Message #19817

Les Hautes-Pyrénées, enfin !

Si vous suivez l'actualité sur le site de la Revue française de Généalogie, vous savez, grâce à Guillaume de Morant, que les archives des Hautes-Pyrénées sont enfin en ligne.

Bon, ne nous réjouissons pas trop vite : à ce jour la nouveauté, ce sont les registres paroissiaux (collection du greffe) et ils sont parfois incomplets. Pour les tables décennales et l'état civil, il faudra encore patienter quelques semaines, voire quelques mois… Il n'empêche, la nouvelle est d'importance.

Le site propose cinq chemins d'accès qui permettent de mesurer la richesse des documents déjà disponibles :
- par type de document (seize entrées proposées),
- géographique (trois entrées : liste des communes, structures intercommunales, structures départementales)
- cartographique (carte du département, avec accès aux communes en un clic),
- thématique (cinq entrées : Naître, vivre et mourir ; Participer, délibérer et décider ; Représenter ; Glaner ; Servir au culte)
- par mots-clés (actuellement dans trois bases : les terriers, les registres matricules et les listes nominatives de recensement).

De quoi satisfaire ma curiosité. Prenons l'exemple d'Aucun. La page d'accueil comporte une notice extraite du dictionnaire toponymique des Hautes-Pyrénées, qui fournit quelques informations sur l'altitude, la superficie, la population et l'origine du nom de la commune.

Les Pyrénées à Aucun - Collection personnelle

Sur la partie droite de l'écran, figure la liste déjà longue des ressources disponibles :
- le cahier de doléances de 1789,
- l'inventaire des biens de l'église effectué en 1906,
- les listes de recensement de 1872 et 1876,
- la monographie rédigée par l'instituteur en 1887,
- le plan cadastral de 1834,
- le procès-verbal de délimitation de la commune de 1831,
- le procès-verbal de la visite pastorale de 1781,
- divers registres de délibérations de 1681 à 1980,
- les registres paroissiaux de 1737 à 1789 (un peu court, hélas, d'autant que la séquence chronologique comporte des lacunes),
- le livre terrier de 1761 (210 vues, une mine d'informations).

Enfin, en bas de page, un accès au répertoire des archives déposées nous donne un aperçu des richesses disponibles en salle, histoire de nous mettre l'eau à la bouche.

L'attente a été longue, mais ce premier aperçu est prometteur.

N.D.L.R. : Enfin ! Au boulot, ma cousine, et bon courage ! Je me plonge dans la monographie de l'instit, hussard noir de la République et qui connaissait le grec...

"Les habitants d'Aucun, au teint rembruni, comme ceux de toute la vallée, ont des airs d'hidalgos ; ce n'est presque plus la mine française, d'après Paul Perret. Ils ont une imagination assez vive mais surtout un jugement sûr. (...) J'aurais dû peut-être le taire ; mais comme je dois toute la vérité historique et que je n'agis point par dénigrement ; que, quoique étranger, je m'intéresse bien vivement, au contraire, à la population d'Aucun, à son bien et à son perfectionnement moral, je ne me rétracterai pas et je blâmerai bien fort cette habitude qu'ont encore certains paysans de manger tous en commun dans une même soupière ou dans une marmite avec leurs cuillers de bois qu'ils se fabriquent eux-mêmes. Il y a bien évidemment une économie d'assiettes et économie de temps pour la ménagère ; mais cette double considération n'est pas admissible. Les ouvriers de la maison, charpentier, maçon, tailleur, etc, prennent également place à ce rondeau de famille, ce qui est encore moins excusable." (Voir la suite vers la page 18.) Plus loin : "Les femmes sont très assidues au banquet sacré ; beaucoup vont à la messe tous les matins, mais on remarque que ce ne sont pas toujours les plus douces dans la famille ni les plus charitables envers le prochain. Il y a sans doute alors chez elle un petit grain de bigotisme." La suite est du même tonneau...

Sur le cahier de doléances de 1789, parmi les premiers cités et les premiers signataires, Alexis Fourcade...

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