Bâtiment Nord

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 18 Mai 2015
Journal du chantier - Ferronnerie - Bâtiment Nord
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Roland FORNARI n'est pas seulement un artisan, c'est avant tout un artiste. Et même un grand artiste. Il vient de m'en fournir une nouvelle preuve aujourd'hui.

Je lui avais, il y a bien longtemps, commandé une rampe d'escalier pour l'entrée du bâtiment Nord ; j'avais précisé que je voulais quelque chose d'arachnéen et que je m'asseyais sur les règlements de sécurité qui imposent désormais une largeur maximale entre les barreaux. Roland avait élucubré sur la façon de fixer cette rampe sur le mur de la grande chambre en soupente et, comme l'on sait, il avait longtemps tardé à donner suite.

Il installe aujourd'hui une rampe qui ne correspond nullement à ma demande, et pas davantage à sa contre-proposition initiale.

Ceci dit, je la trouve très belle et parfaitement adaptée à l'escalier. En plus, elle respecte presque les normes de sécurité les plus absurdes.

Roland a joué sur une alternance de barreaux ronds et de barreaux carrés. Contrairement à ce que lui et moi avions prévu, il a ajouté une lisse basse. La fixation comporte des jambes de force. Le nez-de-marche (c'est-à-dire le premier barreau en bas) est en fer refendu et tourné. La main courante est en fer forgé et brossé. Comme toujours avec Roland, le matériau est du fer pur à 99,9 %, fondu par Thyssen dans la Ruhr selon un procédé Armco de 1906 et commercialisé en Europe par Aka Steel. Le tout est traité à l'huile de jade.

Mais trêve de bavardage, regardez :

18 mai 2015.

18 mai 2015.

18 mai 2015.

18 mai 2015.

18 mai 2015.

18 mai 2015.

18 mai 2015.

Chapeau bas, Roland !

P.S. : Roland m'explique que, "compte tenu de la doucine fantaisiste du menuisier qui s'est fait plaisir au tournant de son limon, aucune lisse métallique ne pourrait plaquer avec élégance, sachant qu'on a une ellipse et une contre-ellipse contradictoires".

18 mai 2015.

18 mai 2015.

J'avoue que, jamais de ma vie, je n'ai entendu parler de "contre-ellipse" et encore moins d'"ellipse et de contre-ellipse contradictoires". Mais je vois ce que veut dire Roland : le limon de l'escalier tourne et monte trop vite et présente une surface supérieure très difficile à habiller d'une lisse basse en fer forgé et à section rectangulaire.

18 mai 2015.

Ceci me confirme que le menuisier, tout "meilleur ouvrier de France" et aussi brave homme qu'il soit, n'avait guère d'expérience de la nécessaire coopération avec d'autres corps de métier. On sait que ces défauts me sont apparus rédhibitoires il y a déjà quelque temps.

Moralité : Roland a récupéré sa rampe et devra revenir après-demain avec une proposition appropriée pour franchir l'obstacle. Il m'en a dit un mot mais je préfère le laisser vous en faire la surprise. A suivre donc.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 20 Mai 2015
Journal du chantier - Ferronnerie - Bâtiment Nord
0
Hélas je suis rentré trop tard à la Chaslerie pour voir le forgeron travailler. Quand je suis arrivé, il était déjà reparti, rampe posée :

20 mai 2015.

20 mai 2015.

20 mai 2015.

20 mai 2015.

Je remarque toutefois que les têtes de vis de la lisse basse ne sont pas patinées...

20 mai 2015.

... contrairement à celles de la main courante :

20 mai 2015.

Roland, à qui je téléphone immédiatement, me confirme qu'il a préféré utiliser des vis en laiton pour la lisse basse, à cause de l'action du tanin sur le fer, mais il me promet de revenir parfaire leur patine.

Comme on le voit, il a choisi de tourner la difficulté qui l'avait arrêté avant-hier ; la lisse basse et la main courante sont interrompues au passage délicat ; de ce fait, la rampe branle un peu quand on la secoue, ce qui pourrait l'amener à tosser contre le mur de la grande chambre en soupente.

Ceci étant, le résultat me paraît tout à fait satisfaisant, et même d'une élégance de bon aloi, qui fleure bon sa manorialitude.

Ugh, j'ai dit !

Fournies par Roland BOUSSIN, voici les références des "tuiles périgourdines" utilisées, en panachage de 5 coloris, pour la restauration, depuis plus de 20 ans, de notre manoir favori :

Elles donnent toutes satisfactions et se patinent vite.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 30 Juillet 2015
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Plomberie-chauffage - Electricité - Menuiserie - Peinture - Bâtiment Nord
0
Une fois achevée la restauration du fournil de la ferme, je n'échapperai plus longtemps au devoir de mettre à la disposition de ma famille, au rez-de-chaussée du bâtiment Nord, un cabinet de toilettes et une cuisine bien équipée. Tout ceci va être très compliqué à réaliser, ma famille ne s'en rend pas du tout compte.

Pour préparer mon étude sur les linteaux des fenêtres du 1er étage des manoirs du Domfrontais, il m'a semblé que le plus simple était de suivre l'ordre de présentation de ces bâtiments dans l'ouvrage de Bernard DESGRIPPES, "Châteaux et manoirs du Domfrontais", édité par "Le Pays Bas-Normand". Je me suis attaché à aller prendre des photos de tous ceux qui, à première vue en feuilletant cet ouvrage, me paraissaient présenter un quelconque intérêt pour ce sujet.

N.B. : J'ai pu commettre des erreurs dans mes commentaires sous les photos suivantes. Le cas échéant, prière de me les signaler pour correction.

Le Bois-Frican à Céaucé :

Le Bois-Frican.

Le Bois-Frican.

Le Bois Frican.

(linteaux de bois)

Le Bois Frican.

Le Bois-Vezin à Céaucé :

Le Bois-Vezin.

Le Bois-Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

(linteau de pierre)

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

(linteau de pierre)

Le Bois Vezin.

(linteau de pierre)

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

(linteau de pierre)

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

(linteau de pierre)

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

(linteaux de bois sous la sablière)

Le Bois Vezin.

La Boufferie à Céaucé :

La Boufferie.

La Boufferie.

La Boufferie.

La Boufferie.

La Boufferie.

(linteau de pierre)

La Boufferie.

(linteau de bois)

La Boufferie.

La Boufferie.

La Boufferie.

Les Brosses à Céaucé (actuellement en vente) :

Les Brosses.

Les Brosses.

Les Brosses.

Les Brosses.

(mince linteau de bois)

Les Brosses.

Les Brosses.

(linteaux de pierre)

Les Brosses.

Les Brosses.

(minces linteaux de bois)

La Grande Pierre à Céaucé (appartenant actuellement, à ma connaissance, à notre ami François POUGHEOL, architecte du patrimoine) :

La Grande Pierre.

La Grande Pierre.

La Grande Pierre.

La Grande Pierre.

(linteaux de pierre)

La Grande Pierre.

(linteau de bois)

La Jaenière à Céaucé :

La Jaenière.

La Jaenière.

(linteaux de bois)

La Servière à Céaucé :

La Servière.

La Servière.

La Servière.

La Servière.

(le fameux fronton, analogue à celui de la Chaslerie ; celui-ci surmonte une ancienne porte transformée en fenêtre)

La Servière.

La Servière.

La Servière.

(linteau de pierre)

La Servière.

(sablière de bois en linteau)

La Servière.

(sablière de bois en linteau)

La Servière.

(linteau de pierre)

La Teillaie à Céaucé :

La Teillaie.

La Teillaie.

La Teillaie.

La Teillaie.

(linteau de bois)

La Teillaie.

La Teillaie.

(sablière de bois en linteau)

La Teillaie.

(sablière de bois en linteau)

La Teillaie.

La Teillaie.

La Foucherie à La Haute-Chapelle :

La Foucherie.

La Foucherie.

La Foucherie.

(sablière de bois en linteau)

Le logis des Bordeaux à Lonlay-l'Abbaye :

Le logis des Bordeaux.

(linteaux de pierre)

Le logis des Bordeaux.

La Martinière à Rouellé :

La Martinière.

La Martinière.

La Martinière.

(linteau de bois sur ouverture modifiée)

La Martinière.

(linteau de pierre)

La Métairie à Rouellé :

La Métaierie.

La Métairie.

La Métairie.

La Métairie.

La Métairie.

La Métairie.

La Métairie.

Rançon à Rouellé :

Rançon.

Rançon.

Rançon.

(linteaux de pierre)

Rançon.

(linteaux de pierre)

Rançon.

Rançon.

(sablière de bois en linteau)

La Bérardière à Saint-Bômer-les-Forges :

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

(sablière de bois en linteau)

La Bérardière.

(sablière de bois en linteau)

La Bérardière.

(sablière de bois en linteau)

La Bérardière.

(linteau de pierre)

La Bérardière.

La Bérardière.

(sablière de bois en linteau)

La Bérardière.

(linteau de pierre)

La Bérardière.

(linteau de pierre)

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

(linteau de bois)

La Maigrère à Saint-Bômer-les-Forges :

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

(linteaux de pierre ou de bois)

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

(linteaux de pierre)

La Nocherie à Saint-Bômer-les-Forges :

La Nocherie.

La Nocherie.

La Nocherie.

La Nocherie.

(linteau de pierre)

La Nocherie.

(sablière de bois en linteau)

Boudé à Saint-Gilles-des-Marais :

Boudé.

Boudé.

(linteaux de pierre)

Boudé.

Le Creux à Beaulandais :

Le Creux.

12 septembre 2015,Le Creux.

12 septembre 2015,Le Creux.

(sablière de bois en linteau sur ce manoir très remanié)

12 septembre 2015,Le Creux.

(sablière de bois en linteau)

Dompierre à Mantilly :

Dompierre.

Dompierre.

Dompierre.

Dompierre.

(étroit linteau de bois)

Dompierre.

(étroit linteau de bois)

Dompierre.

La Frénouze à Mantilly :

La Frénouze.

La Frénouze.

(linteaux de pierre)

La Frénouze.

La Goulvendière à Mantilly :

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

(linteau de pierre)

La Goulvendière.

La Guérinière à Passais-le-Conception :

La Guérinière.

La Guérinière.

La Guérinière.

La Guérinière.

(très beau linteau de pierre)

La Guérinière.

La Guérinière.

La Guérinière.

(très beau linteau de pierre)

La Guérinière.

La Guillaumée à Passais-la-Conception :

La Guillaumée.

La Vente à Passais-la-Conception :

La Vente.

La Vente.

La Vente.

La Vente.

(linteaux de pierre)

La Drodaie à Passais-la-Conception :

La Drodaie.

La Drodaie.

La Drodaie.

La Drodaie.

(linteau de pierre)

La Poulardière à Passais-la-Conception :

La Poulardière.

La Poulardière.

La Poulardière.

(linteaux de bois sous sablière)

La Bonnelière à Saint-Mars-d'Egrenne :

La Bonnelière.

La Bonnelière.

La Bonnelière.

La Bonnelière.

La Bonnelière.

(étroits linteaux de bois sous sablière)

La Bonnelière.

La Jostière à Saint-Mars-d'Egrenne :

La Jostière.

La Jostière.

La Jostière.

La Jostière.

(étroit linteau de bois sous sablière)

La Vaidière à Saint-Mars-d'Egrenne :

La Vaidière.

La Vaidière.

(gros linteaux de bois sur ce bâtiment très remanié ; mais on doute, malgré le panneau, qu'il s'agisse de la Vaidière))

La Vaidière.

La Véronnière à Saint-Mars-d'Egrenne :

La Véronnière.

La Bouëtte à Saint-Roch-sur-Egrenne :

La Bouëtte.

La Bouëtte.

La Bouëtte.

La Bouëtte.

La Bouëtte.

(fronton analogue à celui de la Chaslerie)

La Bouëtte.

(linteau de bois)

Loraille à Saint-Roch-sur-Egrenne :

Loraille.

Loraille.

Loraille.

Loraille.

(linteaux de bois)

Loraille.

Loraille.

(fronton analogue à celui de la Chaslerie, hélas dissimulé par des palmiers)

Loraille.

(minces linteaux de bois sous sablière)
L'ambiance était à la bonne humeur lundi matin.

D'abotd, M. MAFFRE et Floriane GRIPPON sont montés à mon bureau recueillir mes impressions sur leur étude préalable. Je leur ai dit que j'opposais mon veto à l'oubli ou à la suppression des grilles sur la façade Ouest de l'"aile de la belle-mère" et que je m'interrogeais sur la dimension des vitres des fenêtres de cette aile. J'ai signalé quelques erreurs, selon moi, dans leur rapport qu'il y aurait lieu de modifier et dont je leur fournirai la liste complète par courriel. Ils m'écoutaient un peu inquiets. Puis j'ai dit que, de façon générale, leur étude me paraissait de qualité très remarquable et témoignait d'un très grand sérieux dont je les félicitais. Et là j'ai vu le visage de Floriane se fendre d'un grand sourire et celui de M. MAFFRE se détendre de satisfaction.

Puis ils ont commencé à tout mesurer dans mon bureau, des dimensions des solives jusqu'à celles des moulures des boiseries. Ces cotes leur serviront à compléter le projet d'aménagement intérieur qu'ils préparent pour le fiston.

Enfin, nous sommes tous montés dans les échafaudages du colombier et la réunion s'est très bien passée. A la descente, M. MAFFRE et moi nous sommes félicités du très bon état d'esprit de Franck LIEGEAS, toujours prêt à proposer des solutions sérieuses aux problèmes que nous relevons. De notre point de vue, ce garçon est tout à fait apte à prendre la succession de son beau-père dès que celui-ci voudra bien passer la main.

Voici quelques photos de la réunion de chantier :

M. MAFFRE a pris les mesures des lucarnes que Floriane notait :

14 septembre 2015.

14 septembre 2015.

14 septembre 2015.

M. MAFFRE a demandé la correction d'une erreur dans la découpe du plomb, qui nuirait à l'étanchéité du bas de la fenêtre des lucarnes (à l'angle, là où il y a un truc vert) :

14 septembre 2015.

Christopher a fait disparaître les ardoises posées la veille contre la lucarne car le démarrage était raté, me dit-il :

14 septembre 2015.

A l'étage au-dessus, M. MAFFRE s'est dit globalement très satisfait du démarrage de la pose des tuiles, à l'angle d'un arêtier et au niveau des coyaux, c'est-à-dire là où il est le plus difficile de tourner harmonieusement les pureaux. Il a cependant formulé quelques demandes d'amélioration (qui rejoignent mes propres impressions) :

14 septembre 2015.

Enfin, en redescendant, voici la sablière extérieur basse vue du dessous ; on remarque, juste sous le larmier d'ardoises "Armen" de 1 cm d'épaisseur, la nouvelle pièce de bois en "L" qui a permis, malgré l'ajout de l'isolation, de maintenir un coyautage :

14 septembre 2015.

A propos de son projet d'étude préalable sur les menuiseries extérieures de la Chaslerie, M. MAFFRE m'a envoyé hier le courriel suivant :

(début de citation)

M. Fourcade, bonjour,

(...)

Je vous propose les ajustements suivants :
- nuancer la question du dérasement du logis
- rajouter les portes barrées
- traiter une variante avec grilles sur l'extérieure de l'aile Ouest
- revoir la nouvelle porte sur cour de l'aile Ouest
- évaluer le coût des menuiseries
Concernant ce dernier point, nous avons des devis de M. Bresson datés de 2014 et nos propres références pour arriver à une estimation au stade de l'étude.

J'espère que ces éléments vous conviendront afin de pouvoir finaliser cette première étape.

Bien cordialement.

(fin de citation)

Voici de très larges extraits du courriel que je lui ai adressé aujourd'hui en retour pour lui faire part de mes demandes de corrections à son étude préalable. Ce document complète les précédents messages que j'avais mis en ligne ici sur le même sujet :

(début de citation)

Bonjour !

Je réponds à votre courriel en vous communiquant mes remarques sur votre projet.

Je passe en revue les pages du rapport dans l'ordre. Pour vous aider à vous y retrouver, je note de A à E mes remarques : A peu important, E très important.

Page 6/54 :
C : 2ème paragraphe : on ne sait pas si la noblesse des LEDIN ne remonte qu'à Henri IV ; eux prétendaient qu'elle était bien antérieure puisque, d'après un vitrail de l'église St-Symphorien du château de Domfront, vitrail encore répertorié au XIXème siècle, ils avaient été autorisés dès 1382 à apposer leurs armes sur celles de la ville. Le fait est qu'après les guerres de religion, l'Etat était désorganisé, de sorte que le Roi attribuait des lettres patentes "à double visage", accordant la noblesse à certains tout en la confirmant, en tant que de besoin, à d'autres dont les preuves avaient été perdues.
(...)

Page 9/54 :
C - Dommage que le dessin en couleur n'intègre pas la ferme, son fournil et la cave qui sont également inscrits depuis 1926...

Page 12/54 :
C - 3ème ligne du texte : erreur de matériaux : les moellons sont en grès (éventuellement schisteux), les piédroits et chaînes d'angle sont en granit.

Page 14/54 :
D - En fin de 1ère moitié de la page, vous écrivez que la majorité des baies de la façade sur jardin conserve des œillets de fixation. Faux, c'est la totalité, de même que la fenêtre de la façade Sud du logis ainsi que, dans la cour, au 1er étage, les 3 fenêtres de droite (pas les deux de gauche, percées au XVIIIème). En outre, les deux fenêtres de droite au rez-de-chaussée du logis côté cour conservent les cicatrices d'anciens œillets. Ceci prouve que la cour n'était pas fermée à l'origine.

Page 17/54 :
C - Même remarque sur les matériaux que page 12/54.

Page 18/54 :
B - Menuiseries, texte juste avant les photos : elles de datent pas de la fin du XXème siècle mais des années 1960.

Page 22/54 :
C - 1er paragraphe : Matériaux : grès schisteux, pas schiste.
C - La lucarne engagée maçonnée est une fantaisie créée vers 1970. A mes yeux, une m(...) qui ne correspond à rien. Mes prédécesseurs immédiats en étaient fiers puisqu'elle illustre l'article sur la Chaslerie du bouquin de la "Sélection du Reader's Digest" sur les plus beaux manoirs de France.

Page 23/54 :
(...)
B - Milieu de page - La porte de mon bureau est bien de réemploi. Elle a été posée là vers 1970 par la femme de mon vendeur qui faisait de la brocante.

Dessin 03 :
C - Vous avez oublié les épis de faîtage du dôme d'entrée.

Dessin 04 :
B - Il pourrait être intéressant de faire figurer que 4 des linteaux de l'étage sont en bois.
Sur ce sujet et sur vos commentaires dans le texte, voir : http://www.chaslerie.fr/message.php?id=18852
et http://www.chaslerie.fr/message.php?id=18854

Dessin 08 :
D - Oubli des grilles.
D - Le houteau de droite, ajouté dans un second temps, est plus volumineux que ceux qui, à gauche, ont remplacé des vasistas.

Page 25/54 :
D - Vous connaissez mes réserves sur votre formulation à mes yeux trop définitive à propos des lintaux des fenêtres du 1er étage du logis.

Page 26/54 :
A - Je n'ai pas le souvenir qu'il ait été "précédemment au cours de cette étude" question du manoir de la Bouëtte.

Page 29/54 :
(...)
A - 6ème ligne du même paragraphe : parler du "manoir de la Servière" et non du château.
D - Fin du 2ème paragraphe : Je m'inscris en faux. Il y a 3 éléments qui confortent l'hypothèse d'une surélévation de la porte d'entrée sous Louis XIV ou Louis XV :
- le fait que, dans l'entrée du logis, on voit bien les cicatrices de la maçonnerie, notamment à l'angle entre la façade et la cloison vers le salon ;
- la présence de la petite porte d'accès à la salle-à-manger ;
- sur la vieille photo montrant l'enduit extérieur à damiers, la trace d'un enduit sans damiers
B - Je pense que cette porte a été mise là vers 1960, quand le père de mon vendeur a entrepris ses travaux sur le logis et l'aile de la belle-mère. 1975, ce serait son fils ; mais celui-ci n'est guère intervenu que sur la tour Louis XIII et le bâtiment Nord.

Page 30/24 :
B - En légende des photos, même remarque sur 1975/1960.
B - Avant-dernier paragraphe, je n'aime pas le "supposée" qui met en doute ma parole. Vous pouvez retrouver sur notre site favori une photo de la découverte d'une embrasure de fenêtre en granit, ouvrant vers l'arrière-cour. En outre, je ne parlerais pas de la fin du XVIIIème (car Louis-Marie de VASSY délaissait la Chaslerie, y laissant un fermier, le fameux GOUPIL, seul maître à bord) mais du milieu du XVIIIème (le dernier LEDIN, beau-père de VASSY, étant fortuné et sur place, donc en mesure de faire abattre le retour en équerre et harmoniser les ouvertures de la façade).

Page 31/54 :
E - Fin du 2ème paragraphe : Si aucun élément tangible (en l'absence d'une étude fine des maçonneries des sablières et du haut des murs de façade ou de l'escalier, à laquelle vous n'avez pas procédé) ne vous permet de confirmer l'hypothèse du dérasement, il me semblerait honnête d'ajouter qu'aucun ne permet non plus de l'infirmer. Or nous avons 3 preuves de l'abaissement du faîtage du logis :
- le double jet d'eau ;
- le double appareil de maçonnerie sur les flancs de la souche de cheminée (particulièrement visible sur une ancienne carte postale, de peu postérieure à l'incendie ; voir Photothèque) ;
- la gravure antérieure à l'incendie (mais celle-ci montre une lucarne riquiquie, ce qui pourrait être gênant pour la suite...).
B - Juste avant la photo : il ne s'agit pas d'une carte postale mais d'une photo incluse dans le dossier de classement et conservée à la CNMH.

Page 32/54 :
B - Milieu de page : c'est moi qui ai restitué la lucarne au 1er semestre 2007, sous le contrôle de M. RONSSERAY (voir Photothèque, mur de terrasse).

Page 33/54 :
(...)
B - Les fleurs de la grille sur cour ont été restituées par Roland FORNARI sur le modèle de celles de Carrouges. A la Chaslerie, elles avaient disparu mais il en restait les trous de fixation. Cette grille a également été restaurée, elle était un peu incomplète et de guingois. Toutes les grilles du logis sont en effet démontables, vous pouvez être affirmatif. Pas celles de l'aile de la belle-mère ni celles du bâtiment Nord qui sont toutes fixes.

Dessin 09 :
C - Vous pouvez être affirmatif et enlever "hypothèse" en orange.

Page 34/54 :
C - Les linteaux arrondis sont certainement d'une bonne génération antérieurs à la Révolution (voir commentaire précédent sur le dernier LEDIN).

(...)
Page 37/54 :
B - Fin du 1er paragraphe : "l'une remaniée et les deux autres disparues". Soyons précis.
B - Fin du dernier paragraphe : Juste avant les travaux de 2014, j'ai substitué de la pierre à la brique et réduit les dimensions de l'ouverture antérieure, tant en largeur qu'en hauteur.

Dessin 11 :
C - Il faut supprimer le conduit de cheminée proche de la tour Louis XIII qui n'a encore jamais existé ; par ailleurs, vous pouvez montrer que la fenêtre de droite au 1er des écuries a vu sa largeur réduite.

Page 41/54 :
B - 1er paragraphe : je me suis déjà exprimé sur le fronton de granit de la lucarne (voir plus haut).
B - 2ème paragraphe :
- vous pouvez enlever le "?"
(...)

Page 44/54 :
C - 2ème paragraphe : l'ancienne porte du logis a été restaurée par mes soins conformément à l'original, au jet d'eau nécessaire près qui a été ajouté.

Page 46/54 :
(...)
B - Aile Nord : il y a aussi la porte de la chaufferie à refaire (comme vous l'écrivez par la suite).

Page 47/54 :
A - (...) Vous n'évoquez pas ici les volets intérieurs, ils n'apparaissent que dans le descriptif suivant.

Page 48/54 :
A - A propos du calfeutrement, partout où vous en parlez, vous écrivez "y compris compris-bande". Késako ?

Page 49/54 :
C - Porte de mon bureau : j'aimerais bien un judas avec grille...

Page 50/54 :
B - A propos des anciennes écuries, vous parlez de clous cuivre. Quid de l'inox cannelé, comme sur le colombier ?

Page 51/54 :
C - A l'occasion de la transformation de la porte actuelle S-E en fenêtre, le linteau doit être arrondi (idem sur le dessin correspondant).

Page 52/54 :
D - Problématique des portes barrées, ici et ailleurs. Je vous l'ai signalée verbalement et sur http://www.chaslerie.fr/message.php?id=18847

Dessin 14 :
A - Il est légendé "Hypothèse 2" mais je ne vois pas de différence avec l'hypothèse 1 du dessin 13...
Idem dessins 16 et 15...

Dessin 17 :
D - Grandes vitres ???
B - Linteau de la fenêtre de gauche (déjà signalé)
C - Doute sur la fonctionnalité d'un conduit sous le vent de la tour Louis XIII...

Dessin 18 :
E - Grilles partout au rez-de-chaussée !
D - Grandes vitres ???

Dessin 19 :
C - Oubli des grilles existantes. Houteau de droite plus grand (déjà rappelé).

Dessin 20 :
B - La crémone ne doit-elle pas être au niveau d'un petit bois ?


Pour le reste, travail très remarquable. Grand bravo !

Cordialement,

PPF

(fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 22 Septembre 2015
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse - Bâtiment Nord
0
Comme il pleuvait ce matin, j'ai demandé à Igor d'arrêter de couper l'herbe dans les douves et d'aller réparer la fissure apparue sous une poutre en porte-à-faux dans ma chambrette :

22 septembre.

J'étais partisan de coller un placo à enduire de chaux mais Igor m'a fait valoir que ce serait trop épais et déborderait de l'encadrement de la porte. Donc on essaye d'abord un traitement homéopathique :

22 septembre.

M. MAFFRE m'a transmis hier la version définitive de son étude préalable sur les menuiseries extérieures de la Chaslerie.

J'ai déjà dit tout le bien que je pensais de son avant-projet. Cela ne me rend que plus attentif à voir si l'architecte a suffisamment tenu compte des remarques que j'ai pris la peine de formuler.

A première vue, tel ne semble pas le cas. En particulier, le respect du caractère de maison-forte m'apparaît insuffisant en raison, principalement, des grilles dessinées sur la façade Ouest des écuries, sous-calibrées à mon goût. Je regarderai cela plus précisément au cours de la nuit prochaine.

J'aurai, je l'espère, l'occasion de faire valoir mes vues lors de l'instruction du dossier.

Voici néanmoins ce document, dont j'ai toutefois retiré les six dernières pages, qui donnent des informations sur le coût des travaux recommandés.

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Comme prévu, le salon des métiers d'art, hier à Alençon, m'a donné l'occasion de retrouver des artisans que j'apprécie, comme Ryszard ZUREK, arborant fièrement son insigne de 1er adjoint à Mortain :

27 septembre 2015.

Ryszard, père de neuf enfants, m'a appris que, suivant l'exemple du premier, le troisième vient d'entrer dans les ordres ; son second enfant, une fille, a été admise aux Beaux-Arts ; peut-être prendra-t-elle un jour la succession de son père, doreur de son état.

Je voulais saluer Virginie BERTHIER, vitrailliste à Nogent-le-Rotrou, qui avait été très injustement évincée du chantier de la chapelle de la Chaslerie par un architecte en chef des monuments historiques désireux de faire une faveur à l'un de ses compagnons de beuverie ; ce dernier, bien que plusieurs fois plus cher que Virginie, avait cumulé les bourdes à la Chaslerie ; j'avais donc refusé de régler à ce zozo le solde de sa facture, ce qui m'avait attiré, contre toute vraisemblance, les foudres dudit A.C.M.H. à qui, sur ces bases, j'avais retiré ma clientèle. Sur un plan pratique, ceci fut pour moi, pour l'essentiel, la source d'une grande économie dans mes dépenses de whisky.

Mais Virginie n'étant pas à son stand lorsque je suis passé hier, je me suis contenté de prendre les deux photos suivantes qui me paraissent démontrer qu'elle travaille toujours très bien :

27 septembre 2015.

27 septembre 2015.

J'avais remarqué que Thomas MOREL, forgeron à Montgaroult, exposait hier. J'ai constaté que son travail était toujours très soigné :

27 septembre 2015.

27 septembre 2015.

Thomas m'a communiqué son chiffre d'affaires (calculé, de mémoire, à 39 € de l'heure, Ryszard devant être à 41). Il semble ainsi que le R.S.I. pénalise très fortement ceux qui, comme eux deux, ont encore la correction de s'en acquitter...

27 septembre 2015.

J'ai pris les coordonnées d'un autre de leurs voisins exposants et me suis aperçu...

27 septembre 2015.

... qu'ils avaient consulté notre site favori - j'ai ainsi découvert que ce sont des membres assidus de notre fan-club - et notamment les messages consacrés à la rampe réalisée par Roland FORNARI pour le bâtiment Nord, celui-ci et celui-là où je n'avais pas été avare de compliments sur le travail de mon forgeron favori.

Bref, il est prévu que Serge RAMEAU, ferronnier établi à Saint-Nicolas-des-Bois, vienne à la Chaslerie afin de préparer un devis pour illustrer son savoir-faire. On verra bien !

On sait d'ailleurs que j'éprouve souvent du mal à obtenir de Roland qu'il réalise les travaux commandés. En plus, mon aîné aura sans doute besoin d'un forgeron de qualité lorsque, Roland ayant pris sa retraite, il souhaitera faire réaliser des ferronneries diverses pour l'"aile de la belle-mère". Donc il n'est peut-être pas idiot de se renseigner d'ores et déjà sur la concurrence.

P.S. du 1er octobre 2015 : Comme on peut s'en douter, Roland FORNARI, qui n'a pas l'internet, a eu vent de ce message-ci. On ne peut pas dire qu'il le laisse indifférent.

Pour répondre à la question qui me préoccupe, Roland m'indique qu'il ne peut pas passer en cette fin de semaine me livrer les pentures promises. Mais nous avons pris un rendez-vous ferme pour dans une semaine.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 29 Septembre 2015
Journal du chantier - Menuiserie - Bâtiment Nord
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Sébastien LEBOISNE est venu hier récupérer le châssis de la fenêtre de ma chambrette monacalo-monastique pour en changer le jet d'eau :

28 septembre 2015.

28 septembre 2015.

Il n'a cependant pas retourné les vitres comme je le lui avais demandé car, selon lui, cela mettrait en risque l'étanchéïté du dispositif. Dont acte.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 2 Octobre 2015
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
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J'ai téléphoné ce matin à Emeline LE NOZAHIC, mon officier traitant à la D.R.A.C., pour savoir s'il serait possible de lancer avant la fin de 2015 la restauration de menuiseries extérieures du logis. Je pense prioritairement à celles de la cage d'escalier (pour permettre, dans la foulée, à l'entreprise BODIN d'en enduire les murs comme c'est prévu au "programme 2014" de travaux) ainsi qu'à celles de la "salle dévastée" (au-dessus du salon) puisqu'on a vu que les actuelles sont tellement fatiguées qu'un coup de vent les ouvre.

Hélas, ce ne sera pas possible. Il faut d'abord que j'envoie à la D.R.A.C., en trois exemplaires papier, l'étude de M. MAFFRE. L'inspection générale des monuments historiques sera ensuite saisie par la D.R.A.C. et se prononcera sur cette étude.

Ensuite, on pourra envisager de constituer de nouveaux dossiers pour soumettre à la D.R.A.C. le détail des travaux précis envisagés prioritairement. La D.R.A.C. aura alors à les approuver et, si possible, les subventionner au nom de l'Etat. Il faudra ensuite que je sollicite une subvention complémentaire du conseil départemental.

Bref, tout ceci m'apparaît tellement lourd que, pour simplifier, je vais demander à M. MAFFRE de préparer les dossiers détaillés pour l'ensemble des menuiseries extérieures du logis et pour les deux dernières portes du bâtiment Nord. J'aimerais que toutes ces formalités soient derrière nous le plus tôt possible en 2016.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 9 Octobre 2015
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord - Aile "de la belle-mère"
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Hier après-midi, je suis passé à la D.R.A.C. où j'ai déposé un volumineux dossier à l'intention de Philippe ROCHAS, notre conservateur régional du patrimoine. J'y avais joint le courrier suivant :

(début de citation)

Monsieur le conservateur régional,

Pour faire suite à une conversation récente avec Mme LE NOZAHIC, je vous prie de trouver ci-joint 3 tirages-papier de l’étude préalable, en date du 18 septembre dernier, que M. Benoît MAFFRE, architecte du patrimoine, a consacrée aux menuiseries extérieures des bâtiments sur cour du manoir de la Chaslerie. J’y ajoute le tirage-papier de trois messages du site internet de la Chaslerie, à savoir les messages n°18784 (8 pages), 18 852 (2 pages) et 18854 (106 pages) ; le premier porte sur un monument disparu en 1944, le manoir de Chaponnais à Domfront, qui ressemblait beaucoup à la Chaslerie ; les deux autres (reliés ensemble) sur la petite étude que j’ai effectuée sur les linteaux des fenêtres du premier étage des manoirs du Domfrontais ; ces trois messages étaient destinés initialement à M. MAFFRE mais je pense qu’ils peuvent vous intéresser.

Je comprends que vous allez soumettre l’étude de M. MAFFRE pour avis à l’inspection générale des monuments historiques.

Je profite de cet envoi pour vous faire part de mes remarques personnelles sur cette étude et pour vous indiquer comment je souhaite la mettre en application.

1 – Sur l’étude de M. MAFFRE :

Je suis d’avis que cette étude est globalement remarquable, très fouillée et fort utile.

M. MAFFRE et son assistante, Floriane GRIPPON ont finement exploité la plupart des documents que j’avais mis à leur disposition, notamment via le site internet de la Chaslerie.

Mais, comme je trouvais qu’ils insistaient trop, dans une version provisoire de leur rapport, sur l’idée que les linteaux du 1er étage du logis auraient été là depuis l’origine, j’ai mené une petite enquête complémentaire sur les pratiques locales qui tend à montrer qu’à tout le moins, on peut douter de cette façon de conclure cette question. Pour M. Nicolas GAUTIER, A.B.F. qui connaissait bien la Chaslerie, ces linteaux avaient été bricolés après l’incendie de 1884 ; il se basait notamment sur la présence d’un double jet d’eau sur la cheminée centrale du logis (voir la photo de mon message n° 18852) ainsi que sur une vieille photo, conservée dans le dossier de la C.N.M.H., montrant des enduits anciens sur la façade sur cour du logis (cette photo est reproduite en page 31 de l’étude de M. MAFFRE). Ces éléments m’avaient paru probants. Le fait est qu’en l’absence d’études sur le haut des murs du logis (qui auraient pu être rabotés à la suite de l’incendie) et d’images anciennes de la Chaslerie, en l’état actuel du dossier, cette question ne peut, à mon avis, être tranchée de façon définitive. J’ai cependant bon espoir d’arriver à mettre la main prochainement, grâce à un brocanteur ami, sur des documents qui seraient conservés par (...) et qui pourraient nous en apprendre un peu plus.

Quoi qu’il en soit, je pense que mes messages sur Chaponnais et les linteaux peuvent utilement compléter votre documentation générale sur les manoirs du Domfrontais. Le fait est qu’une proportion importante de ceux-ci n’est pas protégée au titre des M.H. malgré leur intérêt évident. J’ai en outre constaté qu’une proportion significative de ces monuments est en état d’entretien médiocre ou pire encore. On peut craindre que, d’ici une ou deux générations, nombre d’entre eux soient très abîmés, voire aient disparu.

Cette dernière remarque coïncide avec le constat que je fais fréquemment, dans les parages de la Chaslerie, sur les difficultés qu’éprouvent nombre de propriétaires à transmettre leur bien dans leur famille. De ce point de vue, je suis privilégié, et la Chaslerie aussi, puisque nous avons la chance que mon aîné assume ce qui n’est certes pas un cadeau. Je vous dis ceci pour vous inciter à une certaine compréhension, comme je m’y efforce de mon côté, vis-à-vis de mon fils et de son souci de rendre habitable l’ « aile de la belle-mère » (écuries + colombier), à quoi je suis prêt à ajouter, par simple bon sens, la tour Louis XIII.

Comme vous le savez, Lucyna GAUTIER avait obtenu un permis de construire pour l’ « aile de la belle-mère », en ayant bâti son projet autour de la cage d’escalier qu’elle prévoyait dans l’emprise des écuries, au contact du colombier.

M. MAFFRE est, quant à lui, désireux de prévoir l’entrée de ladite aile et l’escalier correspondant au milieu de la longueur des écuries. Ceci entraîne une réaffectation en cours des volumes intérieurs, sur laquelle vous ne manquerez pas d’être saisi le moment venu.

L’étude de M. MAFFRE est basée sur ce choix. Il en résulte des modifications des maçonneries des ouvertures sur le principe desquelles je suis d’accord, ayant moi-même déjà rebouché deux ouvertures très laides et réduit une troisième tout aussi ratée sur la façade Ouest des écuries. Mais il me semblerait opportun de ne pas perdre de vue le caractère initial de maison forte de la Chaslerie. Donc je recommanderais pour ma part que les nouvelles ouvertures de la façade Ouest soient équipées, elles aussi, de grilles. Et je m’interroge – sans avoir de réponse assurée – sur la taille souhaitable des vitres des fenêtres à venir de l’ « aile de la belle-mère ».

Sur ces deux questions particulières, je lirais avec intérêt, mais avec l’ouverture d’esprit que j’ai dite, l’avis de l’inspection générale des monuments historiques.

2 - Quant à la mise en œuvre des recommandations de M. MAFFRE, je me borne ici à évoquer celles que je financerai, à savoir celles sur le logis et le bâtiment Nord, les autres devant l’être par mon aîné.

Lorsque j’ai parlé à Mme LE NOZAHIC, je lui ai dit que j’aimerais faire passer avant la fin de 2015 la restauration des menuiseries extérieures de la cage d’escalier du logis (de manière à achever rapidement le programme 2014 qui inclut les enduits intérieurs à confier à BODIN) et celles de la « pièce dévastée » (au 1er étage, au-dessus du salon) car elles sont en coma dépassé, le vent suffisant à les ouvrir avec les dégâts des eaux que vous pouvez imaginer. Mais Mme LE NOZAHIC m’a dit qu’il lui semblait trop tard pour monter, d’ici la fin de 2015, les dossiers d’autorisation et de subvention correspondants.

Je suis donc amené à recaler ma demande. C’est ainsi que je vous informe que je souhaiterais engager dans les meilleurs délais la restauration de l’ensemble des menuiseries extérieurs du logis, sans oublier les deux portes en rade du bâtiment Nord. Bien entendu, comme je suis extrêmement satisfait (aux délais près) du travail de M. MAFFRE, je compte bien le mandater pour monter les dossiers et suivre ces travaux.

Il s’agit ainsi d’un budget de l’ordre de (...) € T.T.C. que je vous prierais de bien vouloir subventionner au taux des M.H., étant entendu que je compte, si c’est encore possible, solliciter une rallonge du conseil départemental.

S’agissant de ce programme, j’émets cependant un doute sur les (...) € H.T. budgétés par M. MAFFRE pour la porte sur cour du logis. M. MAFFRE a en effet, à l’occasion de son étude, découvert qu’une double porte actuelle de l’ « aile de la belle-mère » provenait de cet endroit (voir page 30 de son étude). Mais j’observe les deux points suivants :
- d’une part, cette porte est très peu épaisse, donc pas adaptée à une façade Ouest soumise aux intempéries ;
- d’autre part, il me paraît évident, compte tenu de la fournaise de l’incendie de 1884 qui avait explosé les granits, que cette porte avait été installée là après ledit incendie ; donc ce n’est pas une relique ; et d’ailleurs je trouve son style Louis XV incongru à cet endroit.

J’espère que mon long propos vous sera utile, me tiens évidemment prêt à répondre à toutes vos questions éventuelles et vous prie d’agréer, Monsieur le conservateur régional, l’expression de mes sentiments très agréablement cordiaux.


P.S. : En ce qui concerne le « programme 2014 », Roland FORNARI, passé me voir ce matin, m’a livré les pentures des portes intérieures de l’entrée du logis, de sorte que M. BRESSON va pouvoir poser ces portes dans les prochaines semaines. De même Roland FORNARI m’a assuré qu’il poserait les grilles des fenêtres du 1er étage du logis avant la fin de l’année. C’est dire qu’il ne resterait plus, pour terminer le « programme 2014 », qu’à enduire les murs de la cage d’escalier du logis. Pour des raisons évidentes, il me paraît souhaitable que les menuiseries extérieures de ladite cage d’escalier aient été refaites avant que BODIN n’intervienne.

(fin de citation)

Je mets ce courrier en ligne ici car l'expérience montre que c'est pour moi le meilleur archivage.

Cela me donne l'occasion de me relire et je m'aperçois ainsi que j'ai oublié de fournir un autre argument important pour moi : l'année 2016 sera en effet la dernière année avant ma retraite, donc la dernière année avant une chute marquée de mes revenus ; il serait donc souhaitable que je sois mis en position d'apporter mon écot au "programme 2016" alors que c'est encore possible. Il faudra que je pense à le rappeler lors d'un prochain contact avec le conservateur régional.

Après être passé à Caen, j'ai téléphoné à M. MAFFRE pour lui dire que je comptais sur lui pour préparer rapidement la paperasse utile pour le "programme 2016". M. MAFFRE m'a répondu qu'il le ferait dès que l'inspection générale des monuments historiques se serait prononcée sur son rapport. Logique. Espérons donc qu'ils ne tardent pas trop.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 26 Octobre 2015
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Abords, Avenue, terrasse - Bâtiment Nord - Cave
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Igor continue à enduire de chaux le mur intérieur Nord de la cave :

22 octobre 2015.

Quand la météo le permet, il poursuit la construction du 2ème petit pont :

23 octobre 2015.

Je lui ai enfin demandé de ne pas oublier de terminer la reprise de badigeon dans ma chambrette monacalo-monastique :

26 octobre 2015.

26 octobre 2015.

Voici le texte du courriel que j'ai adressé ce matin à mon interlocutrice désignée à la D.R.A.C. pour suivre les travaux de notre manoir favori :

(début de citation)

Madame,

Je fais suite à la transmission par mes soins à M. ROCHAS, le 8 octobre dernier, de l'étude préalable de M. MAFFRE relative aux menuiseries extérieures de la Chaslerie, ainsi qu'à plusieurs essais pour vous joindre téléphoniquement.

M. MAFFRE m'a indiqué que cette étude aurait été transmise pour avis à une commission administrative qui ne se réunit pas avant janvier prochain.

Les questions que je souhaitais vous poser sont les suivantes :
- quelle est cette commission ?
- quelle est la périodicité de ses réunions ?
- en quoi consistent ses avis (conformes ou non) ?
- combien de temps faudra-t-il, après sa réunion, pour que son avis nous soit transmis ?
- quand, au plus tôt, pourra-t-on recevoir les autorisations encore nécessaires, s'il n'y en a pas déjà assez, et les arrêtés de subvention relatifs à ces travaux que nous ne manquerons pas de solliciter dès que possible pour ne pas retarder, de notre fait, ces travaux ?

Je vous remercie pour les précisions que vous voudrez bien me donner.

Je ne vous cache pas que je suis quelque peu surpris de constater la complexité de la procédure qui semble retenue ici. Lorsque des études préalables antérieurs, relatives à d'autres parties classées de la Chaslerie, avaient été transmises à l'administration, il m'avait semblé que les circuits étaient beaucoup plus courts. Ce n'étaient pourtant pas, et de très loin, des études d'une qualité comparable à celle dont il s'agit ici. Je m'interroge donc sur les raisons d'une différence aussi marquée de traitement.

Bien cordialement,

PPF

(fin de citation)

P.S. : Mon interlocutrice a laissé, en fin d'après-midi, deux messages se voulant rassurants sur mes répondeurs. Elle m'explique en particulier que cette saisine est destinée à obtenir au plus vite l'avis, en matière de "contrôle scientifique et technique", de deux inspecteurs généraux.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 8 Décembre 2015
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Bâtiment Nord - Ferme et son fournil
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Difficile de trouver un carrelage mural qui convienne pour les cabinets de toilette que nous avons en projet ici, à commencer par :
- celui du fournil de la ferme, prioritaire en l'état du chantier, ne serait-ce que pour recevoir des invités en leur offrant un confort minimal ;
- celui au rez-de-chaussée de l'escalier du logis ; j'attends que M. BRESSON ait livré les portes prévues dans le "programme 2014" ; il faudra ensuite lui commander la réalisation du mur du fond, en bois, de ce cabinet de toilettes ;
- celui du rez-de-chaussée du bâtiment Nord.

Après une recherche peu fructueuse chez "Nivault" à Bénouville, j'ai trouvé mon bonheur chez "Ambiance Carrelages" à Flers. Ma pré-sélection portait sur trois modèles :
- une céramique très fine et de grandes dimensions (3 m sur 1 m) mais, outre qu'elle n'est pas donnée, son transport se traduit par des surcoûts pour palette significatifs ;
- une céramique imitant la pierre :

- ou une céramique imitant le bois :

7 décembre 2015.

Finalement, pour le cabinet de toilettes du fournil de la ferme, Carole a choisi ce dernier modèle, qui est le plus rustique.

Après avoir refusé un devis ridiculement élevé d'un carreleur établi à Vire, conseillé par des amis, je vais demander à M. PICAULT, de Domfront, de me communiquer le sien.

Le deuxième échantillon ci-dessus pourrait être retenu pour le cabinet de toilettes du rez-de-chaussée de l'escalier du logis. A moins qu'on ne s'oriente vers un 4ème modèle :

Chaque chose en son temps, procédons par étapes.

Quel peut être le programme de travaux pour 2016 dans notre manoir favori ?

De mon côté, les cordons de la bourse se sont resserrés mais je supporte toujours l'intégralité du salaire et des charges d'Igor, ce qui, avec les assurances, impôts et autres, réduit mes disponibilités pour d'autres tâches. En l'état du dispositif, Igor consacre d'ailleurs une partie importante de son temps à entretenir la verdure aux abords.

Je suis par ailleurs tributaire d'autorisations administratives, comme celles attendues à propos de la dernière étude de Benoît MAFFRE, relative aux portes et fenêtres des bâtiments sur cour de la Chaslerie. Ces autorisations conditionnent, avec d'autres paperasses, le lancement des travaux de restauration des menuiseries correspondantes.

En attendant, nous nous occupons de bricoles diverses :
- la finition du 2ème petit pont dont la seconde rambarde n'est toujours pas achevée ; il faudra ensuite paver son tablier puis jointoyer l'ensemble ainsi que le 1er petit pont ;
- l'entretien du pied de murs envahi par des mousses peu esthétiques ; j'ai ainsi demandé à Igor de nettoyer au kärcher le muret de terrasse et le bas de la façade Sud de la charretterie ;
- l'enduit des murs intérieurs de la cave, au niveau du rez-de-chaussée ; compte tenu du fruit et des irrégularités de ces murs, Igor a cru bon de les tartiner de chaux sur plusieurs centimètres d'épaisseur, ce qui obligera à greffer les linteaux de bois des ouverture sur lesquels sa colle a largement débordé ;
- Igor aura à remédier aux fissures apparues à divers endroits du mur Sud du bâtiment Nord, notamment au niveau de l'alcôve de la grande chambre en soupente.

J'ai également un programme de travaux plus ou moins importants nécessitant l'intervention rapide d'artisans locaux :

- 1 - dans le fournil de la ferme :
- le carrelage mural du cabinet de toilettes : l'entreprise PICAULT tarde à fournir son devis et "Ambiance Carrelages" à lui livrer le carrelage choisi ;
- la plomberie : je suis encore sans nouvelle du plombier, M. DELTA, qui devait m'indiquer si le modèle de cuvette de w.-c. sur lequel j'avais arrêté mon choix ne lui posait pas de problème pour les sorties de tuyauterie ;
- la menuiserie intérieure : je pense confier à Sébastien LEBOISNE la réalisation de la penderie entre le coin cuisine et le coin cabinet de toilettes ; il aura en outre à fabriquer la porte intérieure vers le cabinet de toilettes ;
- la "Miroiterie flérienne" devrait ensuite intervenir pour couvrir de miroirs sur mesures la partie non carrelée des murs dudit cabinet de toilettes ;

- 2 - dans la cave :
- l'entreprise PICAULT aura à couler une dalle de béton allégé pour former la base du revêtement de sol (à choisir) du 1er étage ;
- j'attends des devis pour isoler la couverture ; ceci nécessitera la dépose puis la repose des tuiles actuelles ; au niveau des lucarnes, il y aura des difficultés à résoudre proprement ;

- 3 - dans le logis :
- Roland FORNARI sera le bienvenu quand il voudra bien poser enfin les grilles destinées aux fenêtres du 1er étage ("programme 2014") ;
- Pascal BRESSON doit modifier le sens de l'ouverture de sa porte d'accès au cabinet de toilettes situé au rez-de-chaussée, sous l'escalier ; avec le système actuel, on ne pourrait installer de meuble à un endroit utile, à proximité de ce w.-c. ;
- il faudra prévoir une aération (ce ne sera pas aisé) et commander les sanitaires (un lavabo, un rince-bottes et une cuvette de w.-c. suspendue) pour ce cabinet de toilettes, avant de fermer en menuiserie le volume situé derrière la cuvette ; la question des revêtements muraux de ce volume reste entière ;
- il y a toujours le projet de faire enduire les murs de la cage d'escalier par l'entreprise BODIN ("programme 2014") mais j'hésite à lancer cette tranche de travaux tant que nous n'y voyons pas plus clair dans la restauration de la moitié Nord du logis (pour laquelle j'en suis toujours à attendre la proposition de Benoît MAFFRE) et tant que nous n'avons pas arrêté notre choix sur le mode d'éclairage de cette cage d'escalier ;

- 4 - dans le bâtiment Nord :
- j'ai commandé à Pascal BRESSON des cache-radiateurs pour les deux chambres en soupente de l'étage ;
- Carole me réclame un deuxième radiateur dans la grande chambre en soupente ;
- je discute avec Pascal BRESSON de la forme d'une bibliothèque à installer au sol dans un coin de la chambrette en soupente, pour en occuper l'espace actuellement le moins accessible ;
- il serait bon que je livre enfin le cabinet de toilettes prévu au rez-de-chaussée (il faut un revêtement mural, un revêtement au sol, un bac à douche avec sa cabine, un lavabo brillant comme la cuvette de w.-c., un mobilier minimum de rangement, des miroirs et un radiateur) ; or cet espace est très exigu, ce qui pourrait nécessiter une intervention d'Igor pour rogner un coin de pierres gênant ;
- il n'est pas exclus que je fasse corriger la rampe d'escalier.

Pour le reste, j'aurai à faire face aux imprévus. En outre, la perspective que Carole prenne sa retraite en 2016 pourrait remonter la priorité de certains travaux comme la disposition d'une cuisine pour le bâtiment Nord et le logis (il y a toujours débat sur l'emplacement à retenir) et l'installation d'une chaudière pour desservir cet ensemble.

Mon aîné est supposé se préoccuper du choix du mode de chauffage en mandatant un expert dont je lui ai rappelé les coordonnées à de nombreuses reprises. En ce domaine, pas plus que pour ce qui concerne l'aménagement intérieur de l'"aile de la belle-mère", je n'ai l'impression qu'il se remue beaucoup. Il me dit considérer que la Chaslerie est "ma danseuse", pas la sienne, et se satisfaire d'engloutir en impôts les sommes qui pourraient, selon moi, être consacrées plus utilement au chantier.

Ma priorité personnelle sera donc sans doute de m'habituer à l'idée de ne rien avoir à attendre, ici notamment, du bénéficiaire de la transmission dont j'avais imaginé devoir le gratifier.