Logis

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 13 Septembre 2016
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Logis
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Pascal BRESSON m'a fait passer hier le dessin suivant, pour la porte principale du logis :

Je l'en remercie beaucoup mais ce projet ne me convient pas :
- d'abord, il me faut deux battants, faute de quoi l'habitabilité de l'entrée, qui n'est déjà pas extraordinaire, deviendrait riquiqui ;
- ensuite, je n'aime pas trop ce décor. En outre, le parti qui semble devoir être retenu par MM. MAFFRE et TIERCELIN serait plutôt, si j'ai bien compris, de se caler sur ce qui pouvait exister au 18ème siècle.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 13 Septembre 2016
Journal du chantier - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
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Pascal BRESSON m'a téléphoné ce soir les noms des bons produits à utiliser pour l'entretien :
- des boiseries de ma chambre mortuaire ainsi que des cache-radiateurs du 1er étage du bâtiment Nord : Lustra Cire 1000 ;
- des portes de chêne sous l'escalier du logis : il faut passer un éclaircisseur pour enlever les tâches dues à l'humidité de l'hiver dernier, puis de l'huile à parquet de marque BLANCHON.

Transmis à Sébastien LEBOISNE pour exécution.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 30 Septembre 2016
Journal du chantier - Charpente-couverture - Logis - Bâtiment Nord - Aile "de la belle-mère" - Fournil du manoir - Charretterie
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Franck LIEGEAS et deux de ses compagnons sont venus avant-hier pour procéder aux réparations d'usage sur notre manoir favori.

Manque de chance, le travail de démoussage de la couverture de la charretterie...

28 septembre 2016.

... a été entravé par la présence d'un nid de frelons sous le faîtage :

28 septembre 2016.

De même, l'intervention sur les ardoises du logis a été empêchée par la panne de la nacelle que Franck était allé chercher chez un loueur peu scrupuleux à Alençon :

28 septembre 2016.

28 septembre 2016.

28 septembre 2016.

Heureusement, tout s'est passé sans problème sur le fournil du manoir que j'avais eu la très mauvaise idée de vouloir faire recouvrir de tuiles anciennes. Nombre de celles-ci ont dû être changées, surtout sur le versant Nord :

28 septembre 2016.

28 septembre 2016.

Les tuiles posées neuves sur le versant Nord du bâtiment Nord avaient de même besoin de se faire démousser à la truelle, notamment au droit de la cheminée Nord du logis :

28 septembre 2016.

Franck m'a dit qu'il faudrait réintervenir régulièrement (tous les 3 ans ?) sur la couverture du fournil du manoir.

Par ailleurs, il m'a affirmé que les moisissures sur certaines pièces de la charpente des écuries n'étaient pas graves ; elles résultent, d'après lui, du passage d'air humide, par la trémie du "salon de la belle-mère", en provenance de cette pièce où la présence de salpêtre sur les tomettes fixées au ciment sur le sol indiquent qu'il y a là un problème d'humidité à résoudre. Il me paraît néanmoins de fait que le "Skytech", ce produit métallisé, posé en sous-couverture est beaucoup moins "perspirant" qu'espéré ; comme j'ai déjà eu l'occasion d'observer cet été, dans le fournil de la ferme, que c'est un très mauvais isolant thermique, je me dis qu'on s'est fait fourguer là une belle vacherie.

Hier, jeudi, Franck m'a envoyé un S.M.S. matinal pour m'informer qu'il ne reviendrait pas avant ce vendredi. J'espère qu'il aura trouvé une nacelle moins pourrie que celle du "Bleu Blanc" d'Alençon.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 1er Octobre 2016
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Logis
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La restauration des menuiseries de la porte d'entrée du logis, sur cour, se révèle un vrai casse-tête. Voici de quoi nous partons :

20 septembre 2016.

En fait, la maçonnerie de cette porte a très certainement été modifiée vers 1750. C'est l'époque où, manifestement, les LEDIN, propriétaires de notre manoir favori avant la Révolution, avaient des moyens ; ils avaient en effet fait bâtir, ou du moins couvrir, à cette époque-là les écuries et la cave ; la maçonnerie du parement extérieur, sur ce qui est aujourd'hui la cour, du logis donne à penser qu'environ à la même époque, peut-être une génération plus tôt, un bâtiment a brûlé, qui donnait une forme en "L" au logis initial ; à cette occasion, la porte d'entrée du logis, celle donnant aujourd'hui sur la cour, a dû être modifiée, son tympan étant surélevé. J'ai déjà eu l'occasion, sur notre site favori, d'évoquer cette hypothèse qui semble corroborée par la forme des maçonneries des portes d'entrée (ou anciennes portes d'entrée) de divers manoirs voisins (Loraille, la Bouëtte et la Servière) très vraisemblablement dues à la même équipe de constructeurs.

Une autre preuve de cette surélévation tardive est visible à l'intérieur du logis de la Chaslerie :

20 septembre 2016.

20 septembre 2016.

On voit bien que l'appareil de pierre est de bien meilleure qualité sur ses 180 premiers centimètres à partir du sol qu'au-dessus.

Or on se souvient que, pour restaurer les menuiseries de cette porte, M. MAFFRE souhaitait copier un modèle, actuellement à l'entrée de l'"aile de la belle-mère" mais qui s'était trouvé insrallé sur le logis à la suite de l'incendie de 1884 de ce dernier. Voici donc le projet qu'il m'a transmis il y a quelques jours :

23 septembre 2016.

23 septembre 2016.

23 septembre 2016.

J'ai fait valoir que ce modèle ne me paraissait pas correspondre le mieux possible à ce que j'appelle "l'esprit des lieux" et dont, à tort ou à raison, je me sens investi de la sauvegarde. Certes, le parti qui est retenu pour la restauration des menuiseries des fenêtres voisines est de reconstituer des menuiseries d'époque XVIIIème. Mais je suis d'avis que les chanfreins et le tympan de granit de la porte sont trop puissants pour qu'on ne reflète pas cette puissance, et aussi cette austérité, dans les menuiseries, du moins pour cette porte.

Un débat s'est donc engagé entre M. MAFFRE, sa collaboratrice Floriane GRIPON et moi afin d'essayer de trouver un juste équilibre entre toutes les contraintes dont nous devons tenir compte, tâche difficile en l'espèce (mais on se doute bien que si j'ai souhaité coopérer avec M. MAFFRE, c'est parce que je le sais capable de nous trouver une bonne solution face à un tel pataquès).

Donc voici les hypothèses de travail que m'a fournies Floriane à la suite de ma demande de rectification :

29 septembre 2016, modèle 1.

29 septembre 2016, modèle 2.

29 septembre 2016, modèle 3.

29 septembre 2016, modèle 4.

29 septembre 2016, modèle 5.

29 septembre 2016, modèle 6.

29 septembre 2016, modèle 7.

29 septembre 2016, modèle 8.

29 septembre 2016, modèle 9.

J'ai souhaité recueillir l'avis de mon ami Marc CHALUFOUR sur le modèle à retenir. Marc m'a donc rendu visite hier...

30 septembre 2016.

30 septembre 2016.

... et le modèle qu'il recommande est celui qui avait déjà ma préférence, à savoir le modèle 6 ci-dessus, celui avec deux battants de largeurs égales et l'imposte à balustres (qui serait vitrée par derrière, de façon à donner un peu plus de lumière naturelle à l'entrée du logis).

C'est sur cette base que Floriane et Marc vont réfléchir, chacun de son côté, pour me faire des propositions de décor (je précise que je n'aime pas beaucoup l'assemblage de la partie basse des deux battants du modèle retenu car je le trouve un peu trop chichiteux - trop précieux, si vous préférez - ; j'ai demandé en outre que la barre intérieure soit remise en état de marche et que deux heurtoirs soient prévus).

Dans l'après-midi d'hier, Floriane m'a communiqué la photo suivante que je trouve très intéressante (on y retrouve en particulier le décor à chapiteaux ioniques de "ma" porte) mais, pour le coup, un chouïa trop austère dans ses menuiseries :

30 septembre 2016, modèle 9.

(La suite au prochain numéro.)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 1er Octobre 2016
Journal du chantier - Charpente-couverture - Logis - Bâtiment Nord - Fournil du manoir - Chapelle - Charretterie
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La petite équipe de Franck LIEGEAS est revenue hier terminer l'entretien des couvertures de notre manoir favori :

30 septembre 2016.

30 septembre 2016.

30 septembre 2016.

30 septembre 2016.

30 septembre 2016.

30 septembre 2016.

30 septembre 2016.

30 septembre 2016.

A propos du versant Nord du fournil du manoir, Franck m'affirme qu'il serait sage d'en remplacer toutes les tuiles par des tuiles neuves. Je lui demande de m'envoyer son devis ; on en profiterait pour introduire une isolation thermique sous ce versant ; dans un premier temps, elle ne pourrait jouer le rôle que de sous-toiture.

Mes derniers échanges de courriels avec le cabinet de Benoît MAFFRE :

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : lundi 3 octobre 2016 08:45
À : Maffre Benoit
Cc : Floriane Grippon; (...) Fourcade; anne_vio@(...)
Objet : RE: 61 / La Chaslerie - Porte du corps de logis

Un "érudit proche de la cour pontificale", non seulement ça me convient mais ça me botte un max !

OK pour poursuivre comme vous le proposez. En incorporant un ou plusieurs chapiteaux à l'ordre ionique ?

Faudra pas lésiner sur les heurtoirs...

Cordialement,

PPF


De : Maffre Benoit
Envoyé : lundi 3 octobre 2016 08:41
À : Pierre-Paul Fourcade
Cc : Floriane Grippon; (...) Fourcade; anne_vio@(...)
Objet : Re: 61 / La Chaslerie - Porte du corps de logis

M. Fourcade, bonjour,

La photo correspond à une porte de la Bâti d'Urfé, dans la Loire.
Il s'agit d'un château absolument atypique, réalisé à l'initiative d'un érudit proche de la cour pontificale.

Concernant la porte, l'idée est de partir de ce dessin, de rajouter un soubassement et de voir comment intégrer un ou plusieurs éléments un peu plus décoratifs (comme le heurtoir …)

A suivre, donc, si ce principe vous convient ?

Crtd.
.
Benoît Maffre
Architecte du patrimoine, DPLG
Gérant

B.MAP Sarl d’Architecture
La Brosse - 7, rue des Forges – 27320 Droisy
Tel : 02 32 30 57 97 – Port : 06 08 49 19 85



Le 30 sept. 2016 à 16:46, Pierre-Paul Fourcade a écrit :

> C'est une excellente référence (où avez-vous trouvé ça ?), mais je trouve ce modèle quelque peu tristounet en l'état, du moins en ce qui concerne la menuiserie.
>
> J'aimerais quelque chose d'un peu plus festif. Peut-être grâce aux heurtoirs aussi ?
>
> Bien cordialement,
>
> PPF
>
>
> De : Floriane Grippon
> Envoyé : vendredi 30 septembre 2016 16:11
> À : FOURCADE Pierre-Paul
> Objet : Re: 61 / La Chaslerie - Porte du corps de logis
>
> M. Fourcade, bonjour,
>
> En recherchant des exemples, nous avons trouvé cette porte aux proportions relativement similaires à la porte du corps de logis.
> Légèrement plus travaillée, avec un soubassement et une imposte à balustres, ce modèle vous conviendrait-il ?
>

> Bien cordialement,
>
>
> Floriane Grippon
> Diplômée d'Etat en Architecture - HMONP
>
(Fin de citation)

Coup de fil, dès 9 heures de ce lundi matin, de la mission locale de Flers. Mme LEROYER me demande comment se sont passés mes entretiens de la semaine dernière avec les candidats à un "emploi d'avenir".

Je lui réponds :
- un glandeur qui n'a même pas réagi à mon appel téléphonique ;
- deux garçons sans compétence en maçonnerie et qui n'avaient pas le "look" (notamment un punk à crête d'Iroquois et empestant le patchouli) ;
- un candidat que je note 8/10.

Nous sommes convenus que Mme LEROYER va m'adresser 4 nouveaux C.-V.
J'entends boucler cette affaire rapidement.
Cher Pierre-Paul,

Vous trouverez ci joint une image restituée de la façade de la Châlerie dans son état originel de la fin du XVIe siècle. La hauteur du linteau de la porte est également rétablie à son niveau primitif.
Une seule incertitude : rien n'indique une polychromie rouge et blanche, et j'inclinerai peut-être en faveur d'une bichromie en damier gris sombre et blanc, comme je l'avais découvert sur un pan de bois contemporain à Essai.
Bonne fin de chantier.
et par sainte Barbe, vive la sape !

Nicolas

N.D.L.R. : Cher Nicolas,

Merci pour ce message très intéressant, mais le dessin n'a pas suivi. (Prière de me le faire passer par courriel et j'imprimerai, puis scannerai, puis mettrai en ligne.)

"A nos femmes, à nos chevaux et à ceux qui les montent !"

N.D.L.R. 2 (du 6 octobre 2016): Je rappelle que la photo qui avait permis de comprendre qu'à l'origine, l'enduit extérieur du logis était à damiers est celle-ci, postérieure de quelques années à l'incendie de 1884 (cf la couverture neuve), tirée du fonds de la C.N.M.H.

On y voit bien que ce décor n'avait pas été repris, vers 1750, quand le bâtiment en retour avait été rasé pour laisser la place, sur la partie Nord-Ouest du logis (donc à gauche de cette photo), aux 4 nouvelles fenêtres.

(En ce qui concerne les couleurs du damier, je viens de supprimer une partie du commentaire accompagnant la même photo sous l'onglet "Travaux". Celle-ci faisait en effet état d'un damier rouge et blanc, précision que Nicolas GAUTIER vient ici de contester. Ceci étant, le rouge et blanc me paraîtrait moins tristounet que le gris sombre et blanc, comparable à celui de ce pan de bois d'Essai dont je prie Nicolas de nous transmettre une photo si possible.)
Pour pouvoir dialoguer utilement avec Benoît MAFFRE et Floriane GRIPPON à propos de la restauration de la porte du logis, il faudrait que je trouve le temps d'aller observer les menuiseries de la Bâtie d'Urfé. Le problème est que ce n'est pas la porte à côté.

Un break de deux jours serait nécessaire, ce qui ne me paraît possible que le prochain week-end.

Je me dis que je pourrais profiter de cette ballade pour découvrir le château voisin de Saint-Marcel-de-Félines, qui appartient, si je comprends bien, à l'épouse de ce brillant avocat d'affaires qui avait été l'un de mes deux parrains au "Nouveau Cercle de l'Union" et dont j'ai récemment parlé ; ce dernier château est réputé pour un exceptionnel décor peint intérieur, d'époque Louis XIV, dont j'avais remarqué les photos sur un bouquin de la collection "Réalités - Connaissance des Arts" qui se trouve enfermé dans un meuble que je n'arrive plus à rouvrir (nouvelle preuve qu'il va falloir que je me dote enfin d'une bibliothèque en bonne et due forme).

Cher Pierre-Paul,

Voici en PJ le 1er document promis :

Dessin de Nicolas GAUTIER (cliquez ici).

Celui d'Essai est sur un autre ordi, je vous l'envoie demain soir.

Bien amicalement à vous.

Nicolas

N.D.L.R. : Sur l'original (cf la photo de la C.N.M.H. pour ce qui concerne le damier et une photo récente pour le reste) :
- le maillage du damier était sensiblement plus serré puisque je compte, par exemple, plutôt six longueurs de cases du damier dans la largeur de la porte, au lieu de vos 4,5 ;
- l'arc du tympan ne déborde pas des parties moulurées de la maçonnerie de la porte ; seules en débordent les parties du granit qui furent recouvertes par l'enduit.

En outre :
- je ne pense pas que le bâtiment en retour tangentait si strictement deux ouvertures de fenêtre, j'imagine qu'il était un peu plus en retrait (la cicatrice se devine sous la corde d'une lanterne, de sorte que l'on devait voir une bonne partie au moins des granits d'encadrement de ces ouvertures) ;
- je ne crois pas que le bâtiment en retour était aussi court que vous le représentez ; il faudrait que vous reveniez sur place pour interpréter le mur Sud du bâtiment Nord, notamment un certain coup de sabre sur lequel je me suis toujours cassé la tête (cela vous permettrait de tester également le confort du fournil de la ferme...) ; je rappelle que, lors de travaux en avril 2008, nous avions retrouvé un linteau de granit enfoui sous d'anciennes reprises de parement (reprises datant sans doute de l'incendie du XVIIIème siècle, celui qui avait fait disparaître cette aile en retour) et qui manifestait sans ambiguïté qu'il y avait eu une fenêtre là, ouvrant sur l'arrière-cour ;
- il faudrait profiter de votre logiciel pour rehausser le logis des quelques 60 cm dont vous aviez compris, en observant le jet d'eau de la souche de cheminée centrale, qu'il a été arasé à la suite de l'incendie de 1884 ; je pense que les linteaux des fenêtres de l'étage étaient en granit à l'origine, ainsi que j'ai essayé de le démontrer lors d'une rapide tournée des manoirs voisins en septembre 2015.

Sur le fond, cette tunique reconstituée apparaît étonnante ; à ma connaissance, il n'y en a plus de semblable dans les parages, la "grande pelade" des enduits (cf "Modes et Travaux" des années 1950-1960) ayant fait disparaître de tels vestiges hautement vénérables.
Vos observations complètent, rectifient mais ne remettent pas en cause le fond du propos qui est celui d'une façade en moellons, enduite et peinte en damier sur la totalité de sa surface. Merci encore pour m'avoir permis de m'attabler devant cette photo passionnante.

Voici celle du pan de bois d'Essai :

Le pan de bois d'Essai.

Bien amicalement à vous.

Nicolas

N.D.L.R. : Merci Nicolas, mais je crois qu'il faut vraiment être un irréductible fana d'enduits pour apercevoir la moindre "bichromie en damier gris sombre et blanc" sur ce pan de bois où l'on sent bien, néanmoins, que Sainte Barbe a déjà frappé 😉
J'ai reçu trois nouveaux C.-V. de la mission locale de Flers pour l'"emploi d'avenir" que je propose. L'un de ces candidats ne répond ni à mes messages téléphoniques, ni au courriel que je lui ai adressé. J'ai rencontré les deux autres ; l'un m'a fait plutôt bonne impression mais il est menuisier, ce qui ne correspond pas à ma recherche ; j'ai transmis son C.-V. à l'entreprise PICAULT de Domfront. Quant au dernier, qui vient de quitter mon bureau, je crains qu'il ne doive galérer longtemps.

En l'état du dossier, il est fort possible que je fasse affaire avec le candidat pré-sélectionné la semaine dernière. Je lui ai téléphoné ce matin, il est toujours disponible.

Il se trouve que, hier, à la Guyardière, j'ai rencontré le propriétaire d'un manoir voisin, membre, à l'évidence, de notre fan club favori. Je lui ai expliqué souhaiter partager ma "force de frappe". L'idée l'intéresse, ce qui m'enhardit pour avancer après que mon aîné s'est inscrit aux abonnés absents.
Je viens de recruter Dylan TIRARD (17 ans) dans le cadre des "emplois d'avenir", pour le compte de l'"Association pour le développement durable de l'Ouest Ornais et de ses environs". Il commencera à travailler lorsque la mission locale de Flers me fera parvenir son contrat de travail. Cela me fera donc 2 salariés pour le coût de 1,25.

J'ai toutefois demandé à continuer de recevoir les C.-V. d'autres candidats, ne serait-ce que parce que je n'exclus pas de recruter un deuxième jeune dans le même cadre, ce qui me ferait 3 salariés pour le coût de 1,5, tout en me donnant plus de souplesse pour les mettre à la disposition de voisins. Ainsi, si je réussissais à placer cette équipe de 3 un tiers du temps, cela aboutirait pour moi à disposer, en moyenne sur l'année, de 2 hommes au prix de 1.

Reste, bien entendu, à encadrer et gérer cette équipe convenablement. Il me semble que cela vaut la peine d'essayer.

P.S. : Dylan rejoindra son poste le 18 octobre prochain.
Le "chalet du brouillard" est un édifice mystérieux, bien connu des Domfrontais. Il a été bâti à flanc de falaise, dans un endroit très difficilement visible et accessible en-dessous du donjon, au milieu d'une végétation qu'on imagine vierge. On se doute que, de là-haut, la vue doit être imprenable sur le panorama alentour (pas totalement imprenable, d'ailleurs, car elle est susceptible d'être altérée un jour par de maudits engins) :

Ce repaire très discret a servi de refuge à des aviateurs alliés pendant la seconde guerre mondiale :

Il est actuellement la propriété d'un homme étonnant, qui a vécu à Domfront jusqu'à l'âge de 14 ans et qui, par passion pour la civilisation aztèque, a émigré au Mexique dont il a même pris la nationalité. Je vous parle d'Emmanuel PICAULT, frère de Vincent PICAULT, mon entrepreneur local de bâtiment favori et conseiller municipal de Domfront.

Parce qu'il a un goût et un talent extraordinaires, Emmanuel PICAULT est devenu un décorateur et galeriste mondialement connu, coopérant actuellement avec Philippe STARCK sur un yacht dont un oligarque russe veut qu'il soit le plus beau jamais construit (budget d'un milliard de dollars). Les œuvres d'Emmanuel PICAULT parlent pour lui.

Emmanuel PICAULT a souhaité visiter notre manoir favori et je le lui ai fait découvrir hier, de fond en combles ou presque.

Il a beaucoup aimé, je crois, l'ambiance générale et, plus particulièrement, celle de l'escalier du logis, de la "pièce dévastée" au-dessus du salon, ainsi que des combles des écuries.

Je retiens ses recommandations suivantes, qui confirment mes propres intuitions :
- ne pas casser le volume remarquable de la "pièce dévastée" ni celui, tout aussi exceptionnel, des combles des écuries en y introduisant un quelconque cloisonnement ;
- consacrer l'espace de l'ancienne cuisine du bâtiment Nord à une bibliothèque.

Il considère que l'escalier de l'"aile de la belle-mère" est à sa place, du moins pour sa première travée, là où il se trouve actuellement.

Vraiment très intéressant. A suivre, je l'espère.

P.S. (du 2 janvier 2020) : Deux points ont évolué, évoqués à la fin de ce message datant d'un peu plus de trois ans :
- j'ai renoncé à installer mon bureau-bibliothèque au rez-de-chaussée du bâtiment Nord, à l'emplacement de l'ancienne cuisine ; ce sera là l'espace dévolu à la future cuisine (c'est actuellement la cuisine provisoire) ; mon bureau-bibliothèque devrait être aménagé au 1er étage du colombier ; j'imagine que ce sera fait d'ici deux ou trois ans ; en tout cas, pour moi, ce serait une priorité ;
- l'escalier de l'"aile de la belle-mère" sera sans doute inspiré de près par l'"esquisse" d'Arnaud PAQUIN, datée de juillet 2018 ; c'est ce que j'ai vu de mieux en la matière, même si on peut encore réfléchir à des améliorations ; de toutes façons, je n'aurai vraisemblablement pas les moyens de faire construire cet escalier de mon vivant.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 12 Octobre 2016
Journal du chantier - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
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Depuis hier à l'aube, Gérald NEREMBOURG, compagnon de Sébastien LEBOISNE, s'escrime, dans ma chambre mortuaire, pour en faire briller les boiseries posées là il y a deux ans.

11 octobre 2016.

11 octobre 2016.

11 octobre 2016.

11 octobre 2016.

11 octobre 2016.

11 octobre 2016.

11 octobre 2016.

Voici la cire qu'il utilise (recommandée par Pascal BRESSON) :

11 octobre 2016.

11 octobre 2016.

P.S. : En fin de 2ème journée de travail, les boiseries brillent :

12 octobre 2016.

Gérald a en outre passé un produit éclaircisseur sur des portes que Pascal BRESSON avait négligé de traiter lors de leur pose et qui ont subi, l'hiver dernier, l'humidité de la cage d'escalier du logis. Les voici alors que le produit de traitement n'a pas encore séché :

12 octobre 2016.

12 octobre 2016.

J'aurai ainsi traversé la France (1 500 km au volant en 40 heures) pour voir ceci, les menuiseries de certaines portes extérieures de la Bastie d'Urfé :

15 octobre 2016.

15 octobre 2016.

15 octobre 2016.

15 octobre 2016.

J'avoue que je ne suis pas emballé, ces menuiseries ne me semblant ni d'époque, ni, surtout, de belle facture. Cela est particulièrement net sur la dernière, qui se trouve sur le logis.

Je mets ces photos en ligne ici pour permettre à deux membres éminents de notre fan club favori, Benoît MAFFRE et Pascal BRESSON, de nous donner leur avis. A dire vrai, je suis persuadé qu'ils auront le même que moi. Reste donc à imaginer le genre de porte qu'on va pouvoir dessiner pour notre manoir favori. Et c'est là que j'attends les artistes !

Quant aux autres photos de mon périple (il y en a 217), j'en mettrai en ligne la plupart quand j'aurai surmonté les tâches administratives urgentes que j'ai retrouvées, avec le plaisir que vous imaginez, de retour à notre manoir favori. Il y aura notamment de magnifiques sculptures, conservées à Charlieu.
Notre présidente favorite, Marie-Annick de SAINT-MELOIR, vient d'obtenir l'information que la S.P.P.E.F. relance son concours visant à récompenser les plus beaux travaux de second-œuvre. Nous estimons que les épis de faîtage de la Chaslerie mériteraient d'être primés.

Je pense qu'il sera préférable que cette candidature soit portée par l'"Association pour la restauration, la défense et l'animation du manoir de la Chaslerie" qui, sans nul doute, aura à cœur de remporter ce trophée.
Afin d'essayer de stimuler les réflexions de Benoît MAFFRE sur ce que pourrait être la porte principale du logis, je lui ai transmis ce matin une série de photos, trouvées sur "Facebook" (page "Musei Italiani"). Elles présentent un battant central inséré entre deux battants en L inversé :

Il y a une variante : deux battants centraux insérés entre deux battants en L inversé :

Est-ce que ces exemples inspireront notre architecte du patrimoine favori ?
Dylan me recommande vivement un de ses copains pour être mon deuxième "emploi d'avenir". Je lui demande de l'introduire dans les circuits de la mission locale de Flers et de lui conseiller de me transmettre sans attendre son C.-V.