Par corps de métier

Cette fois-ci, les cornières ont été retaillées :

10 décembre 2013, un travail conforme à celui de Jean MIDY.

Voici qui me convient parfaitement :

10 décembre 2013, sablières extérieures et cornières Est vues du ras de l'échafaudage, vers le Sud.

10 décembre 2013, sablières extérieures et cornières Est vues du ras de l'échafaudage, vers le Nord.

Devant Me PETITJEAN, venu, à ma demande et pour répondre aux dernières inquisitions du fisc, constater l'état de quasi-totale inhabitabilité du manoir et de ses dépendances, Roland BOUSSIN a disposé un chevron de la façon dont Jean MIDY l'avait installé, c'est-à-dire faisant porter tout le poids des ardoises des brisis sur les cornières, donc en porte-à-faux :

10 décembre 2013, le positionnement originel d'un chevron.

Il recommande de terminer le brisis par un coyotage et indique qu'alors, le poids des ardoises reposerait pour l'essentiel sur la sablière extérieure. Pour illustrer son propos, il tient de la main gauche la pièce de bois qui permettrait ce coyotage et, de la droite, une autre pièce de bois qui figure l'encombrement des ardoises. Certes, la pente des brisis serait d'abord un tout petit peu plus raide que sur l'original mais je considère que le coyotage serait une variante heureuse. Je donne donc mon accord sur cette suggestion à Roland BOUSSIN (sous réserve de la ratification de l'architecte, du moins si elle ne tarde pas comme à l'habitude) :

10 décembre 2013, schéma du coyotage recommandé par Roland BOUSSIN.

Par ailleurs, Roland BOUSSIN recommande des modifications du modèle des lucarnes de Jean MIDY, de manière à permettre l'isolation thermique souhaitée par Mr T. Là, le feu vert paraît un tout petit peu moins urgent. Je renvoie donc Roland BOUSSIN, si possible, à la réunion de chantier de la semaine prochaine, à laquelle je participerai au demeurant, puisque l'absurdité de ma notation à la fac, dont je ne suis plus assez naïf pour ne pas douter de l'innocence, aboutit à m'y faire lever le pied.

Pour le reste, au volant de son Manitou, Roland BOUSSIN passe une partie de l'après-midi...

10 décembre 2013, le Manitou au travail.

... à déménager les pièces de bois, dont les vieux blochets et cette poutre désormais inutile, que lui font passer ses compagnons :

10 décembre 2013, les compagnons transformés en déménageurs.

Enfin, j'observe que la pose des sablières intérieures se poursuit dans de très bonnes conditions...

10 décembre 2013, le passage de la sablière intérieure au-dessus d'une ancienne fenêtre de la façade Ouest.

10 décembre 2013, le passage de la sablière intérieure au-dessus d'une ancienne fenêtre de la façade Ouest.

... et je vérifie que les blochets sont bien, comme on pouvait s'en douter, d'une seule pièce de bois chacun et dépasseront de la sablière intérieure autant que faire se peut, compte tenu du souci tardivement explicité par Mr T. que la sablière intérieure surplombe le parement intérieur d'une bonne dizaine de centimètres, afin de ménager une épaisseur suffisante à l'isolation thermique qu'il souhaite :

10 décembre 2013, vue d'un blochet en place définitive sur le parement intérieur du mur Ouest des écuries.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 11 Décembre 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Sébastien a dû, me dit-on, s'absenter. Le fait est que le chantier de l'escalier du logis marque le pas.

Certes, je constate que notre héros a commencé à remédier aux défauts signalés sur le dessous d'une marche de la 4ème travée...

10 décembre 2013, sous la 4ème travée.

... et qu'il poursuit son travail sous la 3ème...

10 décembre 2013, le dessous de la 3ème travée.

... pour les joints de laquelle je confirme ma précédente impression, maintenant que la chaux a séché : mon choix serait plutôt pour la couleur du joint du milieu, mais je préfèrerais quelque chose d'un peu plus foncé.

Ailleurs, diverses ébréchures subsistantes, de moindre ampleur que les deux en cours de réparation, et quelques différences de couleur sous certains éclairages me posent encore problème, comme Sébastien doit bien s'en douter.

Sur le palier du 1er étage, il ne m'échappe pas que Sébastien a procédé à des essais d'enduit :

10 décembre 2013, essai d'enduit au 1er étage.

Une nouvelle fois, je trouve que la qualité de son travail est extraordinaire. Mais il faudra qu'il m'explique pourquoi il a réalisé ce test : est-ce pour montrer à Igor et Jonathan comment ils devraient s'y prendre ? Ou est-ce pour me faire comprendre que je devrais également confier à l'entreprise BODIN les enduits de la cage d'escalier ? Dans ce cas, il faudrait que M. COOS complète son devis.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 11 Décembre 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
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Dans la grande chambre en soupente, notre fine équipe enduit les murs :

10 décembre 2013, Igor et Jonathan au travail.

Il va bientôt être temps que M. BRESSON prenne le relais et installe le parquet :

10 décembre 2013, des enduits bientôt terminés.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 11 Décembre 2013
Journal du chantier - Menuiserie - Bâtiment Nord
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Le gros avantage d'un "9 m2 loi CARREZ", comme l'a constaté l'huissier, est qu'on le chauffe assez facilement.

11 décembre 2013, au 1er plan sous la couette, mes ripatons.

Observez toutefois que je me suis borné à retirer ma veste, mon chapeau et mes chaussures et me suis couché tout habillé :

11 décembre 2013, vue du lit en pleine nuit.

En fait, j'ai dormi comme un bienheureux, jusqu'à 7 heures du matin passées, comme cela ne m'était plus arrivé depuis longtemps. Ma résolution de ne pas me présenter aux épreuves de la semaine prochaine y est à l'évidence pour beaucoup. Pensez donc, je ne me suis réveillé qu'une fois, le temps de mettre en ligne les 3 messages précédents.

Au matin toutefois, j'observe la présence de condensation sur la vitre de la lucarne :

11 décembre 2013, la lucarne embuée et le radiateur électrique poussé à fond.

Or j'ai déjà observé un tel phénomène sur les deux ouvertures de la grande chambre en soupente qui ne sont pas dotées de doubles vitrages, ce qui ne manque pas de détériorer le travail d'Igor et de Jonathan. Pas sûr, donc, que je fasse l'économie du remplacement de ces trois huisseries. J'en parlerai à M. BRESSON dès que j'arriverai à le joindre.

Pas le moindre problème, en revanche, sur la fenêtre dont le volet est encore en cours de traitement :

11 décembre 2013, un radiateur en attente de plombier.

Bien sûr, il ne serait pas inutile que je dispose d'une table de chevet pour y poser une lampe me permettant de lire au lit, voire, le long du mur dans la partie basse, d'un minimum de rayonnages pour y aménager une bibliothèque de base...

... ou encore, luxe suprême, d'une chaise et d'une table où installer un ordi, de manière à ne pas être coupé là du reste du monde...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 11 Décembre 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Plomberie-chauffage - Menuiserie - Bâtiment Nord
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Rien de tel qu'une journée sur place pour remettre les pendules à l'heure :

- M. DELTA m'assure qu'il viendra ce vendredi brancher enfin mon radiateur ;
- l'architecte dépose un long message m'affirmant qu'il est prêt et n'attend plus qu'une info de moi (première nouvelle...) pour saisir la D.R.A.C. ;
- M. BRESSON commencera à poser le parquet de la grande chambre en soupente dans une semaine ; sur ma recommandation, lui et son compagnon iront dormir à la Braudière, chez les HURST, c'est-à-dire dans le gîte le plus proche ; cela leur évitera de repartir dans le Grand Nord au moins deux soirs et je sais qu'ils seront très bien traités par mes voisins anglais ;
- enfin, commandez et vous serez entendu, le volet de ma chambrette est à poste :

11 décembre 2013, cette fenêtre à l'étage.

Désormais, ma chambrette est très "cosy" !

11 décembre 2013, volet fermé et...

11 décembre 2013, ... volet ouvert.

Honneur aux travailleurs ! Voici les compagnons de Régis, qui l'assistent actuellement pour installer les nouvelles sablières intérieures dans les écuries. J'ai nommé :

- Hervé :

11 décembre 2013, Hervé devant une entretoise de sa fabrication.

- Cyril :

11 décembre 2013, Cyril en plein travail.

- et Christopher le timide, qui connaît bien la Chaslerie puisqu'il y a participé à la restauration de la couverture de la tour Nord-Est, du versant Nord du logis, et de celle du fournil de la ferme :

11 décembre 2013, Christopher perce un trou de cheville.

Remarquez que tous sont obligés d'être chaudement vêtus.
(...)
Ce matin, en arrivant à la Chaslerie, j'ai remarqué un lutin qui s'activait sur le faîtage des écuries :

12 décembre 2013, sur le faîtage des écuries.

Ce lutin, le reconnaissez-vous ?

C'est Christopher, en train de démonter les tuiles faîtières !

Car, figurez-vous qu'avec l'aide de Régis, il a commencé à retirer les vieilles ardoises des terrassons.

La vue sur la charpente des écuries en est transformée :

12 décembre 2013, au débouché de l'échelle.

Comme l'a dit Mr T. lors de sa dernière visite, "Dommage qu'on soit obligés de recouvrir ces écuries, la vue de là-haut est superbe !"

12 décembre 2013, vue imprenable sur l'infini.

En attendant, je découvre avec effroi l'état de la charpente du colombier, telle qu'elle était dissimulée aux regards jusqu'à ce jour. Là aussi, le Tonton que l'on sait a fait très fort...

12 décembre 2013, le coin Nord-Est de la charpente du colombier, tel qu'il était dissimulé jusqu'à aujourd'hui par la couverture des écuries.

Tout cela est largement pourri. Avec un tel "homme de goût", on ne sera donc jamais déçus !

12 décembre 2013, le bas du versant Nord de la charpente du colombier, tel qu'il était dissimulé jusqu'à aujourd'hui par la couverture des écuries.

Cela nous promet bien du plaisir, encore, lorsqu'on restaurera la charpente et la couverture du colombier...

Mais nous n'en sommes pas là.

Pendant que Christopher et Régis s'activent dans les airs, Hervé peaufine ses entretoises...

12 décembre 2013, Hervé au ciseau.

... et Cyril les sablières intérieures au-dessus des petites ouvertures que j'ai substituées à d'horribles fenêtres percées par l'affreux bonhomme :

12 décembre 2013, le travail de Cyril.

Quand on arrive sur la Chaslerie, on n'aperçoit plus qu'un océan de bâches :

13 décembre 2013.

Côté cour, il en ira bientôt de même puisque Régis et ses compagnons retirent les vieilles ardoises des terrassons :

13 décembre 2013.

Dans l'immédiat, je profite de la vue inédite sur la cour :

13 décembre 2013.

Mr T. avait bien raison en me déclarant qu'on ferait mieux de vitrer les brisis...

Mais, en fait, on verra le même spectacle à travers les futures lucarnes :

13 décembre 2013.

13 décembre 2013.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 13 Décembre 2013
Journal du chantier - Ferronnerie - Logis
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J'ai passé commande, ce matin, à Roland FORNARI de 4 rampes destinées à compléter la restauration de la cage d'escalier du logis. Ces rampes sont nécessaires car il m'est déjà arrivé, une nuit, dans le noir, de me casser la figure dans cet escalier ; j'avais atterri dans une vitrine que j'avais brisée de la tête, d'où, depuis lors, diverses cicatrices sur mon visage.

Après que j'ai commandé une rampe par travée à Roland, à poser avant la fin de l'année, Sébastien, consulté, m'a dit qu'il doublerait ce nombre, donc prévoirait une rampe de chaque côté des marches. Cela augmenterait d'autant la facture.

Je viens de demander à Dominique RONSSERAY ce qu'il en pense. L'architecte recommande que je m'en tienne à mon idée initiale. Il cite le manoir de Courboyer, où l'escalier est octogonal ; je ne suis donc pas certain que cette référence close le débat.

Le manoir de Courboyer.

Il est remarquable qu'à la veille de la seconde réunion de chantier relative à la restauration de la charpente et de la couverture des écuries, le compte rendu de la première, qui remonte au 20 novembre dernier, n'a toujours pas été diffusé.
A-t-il seulement été rédigé ?

De même, j'attends toujours de pouvoir jeter un premier coup d'œil sur la demande de subventions qui, à la suite de mon courriel datant de plus de 5 semaines, devait être préparée d'urgence afin de ne pas hypothéquer le programme de travaux souhaité pour 2014.

Cela pose problème, ainsi que l'intéressé en est parfaitement informé.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 17 Décembre 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
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Je viens de reporter à des jours meilleurs l'intervention de M. BRESSON qui devait commencer à poser demain le parquet de la grande chambre en soupente.

La recherche des entrées des eaux d'infiltration dans le mur Sud du bâtiment Nord, au niveau de l'alcôve, va en effet nous obliger à remettre d'aplomb une dizaine de m2 du parement extérieur de ce mur. Nous venons juste de nous en apercevoir. Ce mur présente des creux et des bosses d'une amplitude de 7 cm et c'est l'occasion où jamais d'y remédier, au moins pour partie. Bien sûr, cela nécessitera de démonter l'alcôve pour la remonter de façon plus durable.

Une fois de plus est ainsi démontré que la restauration des vieilles pierres est impossible à planifier. Le bon côté de la chose est que, une fois la réparation effectuée, nous ne devrions plus entendre parler d'infiltration d'eaux pendant 150 ans.
Au moins là où nous allons devoir intervenir.

17 décembre 2013.

Pendant que ses compagnons finissaient de retirer les vieux chevrons des écuries...

17 décembre 2013, Hervé en funambule.

... Roland BOUSSIN est allé reconnaître l'état de la charpente du colombier :

17 décembre 2013.

Son diagnostic est clair :

17 décembre 2013, une panne dont l'extrémité est pourrie (au Sud-Est des écuries).

... il vaut mieux ne pas attendre pour changer la sablière Nord de ce bâtiment...

17 décembre 2013, l'extrémité Est de la sablière Nord du colombier.

... ce qui nécessitera un bâchage de son brisis Nord jusqu'à ce que sa charpente et sa couverture puissent être restaurées...

17 décembre 2013, l'extrémité Ouest de la sablière Nord du colombier.

... à leur tour.

17 décembre 2013, l'intersection entre le faîte des écuries et le brisis Nord du colombier.

Ma belle-mère se demande pourquoi avoir surélevé la toiture avec le poids des ardoises, si c'est pour les retirer une fois l'opération de charpenterie complétée....?
En effet, au premier abord, hormis la crainte du mauvais temps ( P.... de région oblige ) on se demande si vous n'aimez pas la complexitude.
Et je préfère que vous formuliez en termes choisis, les explications qui s'imposeraient.

Pendant ce temps, chez les modestes :

Bien à vous !

N.D.L.R. : Pour ceux qui n'auraient pas compris, la belle-mère en question est l'une des vedettes de notre site favori, à savoir Hélène LEROY.

Je réponds au copilote que les crics utilisés par Roland BOUSSIN sont de deux modèles ; les uns soulèvent 20 tonnes, les autres 30. D'après Roland, le poids total de la charpente, y compris les ardoises des terrassons, était de l'ordre de 18 tonnes. Avec les crics des modèles utilisés à la Chaslerie, il a déjà soulevé un clocher de plus de 200 tonnes. Donc soulever la charpente des écuries était pour lui un jeu d'enfant.

Nous avons choisi de ne pas découvrir avant de soulever parce que, par souci d'abaisser un peu la facture, j'ai demandé à Roland de travailler sans avoir préalablement disposé un "parapluie" au-dessus du chantier. Les ardoises ont donc abrité le bâtiment le plus longtemps possible. Voici pourquoi, depuis quelques jours, vous pouvez remarquer que le chantier est bâché chaque soir. Je signale au passage que le "salon" du rez-de-chaussée de l'"aile de la belle-mère", ainsi exposé aux intempéries, est définitivement inutilisable. Les eaux de pluie entrent même au rez-de-chaussée du colombier, c'est-à-dire dans la pièce qui nous sert de cuisine provisoire... depuis quelques années.

Désormais, la restauration de la charpente et de la couverture des écuries est entrée dans une phase où, après avoir renouvelé la totalité des blochets, sablières et cornières, il s'agit d'en faire autant avec toutes les pannes et tous les chevrons sans exception. En effet, ces pièces de bois étaient arrivées en fin de vie, d'autant plus prématurément que, avec la lésinerie qui le caractérisait, le Tonton que l'on sait avait mégoté sur les dimensions ou les essences de ces pièces.

Mais laissez-moi le temps de me retirer dans ma chambrette "en part de potiron", afin de préparer sur mon ordi n°1 les photos qui vont bientôt réjouir vos yeux émerveillés.