Charpente-couverture

Le cadet me fait observer à juste titre que, dans le fournil de la ferme où il va coucher ce soir pour la première fois, la cabine de douche n'est pas assez haute pour lui et qu'il faudra faire poser le pommeau de douche à une hauteur suffisante pour qu'il puisse l'utiliser. De même, le linteau du passage vers la kitchenette est trop bas pour lui et risquerait de le scalper.

Il faudra en effet que, lors des prochains travaux, j'intègre la réalité de la dégénérescence de l'espèce : 1 m 95, on n'a pas idée d'être aussi grand ; j'avais, sans y réfléchir davantage, calibré ces installations pour mon 1 m 87 !

J'ai mis à jour la photothèque pour ce qui concerne la cave et son appentis. J'y ai intégré des photos des plans établis dès octobre 1991 par Nicolas GAUTIER, A.B.F. alors chef du service départemental de l'architecture de l'Orne.

Mon idée est de faciliter, grâce à cet outil, le dialogue que je vais poursuivre avec les entreprises habilitées par la Région à dresser un "audit énergétique et scénario", en vue de sélectionner celle qui me conseillera.

P.S. : Lorsqu'un tiers peu au fait de la façon dont je restaure notre manoir favori consulte ce dossier, il me semble qu'il doit s'étonner, tout à la fois, que les travaux sur la cave durent aussi longtemps et que, pourtant, je n'aie guère dévié de la trajectoire définie en la matière il y a déjà 25 ans.

Il faut en effet une bonne dose de constance, pour ne pas dire d'opiniâtreté, pour tenir le cap malgré des obstacles divers que l'on s'efforce de contourner en prenant, chaque fois, le temps qui semble nécessaire. Un quart de siècle après le premier coup de pelleteuse, je dois dire que je ne suis pas mécontent du résultat provisoire. Je pense que, sous réserve de la dalle de béton du rez-de-chaussée, nous n'avons pas commis d'erreur significative. Et nous avons redonné une certaine vie à la cave en lui prodiguant les premiers soins qu'elle appelait après deux siècles d'incurie.

Nous devrions pouvoir avancer plus rapidement, désormais, dans ce programme de restauration et disposer là, d'ici à deux ans j'espère, d'un logement confortable et de caractère où nous abriter de l'hiver. En attendant d'y voir plus clair dans la restauration du logis. Et aussi d'en trouver les moyens.

70 % d'aides sur vos travaux d'isolation .... 1 Français sur 2 concerné

N.D.L.R. : Il va falloir que, fort de mon "revenu fiscal de référence", je regarde cette nouvelle usine à gaz de plus près...
Alerté par un entrefilet de la presse locale, je me suis rendu ce matin à la communauté de communes du Domfrontais pour me renseigner sur les aides à la rénovation de l'habitation.

Mme LEROY, en charge de ces questions à la Cdc, m'a appris qu'il s'y tenait une permanence tous les mois pour renseigner le public mais que j'avais raté celle de la semaine dernière.

Il faudra donc repasser le 22 avril prochain. En attendant, elle m'a donné un peu de lecture :

[Image introuvable]

[Image introuvable]

[Image introuvable]

Dans l'immédiat, Mme LEROY m'a conseillé d'appeler "Soliha (Solidaires pour l'habitat)", ce que j'ai fait.

Là, dès que j'ai raccroché le téléphone, on m'a transmis un questionnaire...

... que, séance tenante, j'ai retourné rempli.

Mon interlocutrice de "Soliha" m'ayant indiqué que sa structure s'occupait des "audits énergétiques", j'ai essayé de joindre M. GUITTON, de l'"Inhari" de Flers, pour savoir s'il n'y avait pas doublon avec les circuits qu'il m'avait lui-même recommandés et dans lesquels j'essaye déjà, tant bien que mal, de retrouver mes petits. Je suis tombé sur un répondeur.

A suivre donc.
La réunion d'hier soir à La Ferté-Macé m'a confirmé qu'il existe deux circuits administratifs mal coordonnés en matière de rénovation énergétique, celui de l'Ademe et celui de l'A.N.A.H. Apparemment, ces deux administrations d'Etat appliquent des réglementations différentes, avec des critères d'attribution d'aides différents. En outre, ni l'une, ni l'autre ne reconnaît le caractère suffisant pour elle des diagnostics de l'autre. Cela oblige les couillons d'administrés, dont je m'honore de faire partie, à payer deux diagnostics, qui ne portent évidemment pas le même nom, avec deux séries d'intervenants différents.

Je n'avais pas manqué de noter, à la lecture du document de 36 pages (excusez du peu !) au timbre de l'Ademe et de l'A.N.A.H. (tiens, ils se sont coordonnés pour une fois...), mais aussi du Ministère Truc-Muche et de l'A.N.I.L., censé présenter les "aides financières 2016", que les critères d'attribution des aides foisonnent pour la plus grande joie des Prévert en herbe qui peuplent les bureaux de nos si chères administrations. Une fois, le logement doit avoir plus de 2 ans, une autre, plus de 16 ans mais moins de 58 (!!! où vont-ils chercher tout ça ?), une troisième, plus de 15 ans, une quatrième, plus de 27 ans. Bref, un vrai bordel ! En outre, pour certains travaux, il faut, depuis le 1er janvier 2015 (c'est sans doute ce qu'on appelle le Progrès !), passer par un "professionnel habilité RGE", ce qui doit être la contribution des lobbies écolos, omnipotents dans trop de domaines dans ce pays, à la lutte contre l'inflation. Oui, quel bordel et que d'incohérences administratives supplémentaires, comme si certains prenaient un malin plaisir à les collectionner ! Un bateau ivre donc ! Et vogue la galère !

En plus, pour simplifier les choses, le système du "chèque éco-énergie Basse-Normandie" ne fonctionnerait, si j'ai bien compris, que jusqu'à la fin de l'année 2016. Amusez-vous à organiser un chantier dans ces conditions, les gratte-papiers et autres pisse-réglementation s'en foutent, ce n'est pas leur problème ! J'ai interrogé hier après-midi M. PICAULT, artisan à Domfront avec qui je souhaiterais pouvoir travailler, pour savoir s'il avait ce fameux (?) "label RGE". Il m'a répondu que non, c'est trop cher à obtenir et il n'a pas le marché par ici...

Bref, encore des usines à gaz à la con dont ce pays crève à feu vif.

P.S. : J'oubliais de signaler que la "caméra thermique infra-rouge" découverte à La Ferté-Macé ne fonctionne pas quand, comme hier soir, il pleut. En plus, son échelle peut être bidouillée pour affirmer n'importe quoi, ainsi que nos conférenciers (de la chapelle de l'Ademe) nous l'ont clairement montré, ce qui les a conduits à nous mettre en garde contre les margoulins qui, paraît-il, pullulent et démarchent les gogos en leur montrant "gratuitement", avec cet instrument, tous les défauts qu'auraient leurs maisons.
Mon aîné me demandait hier soir quelles étaient mes priorités immédiates pour notre chantier favori. Le courrier enfin reçu de la D.R.A.C. nous conduit en effet, l'un et l'autre, à reconsidérer nos positions. Du côté du fiston, c'est assez facile puisque tout aménagement intérieur de son aile était suspendu dans l'attente de cet oracle ; le gaillard va, tout simplement, pouvoir reprendre ses discussions sur son programme de travaux avec M. MAFFRE qui dispose désormais, sinon d'un blanc-seing de la D.R.A.C., du moins, nous semble-t-il, de la confirmation d'un préjugé favorable, ce qui va suffire pour avancer.

De mon côté, je vais également reprendre l'attache de M. MAFFRE afin que, sur la base des recommandations de la D.R.A.C. et en liaison, prioritairement, avec Pascal BRESSON pour la menuiserie et Roland FORNARI (qui paraît en voie de plein rétablissement) pour la ferronnerie, il dessine très précisément les châssis des portes et fenêtres de mon lot à restaurer (la plupart sur le logis et deux autres sur le bâtiment Nord et le mur Nord). Il s'agira de disposer d'un dossier fin prêt pour permettre dans les meilleurs délais la transmission à la D.R.A.C. de demandes dûment documentées d'autorisation et de subvention. En ce qui concerne les subventions, les guichets paraissent fermés actuellement mais, par expérience, je sais qu'il faut toujours tenir au chaud un dossier qu'on peut présenter dès qu'un créneau apparaît, ce dont les occasions ne manquent jamais tant la gestion publique (j'ai toujours eu du mal à ne pas rigoler quand j'ai vu ces deux mots accolés) est, selon moi, faite d'incessants et irrépressibles stop and go.

Je me doute que j'aurai du mal à obtenir une réponse assez rapide à mes yeux de la part de M. MAFFRE, même si le fiston et moi allons nous coaliser pour conjuguer nos efforts dans l'espoir de le mobiliser. Je ne dois donc, de mon côté, pas relâcher mes pressions sur les autres fronts, même si, point déterminant, mes possibilités financières sont désormais en cours de rétrécissement rapide et inexorable.

En ce qui concerne le fournil de la ferme, la prochaine étape des réflexions concernera la kitchenette. Elle sera conditionnée par le choix d'un évier. Les éviers en pierre que j'ai vus chez MDY sont très beaux mais hors de prix. Mais je me souviens qu'il y en avait de beaucoup plus abordables chez Scandilodge où je vais donc repasser une tête lors de ma prochaine incursion à Paris. Quoi qu'il en soit, l'aménagement de la kitchenette ne présente pas une forte urgence pour moi, d'autant que ma belle-fille préfère toujours, comme elle me l'a encore montré ce week-end, s'installer dans la grande chambre en soupente du bâtiment Nord plutôt que dans le fournil de la ferme ; comme mon aîné, elle trouve cette dépendance trop éloignée du manoir.

Pour ce qui est de la cave, j'attends que le sous-traitant de M. PICAULT vienne couler la dalle définitive de l'étage ; il me semble que le béton allégé est archi-sec donc que cette intervention pourrait avoir lieu d'un jour à l'autre, au choix du maçon. Au-delà de la dalle, j'en suis toujours à essayer de m'orienter dans les marécages administratifs de la rénovation thermique, ceux de l'Ademe avec qui je poursuis mon dialogue et ceux de l'A.N.A.H. dont j'attends la reprise de contact. Je crains que les uns et les autres ne m'enquiquinent outre mesure avec leur insistance à faire effectuer les travaux par des artisans labellisés ; l'entreprise BOUSSIN m'a ainsi appris qu'elle avait présenté son dossier pour être habilitée RGE mais qu'elle attend de passer en commission, sans en connaître la date. Comme les financements de la région doivent, en l'état de la réglementation, être sollicités avant la fin de 2016, mon prurit écolo risque de disparaître rapidement, ce qui renverrait aux calendes grecques la poursuite de la restauration de cette autre dépendance.

Par voie de conséquence, la restauration, dans le bâtiment Nord, du cabinet de toilettes attenant à ma chambre mortuaire et, surtout, celle de la cuisine pourraient reprendre des couleurs dans les prochains mois. Pour ce qui concerne la cuisine, j'avoue que je ne serais pas scandalisé que Carole m'indique combien elle serait prête, de sa poche, à mettre au pot. Je précise à toutes fins utiles que je ne veux pas qu'on en rabatte, ici plus qu'ailleurs, sur la qualité (à ce sujet, je me déclare inquiet après avoir entendu, hier au dîner, ma belle-fille nous faire part de ses idées en la matière ; à l'évidence, l'on cherche à se prémunir contre les exigences réitérées du Bon-Papa et je n'aime pas trop cela ni devoir les rabâcher).
J'avance avec précaution sur le choix de l'intervenant à qui serait confié l'"audit énergétique et scénario" de la cave. Je viens ainsi d'envoyer au concurrent qui tient la corde le courriel suivant :

(début de citation)

Monsieur,

Suite à nos échanges téléphoniques, je comprends que votre devis couvre :
- les recommandations en matière de ventilation (sachant que le bâtiment est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques),
- les recommandations en matière de choix du combustible et de son stockage ainsi que de la chaudière,
- les recommandations pratiques dans le cas d'espèce pour être éligible aux diverses aides disponibles, jusqu'à, si possible, celles relatives à la rénovation globale BBC,
- des informations sur les coûts des différentes options permettant le choix des travaux à retenir.

Sur votre devis, vous appliquez une TVA à 20 %. Ce taux de TVA ne pourrait-il pas être ramené à 5,5 % puisqu'il s'agit, me semble-t-il, d'un "diagnostic de performance énergétique, réalisé hors obligation réglementaire", dépense éligible au CITE et "indissociablement liée" aux travaux qui seront mis en oeuvre.

Enfin, je rappelle que le passage en commission est prévu pour le 9 mai.

Sur ces bases, à quelle date pourriez-vous intervenir et de quels documents supplémentaires auriez-vous besoin ?

Cordialement,

PPF

(fin de citation)

Sur la T.V.A., je tente le coup mais sans illusion.

P.S. : La société coopérative Idée m'a confirmé que mon courriel était bien conforme à nos échanges et précisé que la T.V.A. applicable est de 20 % (contrairement à celle applicable à une autre usine à gaz dénommée "études DPE").

Sur ces bases, je l'ai mandatée en la priant de faire diligence.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 15 Avril 2016
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Charpente-couverture - Plomberie-chauffage - Cave
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Fabrice BLAIZOT, de la Scic IDEE, est passé cet après-midi à la Chaslerie, afin de visiter la cave à propos de laquelle il est mandaté pour dresser un audit énergétique complet :

15 avril 2016.

Je lui ai expliqué que mon échange téléphonique de l'avant-veille avec Nathalie RICHE, de Soliha, chargée de pré-instruire mon dossier pour son volet A.N.A.H., s'était mal passé, cette correspondante ne voyant que des obstacles à ce que cet organisme intervienne pour améliorer l'équipement de notre cave favorite :
1 - pas d'identification claire, selon elle, de ce bâtiment sur l'acte de propriété qui ne parle que de constructions diverses sans plus de détail autre qu'un renvoi à l'arrêté ministériel d'inscription à l'I.S.M.H. ;
2 - une qualification d'habitation douteuse, selon elle, pour un bâtiment que je dénomme cave ; je lui ai expliqué que la qualification de ferme figurait pourtant sur le rapport de l'inspection des monuments historiques préalable à cette inscription ;
3 - un usage d'habitation impossible, selon elle, en l'état du chantier ; je lui ai répondu, apparemment sans la convaincre, que j'avais bien l'intention d'occuper ce bâtiment une fois que suffisamment de nouveaux travaux y auront été effectués ; mais il semblerait que, pour bénéficier des procédures de l'A.N.A.H., il faille que le bâtiment concerné soit déjà habité au moment où le dossier est présenté à l'A.N.A.H., ce qui me semble, au contraire, une idée saugrenue ;
4 - un usage de résidence principale qui doit, selon elle, être confirmé par la preuve d'un domicile fiscal identique, ce qui me laisse pour le moins dubitatif ; pourtant, mon interlocutrice de "Soliha" est apparue très rétive quand je lui ai expliqué que je ne voulais pas que mon domicile fiscal cesse d'être à Paris car je relève de la fiscalité des monuments historiques, un monstre de complexité que dominent mes interlocuteurs parisiens alors que je doute que puissent survivre, dans ce coin du bocage, des gabelous experts en la matière et que je ne voudrais pas devoir engager avec le (ou les) contrôleur(s) local(locaux) un dialogue, nécessairement long et pénible, pour contribuer à sa(leur) formation professionnelle ;
5 - un revenu fiscal de référence très bas - ce point n'est pas contestable - par comparaison avec les revenus bruts de mon foyer fiscal ; là, elle a mis en doute le montant de mon revenu fiscal de référence, pourtant confirmé par les document émanant du fisc, et bredouillé qu'il fallait, pour savoir si je pouvais avoir droit aux procédures de l'A.N.A.H., se référer aux revenus bruts, ce qui me semble inexact et même aberrant ; j'ai tenté de lui expliquer l'importance et les particularités de mon chantier de restauration qui engloutit quasiment tous mes revenus et finit de consumer mon épargne ; le comble a été atteint quand je lui ai expliqué que, le week-end prochain, mon épouse devrait, en l'état de ce chantier, coucher à 150 mètres de la chambre qu'elle utilisait jusqu'à la semaine dernière ; à ce stade de nos échanges, mon interlocutrice, censée - je le rappelle - décanter mon affaire pour le compte de l'A.N.A.H., a dû considérer que j'étais fou à lier et s'est, m'a-t-il semblé, montrée fort désireuse de classer mon dossier sans suite.

Afin de ne pas lasser davantage mes lecteurs, je passe sur une autre particularité adminstrative de ladite cave : l'interposition d'une S.C.I. familiale qui doit être nue-propriétaire du bâtiment et dont mon aîné doit être le porteur de la quasi-totalité des parts alors qu'usufruitier - si mes souvenirs sont bons -, c'est moi qui finance de ma poche la totalité des travaux sur ce bâtiment - ça, j'en suis sûr -.

Voici pour les principaux points de cette conversation téléphonique d'avant-hier qui m'a en outre confirmé que les bureaucrates de l'A.N.A.H. :
- se désintéressent de la rénovation énergétique des résidences secondaires, alors qu'il est évident que c'est pour celles-ci, avec les sautes de température hebdomadaires qu'elles connaissent par définition, que les efforts d'isolation thermique seraient les plus pertinents ;
- vouent à l'abandon les maisons qui n'ont pas l'heur d'avoir été construites dans des bourgs ou des agglomérations car, seules parmi les résidences locatives, sont subventionnables par l'A.N.A.H., au moins par ici, les rénovations thermiques effectuées dans de tels lieux ; cette idée particulièrement stupide est sans doute à rapprocher des propos du même niveau que m'a tenus récemment la maire d'une commune du secteur : cette apparatchik du système n'accordera plus de permis de construire hors bourg en raison, prétend-elle, des coûts de raccordement aux réseaux publics ; nul doute qu'en désertifiant ainsi la campagne, cet himalaya de la politique locale pourra s'affranchir de la "règle des 500 mètres", donc multiplier sur le territoire de sa commune, pour le plus grand profit d'actionnaires étrangers et souvent "off-shore", les aérogénérateurs électriques industriels (ces engins monstrueusement inefficaces, du moins pour tous les abonnés d'EdF, tous payeurs de la C.S.P.E., que les gogos dénomment éoliennes).

Heureusement M. BLAIZOT, qui a pris le temps nécessaire pour visiter la cave dans ses moindres recoins et se faire expliquer une situation si particulière, m'a assuré qu'il allait prendre l'attache de Mme RICHE, qu'il connaît déjà, et de toutes personnes concernées pour m'aider à surmonter tous ces obstacles de papier. Je l'en remercie et suis convaincu que, s'il réussit sa mission de persuasion, il aura permis que puisse être répondu utilement par l'administration à la lancinante question de la rénovation énergétique des monuments historiques.

Dans la mesure où j'entends que la restauration thermique de ce bâtiment soit digne de constituer un cas d'école, je ne manquerai pas de tenir mon fidèle lectorat informé ici des développements de cet intéressant dossier.
J'ai réussi à joindre M. MAFFRE par téléphone ce matin. Il va préparer le devis de son intervention de maîtrise d'œuvre complète pour la restauration des menuiseries extérieures du logis. Je sens que ça va faire mal.

Je lui ai rappelé les commandes d'études en vue de l'aménagement intérieur du logis et de l'"aile de la belle-mère".

Au courrier hier, la passionnante littérature suivante :

A première vue, je note que pourrait coincer l'exigence que la résidence principale et le domicile fiscal soient identiques. Mais, comme je ne saisis pas à quel titre l'A.N.A.H. serait en droit d'imposer une telle restriction, il va d'abord falloir que je consacre des heures et des heures à essayer d'établir qu'elle a tort.
Admirez le talent de ces maîtres charpentiers japonais qui bâtissent des édifices en bois sans utiliser de clous !

Encore aujourd’hui, des charpentiers japonais perpétuent un art ancestral en construisant des bâtiments en bois sans utiliser le moindre clou. Grâce à leur précision sans égale, ils assemblent les poutres et les planches à la perfection, bâtissant des maisons tout aussi durables que les autres. DGS vous fait découvrir ces artisans au talent époustouflant.

Les artisans respectueux des traditions montrés ici font partie du groupe Kobayashi Kenkou. Ils sont passés maîtres dans l’art de sculpter et d’imbriquer à la perfection des différents morceaux de bois qui composent le bâtiment à construire. Il existe plusieurs familles de charpentiers au Japon, possédant chacune leurs propres techniques.

N.D.L.R. : Oui, tout-à-fait époustouflant !

Dans le fournil du manoir, Igor a commencé à préparer le chantier du badigeonnage avec tout le soin qu'on lui connaît :

13 mai 2016.

Lorsque je suis passé le voir dans le courant de l'après-midi, il m'a signalé qu'une poutre soutenant le mur Nord était décollée de la maçonnerie, laissant apparaître un léger interstice entre le bois et l'enduit. J'ai frappé sur la poutre avec un doigt recourbé et constaté qu'elle sonnait creux. Bizarre. J'ai donc demandé à Igor de dégager légèrement la pièce de bois pour qu'on puisse voir de quoi il retournait :

13 mai 2016.

Le bois est apparu vermoulu au point de s'effriter et de tomber en poussière. J'ai chargé Igor de poursuivre le sondage :

13 mai 2016.

13 mai 2016.

Au sol, la poussière de bois vermoulu s'accumulait :

13 mai 2016.

Devant l'ampleur du problème, Igor a changé de braquet...

13 mai 2016.

... sans oublier d'étayer la maçonnerie en surplomb :

13 mai 2016.

Nous en sommes là et il apparaît que la caverne se poursuit sur une bonne partie de toute la longueur de la poutre en question.

Je ne vois pas comment nous pourrions éviter de changer cette poutre. Ceci va être un important chantier, délicat à réaliser et qui va prendre du temps et coûter de l'argent. J'ai demandé à M. PICAULT de venir nous donner son avis. A première vue, Igor seul aurait du mal à procéder à cette réparation, d'autant que l'escalier a été fait sur mesure pour enjamber cette poutre.

A qui devons-nous ce problème, résultant de l'installation à cet endroit, il y a un quart de siècle, d'une poutre déjà vermoulue ?

- à l'entreprise locale de maçonnerie dont le responsable a, à ma connaissance, pris sa retraite ;
- à l'architecte des bâtiments de France, sur les plans et sous le contrôle de qui ce chantier avait été mené ; il est vrai que ce personnage a toujours répugné à traiter les questions qu'il considère de basse intendance, comme tout ce qui concerne, entre autres, les drainages, l'isolation, le chauffage, l'électricité ou la plomberie ; on voit où mène une telle incurie ;
- au charpentier fournisseur de la poutre qui, non sans traîner les pieds comme à son habitude, avait fini, quelques années plus tard, par protéger celle-ci contre les bestioles dont une ligne continue de sciure sur le sol témoignait de l'activité persistante ; on remarque encore les trous non rebouchés, malgré sa promesse de l'époque, par lesquels il avait alors injecté un liquide censé d'après lui, "homme de l'art", régler le problème.

Une conséquence immédiate de cet incident est que je dois reporter à 2017 au plus tôt la candidature de la restauration de ce bâtiment au concours des "Maisons Paysannes de France". Il va en effet sans dire que j'exclus de présenter un dossier comportant un tel vice.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 14 Mai 2016
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Fournil du manoir
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Sur mon téléphone portable, un message de Franck LIEGEAS m'annonce sa venue mardi prochain pour résoudre le problème de la poutre dans le fournil de manoir. Ce garçon est vraiment très bien, il le confirme une nouvelle fois.

La nuit portant conseil, je vois trois solutions possibles :
- la première, à laquelle j'ai immédiatement pensé hier, serait de remplacer carrément et simplement la poutre ; il y aurait de grandes difficultés d'exécution, notamment à cause de l'escalier ;
- la deuxième dans l'ordre logique serait de récurer la poutre de ses parties mortes et de les remplacer par de la résine, en gardant la façade de la poutre ; cette façade paraît en effet saine sur deux à trois centimètres d'épaisseur au pire, de sorte qu'une telle intervention serait de nature à remédier au problème sans modifier l'aspect apparent de la poutre et de la niche qu'elle surplombe ; alors, plus de problème au niveau de l'escalier. Mais un os : comment être sûr que la poutre ainsi reconstituée serait suffisamment solide pour supporter la maçonnerie en surplomb ?
- une troisième solution consisterait à réduire autant que nécessaire la profondeur de la niche sous la poutre en démontant en tant que de besoin le parement intérieur du mur Nord et en le remontant en empiétant sur le sol. Devrait-on aller jusqu'à retirer la poutre, donc supprimer totalement la niche, donc réduire significativement la surface au sol de la pièce du rez-de-chaussée du bâtiment ? Le passage de l'escalier nécessiterait des réflexions complémentaires afin d'en limiter les reprises de menuiserie. J'irai demain au pied du mur pour réfléchir à ces difficultés.

Puisque, d'une manière ou d'une autre, on semble partis pour des travaux conséquents, je me demande si je ne devrais pas profiter de l'occasion pour stopper enfin les remontées capillaires d'eau dans le mur sous les fours. Il me semble que, pour ce faire, il faudrait déposer le parement intérieur correspondant, qui est d'origine et qui avait été monté à la terre, puis le relever en utilisant un liant plus costaud et moins perméable. Sans ce travail, le bas du mur continuerait à être enlaidi par des tâches suspectes que je n'ai jamais réussi à contrôler à ce jour.

Hier après-midi, sans que je m'y attende, alors que nous discutions de choses et d'autres en flânant dans l'avant-cour où il avait entrepris de ratisser l'herbe, mon aîné m'a fait part de son désir d'installer un atelier sous la charretterie, pour qu'il puisse y entreposer des outils et y bricoler, et de son souhait de rétablir une dépendance en colombages, pour abriter les tracteurs et la mini-pelleteuse qui encombrent actuellement ce bâtiment. Nous avons discuté de ces hypothèses que je trouve intéressantes.

C'est la première fois qu'à propos de notre manoir favori, mon aîné pense devant moi "out of the box". Jamais en effet, je n'avais de mon côté émis de telles idées.

J'en suis très heureux car ceci m'indique qu'il en est arrivé à s'approprier intellectuellement ce projet si particulier et que j'ai conçu dès le départ comme devant être familial. J'aurais donc choisi le bon successeur... Touchons du bois !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 17 Mai 2016
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Fournil du manoir
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Franck LIEGEAS repart à l'instant. Il pense, sans en être sûr, que la poutre était en orme. Il se rappelle l'avoir, il y a quelques années, traitée contre la vrillette. Il dit que les galeries mises à jour par Igor ont été creusées par des fourmis. Il est d'avis que, lorsque le mur a été remonté, l'humidité de la maçonnerie a été absorbée par la poutre, ce qui a dû favoriser le développement des parasites. Toutes ces explications me semblent raisonnables.

Il recommande de garder la façade de la poutre et d'y couler de la résine. Un écu de bois serait inséré sous la poutre, pour boucher le trou résultant de l'intervention d'Igor. Je suis d'accord avec cette solution qui correspond à la conclusion à laquelle j'étais parvenu de mon côté.

L'une des questions à régler est celle du calendrier de la réparation. Franck me dit que la S.A.R.L. BOUSSIN-LIEGEAS est surbookée en ce moment mais que, dès qu'il peut libérer Thierry, il me l'envoie.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 17 Mai 2016
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Charpente-couverture - Cave
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J'ai profité du passage de Franck LIEGEAS pour lui demander quelle solution il préconise pour isoler thermiquement la couverture de la cave.

Franck est d'avis qu'après avoir découvert les tuiles, il faut poser un "skytech" à l'extérieur du bâtiment sur les chevrons, puis poser une couche d'isolant (laine de verre ou laine de roche) à l'intérieur du bâtiment sous les chevrons qui cesseront ainsi d'être visibles (perte à laquelle je me suis résigné depuis longtemps). Cette solution aurait pour avantage de ne pas modifier l'aspect extérieur de la cave en question, notamment au niveau des lucarnes et des sablières, ce qui serait souhaitable pour ce bâtiment inscrit à l'I.S.M.H.

Je dois renvoyer à Franck les plans de Nicolas GAUTIER afin qu'il prépare son devis. Franck m'indique toutefois qu'il n'a pas trouvé le temps d'obtenir le label "RGE" qui serait nécessaire pour que je puisse, pour ce travail, bénéficier de certaines aides financières des écolos de la chapelle de l'Ademe.

P.S. : Dans la cheminée de la cave, Franck a reconnu le nid propre et régulier d'un roitelet :

17 mai 2016.

Il semble qu'au 18ème siècle, lorsque la cave était habitée, les jointures du cadre de bois qui soutient le manteau de pierre n'aient pas résisté au feu.

17 mai 2016.

Pour boucher les trous, Franck conseille le plâtre qui serait ensuite badigeonné de lasure.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 18 Mai 2016
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Fournil du manoir
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En raison de la pluie, Igor a dû se replier cet après-midi dans le fournil du manoir...

18 mai 2016.

... où il poursuit son travail de récurage :

18 mai 2016.

18 mai 2016.

Voici les morceaux de bois qu'il retire, percés par la vrillette...

18 mai 2016.

18 mai 2016.

... ou sillonnés de galeries de fourmis :

18 mai 2016.

18 mai 2016.

Le fait est que, lorsqu'il a retiré tout ce bazar, il ne reste pas grand chose de bon :

18 mai 2016.

La bonne nouvelle est que les faces visibles de la poutre sont très peu atteintes, de sorte que la restauration à la résine me semble devoir être la meilleure solution.

P.S. du 19 mai 2016 : Voici ce qui reste de la partie droite de la poutre (au-dessus de l'escalier), une fois récurée :

19 mai 2016.

Je viens d'envoyer à un ami, grand fiscaliste, le courriel suivant (j'ai masqué son nom) :

(début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 8 juin 2016 22:07
À :
Objet : Résidence principale / résidence fiscale

Cher (...),

J'ai découvert qu'en matière de rénovation énergétique des bâtiments, deux administrations accordent des aides sans coordination entre elles et, même, sans coordination interne. Il s'agit de l'Ademe et de l'A.N.A.H. Toutes deux ont échafaudé de véritables usines à gaz mais, par exemple, aucune ne reconnaît les experts de l'autre, de sorte qu'il y a lieu de monter des dossiers pour deux types de diagnostics énergétiques. Les doublons et les incohérences sont évidents. Bien sûr, tout cela permet de fournir du boulot à des écolos hors marché. Passons.

Je me heurte cependant à un problème très simple. Simple du moins à énoncer : l'ANAH ne reconnaît, semble-t-il, comme preuve de la résidence principale que les documents émanant du fisc. Pour elle, la résidence principale et la résidence fiscale sont nécessairement confondues.

Ceci m'empêcherait de bénéficier des aides de l'ANAH. En effet, je n'ai nulle envie de transférer mon dossier fiscal à la trésorerie de Domfront où il serait, à l'évidence, regardé avec beaucoup de curiosité, sans doute beaucoup d'envie, et probablement peu de compétence en matière de fiscalité MH. A Paris, j'ai fait l'objet de contrôles approfondis, le front est calme et les procédures routinières et rodées.

A ton avis, ai-je raison d'exciper (comme on dit, je crois) de l'autonomie du droit fiscal ?

Amitiés,

PPF


De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 8 juin 2016 21:52
À : Isabelle HULINE
Objet : RE: AMELIORATION DE L'HABITAT

Madame,

Le projet est toujours d'actualité. Le bâtiment dont il s'agit, qui n'est pas habitable en l'état, abriterait bien ma résidence principale.

Mais je bute sur une condition que l'ANAH semble mettre à son intervention sur les résidences principales. D'après ce que je comprends, l'ANAH exigerait que la résidence principale soit prouvée par un document émanant de l'administration fiscale, car elle considérerait que l'adresse fiscale doit nécessairement être identique à l'adresse principale.

Selon moi, une telle assimilation, qui peut poser des questions pratiques difficilement surmontables (par exemple pour un monument historique, comme en l'espèce, ou bien pour un bâtiment qui n'est pas encore habitable, comme en l'espèce également), serait parfois excessive, ne serait-ce qu'en raison de l'"autonomie du droit fiscal".

Je souhaiterais donc disposer, de la part du service juridique de l'ANAH si possible, d'une justification de leur position. Je vous prie de bien vouloir la leur demander et me la transmettre. D'avance je vous en remercie.

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de ma considération distinguée.

PPF


De : Isabelle HULINE <Isabelle.HULINE@solihanormandie.fr>
Envoyé : mercredi 8 juin 2016 17:12
À : 'penadomf@msn.com'
Objet : AMELIORATION DE L'HABITAT

Monsieur FOURCADE Pierre-Paul
La Chaslerie 61700 LA HAUTE CHAPELLE
penadomf@msn.com

PH CDC PAYS DOMFRONTAIS N° dossier : 43374
Amélioration du logement : La Chaslerie LA-HAUTE-CHAPELLE 61
Nathalie RICHE

Monsieur,

Suite à votre demande d’aide à l’amélioration de l’habitat, nous vous avons envoyé un contrat d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage le 15/04/2016 .

Nous souhaiterions savoir où en est votre projet.

Si celui est toujours d’actualité, pouvez-vous nous faire parvenir LE CONTRAT D’ASSISTANCE avant le 17 juin 2016, faute de quoi nous serons dans l’obligation de clore votre dossier, des modifications des règles d’attribution des aides intervenant régulièrement.

Vous en remerciant par avance, et restant à votre disposition,

Béatrice SGORBINI
Responsable Service Etudes et Animations

LES TRAVAUX NE DOIVENT PAS ETRE COMMENCES

(fin de citation)

Mon ami qui, contrairement à moi, n'est pas procrastinateur, m'a répondu immédiatement :

(début de citation)

De :
Envoyé : mercredi 8 juin 2016 22:12
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : re: Résidence principale / résidence fiscale

L'ANAH fixe ses propres critères. Si elle veut se rattacher à la définition fiscale, on ne peut, à mon avis, l'en empêcher.

Mais tu pourrais peut-être essayer avec ta carte d'électeur ?

(fin de citation)

Cet ami est génial. Je vais essayer. Je vote depuis 25 ans à La Haute-Chapelle exclusivement.

A dire vrai, je ne crois pas que l'ANAH accepte sa suggestion. Il me resterait donc à peser les aides que je pourrais optimalement obtenir de l'ANAH.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 9 Juin 2016
Journal du chantier - Charpente-couverture - Fournil du manoir
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Igor a pulvérisé trois couches de produit chimique...

9 juin 2016.

... sur la poutre malade du fournil du manoir :

9 juin 2016.

A Thierry de jouer, on l'attend pour couler la résine à la place du bois pourri !