Archives, histoire, documentation

Les filles de Charlemagne

Elles en avaient, des jolis noms, les filles de Charlemagne ! Alpaïs, Berthe, Gisèle, Hildegarde, Chrotais, Théodrade, Hiltrude, Rothilde, Adeltrude… Et sa mère : Bertrade, dite Berthe au grand pied. Et ses soeurs : Rothaïde, Isbergues (Isbergues !… N’était-ce pas rafraîchissant ?) Quand je pense à tous ces jeunes parents modernes qui se creusent la cervelle pour donner des prénoms originaux à leurs enfants… Une vraie mine, ces caroligiens. Ça pourrait bien m’inspirer une chanson.

N.D.L.R. : On en connaît une autre...

Pour les salles d'eau du bâtiment Nord, cabinet de toilettes de la chambre mortuaire et cuisine, je continue à me documenter de mon côté sur les matériaux qu'il faudra commander, notamment les revêtements muraux et de sol.

Pour le revêtement mural du cabinet de toilettes, je songe à quelque chose de très spécial, comme la nacre MY Capiz OR de MDY que voici reproduite, à vue de nez, grandeur nature :

Le principal problème est son prix littéralement stratosphérique.

Ceci dit, peu de m2 seraient à l'évidence nécessaires. Une deuxième difficulté est en effet d'employer au mieux, c'est-à-dire avec une certaine parcimonie, ce type de revêtement, ne serait-ce que pour éviter de donner à ce cabinet de toilettes une ambiance de lupanar moyen-oriental relativement malvenue "en l'état du dossier et dans les circonstances de l'espèce" (je parle bien entendu de l'état raplapla de mes finances et des circonstances de la restauration au long cours de notre manoir favori).

La troisième problème, irrésolu tout comme moi, est que l'espace disponible pour ce cabinet de toilettes est très biscornu. A l'époque où j'étais totalement ignare en matière d'isolation thermique, j'avais fait boucher une porte extérieure en utilisant des parpaings de ciment et, surtout, une pierre de récupération sculptée d'époque Renaissance retrouvée, si mes souvenirs sont bons, lors de la restauration des meurtrières du mur entre le manoir et la chapelle. Il me semble que, telle que je l'ai utilisée en appui du fenestrou, il n'y a pas meilleur pont thermique. Donc il va falloir essayer de commencer à remédier à cela. A cette occasion, je pourrais en profiter pour faire gommer une arête de granit, saillante à gauche du lavabo.

14 avril 2016.

Bref, on a encore le temps de rêver avant de passer aux travaux pratiques. Je vais peut-être toucher un mot de toutes ces idées mirifiques à mon gouvernement...
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Monks offer their farewell to His Majesty King Jigme Khesar Namgyel Wangchuck and His Royal Highness the Duke of Cambridge as they leave the Tashichhodzong :

N.D.L.R. : Salut, camarade ! Super manoriales les tatanes de His Majesty, je compte sur toi pour me trouver les mêmes !

Faut avouer que ça en jetterait un max dans le bocage !

20 avril 2016, par Pierre Barthélémy

Une incroyable garde-robe conservée 400 ans dans la mer

Robe de soie. © Museum Kaap Skil.

Cela fait partie de ces histoires fabuleuses dont l'archéologie – et souvent l'archéologie sous-marine – a le secret. Une manière de voyager dans le temps en regardant le passé resurgir miraculeusement devant nos yeux. C'est une histoire de capsule temporelle qui s'ouvre après être restée pendant quatre siècles au fond de l'eau, sous le sable, à l'abri des organismes qui auraient pu dégrader son contenu.

Nous sommes près de l'île néerlandaise de Texel. Ainsi que l'explique l'excellent "History Blog", dont je tire les informations présentées ici, c'était un passage obligé sur une importante route maritime et bien des navires ont sombré au large de cette île. Nombre d'épaves sont à l'abri, enfouies dans les fonds que surveillent les membres du club de plongée local. L'idée consiste à ne sortir de l'eau que les objets que les courants ont dégagés de leur protection sableuse et qui risqueraient de s'abîmer très vite sans elle. C'est ainsi qu'en août 2014, sur l'épave d'un navire marchand du XVIIe siècle, un paquet apparaît, que l'on remonte à la surface. L'ouvrir pour examiner son contenu a sans doute été comme un saut dans une faille temporelle : on entrait dans la garde-robe voire dans l'intimité d'une dame de l'aristocratie ayant vécu quatre siècles plus tôt.

Voilà une très belle robe en damas comme on en admire sur les tableaux de l'époque (voir l'image qui ouvre ce billet), des chemisiers rehaussés de fils d'or et d'argent, des mi-bas en soie, une pochette de velours rouge brodée de fils d'argent contenant un peigne à épouiller en corne de vache. Voilà encore un magnifique plat italien, d'exquises pommes de senteur – sorte de petits bijoux sphériques et ajourés qui servaient de diffuseurs de parfum –, des livres à reliures de cuir dont une est aux armoiries des Stuart qui, à l'époque, sont sur le trône d'Angleterre. Le "History Blog" précise que le navire transportait une précieuse cargaison végétale, de buis, de myrrhe ou d'encens, de tabac et d'anis.

La découverte a été tenue secrète, afin de ne pas attiser la curiosité ou la convoitise d'intrus sur le site de l'épave. Et pendant un an et demi, les restaurateurs ont travaillé sur les objets sortis de l'eau pour les nettoyer et les "stabiliser". Vient de s'ouvrir, au Museum Kaap Skil de l'île de Texel – musée de la mer et des écumeurs de plages –, une exposition présentant ce trésor naguère englouti. A ceux qui ne pourraient se rendre aux Pays-Bas afin d'en profiter, je propose une petite visite virtuelle avec quelques images. Bonne plongée dans l'artisanat raffiné du XVIIe siècle...

Détail de la robe de soie damassée. © Museum Kaap Skil.

Mi-bas en soie. © Museum Kaap Skil.

Pochette de velours brodée de fils d'argent. © Museum Kaap Skil.

Double peigne à épouiller en corne de vache. © Museum Kaap Skil.

Pommes de senteur. © Museum Kaap Skil.

Reliure en cuir, aux armoiries des Stuart. On peut y lire "Honi soit qui mal y pense", devise des souverains d'Angleterre. © Museum Kaap Skil.

Plat italien. © Museum Kaap Skil.

N.D.L.R. : Presque contemporaine de la Chaslerie.
Au courrier hier, la passionnante littérature suivante :

A première vue, je note que pourrait coincer l'exigence que la résidence principale et le domicile fiscal soient identiques. Mais, comme je ne saisis pas à quel titre l'A.N.A.H. serait en droit d'imposer une telle restriction, il va d'abord falloir que je consacre des heures et des heures à essayer d'établir qu'elle a tort.
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Jeudi 21 Avril 2016
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Astor et haut luxe

Face au Vésuve, sur la côte amalfitaine, M. William Waldorf Astor, qui était alors l’un des hommes les plus riches du monde, fit construire en 1905 la villa qui porte son nom. Il la décora de cent quarante cinq statues romaines authentiques et l’agrémenta d’un jardin botanique et d’une villa pompéienne. Puis, ayant bien vu Naples, il mourut.

Le fantasque milliardaire hollandais qui lui succéda fit peindre un peu partout sur les murs de vastes fresques pornographiques et pédérastiques, dont le propriétaire suivant fit recouvrir les sexes de drapés improbables, comme au XVIIè siècle on parsema des feuilles de vigne sur les nudités.

Les jeux combinés de l’économie et de l’histoire font que la villa appartient aujourd’hui à un oligarque russe. Ce dernier, animé par un souci de bonne gestion (ou peut-être, sait-on jamais, gêné aux entournures), la met en location une partie de l’année. Tout un chacun peut donc profiter de ces lieux de haut luxe. Le tarif ? À partir de 100 000 € (cent mille) la semaine, mais il est à craindre que pour ce premier prix on n’ait droit qu’à une semaine pluvieuse, en janvier.

N.D.L.R. : C'est vrai que c'est pas mal... En parcourant l'annonce de l'agence immobilière, j'ai vu que, pour les oua-ouas noirs, je suis battu à plate couture. Quant à l'image de la cuisine, inspirera-t-elle mon gouvernement ?

Les Arts Décoratifs
rédigé le Mercredi 27 Avril 2016
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La cuisine est tout un art au musée Nissim de Camondo. (re)Découvrez la cuisine du XIXème siècle au 63 rue Monceau, 75008, Paris :

N.D.L.R. : Superbe matos (qui me semble plutôt dater de 1912, peu de temps avant que Nissim ne parte se faire descendre en flammes) ! Mais franchement "too much" pour notre manoir favori.

Ceci dit, quelle déperdition de savoir-faire en un siècle !

Je recherche toujours les moyens de fidéliser, à moindre coût pour moi, un salarié qui entretiendrait les abords de notre manoir favori.

Ceci m'amène à m'intéresser plus particulièrement à la permaculture, telle qu'elle s'expérimente au Bec Hellouin.

Je me rendrai donc lundi prochain à l'invitation d'Hugues de BONARDI, revu le week-end dernier, afin de tâcher d'en apprendre un peu plus sur ce sujet qui m'intrigue:

Jacqueline X.
rédigé le Vendredi 29 Avril 2016
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Bonsoir,

Les cuisines du château de Chambord ont été reconstituées. Correspondant à leur apparence du XVIIIe siècle, elles accueillent le public dès aujourd’hui.

Peut-être quelques idées à prendre pour votre future cuisine.

Je suis tout à fait d'accord pour le sort à réserver aux éoliennes ; pour les voitures il me semble que le système hybride n'est pas mal, le seul reproche c'est le coût de ces véhicules.

Bon week-end !

Admirez le talent de ces maîtres charpentiers japonais qui bâtissent des édifices en bois sans utiliser de clous !

Encore aujourd’hui, des charpentiers japonais perpétuent un art ancestral en construisant des bâtiments en bois sans utiliser le moindre clou. Grâce à leur précision sans égale, ils assemblent les poutres et les planches à la perfection, bâtissant des maisons tout aussi durables que les autres. DGS vous fait découvrir ces artisans au talent époustouflant.

Les artisans respectueux des traditions montrés ici font partie du groupe Kobayashi Kenkou. Ils sont passés maîtres dans l’art de sculpter et d’imbriquer à la perfection des différents morceaux de bois qui composent le bâtiment à construire. Il existe plusieurs familles de charpentiers au Japon, possédant chacune leurs propres techniques.

N.D.L.R. : Oui, tout-à-fait époustouflant !

Nous vous rappelons les horaires d'ouverture du château d'Ancy-le-Franc 10h30-12h30, 14h-18h. Tous les jours, sauf les lundis non-fériés. Bien ouvert également les 1er et 8 mai, jeudi de l'Ascension et lundi de Pentecôte.
Vous y découvrirez les trésors de la Renaissance, la grande collection de peintures murales des XIVe et XIIe siècles, une architecture exceptionnelle, le résultat des nombreux travaux de restauration, son grand parc, les expositions d'art en cours .... N'hésitez pas à nous contacter pour les réservations de groupes !

N.D.L.R. : Je n'oublie pas la question que m'avait posée Nicolas BERBINEAU il y a quelques semaines, sur l'aménagement de la cour de la Chaslerie. Mais je n'ai toujours pas remis la main sur les plans de Marc LECHIEN.
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Jonathan LEVERNIEUX est venu ce matin récupérer la dameuse qu'il nous avait prêtée.

J'en ai profité pour l'interroger sur sa vie dans l'entreprise BODIN. Il en est très content. Il m'a appris que Cédrick COOS et les principaux animateurs de cette entreprise l'avaient achetée à ses anciens propriétaires. Je les en félicite.

Je recommande très vivement l'entreprise BODIN pour tous travaux de maçonnerie délicats ou soignés. Ils avaient réussi des choses remarquables dans le logis de notre manoir favori et je compte bien faire de nouveau appel à eux quand on y verra plus clair dans les aspects administraaaâââtifs de la restauration de l'intérieur de ce bâtiment.

Parade costume of Christian II, Elector of Saxony (1583-1611)

The construction and embroidery probably Saxon, Dresden, the fabric possibly Italian, beginning of the 17th century, between 1601 and 1609

Rüstkammer, Staatliche Kunstsammlungen, Dresden, i.7

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.