Message #55954

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 19 Avril 2023
Désultoirement vôtre ! - Anecdotes
Alors que je déjeunais hier à ma cantine actuelle (le restaurant ouvrier "La Grange" à Domfront) avec Leonor STIRMAN, j'ai reçu un coup de fil de Francis m'informant d'un vol de pierres en cours sur les terres de la Chaslerie. Le fait est qu'il y a quelques jours, une relation m'avait signalé que des individus enlevaient des pierres pour charger un camion au même endroit, de sorte que j'avais mis Francis en alerte. Hier vers 13 heures, Francis venait vider le godet du "Valtra" à un endroit où il brûle de l'herbe et des branchages, derrière mes tas de pierres, ce qui tombait mal pour les malfrats.

Quittant ma cantine en compagnie de Leonor, j'ai immédiatement appelé les gendarmes et me suis rendu sur les lieux où j'ai trouvé Francis qui m'attendait, ainsi qu'une camionnette garée sur mon fonds et en cours de remplissage ...

18 avril 2023.

...avec un individu ne parlant ni français, ni anglais à ses côtés :

18 avril 2023.

J'ai demandé à Francis de bloquer l'avant du véhicule avec le "Valtra" et j'ai parqué ma "Scenic" à l'arrière pour empêcher toute fuite :

18 avril 2023.


L'individu a alors passé plusieurs coups de fil que j'ai pu enregistrer pour la plupart, comme celui-ci, mis en ligne ici à titre d'exemple et qui seraient de nature, une fois les propos traduits, à étayer le dossier du flagrant délit :

Puis sont arrivés sur place deux malabars aux mines patibulaires au volant d'un gros camion qu'ils ont garé en plein virage d'une façon qui aurait empêché ma sortie à cet endroit :

18 avril 2023.

Ils prétendaient m'interdire de les prendre en photo mais c'est raté :

18 avril 2023.


Le chef, basané à poil noir, parlant mal le français mais maître de ses émotions, m'a proposé de rendre les pierres embarquées...

18 avril 2023.

... et de me donner une somme d'argent pour que je ne fasse pas venir la police. Ses propos m'ont montré que j'avais affaire à un fin juriste, parfaitement rodé à expliquer que la camionnette et le premier type étaient là par pur hasard et autres sornettes. A mes yeux et grâce à Francis, nous avions bel et bien interrompu un vol en cours et le flagrant délit était patent.

Inutile de dire que, dans cette phase des échanges, flanqué de Francis et de Leonor, je nous sentais en position d'infériorité physique par rapport aux malabars.

Là-dessus, deux véhicules de gendarmerie ont fini par arriver, de même qu'un voisin Français, sorti de je ne sais où (vraisemblablement du gros camion), qui a tenté de me dissuader de déposer plainte. Il prétendait que ce serait absurde de ma part, je lui ai demandé de se mêler de ses propres affaires et de dégager la piste. Je précise que je n'ai pas reconnu cet apôtre, ce qui l'a étonné, m'a-t-il dit, mais l'on sait que je ne suis pas physionomiste.

Les gendarmes ont procédé aux constats et relevés d'usage. Les intrus, dont le chef basané, leur ont montré des passeports tout neufs et faisant état d'une nationalité macédonienne puis les gendarmes m'ont demandé de quitter les lieux pendant qu'ils faisaient décharger la camionnette.

J'ai raccompagné Leonor au manoir dont elle est repartie en se disant sans doute que la vie de châtelain n'est pas toujours de tout repos.

En fin de journée, je suis allé déposer plainte à la gendarmerie de Domfront. J'ai notamment fourni les coordonnées du témoin du vol précédent et celles de Francis. Le gradé qui a reçu ma déposition m'a dit que je serais tenu informé des suites.

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