Message #19798

Dans le fournil du manoir, Igor a commencé à préparer le chantier du badigeonnage avec tout le soin qu'on lui connaît :

13 mai 2016.

Lorsque je suis passé le voir dans le courant de l'après-midi, il m'a signalé qu'une poutre soutenant le mur Nord était décollée de la maçonnerie, laissant apparaître un léger interstice entre le bois et l'enduit. J'ai frappé sur la poutre avec un doigt recourbé et constaté qu'elle sonnait creux. Bizarre. J'ai donc demandé à Igor de dégager légèrement la pièce de bois pour qu'on puisse voir de quoi il retournait :

13 mai 2016.

Le bois est apparu vermoulu au point de s'effriter et de tomber en poussière. J'ai chargé Igor de poursuivre le sondage :

13 mai 2016.

13 mai 2016.

Au sol, la poussière de bois vermoulu s'accumulait :

13 mai 2016.

Devant l'ampleur du problème, Igor a changé de braquet...

13 mai 2016.

... sans oublier d'étayer la maçonnerie en surplomb :

13 mai 2016.

Nous en sommes là et il apparaît que la caverne se poursuit sur une bonne partie de toute la longueur de la poutre en question.

Je ne vois pas comment nous pourrions éviter de changer cette poutre. Ceci va être un important chantier, délicat à réaliser et qui va prendre du temps et coûter de l'argent. J'ai demandé à M. PICAULT de venir nous donner son avis. A première vue, Igor seul aurait du mal à procéder à cette réparation, d'autant que l'escalier a été fait sur mesure pour enjamber cette poutre.

A qui devons-nous ce problème, résultant de l'installation à cet endroit, il y a un quart de siècle, d'une poutre déjà vermoulue ?

- à l'entreprise locale de maçonnerie dont le responsable a, à ma connaissance, pris sa retraite ;
- à l'architecte des bâtiments de France, sur les plans et sous le contrôle de qui ce chantier avait été mené ; il est vrai que ce personnage a toujours répugné à traiter les questions qu'il considère de basse intendance, comme tout ce qui concerne, entre autres, les drainages, l'isolation, le chauffage, l'électricité ou la plomberie ; on voit où mène une telle incurie ;
- au charpentier fournisseur de la poutre qui, non sans traîner les pieds comme à son habitude, avait fini, quelques années plus tard, par protéger celle-ci contre les bestioles dont une ligne continue de sciure sur le sol témoignait de l'activité persistante ; on remarque encore les trous non rebouchés, malgré sa promesse de l'époque, par lesquels il avait alors injecté un liquide censé d'après lui, "homme de l'art", régler le problème.

Une conséquence immédiate de cet incident est que je dois reporter à 2017 au plus tôt la candidature de la restauration de ce bâtiment au concours des "Maisons Paysannes de France". Il va en effet sans dire que j'exclus de présenter un dossier comportant un tel vice.

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