L'intégrale

Jean-Pierre ARBON
rédigé le Mardi 16 Avril 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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Notre Dame de Paris
Publié le 16 avril 2019


Notre Dame de Paris… C’est / c’était le plus beau monument du monde, un joyau au cœur de Paris et de la France, au cœur de l’histoire du pays depuis presque neuf siècles. J’aurais préféré dix fois voir la Tour Eiffel s’effondrer que Notre Dame brûler. Elle est / était ma plus grande fierté de Parisien et de Français. Je ne suis jamais passé près d’elle sans l’admirer, sans penser à la vision, à l’ingéniosité, à la force, au savoir-faire et à la patience de ceux qui l’avaient bâtie et placée dans cet écrin incroyable offert par la Seine et l’île de la Cité.

Chaque fois que j’ai fait découvrir Paris à quelqu’un qui y venait pour la première fois, Notre Dame était le clou de la visite. On allait admirer sa merveilleuse silhouette par l’arrière, du pont de l’Archevêché, puis on pénétrait à l’intérieur. Je me souviendrai toujours de ces amis américains qui, découvrant la nef, la voûte, les rosaces, s’étaient exclamé : « Oh my God, it’s as big as the Grand Canyon ! » — Bigger, avais-je pensé, for it’s man-made.

Oui, comme les temples de l’Egypte ou les splendeurs de la Grèce, Notre Dame de Paris rend / rendait fier d’être un Homme.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 16 Avril 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Aile "de la belle-mère"
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Sébastien LEBOISNE est passé ce matin me remettre deux devis et m'annoncer qu'il compte démonter le plancher du 2ème étage du colombier, pour en récupérer les lattes, à partir d'après-demain.

Je demande donc à Igor de faire disparaître le carrelage moche des années 50 d'un coin de cette pièce :

16 avril 2019.

O'Gustin, qui ne veut rien manquer de la scène, repère une brosse au milieu de la pièce :

16 avril 2019.

Mais, dès que le marteau-piqueur entre en action, il va coller son museau contre le foret. Je suis donc obligé d'intervenir et le prends dans les bras, tout en photographiant Igor :

16 avril 2019.

16 avril 2019.

Notre loïde favori est captivé par le spectacle :

16 avril 2019.

16 avril 2019.

16 avril 2019.

Jean-Yves MASSON (via "Facebook")
rédigé le Mardi 16 Avril 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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"Je ne bâtis que pierres vives : ce sont hommes", écrit Rabelais, pensant sûrement aux Perses d'Eschyle où la même idée est née en Occident. J'aimerais me raccrocher à cette phrase qui m'a inspiré un roman, « L'incendie du Théâtre de Weimar », mais pour l'instant je pleure des pierres qui ne sont pas des hommes mais que la prière de millions d'hommes a chargées d'humanité comme peu de murs ont pu l'être.
Les choses humaines sont périssables, mais un édifice comme Notre-Dame l'est moins que nous, et je ne pensais pas que j'assisterais un jour à sa mort. Je crois que j'aurais préféré mourir avant d'assister à ce désastre. Car elle est morte : il y a bien pire encore que l'incendie, c'est de penser qu'elle sera livrée aux restaurateurs patentés, les mêmes qui massacrent en ce moment un bon millier d'hôtels particuliers parisiens pour les mettre aux normes écologiques. Les mêmes qui décapent à l'acide sulfurique les tableaux du Louvre.
Je ne reverrai jamais Notre-Dame. Quelque temps, nous verrons son fantôme, son squelette. Christo pourra l'emballer, un artiste contemporain plantera devant un sapin de Noël en forme de plug géant, les touristes accrocheront des cadenas d'amour à ses grilles, on trouvera bien le moyen d'y mettre le vagin géant de la Vierge Marie au nom de l'art contemporain, ou bien Jeff K(o)on(s) offrira un bouquet de roses ou une Madone de Lourdes géante en acier fluorescent qu'on installera sur le parvis. Un président de la République inculte fera ériger une pyramide en plexiglas sur le parvis pour servir d'entrée à la crypte archéologique, histoire de donner une soeur jumelle à celle du Louvre, qui n'a accouché que de trois clopinettes. Madame Hidalgo rasera l'Hôtel Dieu qui est banalement laid et mettra à la place des cubes de verre et d'acier d'une laideur éclatante, avec logements sociaux et boutiques de luxe, les premiers servant de prétexte aux secondes. Car enfin, cet incendie est la conséquence quasi mystique de tout ça, de cette immense bêtise touristifiante et bien-pensante qui dévaste Paris au profit de quelques fortunes multinationales. Il faut décrypter les symboles : celui-ci est très clair, très éloquent.
C'est notre âme qui meurt. Et qui, en ce monde du moins, ne ressuscitera pas. Encore faut-il croire, pour le comprendre, que quelque chose comme l'âme d'un pays puisse exister.
Dans ma jeunesse, j'ai vécu quatorze ans 26 rue Chanoinesse, au pied de Notre-Dame, puis trois ans rue de Rivoli, de l'autre côté de la place de l'Hôtel de Ville : j'avais choisi un petit appartement qui me permettait de la voir encore, quand il m'a fallu quitter la rue Chanoinesse. Chaque soir pendant quatorze ans je me suis endormi dans ma chambre d'étudiant en regardant les tours de Notre-Dame, comme un visage familier. J'y suis allé des centaines de fois, j'y ai prié, beaucoup, parfois j'y ai simplement cherché un peu de calme et de concentration, j'y ai donné quelques-uns des rendez-vous les plus importants de ma vie. Bref, c'est un peu ma maison, d'où j'ai été peu à peu chassé par la barbarie touristique. En ce temps-là, l'ïle de la Cité était encore un vrai quartier : rue d'Arcole, il y avait une pharmacie, un traiteur, une minuscule boutique de journaux tenue par une vieille demoiselle, deux boulangers dont un qui travaillait sous l'oeil sévère de sa vieille mère qui tenait la caisse, des petits bistros, on achetait des mouchoirs quai aux Fleurs "Aux toiles de Notre-Dame", l'imprimerie de la cathédrale était en bas de chez moi et faisait l'après-midi un bruit monotone et rassurant. J'ai étudié là, beaucoup travaillé, énormément même, j'y ai traduit, écrit, pensé, je m'y suis formé et c'était dans son ombre, avec sa protection. Je n'avais pas la télévision et mon plus grand plaisir au printemps était de faire le tour de l'île pour aller voir le chevet de Notre-Dame qui est une merveille absolue. Cette cathédrale m'a initié à la beauté, j'y ai entendu Pierre Cochereau, Marie-Claire Alain qui était une amie de mon oncle, d'innombrables autres organistes dont quelques génies. J'y ai assisté à des conférences inoubliables, comme ce jour où pour la première fois un penseur juif, mon ami Claude Vigée, a prononcé une conférence de Carême, en tant que Juif, sous le signe du dialogue avec les chrétiens. Je m'y suis promené un jour avec Olivier Messiaen et mon ami Jean-Louis Florentz dont on allait jouer les oeuvres pour orgues. J'y allais aussi avec Christian Guez-Ricord quand il me rendait visite rue Chanoinesse, et il voyait des anges voler au-dessus des autels. J'y ai des souvenirs d'obsèques (celles de ma chère voisine, Madame Pontet, celles du coadjuteur de Paris Daniel Pézeril, ami de Julien Green, que j'aimais beaucoup) et de baptêmes aussi. Je revois ma mère m'attendre au pied de la statue que Jouve appelait la Vierge de Paris quand elle venait à Paris pour déjeuner avec moi.
C'est toujours un peu de nous-mêmes que nous pleurons quand il y a un deuil. Mais justement : Notre-Dame, c'est NOUS. C'est nous qu'on brade, qu'on mutile, qu'on incendie, qu'on meurtrit, qu'on livre à des chantiers hasardeux sans une once de réflexion, nous qu'on livre à la foule du tourisme industriel, c'est notre France qu'on transforme en parc d'attraction que les puissants s'approprient peu à peu. À qui le tour, maintenant ? L'hôtel Lambert, c'est fait, il a brûlé, le jardin suspendu est transformé en salle de gym, les peintures du XVIIe siècle sont parties en flammes, deux pierres sur trois ont été remplacées. Miam. L'émir peut faire du training avec son coach sportif. Il va falloir songer à plus sérieux. Von Scholtitz a refusé d'obéir à Hitler et d'incendier Paris, mais ce n'était que partie remise : nous en avons eu la preuve ce soir.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 17 Avril 2019
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - O'Gustin
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Ma mère, qui me dit se sentir très fatiguée, me réclame de nouvelles photos d'O'Gustin.

Je suis sûr que les visiteurs de notre site favori comprennent pourquoi je les multiplie depuis quelques semaines.

Il est vrai que ce compagnon s'est révélé particulièrement sympathique, enjoué et attachant. Au moment où j'écris ceci, je l'entends, bien que la porte de ma chambrette monacalo-monastique soit fermée, ronfler comme un bienheureux à l'étage au-dessous. Je descends le prendre en photo :

17 avril 2019.

17 avril 2019.

Gérald est revenu aujourd'hui poser avec Igor les dalles provisoires "Novopan" remplaçant le parquet enlevé :

17 avril 2019.

17 avril 2019.

17 avril 2019.

O'Gustin est trop turbulent selon Gérald :

17 avril 2019.

Il est donc relégué dans un trou de colombe :

17 avril 2019.

Gérald montre à Igor comment nettoyer les lattes...

17 avril 2019.

... puis Igor se charge de cette tâche...

17 avril 2019.

17 avril 2019.

... tandis que Gérald prépare son intervention de la semaine prochaine :

17 avril 2019.

Vexé d'être incompris et traité comme un vulgaire volatile, O'Gustin part bouder dans la cour où il trouve rapidement son bonheur :

17 avril 2019.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 17 Avril 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Igor n'a pas tardé à améliorer le process du nettoyage des lattes. Il a d'abord substitué une brosse électrique à la brosse métallique à main...

17 avril 2019.

... puis il s'est fabriqué un établi :

17 avril 2019.

17 avril 2019.

Malgré cela, la quantité de lattes qu'il a réussi à traiter dans l'après-midi (ôter les clous, gratter la terre et les poussières des rainures, poncer la surface cirée)...

17 avril 2019.

... représente peu de choses par rapport à ce qui l'attendra à son retour, mardi prochain :

17 avril 2019.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 18 Avril 2019
Désultoirement vôtre ! - O'Gustin
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Images oubliées dans mon téléphone portable :

17 avril 2019.

17 avril 2019.

De même que ce film :
Avouez que cela eût été regrettable...
Queen Elizabeth I
Portrait by an unknown artist in the Long Gallery, Hardwick Hall. One of the so-called ‘Armada ’portraits from after 1588. The Queen stands on a carpet of unusual design. Her petticoat is embroidered with nautical subjects, a reference to the naval victory over Spain. The portrait was probably the Queen's gift, brought to Hardwick from London in 1599.




N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 19 Avril 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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Acheté ce matin, à la librairie de Flers, "Robespierre, l'homme qui nous divise le plus" de Marcel GAUCHET et "Les sept mariages d'Edgar et Ludmilla" de Jean-Christophe RUFIN.

Il me paraît temps d'essayer de sortir de mon anti-robespierrisme primaire. Quant à RUFIN, je ne sais pourquoi mais je le trouve sympathique. Peut-être parce qu'il me semble devenu romancier sur le tard. Un autre motif pourrait être que j'ai repéré qu'il n'aime pas les éoliennes.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 19 Avril 2019
Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Animation, fêtes, visites
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J'ai fait l'acquisition, ce matin à Flers, d'un portique destiné à divertir les plus jeunes visiteurs de notre manoir favori :


Il reste à déterminer où l'implanter. L'arrière-cour serait parfaite si son sol n'était pas détrempé plus de six mois par an. A défaut, on pourrait penser à l'installer près de la cave, à proximité de la pierre tombale disposée là pour servir de table aux pique-niqueurs.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 20 Avril 2019
Journal du chantier - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse - Annonces - A la Chaslerie
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Il est de fait que Francis travaille bien. Il m'a suggéré, et je l'ai écouté, de faire l'acquisition d'une épareuse "Marolin M250 de 60 cm de coupe" qui serait attelée au "John Deere" :

Comme le "John Deere" est réservé aux abords immédiats, je ne suis pas sûr qu'il ne faille pas viser un modèle d'épareuse plus important.

Pour faire toutefois baisser le coût de cette acquisition, je pense mettre en vente une tondeuse déportable qui n'a quasiment jamais servi (mais qui devra être lavée), susceptible, grâce à son satellite, de rendre de précieux services en terrain arboré :

Avis aux amateurs !

L'épareuse pourrait servir à nettoyer les douves (je suis en effet sans nouvelles de l'éleveur de chèvres des fossés qui m'en avait promis une), ainsi que les talus, en commençant, bien entendu, par ceux de l'allée historique.