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Mots-clés : michelot

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A 200 mètres de chez moi à Paris, j'ai trouvé hier, en vitrine du plus proche libraire, "Les Mémoires de Michelot MOULIN : des guerres de Normandie aux Cents-Jours". J'en ai quasiment terminé la lecture. J'ai trouvé cet ouvrage passionnant. Ce Michelot MOULIN était, à l'évidence, un homme de grande qualité, intelligent, droit et courageux. Ses mémoires me transportent aux époques que nous étudions, au cours de ce second semestre, en "Histoire des institutions". En outre, ces récits de la chouannerie normande ont pour théâtre des endroits que je parcours souvent, d'Alençon à Pontorson, de Lessay à Montpinchon, Ger ou Torchamp à la recherche, non plus de "Patauds" (les "Bleus") mais, plus paisiblement, d'artisans.

Relatant un combat contre les "Patauds" de Domfront, emmenés par le général MIGNOTTE, Michelot écrit : "Ainsi, l'on vit 130 Royalistes faire face pendant assez longtemps à plus de 3000 Républicains. Enfin, accablé par le nombre et commençant à manquer de munitions, M. de Frotté effectua sa retraite avec un succès complet. Nous n'eûmes qu'un homme de tué et neuf ou dix blessés pendant tout ce combat, l'un des plus glorieux pour l'armée royale de Basse-Normandie". Suit un commentaire qui justifie que je cite ce passage : "Nous dûmes en partie notre salut à la connaissance parfaite que nous avions de tous les chemins, les issues, les faux-fuyans de la forêt de Saint-Jean, et à la hauteur des fossés couverts d'épais feuillages qui enclosent toutes les pièces de terre de cette partie du bocage, comme autant de palissades. Ce ne fut pas la seule fois que ces labyrinthes de chemins et de voies, qui se croisent de tous côtés dans la forêt et les environs, nous offrirent une dernière ressource en favorisant une retraite précipitée". Mais où sont passés ces chemins creux et ces talus ? Deux siècles plus tard, Michelot reconnaîtrait-il les lieux de ses exploits ?

Je prends connaissance d'un traquenard tendu au château de Torchamp par une Mme DOISNEL, pourtant épouse d'un émigré. Je découvre qu'à Saint-Mars-d'Egrenne, un chef chouan s'appelait GUESDON ou encore que le manoir de la Bérardière, à Saint-Bômer, a servi de havre aux Royalistes. Enfin, je retiens que les "Bleus" avaient des garnisons à Domfront et Lonlay, de sorte que les acheteurs de Biens Nationaux du secteur, notamment le rusé GOUPIL à la Chaslerie, devaient pouvoir y dormir sur leurs deux oreilles...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 12 Mars 2013
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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Je viens de terminer la lecture des mémoires de Michelot MOULIN : ouvrage passionnant de bout en bout. Je reprends celle, interrompue, des "Mathématiques du vivant" de Ian STEWART dont les 150 premières pages au moins ne m'ont pas appris grand chose mais dont la suite est beaucoup plus intéressante.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 3 Janvier 2017
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Pouvoirs publics, élus locaux
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Dans son numéro de jeudi dernier, le "Publicateur Libre" s'est largement fait l'écho, à propos du rapprochement des Cdc de Domfront et de Tinchebray, des critiques d'un agrégé d'histoire-géo et d'un élu local, ce dernier bien connu de nos services pour son nombrilisme bavard et son aventurisme financier.

L'article ayant été relayé sur la "page Facebook du Publicateur", j'ai mis mon grain de sel dans les termes suivants :

(début de citation)

Je pense qu'il vaudrait mieux ne pas se contenter de critiquer le rapprochement entre Domfront et Tinchebray sans prendre en compte l'évolution indispensable du "mille-feuilles administratif". Les choses sont nécessairement appelées à bouger encore et il est probable/souhaitable que, dans les meilleurs délais, nous assistions à un rapprochement avec Bagnoles et Passais. Il faut en effet que l'Ouest de l'Orne arrive à se faire entendre de Caen et, désormais, de Rouen. N'oublions pas que tout le Sud Manche est désormais réuni en une intercom unique, qui va d'Avranches à Mortain. Dans ce contexte, on doit plutôt regretter, à mon humble avis, que le regroupement de l'Ouest Ornais ne soit pas plus vaste et plus rapide. Mais le bon sens finira par l'emporter, formons-en le vœu en ce début d'année !

J'ajoute deux commentaires particuliers aux propos rapportés par le "Publicateur" : (1) sur un plan que je qualifie, peut-être à tort, de géographique, n'est-il pas nécessaire que Domfront et Tinchebray se rapprochent pour améliorer les liaisons routières vers Caen, par exemple ? (2) sur le plan historique, est-on sûrs qu'il n'y ait jamais eu de liens entre les deux pôles, par exemple à l'époque, pas si lointaine, du très brave et vaillant Michelot MOULIN ?

(fin de citation)

On pourra noter le caractère particulièrement pondéré de mes propos. Du moins, tant que je n'invoque pas le chef chouan du secteur. Mais l'occasion m'a paru trop bonne.

Le manoir de la Guyonnière est une demeure à caractère défensif du xviie siècle inscrite aux Monuments historiques, situé sur la commune de Tinchebray-Bocage dans le département de l'Orne en en limite du département de la Manche.
Le manoir de la Guyonnière est un haut lieu de la chouannerie normande.
Entre 1793 et le Consulat, le bocage, contrairement au reste de la Normandie qui reste calme, est le théâtre d'une guérilla sporadique, difficile à réprimer et toujours impitoyable qui s'identifie aux autres résistances au régime révolutionnaire, de la Vendée, de l'Anjou, du Maine et de la Bretagne.
Elle reçoit l'appui et la complicité d'une large partie des populations rurales.
Quant au danger politique qu'elle présentait, il fallut en finir avec l'assassinat de son chef Louis de Frotté.
À Saint-Jean-des-Bois, Michelot Moulin (Michel Moulin), fils d'un taillandier aisé est à l'origine de la chouannerie normande.
Réquisitionné pour rejoindre les forces républicaines, par ruse il obtient des armes, déserte et entre dans la clandestinité avec ses compagnons, formant les premières bandes de réfractaires, organisant des compagnies, creusant des souterrains, désarmant les patriotes de Landisacq, Chanu et Saint-Cornier-des-Landes.
Quand Louis de Frotté est obligé d'abandonner le château de Flers, il établit son quartier général dans la forêt de Saint-Jean-des-Bois au manoir de la Guyonnière en lisière de la forêt.
Michelot Moulin y trouve refuge pendant plusieurs mois lorsqu'il est blessé
Le manoir est inscrit au titre des monuments historiques en 1979
C'est une demeure en granite carrée et trapue, à caractère défensif.
Des bouches à feu sont encore visibles dans les contre-marches de l'escalier.
À l'intérieur, un escalier droit en granite taillé avec un mur d'échiffre occupe le centre de la maison.
De part et d'autre se répartissent à chaque niveau de grandes pièces.
Toutes les menuiseries des portes sont d'époque :


N.D.L.R. : J'irai revoir ces portes, ces sablières et ces lucarnes...
Bonjour à tous !

Vous trouverez ci-dessous le programme des journées du patrimoine les 16 et 17 septembre prochains pour le Pays de Domfront et ses partenaires :


De plus, Passais Villages profite de cette occasion pour organiser Passais Villages Pas à Pas le dimanche :


N.D.L.R. : La plage horaire durant laquelle "La SVAADE" assurera cette année la visite de la Chaslerie à l'occasion de ces Journées du Patrimoine a dû être réduite par rapport à ce qui avait été déclaré à la D.R.A.C.
Comme indiqué à juste titre sur ce message de l'office de tourisme, ce ne sera plus que de 14 heures à 15 heures 30 le dimanche en question.
Le motif tient à la concomitance d'un concert de "Septembre Musical de l'Orne" qui débutera à 16 heures à Flers ce même dimanche, concert auquel divers membres de "La SVAADE" assisteront.

N.D.L.R. 2 : Je tâcherai d'aller visiter les intérieurs de la Guyonnière, ne serait-ce qu'en mémoire du sympathique Michelot MOULIN. A ma connaissance, c'est la première fois qu'elle est inscrite à un programme de "JEP". Je crois comprendre qu'elle viendrait juste de changer de propriétaires.

La ressemblance entre la Guyonnière et le logis de la Chaslerie m'a toujours paru frappante bien qu'il y ait, dit-on, près d'un siècle d'écart dans leurs constructions, ce qui m'étonne beaucoup. En effet, les profils sont identiques, idem pour la répartition des pièces entre les étages, idem pour l'escalier à mur d'échiffre et idem pour les lucarnes.