1ère journée du voyage des V.M.F. de la Manche dans la Sarthe :
Nous avons commencé la journée par un déjeuner dans l'orangerie du château d'Eporcé à Quinte chez Monsieur et Madame Thierry de SCITIVAUX. Selon le document remis par Sinikka, le château d'Eporcé, "en plein bocage sarthois, à 15 km à l'Ouest du Mans, est une élégante demeure du dernier quart du XVIIè siècle situé au cœur d'un joli parc. Les façades, toitures, pièces principales du R-C avec leurs décors, la chapelle, la fuie et les douves sont inscrites à l'I.S.M.H.".
Les visites proprement dites ont débuté au château de la Renaudière à Neuvy-en-Champagne (I.S.M.H.) chez Pierre et Gertrude de MASCUREAU. Selon le même document, "En 1540, Louis d'Orvault et sa femme Jehanne de VILLEBRESME reconstruisirent le vieux manoir du XIVè, constitué d'un logis double de deux étages carrés sur une voûte, construit à flanc de coteaux, au-dessus du cours de la Gée. Un massif pavillon, en forme de donjon, est ajouté à l'est, la façade postérieure est flanquée d'une tour carrée abritant un escalier de pierre à noyau auquel on axccède par un couloir central distribuant symétriquement les salles. L'ensemble passe à la famille RIVAULT en 1699 ; c'est Yorick RIVAULT qui, de 1830 à 1842, confie à l'architecte Pierre Félix DELARUE une campagne de remaniements de style 'troubadour'".
Pierre de MASCUREAU est le délégué V.M.F. de la Sarthe. Avec une sympathique bonhommie, il nous a fait visiter les pièces, pleines de charme, du rez-de-chaussée de son château, dans lequel il a lui-même décoré les poutres et solives des plafonds et peint les murs de chaux de décors plaisants, dont les motifs et les couleurs témoignent d'un goût sûr. Il est clair qu'il doit faire très bon vivre, avec des hôtes aussi charmants, dans ces pièces à taille humaine et dont la vue extérieure porte sur un très beau paysage vallonné et bocager.Notre troisième étape était aux jardins du Mirail à Crannes-en-Champagne, chez Thibaut et Nathalie de REIMPRE."Le Mirail a été construit en 1520 par Catherine de COËMES, abbesse de l'abbaye St Julien-du-Pré, avec vraisemblablement, les premiers jardins dont il ne reste que quelques soubassements oubliés... En 1987, les REIMPRE, nouveaux propriétaires, décident de donner une vie nouvelle aux jardins qui aujourd'hui ont atteint toute leur plénitude. Accroché à flanc de coteau, le logis disposé en L, est recouvert d'amples toits en bâtière ; la distribution verticale est assurée par une tour d'escalier polygonale dressée dans l'angle. Une tourelle en encorbellement, s'appuie sur une trompe plate, elle aussi en encorbellement souligné par un simulacre de mâchicoulis. Si l'ensemble des ouvertures présente une modénature typique du XVIè, l'organisation du logis reste résolument médiévale."
Nous avons visité les jardins sous une pluie battante, mon demi-groupe étant emmené par Thibaut de REIMPRE qui nous a fait partager, outre son savoir sur les agrumes... ... les vivaces et autres plantes...... ses idées sur la façon de concevoir un tel jardin, d'un peu plus de 2 ha au sol et qu'il entretient avec la seule aide de son épouse, à un employé près mais à mi-temps. J'ai noté en particulier qu'il parcourt les lieux la nuit...... à l'heure où tous les détails sont abolis et où l'on ne distingue que les grandes structures du parc ; il réfléchit alors aux équilibres de l'ensemble. Deuxième idée que j'ai retenue, il dispose quelques antiquités de pierre, pas trop nombreuses, à des endroits bien choisis.Troisièmement, j'observe qu'à tout moment lors du parcours, il arrache une mauvaise herbe qui lui apparaît......alors qu'il conserve des souches d'arbres morts auxquelles il donne, par des grimpantes, rosiers ou glycines, une seconde vie en veillant toujours au graphisme des nouvelles branches. Enfin, il y a, de ci, de là, dans son jardin, quelques constructions aux proportions très judicieusement dosées.Dernière étape de la journée, le château de Villaines (monument historique classé) et ses jardins (Jardin remarquable) à Louplande, chez Marc et Marie-José FORISSIER.
"Sur le site d'une place forte fondée à la fin du XIIIè siècle, le château actuel a été édifié au cours de la première moitié du XVIIè. La famille GAIGNON, après six siècles, la céda aux marquis d'AUX. Depuis 1997, les actuels propriétaires se consacrent à la restauration des grands principes du classicisme et à restituer l'esprit français du verger et du potager. Ce dernier, organisé selon un axe nord-sud, en quatre parcelles symétriques bordées de buis et d'arbustes d'alignement accorde une place de choix aux plantations 'utiles' avec une exigence esthétique."Nous avons pu visiter l'ensemble des pièces du rez-de-chaussée du château, décoré de splendides boiseries et d'un superbe mobilier parmi lequel j'ai remarqué un portrait de MIRABEAU, parent de Marie-José FORISSIER.Pour donner une petite idée du faste de l'accueil que nous avons reçu, Marc FORISSIER nous a servi un excellent champagne rosé magnifiquement étiqueté "cuvée du château de Villaines", non sans nous expliquer que, malheureux de constater la hausse constante du coût de ce breuvage, il avait résolu le problème en achetant un hectare de vignes de manière à disposer, sans supplément de prix, des bouteilles utiles à sa consommation.
Nous avons parcouru rapidement les jardins sur la façade arrière...... mais nous sommes attardés dans le potager.Au terme de la journée, de retour à l'hôtel, nous avons dîné en échangeant nos impressions.
Je retiens pour ma part un sentiment de médiocrité relative de la Chaslerie par comparaison à tant d'histoire, de beauté des paysages, de goût dans les restaurations entreprises et de parfaite urbanité de l'accueil. Dans chacun de ces domaines, les V.M.F. ont assurément beaucoup à m'apprendre. Il faudrait que j'arrive à me sortir de mon chantier et de l'obnubilation excessive qu'il provoque chez moi, avec les effets regrettables qui peuvent en résulter pour des tiers qui n'en demandent pas tant (je laisse néanmoins mes messages en ligne, par souci de ne pas dénaturer, à toutes fins utiles s'il y en a, mon cheminement de pensée, parfois chaotique et même heurté). Je songe également aux difficultés de la transmission et cela me laisse rêveur, même si, dans ce domaine délicat, j'ai la chance d'éprouver parfois quelques débuts de satisfaction.
J'écris ceci vers 4 heures du matin, après un bref somme. On voudra bien me pardonner, je l'espère, les approximations de la partie de ce texte qui est de ma plume.
A suivre donc.
Florilège de jardins
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 21 Mai 2014
Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie) - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Mercredi 21 Mai 2014
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Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 24 Mai 2014
Florilège de portes - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Pour l'étude de diagnostic - Idées de travaux à venir - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Samedi 24 Mai 2014
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Compte rendu de la deuxième journée du voyage des V.M.F. de la Manche dans la Sarthe. Six étapes dans la journée.
1 - Château de Touvoit à Saint-Corneille, chez Charles et Antoinette de TARRAGON.
"Le château actuel est une grande maison longue du XVIIIè siècle, avec une façade symétrique à l'est et à l'ouest, un étage et des combles éclairés par des mansardes. On y pénètre par une allée de platanes, fermée d'une grille. L'allée enjambe par un pont le fossé qui entourait l'ancienne forteresse datant du XIIIè siècle dont il reste quelques éléments. Le château a toujours appartenu aux évêques du Mans jusqu'à la Révolution. C'est en 1783 que le dernier évêque d'Ancien Régime construisit la maison pour ses séjours d'agrément. Le domaine fut vendu comme bien national et 5 familles s'y succédèrent jusqu'à ce jour."Comme on le voit, la pluie nous a accompagnés dès le début de la promenade. Ici, dans la propriété d'un éleveur de chevaux.2 - Château de Lauresse à Lambron, chez le Sénateur Marcel-Pierre et Madame CLEACH.
"Le site féodal de Lauresse remonte au XIè siècle ; en 1190 le sire de Lauresse fait partie de la troisième croisade en Terre-Sainte... C'est à Pierre II de Montmorençy, mort en 1668, qu'il faut attribuer la construction du château actuel ou vraisemblablement à Marguerite de Gennes qui aurait commandité l'architecte Garangeau vers 1698. Le château change de mains à de nombreuses reprises et fut le lieu de sanglants combats en 1871. Dans les années 1960, le comte d'Hebray de Pouzals restaura le château et son parc ; aujourd'hui et depuis 1987, Monsieur le Sénateur et Madame Cléach continuent à entretenir avec amour Lauresse et son environnement, passionnés par cette belle demeure et son histoire."Le sénateur CLEACH nous attendait sur le perron de sa demeure...... dont il nous a fait visiter tout le rez-de-chaussée. Comme il a eu l'amabilité de nous autoriser à photographier certains éléments du décor intérieur, j'en ai profité pour garder en mémoire une porte de boiseries...... les balustres d'une rampe d'escalier de bois...... ou les barreaux d'une rampe de fer forgé :Nous avons également découvert la façade de Lauresse, côté jardin :3 - Château de Chéronne (I.S.M.H.) à Tuffé, chez Jean-Christophe et Alix Dumielle. Déjeuner.
"Le château date pour sa partie la plus ancienne, l'aile ouest, du XVIè siècle, avec un logis-porte du XIV-XVè, première résidence des seigneurs de Chéronne. Remaniée une première fois au XVIIè, puis au XIXè siècle, la façade est fut rhabillée dans le style néo-gothique alors en vogue par la famille Chavagnac. Reçu en héritage, Chéronne, situé dans une vallée partiellement inondée, est restauré et entretenu avec acharnement par Alix et Jean-Christophe Dumielle et leurs deux fils."
De cette importante demeure qui se transmet depuis des siècles dans la même famille et où l'influence des "24 heures du Mans" est évidente... ... dans le mode de pilotage, par certains jardiniers, de tondeuses auto-portées, j'ai surtout retenu le châtelet d'entrée...... avec ses épis de faîtage richement ornementés...... ainsi que la marque de certains pots qui pourrait intéresser Carole :4 - Logis de Moullins à Saint-Rémy-du-Val, chez Philippe et Kathryn Favre.
"Le logis abbatial de Moullins est une ancienne résidence des abbés de la Couture, construit sur les restes d'un prieuré du Xè siècle détruit par les guerres anglaises. L'ensemble des bâtiments comprend le logis (présentant un corps principal cantonné de deux tours carrées avec une aile en retour accolée d'une tour d'escalier polygonale dans l'angle), sa chapelle dédiée à Ste Catherine et les restes d'un colombier, construits vers 1515, ainsi qu'une immense salle d'apparat à nef et bas-côtés construite vers 1300. Depuis 31 ans, les propriétaires, soutenus par de nombreux bénévoles de l'association des 'Amis du domaine médiéval de Moullinbs', œuvrent à la restauration de l'état d'origine."
Philippe FAVRE a une mémoire impressionnante. C'est aussi un physionomiste étonnant malgré ses verres fumés. En effet,pendant ses explications particulièrement savantes sur les travaux qu'il mène depuis plus de 30 ans, il m'a interpellé en me demandant ce que je faisais parmi les V.M.F. de la Manche. Heureusement pour ma cote (par ailleurs fléchissante chez certaines instances de cette association), j'ai eu la présence d'esprit de répondre que j'étais là "par amitié". Je me souvenais vaguement avoir dîné avec lui, chez l'architecte qui nous conseillait à l'époque, voici une vingtaine d'années. Il paraît que nous nous sommes croisés plus récemment lors d'un déjeuner dans le Perche, chez un ami commun, événement dont je n'avais pas gardé le moindre souvenir, du moins pour ce qui concernait notre hôte du jour. Heureusement, je dispose désormais de ce site pour me servir de pense-bête et l'on voit que ce n'est pas du luxe.
La propriété de Philippe FAVRE comporte trois bâtiments principaux, le logis, restauré intérieurement et extérieurement, la chapelle et l'"aula" en cours de restauration. Il semble que notre hôte du jour soit passé maître dans l'art de démonter les bâtiments pierre par pierre, d'en isoler et d'en interpréter les fragments significatifs afin de redonner à sa propriété le lustre maximum qui avait pu être le sien il y a de très nombreux siècles. En tout cas, il cumule à un rythme impressionnant toutes les reconnaissances par lesquelles certaines associations distinguent les "fous" de son espèce (il a lui-même employé cette expression pour se définir ; vous pensez bien que je ne me serais pas permis, bien éduqué comme je le suis, de le qualifier de tel, de surcroît par écrit, si je ne me considérais affligé de la même maladie).J'avoue ne pas avoir suivi toutes les explications qui nous ont été fournies oralement (mais je pourrai me rattraper car j'ai ensuite fait l'acquisition de deux ouvrages particulièrement détaillés mais, semble-t-il de prime abord, lisibles sur la restauration de Moullins et sur les projets de travaux sur l'"aula") car j'étais occupé à prendre en photo des détails de cette re-création qui m'ont semblé particulièrement intéressants :Nous avons contourné le monument...... pour nous rendre à l'arrière...... et, là aussi, je me suis attaché à certains détails...... comme ce système d'éclairage dont je pourrais m'inspirer pour le grand escalier de la Chaslerie :Après le logis, vinrent les explications très savantes sur l'"aula". Je renvoie ici à "La grande salle d'apparat de Moullins (1300 - 1330)", ouvrage de 24 pages disponible sur place et que j'étudierai à l'occasion...... puis la visite, non moins scrupuleusement documentée, du chantier de restauration de la chapelle :5 - Prieuré de Mayanne à Danguel, chez Jürgen et Ghislaine Klötgen.
"L'ancien prieuré de Mayanne (XIè au XVè siècle) classé MH est situé au cœur de l'antique pays du Saosnois. Cette ancienne châtellenie bénédictine a conservé outre sa chapelle romane un rare manoir-halle médiéval (1450) dont la lourde toiture, non portée par les murs gouttereaux, est soutenue par une série de douze poteaux, divisant l'espace intérieur en une nef flanquée d'ailes latérales. Un ancien four banal, une grande salle de justice (XIIè) et un dortoir (fin XVè) complètent ce remarquable ensemble médiéval, restauré avec passion et talent depuis plus de trente ans. Les propriétaires organisent de nombreux événements culturels dont un festival de musique en été."
Jusque là, il avait plu des cordes. A Mayanne, il est tombé des hallebardes (nous n'en attendions d'ailleurs pas moins sur un site médiéval aussi exceptionnel), ce qui n'altérait nullement la bonne humeur communicative de nos hôtes très érudits et à tout point de vue charmants.Alors que nous nous transformions rapidement en éponges, Jürgen KLÖTGEN nous a expliqué la convergence de la suite de FIBONACCI vers le nombre d'or et toute l'importance de ce dernier pour ses bâtiments.Jürgen KLÖTGEN nous a également initiés à l'influence des solstices et des équinoxes sur l'orientation des bâtiments (un discours auquel je ne fais pas l'effort de comprendre goutte, que m'avait déjà tenu Michel BERA ; je sais seulement que cette théorie des méridiennes est utile quand on veut restaurer un cadran solaire ; mais Michel m'a promis son aide quand je m'attaquerai à ce morceau de mon programme de travaux à la Chaslerie, donc je zappe). Nous avons admiré le manoir-halle...... en cours de sauvetage :Puis nous avons aperçu la chapelle, à restaurer :... avant de longer la dépendance où habitent les KLÖTGEN :J'ai retenu que les petits-enfants de Jürgen et Ghislaine KLÖTGEN regrettaient parfois que leurs grands-parents accumulent tant de monuments historiques et ne pensent guère à les rendre habitables, un propos qui renvoie à celui de certaines jeunes classes bien connues de nos services.
6 - Les jardins du donjon (Jardin remarquable) de Ballon (MH).
Sinikka nous avait prévenus : "Nous ferons halte pour voir les jardins de Ballon qui ont été créés dans les années 1960 par Jean Guéroult qui a en particulier dessiné le jardin clos médiéval. Jean Guéroult a été assisté par Alain Richert dans les années 1980, pour le choix des collections botaniques."Une vue de l'intérieur du donjon nous a permis de prendre la mesure d'un de ces jardins...... après que nous l'avons parcouru :A noter que la pièce du donjon où nous sommes montés...... contient deux très beaux lits à baldaquin d'époque, à deux places, ce qui donne une idée du confort des lieux d'habitation des seigneurs d'autrefois et des restaurateurs de vieilles pierres d'aujourd'hui.
Nous avons ensuite parcouru les autres jardins, dont certains abondamment pourvus en rosiers :
1 - Château de Touvoit à Saint-Corneille, chez Charles et Antoinette de TARRAGON.
"Le château actuel est une grande maison longue du XVIIIè siècle, avec une façade symétrique à l'est et à l'ouest, un étage et des combles éclairés par des mansardes. On y pénètre par une allée de platanes, fermée d'une grille. L'allée enjambe par un pont le fossé qui entourait l'ancienne forteresse datant du XIIIè siècle dont il reste quelques éléments. Le château a toujours appartenu aux évêques du Mans jusqu'à la Révolution. C'est en 1783 que le dernier évêque d'Ancien Régime construisit la maison pour ses séjours d'agrément. Le domaine fut vendu comme bien national et 5 familles s'y succédèrent jusqu'à ce jour."Comme on le voit, la pluie nous a accompagnés dès le début de la promenade. Ici, dans la propriété d'un éleveur de chevaux.2 - Château de Lauresse à Lambron, chez le Sénateur Marcel-Pierre et Madame CLEACH.
"Le site féodal de Lauresse remonte au XIè siècle ; en 1190 le sire de Lauresse fait partie de la troisième croisade en Terre-Sainte... C'est à Pierre II de Montmorençy, mort en 1668, qu'il faut attribuer la construction du château actuel ou vraisemblablement à Marguerite de Gennes qui aurait commandité l'architecte Garangeau vers 1698. Le château change de mains à de nombreuses reprises et fut le lieu de sanglants combats en 1871. Dans les années 1960, le comte d'Hebray de Pouzals restaura le château et son parc ; aujourd'hui et depuis 1987, Monsieur le Sénateur et Madame Cléach continuent à entretenir avec amour Lauresse et son environnement, passionnés par cette belle demeure et son histoire."Le sénateur CLEACH nous attendait sur le perron de sa demeure...... dont il nous a fait visiter tout le rez-de-chaussée. Comme il a eu l'amabilité de nous autoriser à photographier certains éléments du décor intérieur, j'en ai profité pour garder en mémoire une porte de boiseries...... les balustres d'une rampe d'escalier de bois...... ou les barreaux d'une rampe de fer forgé :Nous avons également découvert la façade de Lauresse, côté jardin :3 - Château de Chéronne (I.S.M.H.) à Tuffé, chez Jean-Christophe et Alix Dumielle. Déjeuner.
"Le château date pour sa partie la plus ancienne, l'aile ouest, du XVIè siècle, avec un logis-porte du XIV-XVè, première résidence des seigneurs de Chéronne. Remaniée une première fois au XVIIè, puis au XIXè siècle, la façade est fut rhabillée dans le style néo-gothique alors en vogue par la famille Chavagnac. Reçu en héritage, Chéronne, situé dans une vallée partiellement inondée, est restauré et entretenu avec acharnement par Alix et Jean-Christophe Dumielle et leurs deux fils."
De cette importante demeure qui se transmet depuis des siècles dans la même famille et où l'influence des "24 heures du Mans" est évidente... ... dans le mode de pilotage, par certains jardiniers, de tondeuses auto-portées, j'ai surtout retenu le châtelet d'entrée...... avec ses épis de faîtage richement ornementés...... ainsi que la marque de certains pots qui pourrait intéresser Carole :4 - Logis de Moullins à Saint-Rémy-du-Val, chez Philippe et Kathryn Favre.
"Le logis abbatial de Moullins est une ancienne résidence des abbés de la Couture, construit sur les restes d'un prieuré du Xè siècle détruit par les guerres anglaises. L'ensemble des bâtiments comprend le logis (présentant un corps principal cantonné de deux tours carrées avec une aile en retour accolée d'une tour d'escalier polygonale dans l'angle), sa chapelle dédiée à Ste Catherine et les restes d'un colombier, construits vers 1515, ainsi qu'une immense salle d'apparat à nef et bas-côtés construite vers 1300. Depuis 31 ans, les propriétaires, soutenus par de nombreux bénévoles de l'association des 'Amis du domaine médiéval de Moullinbs', œuvrent à la restauration de l'état d'origine."
Philippe FAVRE a une mémoire impressionnante. C'est aussi un physionomiste étonnant malgré ses verres fumés. En effet,pendant ses explications particulièrement savantes sur les travaux qu'il mène depuis plus de 30 ans, il m'a interpellé en me demandant ce que je faisais parmi les V.M.F. de la Manche. Heureusement pour ma cote (par ailleurs fléchissante chez certaines instances de cette association), j'ai eu la présence d'esprit de répondre que j'étais là "par amitié". Je me souvenais vaguement avoir dîné avec lui, chez l'architecte qui nous conseillait à l'époque, voici une vingtaine d'années. Il paraît que nous nous sommes croisés plus récemment lors d'un déjeuner dans le Perche, chez un ami commun, événement dont je n'avais pas gardé le moindre souvenir, du moins pour ce qui concernait notre hôte du jour. Heureusement, je dispose désormais de ce site pour me servir de pense-bête et l'on voit que ce n'est pas du luxe.
La propriété de Philippe FAVRE comporte trois bâtiments principaux, le logis, restauré intérieurement et extérieurement, la chapelle et l'"aula" en cours de restauration. Il semble que notre hôte du jour soit passé maître dans l'art de démonter les bâtiments pierre par pierre, d'en isoler et d'en interpréter les fragments significatifs afin de redonner à sa propriété le lustre maximum qui avait pu être le sien il y a de très nombreux siècles. En tout cas, il cumule à un rythme impressionnant toutes les reconnaissances par lesquelles certaines associations distinguent les "fous" de son espèce (il a lui-même employé cette expression pour se définir ; vous pensez bien que je ne me serais pas permis, bien éduqué comme je le suis, de le qualifier de tel, de surcroît par écrit, si je ne me considérais affligé de la même maladie).J'avoue ne pas avoir suivi toutes les explications qui nous ont été fournies oralement (mais je pourrai me rattraper car j'ai ensuite fait l'acquisition de deux ouvrages particulièrement détaillés mais, semble-t-il de prime abord, lisibles sur la restauration de Moullins et sur les projets de travaux sur l'"aula") car j'étais occupé à prendre en photo des détails de cette re-création qui m'ont semblé particulièrement intéressants :Nous avons contourné le monument...... pour nous rendre à l'arrière...... et, là aussi, je me suis attaché à certains détails...... comme ce système d'éclairage dont je pourrais m'inspirer pour le grand escalier de la Chaslerie :Après le logis, vinrent les explications très savantes sur l'"aula". Je renvoie ici à "La grande salle d'apparat de Moullins (1300 - 1330)", ouvrage de 24 pages disponible sur place et que j'étudierai à l'occasion...... puis la visite, non moins scrupuleusement documentée, du chantier de restauration de la chapelle :5 - Prieuré de Mayanne à Danguel, chez Jürgen et Ghislaine Klötgen.
"L'ancien prieuré de Mayanne (XIè au XVè siècle) classé MH est situé au cœur de l'antique pays du Saosnois. Cette ancienne châtellenie bénédictine a conservé outre sa chapelle romane un rare manoir-halle médiéval (1450) dont la lourde toiture, non portée par les murs gouttereaux, est soutenue par une série de douze poteaux, divisant l'espace intérieur en une nef flanquée d'ailes latérales. Un ancien four banal, une grande salle de justice (XIIè) et un dortoir (fin XVè) complètent ce remarquable ensemble médiéval, restauré avec passion et talent depuis plus de trente ans. Les propriétaires organisent de nombreux événements culturels dont un festival de musique en été."
Jusque là, il avait plu des cordes. A Mayanne, il est tombé des hallebardes (nous n'en attendions d'ailleurs pas moins sur un site médiéval aussi exceptionnel), ce qui n'altérait nullement la bonne humeur communicative de nos hôtes très érudits et à tout point de vue charmants.Alors que nous nous transformions rapidement en éponges, Jürgen KLÖTGEN nous a expliqué la convergence de la suite de FIBONACCI vers le nombre d'or et toute l'importance de ce dernier pour ses bâtiments.Jürgen KLÖTGEN nous a également initiés à l'influence des solstices et des équinoxes sur l'orientation des bâtiments (un discours auquel je ne fais pas l'effort de comprendre goutte, que m'avait déjà tenu Michel BERA ; je sais seulement que cette théorie des méridiennes est utile quand on veut restaurer un cadran solaire ; mais Michel m'a promis son aide quand je m'attaquerai à ce morceau de mon programme de travaux à la Chaslerie, donc je zappe). Nous avons admiré le manoir-halle...... en cours de sauvetage :Puis nous avons aperçu la chapelle, à restaurer :... avant de longer la dépendance où habitent les KLÖTGEN :J'ai retenu que les petits-enfants de Jürgen et Ghislaine KLÖTGEN regrettaient parfois que leurs grands-parents accumulent tant de monuments historiques et ne pensent guère à les rendre habitables, un propos qui renvoie à celui de certaines jeunes classes bien connues de nos services.
6 - Les jardins du donjon (Jardin remarquable) de Ballon (MH).
Sinikka nous avait prévenus : "Nous ferons halte pour voir les jardins de Ballon qui ont été créés dans les années 1960 par Jean Guéroult qui a en particulier dessiné le jardin clos médiéval. Jean Guéroult a été assisté par Alain Richert dans les années 1980, pour le choix des collections botaniques."Une vue de l'intérieur du donjon nous a permis de prendre la mesure d'un de ces jardins...... après que nous l'avons parcouru :A noter que la pièce du donjon où nous sommes montés...... contient deux très beaux lits à baldaquin d'époque, à deux places, ce qui donne une idée du confort des lieux d'habitation des seigneurs d'autrefois et des restaurateurs de vieilles pierres d'aujourd'hui.
Nous avons ensuite parcouru les autres jardins, dont certains abondamment pourvus en rosiers :
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 21 Décembre 2014
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Dimanche 21 Décembre 2014
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
Jan Brueghel l'Ancien (ou Jan Brueghel l'Aîné ou Jan Bruegel le Vieux), dit Brueghel de Velours.
Le Château de Mariemont (1612) :Bouquet (1603) :La noce (1597) :Contemporain de la Chaslerie.
Le Château de Mariemont (1612) :Bouquet (1603) :La noce (1597) :Contemporain de la Chaslerie.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 27 Février 2015
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Vendredi 27 Février 2015
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
La journée d'hier, avec les V.M.F. de la Manche, a commencé par une visite de l'exposition "Beauté divine !"Notre petit groupe d'une trentaine de personnes a bénéficié des commentaires très clairs et érudits de Mme Brigitte GALBRUN, conservatrice des objets mobiliers de la Manche :A mon habitude, j'ai souhaité prendre des photos des tableaux qui m'intéressaient particulièrement ou de leurs détails qui me rappelaient un cher "avatar"...... un décor de la chapelle de notre manoir favori (comme le rideau théâtral suivant)...... quand il ne s'agissait pas du portrait d'un commanditaire presque contemporain de la Chaslerie :Mais, très vite, une gardienne barbue m'a stoppé dans mon élan. Je me bornerai donc à faire part de quelques réflexions personnelles, après avoir scanné quelques photos du catalogue de l'exposition, superbement prises par Patrick MERRET, photographe à la direction de l'inventaire général du patrimoine culturel de la région Basse-Normandie.
Je note tout d'abord qu'à la suite de la contestation des Protestants, l'Eglise a, lors du concile de Trente, réformé l'iconographie des édifices religieux. Par voie de conséquences, les jubés et les tableaux issus de la tradition médiévale des mystères ont disparu. Triste destin de trop d'œuvres d'art, comme nous l'a encore rappelé brutalement la presse hier soir...
L'exposition est structurée autour de thèmes didactiques bien choisis. Ceux-ci ne ressortent pas bien du catalogue où il est dommage que ne figure pas une carte de la provenance des toiles exposées (on devra donc se contenter ici de ma mauvaise photo ci-dessus).
S'agissant de l'Orne, les églises dont ont été provisoirement retirés les tableaux exposés sont notamment celle, voisine, des Yveteaux (Eglise paroissiale Saint-Taurin - Annonciation (1669) par Marc-Antoine RESTOUT - Huile sur toile - h:208 ; la : 132 ; page 391 du catalogue)... ... et celle, remarquable (elle fait l'objet d'une notice dans le catalogue), de notre charpentier-couvreur favori, à savoir Saint-Nicolas-de-Sommaire : De l'Orne, je remarque également, provenant de Héloup, une Adoration des bergers presque contemporaine de la Chaslerie (fin XVIè début XVIIè - huile sur toile - h : 110 ; la : 80 - Page 266 du catalogue)...... de Longny-au-Perche (commune où se trouve un excellent traiteur, M. LALAOUNIS, tout le monde m'en fait des compliments après le mariage que vous savez), dans l'église paroissiale Saint-Martin, une Adoration des bergers (1629 ; huile sur toile - h : 225 ; la : 150 ; page 280 du catalogue)...... de Neauphle-sur-Dive, une Donation du Rosaire, datée de 1627 (huile sur toile - h : 178 ; la : 149 ; page 312 du catalogue)...... de Suré, une Cène, datant de 1629, par André Païs (huile sur bois - h : 129 ; la : 230 - Page 366 du catalogue), portant une inscription à gauche et le donataire à droite ; j'apprends que Judas se reconnaît traditionnellement, non seulement à sa bourse, mais aussi au tissu rayé de son costume :D'ailleurs que de l'Orne, on pouvait s' intéresser à des tableaux presque contemporains de la Chaslerie, comme à Barfleur (Manche), une Visitation datant de la fin XVIè début XVIIè (huile sur toile - h : 190,5 ; la : 129,5 - Page 174 du catalogue), dont le cadre d'origine est particulièrement réussi, avec son décor de fleurs, de poires et de petites baies, en parfaite harmonie avec les couleurs du tableau...... à Orbec (Calvados), une Conversion de saint Augustin (deuxième quart du XVIIè - huile sur toile - h : 222 ; la : 149 - Page 316 du catalogue) qui m'a attiré grâce à sa représentation d'un jardin dont on pourrait s'inspirer le jour où nous restaurerons le Pournouët...... enfin à Valognes (Manche), une immense Adoration des bergers, datée de 1641, signée de Laurent de LA HYRE (huile sur toile - h : 413 ; la : 291 - Page 376 du catalogue) :Mes découvertes ont débordé du cadre de l'Orne ou de l'époque de notre manoir favori. Je suis en effet tombé en arrêt devant trois tableaux représentant l'Assomption, exposés les uns à côté des autres :
- l'un, provenant de l'église paroissiale Notre-Dame d'Orbec (Calvados), daté de 1644, dû à Georges Rüge (huile sur toile - h : 242 ; la : 149 - Page 314 du catalogue) :- un deuxième, provenant de l'église paroissiale d'Irai (Orne), daté de 1688, est signé par Julien Marc, sieur de la Boulangerie (huile sur toile - h : 163 ; la : 153 - page 268 du catalogue) : - un troisième, provenant de l'église paroissiale Notre-Dame de La Rochelle-Normande (Manche), portant l'inscription "PETI... 1719 ?" (huile sur toile - h : 209 ; la : 159 - Page 331 du catalogue) :Notre conférencière nous a expliqué que ces trois tableaux sont des adaptations d'une Assomption, peinte par Pierre-Paul RUBENS vers 1618-1619 pour l'église Notre-Dame de la Chapelle à Bruxelles...... qui a fait l'objet de plusieurs versions gravées (d'où le retournement de l'image), notamment par le flamand Paul PONTIUS (1603-1658). Mon regard a d'abord été attiré par le mollet gauche du personnage de gauche, puis par la posture du personnage de droite et je me suis dit que j'avais déjà vu ça quelque part.
Me revint alors en mémoire une croûte que j'ai achetée (en compagnie d'un ami qui se reconnaîtra puisqu'il fait désormais partie de notre fan-club favori), en 2004, au dépôt-vente de Tanis (près de Pontorson), que j'ai fait restaurer par Agnès ARCHIMBAUD, de Villedieu-les-Poëles, dont j'étais alors un client assidu, puis encadrer par un excellent artisan du Pré-Saint-Gervais, Pierre LAVERGNE.
Ce tableau, le voici :Etonnant, non ?
Bon, comme vous le voyez, le moment était venu, après tant de découvertes, de faire un break. Donc direction "Le bouchon du Vaugueux"...... avant de repartir pour de nouvelles aventures !
P.S. : Bien entendu, ma recommandation est que vous ne vous contentiez pas de ce message mais que vous alliez visiter cette exposition. Elle a été remarquablement préparée, fait honneur à toute la Basse-Normandie, nous rappelle la profondeur et l'authenticité des racines chrétiennes de notre pays et vaut donc incontestablement le détour.
Je note tout d'abord qu'à la suite de la contestation des Protestants, l'Eglise a, lors du concile de Trente, réformé l'iconographie des édifices religieux. Par voie de conséquences, les jubés et les tableaux issus de la tradition médiévale des mystères ont disparu. Triste destin de trop d'œuvres d'art, comme nous l'a encore rappelé brutalement la presse hier soir...
L'exposition est structurée autour de thèmes didactiques bien choisis. Ceux-ci ne ressortent pas bien du catalogue où il est dommage que ne figure pas une carte de la provenance des toiles exposées (on devra donc se contenter ici de ma mauvaise photo ci-dessus).
S'agissant de l'Orne, les églises dont ont été provisoirement retirés les tableaux exposés sont notamment celle, voisine, des Yveteaux (Eglise paroissiale Saint-Taurin - Annonciation (1669) par Marc-Antoine RESTOUT - Huile sur toile - h:208 ; la : 132 ; page 391 du catalogue)... ... et celle, remarquable (elle fait l'objet d'une notice dans le catalogue), de notre charpentier-couvreur favori, à savoir Saint-Nicolas-de-Sommaire : De l'Orne, je remarque également, provenant de Héloup, une Adoration des bergers presque contemporaine de la Chaslerie (fin XVIè début XVIIè - huile sur toile - h : 110 ; la : 80 - Page 266 du catalogue)...... de Longny-au-Perche (commune où se trouve un excellent traiteur, M. LALAOUNIS, tout le monde m'en fait des compliments après le mariage que vous savez), dans l'église paroissiale Saint-Martin, une Adoration des bergers (1629 ; huile sur toile - h : 225 ; la : 150 ; page 280 du catalogue)...... de Neauphle-sur-Dive, une Donation du Rosaire, datée de 1627 (huile sur toile - h : 178 ; la : 149 ; page 312 du catalogue)...... de Suré, une Cène, datant de 1629, par André Païs (huile sur bois - h : 129 ; la : 230 - Page 366 du catalogue), portant une inscription à gauche et le donataire à droite ; j'apprends que Judas se reconnaît traditionnellement, non seulement à sa bourse, mais aussi au tissu rayé de son costume :D'ailleurs que de l'Orne, on pouvait s' intéresser à des tableaux presque contemporains de la Chaslerie, comme à Barfleur (Manche), une Visitation datant de la fin XVIè début XVIIè (huile sur toile - h : 190,5 ; la : 129,5 - Page 174 du catalogue), dont le cadre d'origine est particulièrement réussi, avec son décor de fleurs, de poires et de petites baies, en parfaite harmonie avec les couleurs du tableau...... à Orbec (Calvados), une Conversion de saint Augustin (deuxième quart du XVIIè - huile sur toile - h : 222 ; la : 149 - Page 316 du catalogue) qui m'a attiré grâce à sa représentation d'un jardin dont on pourrait s'inspirer le jour où nous restaurerons le Pournouët...... enfin à Valognes (Manche), une immense Adoration des bergers, datée de 1641, signée de Laurent de LA HYRE (huile sur toile - h : 413 ; la : 291 - Page 376 du catalogue) :Mes découvertes ont débordé du cadre de l'Orne ou de l'époque de notre manoir favori. Je suis en effet tombé en arrêt devant trois tableaux représentant l'Assomption, exposés les uns à côté des autres :
- l'un, provenant de l'église paroissiale Notre-Dame d'Orbec (Calvados), daté de 1644, dû à Georges Rüge (huile sur toile - h : 242 ; la : 149 - Page 314 du catalogue) :- un deuxième, provenant de l'église paroissiale d'Irai (Orne), daté de 1688, est signé par Julien Marc, sieur de la Boulangerie (huile sur toile - h : 163 ; la : 153 - page 268 du catalogue) : - un troisième, provenant de l'église paroissiale Notre-Dame de La Rochelle-Normande (Manche), portant l'inscription "PETI... 1719 ?" (huile sur toile - h : 209 ; la : 159 - Page 331 du catalogue) :Notre conférencière nous a expliqué que ces trois tableaux sont des adaptations d'une Assomption, peinte par Pierre-Paul RUBENS vers 1618-1619 pour l'église Notre-Dame de la Chapelle à Bruxelles...... qui a fait l'objet de plusieurs versions gravées (d'où le retournement de l'image), notamment par le flamand Paul PONTIUS (1603-1658). Mon regard a d'abord été attiré par le mollet gauche du personnage de gauche, puis par la posture du personnage de droite et je me suis dit que j'avais déjà vu ça quelque part.
Me revint alors en mémoire une croûte que j'ai achetée (en compagnie d'un ami qui se reconnaîtra puisqu'il fait désormais partie de notre fan-club favori), en 2004, au dépôt-vente de Tanis (près de Pontorson), que j'ai fait restaurer par Agnès ARCHIMBAUD, de Villedieu-les-Poëles, dont j'étais alors un client assidu, puis encadrer par un excellent artisan du Pré-Saint-Gervais, Pierre LAVERGNE.
Ce tableau, le voici :Etonnant, non ?
Bon, comme vous le voyez, le moment était venu, après tant de découvertes, de faire un break. Donc direction "Le bouchon du Vaugueux"...... avant de repartir pour de nouvelles aventures !
P.S. : Bien entendu, ma recommandation est que vous ne vous contentiez pas de ce message mais que vous alliez visiter cette exposition. Elle a été remarquablement préparée, fait honneur à toute la Basse-Normandie, nous rappelle la profondeur et l'authenticité des racines chrétiennes de notre pays et vaut donc incontestablement le détour.
connaissancedesarts.com
rédigé le Dimanche 8 Octobre 2017
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Dimanche 8 Octobre 2017
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
Pierre-Paul Rubens et atelier et Jean Brueghel L'Ancien dit de Velours, L'Infante Isabelle Claire Eugénie devant le château de Mariemont, vers 1615, huile sur toile, 113 x 178,5 cm, Madrid, Museo Nacional del Prado. N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Wikipedia
rédigé le Lundi 9 Octobre 2017
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Lundi 9 Octobre 2017
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
Le Château de Mariemont par Jan Brueghel l'Ancien (1612). Édifié en 1546 près de Charleroi, par Marie de Hongrie, la sœur de Charles Quint, il devint au début du XVIIe siècle la résidence préférée des archiducs Albert et Isabelle de Habsbourg, gouverneurs des Pays-Bas du Sud.N.D.L.R. : Tableau contemporain de la Chaslerie. Château légèrement antérieur.
HuGo Solignac
rédigé le Dimanche 3 Mars 2019
Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Dimanche 3 Mars 2019
Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
Parmi les châteaux de la Loire les plus au Nord, se trouve, dans le département de la Sarthe, le château du Lude. Aux portes de l’Anjou, le château du Lude témoigne de quatre siècles d’architecture française. Forteresse défensive, il fut transformé en élégante et fastueuse demeure à la Renaissance et à l’époque classique.
Pour en savoir plus : France 3 TV 3.27 min
« Vues Sur Loire » France 3 TV 26.00 min
N.D.L.R. : Une perfection.
Dans un monde qui connaît de tels soubresauts, je trouve très réconfortant de savoir que notre pays conserve de si belles racines.
Pour en savoir plus : France 3 TV 3.27 min
« Vues Sur Loire » France 3 TV 26.00 min
N.D.L.R. : Une perfection.
Dans un monde qui connaît de tels soubresauts, je trouve très réconfortant de savoir que notre pays conserve de si belles racines.
Pays de la Loire Tourisme (via "Facebook")
rédigé le Jeudi 4 Avril 2019
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Jeudi 4 Avril 2019
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
La Mayenne compte de nombreux châteaux et manoirs, dont beaucoup sont habités !
Ici le château des Arcis et ses superbes jardins 🏰🌿
👉 http://bit.ly/chateau-ArcisN.D.L.R. : Superbe ! Et contemporain de la Chaslerie, ce qui ne gâte rien...
J'essayerai d'aller m'y promener. On dirait que le propriétaire est un "cher camarade" (à vérifier mais cela fait longtemps que je ne cotise plus à l'AX, donc n'ai plus de "bible" sous la main).
Ici le château des Arcis et ses superbes jardins 🏰🌿
👉 http://bit.ly/chateau-ArcisN.D.L.R. : Superbe ! Et contemporain de la Chaslerie, ce qui ne gâte rien...
J'essayerai d'aller m'y promener. On dirait que le propriétaire est un "cher camarade" (à vérifier mais cela fait longtemps que je ne cotise plus à l'AX, donc n'ai plus de "bible" sous la main).
Châteaux, Manoirs et Gentilhommières (via "Facebook")
rédigé le Jeudi 9 Janvier 2020
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Florilège de plafonds - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Pour l'étude de diagnostic - Idées de travaux à venir - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Jeudi 9 Janvier 2020
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Florilège de plafonds - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Pour l'étude de diagnostic - Idées de travaux à venir - Références culturelles - Florilèges
Manoir de Favry
C'est un manoir du XVIe siècle, il relevait du comté de Laval, situé à Favry, 53 340 Préaux entre Le Mans et Laval , Chambres d'hôtes et magnifiques jardins :N.D.L.R. : Superbe ! Et si "cosy" ! Y arriverai-je un jour ? Ou mes successeurs, plus vraisemblablement ?
A l'évidence contemporain de la Chaslerie. Encore un manoir à visiter à l'occasion.
C'est un manoir du XVIe siècle, il relevait du comté de Laval, situé à Favry, 53 340 Préaux entre Le Mans et Laval , Chambres d'hôtes et magnifiques jardins :N.D.L.R. : Superbe ! Et si "cosy" ! Y arriverai-je un jour ? Ou mes successeurs, plus vraisemblablement ?
A l'évidence contemporain de la Chaslerie. Encore un manoir à visiter à l'occasion.
Châteaux, Manoirs et Gentilhommières (via "Facebook")
rédigé le Vendredi 31 Janvier 2020
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Vendredi 31 Janvier 2020
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
HAUTEFORT, Périgord Noir, 24 Dordogne, Nouvelle Aquitaine. à 40 km de Périgueux, créé sur une période allant de la fin du 16e siècle à la fin du 17ème siècle sur les bases d’une ancienne forteresse médiévale. c’est l’un des rares édifices classiques de la Dordogne. Actuellement propriété d’une fondation, ouvert à la visite de mars à novembre.
N.D.L.R. : Pour partie contemporain de la Chaslerie.
Quand je vois les difficultés sans fin auxquelles je ne cesse de me heurter pour restaurer notre manoir favori et le drainage permanent et massif que cela entraîne sur mes finances de retraité de la fonction publique, je ne peux que me demander qui peut aujourd'hui en France entretenir un truc pareil.
N.D.L.R. 2 : J'ai la réponse...
Et dire que j'ai assez bien connu un gendre... et qu'un autre est le fils d'un ancien collègue...
N.D.L.R. : Pour partie contemporain de la Chaslerie.
Quand je vois les difficultés sans fin auxquelles je ne cesse de me heurter pour restaurer notre manoir favori et le drainage permanent et massif que cela entraîne sur mes finances de retraité de la fonction publique, je ne peux que me demander qui peut aujourd'hui en France entretenir un truc pareil.
N.D.L.R. 2 : J'ai la réponse...
Et dire que j'ai assez bien connu un gendre... et qu'un autre est le fils d'un ancien collègue...
So Châteaux (via "Facebook")
rédigé le Mercredi 26 Février 2020
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Mercredi 26 Février 2020
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
Il s'agit là d'un château français, édifié au cœur du plus grand parc clos privé d’Europe (704 hectares entourés par 10,6kms de murs).
Le château de Montjeu a été construit au début du XVIIème siècle (1606-1622).
C’est Pierre Jeannin (président du Parlement de Dijon et conseiller d’Henri IV) qui entreprend sa construction.
Beaucoup sont à l’époque surpris que « le Président » choisisse un tel lieu, complètement désert, pour bâtir un château. Il répondra cette phrase : « Je serai toujours assez loin de mes ennemis et mes amis sauront bien me trouver »
En 1734, Voltaire se rend au château pour assister au mariage du maréchal de Richelieu.
Au cours du XIXème siècle, il appartiendra aux Talleyrand par le biais d’un mariage.
En 1939, un industriel du bois, Roger Louis Démon, achète la propriété et entame un grand chantier de restauration qui lui vaudra son inscription aux titres des Monuments Historiques, après la guerre.
A la fin des 1980, c’est le milliardaire Franco-britannique Sir Jimmy Glodsmith qui l’acquiert. Il démarre une très grosse campagne de restauration, notamment avec la reconstruction des jardins et bassins, tombés en ruines. Le résultat est assez spectaculaire.
.
A NOTER: le château de Montjeu (Saône-et-Loire / Bourgogne) est une propriété privée, qui n'est - malheureusement - pas visitable.
N.D.L.R. : Magnifique et presque contemporain de la Chaslerie.
Le château de Montjeu a été construit au début du XVIIème siècle (1606-1622).
C’est Pierre Jeannin (président du Parlement de Dijon et conseiller d’Henri IV) qui entreprend sa construction.
Beaucoup sont à l’époque surpris que « le Président » choisisse un tel lieu, complètement désert, pour bâtir un château. Il répondra cette phrase : « Je serai toujours assez loin de mes ennemis et mes amis sauront bien me trouver »
En 1734, Voltaire se rend au château pour assister au mariage du maréchal de Richelieu.
Au cours du XIXème siècle, il appartiendra aux Talleyrand par le biais d’un mariage.
En 1939, un industriel du bois, Roger Louis Démon, achète la propriété et entame un grand chantier de restauration qui lui vaudra son inscription aux titres des Monuments Historiques, après la guerre.
A la fin des 1980, c’est le milliardaire Franco-britannique Sir Jimmy Glodsmith qui l’acquiert. Il démarre une très grosse campagne de restauration, notamment avec la reconstruction des jardins et bassins, tombés en ruines. Le résultat est assez spectaculaire.
.
A NOTER: le château de Montjeu (Saône-et-Loire / Bourgogne) est une propriété privée, qui n'est - malheureusement - pas visitable.
N.D.L.R. : Magnifique et presque contemporain de la Chaslerie.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 12 Mai 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Terrassement - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse - Florilège d'idées pour la suite des travaux - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Mardi 12 Mai 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Terrassement - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse - Florilège d'idées pour la suite des travaux - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
Au cours de mes échanges avec Dominique RONSSERAY et à la suite d'une conversation avec Carole, ce dernier nous avait communiqué, en annexe à un courrier du 27 juillet 2008, cette reproduction d'une gravure de CALLOT illustrant ce que pourrait être l'aménagement du Pournouët :
Je trouve intéressante cette idée qui avait été explicitée dans un document ultérieur :Tout ceci me semble en effet d'un style contemporain de la Chaslerie et adapté à ce monument (ni trop, ni trop peu).
Je trouve intéressante cette idée qui avait été explicitée dans un document ultérieur :Tout ceci me semble en effet d'un style contemporain de la Chaslerie et adapté à ce monument (ni trop, ni trop peu).
Tenca PIWI (via "Facebook")
rédigé le Samedi 22 Aout 2020
Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Samedi 22 Aout 2020
Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
Le château de Breteuil, situé à Choisel au cœur du Parc Naturel de la vallée de Chevreuse propose de découvrir la vie d’une famille au cœur de l’histoire de France. Ouvert au public depuis 1967, le site a depuis 400 ans, fait sans cesse l’objet d’embellissements et retrace dans ses appartements quatre siècles de l’Histoire de France. L’actuel propriétaire du château est Henri-François de Breteuil.
Depuis 1967, il a entrepris sans relâche la restauration du château qui aujourd’hui a retrouvé tout son éclat.
Propriété de la famille de Breteuil depuis 1712 la visite du château promet d’être un voyage envoûtant à travers l'Histoire et l'imaginaire des contes de Perrault ; ce dernier, travaillait à la cour de Louis XIV pour le contrôleur général des finances, Louis de Breteuil. Ce lien est aujourd’hui présent au cœur du château où sept des “Contes du temps passé” de Charles Perrault sont mis en scène avec des scènes de ses plus célèbres contes qui ont été reconstituées dont cinq en son et lumière.
On retrouve le malicieux Chat Botté, l’imprudent Petit Chaperon rouge, la douce Cendrillon, la belle Peau d’Âne, le terrible Barbe bleue, Ma Mère l'oie, La Belle au bois dormant, Les fées dans les anciennes écuries.
Outre les scènes historiques, plusieurs scènes avec des statues de cire ont été créées par le musée Grévin, et des automates réalisés par Janie et Armand Langlois sur le thème des contes de Perrault.
En effet, le château a vu défiler dans ses murs des ancêtres illustres de cette famille dont trois ministres, plusieurs ambassadeurs, un maréchal des camps, une femme de sciences, un préfet et quelques évêques. On y rencontre par exemple Marie-Antoinette, Louis XVI ou encore Marcel Proust.
Les collections du château comprennent des tableaux royaux, un mobilier du xviiie siècle. La visite permet en outre d'appréhender le quotidien des châtelains au fil des époques avec la visite des chambres, du fumoir, de la salle de bain, des cuisines du début du xxe siècle ou encore des écuries avec une collection d’attelages.
Les façades et toitures de l'ensemble du château ainsi que les douves, le colombier, le jardin à la française et le parc à l'anglaise sont classés au titre des monuments historiques et jardin remarquable par arrêté du 23 juillet 1973. Le parc s'étend en tout sur 75 hectares.
Les 4 jardins emblématiques offre un lieu de promenade idéal :
Le Jardin à la française
C’est à la fin du xixe siècle qu’il prend son aspect actuel. Henri de Breteuil, le huitième marquis de la famille et grand-père de l’actuel marquis de Breteuil, entreprend entre 1897 et 1903 une ambitieuse campagne de travaux confiée aux paysagistes Henri et Achille Duchêne Ces derniers établissent de grandes perspectives notamment grâce à l’aménagement d'un miroir d’eau du côté Nord qui domine la vallée de Chevreuse. Ils embellissent les pelouses et les allées, réalisent des jardins de broderies de buis côté Sud, une mosaïque de buis et des topiaires en boule ou en pyramide tronquée côté Nord. Des massifs de rhododendrons en fleurs au printemps, des tapis de cyclamens sauvages à l’automne et des arbres remarquables ponctuent la promenade qui conduit vers 2 étangs romantiques. Dans un creux de vallon, des châtaigniers greffés exceptionnels, vestiges d’une plantation datant du XVIIIième siècle, sont devenus des abris écologiques pour rapaces nocturnes et insectes sylvestres.
- Le jardin à l’anglaise, dit « jardin des Princes », est ainsi nommé en l’honneur de l’amitié entre la famille de Breteuil et la famille royale anglaise.
Ce patrimoine végétal s’est enrichi de créations contemporaines sur les terrasses à l’italienne construites au XVIIIième. Sur la plus ancienne, l’actuel Jardin des Princes comporte des plantes vivaces, pivoines arbustives, cerisiers du Japon de collection, et toutes sortes d’arbustes, le tout organisé autour de l’ancien bassin d’arrosage du potager verger et le long d’une pergola couverte de roses au printemps. Sur une autre terrasse, le labyrinthe aux 1000 buis, inauguré en l’an 2000, est une interprétation actuelle du bosquet chimérique disparu au XIXième siècle.
La restauration du jardin des Princes a commencé en 1991 sous la conduite de Séverine de Breteuil sur une étude du maître paysagiste René Péchère et de l’architecte en chef Jean Claude Rochette, avec le concours de l’Agence des espaces verts de la région Île-de-France et du Ministère de la Culture.
Le “Jardin des Princes”, dont le nom commémore la visite des princes de Galles dans les années 1900 est un ancien potager-verger qui se devait d’être réhabilité, et les travaux d’embellissement du parc, débutés dans les années 1990, en firent progressivement un lieu romantique, aux allures champêtres où l’on se plaît à observer la grande variété de fleurs qui y poussent presque sauvagement, vivaces plantées en “mixed borders” selon le goût anglais.
Pergola, jolis bancs, mur de rosiers, bassin d’arrosage du XVIIe siècle, agrémentent ce doux jardin où l’on passerait des heures.
Le labyrinthe, un parc aux mille buis
Réalisé en 2000, le labyrinthe situé sous la terrasse de l’orangerie fait écho à un autre labyrinthe aujourd’hui disparu. C’est Claude-Stanislas de Breteuil (1730-1783), maréchal de camp, qui est à l’initiative de la création du bosquet chimérique réalisé entre 1772 et mars 1773 et dont le plan est toujours conservé dans les archives du château. Il se situait derrière le colombier médiéval.
Le parc romantique, dans lequel les visiteurs se baladent à travers sous-bois, étangs, arbres remarquables, perspectives, avec aires de jeux et une riche biodiversité.
Une petite merveille au cœur des Yvelines avec un parc magnifique, un jardin merveilleux où se mêle le fantastique à la réalité.Le château de Breteuil est un lieu que l’on découvre une première fois et où l’on a envie de revenir si tôt parti tant on est fasciné et conquis par ce domaine paisible. C’est un lieu loin de la foule des grands domaines parisiens qu’il faut visiter en toute saison pour profiter de toutes les couleurs du parc, du vert printanier au rouge automnal . Venir à Breteuil c’est découvrir le château et ses richesses. Une visite captivante , atypique et ludique.
Le château de Breteuil présente une architecture du xviie siècle, comportant une cour carrée, entièrement enserrée de murs ou de constructions et bordée de fossés. Sur l'avant, deux pavillons d'angle et un corps de passage central ; en fond de cour, sur toute la largeur, un grand bâtiment dont le corps central a été conservé. Les bâtiments sont à structure en brique et remplissage sous enduit :L'affaire du collier de la reine
Habillé de rouge, le Cardinal de Rohan
La Reine Marie-Antoinette
Assis le Roi Louis XVI et à ses côtés debout le Baron de Breteuil
Le 15 août 1785 à Versailles, le Cardinal de Rohan est arrêté par le Baron de Breteuil sur ordre de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Complice involontaire, car trop naif, de l’intrigante Comtesse de la Motte, le Cardinal de Rohan achète au nom de la Reine un précieux collier de diamants. La Reine, qui a personnellement refusé à plusieurs reprises d'acheter ce collier, n'est pas au courant qu'elle « demande ce service » au Cardinal. Les deux joailliers, Boehler et Bassange, croyant en un engagement de bonne foi du Cardinal, remettent l'écrin à la Comtesse de la Motte, en échange de fausses lettres comportant de fausses signatures de la Reine. Mais quelques semaines après s'être séparés de leur précieux bijou, les joailliers ne sont toujours pas réglés, et portent l'affaire devant le Baron de Breteuil, Ministre de la Maison du Roi. Louis XVI et Marie-Antoinette, furieux que l'honneur de la Reine ait ainsi été bafoué, embastillent le Cardinal et demandent un procès public. Entre temps la Comtesse de la Motte a mené grand train en démontant le collier. Mais elle est également arrêtée, contrairement à son mari qui fuit en Angleterre avec les diamants restants. A l'issue du procès, le Cardinal sera libéré, mais le peuple gardera une grande défiance envers la Reine jugeant que sa frivolité et ses goûts dépensiers avaient rendu possible cette escroquerie.
Le Baron de Breteuil, Ministre de la Maison du Roi
Né en 1730, Louis-Auguste Baron de Breteuil commence sa carrière dans la diplomatie secrète de Louis XV : le Secret du Roi. Puis dans la diplomatie officielle, il est successivement ambassadeur de France à Stockholm, Saint-Pétersbourg, Vienne et Naples. De 1783 à 1788, il est nommé par Louis XVI Ministre de Paris et Ministre de la Maison du Roi (l'équivalant du Ministre de l'intérieur).
Il veille à considérablement améliorer l'hygiène dans les hôpitaux et les prisons de Paris. En supprimant les échoppes qui encombrent les ponts de Paris, il fluidifie la circulation des carrosses entre les deux rives de la Seine. Et toujours dans le but de lutter contre les embouteillages, c'est sous son ministère qu'est décidée la conduite à droite. C'est à lui que l'on doit l'Avenue de Breteuil en face des Invalides.
Principal Ministre : Lorsque Louis XVI renvoie Necker le 11 juillet 1789, il nomme le Baron de Breteuil au poste de Principal Ministre (on ne disait pas Premier Ministre à l'époque). Mais au lendemain de la prise de la Bastille, le Roi rappelle Necker à ce poste, et le Baron de Breteuil émigre en Suisse: son gouvernement n'aura duré que 100 heures. Il rentrera en France en 1802, ruiné et seras recueilli au château de Breteuil par son petit cousin Charles de Breteuil.
Les œuvres d'art
A gauche, petit secrétaire de dame dit « Bonheur du jour » en laque, estampillé Roger van der Cruise dit Lacroix (époque Louis XVI), et coffret d'ambassadeur en cuir (ce qui deviendra la valise diplomatique).
Au-dessus de la commode, petit portrait ovale du Dauphin, futur Louis XVII, peint par Alexandre Kucharski.
Au-dessus du secrétaire dit « à guillotine », portrait ovale de Reine par Elisabeth Vigée-Lebrun. Sur la cheminée, buste en terre cuite du Baron de Breteuil par Pajou, ainsi que sa serviette de ministre en cuir :La Bibliothèque
De gauche à droite : Charles de Breteuil, Le Duc Decazes, Le roi Louis XVIII
Dans cette bibliothèque, constituée par Geneviève de Breteil dans années 1783-1785 on retrouve le jeune Charles de Breteuil à l'âge adulte, dans son habit bleu de Préfet. Il est un des conseillers du Roi Louis XVIII en politique étrangère. Le personnage au centre est le Duc Decazes, Premier Ministre du Roi et ancêtre direct de l'épouse de l'actuel Marquis de Breteuil. Louis XVIII, frère de Louis XVI, a retrouvé le trône de ses ancêtres à la chute de Napoélon en 1814. Il régnera jusqu'à sa mort en 1824. Avec son Premier Ministre, il tente d'instaurer en France une monarchie constitutionnelle, « la Charte », selon le modèle anglais dont il a pu s'inspirer lors de son exil à Hartwell entre 1807 et 1814. Handicapé de la hanche de naissance, obèse, souffrant du diabète gras et de la goutte, il est surnommé le Roi podagre et finit sa vie dans ce fauteuil roulant. Légué par le Roi à Charles de Breteuil, ce fauteuil, exécuté en acajou massif par Jacob Desmalter, fait partie des meubles classés du château. Louis XVIII est également représenté jeune, lorsqu'il était Comte de Provence (Pastel ovale d'après Maurice Quentin de La Tour) et en tenue de sacre par Guérin (bien que la cérémonie du sacre de Louis XVIII n'ait jamais eu lieu).
Anecdote : Louis XVIII aimait tellement les huîtres qu'il pouvait en manger une centaine. Les courtisans au palais des Tuileries l'avaient ainsi surnommé Louis « dix-huîtres » :L'Entente Cordiale dans le fumoir
En partant de la gauche, Henri de Breteuil, Le Prince de Galles, Léon Gambetta
Le 12 mars 1881, le petit-fils de Charles, Henri 8ème Marquis de Breteuil (1848-1916), reçoit son ami le Prince de Galles, fils de la Reine Victoria et futur Edouard VII, et Léon Gambetta, Président de la Chambre des Députés. Au cours de cette rencontre, seront lancées les bases de l'Entente Cordiale, amitié Franco-Britannique signée 23 ans plus tard en 1904. Les deux pays seront rejoints par la Russie en 1907 pour former « La Triple Entente » des pays alliés en 1914 contre l'Allemagne.
Henri de Breteuil, diplômé de Saint-Cyr, fut député monarchiste des Hautes Pyrénnées, circonscription tenue précédemment par son grand-père maternel Achille Fould (portrait à droite de la cheminée).
Très lié à la famille royale d'Angleterre, Henri accédera en 1912 à la demande du Roi George V d’accueillir chez lui pendant 4 mois le prince de Galles futur Edouard VIII (qui abdiquera pour devenir le Duc de Windsor).
Photographie sur la cheminée : reçu en audience privée en 2014, Henri-François de Breteuil, petit-fils d'Henri et actuel propriétaire du château, a remis à la Reine Elisabeth II trois lettres écrites par son grand-père George V à Henri de Breteuil à l'occasion des préparatifs de ce « séjour linguistique » :Le fumoir présente la scène de la réception du 12 mars 1881, avec Henri de Breteuil, le Prince de Galles et Léon Gambetta :La chambre de la laque
Dans cette chambre, plusieurs invités de marque ont été reçus à la fin du XIXème siècle et au début du Xxème siècle par Henri, 8ème Marquis de Breteuil (1848-1916) et son épouse : La Reine Amélie du Portugal, le Roi Alphonse XIII d'Espagne, le Prince de Galles (futur Edouard VII), le Grand-Duc Vladimir de Russie, et Marcel Proust.
Représenté ici travaillant sur son lit, Proust avait l'habitude de s'inspirer de personnages réels de la vie mondaine pour créer ses personnages de roman : il a décrit Henri de Breteuil dans « A la recherche du temps perdu » sous le pseudonyme d'Hannibal de Bréauté, en conservant les initiales HB.
Cette chambre est appelée « Chambre de laque » en raison de son exceptionnel mobilier. Très en vogue au XVIIIème siècle, les meubles en laque meublaient les salons. La commode est d'époque Louis XV, le secrétaire d'époque transition, et la petite commode au pied du lit est d'époque Louis XVI, estampillée Roger van der Cruise dit Lacroix.
Passés de mode au XIXème ils sont déplacés des salons dans les chambres qu'il faut compléter avec lits et tables de chevet : ce lit « à la polonaise » est donc d'époque Napoléon III, en verni Martin (technique imitant le laque).
Sur le secrétaire, photographies de François de Breteuil (1892-1972), compositeur de musique et entomologiste :" A mon ami Henri-François de Breteuil , avec ma bien cordiale estime et ma chaleureuse amitié," J. Chirac 13/04/2007 :Au pied du lit : pastel représentant Françoise de la Rochefoucauld, nièce d'Henri de Breteuil, dessiné par Lévy Dhurmer, élève de Renoir :Le roi Louis XV enfant :Le cabinet des trésors
La Table de Teschen, créée par le joaillier minéralogiste saxon Neuber, a été offerte en 1779 par le Prince Électeur de Saxe au Baron de Breteuil pour le remercier d'avoir mis fin, par le Traité de paix de Teschen, à la guerre de succession de Bavière. Le Prince Électeur de Bavière étant décédé sans héritier direct, plusieurs de ses neveux et cousins convoitaient sa succession. Certains étant soutenus par le Roi Frédéric II de Prusse, d'autres par l'Empereur Joseph II d'Autriche, c'est toute l'Europe centrale qui se serait embrasée sans l'intervention du Baron de Breteuil, alors Ambassadeur de France à Vienne et désigné comme médiateur de paix par Louis XVI.
Le plateau de la table comporte 5 médaillons en porcelaine de Meissen représentant les arts. On peut y lire « A Breteuil, missionnaire de la paix, 1779 » et « Les arts sont ressuscités grâce à la Paix ». 128 pierres semi-précieuses et bois pétrifiés sont numérotées de façon circulaire et répertoriées dans le livret rouge avec leur lieu d'origine (majoritairement des agates d'Europe centrale).
Cette table est une fidèle reproduction de l'originale vendue au Musée du Louvre en 2015 :Somptueuse Pendule de Frémond, d'époque Louis XVI, en bronze ciselé et doré
Le mouvement est de Frémont, les deux cadrans à quantièmes sont signés Baffert :
La pendule a la particularité d'avoir un second cadran à l'arrière, indiquant dans le reflet du miroir, à l'endroit donc, la date et le mois.
Le vase à mouvement tournant indique le jour de la semaine en partie supérieure.
Décor de mufles de lion et guirlande de laurier.
Socle en ébène orné de rosaces feuillagées. Les deux figure allégoriques symbolisent le temps et l'étude :Chambre de Madame du châtelet
La grande Dame de la famille est Gabrielle-Émilie de Breteuil, Marquise du Châtelet (1706-1749). Elle est l'une des premières femmes de sciences en France. A une époque où les jeunes filles de l'aristocratie apprenaient la musique, la broderie et l'histoire sainte, Gabrielle-Émilie eut la chance de ne pas être envoyée au couvent par ses parents à l'âge de 7 ans comme c'était l'usage. Elle eut les mêmes précepteurs à la maison que ses deux frères, et un libre accès à la bibliothèque familiale. Avide de savoirs, elle rencontre les grands esprits de l'époque comme Voltaire, Clairaut ou Maupertuis. Brillante mathématicienne et astrophysicienne, elle écrit les « instituions de Physique » qui serviront de référence dans l'Encyclopédie. Elle traduit et commente les travaux de Leibniz ainsi que « Les principes mathématiques » de Newton faisant ainsi connaître en France la nouvelle théorie sur la gravité.
Elle épouse le Marquis du Châtelet mais fut également la maîtresse et l'égérie de Voltaire pendant 15 ans : Elle partage avec lui ses travaux scientifiques tandis qu'il lui faisait jouer ses pièces de théâtre ou l'initiait à la philosophie : Elle écrit un « discours sur le bonheur » encore étudié dans les classes littéraires.
Beaucoup d'ouvrages de Voltaire déplaisant au Roi, il lui était utile de résider chez le Marquis et la Marquise du Châtelet, au château de Cirey, non loin de la frontière de la Lorraine qu'il pouvait rapidement franchir pour fuir la censure royale.
Le mobilier :
Lit de camp (entièrement démontable) d'époque Louis XV. Les tissus sont une réédition des toiles indiennes très en vogue au milieu d XVIIIème sicèle, et importées par la Compagnie des Indes.
Chaise percée d'époque Louis XV :Femme de lettres et de sciences, Gabrielle-Émilie de Breteuil, marquise du Châtelet, marqua également l’histoire du château ; Figure singulière du «Siècle des Lumières», première femme savante au monde à se vouer aux sciences, elle n’est pourtant demeurée dans les livres d’Histoire que comme l’égérie de Voltaire, dont elle partageait la même admiration pour l’œuvre de Newton. Elle marque indéniablement l’âme de la demeure de Choisel :Sur le bureau, Lettre de Voltaire au Marquis d'Argenson relatant l'accouchement, puis la mort de la Marquise du Châtelet , 4 et 11 septembre 1749 :Salon de musique
Le mobilier de ce salon est estampillé Pierre Bernard et a été commandé pour le château par Claude Stanislas de Breteuil en 1771. Les tapisseries d'Aubusson, au petit point de Saint Cyr, représentent les Fables de La Fontaine. Au premier plan, on reconnaît « Le corbeau et le renard, le loup et l'agneau, le renard et la cigogne ou la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le bœuf ».
La harpe date de la fin du XVIII ème siècle.
Dans la bibliothèque (et au premier plan dans la vitrine) une des premières éditions de « l'encyclopédie » de Diderot et d'Alembert, dans laquelle des travaux de Madame du Châtelet sont repris.
Sur la cheminée, deux potiches chinoises de l'époque Ming (XVIIIème sicèle), et buste du Duc de Choiseul-Praslin :Le Roi Louis XIV enfant :[img:7002020-08-22_11-52-23_103.jpg[/img]Salle à manger
Le pâtissier de Talleyrand, Carême, aimait mener sa politique diplomatique à table en épatant ses invités avec des chefs-d’œuvre culinaires.
Les noms des convives reconstituent un déjeuner offert le 3 mois 1905 en l'honneur du Roi Edouard VII d'Angleterre venu à Breteuil fêter le premier anniversaire de l'Entente Cordiale dont Henri, 8ème Marquis de Breteuil, fut l'un des promoteurs.
Aux murs, deux grandes tapisseries de la manufacture de Gobelins apportées en dot par Geneviève de Siry de Marigny lorsqu'elle épousa Claude-Stanislas de Breteuil en 1778. Elles représentent deux scènes de la vie de Daphnis et Chloé.
Orchestre de chats musiciens par Armand et Janie Langlois. (Clavecin, violoncelle, vieille à roue, violons, harpe, chanteur) :Gondole vénitienne d'après Carême
Création : Gaston Lenôtre :Frère de Claude Stanislas de Breteuil le Bailly de Breteuil grand collectionneur :La chapelle
Cette chapelle a été construite en 1860 dans un style néo-gothique puisque copiant celui du XIIIème siècle.
Les fauteuils et les prie-Dieu sont du style Troubadour, en vogue au XIXème siècle et font partie des meubles classés du château.
L'antependium (broderie devant l'autel), également classé, date de la fin du XVIIème siècle ; il est en soie brodée de fils d'or et d'argent. Les lettres au centre, AM (pour Ave Maria) font référence à la Vierge Marie à qui cette chapelle est dédiée. On retrouve d'ailleurs ce chiffre sur le lustre en cristal.
Les deux vitraux entourant l'autel proviennent de la crypte de la cathédrale de Chartres et datent du XVIème siècle. Ils représentent Saint Jean-Baptiste (patron de Choisel), et Sainte Catherine :Au dessus de la porte d’entrée, un remarquable vitrail du XVème siècle, représentant Saint Martin. Ce dernier est légionnaire dans l'armée romaine. L 'État finance la moitié de l'uniforme, et le soldat l'autre moitié : Saint Martin coupe donc son manteau en deux pour donner au pauvre la moitié qui lui appartient :Jardin des Princes
Restauré en 1991 par Séverine de Breteuil, avec le concours de l'agence des Espaces verts de la Région Île de France et du Ministre de la Culture , ce jardin est ainsi nommé en l'honneur des Princes de Galles. Il est essentiellement constitué de plantes vivaces et d'arbres fruitiers :Le Verger
Le verger forme à lui seul un domaine écologique à part entière. Il attire au printemps une faune bourdonnante, séduite par les parfums et les couleurs des fleurs des arbres fruitiers.
Tous ces insectes vont involontairement ou volontairement transporter le pollen contribuant à la fécondation des parties femelles des fleurs, ou pistils. On appelle pollinisation ce transport de pollen.
Après la fécondation, les pistils vont peu à peu augmenter de volume, prenant lentement l'aspect de fruits délicieux.
Une grande partie sera récoltée, mais bon nombre d'entre eux seront abandonnée sur les arbres ou tombés au sol. Il feront alors le bonheur d'une multitude d'oiseaux.
Une cohorte d'insectes ou d'araignées circulent sur les branches des arbres fruitiers.
D'autres oiseaux, insectivores cette fois, profiteront de cette aubaine. Le bec fin des rouge-gorges, des accenteurs ou des mésanges fera merveille, attrapant les proies avec l'efficacité d'une pince à épile :Le labyrinthe de Ma Mère l'Oie
L'actuel labyrinthe aux mille buis a été réalisé en 2000. Situé sous la terrasse de l'Orangerie, il fait écho à un autre labyrinthe aujourd'hui disparu dont le plan est toujours conservé dans les archives du château. Clou du jardin à la fin du XVIIIe siècle, il se situait derrière le colombier médiéval.
A l'époque de Charles Perrault, au XVIIe siècle, le terme de « Mère l'Oie » désignait la Mère-grand, la conteuse qui envoûte son auditoire lors de veillées pour l'emmener vers des monde mystérieux et magiques. L'oralité est essentielle dans la transmission des contes. On retrouve cette appellation de « Mère l'Oie » sur une illustrations des premières éditions des Contes de Perrault. Au fil des siècles, cette expression s'est si bien imposée que l'on pense souvent que c'est le titre. Cependant, le célèbre recueil s'intitule en réalité Histoires ou contes du temps passé avec des moralités (1697) :COLOMBIERS ET PIGEONS quelques mots d'histoire
LES COLOMBIERS
Le droit de construire des colombiers était un droit seigneurial.
L'importance des colombiers était donc réglementée. En Île de France un arpent (soit environ un demi-hectare) donnait droit à un boulin. Ainsi peut-on penser qu'au Moyen-Age le domaine de Breteuil avait une superficie d'environ 1600 hectares.
LES PIGEONS
Dans les cahiers de doléances figurent de nombreuses plaintes concernant les dommages causés par les pigeons, spécialement à l'époque des semailles et des moissons. Dans la nuit du 4 août 1789 l'exclusivité du droit de colombier est
abolie et l'obligation d'enfermer les pigeons à certaines périodes de l'année apparaît. Le 5 octobre 1791, le Code rural confirme l'autorisation pour tous de tirer les pigeons pendant ces périodes.
LES TROIS USAGES DES PIGEONS
1. L'alimentation. Ainsi en 1261 il fallait 400 pigeons par jour pour la cour du roi Saint Louis.
2. La colombine, fiente des pigeons extrêmement utile pour enrichir les terres.
3. Les messages. Depuis Noé et la plus haute antiquité les pigeons voyageurs sont les messagers de l'air.
Dans son roman, « la Tulipe Noire », Alexandre Dumas raconte les aventures d'un de ces pigeons.
Pendant le siège de Paris en 1870, les pigeons transportèrent des lettres et les Allemands tentèrent de les détruire avec des faucons.
Actuellement les pigeons transportent, des hôpitaux aux laboratoires des prélèvements sanguins. De plus il aident parfois à repérer des naufragés en mer :L'étang
Avec la présence de l'eau en abondance, la vie se bouscule. Entre tous les animaux de l'étang s'établissent des réseaux alimentaires complexes ou chacun se nourrit aux dépens de l'autre, mais les chaînes alimentaires qui les composent commencent toujours par des végétaux, seuls capables, grâce à leur chlorophylle, d'utiliser l'énergie solaire.
Une multitude de poissons profite de ces eaux stagnantes. Les carpes, les brèmes ou les brochets se satisfont de ces eaux peu oxygénées, dans laquelle ils trouvent une nourriture abondante. A la surface de l'eau, les canards, les oies et les bernaches sont les oiseaux les plus visibles. Mais d'autres espèces se cachent dans les roseaux et les plantes du bord de l'eau. En cherchant bien, on peut observer le héron cendré, la poule d'eau ou la foulque. Avec un peu de chance, on peut voir passer le martin-pêcheur, dont le plumage est particulièrement éclatant.
Contrairement aux poissons qui prélèvent l'oxygène dans l'eau, presque tous les insectes aquatiques respirent grâce à l'air qu'ils viennent chercher en surface.
Les notonectes ou les dytiques stockent l'air sous leurs ailes, tandis que les nèpes ou les ranatres disposent d'un tube respiratoire qui affleure en surface. Une araignée aquatique s'installe même dans une bulle d'air sous la surface :
Depuis 1967, il a entrepris sans relâche la restauration du château qui aujourd’hui a retrouvé tout son éclat.
Propriété de la famille de Breteuil depuis 1712 la visite du château promet d’être un voyage envoûtant à travers l'Histoire et l'imaginaire des contes de Perrault ; ce dernier, travaillait à la cour de Louis XIV pour le contrôleur général des finances, Louis de Breteuil. Ce lien est aujourd’hui présent au cœur du château où sept des “Contes du temps passé” de Charles Perrault sont mis en scène avec des scènes de ses plus célèbres contes qui ont été reconstituées dont cinq en son et lumière.
On retrouve le malicieux Chat Botté, l’imprudent Petit Chaperon rouge, la douce Cendrillon, la belle Peau d’Âne, le terrible Barbe bleue, Ma Mère l'oie, La Belle au bois dormant, Les fées dans les anciennes écuries.
Outre les scènes historiques, plusieurs scènes avec des statues de cire ont été créées par le musée Grévin, et des automates réalisés par Janie et Armand Langlois sur le thème des contes de Perrault.
En effet, le château a vu défiler dans ses murs des ancêtres illustres de cette famille dont trois ministres, plusieurs ambassadeurs, un maréchal des camps, une femme de sciences, un préfet et quelques évêques. On y rencontre par exemple Marie-Antoinette, Louis XVI ou encore Marcel Proust.
Les collections du château comprennent des tableaux royaux, un mobilier du xviiie siècle. La visite permet en outre d'appréhender le quotidien des châtelains au fil des époques avec la visite des chambres, du fumoir, de la salle de bain, des cuisines du début du xxe siècle ou encore des écuries avec une collection d’attelages.
Les façades et toitures de l'ensemble du château ainsi que les douves, le colombier, le jardin à la française et le parc à l'anglaise sont classés au titre des monuments historiques et jardin remarquable par arrêté du 23 juillet 1973. Le parc s'étend en tout sur 75 hectares.
Les 4 jardins emblématiques offre un lieu de promenade idéal :
Le Jardin à la française
C’est à la fin du xixe siècle qu’il prend son aspect actuel. Henri de Breteuil, le huitième marquis de la famille et grand-père de l’actuel marquis de Breteuil, entreprend entre 1897 et 1903 une ambitieuse campagne de travaux confiée aux paysagistes Henri et Achille Duchêne Ces derniers établissent de grandes perspectives notamment grâce à l’aménagement d'un miroir d’eau du côté Nord qui domine la vallée de Chevreuse. Ils embellissent les pelouses et les allées, réalisent des jardins de broderies de buis côté Sud, une mosaïque de buis et des topiaires en boule ou en pyramide tronquée côté Nord. Des massifs de rhododendrons en fleurs au printemps, des tapis de cyclamens sauvages à l’automne et des arbres remarquables ponctuent la promenade qui conduit vers 2 étangs romantiques. Dans un creux de vallon, des châtaigniers greffés exceptionnels, vestiges d’une plantation datant du XVIIIième siècle, sont devenus des abris écologiques pour rapaces nocturnes et insectes sylvestres.
- Le jardin à l’anglaise, dit « jardin des Princes », est ainsi nommé en l’honneur de l’amitié entre la famille de Breteuil et la famille royale anglaise.
Ce patrimoine végétal s’est enrichi de créations contemporaines sur les terrasses à l’italienne construites au XVIIIième. Sur la plus ancienne, l’actuel Jardin des Princes comporte des plantes vivaces, pivoines arbustives, cerisiers du Japon de collection, et toutes sortes d’arbustes, le tout organisé autour de l’ancien bassin d’arrosage du potager verger et le long d’une pergola couverte de roses au printemps. Sur une autre terrasse, le labyrinthe aux 1000 buis, inauguré en l’an 2000, est une interprétation actuelle du bosquet chimérique disparu au XIXième siècle.
La restauration du jardin des Princes a commencé en 1991 sous la conduite de Séverine de Breteuil sur une étude du maître paysagiste René Péchère et de l’architecte en chef Jean Claude Rochette, avec le concours de l’Agence des espaces verts de la région Île-de-France et du Ministère de la Culture.
Le “Jardin des Princes”, dont le nom commémore la visite des princes de Galles dans les années 1900 est un ancien potager-verger qui se devait d’être réhabilité, et les travaux d’embellissement du parc, débutés dans les années 1990, en firent progressivement un lieu romantique, aux allures champêtres où l’on se plaît à observer la grande variété de fleurs qui y poussent presque sauvagement, vivaces plantées en “mixed borders” selon le goût anglais.
Pergola, jolis bancs, mur de rosiers, bassin d’arrosage du XVIIe siècle, agrémentent ce doux jardin où l’on passerait des heures.
Le labyrinthe, un parc aux mille buis
Réalisé en 2000, le labyrinthe situé sous la terrasse de l’orangerie fait écho à un autre labyrinthe aujourd’hui disparu. C’est Claude-Stanislas de Breteuil (1730-1783), maréchal de camp, qui est à l’initiative de la création du bosquet chimérique réalisé entre 1772 et mars 1773 et dont le plan est toujours conservé dans les archives du château. Il se situait derrière le colombier médiéval.
Le parc romantique, dans lequel les visiteurs se baladent à travers sous-bois, étangs, arbres remarquables, perspectives, avec aires de jeux et une riche biodiversité.
Une petite merveille au cœur des Yvelines avec un parc magnifique, un jardin merveilleux où se mêle le fantastique à la réalité.Le château de Breteuil est un lieu que l’on découvre une première fois et où l’on a envie de revenir si tôt parti tant on est fasciné et conquis par ce domaine paisible. C’est un lieu loin de la foule des grands domaines parisiens qu’il faut visiter en toute saison pour profiter de toutes les couleurs du parc, du vert printanier au rouge automnal . Venir à Breteuil c’est découvrir le château et ses richesses. Une visite captivante , atypique et ludique.
Le château de Breteuil présente une architecture du xviie siècle, comportant une cour carrée, entièrement enserrée de murs ou de constructions et bordée de fossés. Sur l'avant, deux pavillons d'angle et un corps de passage central ; en fond de cour, sur toute la largeur, un grand bâtiment dont le corps central a été conservé. Les bâtiments sont à structure en brique et remplissage sous enduit :L'affaire du collier de la reine
Habillé de rouge, le Cardinal de Rohan
La Reine Marie-Antoinette
Assis le Roi Louis XVI et à ses côtés debout le Baron de Breteuil
Le 15 août 1785 à Versailles, le Cardinal de Rohan est arrêté par le Baron de Breteuil sur ordre de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Complice involontaire, car trop naif, de l’intrigante Comtesse de la Motte, le Cardinal de Rohan achète au nom de la Reine un précieux collier de diamants. La Reine, qui a personnellement refusé à plusieurs reprises d'acheter ce collier, n'est pas au courant qu'elle « demande ce service » au Cardinal. Les deux joailliers, Boehler et Bassange, croyant en un engagement de bonne foi du Cardinal, remettent l'écrin à la Comtesse de la Motte, en échange de fausses lettres comportant de fausses signatures de la Reine. Mais quelques semaines après s'être séparés de leur précieux bijou, les joailliers ne sont toujours pas réglés, et portent l'affaire devant le Baron de Breteuil, Ministre de la Maison du Roi. Louis XVI et Marie-Antoinette, furieux que l'honneur de la Reine ait ainsi été bafoué, embastillent le Cardinal et demandent un procès public. Entre temps la Comtesse de la Motte a mené grand train en démontant le collier. Mais elle est également arrêtée, contrairement à son mari qui fuit en Angleterre avec les diamants restants. A l'issue du procès, le Cardinal sera libéré, mais le peuple gardera une grande défiance envers la Reine jugeant que sa frivolité et ses goûts dépensiers avaient rendu possible cette escroquerie.
Le Baron de Breteuil, Ministre de la Maison du Roi
Né en 1730, Louis-Auguste Baron de Breteuil commence sa carrière dans la diplomatie secrète de Louis XV : le Secret du Roi. Puis dans la diplomatie officielle, il est successivement ambassadeur de France à Stockholm, Saint-Pétersbourg, Vienne et Naples. De 1783 à 1788, il est nommé par Louis XVI Ministre de Paris et Ministre de la Maison du Roi (l'équivalant du Ministre de l'intérieur).
Il veille à considérablement améliorer l'hygiène dans les hôpitaux et les prisons de Paris. En supprimant les échoppes qui encombrent les ponts de Paris, il fluidifie la circulation des carrosses entre les deux rives de la Seine. Et toujours dans le but de lutter contre les embouteillages, c'est sous son ministère qu'est décidée la conduite à droite. C'est à lui que l'on doit l'Avenue de Breteuil en face des Invalides.
Principal Ministre : Lorsque Louis XVI renvoie Necker le 11 juillet 1789, il nomme le Baron de Breteuil au poste de Principal Ministre (on ne disait pas Premier Ministre à l'époque). Mais au lendemain de la prise de la Bastille, le Roi rappelle Necker à ce poste, et le Baron de Breteuil émigre en Suisse: son gouvernement n'aura duré que 100 heures. Il rentrera en France en 1802, ruiné et seras recueilli au château de Breteuil par son petit cousin Charles de Breteuil.
Les œuvres d'art
A gauche, petit secrétaire de dame dit « Bonheur du jour » en laque, estampillé Roger van der Cruise dit Lacroix (époque Louis XVI), et coffret d'ambassadeur en cuir (ce qui deviendra la valise diplomatique).
Au-dessus de la commode, petit portrait ovale du Dauphin, futur Louis XVII, peint par Alexandre Kucharski.
Au-dessus du secrétaire dit « à guillotine », portrait ovale de Reine par Elisabeth Vigée-Lebrun. Sur la cheminée, buste en terre cuite du Baron de Breteuil par Pajou, ainsi que sa serviette de ministre en cuir :La Bibliothèque
De gauche à droite : Charles de Breteuil, Le Duc Decazes, Le roi Louis XVIII
Dans cette bibliothèque, constituée par Geneviève de Breteil dans années 1783-1785 on retrouve le jeune Charles de Breteuil à l'âge adulte, dans son habit bleu de Préfet. Il est un des conseillers du Roi Louis XVIII en politique étrangère. Le personnage au centre est le Duc Decazes, Premier Ministre du Roi et ancêtre direct de l'épouse de l'actuel Marquis de Breteuil. Louis XVIII, frère de Louis XVI, a retrouvé le trône de ses ancêtres à la chute de Napoélon en 1814. Il régnera jusqu'à sa mort en 1824. Avec son Premier Ministre, il tente d'instaurer en France une monarchie constitutionnelle, « la Charte », selon le modèle anglais dont il a pu s'inspirer lors de son exil à Hartwell entre 1807 et 1814. Handicapé de la hanche de naissance, obèse, souffrant du diabète gras et de la goutte, il est surnommé le Roi podagre et finit sa vie dans ce fauteuil roulant. Légué par le Roi à Charles de Breteuil, ce fauteuil, exécuté en acajou massif par Jacob Desmalter, fait partie des meubles classés du château. Louis XVIII est également représenté jeune, lorsqu'il était Comte de Provence (Pastel ovale d'après Maurice Quentin de La Tour) et en tenue de sacre par Guérin (bien que la cérémonie du sacre de Louis XVIII n'ait jamais eu lieu).
Anecdote : Louis XVIII aimait tellement les huîtres qu'il pouvait en manger une centaine. Les courtisans au palais des Tuileries l'avaient ainsi surnommé Louis « dix-huîtres » :L'Entente Cordiale dans le fumoir
En partant de la gauche, Henri de Breteuil, Le Prince de Galles, Léon Gambetta
Le 12 mars 1881, le petit-fils de Charles, Henri 8ème Marquis de Breteuil (1848-1916), reçoit son ami le Prince de Galles, fils de la Reine Victoria et futur Edouard VII, et Léon Gambetta, Président de la Chambre des Députés. Au cours de cette rencontre, seront lancées les bases de l'Entente Cordiale, amitié Franco-Britannique signée 23 ans plus tard en 1904. Les deux pays seront rejoints par la Russie en 1907 pour former « La Triple Entente » des pays alliés en 1914 contre l'Allemagne.
Henri de Breteuil, diplômé de Saint-Cyr, fut député monarchiste des Hautes Pyrénnées, circonscription tenue précédemment par son grand-père maternel Achille Fould (portrait à droite de la cheminée).
Très lié à la famille royale d'Angleterre, Henri accédera en 1912 à la demande du Roi George V d’accueillir chez lui pendant 4 mois le prince de Galles futur Edouard VIII (qui abdiquera pour devenir le Duc de Windsor).
Photographie sur la cheminée : reçu en audience privée en 2014, Henri-François de Breteuil, petit-fils d'Henri et actuel propriétaire du château, a remis à la Reine Elisabeth II trois lettres écrites par son grand-père George V à Henri de Breteuil à l'occasion des préparatifs de ce « séjour linguistique » :Le fumoir présente la scène de la réception du 12 mars 1881, avec Henri de Breteuil, le Prince de Galles et Léon Gambetta :La chambre de la laque
Dans cette chambre, plusieurs invités de marque ont été reçus à la fin du XIXème siècle et au début du Xxème siècle par Henri, 8ème Marquis de Breteuil (1848-1916) et son épouse : La Reine Amélie du Portugal, le Roi Alphonse XIII d'Espagne, le Prince de Galles (futur Edouard VII), le Grand-Duc Vladimir de Russie, et Marcel Proust.
Représenté ici travaillant sur son lit, Proust avait l'habitude de s'inspirer de personnages réels de la vie mondaine pour créer ses personnages de roman : il a décrit Henri de Breteuil dans « A la recherche du temps perdu » sous le pseudonyme d'Hannibal de Bréauté, en conservant les initiales HB.
Cette chambre est appelée « Chambre de laque » en raison de son exceptionnel mobilier. Très en vogue au XVIIIème siècle, les meubles en laque meublaient les salons. La commode est d'époque Louis XV, le secrétaire d'époque transition, et la petite commode au pied du lit est d'époque Louis XVI, estampillée Roger van der Cruise dit Lacroix.
Passés de mode au XIXème ils sont déplacés des salons dans les chambres qu'il faut compléter avec lits et tables de chevet : ce lit « à la polonaise » est donc d'époque Napoléon III, en verni Martin (technique imitant le laque).
Sur le secrétaire, photographies de François de Breteuil (1892-1972), compositeur de musique et entomologiste :" A mon ami Henri-François de Breteuil , avec ma bien cordiale estime et ma chaleureuse amitié," J. Chirac 13/04/2007 :Au pied du lit : pastel représentant Françoise de la Rochefoucauld, nièce d'Henri de Breteuil, dessiné par Lévy Dhurmer, élève de Renoir :Le roi Louis XV enfant :Le cabinet des trésors
La Table de Teschen, créée par le joaillier minéralogiste saxon Neuber, a été offerte en 1779 par le Prince Électeur de Saxe au Baron de Breteuil pour le remercier d'avoir mis fin, par le Traité de paix de Teschen, à la guerre de succession de Bavière. Le Prince Électeur de Bavière étant décédé sans héritier direct, plusieurs de ses neveux et cousins convoitaient sa succession. Certains étant soutenus par le Roi Frédéric II de Prusse, d'autres par l'Empereur Joseph II d'Autriche, c'est toute l'Europe centrale qui se serait embrasée sans l'intervention du Baron de Breteuil, alors Ambassadeur de France à Vienne et désigné comme médiateur de paix par Louis XVI.
Le plateau de la table comporte 5 médaillons en porcelaine de Meissen représentant les arts. On peut y lire « A Breteuil, missionnaire de la paix, 1779 » et « Les arts sont ressuscités grâce à la Paix ». 128 pierres semi-précieuses et bois pétrifiés sont numérotées de façon circulaire et répertoriées dans le livret rouge avec leur lieu d'origine (majoritairement des agates d'Europe centrale).
Cette table est une fidèle reproduction de l'originale vendue au Musée du Louvre en 2015 :Somptueuse Pendule de Frémond, d'époque Louis XVI, en bronze ciselé et doré
Le mouvement est de Frémont, les deux cadrans à quantièmes sont signés Baffert :
La pendule a la particularité d'avoir un second cadran à l'arrière, indiquant dans le reflet du miroir, à l'endroit donc, la date et le mois.
Le vase à mouvement tournant indique le jour de la semaine en partie supérieure.
Décor de mufles de lion et guirlande de laurier.
Socle en ébène orné de rosaces feuillagées. Les deux figure allégoriques symbolisent le temps et l'étude :Chambre de Madame du châtelet
La grande Dame de la famille est Gabrielle-Émilie de Breteuil, Marquise du Châtelet (1706-1749). Elle est l'une des premières femmes de sciences en France. A une époque où les jeunes filles de l'aristocratie apprenaient la musique, la broderie et l'histoire sainte, Gabrielle-Émilie eut la chance de ne pas être envoyée au couvent par ses parents à l'âge de 7 ans comme c'était l'usage. Elle eut les mêmes précepteurs à la maison que ses deux frères, et un libre accès à la bibliothèque familiale. Avide de savoirs, elle rencontre les grands esprits de l'époque comme Voltaire, Clairaut ou Maupertuis. Brillante mathématicienne et astrophysicienne, elle écrit les « instituions de Physique » qui serviront de référence dans l'Encyclopédie. Elle traduit et commente les travaux de Leibniz ainsi que « Les principes mathématiques » de Newton faisant ainsi connaître en France la nouvelle théorie sur la gravité.
Elle épouse le Marquis du Châtelet mais fut également la maîtresse et l'égérie de Voltaire pendant 15 ans : Elle partage avec lui ses travaux scientifiques tandis qu'il lui faisait jouer ses pièces de théâtre ou l'initiait à la philosophie : Elle écrit un « discours sur le bonheur » encore étudié dans les classes littéraires.
Beaucoup d'ouvrages de Voltaire déplaisant au Roi, il lui était utile de résider chez le Marquis et la Marquise du Châtelet, au château de Cirey, non loin de la frontière de la Lorraine qu'il pouvait rapidement franchir pour fuir la censure royale.
Le mobilier :
Lit de camp (entièrement démontable) d'époque Louis XV. Les tissus sont une réédition des toiles indiennes très en vogue au milieu d XVIIIème sicèle, et importées par la Compagnie des Indes.
Chaise percée d'époque Louis XV :Femme de lettres et de sciences, Gabrielle-Émilie de Breteuil, marquise du Châtelet, marqua également l’histoire du château ; Figure singulière du «Siècle des Lumières», première femme savante au monde à se vouer aux sciences, elle n’est pourtant demeurée dans les livres d’Histoire que comme l’égérie de Voltaire, dont elle partageait la même admiration pour l’œuvre de Newton. Elle marque indéniablement l’âme de la demeure de Choisel :Sur le bureau, Lettre de Voltaire au Marquis d'Argenson relatant l'accouchement, puis la mort de la Marquise du Châtelet , 4 et 11 septembre 1749 :Salon de musique
Le mobilier de ce salon est estampillé Pierre Bernard et a été commandé pour le château par Claude Stanislas de Breteuil en 1771. Les tapisseries d'Aubusson, au petit point de Saint Cyr, représentent les Fables de La Fontaine. Au premier plan, on reconnaît « Le corbeau et le renard, le loup et l'agneau, le renard et la cigogne ou la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le bœuf ».
La harpe date de la fin du XVIII ème siècle.
Dans la bibliothèque (et au premier plan dans la vitrine) une des premières éditions de « l'encyclopédie » de Diderot et d'Alembert, dans laquelle des travaux de Madame du Châtelet sont repris.
Sur la cheminée, deux potiches chinoises de l'époque Ming (XVIIIème sicèle), et buste du Duc de Choiseul-Praslin :Le Roi Louis XIV enfant :[img:7002020-08-22_11-52-23_103.jpg[/img]Salle à manger
Le pâtissier de Talleyrand, Carême, aimait mener sa politique diplomatique à table en épatant ses invités avec des chefs-d’œuvre culinaires.
Les noms des convives reconstituent un déjeuner offert le 3 mois 1905 en l'honneur du Roi Edouard VII d'Angleterre venu à Breteuil fêter le premier anniversaire de l'Entente Cordiale dont Henri, 8ème Marquis de Breteuil, fut l'un des promoteurs.
Aux murs, deux grandes tapisseries de la manufacture de Gobelins apportées en dot par Geneviève de Siry de Marigny lorsqu'elle épousa Claude-Stanislas de Breteuil en 1778. Elles représentent deux scènes de la vie de Daphnis et Chloé.
Orchestre de chats musiciens par Armand et Janie Langlois. (Clavecin, violoncelle, vieille à roue, violons, harpe, chanteur) :Gondole vénitienne d'après Carême
Création : Gaston Lenôtre :Frère de Claude Stanislas de Breteuil le Bailly de Breteuil grand collectionneur :La chapelle
Cette chapelle a été construite en 1860 dans un style néo-gothique puisque copiant celui du XIIIème siècle.
Les fauteuils et les prie-Dieu sont du style Troubadour, en vogue au XIXème siècle et font partie des meubles classés du château.
L'antependium (broderie devant l'autel), également classé, date de la fin du XVIIème siècle ; il est en soie brodée de fils d'or et d'argent. Les lettres au centre, AM (pour Ave Maria) font référence à la Vierge Marie à qui cette chapelle est dédiée. On retrouve d'ailleurs ce chiffre sur le lustre en cristal.
Les deux vitraux entourant l'autel proviennent de la crypte de la cathédrale de Chartres et datent du XVIème siècle. Ils représentent Saint Jean-Baptiste (patron de Choisel), et Sainte Catherine :Au dessus de la porte d’entrée, un remarquable vitrail du XVème siècle, représentant Saint Martin. Ce dernier est légionnaire dans l'armée romaine. L 'État finance la moitié de l'uniforme, et le soldat l'autre moitié : Saint Martin coupe donc son manteau en deux pour donner au pauvre la moitié qui lui appartient :Jardin des Princes
Restauré en 1991 par Séverine de Breteuil, avec le concours de l'agence des Espaces verts de la Région Île de France et du Ministre de la Culture , ce jardin est ainsi nommé en l'honneur des Princes de Galles. Il est essentiellement constitué de plantes vivaces et d'arbres fruitiers :Le Verger
Le verger forme à lui seul un domaine écologique à part entière. Il attire au printemps une faune bourdonnante, séduite par les parfums et les couleurs des fleurs des arbres fruitiers.
Tous ces insectes vont involontairement ou volontairement transporter le pollen contribuant à la fécondation des parties femelles des fleurs, ou pistils. On appelle pollinisation ce transport de pollen.
Après la fécondation, les pistils vont peu à peu augmenter de volume, prenant lentement l'aspect de fruits délicieux.
Une grande partie sera récoltée, mais bon nombre d'entre eux seront abandonnée sur les arbres ou tombés au sol. Il feront alors le bonheur d'une multitude d'oiseaux.
Une cohorte d'insectes ou d'araignées circulent sur les branches des arbres fruitiers.
D'autres oiseaux, insectivores cette fois, profiteront de cette aubaine. Le bec fin des rouge-gorges, des accenteurs ou des mésanges fera merveille, attrapant les proies avec l'efficacité d'une pince à épile :Le labyrinthe de Ma Mère l'Oie
L'actuel labyrinthe aux mille buis a été réalisé en 2000. Situé sous la terrasse de l'Orangerie, il fait écho à un autre labyrinthe aujourd'hui disparu dont le plan est toujours conservé dans les archives du château. Clou du jardin à la fin du XVIIIe siècle, il se situait derrière le colombier médiéval.
A l'époque de Charles Perrault, au XVIIe siècle, le terme de « Mère l'Oie » désignait la Mère-grand, la conteuse qui envoûte son auditoire lors de veillées pour l'emmener vers des monde mystérieux et magiques. L'oralité est essentielle dans la transmission des contes. On retrouve cette appellation de « Mère l'Oie » sur une illustrations des premières éditions des Contes de Perrault. Au fil des siècles, cette expression s'est si bien imposée que l'on pense souvent que c'est le titre. Cependant, le célèbre recueil s'intitule en réalité Histoires ou contes du temps passé avec des moralités (1697) :COLOMBIERS ET PIGEONS quelques mots d'histoire
LES COLOMBIERS
Le droit de construire des colombiers était un droit seigneurial.
L'importance des colombiers était donc réglementée. En Île de France un arpent (soit environ un demi-hectare) donnait droit à un boulin. Ainsi peut-on penser qu'au Moyen-Age le domaine de Breteuil avait une superficie d'environ 1600 hectares.
LES PIGEONS
Dans les cahiers de doléances figurent de nombreuses plaintes concernant les dommages causés par les pigeons, spécialement à l'époque des semailles et des moissons. Dans la nuit du 4 août 1789 l'exclusivité du droit de colombier est
abolie et l'obligation d'enfermer les pigeons à certaines périodes de l'année apparaît. Le 5 octobre 1791, le Code rural confirme l'autorisation pour tous de tirer les pigeons pendant ces périodes.
LES TROIS USAGES DES PIGEONS
1. L'alimentation. Ainsi en 1261 il fallait 400 pigeons par jour pour la cour du roi Saint Louis.
2. La colombine, fiente des pigeons extrêmement utile pour enrichir les terres.
3. Les messages. Depuis Noé et la plus haute antiquité les pigeons voyageurs sont les messagers de l'air.
Dans son roman, « la Tulipe Noire », Alexandre Dumas raconte les aventures d'un de ces pigeons.
Pendant le siège de Paris en 1870, les pigeons transportèrent des lettres et les Allemands tentèrent de les détruire avec des faucons.
Actuellement les pigeons transportent, des hôpitaux aux laboratoires des prélèvements sanguins. De plus il aident parfois à repérer des naufragés en mer :L'étang
Avec la présence de l'eau en abondance, la vie se bouscule. Entre tous les animaux de l'étang s'établissent des réseaux alimentaires complexes ou chacun se nourrit aux dépens de l'autre, mais les chaînes alimentaires qui les composent commencent toujours par des végétaux, seuls capables, grâce à leur chlorophylle, d'utiliser l'énergie solaire.
Une multitude de poissons profite de ces eaux stagnantes. Les carpes, les brèmes ou les brochets se satisfont de ces eaux peu oxygénées, dans laquelle ils trouvent une nourriture abondante. A la surface de l'eau, les canards, les oies et les bernaches sont les oiseaux les plus visibles. Mais d'autres espèces se cachent dans les roseaux et les plantes du bord de l'eau. En cherchant bien, on peut observer le héron cendré, la poule d'eau ou la foulque. Avec un peu de chance, on peut voir passer le martin-pêcheur, dont le plumage est particulièrement éclatant.
Contrairement aux poissons qui prélèvent l'oxygène dans l'eau, presque tous les insectes aquatiques respirent grâce à l'air qu'ils viennent chercher en surface.
Les notonectes ou les dytiques stockent l'air sous leurs ailes, tandis que les nèpes ou les ranatres disposent d'un tube respiratoire qui affleure en surface. Une araignée aquatique s'installe même dans une bulle d'air sous la surface :
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 24 Novembre 2020
Vie du site - Entretien du site - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Florilèges
rédigé le Mardi 24 Novembre 2020
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Message à Jean THUAUDET :
Cher Monsieur,
Voici les cotes d'un pilastre que j'ai sommairement prises ce matin (il s'agit ici de la vue du pilastre de droite à partir de la D22) :
Je n'ai pas représenté le plan qui comporte une encoche donnant au pilastre, en quelque sorte, une forme de "L" pour laisser la place à une grille éventuelle, censée ouvrir vers le manoir.
Je joins à ce message quelques photos :
J'ajoute une photo, prise de l'Ouest, du bassin de la cour (sur la crête, il y a une encoche qui n'existe pas sur les autres côtés) ; il a une longueur de 162 cm (dans le sens Est-Ouest) et une largeur de 155 cm. Sa hauteur, au-dessus du reliquat de pavage ancien, est de 59 cm :
Bien cordialement,
PPF
Cher Monsieur,
Voici les cotes d'un pilastre que j'ai sommairement prises ce matin (il s'agit ici de la vue du pilastre de droite à partir de la D22) :
Je n'ai pas représenté le plan qui comporte une encoche donnant au pilastre, en quelque sorte, une forme de "L" pour laisser la place à une grille éventuelle, censée ouvrir vers le manoir.
Je joins à ce message quelques photos :
J'ajoute une photo, prise de l'Ouest, du bassin de la cour (sur la crête, il y a une encoche qui n'existe pas sur les autres côtés) ; il a une longueur de 162 cm (dans le sens Est-Ouest) et une largeur de 155 cm. Sa hauteur, au-dessus du reliquat de pavage ancien, est de 59 cm :
Bien cordialement,
PPF
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 28 Mai 2021
Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Transmission du patrimoine - Pouvoirs publics, élus locaux - Florilèges
rédigé le Vendredi 28 Mai 2021
Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Transmission du patrimoine - Pouvoirs publics, élus locaux - Florilèges
Dans le dernier numéro de la revue de la "Demeure Historique", qui m'est arrivé ce matin et qui est consacré à des jardins, je remarque (en page 21) un entrefilet relatif au "prêt à usage ou commodat", tel que régi par les articles 1875 et suivants du Code civil.
L'exemple donné (mais peu importe ici) est relatif à des terres du château de Flaugergues, proche de Montpellier et appartenant à la famille de COLBERT :
Dans le cadre de mon prochain dialogue avec les services juridiques de la "Demeure Historique", il faudra que je leur demande si ce régime serait applicable à des bâtiments de la Chaslerie dans l'hypothèse où, à de telles conditions, ils seraient prêtés à la S.V.A.A.D.E. pour héberger ses activités.
L'exemple donné (mais peu importe ici) est relatif à des terres du château de Flaugergues, proche de Montpellier et appartenant à la famille de COLBERT :
Dans le cadre de mon prochain dialogue avec les services juridiques de la "Demeure Historique", il faudra que je leur demande si ce régime serait applicable à des bâtiments de la Chaslerie dans l'hypothèse où, à de telles conditions, ils seraient prêtés à la S.V.A.A.D.E. pour héberger ses activités.
Merveilles Médiévales (via "Facebook")
rédigé le Dimanche 18 Juillet 2021
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Abords, Avenue, terrasse - Florilège d'idées pour la suite des travaux - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Dimanche 18 Juillet 2021
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Immersion au cœur du Moyen-Age garantie au château de Picquigny 🏰🤩🏰 (Val de Somme, à 25 mn d’Amiens). Découvrez ses vestiges pittoresques et imposants érigés depuis des siècles sur les hauteurs de la Vallée de la Somme.
En arrivant à la porte de la barbacane, qui fut jadis un pont levis, vous serez impressionné par la haute façade du corps de logis 💜 :
N.D.L.R. : A rapprocher du portail de Montflaux...
En arrivant à la porte de la barbacane, qui fut jadis un pont levis, vous serez impressionné par la haute façade du corps de logis 💜 :
N.D.L.R. : A rapprocher du portail de Montflaux...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 2 Aout 2021
Florilège d'idées pour la suite des travaux - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Lundi 2 Aout 2021
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J'ai photographié ce matin, à toutes fins utiles et sous toutes les coutures, le portail du cimetière de Saint-Hilaire-du-Harcouët :
Il me rappelle celui de Montflaux, notamment en raison des saignées pour ponts-levis qu'il comporte. Dommage qu'il soit gâché par ces joints en ciment. En outre, il y a quelque chose qui me gêne et que je ne saurais définir, comme si, lors de son déménagement, il avait perdu une partie de son équilibre. Je suppose que c'est cette croix sommitale sous-dimensionnée (tant qu'à faire) qui cause mon inconfort.
P.S. (à 14 heures 30) : Dans "Châteaux et Manoirs de la Manche", tome II, aux "Editions Rivages de France", Michel PINEL et Patrick COURAULT fournissent notamment les compléments d'information suivants qui confirment que mon intuition était bonne :Ils précisent que ce portail est, comme je le pensais (sans l'avoir écrit), daté de la fin du règne de Louis XIV. Donc ces saignées pour ponts-levis devaient être là juste pour le décorum. Ainsi, comme à la Chaslerie avec les LEDIN, les propriétaires de ce château devaient avoir une certaine tendance à surjouer l'ancienneté de leur noblesse. "Men will be men" !
Il me rappelle celui de Montflaux, notamment en raison des saignées pour ponts-levis qu'il comporte. Dommage qu'il soit gâché par ces joints en ciment. En outre, il y a quelque chose qui me gêne et que je ne saurais définir, comme si, lors de son déménagement, il avait perdu une partie de son équilibre. Je suppose que c'est cette croix sommitale sous-dimensionnée (tant qu'à faire) qui cause mon inconfort.
P.S. (à 14 heures 30) : Dans "Châteaux et Manoirs de la Manche", tome II, aux "Editions Rivages de France", Michel PINEL et Patrick COURAULT fournissent notamment les compléments d'information suivants qui confirment que mon intuition était bonne :Ils précisent que ce portail est, comme je le pensais (sans l'avoir écrit), daté de la fin du règne de Louis XIV. Donc ces saignées pour ponts-levis devaient être là juste pour le décorum. Ainsi, comme à la Chaslerie avec les LEDIN, les propriétaires de ce château devaient avoir une certaine tendance à surjouer l'ancienneté de leur noblesse. "Men will be men" !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 17 Aout 2021
Florilège d'idées pour la suite des travaux - Florilège de sols - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Pour l'étude de diagnostic - Idées de travaux à venir - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Mardi 17 Aout 2021
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Espionnage industriel à l'abbaye de la Lucerne. Mais je n'avais pas emporté le bon appareil photo. Je signale au passage les points qui, en l'état du chantier favori, ont plus particulièrement retenu mon attention.
Tailles relatives des corbeaux et des poutres :
Des lucarnes qui pourraient inspirer celles à prévoir au Sud de la ferme :
Les pilastres près de la porterie :
Le système d'écoulement et d'évacuation des eaux pluviales :
Les carrelages :
Saint Achard :
Des lucarnes pour le logis :
Un modèle pour l'"escalier-en-facteur-commun" :
Des pilastres :
Des portes :
Tailles relatives des corbeaux et des poutres :
Des lucarnes qui pourraient inspirer celles à prévoir au Sud de la ferme :
Les pilastres près de la porterie :
Le système d'écoulement et d'évacuation des eaux pluviales :
Les carrelages :
Saint Achard :
Des lucarnes pour le logis :
Un modèle pour l'"escalier-en-facteur-commun" :
Des pilastres :
Des portes :
Fondation Mérimée (via "Facebook")
rédigé le Dimanche 24 Octobre 2021
Florilège d'idées pour la suite des travaux - Florilège de jardins - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Dimanche 24 Octobre 2021
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Point focus sur l'innovant château de Linières (Mayenne, Pays-de-la-Loire) !
🏰Le château de Linières est fondé au début du XIVème siècle. Bien qu'il n'en subsiste que quatre pavillons, l'ensemble fortifié a su gardé son authenticité et sa beauté avec ses distributions et ses décors.
👏En 2015, âgé d’à peine trente-deux ans, le metteur en scène d’opéra, Julien Ostini, décide avec son épouse Véronique de faire l’acquisition du château de Linières. Il s’agit pour eux de faire de Linières « un château porteur et la terre d’accueil d’un projet citoyen ». La programmation très riche a pour ambition de développer des activités tournées vers le spectacle vivant, le théâtre et la musique. Conférences, concerts, activités pédagogiques pour la petite enfance… et atelier de fabrique de costumes bientôt au programme ! Ce projet fédère aujourd’hui plusieurs centaines de bénévoles.
🏆En 2020, la Fondation pour les Monuments Historiques, avec le soutien de Patrice Besse et SLA Verspieren, a apporté un soutien à Julien Ostini afin de l’encourager dans son projet de reprise et de valorisation culturelle et économique du château de Linières.
N.D.L.R. : Très beaux pilastres. Trop beaux pour la Chaslerie qui, selon moi, doit conserver son style fondamentalement rustique ou, à la rigueur, ne s'en écarter qu'à la marge et raisonnablement.
Pourtant, en arrière-plan et à première vue, le château en question n'apparaît pas d'une catégorie trop manifestement supérieure à celle du manoir favori.
Bien entendu, cet exemple mérite également d'être médité par la SVAADE : "plusieurs centaines de bénévoles", ceci ne peut que laisser ses membres quelque peu rêveurs...
🏰Le château de Linières est fondé au début du XIVème siècle. Bien qu'il n'en subsiste que quatre pavillons, l'ensemble fortifié a su gardé son authenticité et sa beauté avec ses distributions et ses décors.
👏En 2015, âgé d’à peine trente-deux ans, le metteur en scène d’opéra, Julien Ostini, décide avec son épouse Véronique de faire l’acquisition du château de Linières. Il s’agit pour eux de faire de Linières « un château porteur et la terre d’accueil d’un projet citoyen ». La programmation très riche a pour ambition de développer des activités tournées vers le spectacle vivant, le théâtre et la musique. Conférences, concerts, activités pédagogiques pour la petite enfance… et atelier de fabrique de costumes bientôt au programme ! Ce projet fédère aujourd’hui plusieurs centaines de bénévoles.
🏆En 2020, la Fondation pour les Monuments Historiques, avec le soutien de Patrice Besse et SLA Verspieren, a apporté un soutien à Julien Ostini afin de l’encourager dans son projet de reprise et de valorisation culturelle et économique du château de Linières.
N.D.L.R. : Très beaux pilastres. Trop beaux pour la Chaslerie qui, selon moi, doit conserver son style fondamentalement rustique ou, à la rigueur, ne s'en écarter qu'à la marge et raisonnablement.
Pourtant, en arrière-plan et à première vue, le château en question n'apparaît pas d'une catégorie trop manifestement supérieure à celle du manoir favori.
Bien entendu, cet exemple mérite également d'être médité par la SVAADE : "plusieurs centaines de bénévoles", ceci ne peut que laisser ses membres quelque peu rêveurs...