence et le soin ne s'improvisent pas.

Le gendre de Roland Boussin, Franck Liégeas, est désormais en charge des destinées de cette entreprise.

Roland Boussin



- M. Roland Fornari, forgeron d'art, du Sap (61470),

Penseur libertaire s'il en est, Roland a néanmoins restauré toutes les grilles du manoir. C'est également cet auteur à la plume fleurie, ancien élève des bons pères et théoricien de la belle ouvrage, qui a forgé le coq de la chapelle.

Roland Fornari


Roland ayant pris sa retraite, on fait dorénavant appel à l'entreprise "Fer, Art, Forge" d'Alexandre Gury à Saint-Aubin-des-Bois (14380).

- M. Philippe Jarry, terrassier, de Domfront (61700),

02 33 38 05 45

Philippe a restauré l'allée principale du manoir et créé deux autres allées forestières. Il a mis aux normes tout le système d'assainissement du manoir. A l'été 2019, il a aidé à la mise en place d'un système de drainage essentiel au confort des bâtiments sur cour.

Philippe Jarry


Philippe ayant pris sa retraite, sa fille Aurore lui a succédé.

- Mme Cécile Dein et M. Louis Dein, potiers, d'Yvignac-la-tour (22350),

02 96 86 13 80

Avec la fougue d'un baron d'Empire, Louis et sa mère ont réalisé les dix épis de faîtage de la Chaslerie, imitant l'ancienne poterie de Ger. Un travail en tous points digne d'éloges.

- M. Pascal Poirier, sculpteur sur bois et sur pierre, diplômé « un des meilleurs ouvriers de France », maître artisan, a sculpté une statue de Sainte Anne en granite de Louvigné pour la chapelle du manoir (sur la photo, on le voit à côté de sa maquette à échelle 1/2 de la statue).

Pascal Poirier



- M. Sébastien Leboisne, menuisier-sculpteur-restaurateur de meubles, a démontré une exceptionnelle force de caractère en surmontant l'incendie qui a détruit son ancien atelier à la fin de 2010. Il a sauvé tous les emplois de son entreprise et remonté un atelier performant en une année. Homme de confiance, Sébastien sera chargé, entre autres, de la réalisation des nouvelles menuiseries extérieures des bâtiments sur cour (dossier ouvert il y a désormais dix ans sans que la moindre menuiserie de ce programme n'ait encore pu être posée, ce qui nécessite beaucoup de patience, qualité dont Sébastien ne manque pas non plus).

- M. Emmanuel Lescuyer, peintre soigneux et compétent, est désormais en charge des peintures.

- M. Thierry Bourré, sylviculteur, de Vingt-Hanaps (61250), a planté environ 50 000 arbres à la Chaslerie, la plupart dans la semaine ayant précédé la tempête de 1999 et principalement des chênes et des hêtres. Ce programme se poursuit, le cas échéant avec d'autres intervenants.

En particulier, M. Marc Cappelaere, expert forestier, a su mener à bien la préparation d'un "plan simple de gestion", agréé en juin 2019.

Thierry Bourre



- MM. Mickaël et Yoann Lemarinier, horticulteurs, de Taillebois (61100),

02 33 66 23 47

La S.A.R.L. Lemarinier a planté et entretient les arbres fruitiers, les charmes et les fleurs du manoir (ces dernières en liaison, si possible, avec Mme Carole Fourcade).

Mickaël Lemarinier


Yoann Lemarinier



- M. Michel Lecorps, taupier, désormais retraité, de St-Bomer-les-Forges (61700) a impitoyablement traqué les taupes, dont il sait tout des mœurs et de la psychologie, en attrapant une bonne trentaine chaque année aux abords immédiats de la Chaslerie.
M. Gérard Leboulanger, de Domfront, lui a succédé dans ce rôle.

Michel Lecorps



Tout au long de ce chantier, le montage des dossiers et les contacts avec les pouvoirs publics ont été facilités, avec une compétence et un discernement remarquables, par « La Demeure Historique » et ses représentants basés dans l’Orne.

Enfin, l'on peut indiquer que plusieurs de ces travaux, notamment les plus importants, ont été subventionnés, par l'Etat et, plus récemment, par le conseil départemental de l'Orne. En moyenne, sur 33 ans de chantier, ces subventions ont couvert un peu moins de 11 % du coût des travaux, le reste étant demeuré à la charge du maître d'ouvrage, désormais vieillissant.

Que tous soient ici remerciés, chacun à la hauteur de son concours à cette œuvre de longue haleine !


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