Savez-vous qu'il existe une note de 10 pages rédigée par L. Blanchetière en 1852 sur La Chaslerie. Il y a un dessin du manoir depuis la porte cochère ainsi qu'un plan "aérien" de l'ensemble. On y trouve également des propos sur l'architecture et la famille Ledin (apparentée aux Cormier et Coupel).
Je peux vous l'adresser!
P.S. : serait-il possible de modifier cet espace d'échanges en y ajoutant la possibilité d'adresser des pièces jointes, du type photo en format JPG ?
Archives, histoire, documentation
Sébastien WEIL
rédigé le Mercredi 12 Aout 2009
Entretien du site - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales - Vie du site
rédigé le Mercredi 12 Aout 2009
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Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 12 Aout 2009
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rédigé le Mercredi 12 Aout 2009
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@ Sébastien Weil :
Je ne pense pas que j'aie eu l'ouvrage que vous citez entre les mains, car je me souviendrais d'une vue du logis prise de la porte cochère et antérieure à l'incendie de 1884. Je serais très curieux de voir ce dessin, ne serait-ce que pour vérifier si, comme je le subodore, les fenêtres du 1er étage du logis étaient surmontées de lucarnes ; en outre, je serais très intéressé de voir la couverture originale du logis, avant qu'elle ne soit rebâtie 60 cm plus bas...
Je vous serais donc très reconnaissant de me transmettre le document évoqué (dessin et texte), par mail à penadomf@msn.com (pena comme La Haute Pénas, nom patois de La Haute Chapelle, et domf comme Domfront).
A ce propos, il faudrait certainement adjoindre une bibliographie à ce site. Je vais m'y employer, quitte à la compléter dès que de nouvelles infos me parviendront.
Quant à la suggestion que vous faites à la fin de votre message, j'en souligne l'intérêt à Thomas. A lui de jouer ! Dans l'immédiat, vous pouvez également m'adresser toute photo à l'adresse mail indiquée.
Incidemment, j'ai connu M. Jacques COUPPEL du LUDE, un homme d'affaires parisien apparenté aux COUPPEL et DURAND de SAINT-FRONT (donc à Marin Marie), qui s'intéressait à cette propriété parce que des "oncles" à lui (comme il disait) y avaient été élevés au début du 17ème siècle. Ceux-ci s'étaient alliés aux LEDIN de manière à conserver la charge de vicomte de Domfront. Par exemple, Brice COUPPEL, écuyer, Sieur de LESPINAY, vicomte de Domfront de 1615 à 1623 avait épousé en premières noces Marquise LEDIN, décédée prématurément, puis Nicole de MARGUERIT qui, devenue veuve en 1623, avait épousé en secondes noces en 1628 François LEDIN, écuyer, seigneur de la Chaslerie ; ce François LEDIN, dont Marquise LEDIN était la soeur, était lui-même le fils de René LEDIN qui fit construire - plus vraisemblablement reconstruire - en 1598 le logis du manoir. Par ce jeu d'alliances, François LEDIN fut vicomte de Domfront de 1628 à 1639, date à laquelle il démissionna de ces fonctions en faveur de son beau-fils, Siméon COUPPEL, etc.
Je ne pense pas que j'aie eu l'ouvrage que vous citez entre les mains, car je me souviendrais d'une vue du logis prise de la porte cochère et antérieure à l'incendie de 1884. Je serais très curieux de voir ce dessin, ne serait-ce que pour vérifier si, comme je le subodore, les fenêtres du 1er étage du logis étaient surmontées de lucarnes ; en outre, je serais très intéressé de voir la couverture originale du logis, avant qu'elle ne soit rebâtie 60 cm plus bas...
Je vous serais donc très reconnaissant de me transmettre le document évoqué (dessin et texte), par mail à penadomf@msn.com (pena comme La Haute Pénas, nom patois de La Haute Chapelle, et domf comme Domfront).
A ce propos, il faudrait certainement adjoindre une bibliographie à ce site. Je vais m'y employer, quitte à la compléter dès que de nouvelles infos me parviendront.
Quant à la suggestion que vous faites à la fin de votre message, j'en souligne l'intérêt à Thomas. A lui de jouer ! Dans l'immédiat, vous pouvez également m'adresser toute photo à l'adresse mail indiquée.
Incidemment, j'ai connu M. Jacques COUPPEL du LUDE, un homme d'affaires parisien apparenté aux COUPPEL et DURAND de SAINT-FRONT (donc à Marin Marie), qui s'intéressait à cette propriété parce que des "oncles" à lui (comme il disait) y avaient été élevés au début du 17ème siècle. Ceux-ci s'étaient alliés aux LEDIN de manière à conserver la charge de vicomte de Domfront. Par exemple, Brice COUPPEL, écuyer, Sieur de LESPINAY, vicomte de Domfront de 1615 à 1623 avait épousé en premières noces Marquise LEDIN, décédée prématurément, puis Nicole de MARGUERIT qui, devenue veuve en 1623, avait épousé en secondes noces en 1628 François LEDIN, écuyer, seigneur de la Chaslerie ; ce François LEDIN, dont Marquise LEDIN était la soeur, était lui-même le fils de René LEDIN qui fit construire - plus vraisemblablement reconstruire - en 1598 le logis du manoir. Par ce jeu d'alliances, François LEDIN fut vicomte de Domfront de 1628 à 1639, date à laquelle il démissionna de ces fonctions en faveur de son beau-fils, Siméon COUPPEL, etc.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 12 Aout 2009
Architecture-M.O. - Charpente-couverture - Logis - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
rédigé le Mercredi 12 Aout 2009
Architecture-M.O. - Charpente-couverture - Logis - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
@ Sébastien Weil :
L'illustration que vous venez de me transmettre par courriel est très intéressante et constitue, à ce jour, la seule représentation antérieure à l'incendie de 1884 que je connaisse.
Elle montre à quel point les anciens épis de faîtage du logis et des tours rondes étaient volumineux ; de la sorte, elle constitue une remarquable confirmation des déductions et choix (audacieux) que Dominique RONSSERAY, A.C.M.H., et moi-même avions faits lors de la restauration de ces éléments décoratifs typiques du Domfrontais.
Par ailleurs, elle donne une idée précieuse du caractère massif des combles d'origine du logis ; on y voit que la cheminée centrale, que l'on connaît aujourd'hui dégagée de la toiture, était à l'époque engoncée dans celle-ci ; ainsi, la "lecture" que nous avions faite des deux jets d'eau (voir le laïus du site) est pleinement confirmée.
Enfin, elle montre à quoi pouvait ressembler l'une des lucarnes à mi-hauteur de la couverture du logis, ce qui est pour moi une information inédite et très précieuse pour la suite des travaux.
En revanche, le plan que vous m'avez communiqué n'apporte pas d'information supplémentaire par rapport à ce que nous savions grâce aux vieux plans cadastraux déposés aux Archives de l'Orne : forme des douves y compris à gauche de l'allée principale en arrivant sur place, position du ruisseau amont, du ruisseau aval, division du "Pournouët" en deux parcelles.
Quoi qu'il en soit, merci pour cet envoi, très remarquable et qui fournit un très bel exemple de l'utilité d'un tel livre d'or.
Je veillerai à mettre une reproduction du dessin en ligne. Pour cela, il serait cependant préférable, pour la précision de l'image, que je puisse scanner votre document. Soyez gentil de me prêter l'original, si vous le pouvez.
Et encore mille fois merci !
L'illustration que vous venez de me transmettre par courriel est très intéressante et constitue, à ce jour, la seule représentation antérieure à l'incendie de 1884 que je connaisse.
Elle montre à quel point les anciens épis de faîtage du logis et des tours rondes étaient volumineux ; de la sorte, elle constitue une remarquable confirmation des déductions et choix (audacieux) que Dominique RONSSERAY, A.C.M.H., et moi-même avions faits lors de la restauration de ces éléments décoratifs typiques du Domfrontais.
Par ailleurs, elle donne une idée précieuse du caractère massif des combles d'origine du logis ; on y voit que la cheminée centrale, que l'on connaît aujourd'hui dégagée de la toiture, était à l'époque engoncée dans celle-ci ; ainsi, la "lecture" que nous avions faite des deux jets d'eau (voir le laïus du site) est pleinement confirmée.
Enfin, elle montre à quoi pouvait ressembler l'une des lucarnes à mi-hauteur de la couverture du logis, ce qui est pour moi une information inédite et très précieuse pour la suite des travaux.
En revanche, le plan que vous m'avez communiqué n'apporte pas d'information supplémentaire par rapport à ce que nous savions grâce aux vieux plans cadastraux déposés aux Archives de l'Orne : forme des douves y compris à gauche de l'allée principale en arrivant sur place, position du ruisseau amont, du ruisseau aval, division du "Pournouët" en deux parcelles.
Quoi qu'il en soit, merci pour cet envoi, très remarquable et qui fournit un très bel exemple de l'utilité d'un tel livre d'or.
Je veillerai à mettre une reproduction du dessin en ligne. Pour cela, il serait cependant préférable, pour la précision de l'image, que je puisse scanner votre document. Soyez gentil de me prêter l'original, si vous le pouvez.
Et encore mille fois merci !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 13 Aout 2009
Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Peinture - Terrassement - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse - Logis - Tour Louis XIII - Aile "de la belle-mère" - Chapelle - Cave - Ferme et son fournil - Murs divers - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
rédigé le Jeudi 13 Aout 2009
Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Peinture - Terrassement - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse - Logis - Tour Louis XIII - Aile "de la belle-mère" - Chapelle - Cave - Ferme et son fournil - Murs divers - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
Reçu ce matin, par la poste, la photo d'un article transmise par Sébastien WEIL que j'en remercie.
Il s'agit de "Notes recueillies sur l'arrondissement de Domfront, au mois d'avril 1852, par M. BLANCHETIERE, Membre de la Société Française", article publié en 1853 dans le "bulletin monumental ou collection de mémoires et de renseignements sur la statistique monumentale de la France ; 2è série, tome 9è, 19è vol. de la collection, par les Membres de la Société Française pour la Conservation des Monuments, publié par M. de CAUMONT" à Paris.
Louis BLANCHETIERE relate dans ces notes une excursion qu'il a faite dans l'arrondissement de Domfront en avril 1852. D'emblée, ces notes témoignent des préoccupations et des compétences géologiques de leur auteur, ainsi que de son intérêt pour les routes ; on peut donc se demander si ce n'était pas une sorte d'ingénieur des Ponts ou des T.P.E., comme l'on dit aujourd'hui.
Les notes relatives à la "Châlerie" occupent 10 pages du document et sont agrémentées de la reproduction de deux croquis qui doivent être de la main de Louis BLANCHETIERE. J'ai déjà commenté ces croquis hier, notamment l'un des deux, fort instructif quant à l'état du logis avant l'incendie de 1884.
Quant au texte lui-même, il est également riche d'enseignements, même si j'y relève une erreur de date, Louis BLANCHETIERE ayant cru que le logis datait de 1558, alors qu'il date de l'année de l'édit de Nantes.
On y apprend que les épis du logis étaient en terre cuite, ce que ne permettait pas de comprendre le croquis. A cet égard, la prudence manifestée par M. RONSSERAY dans son article annexé à ce site internet ne peut qu'être louée ; il a en effet pris ses distances avec les affirmations de VIOLLET-LE-DUC pour qui une couverture en ardoise devait s'accompagner d'épis en métal. C'est sans doute la proximité géographique de GER, lieu où étaient modelés ces épis, d'ailleurs avec une argile de LA HAUTE CHAPELLE, qui a permis à M. RONSSERAY de comprendre que cette industrie locale ne pouvait qu'inonder le pays de ses productions, poussant ainsi à une sorte de sur-consommation locale de ses "grès".
Louis BLANCHETIERE donne d'utiles informations sur l'occupation des bâtiments. Le "château" est "inhabité depuis la Révolution", servant "à peine à déposer des fourrages et bois" (pas étonnant que la foudre ait pu y mettre le feu en 1884...). En revanche, l'"aile gauche est aujourd'hui à peu près toute occupée par des fermiers", écrit-il.
"Presque tout le château" est recouvert d'ardoises, ce qui confirme qu'il y avait aussi de la tuile sur certains bâtiments sur cour (on le sait aussi grâce à une photo ancienne des écuries et du colombier).
Le logis comporte une "cuisine à très-grandes dimensions", sans doute la salle-à-manger actuelle puisqu'un four est toujours visible dans sa cheminée.
Le rez-de-chaussée et le "premier étage" (il y en avait donc un second, ce qui confirme la présence de grandes lucarnes) du logis sont "pavés en briques carrées", revêtement qui a aujourd'hui totalement disparu (sauf dans un coin de la cage d'escalier).
Louis BLANCHETIERE s'est beaucoup intéressé à la chapelle et à son décor intérieur. Il écrit en particulier : "Sur les murs se trouvent des fragments de peintures à fresque" (erreur, ce ne sont pas des fresques mais des peintures murales, obéissant à une autre technique ; les fresques sont peintes quand l'enduit n'est pas encore sec, contrairement aux peintures murales) "d'un fort bon style ; mais dont il est impossible de reconnaître les sujets, tant elles ont été détériorées par le temps et par le choc des fagots que les fermiers y déposent" (comme si le logis ne leur avait pas suffi, hélas !). S'ensuit une description de ces décors qui montre que, durant le siècle et demi suivant, les dégradations se sont poursuivies, Louis BLANCHETIERE ayant d'ailleurs compris que "Ce qui a malheureusement hâté la destruction de ces intéressantes décorations, c'est le peu de solidité de l'enduit qui les supporte. En effet, il n'est formé que d'une mince couche d'argile recouverte d'une pellicule de chaux, le tout cédant au moindre choc. Il est probable que cet enduit n'avait pas été fait en vue d'y appliquer des peintures, mais que l'artiste officieux, hôte du châtelain, aura, sans préparation, jeté à l'improviste ses heureuses conceptions sur les murs tels qu'il les a trouvés" (ici, je précise que cet artiste était en fait tombé amoureux de la servante du manoir qu'il a fini par épouser, un LEDIN lui servant même de témoin).
A la fin de ses notes sur la chapelle, Louis BLANCHETIERE s'intéresse aux noms peints sur les sablières intérieures de la chapelle, notamment ACHARD, LEVERRIER, FORTIN et de COURCELLES, CORMIER, COUPEL, ainsi qu'à Pierre IV LEDIN (à qui, s'étant trompé de dates comme on l'a dit, il attribue à tort la reconstruction du logis), Charles-Claude LEDIN et Pierre-François LEDIN.
En fin d'article, Louis BLANCHETIERE complète sa description du site de la Chaslerie et précise que les douves avaient "au moins 10 mètres de largeur et 2 mètres de profondeur" (il négligeait leur envasement, voir photothèque jointe), que "les fermes" (sans doute la ferme et la cave, pour reprendre ma terminologie) voisinaient un verger, et que des "charmilles alignées ombrageaient le jardin" (ce sont ces dernières remarques, que j'avais déjà lues, rapportées par un autre érudit local, qui m'avaient conduit à faire replanter un verger et des charmilles alignées à la Chaslerie).
Il s'agit de "Notes recueillies sur l'arrondissement de Domfront, au mois d'avril 1852, par M. BLANCHETIERE, Membre de la Société Française", article publié en 1853 dans le "bulletin monumental ou collection de mémoires et de renseignements sur la statistique monumentale de la France ; 2è série, tome 9è, 19è vol. de la collection, par les Membres de la Société Française pour la Conservation des Monuments, publié par M. de CAUMONT" à Paris.
Louis BLANCHETIERE relate dans ces notes une excursion qu'il a faite dans l'arrondissement de Domfront en avril 1852. D'emblée, ces notes témoignent des préoccupations et des compétences géologiques de leur auteur, ainsi que de son intérêt pour les routes ; on peut donc se demander si ce n'était pas une sorte d'ingénieur des Ponts ou des T.P.E., comme l'on dit aujourd'hui.
Les notes relatives à la "Châlerie" occupent 10 pages du document et sont agrémentées de la reproduction de deux croquis qui doivent être de la main de Louis BLANCHETIERE. J'ai déjà commenté ces croquis hier, notamment l'un des deux, fort instructif quant à l'état du logis avant l'incendie de 1884.
Quant au texte lui-même, il est également riche d'enseignements, même si j'y relève une erreur de date, Louis BLANCHETIERE ayant cru que le logis datait de 1558, alors qu'il date de l'année de l'édit de Nantes.
On y apprend que les épis du logis étaient en terre cuite, ce que ne permettait pas de comprendre le croquis. A cet égard, la prudence manifestée par M. RONSSERAY dans son article annexé à ce site internet ne peut qu'être louée ; il a en effet pris ses distances avec les affirmations de VIOLLET-LE-DUC pour qui une couverture en ardoise devait s'accompagner d'épis en métal. C'est sans doute la proximité géographique de GER, lieu où étaient modelés ces épis, d'ailleurs avec une argile de LA HAUTE CHAPELLE, qui a permis à M. RONSSERAY de comprendre que cette industrie locale ne pouvait qu'inonder le pays de ses productions, poussant ainsi à une sorte de sur-consommation locale de ses "grès".
Louis BLANCHETIERE donne d'utiles informations sur l'occupation des bâtiments. Le "château" est "inhabité depuis la Révolution", servant "à peine à déposer des fourrages et bois" (pas étonnant que la foudre ait pu y mettre le feu en 1884...). En revanche, l'"aile gauche est aujourd'hui à peu près toute occupée par des fermiers", écrit-il.
"Presque tout le château" est recouvert d'ardoises, ce qui confirme qu'il y avait aussi de la tuile sur certains bâtiments sur cour (on le sait aussi grâce à une photo ancienne des écuries et du colombier).
Le logis comporte une "cuisine à très-grandes dimensions", sans doute la salle-à-manger actuelle puisqu'un four est toujours visible dans sa cheminée.
Le rez-de-chaussée et le "premier étage" (il y en avait donc un second, ce qui confirme la présence de grandes lucarnes) du logis sont "pavés en briques carrées", revêtement qui a aujourd'hui totalement disparu (sauf dans un coin de la cage d'escalier).
Louis BLANCHETIERE s'est beaucoup intéressé à la chapelle et à son décor intérieur. Il écrit en particulier : "Sur les murs se trouvent des fragments de peintures à fresque" (erreur, ce ne sont pas des fresques mais des peintures murales, obéissant à une autre technique ; les fresques sont peintes quand l'enduit n'est pas encore sec, contrairement aux peintures murales) "d'un fort bon style ; mais dont il est impossible de reconnaître les sujets, tant elles ont été détériorées par le temps et par le choc des fagots que les fermiers y déposent" (comme si le logis ne leur avait pas suffi, hélas !). S'ensuit une description de ces décors qui montre que, durant le siècle et demi suivant, les dégradations se sont poursuivies, Louis BLANCHETIERE ayant d'ailleurs compris que "Ce qui a malheureusement hâté la destruction de ces intéressantes décorations, c'est le peu de solidité de l'enduit qui les supporte. En effet, il n'est formé que d'une mince couche d'argile recouverte d'une pellicule de chaux, le tout cédant au moindre choc. Il est probable que cet enduit n'avait pas été fait en vue d'y appliquer des peintures, mais que l'artiste officieux, hôte du châtelain, aura, sans préparation, jeté à l'improviste ses heureuses conceptions sur les murs tels qu'il les a trouvés" (ici, je précise que cet artiste était en fait tombé amoureux de la servante du manoir qu'il a fini par épouser, un LEDIN lui servant même de témoin).
A la fin de ses notes sur la chapelle, Louis BLANCHETIERE s'intéresse aux noms peints sur les sablières intérieures de la chapelle, notamment ACHARD, LEVERRIER, FORTIN et de COURCELLES, CORMIER, COUPEL, ainsi qu'à Pierre IV LEDIN (à qui, s'étant trompé de dates comme on l'a dit, il attribue à tort la reconstruction du logis), Charles-Claude LEDIN et Pierre-François LEDIN.
En fin d'article, Louis BLANCHETIERE complète sa description du site de la Chaslerie et précise que les douves avaient "au moins 10 mètres de largeur et 2 mètres de profondeur" (il négligeait leur envasement, voir photothèque jointe), que "les fermes" (sans doute la ferme et la cave, pour reprendre ma terminologie) voisinaient un verger, et que des "charmilles alignées ombrageaient le jardin" (ce sont ces dernières remarques, que j'avais déjà lues, rapportées par un autre érudit local, qui m'avaient conduit à faire replanter un verger et des charmilles alignées à la Chaslerie).
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 15 Aout 2009
Entretien du site - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Anecdotes - Vie du site
rédigé le Samedi 15 Aout 2009
Entretien du site - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Anecdotes - Vie du site
En préparant la bibliographie du site, je retrouve les dédicaces dont Bernard DESGRIPPES m'avait honoré à l'occasion de la parution de ses ouvrages consacrés au "Vocabulaire normand du bocage domfrontais".
Sur le tome I : "V'là pourquoi que l'Pieurre-Paul est t'un vreu Parisien ! Quand qu'i chercheut un chatiau, i saveut pas où i s'retrouv'reut ! A la Haute Penas, i savent pas qu'il teut tombeu cheu les vreus Normands ! Comme il a pousseu loin amont l'z'eutudes, notre horsain s'inteureusse à tout et mîn-me au patouès et, du coup, i va bé vite comprendre qu'un Normand vaut touès Beurtons ! Bien amicalement, Domfront le 13/12/03, B.D." A propos de cette première citation, je me dois quand même de signaler que la présidente de l'"Association pour la restauration et l'animation du manoir de la Chaslerie" s'inscrit en faux contre la dernière affirmation. Je rappelle cependant, à toutes fins utiles, qu'elle s'appelle Marie-Annick de SAINT MELOIR, née de GOUVELLO. Et elle n'a peut-être pas tort, puisque je suis moi-même né à RENNES...
Sur le tome II : "J'peux vous z'aceurteuneu qu'c'est pas la faute au gars Pieurre-Paul si les crapiaux n'ont pas d'queue !
Et pis, tu seus, l'pus bin, c'est pas toujours l'causeu ! C'est queuque fas l'sieu qu'eucoute ! Bien amicalement. Domfront le 13/12/03, B. DESGRIPPES."
Sur le tome III : "Je seus pas si c'est bé vreu, mais à c'qu'i paraît, à la Haute Pénas, au moment des deubords, les taupes, o montent dans le haut des teurgeots d'choux pou pas eute neuyées ! A mon ami Pierre-Paul. Domfront le 13/12/03, B.DESGRIPPES."
Pas de dédicace sur le tome IV. Mais, au tome III, à "Pournouët, n.m., Oublié : La Haute Chapelle", je relève l'exemple suivant : "Paul-Pieurre s'pourmeune, tout seu, dans l'pournouët d'la Châl'rie, à La Haute Penas".
Et, puisque j'en suis à citer Bernard, ma citation préférée de lui est le suivante (parue dans "Le Publicateur Libre" du 25 septembre 2003, dans la rubrique "C'est bin histouère de bavasseu un p'tit qua !", sous le titre "I fut d'la r'vue !" :
"- Eucoute-ma bin : ya un chât'lain d'La Haute Penas qui vient d'Paris. I creuyeut qu'l'heurbe, eune fas coupeue, o ne r'pousseut pas d'l'année ! Eh bin, i fut d'la r'vue ! Et i fut bin n'obyigeu de s'rende à l'euvidence et d'coupeu son gazon tous les quinze jous, comme tout l'monde. Tu t'rends compte de d'yoù qui z'en sont les siens qui vieunnent de Paris ?
- Tu vés, mon gars Victor, en toutes choses, faut aveu eune connaissance du meutieu !"
Je confirme hélas l'exactitude de cette dernière anecdote. On comprendra mieux, ainsi, comment j'ai pu penser que ma première "tondeuse auto-portée" (cf la photo sur le site) me suffirait !
Bernard, à très bientôt, j'ess'peureu !
Sur le tome I : "V'là pourquoi que l'Pieurre-Paul est t'un vreu Parisien ! Quand qu'i chercheut un chatiau, i saveut pas où i s'retrouv'reut ! A la Haute Penas, i savent pas qu'il teut tombeu cheu les vreus Normands ! Comme il a pousseu loin amont l'z'eutudes, notre horsain s'inteureusse à tout et mîn-me au patouès et, du coup, i va bé vite comprendre qu'un Normand vaut touès Beurtons ! Bien amicalement, Domfront le 13/12/03, B.D." A propos de cette première citation, je me dois quand même de signaler que la présidente de l'"Association pour la restauration et l'animation du manoir de la Chaslerie" s'inscrit en faux contre la dernière affirmation. Je rappelle cependant, à toutes fins utiles, qu'elle s'appelle Marie-Annick de SAINT MELOIR, née de GOUVELLO. Et elle n'a peut-être pas tort, puisque je suis moi-même né à RENNES...
Sur le tome II : "J'peux vous z'aceurteuneu qu'c'est pas la faute au gars Pieurre-Paul si les crapiaux n'ont pas d'queue !
Et pis, tu seus, l'pus bin, c'est pas toujours l'causeu ! C'est queuque fas l'sieu qu'eucoute ! Bien amicalement. Domfront le 13/12/03, B. DESGRIPPES."
Sur le tome III : "Je seus pas si c'est bé vreu, mais à c'qu'i paraît, à la Haute Pénas, au moment des deubords, les taupes, o montent dans le haut des teurgeots d'choux pou pas eute neuyées ! A mon ami Pierre-Paul. Domfront le 13/12/03, B.DESGRIPPES."
Pas de dédicace sur le tome IV. Mais, au tome III, à "Pournouët, n.m., Oublié : La Haute Chapelle", je relève l'exemple suivant : "Paul-Pieurre s'pourmeune, tout seu, dans l'pournouët d'la Châl'rie, à La Haute Penas".
Et, puisque j'en suis à citer Bernard, ma citation préférée de lui est le suivante (parue dans "Le Publicateur Libre" du 25 septembre 2003, dans la rubrique "C'est bin histouère de bavasseu un p'tit qua !", sous le titre "I fut d'la r'vue !" :
"- Eucoute-ma bin : ya un chât'lain d'La Haute Penas qui vient d'Paris. I creuyeut qu'l'heurbe, eune fas coupeue, o ne r'pousseut pas d'l'année ! Eh bin, i fut d'la r'vue ! Et i fut bin n'obyigeu de s'rende à l'euvidence et d'coupeu son gazon tous les quinze jous, comme tout l'monde. Tu t'rends compte de d'yoù qui z'en sont les siens qui vieunnent de Paris ?
- Tu vés, mon gars Victor, en toutes choses, faut aveu eune connaissance du meutieu !"
Je confirme hélas l'exactitude de cette dernière anecdote. On comprendra mieux, ainsi, comment j'ai pu penser que ma première "tondeuse auto-portée" (cf la photo sur le site) me suffirait !
Bernard, à très bientôt, j'ess'peureu !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 17 Aout 2009
Charpente-couverture - Logis - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
rédigé le Lundi 17 Aout 2009
Charpente-couverture - Logis - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
Serais-je un incorrigible graphomane ? En tout cas, je ne tarde pas à reprendre la plume pour évoquer un point d'histoire.
Nous sommes le 17 août 2009. Donc il y a aujourd'hui exactement 125 ans que le logis et les tours rondes ont brûlé.
C'est dans le "manuscrit déposé à la mairie de La Haute Chapelle" (voir la bibliographie du site) que j'ai trouvé des informations sur cet incendie. Voir page 507 de ce document : la foudre a frappé sur "le pavillon, à l'entrée" (sans doute la tour Sud-Ouest). Les pompiers de Domfront sont arrivés le lendemain à 10 heures du matin (?!) alors que "dès 5 heures, toute crainte nouvelle d'extension du sinistre avait disparu". Le propriétaire était alors "M. Levêque, président du tribunal de Mayenne" et le fermier s'appelait M. Pommier. Ce manuscrit évoque l'état "délabré" du manoir avant l'incendie et, particulièrement, les "gracieux épis en plomb qui couronnaient si avantageusement les tourelles et les extrémités du toit principal" (il y a là une contradiction avec le témoignage de BLANCHETIERE en 1852 que j'ai analysé sur un autre "post" de ce Livre d'Or); à propos de ces épis, ce manuscrit précise que "très endommagées par l'incendie, elles (sic) n'ont pas été replacées".
Nous sommes le 17 août 2009. Donc il y a aujourd'hui exactement 125 ans que le logis et les tours rondes ont brûlé.
C'est dans le "manuscrit déposé à la mairie de La Haute Chapelle" (voir la bibliographie du site) que j'ai trouvé des informations sur cet incendie. Voir page 507 de ce document : la foudre a frappé sur "le pavillon, à l'entrée" (sans doute la tour Sud-Ouest). Les pompiers de Domfront sont arrivés le lendemain à 10 heures du matin (?!) alors que "dès 5 heures, toute crainte nouvelle d'extension du sinistre avait disparu". Le propriétaire était alors "M. Levêque, président du tribunal de Mayenne" et le fermier s'appelait M. Pommier. Ce manuscrit évoque l'état "délabré" du manoir avant l'incendie et, particulièrement, les "gracieux épis en plomb qui couronnaient si avantageusement les tourelles et les extrémités du toit principal" (il y a là une contradiction avec le témoignage de BLANCHETIERE en 1852 que j'ai analysé sur un autre "post" de ce Livre d'Or); à propos de ces épis, ce manuscrit précise que "très endommagées par l'incendie, elles (sic) n'ont pas été replacées".
Sébastien WEIL
rédigé le Mardi 22 Septembre 2009
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
rédigé le Mardi 22 Septembre 2009
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
La pierre et la plume !
Bonjour, je viens de vous adresser par courriel un contrat de bail entre Charles Claude de Ledin et Pierre Grippon, laboureur à Lonlay, daté du 3 janvier 1740. Il est intéressant pour y avoir la signature du seigneur. A bientôt. Sébastien
Bonjour, je viens de vous adresser par courriel un contrat de bail entre Charles Claude de Ledin et Pierre Grippon, laboureur à Lonlay, daté du 3 janvier 1740. Il est intéressant pour y avoir la signature du seigneur. A bientôt. Sébastien
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 22 Septembre 2009
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
rédigé le Mardi 22 Septembre 2009
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
@ Sébastien WEIL
Merci pour votre envoi. Je peine pour déchiffrer ce document, n'ayant pas votre oeil d'expert. En particulier, je serais intéressé de savoir de quelles parcelles il s'agit.
Quant au nom de GRIPPON, il demeure bien connu dans le pays ! ;-))
Merci pour votre envoi. Je peine pour déchiffrer ce document, n'ayant pas votre oeil d'expert. En particulier, je serais intéressé de savoir de quelles parcelles il s'agit.
Quant au nom de GRIPPON, il demeure bien connu dans le pays ! ;-))
Sébastien WEIL
rédigé le Vendredi 25 Septembre 2009
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
rédigé le Vendredi 25 Septembre 2009
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
La paléographie est un art difficile d'autant plus que chaque siècle a ses codes. Le XVIIIe n"'est pas le plus ardu.
L'"acte notarié (Domfront) que je vous ai transmis concerne « une petite terre et un marée » situés au lieu de la Burelière. En fait c"'est un ensemble consistant en « maisons, jardins, vergers, terre labourable et préalle » pour la somme de 25 livres, 4 poulets et un coin de beurre.
Il faut se méfier de l'"expression « maisons, jardins, etc » car les notaires ont tendance à employer à cette époque des formules types (ce qu'"ils font toujours d'"ailleurs) qui n"'expriment pas forcément la réalité (ce qu'"ils ne font plus, du moins j'"espèreÂ…). La somme relativement peu onéreuse du bail dit clairement qu"'il ne faut pas y voir un ensemble du type « village ». Le « s » à maisons signale la présence d"'une maison habitable (on trouve aussi les termes de « demeurable » ou de « manable ») avec un ou deux bâtiments agricoles.
Le terme préalle est simple à comprendre : pré.
Le bien baillé est donc modeste.
Il est difficile pour ne pas dire impossible de localiser les parcelles. Peut-on seulement avoir une vue assez large. La toponymie est une méthode par laquelle vous pouvez localiser l'"emplacement de la Burelière. Si cette localité, ou village, n"existe plus, vous pouvez regarder dans le cadastre napoléonien du début du XIXe.
Un mot sur la profession du preneur : laboureur. Les laboureurs devaient constituer le niveau supérieur des ruraux. Détenteurs des instruments de labours, ils étaient en petit nombre. Sur ce point je ne peux en dire plus car je m"'intéresse seulement maintenant aux « catégories socio-professionnelles » dirions-nous aujourd"hui.
On trouve quantité de GRIPPON sur le secteur de la Haute Chapelle dès le XVIIIe. On parlerait d"'une vieille famille ancrée dans le Domfrontais.
Un mot enfin sur les inventaires après décès. Les inventaires sont une source précieuse car ils révèlent la richesse du défunt. La méthode est assez simple : en connaissant les dates des décès des nobles propriétaires vous pouvez feuilleter les archives notariales de Domfront à ces périodes. Il est possible que cela soit dans d"'autres fonds notariés mais j'"en douteÂ…. Pièce par pièce l'"inventaire reconstitue le décor de l'"habitat au décès (parfois des jours après) de l"'individu.
L'"acte notarié (Domfront) que je vous ai transmis concerne « une petite terre et un marée » situés au lieu de la Burelière. En fait c"'est un ensemble consistant en « maisons, jardins, vergers, terre labourable et préalle » pour la somme de 25 livres, 4 poulets et un coin de beurre.
Il faut se méfier de l'"expression « maisons, jardins, etc » car les notaires ont tendance à employer à cette époque des formules types (ce qu'"ils font toujours d'"ailleurs) qui n"'expriment pas forcément la réalité (ce qu'"ils ne font plus, du moins j'"espèreÂ…). La somme relativement peu onéreuse du bail dit clairement qu"'il ne faut pas y voir un ensemble du type « village ». Le « s » à maisons signale la présence d"'une maison habitable (on trouve aussi les termes de « demeurable » ou de « manable ») avec un ou deux bâtiments agricoles.
Le terme préalle est simple à comprendre : pré.
Le bien baillé est donc modeste.
Il est difficile pour ne pas dire impossible de localiser les parcelles. Peut-on seulement avoir une vue assez large. La toponymie est une méthode par laquelle vous pouvez localiser l'"emplacement de la Burelière. Si cette localité, ou village, n"existe plus, vous pouvez regarder dans le cadastre napoléonien du début du XIXe.
Un mot sur la profession du preneur : laboureur. Les laboureurs devaient constituer le niveau supérieur des ruraux. Détenteurs des instruments de labours, ils étaient en petit nombre. Sur ce point je ne peux en dire plus car je m"'intéresse seulement maintenant aux « catégories socio-professionnelles » dirions-nous aujourd"hui.
On trouve quantité de GRIPPON sur le secteur de la Haute Chapelle dès le XVIIIe. On parlerait d"'une vieille famille ancrée dans le Domfrontais.
Un mot enfin sur les inventaires après décès. Les inventaires sont une source précieuse car ils révèlent la richesse du défunt. La méthode est assez simple : en connaissant les dates des décès des nobles propriétaires vous pouvez feuilleter les archives notariales de Domfront à ces périodes. Il est possible que cela soit dans d"'autres fonds notariés mais j'"en douteÂ…. Pièce par pièce l'"inventaire reconstitue le décor de l'"habitat au décès (parfois des jours après) de l"'individu.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 18 Octobre 2009
Chapelle - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales
rédigé le Dimanche 18 Octobre 2009
Chapelle - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales
Marie-Françoise Laurensou m'a signalé hier que les Archives départementales de l'Orne étaient consultables en ligne. Elle m'a même communiqué, et je l'en remercie, deux documents qu'elle a imprimés à partir de cette source. Ils sont relatifs au mariage, en 1701 de Marie Anne de Leydin (encore une autre orthographe !) avec Louis de Groult, écuyer, seigneur de Beaufort. Il s'agit d'une dispense de ban, rédigée en latin, accordée par Louis Antoine de Noailles, archevêque de Paris, et de l'acte de mariage correspondant. Dans la traduction du premier document que Marie-Françoise m'a également communiquée, je relève que cette Marie Anne de Leydin était la fille de Jacques et d'Anne-Marie de Caignoux (le nom Caignou figure bien sur une sablière de la chapelle de la Chaslerie, du côté des brus) , et surtout que cette dispense était adressée "à notre cher curé ou vicaire de l'église paroissiale de la Chalerie". Est-ce à dire que la chapelle du manoir était alors considérée comme une église paroissiale, ou bien s'agit-il d'un "lapsus calami" du secrétariat de l'archevêque susnommé ? Je l'ignore.
En tout cas, ces documents sont l'image 267 et l'image 17 du registre paroissial de La Haute Chapelle en ligne sous la cote 3NUMECRP201/EDPT32_22 (comme ça se prononce !). Autant dire qu'il fallait effectuer un travail de bénédictin, ou bien beaucoup de chance, pour tomber dessus. Il faudra que je demande à Marie-Françoise comment elle s'y est prise pour les trouver.
Quant à moi, je devrai peut-être attendre que Google mette en ligne un moteur de recherche couvrant les documents manuscrits déposés aux Archives de l'Orne avant de cliquer sur "Ledin", "Lesdain" ou "Leydin" pour explorer cette mine inédite. On y est presque, semble-t-il !
En tout cas, ces documents sont l'image 267 et l'image 17 du registre paroissial de La Haute Chapelle en ligne sous la cote 3NUMECRP201/EDPT32_22 (comme ça se prononce !). Autant dire qu'il fallait effectuer un travail de bénédictin, ou bien beaucoup de chance, pour tomber dessus. Il faudra que je demande à Marie-Françoise comment elle s'y est prise pour les trouver.
Quant à moi, je devrai peut-être attendre que Google mette en ligne un moteur de recherche couvrant les documents manuscrits déposés aux Archives de l'Orne avant de cliquer sur "Ledin", "Lesdain" ou "Leydin" pour explorer cette mine inédite. On y est presque, semble-t-il !
Hugues d'ORGLANDES
rédigé le Mardi 27 Octobre 2009
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales
rédigé le Mardi 27 Octobre 2009
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales
Re notre échange de messages des 1 & 2 septembre et vos indications du 19 octobre, j'ai par hasard pu trouver qui était Anne Marie Cagnou. Je vous adresse des photocopies par la poste.
Marie-Françoise LAURENSOU
rédigé le Dimanche 8 Novembre 2009
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales
rédigé le Dimanche 8 Novembre 2009
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales
Soyez rassuré ! Je n'ai pas endossé l'habit des Bénédictines, mais dans le domaine de la généalogie, j'ai hérité leur patience et leur persévérance ! Cela dit, je ne repousse pas l'aide de la chance, mais je dois avouer qu'elle n'est pas très souvent au rendez-vous ! Sébastien Weil vous a-t-il indiqué comment procéder pour commander des registres du notariat ? Dans l'affirmative, auriez-vous la gentillesse de m'en faire part ? Je suis plus qu'intéressée. Merci et à bientôt.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 8 Novembre 2009
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales - Pouvoirs publics, élus locaux
rédigé le Dimanche 8 Novembre 2009
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales - Pouvoirs publics, élus locaux
@ Marie-Françoise LAURENSOU : Non, Sébastien WEIL ne m'a pas donné le "modus operandi" des archives notariales autrement que par son message du 19 octobre dernier sur ce livre d'or. Mais je suis persuadé que vous pourriez le contacter directement et qu'il serait heureux de vous faire partager son savoir.
Concernant la déviation de Domfront, j'ai lu avec intérêt les échos parus ces derniers temps dans notre "Publicateur Libre". J'ai ainsi appris que le conseil municipal de La Haute Chapelle venait de délibérer sur ce sujet et d'adopter, si j'ai bien compris, un compte rendu de délibération riche d'informations. Par ailleurs, j'ai lu dans le même numéro qu'il y avait eu débat sur le même sujet au conseil municipal de Domfront. Il semble que la balle soit dans le camp du préfet à qui il reviendrait d'arbitrer. Mais je ne suis guère entré à ce stade dans les détails des aspects techniques du dossier ; j'avais simplement noté que le dossier d'enquête publique était très épais et, m'avait-il semblé, de style approprié pour refroidir immédiatement mon ardeur à lui consacrer plus de deux minutes de mon temps.
Concernant la déviation de Domfront, j'ai lu avec intérêt les échos parus ces derniers temps dans notre "Publicateur Libre". J'ai ainsi appris que le conseil municipal de La Haute Chapelle venait de délibérer sur ce sujet et d'adopter, si j'ai bien compris, un compte rendu de délibération riche d'informations. Par ailleurs, j'ai lu dans le même numéro qu'il y avait eu débat sur le même sujet au conseil municipal de Domfront. Il semble que la balle soit dans le camp du préfet à qui il reviendrait d'arbitrer. Mais je ne suis guère entré à ce stade dans les détails des aspects techniques du dossier ; j'avais simplement noté que le dossier d'enquête publique était très épais et, m'avait-il semblé, de style approprié pour refroidir immédiatement mon ardeur à lui consacrer plus de deux minutes de mon temps.
Sébastien WEIL
rédigé le Lundi 9 Novembre 2009
Administration - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Pouvoirs publics, élus locaux
rédigé le Lundi 9 Novembre 2009
Administration - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Pouvoirs publics, élus locaux
Bonjour,
Je ne sais pas si je fais bien d'"aborder ce point sur le site de la Chaslerie, mais bon, pourquoi pas ! Ces propos n"'engagent que moi. J"'ai apporté ces précisions au Publicateur Libre car j'"estime que le rapport qui est fait dans le dernier numéro n'"est pas exact. Aussi je vous donne mon correctif.
"Je voudrais aussi préciser que lorsque je dis que le problème de la circulation existe depuis au moins deux siècles à Domfront, et dans le Bocage (et ailleurs aussi), je ne pense pas à la déviation. Certes cela fait longtemps qu'on en parle, mais je ne suis pas de Marseille ! Je veux dire que l'état des routes a toujours été jugé comme désastreux, et que depuis toujours à la qualité des voies de circulation est associé le développement économique. Ainsi, par exemple, l'Annuaire statistique, historique et administratif de l'Orne, de 1809, affirme, concernant Domfront, que "l'achèvement des grandes routes qui y aboutissent, en ouvrant d'utiles débouchés avec les départements de l'ouest et les côtes maritimes de la Manche et de l'Océan, vivifierait toute cette contrée, qui trouverait à la fois des moyens de développer son industrie, d'acquérir de l'aisance (...)". C'est dans ce cadre général que je situe mon propos, et on le voit très bien, la déviation est, malheureusement, un épisode supplémentaire...
Par ailleurs, je n'ai pas dit que le préfet n'ira pas à l'encontre du commissaire enquêteur. N'étant pas Préfet, j'aurais du mal à dire ce qu'il fera... J'ai dit simplement que si le préfet passait outre l'avis négatif du commissaire enquêteur, il faudrait s'attendre à des recours de riverains contre l'arrêté préfectoral et à l'appui de l'avis du commissaire enquêteur. Cela provoquera une procédure devant la juridiction administrative qui peut être très longue, trop longue, avec le danger que, finalement, le juge décide de « casser » l'arrêté préfectoral. Et dans ce cas, au bout de ce processus, on fera quoi ?
Aussi, dans le cas où le passage en force est un échec, l'"étude d"'un autre projet (plan B) devra forcément intervenir à un moment donnéÂ…"
Sans transition, abordons un sujet moins polémique: les actes notariés. Aucun problème pour en discuter. Nous pouvons même voir cela directement aux archives départementales d'"Alençon en semaine, « entre midi et deux »…
Les actes notariés sont une source incroyable, tant d"'un point de vue qualitatif que quantitatif.
Bien à vous.
Sébastien
Je ne sais pas si je fais bien d'"aborder ce point sur le site de la Chaslerie, mais bon, pourquoi pas ! Ces propos n"'engagent que moi. J"'ai apporté ces précisions au Publicateur Libre car j'"estime que le rapport qui est fait dans le dernier numéro n'"est pas exact. Aussi je vous donne mon correctif.
"Je voudrais aussi préciser que lorsque je dis que le problème de la circulation existe depuis au moins deux siècles à Domfront, et dans le Bocage (et ailleurs aussi), je ne pense pas à la déviation. Certes cela fait longtemps qu'on en parle, mais je ne suis pas de Marseille ! Je veux dire que l'état des routes a toujours été jugé comme désastreux, et que depuis toujours à la qualité des voies de circulation est associé le développement économique. Ainsi, par exemple, l'Annuaire statistique, historique et administratif de l'Orne, de 1809, affirme, concernant Domfront, que "l'achèvement des grandes routes qui y aboutissent, en ouvrant d'utiles débouchés avec les départements de l'ouest et les côtes maritimes de la Manche et de l'Océan, vivifierait toute cette contrée, qui trouverait à la fois des moyens de développer son industrie, d'acquérir de l'aisance (...)". C'est dans ce cadre général que je situe mon propos, et on le voit très bien, la déviation est, malheureusement, un épisode supplémentaire...
Par ailleurs, je n'ai pas dit que le préfet n'ira pas à l'encontre du commissaire enquêteur. N'étant pas Préfet, j'aurais du mal à dire ce qu'il fera... J'ai dit simplement que si le préfet passait outre l'avis négatif du commissaire enquêteur, il faudrait s'attendre à des recours de riverains contre l'arrêté préfectoral et à l'appui de l'avis du commissaire enquêteur. Cela provoquera une procédure devant la juridiction administrative qui peut être très longue, trop longue, avec le danger que, finalement, le juge décide de « casser » l'arrêté préfectoral. Et dans ce cas, au bout de ce processus, on fera quoi ?
Aussi, dans le cas où le passage en force est un échec, l'"étude d"'un autre projet (plan B) devra forcément intervenir à un moment donnéÂ…"
Sans transition, abordons un sujet moins polémique: les actes notariés. Aucun problème pour en discuter. Nous pouvons même voir cela directement aux archives départementales d'"Alençon en semaine, « entre midi et deux »…
Les actes notariés sont une source incroyable, tant d"'un point de vue qualitatif que quantitatif.
Bien à vous.
Sébastien
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 4 Avril 2010
Charpente-couverture - Logis - Chapelle - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales - Transmission du patrimoine
rédigé le Dimanche 4 Avril 2010
Charpente-couverture - Logis - Chapelle - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales - Transmission du patrimoine
M. François Lamer m'a donc transmis un document de 7 pages dactylographiées, que je vais commenter ici, dans la mesure où il apporte des informations précises, certaines inédites pour moi, à propos de l'histoire de la Chaslerie.
Ce document s'intitule "Notes généalogiques sur la famille Lévêque et plusieurs familles qui lui sont alliées, écrites d'après de vieux livres et papiers de famille de 1854 à 1893 par Charles Lévêque". Il y est précisé que le document original avait été recopié en 1854 par le frère de Charles Lévêque puis recopié par une descendante de celui-ci mais qu'il a disparu lors des bombardements de 1944.
Je ne suis pas en mesure de valider la qualité de ce document. Je me contenterai donc de digressions à l'occasion de l'évocation des informations que j'y ai relevées.
1 - La première impression que je retire de ce document, c'est la confirmation de l'étonnante stabilité, à travers les siècles, du tissu social de ce coin du bocage normand.
Selon le document, le premier membre de la famille Lévêque dont on ait conservé la trace est Jehan Le Vesque, décédé en 1568, soit 30 ans avant l'édification du bâtiment principal de la Chaslerie, tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Or, nombre des autres noms de familles cités dans le document me sont familiers car ce sont, aujourd'hui encore, les noms de voisins de la Chaslerie.
A travers le document, on perçoit également, outre la profondeur de l'enracinement local, l'opiniâtre permanence ou la patiente progression sociale de plusieurs de ces familles. Ainsi, le premier Ruault cité est un notaire actif dans le secteur en 1590 et logé à la Vaidière, sur le territoire de la commune voisine de Saint-Mars d'Egrenne ; or, j'ai rencontré dernièrement un Ruault du Plessis Vaidière, étudiant en notariat à Rennes. De même, la branche de la famille Roulleaux apparentée aux Lévêque descend notoirement d'un révolutionnaire actif, représentant du Directoire à Domfront, ainsi d'ailleurs que de Beaumarchais ; cette branche a produit depuis deux siècles, sous le nom de Roulleaux-Dugage, nombre de préfets et de parlementaires défenseurs des bouilleurs de cru ; elle a même rejoint la noblesse pontificale, avec le titre de baron, à ma connaissance durant la première moitié du XXème siècle.
Dans un tel contexte, je mesure à quel point le méridional que je suis, sans attaches familiales locales, peut apparaître différent ("horsain, comme ils disent). Je serais d'ailleurs curieux de savoir si la greffe prendra à un stade de ma descendance, parmi les futurs propriétaires de la Chaslerie (on voit là que je me considère volontiers comme le premier - par l'ancienneté - représentant de la troisième famille propriétaire de la Chaslerie, après les Ledin et les Lévêque).
2 - Il est signalé que l'ancienne orthographe du nom de la famille Lévêque, soit Le Vesque, se retrouve dans la dénomination encore en vigueur au XIXème siècle de "Baillée aux Vesques" pour désigner la terre de la Baillée, à Saint-Mars-d'Egrenne (Orne), appartenant encore à la famille Lévêque du temps de l'auteur du document.
Je me suis rendu il y a huit jours aux lieux-dits évoqués dans ce document, à savoir la Baillée Auvêque (orthographe contemporaine sur mon plan de l'I.G.N.), la Source et la Jarrière, trois "villages" limitrophes sis sur le territoire de Saint-Mars d'Egrenne.
On peut imaginer que le paysage en était riant tant qu'il demeurait bocager. Aujourd'hui, là comme ailleurs, hélas, l'électrification des campagnes et l'agriculture intensive ont altéré le site. Ce dernier est par ailleurs plaisant puisqu'il fait face à la commune de Torchamp, de l'autre côté de la vallée, encaissée à cet endroit, de la Varenne . L'Egrenne conflue légèrement en amont des lieux-dits en question.
Certains membres de la famille aiment, semble-t-il, rappeler l'ancienne orthographe de leur nom.
Ainsi, un témoin direct m'a raconté qu'Henri Lévêque (le père de mon vendeur), qui est enterré dans la chapelle de la Chaslerie, se présentait toujours comme "Henri Lévêque, grand L, petit e, grand V".
De même, il ne m'a pas échappé que le panneau qui signale l'arrivée à la Baillée Auvêque porte actuellement le nom de "Baillée aux Vesques" mais que ce panneau n'est pas du modèle de type D.D.E. des panneaux des "villages" voisins.
3 - Me promenant à proximité des bâtisses en question, je me suis rendu compte de leur médiocre état d'entretien, mais aussi de l'ancienneté de certains bâtiments qui ne sont pas en parpaings.
En fait, le bâtiment le plus intéressant, de qualité manoriale, est le logis de la Jarrière, dont une porte et une fenêtre sont ornées d'un linteau en accolade, et une fenêtre d'une grille fleurdelisée (je m'étonne d'ailleurs que ce logis ne soit pas cité dans l'ouvrage de Bernard Desgrippes, "Châteaux et manoirs du Domfrontais"). J'ai soigneusement observé les granits qui ont servi à la construction de la Jarrière, sans doute au début du XVIème siècle compte tenu de ces accolades.
Car, il y a une quinzaine d'années, lors d'une "Journée du patrimoine", un visiteur m'avait signalé, et je l'avais noté, que l'imposante cheminée qui orne la salle à manger du bâtiment principal de la Chaslerie provenait de la "Jarrière à Torchamp". Il s'agit à l'évidence, vu la couleur du granit, de la Jarrière à Saint-Mars d'Egrenne. Je suppose que cette transplantation est postérieure à l'incendie de 1884 évoqué sur ce site internet. Sans doute a-t-elle été organisée par Henri Lévêque, lors de ses travaux des années 1950 ou 1960.
4 - Le document transmis par M. Lamer donne la réponse à la question qu'il avait posée ici.
Une note en bas de page (la note 11) indique en effet qu'Eugène Constant Léveque Lepail "se fit inhumer dans la chapelle de la Challe ? propriété qui appartenait à sa femme par sa famille Roulleaux la Vente (appartient encore à une branche Levêque, cousins)".
Il s'agit à l'évidence de la chapelle de la Chaslerie où reposent, comme en témoignent ici des photos de la "Photothèque", Eugène Constant Lévêque et son épouse Sophie Adélaïde Roulleaux.
Or, jusqu'à cette indication, j'ignorais l'identité des propriétaires de la Chaslerie après sa vente, comme Bien National, en 1794, à "Roland Gaupuceau et Goupil". Il serait sans doute intéressant, dans le prolongement de cette information, d'expliciter le lien, s'il existe, entre l'un ou l'autre de ces personnages et la famille Roulleaux-Dugage.
5 - Le même document signale qu'une fille d'Eugène Constant Lévêque et de Sophie AdélaÎde Roulleaux, prénommée Eugénie Marie et née en 1821, épousa en 1842 "Louis André Goupil dont les parents riches propriétaires habitaient la commune de Tessé la Madeleine".
Grâce au document transmis par M. Lamer, je comprends que c'est cette Eugénie-Marie Goupil qui a été la marraine, alors âgée de 70 ans, de la cloche de la chapelle de la Chaslerie, ainsi que l'atteste l'inscription sur cuivre que nous avons retrouvée lors de la restauration de la couverture de la chapelle (il y a cependant un doute sur la date, donc sur l'âge de la marraine, car la photo sur laquelle on l'a lue est très floue ; voir "Photothèque" ; il faudrait remonter dans le clocher pour en avoir le coeur net). J'en déduis que c'est peut-être son père qui avait été à l'origine des décors peints au XIXème siècle autour des deux fenêtres de la chapelle. Ainsi, comme moi, ce prédécesseur aurait veillé de son vivant à restaurer la chapelle où il comptait être enterré le plus tard possible. Et l'on sait que, comme son épouse, il est mort à un âge tout à fait respectable.
Quant à la famille alliée Goupil, l'important château néo-Renaissance de Tessé-la-Madeleine, qui sert aujourd'hui d'hôtel de ville à Bagnoles-de-l'Orne, a été construit ainsi que le relate un numéro spécial de "l'Illustration" daté de 1927.
Je cite le passage : "En 1850 fut aussi édifié le château de Tessé-la-Madeleine ou de la Roche-Bagnoles par M. Goupil. Grande bâtisse, sans vrai style, mais admirablement situé, qui abrita longtemps une des plus grandes fortunes de France (...)".
Comment ce M. Goupil avait-il bâti cette fortune ? Quels étaient ses liens avec l'acheteur de la Chaslerie, Bien National de 1794 ? Ce serait sans doute intéressant de l'apprendre.
Quoi qu'il en soit, une nouvelle fois, ce site internet vient de montrer son utilité pour faire remonter à la surface des informations pertinentes sur la Chaslerie et son histoire.
Bien des points demeurent obscurs mais je ne doute pas qu'avec l'aide des visiteurs du site, nous aurons encore de belles occasions de progresser ensemble dans cette recherche et cette connaissance.
A cet égard, je précise qu'au delà de ces considérations partielles, et peut-être partiales, sur les familles qui ont, de longue date, connu la Chaslerie, la priorité pour moi est sans conteste de me procurer des vues de la Chaslerie avant l'incendie de 1884. En effet, depuis que j'en ai fait l'acquisition, je rêve d'en relever les lucarnes qui, selon moi, surmontaient les fenêtres du premier étage du bâtiment principal. Compte tenu de la similitude des constructions, je pense à ce stade de mes informations que ces lucarnes devaient ressembler à celles du manoir de Chaponnais à Domfront, détruit lors des combats de la Libération mais dont il reste des cartes postales anciennes. Ce devaient donc être des lucarnes d'un modèle assez simple.
Ce document s'intitule "Notes généalogiques sur la famille Lévêque et plusieurs familles qui lui sont alliées, écrites d'après de vieux livres et papiers de famille de 1854 à 1893 par Charles Lévêque". Il y est précisé que le document original avait été recopié en 1854 par le frère de Charles Lévêque puis recopié par une descendante de celui-ci mais qu'il a disparu lors des bombardements de 1944.
Je ne suis pas en mesure de valider la qualité de ce document. Je me contenterai donc de digressions à l'occasion de l'évocation des informations que j'y ai relevées.
1 - La première impression que je retire de ce document, c'est la confirmation de l'étonnante stabilité, à travers les siècles, du tissu social de ce coin du bocage normand.
Selon le document, le premier membre de la famille Lévêque dont on ait conservé la trace est Jehan Le Vesque, décédé en 1568, soit 30 ans avant l'édification du bâtiment principal de la Chaslerie, tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Or, nombre des autres noms de familles cités dans le document me sont familiers car ce sont, aujourd'hui encore, les noms de voisins de la Chaslerie.
A travers le document, on perçoit également, outre la profondeur de l'enracinement local, l'opiniâtre permanence ou la patiente progression sociale de plusieurs de ces familles. Ainsi, le premier Ruault cité est un notaire actif dans le secteur en 1590 et logé à la Vaidière, sur le territoire de la commune voisine de Saint-Mars d'Egrenne ; or, j'ai rencontré dernièrement un Ruault du Plessis Vaidière, étudiant en notariat à Rennes. De même, la branche de la famille Roulleaux apparentée aux Lévêque descend notoirement d'un révolutionnaire actif, représentant du Directoire à Domfront, ainsi d'ailleurs que de Beaumarchais ; cette branche a produit depuis deux siècles, sous le nom de Roulleaux-Dugage, nombre de préfets et de parlementaires défenseurs des bouilleurs de cru ; elle a même rejoint la noblesse pontificale, avec le titre de baron, à ma connaissance durant la première moitié du XXème siècle.
Dans un tel contexte, je mesure à quel point le méridional que je suis, sans attaches familiales locales, peut apparaître différent ("horsain, comme ils disent). Je serais d'ailleurs curieux de savoir si la greffe prendra à un stade de ma descendance, parmi les futurs propriétaires de la Chaslerie (on voit là que je me considère volontiers comme le premier - par l'ancienneté - représentant de la troisième famille propriétaire de la Chaslerie, après les Ledin et les Lévêque).
2 - Il est signalé que l'ancienne orthographe du nom de la famille Lévêque, soit Le Vesque, se retrouve dans la dénomination encore en vigueur au XIXème siècle de "Baillée aux Vesques" pour désigner la terre de la Baillée, à Saint-Mars-d'Egrenne (Orne), appartenant encore à la famille Lévêque du temps de l'auteur du document.
Je me suis rendu il y a huit jours aux lieux-dits évoqués dans ce document, à savoir la Baillée Auvêque (orthographe contemporaine sur mon plan de l'I.G.N.), la Source et la Jarrière, trois "villages" limitrophes sis sur le territoire de Saint-Mars d'Egrenne.
On peut imaginer que le paysage en était riant tant qu'il demeurait bocager. Aujourd'hui, là comme ailleurs, hélas, l'électrification des campagnes et l'agriculture intensive ont altéré le site. Ce dernier est par ailleurs plaisant puisqu'il fait face à la commune de Torchamp, de l'autre côté de la vallée, encaissée à cet endroit, de la Varenne . L'Egrenne conflue légèrement en amont des lieux-dits en question.
Certains membres de la famille aiment, semble-t-il, rappeler l'ancienne orthographe de leur nom.
Ainsi, un témoin direct m'a raconté qu'Henri Lévêque (le père de mon vendeur), qui est enterré dans la chapelle de la Chaslerie, se présentait toujours comme "Henri Lévêque, grand L, petit e, grand V".
De même, il ne m'a pas échappé que le panneau qui signale l'arrivée à la Baillée Auvêque porte actuellement le nom de "Baillée aux Vesques" mais que ce panneau n'est pas du modèle de type D.D.E. des panneaux des "villages" voisins.
3 - Me promenant à proximité des bâtisses en question, je me suis rendu compte de leur médiocre état d'entretien, mais aussi de l'ancienneté de certains bâtiments qui ne sont pas en parpaings.
En fait, le bâtiment le plus intéressant, de qualité manoriale, est le logis de la Jarrière, dont une porte et une fenêtre sont ornées d'un linteau en accolade, et une fenêtre d'une grille fleurdelisée (je m'étonne d'ailleurs que ce logis ne soit pas cité dans l'ouvrage de Bernard Desgrippes, "Châteaux et manoirs du Domfrontais"). J'ai soigneusement observé les granits qui ont servi à la construction de la Jarrière, sans doute au début du XVIème siècle compte tenu de ces accolades.
Car, il y a une quinzaine d'années, lors d'une "Journée du patrimoine", un visiteur m'avait signalé, et je l'avais noté, que l'imposante cheminée qui orne la salle à manger du bâtiment principal de la Chaslerie provenait de la "Jarrière à Torchamp". Il s'agit à l'évidence, vu la couleur du granit, de la Jarrière à Saint-Mars d'Egrenne. Je suppose que cette transplantation est postérieure à l'incendie de 1884 évoqué sur ce site internet. Sans doute a-t-elle été organisée par Henri Lévêque, lors de ses travaux des années 1950 ou 1960.
4 - Le document transmis par M. Lamer donne la réponse à la question qu'il avait posée ici.
Une note en bas de page (la note 11) indique en effet qu'Eugène Constant Léveque Lepail "se fit inhumer dans la chapelle de la Challe ? propriété qui appartenait à sa femme par sa famille Roulleaux la Vente (appartient encore à une branche Levêque, cousins)".
Il s'agit à l'évidence de la chapelle de la Chaslerie où reposent, comme en témoignent ici des photos de la "Photothèque", Eugène Constant Lévêque et son épouse Sophie Adélaïde Roulleaux.
Or, jusqu'à cette indication, j'ignorais l'identité des propriétaires de la Chaslerie après sa vente, comme Bien National, en 1794, à "Roland Gaupuceau et Goupil". Il serait sans doute intéressant, dans le prolongement de cette information, d'expliciter le lien, s'il existe, entre l'un ou l'autre de ces personnages et la famille Roulleaux-Dugage.
5 - Le même document signale qu'une fille d'Eugène Constant Lévêque et de Sophie AdélaÎde Roulleaux, prénommée Eugénie Marie et née en 1821, épousa en 1842 "Louis André Goupil dont les parents riches propriétaires habitaient la commune de Tessé la Madeleine".
Grâce au document transmis par M. Lamer, je comprends que c'est cette Eugénie-Marie Goupil qui a été la marraine, alors âgée de 70 ans, de la cloche de la chapelle de la Chaslerie, ainsi que l'atteste l'inscription sur cuivre que nous avons retrouvée lors de la restauration de la couverture de la chapelle (il y a cependant un doute sur la date, donc sur l'âge de la marraine, car la photo sur laquelle on l'a lue est très floue ; voir "Photothèque" ; il faudrait remonter dans le clocher pour en avoir le coeur net). J'en déduis que c'est peut-être son père qui avait été à l'origine des décors peints au XIXème siècle autour des deux fenêtres de la chapelle. Ainsi, comme moi, ce prédécesseur aurait veillé de son vivant à restaurer la chapelle où il comptait être enterré le plus tard possible. Et l'on sait que, comme son épouse, il est mort à un âge tout à fait respectable.
Quant à la famille alliée Goupil, l'important château néo-Renaissance de Tessé-la-Madeleine, qui sert aujourd'hui d'hôtel de ville à Bagnoles-de-l'Orne, a été construit ainsi que le relate un numéro spécial de "l'Illustration" daté de 1927.
Je cite le passage : "En 1850 fut aussi édifié le château de Tessé-la-Madeleine ou de la Roche-Bagnoles par M. Goupil. Grande bâtisse, sans vrai style, mais admirablement situé, qui abrita longtemps une des plus grandes fortunes de France (...)".
Comment ce M. Goupil avait-il bâti cette fortune ? Quels étaient ses liens avec l'acheteur de la Chaslerie, Bien National de 1794 ? Ce serait sans doute intéressant de l'apprendre.
Quoi qu'il en soit, une nouvelle fois, ce site internet vient de montrer son utilité pour faire remonter à la surface des informations pertinentes sur la Chaslerie et son histoire.
Bien des points demeurent obscurs mais je ne doute pas qu'avec l'aide des visiteurs du site, nous aurons encore de belles occasions de progresser ensemble dans cette recherche et cette connaissance.
A cet égard, je précise qu'au delà de ces considérations partielles, et peut-être partiales, sur les familles qui ont, de longue date, connu la Chaslerie, la priorité pour moi est sans conteste de me procurer des vues de la Chaslerie avant l'incendie de 1884. En effet, depuis que j'en ai fait l'acquisition, je rêve d'en relever les lucarnes qui, selon moi, surmontaient les fenêtres du premier étage du bâtiment principal. Compte tenu de la similitude des constructions, je pense à ce stade de mes informations que ces lucarnes devaient ressembler à celles du manoir de Chaponnais à Domfront, détruit lors des combats de la Libération mais dont il reste des cartes postales anciennes. Ce devaient donc être des lucarnes d'un modèle assez simple.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 5 Juin 2010
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Anecdotes
rédigé le Samedi 5 Juin 2010
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Anecdotes
Hier à Caen, j'ai revu Bernard DESGRIPPES, dont l'ouvrage sur les manoirs du Domfrontais est une utile mise à jour, notamment grâce aux photographies, d'un ouvrage original et de qualité paru au 19ème siècle (sous la plume de LASSEUR, je crois).
Comme moi, il assistait à la soutenance de thèse (ancien D.E.A.) de Sébastien WEIL. Ce dernier, présentant ses recherches sur le Domfrontais de 1650 à 1850, a obtenu du jury présidé par le Professeur MORICEAU, la mention très bien et la note de 18 sur 20. J'étais heureux d'être le témoin de cet exploit que nous avons fêté comme il convient.
Bernard DESGRIPPES m'a signalé à cette occasion être en possession de photographies sur verre représentant des manoirs du Domfrontais, dont la Chaslerie. Comme je suis toujours à la recherche de vues de la Chaslerie antérieures à 1884, cette information m'a intéressé. Il m'a aussi déclaré détenir de vieilles cartes postales de la Chaslerie que je ne connais pas puisque, comme il le sait, toutes celles qui me sont passées entre les mains sont reproduites sur la "Photothèque" du site.
Bernard DESGRIPPES semble cependant faire quelques difficultés à me montrer ces vieilles images, nouvelles pour moi.
Pour tâcher de justifier ses réticences, à mes yeux un peu étranges, il m'a déclaré que, lors d'un contact que j'aurais eu avec les parents de sa compagne, il y a une quinzaine d'années, je leur aurais vivement déplu ; or, je ne me souviens pas avoir eu l'honneur de rencontrer ces estimables personnes ; il paraît que j'aurais refusé de leur acheter de vieilles poutres que j'aurais déclarées "pleines de clous" (mais, si j'ai bien compris, ces poutres auraient depuis fini au feu, ce qui pourrait d'ailleurs, me semble-t-il, confirmer rétrospectivement, si nécessaire, mon appréciation d'alors). Donc la compagne de Bernard DESGRIPPES, que je ne crois pas avoir le grand avantage de connaître, refuserait de recevoir à leur domicile un "malotrus" de mon espèce.
Voici, on en conviendra, une information fort importante et à traiter comme telle, même si elle peut, selon les points de vue, sembler brute de décoffrage ou, au contraire, quelque peu réchauffée. De mon côté, on se doute que je suis toujours heureux de recevoir des leçons de politesse ou de maintien venant d'experts en ces matières, puisque, comme je le professe par ailleurs, il n'y a pas d'âge pour apprendre (par exemple, j'aimerais aussi savoir, tant qu'on évoque la bienséance, pourquoi l'auteur contemporain, dont je parle en introduction à ce billet, ne cite nulle part dans son ouvrage, non pas la dette énorme et évidente qu'il a à l'égard du dénommé LASSEUR, mais le nom seulement de ce dernier...).
Cette information paraît cependant refléter un certain état d'esprit déjà observé, à l'époque où j'avais encore plaisir à cotoyer l'auteur contemporain en question parmi des personnes que, désormais, j'évite volontiers. On aura compris qu'il s'agit là des jaloux, tout simplement, et plus particulièrement parmi ces derniers, de ceux qui sont en outre connus pour être friands de ragots et pour aimer par dessus tout essayer de se donner quelque importance en les colportant parmi leurs relations.
Bien entendu, chacun est libre d'interpréter cette affaire comme il l'entend. Quant à moi, il me semble que, si un visiteur du site pouvait aider à ce que ne soient pas bloquées, ici ou ailleurs, des documents éventuellement
utiles, nous serions plusieurs à lui en être reconnaissants.
Comme moi, il assistait à la soutenance de thèse (ancien D.E.A.) de Sébastien WEIL. Ce dernier, présentant ses recherches sur le Domfrontais de 1650 à 1850, a obtenu du jury présidé par le Professeur MORICEAU, la mention très bien et la note de 18 sur 20. J'étais heureux d'être le témoin de cet exploit que nous avons fêté comme il convient.
Bernard DESGRIPPES m'a signalé à cette occasion être en possession de photographies sur verre représentant des manoirs du Domfrontais, dont la Chaslerie. Comme je suis toujours à la recherche de vues de la Chaslerie antérieures à 1884, cette information m'a intéressé. Il m'a aussi déclaré détenir de vieilles cartes postales de la Chaslerie que je ne connais pas puisque, comme il le sait, toutes celles qui me sont passées entre les mains sont reproduites sur la "Photothèque" du site.
Bernard DESGRIPPES semble cependant faire quelques difficultés à me montrer ces vieilles images, nouvelles pour moi.
Pour tâcher de justifier ses réticences, à mes yeux un peu étranges, il m'a déclaré que, lors d'un contact que j'aurais eu avec les parents de sa compagne, il y a une quinzaine d'années, je leur aurais vivement déplu ; or, je ne me souviens pas avoir eu l'honneur de rencontrer ces estimables personnes ; il paraît que j'aurais refusé de leur acheter de vieilles poutres que j'aurais déclarées "pleines de clous" (mais, si j'ai bien compris, ces poutres auraient depuis fini au feu, ce qui pourrait d'ailleurs, me semble-t-il, confirmer rétrospectivement, si nécessaire, mon appréciation d'alors). Donc la compagne de Bernard DESGRIPPES, que je ne crois pas avoir le grand avantage de connaître, refuserait de recevoir à leur domicile un "malotrus" de mon espèce.
Voici, on en conviendra, une information fort importante et à traiter comme telle, même si elle peut, selon les points de vue, sembler brute de décoffrage ou, au contraire, quelque peu réchauffée. De mon côté, on se doute que je suis toujours heureux de recevoir des leçons de politesse ou de maintien venant d'experts en ces matières, puisque, comme je le professe par ailleurs, il n'y a pas d'âge pour apprendre (par exemple, j'aimerais aussi savoir, tant qu'on évoque la bienséance, pourquoi l'auteur contemporain, dont je parle en introduction à ce billet, ne cite nulle part dans son ouvrage, non pas la dette énorme et évidente qu'il a à l'égard du dénommé LASSEUR, mais le nom seulement de ce dernier...).
Cette information paraît cependant refléter un certain état d'esprit déjà observé, à l'époque où j'avais encore plaisir à cotoyer l'auteur contemporain en question parmi des personnes que, désormais, j'évite volontiers. On aura compris qu'il s'agit là des jaloux, tout simplement, et plus particulièrement parmi ces derniers, de ceux qui sont en outre connus pour être friands de ragots et pour aimer par dessus tout essayer de se donner quelque importance en les colportant parmi leurs relations.
Bien entendu, chacun est libre d'interpréter cette affaire comme il l'entend. Quant à moi, il me semble que, si un visiteur du site pouvait aider à ce que ne soient pas bloquées, ici ou ailleurs, des documents éventuellement
utiles, nous serions plusieurs à lui en être reconnaissants.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 6 Juillet 2010
Journal du chantier - Charpente-couverture - Aile "de la belle-mère" - Liens divers - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie) - Vie du site - Désultoirement vôtre !
rédigé le Mardi 6 Juillet 2010
Journal du chantier - Charpente-couverture - Aile "de la belle-mère" - Liens divers - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie) - Vie du site - Désultoirement vôtre !
Très mauvaise nouvelle : lors de sa dernière visite ici (pour l'enregistrement de TF 1), Roland BOUSSIN m'a signalé l'apparition d'un champignon suspect à l'intérieur de la pièce qui nous sert actuellement de cuisine, c'est-à-dire au rez-de-chaussée du colombier. Je n'y avais pas prêté attention jusque là. J'ai envoyé ce matin un mail, avec photos, à Anne-Marie RUSIG, mon professeur de mycologie à Caen, en lui demandant son avis. Voici sa réponse : "C'est de manière malheureusement bien particulière que vous continuez à vous intéresser à la mycologie car d'après les photos, je pense reconnaître la mérule (Serpula lacrimans) qui est un champignon lignivore redoutable qui se nourrit de la cellulose du bois. Il se développe rapidement jusqu'à 10 cm par semaine dans des conditions favorables : humidité associée à l'obscurité et à une mauvaise ventilation. Il s'attaque aux bois et aussi aux maçonneries. Sans vouloir être trop alarmiste, cela peut devenir dramatique pour votre habitation. En principe, l"éradication de ce champignon est réglementée. Seules des sociétés spécialisées ("diagnostics et expertises" souvent également spécialisées dans la lutte contre les termites) peuvent intervenir. Dans un premier temps, vous pouvez tenter de ralentir sa prolifération en assurant une ventilation suffisante dans le bâtiment. Sur Internet vous trouverez les références sur ces sociétés qui utilisent des traitements à base de fongicides. Le site du CTBA est intéressant. Il y a également beaucoup d'informations diverses sur la mérule."
Il n'y a en fait qu'une société habilitée à traiter la mérule dans la Basse Normandie et les autres départements limitrophes de l'Orne. Elle est basée dans la Manche. Je les ai contactés et ils ont immédiatement répondu. Ils doivent passer très prochainement pour voir ce qu'il en est et préparer un devis.
Il n'y a en fait qu'une société habilitée à traiter la mérule dans la Basse Normandie et les autres départements limitrophes de l'Orne. Elle est basée dans la Manche. Je les ai contactés et ils ont immédiatement répondu. Ils doivent passer très prochainement pour voir ce qu'il en est et préparer un devis.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 2 Octobre 2010
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Electricité - Menuiserie - Ferme et son fournil - Archives, histoire, documentation - Transmission du patrimoine - Météo - Désultoirement vôtre !
rédigé le Samedi 2 Octobre 2010
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Electricité - Menuiserie - Ferme et son fournil - Archives, histoire, documentation - Transmission du patrimoine - Météo - Désultoirement vôtre !
Avant-hier, j'avais souhaité que le beau temps se maintienne suffisamment longtemps pour permettre à Pascal de trier des pierres sans creuser d'ornières avec les engins. Eh bien, c'est raté : Pascal n'a guère pu travailler hier, tant il pleuvait !
Je lui ai donc demandé de revenir restaurer la ferme, ce qui le mettra plus commodément à l'abri des intempéries, dès lors qu'il aura pris le soin de confectionner un parapluie : Aussi surprenant que cela puisse paraître, la ferme en question a été inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques dès 1926 avec le reste du "village de la Chaslerie". A l'époque, l'administration ne faisait pas de détail et protégeait en outre sans barguiner les intérieurs autant que les extérieurs. C'est là un fait, corroboré notamment par les pièces préparatoires de l'arrêté de 1926 puis par l'attribution, voici douze ans, de subventions de l'Etat lors de la restauration de l'essentiel des couvertures de ce bâtiment. En 1794, cette ferme avait été vendue comme Bien National à une autre main que le manoir. J'ai eu l'opportunité de corriger cet état de fait, lourd de risques de problèmes de mitoyenneté, en achetant cette dépendance deux ans après le manoir.
Mais, depuis 1993 donc, je suis assez mal à l'aise avec ce bâtiment construit en trois phases (la partie la plus ancienne au milieu, avec de simples linteaux de chêne), tant j'en trouve ratée l'adjonction Sud, telle que bricolée au XXème siècle par des prédécesseurs, qu'on la regarde de l'Est comme sur la photo précédente, ou du Sud-Ouest comme sur la suivante : Vraiment, quelle idée saugrenue d'avoir conservé la même ligne de faîtage alors pourtant que l'on voulait, dans l'adjonction récente, un premier étage plus spacieux ! Depuis une cinquantaine d'années au moins, le rez-de-chaussée de cette adjonction était un salon, comportant une porte vers l'Est, et l'étage était occupé par deux chambres, l'une donnant à l'Est, l'autre à l'Ouest.
A ce stade de nos réflexions, trois solutions sont envisageables pour remédier à ce qui apparaît comme un hiatus :
- la première, correspondant à mes intuitions de départ, a été retenue par l'architecte Lucyna GAUTIER ; c'est donc celle qui a fait l'objet d'un permis de construire ; selon cette solution, on se contenterait de relever la ligne faîtière au niveau de cette seule adjonction. Cela imposerait des travaux assez lourds, puisqu'ils concerneraient deux murs pignons. Et, dans ce cas, la silhouette d'ensemble ne serait toujours pas, je le crains, très harmonieuse ;
- la deuxième consisterait à relever cette ligne faîtière également au-dessus des deux lucarnes qui donnent actuellement vers l'Est, c'est-à-dire sur près de la moitié de la longueur du bâtiment. Là, ce serait beaucoup plus coûteux, dans la mesure où les travaux affecteraient également une partie de la couverture encore en excellent état ; il faudrait alors retirer les tuiles correspondantes, scier la charpente, remonter deux murs pignon et un mur de refend, replacer enfin la charpente et la couverture. D'un point de vue esthétique, ce serait une solution convenable ; son principal avantage serait d'autoriser un volume confortablement habitable à la place du comble et de ses lucarnes, volume dans lequel on pourrait aménager deux belles salles d'eau et un dressing ;
- la troisième possibilité, qu'à la réflexion recommande Pascal, serait de conserver la ligne de faîtage telle qu'elle est, mais d'abaisser les sablières de l'adjonction Sud de manière à uniformiser la toiture d'un bout à l'autre du bâtiment, lui redonnant ainsi son aspect initial de longère ; outre qu'elle serait la moins coûteuse, cette solution serait esthétiquement inattaquable, mais l'habitabilité de la future "chambre des parents" (qui remplaçerait les deux chambres précédentes) serait sensiblement réduite. Il resterait cependant à décider alors le type d'ouvertures à substituer aux fenêtres du premier étage, mais c'est là un problème relativement secondaire.
Donc j'hésite toujours sur le parti à retenir. Aux dernières nouvelles, Walter, qui devrait être le principal concerné, pencherait pour la troisième solution, celle de Pascal.
Avant de prendre la décision finale, on peut toujours améliorer la situation du rez-de-chaussée, tant cette ferme appelle encore, à l'évidence, de travaux extérieurs. Nous allons donc commencer par restaurer les ouvertures du rez-de-chaussée de l'adjonction Sud :Il faut d'abord que Pascal bouche provisoirement en parpaings la porte de séparation entre la future cuisine (ancien salon) et le futur salon (ancienne pièce à vivre et cuisine). De la sorte, l'accès à ses outils sera protégé. Ensuite, il pourra intervenir sur les ouvertures de cette adjonction de la ferme qui ont été entourées, voici moins d'un siècle, de briques blanches de mauvaise qualité, de sorte que l'érosion y a déjà fait son œuvre. Il convient, à l'évidence, d'échanger ces briques contre des pierres d'angle en bon grès d'ici.
La photo suivante montre l'état actuel du pignon Sud de la ferme, volets arrachés et couverture soulevée par la tempête de 1999, fils téléphoniques posés dans d'horribles gaines de P.V.C. à même le mur, etc... Il est grand temps de reprendre les choses en main ! Nous allons donc commencer par remplacer la fenêtre Sud de la future cuisine (ancien salon) par une porte, selon les plans de Lucyna GAUTIER. Quant à la porte Sud-Est, nous lui substituerons une fenêtre qu'il conviendra de positionner en fonction de la longueur d'un ancien banc d'angle normand dont j'ai fait l'acquisition auprès de la maison LEMARIE et qui y est toujours en dépôt.
De la sorte, il y aura un accès direct à la cuisine lorsqu'on garera les véhicules le long de la façade Ouest de la ferme (c'est-à-dire hors du champ de vision du manoir). Et il sera plus commode, de la cuisine, de se rendre au fournil de la ferme qui pourra servir à terme de chambre d'amis ou de salle de jeux pour les futurs enfants de Walter.
Je lui ai donc demandé de revenir restaurer la ferme, ce qui le mettra plus commodément à l'abri des intempéries, dès lors qu'il aura pris le soin de confectionner un parapluie : Aussi surprenant que cela puisse paraître, la ferme en question a été inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques dès 1926 avec le reste du "village de la Chaslerie". A l'époque, l'administration ne faisait pas de détail et protégeait en outre sans barguiner les intérieurs autant que les extérieurs. C'est là un fait, corroboré notamment par les pièces préparatoires de l'arrêté de 1926 puis par l'attribution, voici douze ans, de subventions de l'Etat lors de la restauration de l'essentiel des couvertures de ce bâtiment. En 1794, cette ferme avait été vendue comme Bien National à une autre main que le manoir. J'ai eu l'opportunité de corriger cet état de fait, lourd de risques de problèmes de mitoyenneté, en achetant cette dépendance deux ans après le manoir.
Mais, depuis 1993 donc, je suis assez mal à l'aise avec ce bâtiment construit en trois phases (la partie la plus ancienne au milieu, avec de simples linteaux de chêne), tant j'en trouve ratée l'adjonction Sud, telle que bricolée au XXème siècle par des prédécesseurs, qu'on la regarde de l'Est comme sur la photo précédente, ou du Sud-Ouest comme sur la suivante : Vraiment, quelle idée saugrenue d'avoir conservé la même ligne de faîtage alors pourtant que l'on voulait, dans l'adjonction récente, un premier étage plus spacieux ! Depuis une cinquantaine d'années au moins, le rez-de-chaussée de cette adjonction était un salon, comportant une porte vers l'Est, et l'étage était occupé par deux chambres, l'une donnant à l'Est, l'autre à l'Ouest.
A ce stade de nos réflexions, trois solutions sont envisageables pour remédier à ce qui apparaît comme un hiatus :
- la première, correspondant à mes intuitions de départ, a été retenue par l'architecte Lucyna GAUTIER ; c'est donc celle qui a fait l'objet d'un permis de construire ; selon cette solution, on se contenterait de relever la ligne faîtière au niveau de cette seule adjonction. Cela imposerait des travaux assez lourds, puisqu'ils concerneraient deux murs pignons. Et, dans ce cas, la silhouette d'ensemble ne serait toujours pas, je le crains, très harmonieuse ;
- la deuxième consisterait à relever cette ligne faîtière également au-dessus des deux lucarnes qui donnent actuellement vers l'Est, c'est-à-dire sur près de la moitié de la longueur du bâtiment. Là, ce serait beaucoup plus coûteux, dans la mesure où les travaux affecteraient également une partie de la couverture encore en excellent état ; il faudrait alors retirer les tuiles correspondantes, scier la charpente, remonter deux murs pignon et un mur de refend, replacer enfin la charpente et la couverture. D'un point de vue esthétique, ce serait une solution convenable ; son principal avantage serait d'autoriser un volume confortablement habitable à la place du comble et de ses lucarnes, volume dans lequel on pourrait aménager deux belles salles d'eau et un dressing ;
- la troisième possibilité, qu'à la réflexion recommande Pascal, serait de conserver la ligne de faîtage telle qu'elle est, mais d'abaisser les sablières de l'adjonction Sud de manière à uniformiser la toiture d'un bout à l'autre du bâtiment, lui redonnant ainsi son aspect initial de longère ; outre qu'elle serait la moins coûteuse, cette solution serait esthétiquement inattaquable, mais l'habitabilité de la future "chambre des parents" (qui remplaçerait les deux chambres précédentes) serait sensiblement réduite. Il resterait cependant à décider alors le type d'ouvertures à substituer aux fenêtres du premier étage, mais c'est là un problème relativement secondaire.
Donc j'hésite toujours sur le parti à retenir. Aux dernières nouvelles, Walter, qui devrait être le principal concerné, pencherait pour la troisième solution, celle de Pascal.
Avant de prendre la décision finale, on peut toujours améliorer la situation du rez-de-chaussée, tant cette ferme appelle encore, à l'évidence, de travaux extérieurs. Nous allons donc commencer par restaurer les ouvertures du rez-de-chaussée de l'adjonction Sud :Il faut d'abord que Pascal bouche provisoirement en parpaings la porte de séparation entre la future cuisine (ancien salon) et le futur salon (ancienne pièce à vivre et cuisine). De la sorte, l'accès à ses outils sera protégé. Ensuite, il pourra intervenir sur les ouvertures de cette adjonction de la ferme qui ont été entourées, voici moins d'un siècle, de briques blanches de mauvaise qualité, de sorte que l'érosion y a déjà fait son œuvre. Il convient, à l'évidence, d'échanger ces briques contre des pierres d'angle en bon grès d'ici.
La photo suivante montre l'état actuel du pignon Sud de la ferme, volets arrachés et couverture soulevée par la tempête de 1999, fils téléphoniques posés dans d'horribles gaines de P.V.C. à même le mur, etc... Il est grand temps de reprendre les choses en main ! Nous allons donc commencer par remplacer la fenêtre Sud de la future cuisine (ancien salon) par une porte, selon les plans de Lucyna GAUTIER. Quant à la porte Sud-Est, nous lui substituerons une fenêtre qu'il conviendra de positionner en fonction de la longueur d'un ancien banc d'angle normand dont j'ai fait l'acquisition auprès de la maison LEMARIE et qui y est toujours en dépôt.
De la sorte, il y aura un accès direct à la cuisine lorsqu'on garera les véhicules le long de la façade Ouest de la ferme (c'est-à-dire hors du champ de vision du manoir). Et il sera plus commode, de la cuisine, de se rendre au fournil de la ferme qui pourra servir à terme de chambre d'amis ou de salle de jeux pour les futurs enfants de Walter.
Michel LALOS
rédigé le Dimanche 3 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
rédigé le Dimanche 3 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
Dans un bulletin de la Société Historique et Archéologique de l'Orne : Tome XLIII - publié en 1924, il est écrit :
"... Au-dessus de la petite porte, on remarque un cadran solaire portant le millésime de 1813 ... "
Ce cadran existe-t-il encore ?
Je suis membre de la Commission des cadrans Solaires de la Société Astronomique de France.
Mon site :
http://michel.lalos.free.fr/cadrans_solaires/index_cs.php
J'ai utilisé une photo du manoir et créé un lien vers votre site.
Merci
"... Au-dessus de la petite porte, on remarque un cadran solaire portant le millésime de 1813 ... "
Ce cadran existe-t-il encore ?
Je suis membre de la Commission des cadrans Solaires de la Société Astronomique de France.
Mon site :
http://michel.lalos.free.fr/cadrans_solaires/index_cs.php
J'ai utilisé une photo du manoir et créé un lien vers votre site.
Merci
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 4 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
rédigé le Lundi 4 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
@ Michel LALOS :
Non, il n'y a pas de cadran solaire actuellement à la Chaslerie. Je n'en trouve aucune trace sur la façade Sud de la cour, au-dessus de la porte piétonnière, quand j'examine les plus anciennes photographies de la Chaslerie que je connaisse et qui datent du début du XXème siècle (voir la "Photothèque" du site). Ou alors "votre" cadran se trouvait dans la cour, au Sud du bâtiment Nord ; cette hypothèse paraît très vraisemblable, il aurait été installé là pour donner l'heure aux différents habitants du manoir, ceux du logis comme ceux de l'aile des écuries ; hélas, il n'y a pas non plus de trace là car ce bâtiment a été vigoureusement charcuté dans les années 1950 et percé alors d'étranges ouvertures carrées, maçonnées d'ailleurs avec des granites récupérés de pierres tombales...[img:500]2008_04_02 06 Chemineau Domfront, inscription "Chemineau Domfront" sur une pierre de la fenêtre Sud-Est, au 1er étage du bâtiment Nord.[/img]Je comprends donc que "votre" cadran solaire aurait fait les frais de cette campagne de travaux à l'initiative du père de mon vendeur. Voyez en effet la disposition et les proportions des fenêtres qu'il avait fait percer, l'une au-dessus d'une porte, et auxquelles j'ai préféré, à défaut de pouvoir les faire disparaître, faire subir une cure d'amaigrissement en 2008, en vue de leur donner des proportions moins incongrues :[img:500]2006_04_04 8,4 avril 2006, état des fenêtres sur cour du bâtiment Nord.[/img]Ceci dit, je vous avoue que je pensais faire installer un cadran solaire sur le mur pignon Sud de la ferme, au-dessus de la future porte de la cuisine, c'est-à-dire donnant vers le fournil.
Je suis en effet partisan d'inciter les visiteurs de la Chaslerie à regarder en l'air (cf les épis de faîtage, les boules de noblesse, les girouettes, la statue de Sainte Anne, etc..., toutes restaurations auxquelles j'ai procédé dans cet esprit), peut-être parce que, quand je marche, je regarde le plus souvent devant mes pieds. Cela m'a d'ailleurs valu de ne pas faire partie de la "garde du drapeau" de Polytechnique lorsque j'ai défilé sur les Champs-Elysées (en 1972, je pense). Et hier encore, prenant des photos dans la ferme de la Chaslerie, je me suis cogné deux fois sur une poutre, de sorte qu'aujourd'hui, j'ai le front déchiré par une plaie...
Pour en revenir à notre sujet, merci de m'avoir communiqué votre lien. Je vais le regarder tout de suite. Sur les cadrans solaires, j'avais déjà repéré, dans l'esprit que j'ai dit, les sites recommandés par un enseignant. Je suppose que vous les connaissez déjà.
P.S. 1 : Quand j'essaye d'accéder à votre site, l'ordi m'indique : "Erreur 500. Erreur interne du serveur" et la page reste blanche sous le logo de "Free". Je ne sais pas décrypter. Mais, grâce à Google, j'ai retrouvé votre site personnel. Je vois donc que nous sommes voisins. Pourquoi ne passeriez-vous pas un de ces jours à la Chaslerie ? Nous pourrions faire plus ample connaissance et vous accepteriez peut-être de me conseiller pour le cadran solaire que je projette (c'est le cas de le dire...) à la ferme.
P.S. 2 : Vous avez suscité un doute dans mon esprit. Il faudrait que je retrouve ma copie du cadastre napoléonien de la Chaslerie, qui est de la main de Nicolas GAUTIER, le précédent A.B.F. de l'Orne. Et si, en effet, la date de "votre" cadran solaire, soit 1813, était celle de la reconstruction du bâtiment Nord, à l'extérieur de la cour ? Encore une fois, ce site internet aurait manifesté son utilité pour faire ressurgir de vieilles informations...
Non, il n'y a pas de cadran solaire actuellement à la Chaslerie. Je n'en trouve aucune trace sur la façade Sud de la cour, au-dessus de la porte piétonnière, quand j'examine les plus anciennes photographies de la Chaslerie que je connaisse et qui datent du début du XXème siècle (voir la "Photothèque" du site). Ou alors "votre" cadran se trouvait dans la cour, au Sud du bâtiment Nord ; cette hypothèse paraît très vraisemblable, il aurait été installé là pour donner l'heure aux différents habitants du manoir, ceux du logis comme ceux de l'aile des écuries ; hélas, il n'y a pas non plus de trace là car ce bâtiment a été vigoureusement charcuté dans les années 1950 et percé alors d'étranges ouvertures carrées, maçonnées d'ailleurs avec des granites récupérés de pierres tombales...[img:500]2008_04_02 06 Chemineau Domfront, inscription "Chemineau Domfront" sur une pierre de la fenêtre Sud-Est, au 1er étage du bâtiment Nord.[/img]Je comprends donc que "votre" cadran solaire aurait fait les frais de cette campagne de travaux à l'initiative du père de mon vendeur. Voyez en effet la disposition et les proportions des fenêtres qu'il avait fait percer, l'une au-dessus d'une porte, et auxquelles j'ai préféré, à défaut de pouvoir les faire disparaître, faire subir une cure d'amaigrissement en 2008, en vue de leur donner des proportions moins incongrues :[img:500]2006_04_04 8,4 avril 2006, état des fenêtres sur cour du bâtiment Nord.[/img]Ceci dit, je vous avoue que je pensais faire installer un cadran solaire sur le mur pignon Sud de la ferme, au-dessus de la future porte de la cuisine, c'est-à-dire donnant vers le fournil.
Je suis en effet partisan d'inciter les visiteurs de la Chaslerie à regarder en l'air (cf les épis de faîtage, les boules de noblesse, les girouettes, la statue de Sainte Anne, etc..., toutes restaurations auxquelles j'ai procédé dans cet esprit), peut-être parce que, quand je marche, je regarde le plus souvent devant mes pieds. Cela m'a d'ailleurs valu de ne pas faire partie de la "garde du drapeau" de Polytechnique lorsque j'ai défilé sur les Champs-Elysées (en 1972, je pense). Et hier encore, prenant des photos dans la ferme de la Chaslerie, je me suis cogné deux fois sur une poutre, de sorte qu'aujourd'hui, j'ai le front déchiré par une plaie...
Pour en revenir à notre sujet, merci de m'avoir communiqué votre lien. Je vais le regarder tout de suite. Sur les cadrans solaires, j'avais déjà repéré, dans l'esprit que j'ai dit, les sites recommandés par un enseignant. Je suppose que vous les connaissez déjà.
P.S. 1 : Quand j'essaye d'accéder à votre site, l'ordi m'indique : "Erreur 500. Erreur interne du serveur" et la page reste blanche sous le logo de "Free". Je ne sais pas décrypter. Mais, grâce à Google, j'ai retrouvé votre site personnel. Je vois donc que nous sommes voisins. Pourquoi ne passeriez-vous pas un de ces jours à la Chaslerie ? Nous pourrions faire plus ample connaissance et vous accepteriez peut-être de me conseiller pour le cadran solaire que je projette (c'est le cas de le dire...) à la ferme.
P.S. 2 : Vous avez suscité un doute dans mon esprit. Il faudrait que je retrouve ma copie du cadastre napoléonien de la Chaslerie, qui est de la main de Nicolas GAUTIER, le précédent A.B.F. de l'Orne. Et si, en effet, la date de "votre" cadran solaire, soit 1813, était celle de la reconstruction du bâtiment Nord, à l'extérieur de la cour ? Encore une fois, ce site internet aurait manifesté son utilité pour faire ressurgir de vieilles informations...