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Mots-clés : mebzon

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Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 13 Mars 2011
Journal du chantier - Ferronnerie - Chapelle - Liens divers - Dans l'Orne - Vie du site - Annonces
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Avouerai-je que je ne suis pas totalement convaincu par le dessin que m'a fait parvenir Roland FORNARI pour illustrer son projet de grilles pour la chapelle ?

Il y a d'abord un problème technique à résoudre : comment remplacer les barlotières sans risquer de casser les vitraux ? Ce problème n'est pas de la compétence du forgeron mais d'un vitrailliste. Il faudrait que j'en consulte un.

13 mars 2011, le vitrail Ouest vu de l'extérieur de la chapelle.

Indépendamment de cette difficulté, je me demande si les grilles prévues par Roland FORNARI ne vont pas nuire à la lecture des vitraux, et notamment des blasons, quand on les apercevra, si présentes, de l'intérieur de la chapelle :

Projet de Roland FORNARI pour les grilles de la chapelle.

Je vais donc prendre le temps de la réflexion. Et commencer sans doute par aller observer la grille qu'il m'indique avoir prise pour modèle, sur la tour du manoir de Mebzon, à Sept-Forges (c'est-à-dire à une vingtaine de kilomètres au Sud-Est de la Chaslerie).

Au pire, si jamais je décidais de ne pas donner suite au projet de restitution des grilles de la chapelle, il faudrait que je trouve un moyen d'éliminer les araignées qui se font bronzer entre les vitraux et leurs doublures de protection.

N.B. : le site internet de Mebzon montre, dans ses "archives", une étonnante "cache de curé". Je recommande de prendre le temps de le parcourir.

Bonsoir,

Votre forgeron, manie aussi bien la plume que le marteau sur l'enclume.

Dommage que la remarque de la visiteuse soit tronquée, l'ensemble de son point de vue est peut-être intéressant et nous éclairerait sur sa notion de mauvaise foi (de gauche et la droite... n'a jamais de mauvaise foi).

Je trouve que les pierres du petit pont sont tout-à-fait à leur place, c'est un vestige du passé à conserver.

Le projet de grille de la chapelle est bien vu, voici les noms de deux vitraillistes du Calvados : Sylvie Liegeois, j'ai vu son travail dans le réfectoire de l'abbaye de la Lucerne-d'outre-mer, vraiment très beau et ce soir je ne retrouve pas l'autre personne.

Le manoir de Mebzon, manoir digne d'intérêt, serait-il envisageable, si le propriétaire le veut bien, que vous fassiez des photos d'ensemble.

Le projet de porte fait trop neuf, les lames verticales devraient être de largeurs différentes et non parallèles, je remplacerais la poignée par un loqueteau poucier ; mais ce n'est que mon point de vue, je ne suis pas conseiller technique. Mais pour un MOF.............?
Un autre exemple, à la Bézirie :

Porte au manoir de la Bézirie.

Porte au manoir de la Bézirie.

Porte au manoir de la Bézirie.

Je vois que vous avez sauvé votre peau auprès de Madame.

Bonne soirée !

@ Guy HEDOUIN :

Merci pour vos commentaires et suggestions.

Pour Mebzon, j'ai trouvé, grâce à Google, les deux photos suivantes :

Le manoir de Mebzon, façade d'arrivée.

Le manoir de Mebzon, façade arrière, au bord de la Mayenne.

Comme vous le voyez, ce manoir a hélas été tronqué, ce qui a profondément modifié sa silhouette. A ma connaissance, c'est un jeune couple d'agriculteurs qui en est actuellement propriétaire et qui le restaure sur des plans de Nicolas GAUTIER. Le charpentier-couvreur est Roland BOUSSIN.

A signaler que l'une des cheminées (du XIVème siècle, je crois) de ce manoir a été achetée par le père de mon vendeur, Henri LEVÊQUE, et réinstallée à sa demande au 1er étage de la Chaslerie, dans la pièce qui me sert de chambre. Carole ne l'aime pas beaucoup à cet endroit et Nicolas GAUTIER serait heureux de la voir réintégrer Mebzon mais, pour le moment, je n'ai pas donné mon feu vert, ne sachant que mettre à la place.

A propos de la porte de votre manoir de la Bézirie, je la trouve très belle. Etes-vous finalement allé voir Roland FORNARI dans son atelier du Sap ? Je pense que les loquets qu'il fabrique vous intéresseraient beaucoup. J'ai noté que vous aviez préféré enduire le bois d'huile de lin plutôt que le peindre : n'est-ce pas fastidieux à entretenir ? Mais je vois aussi que l'air passe sous la porte refermée : ceci ne vous gêne-t-il pas ? Je m'interroge aussi sur les problèmes pratiques que peut poser un volet intérieur sur une porte : n'êtes-vous pas obligé de maintenir ce volet fermé, sauf s'il n'y a pas de risque que quelqu'un veuille entrer quand il est ouvert ?

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 18 Mars 2011
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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Lundi dernier, en route vers Paris, la Kangoo a franchi le cap des 400 000 km :

14 mars 2011, le tableau de bord de la Kangoo.

Comme je l'ai achetée neuve en juillet 2004, cela représente une moyenne de plus de 160 km par jour, ce qui n'est pas peu. Je n'ai aucune intention de changer de véhicule dans un proche avenir mais ignore jusqu'où je pourrai la mener.

Ce matin par exemple, j'ai commencé mes pérégrinations par une visite au manoir de Mebzon, à Sept-Forges. Je souhaitais en effet examiner la grille dont Roland FORNARI m'a dit s'être inspiré pour la chapelle de la Chaslerie. Voici comment Mebzon m'est apparu, avec sa façade d'arrivée (la porte d'entrée donne une idée de la taille du bâtiment et, en particulier, de ses fenêtres)...

18 mars 2011, le manoir de Mebzon.

... puis sa façade arrière, au bord de la Mayenne :

18 mars 2011, Mebzon au bord de la Mayenne, vue de la façade arrière avec la tour d'escalier.

Comme on le sait, une bonne moitié de Mebzon a été détruite, il y a longtemps. Heureusement, les nouveaux propriétaires ont ôté le hideux appentis en parpaings qui occupait l'emplacement de la partie disparue :

18 mars 2011, le pignon Est de Mebzon.

La couverture de la tour est en cours de travaux. Je ne sais si, lors de la restauration de la couverture du logis, les nouveaux propriétaires garderont les coyautages que je trouverais volontiers incongrus :

18 mars 2011, le pignon Ouest de Mebzon.

(Je renvoie à l'onglet "Journal du chantier" pour l'examen des grilles de Mebzon.)

A proximité de Mebzon, j'ai fait étape à la chapelle d'Etrigé. Celle-ci fait en effet l'objet d'importants travaux de restauration à l'initiative d'une association que préside Philippe DURAND. Je suis allé jeter un coup d'oeil à ces travaux avec d'autant plus de curiosité que l'architecte en est mon ami François POUGHEOL et que Philippe DURAND, après avoir été mon élève à l'E.N.A. puis mon collègue aux Finances, est devenu un ami en Normandie.

A l'intérieur de la chapelle, une étonnante charpente fait l'objet de soins nécessaires. Bien que fort ancienne, cette charpente paraît l'être sensiblement moins que les murs :

18 mars 2011, l'intérieur de la chapelle d'Etrigé en cours de restauration.

Je suis surpris de constater que la "Falaisienne de couverture" utilise des tuiles usagées pour restaurer le toît. L'expérience de la Chaslerie montre pourtant que les "tuiles périgourdines" neuves ne tardent pas à être recouvertes d'une patine très satisfaisante, tout en étant à l'évidence beaucoup plus durables.

18 mars 2011, la chapelle d'Etrigé à Sept-Forges.

Dans l'après-midi, j'ai repris le volant pour me rendre au Sap, à la forge de Roland FORNARI que j'ai trouvée en pleine activité. Aidé d'un compagnon, Roland était en train d'assembler un portillon de sa création :

18 mars 2011, Roland FORNARI dans sa forge.

De son côté, un autre de ses compagnons, celui à la barbichette méphistophélique récemment intervenu à la Chaslerie, achevait de forger une crémaillère :

18 mars 2011, vue de l'atelier de Roland FORNARI.

Un jeune prince voisin au nom célèbre (cousin d'un prix Nobel et, plus récemment, d'un prince jardinier) nous a interrompus. J'ai compris que lui et Roland étaient en affaire et noté qu'ils se tutoyaient. J'ai fureté un moment dans l'atelier...

18 mars 2011, vue d'un coin de l'atelier de Roland FORNARI.

... puis dans le magasin qui le jouxte (voir mes messages du 19 mars 2011 sous les onglets "Journal du chantier" et "Vie de l'association").

Après cette étape fort instructive, je suis allé prendre le thé à Chênedouit, chez mon ami Marc CHALUFOUR. Il mettait juste au four des sablés de sa fabrication que nous avons dégustés en évoquant Lanza del VASTO, puis en parlant de littérature, y compris des oeuvres de Patrice CAHART. Marc m'a signalé qu'il organisait, le 7 mai prochain, un stage d'initiation à la restauration du torchis. Je tâcherai d'y inscrire Pascal, en vue des travaux sur l'appentis de la cave et la "maison de Toutou".

Enfin, sur le chemin du retour, j'ai jeté un coup d'oeil à la façade kitschissime de la petite église de Ménil-Gondouin :

18 mars 2011, l'église de Ménil-Gondouin.

18 mars 2011, détail de la façade de l'église de Ménil-Gondouin.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 19 Mars 2011
Journal du chantier - Charpente-couverture - Ferronnerie - Chapelle - Dans l'Orne - Annonces
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Pour son projet de grilles pour la chapelle de la Chaslerie, Roland FORNARI m'a dit s'être inspiré des grilles de Mebzon.

Sur la façade d'arrivée de ce manoir, une fenêtre est en effet ornée d'une imposante grille à mystère fermée comme une cage (à l'étage au-dessus, on peut remarquer les 17 œillets d'une grille disparue, vraisemblablement semblable) :

18 mars 2011, la grille de la façade d'arrivée de Mebzon.

Voici un détail du montage de cette grille. On remarquera en particulier comment les traverses s'y enroulent autour des épingles :

18 mars 2011, détail de la grille d'arrivée de Mebzon.

Il y a une grille plus petite mais comparable sur la façade arrière :

18 mars 2011, la grille de la façade arrière de Mebzon.

C'est précisément celle-ci qui a inspiré Roland pour la chapelle ; l'aspect de cage, donc le décollement du mur, en sont sensiblement moins nets.

Enfin, les ouvertures de l'escalier de la tour sont toutes protégées d'une grille du même modèle qu'à L... (sur la photo suivante, on aperçoit un bout de l'échafaudage servant à la restauration de la couverture de cette tour) :

18 mars 2011, une grille de la tour d'escalier de Mebzon.

L'un des chantres venus dimanche dernier à la Chaslerie m'a rappelé que, sur la tour du château de Rânes, il y avait une très belle grille. Je suis donc allé la photographier ce matin.

Effectivement, cette grille "vaut le détour".

Voici d'abord la façade sur cour, avec la fameuse tour, du château de Rânes :

25 mars 2011, la façade sur cour du château de Rânes.

Et voici cette grille vue de dessous, avec la lanterne attenante :

25 mars 2011, la grande grille de la tour de Rânes.

La voici sous un autre angle, qui met bien en évidence les deux cylindres qui flanquent cette grille, comme deux polochons peuvent border un lit :

25 mars 2011, autre vue de la grande grille de la tour de Rânes.

J'ai pu monter dans la tour et prendre la grille en photo de l'intérieur, de manière à mieux comprendre comment ces cylindres sont reliés aux traverses de la grille. Quand on regarde vers le sol, voici donc ce que l'on voit...

25 mars 2011, le bas d'un cylindre de la grille de la tour de Rânes, vue de l'intérieur de la tour.

... et voici le haut du même cylindre :

25 mars 2011, le haut d'un cylindre de la grande grille de la tour de Rânes.

Je trouve que, de l'intérieur, la présence de ces cylindres améliore la vue dans les angles et que, de l'extérieur, ils se marient parfaitement avec les reliefs (dont j'ai oublié le nom) de la maçonnerie de granit, elle-même de remarquable facture.

Pour le reste, je retrouve sur la tour de Rânes une grille analogue à celles déjà remarquées à L... et Mebzon :

25 mars 2011, petite grille de la tour de Rânes.

Comme nous le rappelle la fiche de Wikipedia, le château de Rânes est resté dans la même famille jusqu'en 1908. La commune l'a acheté et le gère depuis 1947.

Or, je suis toujours frappé par les dégâts commis au patrimoine par l'abrutissement de divers élus locaux. Ainsi, chaque fois que je passe devant l'ancien parc du château de Flers, je suis consterné par les "aires de jeux" encombrées de toboggans criards qui dénaturent les abords. A Rânes, l'ancien parc dessiné par Le Nôtre est, de la même façon, devenu un ramassis de buts de hand ou de foot, pour ne rien dire de l'abominable golf miniature et de l'horrible court de tennis, bien entendu tous vides de tout joueur, dont on ne peut échapper à la vision :

25 mars 2011, le parc martyrisé du château de Rânes, vu du sommet de la tour.

Comment se fait-il qu'en pleine campagne, alors que l'espace ne manque pas, des crétins officiels aient pu commettre de tels forfaits ? Jusqu'à quels tréfonds faudrait-il descendre pour sonder l'inculture et l'insensibilité de tels vandales empanachés ? Mystère et boule de gomme !

Un tel exemple, qui n'est hélas pas isolé, me confirme que rien ne vaut la propriété privée - et encore si l'on a la chance de tomber sur un fou de patrimoine - pour prendre en mains, sauver et transmettre convenablement de tels joyaux emblématiques du terroir. Autre mystère pour moi : pourquoi n'y a-t-il pas davantage de tels fous, auxquels je me flatte - on l'a compris - d'appartenir ?

A Rânes, il y aurait pourtant de très belles choses à faire pour ôter de sa froideur administrative à la façade sur le parc...

25 mars 2011, la façade sur jardin du château de Rânes.

... ou encore pour redonner toute leur majesté à de superbes portails :

25 mars 2011, le petit portail de Rânes.

25 mars 2011, le grand portail du château de Rânes.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 27 Mars 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Cave - Ferme et son fournil - Dans l'Orne - Annonces
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Il était donc temps de rechercher les pierres pour la cheminée.

Pascal m'a présenté une proposition de choix dans nos stocks mais elle ne m'a pas convaincu car les granits sélectionnés étaient les uns roux, les autres bleus. Je lui ai donc demandé de rassembler en un même endroit, avec l'aide de Bernard, les pierres intéressantes en montrant leur face travaillée.

Ce qui fut fait :

25 mars 2011, aperçu de certains vieux granits triés.

Hélas, la collection se révéla moins riche qu'imaginé.

Sur les conseils de Pascal, je suis alors allé voir, dans le voisinage, deux cheminées de bâtiments en ruine et qui pourraient, un jour, être à vendre :

25 mars 2011, une cheminée rustique typique du Domfrontais.

Mais, là non plus, le linteau de bois n'est pas mon idéal. J'en ai toutefois profité pour prendre, à toutes fins utiles, une photo de l'intérieur de l'âtre de ces cheminées ; je me dis que cela pourra servir quand il sera temps de restaurer la cheminée de la cave

25 mars 2011, intérieur d'une cheminée traditionnelle à linteau de bois.

Or, il se trouve que mes amis LEMARIE, antiquaires-brocanteurs, conservent en dépôt à Notre-Dame-du-Touchet une cheminée de bois, d'époque, sur laquelle je dispose d'une option. Je suis allé la revoir :

25 mars 2011, la cheminée en dépôt chez les LEMARIE.

J'en ai pris les mesures et les ai communiquées à Pascal qui m'a démontré que cette idée ne serait pas facile à mettre en œuvre. Je me dis aussi qu'avec un tel décor, il faudrait changer la poutre du plafond, ce qui demeure toutefois envisageable.

A ce stade de mes réflexions, je me suis demandé s'il n'y aurait pas là une opportunité de déplacer vers la ferme la cheminée de Mebzon qui orne actuellement ma chambre dans le logis.

27 mars 2011, la cheminée de Mebzon actuellement à la Chaslerie.

Mais un tel choix ne donnerait-il pas au petit salon de la ferme un standing excessif ?

Bref, il me semble préférable de laisser le dossier en suspens. Il faut que le sujet décante petit à petit.

Bien entendu, si des visiteurs du site ont des idées, je suis preneur.

Dans l'immédiat, je demande donc à Pascal de poursuivre sa tâche sur la façade Est de ce petit salon. Il me dit d'ailleurs que la mini-pelleteuse, qui serait sans doute nécessaire pour porter les pierres de la cheminée, passerait dans l'ouverture du mur de refend récemment restauré. Par conséquent, nous avons un peu de temps devant nous pour statuer.

Dans l'ouvrage "Le tirage des cheminées à feu ouvert" par J.L. LOUVIERE, paru chez Massin, je trouve cette coupe d'une cheminée dont le foyer fait 1,50 m de haut, et qui pourrait constituer le schéma de la chicane dont m'a parlé Roland BOUSSIN :

Coupe d'une cheminée dont le foyer a 1,50 m de haut.

Or, à la Chaslerie, tous les conduits de cheminée sont à peu près verticaux et aucun ne comporte ce genre de chicane. Il est vrai que les seules cheminées que j'y aie vu fonctionner, celle de la salle à manger du logis et celle de la ferme, tirent très mal. A la ferme, toutes les photos de la poutre au plafond du futur petit salon mises ici en ligne montrent d'ailleurs que cette poutre est noire de suie, comme l'étaient les solives démontées. Dans le logis, j'attribuais ce mauvais fonctionnement à un bidouillage supplémentaire du génie des Carpates mancelles, le cher Tonton que l'on sait. Dans le souci d'implanter la cheminée de Mebzon au 1er étage, ce dernier avait divisé le conduit en deux, en utilisant des matériaux de mauvaise qualité dont chaque hiver ramène au sol des brouettées...

Donc problème : pourrons-nous nous contenter des bouches d'air de Pascal ou bien faudra-t-il rebâtir le conduit en arrière de l'actuel, quitte à oublier le déflecteur à 15° ?

A dire vrai, je militerais volontiers pour la reconstruction du conduit car cela me garantirait son étanchéité, ce qui est loin d'être le cas actuellement. Resterait alors à voir comment traiter la question de l'étranglement de 20 cm en haut de l'avaloir.

Il faudra regarder ces questions de près, en considérant le schéma précédent comme un optimum et en nous interrogeant, sur le papier, sur la circulation des différents courants d'air que nous tâcherons d'organiser.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 20 Décembre 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
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La nuit dernière, j'ai été réveillé par l'eau qui coulait dans la cheminée de ma chambre :

20 décembre 2012, les grandes eaux dans la cheminée anciennement à Mebzon.

C'est la même chose chaque hiver. Mes prédécesseurs au 19è siècle, après l'incendie, ont bâclé la division du conduit de cheminée en deux canaux, l'un pour la salle-à-manger du logis et son fournil, l'autre pour ce qui est actuellement ma chambre. Quand, à la suite de la tempête de 1987 (je crois), leurs descendants ont confié à l'entreprise PAVY le soin de réparer les dégâts sur ce conduit, le travail a été de nouveau raté. Enfin, quand, à mon tour, j'ai fait rejointoyer ce conduit, mon employé de l'époque n'a pas voulu remédier à ces défauts, sans doute parce qu'il ne savait comment s'y prendre. Je me retrouve donc avec un conduit qui fuira durablement.

Mais ce n'est pas tout. Dans ma chambre, l'eau passe également sous les châssis de fenêtre vieux d'une cinquantaine d'années seulement :

20 décembre 2012, la fenêtre Nord-Ouest de ma chambre une nuit de pluie.

Il en va de même dans la cage d'escalier du logis et je devrai sans doute remplacer rapidement ces châssis qui sont pratiquement H.S., même si de récents travaux de peinture dissimulent le mal aux néophytes :

20 décembre 2012, le bas de la fenêtre au premier demi-étage de l'escalier du logis.

Le fait est que Denis DUVEAU m'a fait remarquer hier que l'eau pénétrait dans l'entrée du bâtiment Nord et qu'il faudrait y remédier avant qu'il ne fabrique la porte extérieure. Ici, il y a deux fuites, l'une au niveau du châssis de fenêtre, pourtant neuf, qui se trouve au niveau du 1er étage, l'autre, plus importante, résultant d'une mauvaise orientation du conduit du câble électrique destiné à alimenter une lampe au-dessus de cette porte, sur la façade Sud de ce bâtiment. Je demanderai à Igor et Jonathan de supprimer ce conduit puisque nous sommes convenus, avec Roland FORNARI (qui me laisse une fois de plus sans nouvelles, il en est usant) d'implanter cette lampe en pendant de la cloche :

20 décembre 2012, des maçonneries à reprendre avant la pose de la future porte d'entrée du bâtiment Nord.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 5 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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@ Mr T. :

Voici donc les photos prises ce matin :

- la première est censée te montrer que le palier en haut de la première travée actuelle pourrait recevoir le départ du colimaçon :

5 janvier 2013, la travée droite.

- le poteau d'angle pourrait sans doute être prolongé pour servir de moyeu au colimaçon :

5 janvier 2013, un moyeu en devenir.

- il s'agirait pour ce colimaçon d'atteindre l'ancienne ouverture, qui a été murée de briques creuses par la "grande âme du Domfrontais" ; cela me semble réalisable :

5 janvier 2013, le volume disponible pour le colimaçon.

- la place disponible sous le brisis doit permettre, je pense, de faiire déboucher ce colimaçon au niveau du 2ème étage du colombier...

5 janvier 2013, l'espace sous brisis.

... même si, comme on le voit sur la photo suivante, le linteau de la porte à rouvrir devra être surélevé :

5 janvier 2013, la porte à rouvrir, vue du deuxième étage du colombier.

Il est fort possible que cette idée de colimaçon ansi placé simplifie la desserte de l'étage des anciennes écuries. Il faudrait que Lucyna s'en assure sur ses plans.

Il me semble que les marches de la travée droite pourraient être conservées. La rampe pourrait être remplacée par un modèle plus élégant (ce ne devrait pas être difficile de faire mieux que le truc actuel). Il conviendrait également d'habiller les étagères sous la première travée. A ce sujet, je te rappelle la forme des moulures de la cheminée...

5 janvier 2013, la cheminée du salon actuel de l'

... ainsi que celles de deux portes voisines :

5 janvier 2013, une porte dont le bas a dû être bidouillé.

5 janvier 2013, une autre porte ancienne qui a dû être bidouillée par le héros du comique troupier.

Si tu conserves la première travée de l'escalier, il convient de te demander s'il est indispensable ou utile de déplacer la cheminée. Ne pas le faire simplifierait sensiblement le chantier. Mais c'est à toi de décider quel volumes respectifs de salon et de salle à manger-cuisine tu préfères, sachant qu'il est d'ailleurs loisible de faire disparaître la cheminée du salon actuel afin de la replacer du côté des anciennes écuries ; alors, le rez-de-chaussée du colombier pourrait servir de nouveau de cuisine...

P.S. (à 15 h 20) : Je viens de téléphoner à Mr T. Il m'a déclaré s'interroger sur l'opportunité d'utiliser le mur de refend des anciennes écuries pour recevoir, non pas un comme actuellement, mais deux conduits de cheminée, l'un pour le futur salon, l'autre pour la future salle à manger. L'idée me paraît intéressante ; je lui ai donc proposé de transplanter dans ses futurs volumes l'ancienne cheminée du manoir de Mebzon qui se trouve actuellement dans ma chambre, au 1er étage du logis ; Carole trouve en effet cette cheminée trop encombrante et souhaiterait la faire disparaître ; même si je ne suis pas complètement d'accord avec elle, je me dis que, si ce changement de décor lui fait plaisir, autant la satisfaire.

Pour aider le fiston à réfléchir à cette suggestion, voici la fameuse cheminée de Mebzon :

L'ancienne cheminée de Mebzon, actuellement au 1er étage du logis de la Chaslerie.

En fait, le manoir de Mebzon date des 14ème et 15ème siècles. Or, les anciennes écuries de la Chaslerie sont du 18ème siècle. Les fenêtres du 18ème n'ont rien à voir avec celles du 14ème ; il faudrait en tenir compte pour ne pas déséquilibrer l'ambiance de la pièce où serait réimplantée cette cheminée ; en clair, cette pièce devrait, à mon avis, comporter moins d'ouvertures mais des coussièges n'auraient là rien de farfelu...

Coussièges au château de Saint-Mesmin.

Coussièges au château de Plieux (Gers), chez l'écrivain Renaud CAMUS.

La bibliothèque de Plieux, chez Renaud CAMUS.

Puisque les deux dernières photos ont été prises à Plieux, voici l'allure de cette austère et altière demeure :

Le château de Plieux.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 14 Février 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Dans mon ex-chambre, le grand nettoyage de printemps se poursuit dans la poussière mais en avance sur la saison :

14 février 2013, enfin les murs respirent !

A droite de la cheminée, l'emplacement d'une ancienne porte est confirmé :

14 février 2013, l'ancienne ouverture à droite de la cheminée.

Je n'ai pas encore statué sur le sort de la cheminée mais cela ne saurait tarder. Peut-être serait-il judicieux que je la transplante dans l'autre salle du même étage du logis, celle que j'appelle "la salle dévastée"...

14 février 2013, l'ancienne cheminée de Mebzon.

En attendant, ce qui est sûr, c'est que les LEVÊQUE avaient travaillé comme des cochons, clouant des plaques d'amiante en haut des embrasures des portes et des fenêtres :

14 février 2013, l'emplacement d'une plaque de fibro-ciment retirée.

Ces souvenirs du Tonton voisin, que l'on sait ne méritent qu'une destination : la décharge !

14 février 2013, direction la décharge !

Hélène LEROY
rédigé le Vendredi 15 Mars 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Ainsi vous supprimeriez la cheminée suprême de votre étourdissante chambre au lit à baldaquin ? Parfois, je préférerais être sourde !

N.D.L.R. : L'affaire est en réalité un petit peu plus compliquée. Voici plusieurs années, j'ai été approché par un acheteur de cette cheminée, anciennement implantée au manoir de Mebzon à Sept-Forges mais qui avait dû être acquise par Henri LEVEQUE il y a une cinquantaine d'années, lorsqu'il a restauré la logis de la Chaslerie, gravement endommagé par un incendie il y a 130 ans. La première fois, j'ai rejeté l'offre (et envoyé balader l'intermédiaire improvisé, A.B.F. de son état, qui n'a pas vu le coup venir). Mais l'acquéreur potentiel s'est de nouveau manifesté récemment et je lui ai alors proposé d'échanger cette cheminée contre une autre qui serait sans doute disponible s'il voulait bien se donner la peine d'approcher l'abruti qui la possède. Mon acquéreur refuse cette entremise et attend de moi un prix de vente. Or, comme j'ai tâché de le lui faire comprendre (mais il n'est pas sûr que son comprennoir soit ouvert), je ne suis pas dans le "business" de vente de cheminées d'époque mais dans celui de restauration d'un monument historique particulier.

Quoi qu'il en soit, la perspective de se séparer de la cheminée de Mebzon a été évoquée en famille et Carole m'a redit qu'elle la trouvait moche, ce qui n'est pas mon avis. Je concède cependant que cette cheminée a été endommagée par les zigotos qui m'ont précédé : joints au ciment, foyer raté, taque ridiculement étroite, le point le plus embêtant étant le premier (le ciment est en effet plus dur que le granit en question, donc il faut l'éliminer à la disqueuse, ce qui n'est pas sans risque).

Puisque le dossier s'est ainsi trouvé rouvert, nous examinons toutes les hypothèses. Il n'est pas exclu que cette cheminée reste en place. Mais Carole m'a dit que, dans ce cas, elle irait "lotir" la "pièce dévastée" pour s'y aménager une chambre, ce qui n'entre pas dans mes vues. Donc on réfléchit.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 19 Mars 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Jonathan m'assure qu'il saurait démonter sans l'endommager la cheminée de Mebzon :

19 mars 2013, la cheminée de Mebzon dans mon ex-chambre.

Dans ce cas, il me paraîtrait judicieux de la transplanter au même étage, dans la "pièce dévastée".

On va y réfléchir tranquillement.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 13 Aout 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Bâtiment Nord
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Jacqueline et Guy HEDOUIN sont venus nous présenter Eric GRAVEY, tailleur de pierres et maçon à l'ancienne, basé à Tourville-sur-Sienne (02 33 45 67 21 ; 06 70 88 61 58).

13 août 2013, mondanités dans le fournil du manoir.

Eric GRAVEY devrait revenir en octobre enduire d'un produit de finition "Argilus" les murs de ma chambrette en soupente. Il est possible que je le charge ensuite de démonter la cheminée de mon ex-chambre (celle que Carole trouve trop austère et qui provient du manoir de Mebzon).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 15 Septembre 2013
Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Animation, fêtes, visites - Désultoirement vôtre ! - Météo
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A 9 heures du matin, les nuages ont disparu, grand ciel bleu et beau soleil sur la Chaslerie, temps idéal pour les visites !

A 10 heures, arrivée d'un voile de brume, juste pour confirmer le beau temps :

15 septembre 2013, en avant pour les "Journées du patrimoine" !

P.S. : Mon premier visiteur de ce matin, le père de ce jeune homme brillant, habite à Perrou et est membre, comme moi, de l'"Association pour la restauration du château de Domfront" ; nous avons parlé de choses et d'autres et j'ai pu lui montrer, à sa demande, la cheminée de Mebzon qui se trouve à la Chaslerie.
Voici mon historique des constructions de la Chaslerie :

(début de citation)

. J'ignore s'il n'y avait qu'une ferme à l'origine ; mon hypothèse est qu'il y avait un manoir détruit par les Anglais au début de la guerre de 100 ans, qui avait permis à une famille de costauds de contrôler le gué voisin (le Guéviel, au confluent du Beaudouët ou Choisel et de l'Egrenne, distant d'environ 500 mètres du manoir actuel), point de passage obligé pour se rendre à l'abbaye de Lonlay en venant du Sud. Mon hypothèse est que l'ancien manoir était bâti sur la terrasse actuelle, terrasse dont le mur Ouest est percé de meurtrières orientées vers l'Ouest ; la chapelle, dont les fenêtres sont ogivales avait été bâtie du même côté de ce mur que cet ancien manoir. La question se pose de savoir si les deux tours rondes du logis, percées de meurtrières diverses, ne sont pas antérieures au corps principal du logis actuel. Sur le tympan de sa porte sur cour, le logis actuel porte la date 1598. Ce tympan est manifestement dû au même ciseau que ceux des manoirs de Loraille et de La Bouëtte (sur la commune actuelle de St-Roch-sur-Egrenne) et de La Servière (sur la commune actuelle de Céaucé) (voir le bouquin de DESGRIPPES).
. L'ancienneté de la noblesse des LEDIN fait l'objet de deux thèses : (1) les LEDIN prétendaient descendre d'une famille du Nord de la France et qu'un des leurs, Pierre LEDIN, avait rendu, en 1382, de tels services au suzerain de Domfront, le comte d'Alençon, qu'il avait été autorisé à apposer ses armes sur celles de la ville ; (2) des érudits locaux auto-proclamés, sans doute désireux d'abaisser les LEDIN pour complaire aux descendants d'acheteurs de Biens Nationaux, ont interprété de prétendues annotations de d'HOZIER comme réfutant cette théorie ; le fait est qu'est déposé aux archives de l'Orne un exemplaire du document au timbre du cabinet d'HOZIER, qui ne comporte aucune remarque négative de ce prétendu type. Il existe d'autres sources à la contestation, se fondant sur d'anciens procès intentés sous l'Ancien Régime par certains nobles voisins jaloux des LEDIN. Le fait est que les LEDIN semblent s'être élevés au sein de la noblesse essentiellement par des alliances de plus en plus prestigieuses, jusquà VASSY, gendre du dernier LEDIN et émigré à la Révolution. En tout état de cause, affirmer comme vous le faites que la noblesse des LEDIN ne date que d'Henri IV semble aller un peu trop vite en besogne.
. Le logis reconstruit en 1598 devait comporter une aile en retour qui a dû brûler avant le début du XVIIIème siècle ; c'est alors que la partie gauche de la façade du logis sur cour a été modifiée (percement de 4 fenêtres ; apposition d'un écu daté de 1598 au milieu de ces 4 fenêtres nouvelles). Le logis a brûlé en 1884 (foudre + 1 nuit sans secours). A la suite de cet incendie, les murs ont été arasés d'une soixantaine de centimètres (cf jet d'eau de la cheminée centrale) ; les linteaux des fenêtres du 1er étage sont désormais en bois ; les lucarnes ont disparu ; la charpente a été refaite à l'économie. Dans les années 1950, Henri LEVÊQUE a sévi dans le logis (ciment, matériaux bas de gamme, cheminée de Mebzon à Sept-Forges au 1er, cheminée de la Jarrière à Torchamp au RC, toutes deux maçonnées au ciment ; dans le salon, boiseries IIIème République mal coupées et ornées de plâtre ; etc.).
. La tour Louis XIII était accessible par une échauguette dont il reste la trace dans l'arrière-cour, au niveau du 1er étage ; l'escalier actuel est postérieur (il bouche d'ailleurs une ancienne ouverture, encore visible à mi-hauteur). Au 1er étage de la tour Louis XIII était logé le chapelain attaché à la chapelle du manoir.
. Le colombier devait comporter à l'origine un millier de trous ; il n'en reste qu'une centaine, visibles au 2ème étage actuel. Il est possible qu'à l'origine, le colombier ait eu une couverture analogue à celle de la tour Louis XIII. L'équivalent de 2 étages a été rendu habitable au XVIIIè siècle (cf linteaux des fenêtres). Vers 1950, Henri LEVÊQUE a fait percer 4 fenêtres au 2ème étage du colombier.
. Les écuries mansardées sont datées de 1764, charpente due à Jean MIDY, déjà intervenu 2 ans plus tôt sur la cave (ses spécialités : croix de Saint-André ; belles sablières extérieures ; signature).
. Le dôme à impériale date de Louis XIV ; il surplombe un mur percé de 4 meurtrières, sans doute d'apparat (pour signifier l'ancienneté de la noblesse).
. Le bâtiment Nord, construit au début du XIXème siècle, était à usage agricole ; il bouchait le flanquement réciproque de meurtrières de la tour Nord-Est et la tour Louis XIII. Il a été rendu habitable après 1950. Ces travaux étaient tellement ratés qu'une dérestauration s'imposait dès lors que le parti avait été retenu de ne pas raser ce bâtiment.
. La cour n'était donc pas fermée à l'origine. Elle l'a été progressivement.

(fin de citation)

P.S. (du 9 octobre 2021) : Plus de sept ans après avoir écrit ce texte, je n'aurais rien à y changer (sauf un ou deux termes trop familiers).

Je regrette d'autant plus qu'après que M. MAFFRE a refusé de tenir compte de ces remarques (pas seulement sur l'incendie de 1884), les contre-vérités ou insuffisances du diagnostic qu'il a assénées sous son timbre d'architecte du patrimoine continuent à "dire le droit" auprès de son fan-club administratif.

Il faudrait qu'un autre architecte du patrimoine, auréolé d'un prestige au moins égal parmi les instances administratives, accepte de détordre les erreurs en question.

Après mes plus de trente ans d'essais de dialogue plus ou moins facile avec lesdits types d'interlocuteurs, je ne suis pas persuadé que, le système étant ce qu'il est, ce puisse être demain la veille.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 10 Février 2016
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Logis
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Roland FORNARI est bien venu ce matin :

10 février 2016.

Il a immédiatement entrepris de m'expliquer comment il avait forgé les barreaux des nouvelles grilles. Il part de la barre de fer pur qu'il tient de la main gauche, il l'étire et la perce ; un barreau est ainsi une pièce sans soudure :

10 février 2016.

Pendant que je l'écoutais, je regardais du coin de l'œil l'intérieur de sa camionnette :

10 février 2016.

Un doute me saisissait : ces grilles correspondaient-elles à celles que j'avais espérées, c'est-à-dire des grilles comparables à celles du rez-de-chaussée, avec un plus, comme me l'avait expliqué Roland au moment de la commande, pour marquer l'aspect "honoricus" de l'étage.

J'ai néanmoins laissé la pose se poursuivre...

10 février 2016.

10 février 2016.

... non sans me rendre dans la "pièce dévastée" où Roland et ses compagnons opéraient. Là, j'ai pu observer ces grilles de plus près, celle destinée à la façade Sud,... :

10 février 2016.

10 février 2016.

10 février 2016.

10 février 2016.

10 février 2016.

10 février 2016.

... celle prévue pour la fenêtre Sud-Est...

10 février 2016.

10 février 2016.

... et, dans mon ancienne chambre, celle forgée pour la fenêtre Nord-Est :

10 février 2016.

A ce stade de mes investigations, mes doutes étaient confirmés, les barreaux étaient rectangulaires alors que je les attendais en losange et les extrémités des grilles, en haut et en bas, différaient très sensiblement de celles de leurs voisines du rez-de-chaussée : plus de fleurettes imitées de Carrouges mais des piques, droites ou recourbées.

Anticipant sur mes interrogations qu'il devait lire sur mon visage, Roland m'a alors expliqué...

10 février 2016.

... que ses trois dernières grilles étaient des "grilles mobiles quadrangulaires de maîtrise avec montage à mystère et barreaux formant cadre, analogues à celles de la tour du manoir de Mebzon". Leur fixation aux oeillets fichés dans le mur devait se faire grâce à des "épinglettes". Roland insistait sur le fait qu'il y a déjà de nombreux modèles différents de grilles à la Chaslerie, toutes imitées de manoirs ou de châteaux des environs (sur ce point, je ne pouvais le démentir), de sorte que nous y disposerions, avec les nouvelles, d'un véritable "conservatoire des grilles" du secteur.

J'avoue qu'à ce stade, je demeurais très perplexe. Mais, connaissant Roland et, dans mon extrême faiblesse à son égard (bien connue des visiteurs de ce site), lui accordant volontiers le bénéfice du doute, je choisis de laisser la pose continuer :

10 février 2016.

10 février 2016.

Avant l'heure du déjeuner, je m'interrogeais encore :

10 février 2016.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 2 Janvier 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Plomberie-chauffage - Logis - Bâtiment Nord
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Je viens d'aller inspecter les pièces où redémarrera prochainement notre chantier favori :
- au rez-de-chaussée de la tour Nord-Est, il y a, à mon sens, largement la place d'installer une cuisine très agréable ; il faudra percer le mur au niveau de la meurtrière qui surveillait autrefois le mur Nord de la cour, de manière à y aménager un accès vers la future arrière-cuisine (actuelle chaufferie). La plupart des équipements de la cuisine pourront être adossés au mur de gauche en entrant. L'évier pourra être logé dans l'une des deux embrasures de fenêtre, au choix de Carole. Le plafond pourra aisément être abaissé, ce qui permettra de renforcer le plancher de la pièce située au-dessus, future salle de bains de la chambre des parents (celle où se trouve la cheminée de Mebzon) ;
- la chaufferie actuelle, à l’extrémité Est du bâtiment Nord devra être transformée du tout au tout. La chaudière ne pourra plus rester là où elle se trouve actuellement, puisqu'elle serait dans le passage à percer vers la nouvelle cuisine. Compte tenu de la saleté de cette chaudière au fuel, il faut soit la déplacer près du fenestrou Nord actuel, sans doute en montant des cloisons de séparation avec le reste de l'arrière-cuisine, soit l'installer ailleurs qu'à cet endroit :
. dans une nouvelle dépendance à bâtir dans l'arrière-cour, accolée au mur entre le manoir et son fournil ?
. au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII ? Cela ne me semblerait pas optimal en raison de la qualité du pavage de ce volume ;
. ou au rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest ? L'avantage serait d'éloigner toute cette quincaillerie nauséabonde des pièces où l'on peut vivre tout au long de l'année ; l'inconvénient serait que, sauf à transplanter la cuve à fuel dans l'avant-cour (ce qui ne serait pas idiot car le rechargement de la citerne à son emplacement actuel est toujours la croix et la bannière pour le livreur), l'accès au combustible serait plus compliqué, sans parler des tuyaux de conduction de l'eau chaude vers les radiateurs et autres dispositifs de chauffage du bâtiment Nord.
Dans tous les cas et toujours dans la chaufferie actuelle, il va falloir traiter le cul du four de la salle-à-manger que mes prédécesseurs ont outrageusement noyé sous le béton ; Igor avait déjà essayé de faire sauter ce béton mais y avait renoncé car il est trop dur et l'opération risquerait d'endommager la voûte du four ;
- dans la salle-à-manger du logis, il ne m'apparaît pas possible d'abaisser le plafond pour améliorer le confort de la chambre du dessus ; en effet, le percement des fenêtres sur cour de cette pièce, effectué au milieu du XVIIIème siècle, a été dicté par le rythme des fenêtres anciennes sur cour (celles du grand salon) et non par celui des fenêtres sur terrasse ; de ce fait, le linteau des fenêtres sur cour est trop élevé pour une telle opération, du moins en première analyse.

Il va donc falloir poursuivre les réflexions, principalement sur le mode de chauffage à retenir car ce choix va conditionner bien des choses.

Dans l'immédiat, je pourrais néanmoins continuer à débarrasser divers murs de leurs enduits au ciment (dans la salle-à-manger et dans la future cuisine), faire sauter les hideuses dalles de l'âtre de la cheminée de la salle-à-manger, enfin faire relever les linteaux de deux portes de la salle-à-manger, celle vers la future cuisine et celle vers mon futur bureau-bibliothèque. Pour cette dernière, il vaut mieux que j'attende les beaux jours, sauf à rendre mon bureau provisoire actuel beaucoup trop perméable aux courants d'air.

Lorsque Igor reviendra, je lui demanderai combien de jours il peut me consacrer ; sa réponse déterminera mes choix immédiats.
Depuis quatre mois, j'en ai beaucoup bavé entre la désertion en rase campagne de mon aîné et l'incapacité persistante de Carole, quand elle ne me complique pas l'existence, de répondre à la moindre question d'ordre financier. Heureusement pour moi, dans un contexte aussi pesant et paralysant, j'ai gardé le nez dans le guidon et continué à pédaler.

Or, comme je l'indique depuis quelques jours, je sens que j'approche de la sortie de ce tunnel. Enfin !

J'ai donc pris quelques résolutions relatives à notre chantier favori :

1 - Je vais changer prioritairement les solives et les planches de chêne du plafond des écuries, de manière à disposer à l'étage d'un espace adéquat pour entreposer tous les meubles et objets qui me gêneraient dans la restauration du logis et de l'aile de la belle-mère. Les planches actuelles sont vermoulues et dangereuses...

26 mars 2017.

26 mars 2017.

... (...) :

26 mars 2017.

J'attends qu'enfin il me rende ces parts de S.C.I. (...).

2 - Je vais faire sauter les frisettes de pin qui décorent, dans le colombier, le plafond des chambres du 1er et du 2ème étage...

26 mars 2017.

... mais attendre sans doute un peu pour procéder de même au plafond du salon de l'aile de la belle-mère :

26 mars 2017.

De la sorte, j'aurai les mains libres pour incorporer des isolations thermiques aux plafonds ainsi purifiés.

3 - Dès que j'aurai évacué le 1er étage du logis et ses combles de tout le fatras qui les encombre actuellement, je ferai sauter le plancher de la chambre des parents ainsi que sa "cheminée de Mebzon" et je pourrai isoler convenablement les plafonds des pièces du rez-de-chaussée.

4 - Concomitamment, il ne faudra pas tarder pour drainer les pieds de divers murs, à l'Ouest du manoir et dans la cour. Donc je vais devoir faire transplanter prioritairement toutes les fleurs des plates-bandes : il n'est que temps de s'en préoccuper si je ne veux pas perdre un an de plus.

Sur un plan général, et quant à l'esprit de ces interventions, mon vœu est de mettre en valeur la manorialitude des lieux. Donc plus de matériaux (...) nulle part et plus de cloisonnements (...), ni à l'étage des écuries, ni dans la "pièce dévastée". De même, je ferai en sorte que du lit de la chambre du 2ème étage du colombier, on voie enfin la charpente dans toute sa beauté.
J'ai contacté ce matin :
- Cédrick COOS afin qu'il vienne m'expliquer le type de drainage qu'il recommanderait dans la cour et à l'Ouest de l'"aile de la belle-mère" ; je compte également le charger de remplacer rapidement les granits moches de l'âtre de la cheminée de la salle-à-manger du logis (opération à coordonner avec la consolidation de la taque) ; on a également parlé de la "cheminée de Mebzon" ;
- Sébastien LEBOISNE afin qu'il me prépare un devis pour changer les solives et le plancher au plafond des écuries et, tant qu'à faire, de la charretterie ; il passera ce jeudi.

Dans l'immédiat, j'ai demandé à Benjamin de transplanter les fleurs des plates-bandes de la cour en prévision des travaux de drainage.

J'ai également appelé Michel DUBOSC, membre actif des "Maisons paysannes de France", afin qu'il vienne, si possible en liaison avec Marc CHALUFOUR, me donner son avis sur les isolations thermiques envisageables à l'intérieur des bâtiments.

Quant à Roland FORNARI à qui j'aimerais confier la réalisation d'une gloriette dans la cour, il a encore des pépins de santé qui continuent à le bloquer à son domicile.