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Mots-clés : fogefor

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Je viens de m'inscrire (le prix est de 200 €/personne) à la formation organisée en 2015, pour les propriétaires de bois, par le FOGEFOR de Normandie.

Je me propose de rendre compte, via notre site favori, de ces 12 journées de formation. Cela me permettra de garder la trace de cet enseignement et aura aussi - point non négligeable pour moi - l'avantage de m'encourager à ne pas sécher.

Le programme sera le suivant :

1 - Samedi 10 janvier 2015 (dans l'Eure)
- en salle :
. présentation du FOGEFOR ;
. présentation de la forêt française, normande et de la filière ;
. fonctionnement de l'arbre.
- sur le terrain :
. reconnaissance des arbres et écologie des essences.

2 - Samedi 31 janvier 2015 (dans le Calvados) :
- en salle :
. sols et stations forestières ;
. exigences des essences et évolutions climatiques ;
. santé des forêts.
- sur le terrain :
. description pratique des stations et choix des essences.

3 - Samedi 28 février 2015 (dans l'Orne) :
- en salle :
. renouvellement des peuplements ;
. équilibre forêt gibier.
- sur le terrain :
. visite d'une pépinière forestière ;
. visites de plantations et de régénérations naturelles.

4 - Samedi 28 mars 2015 (dans la Manche) :
- en salle :
. lois forestières et de l'environnement.
- sur le terrain :
. tailles de formation et élagage.

5 - Samedi 25 avril 2015 (dans l'Orne) :
- en salle :
. fiscalité forestière et transmission du patrimoine.
- sur le terrain :
. reconnaissance des types de peuplements.

6 - Samedi 30 mai 2015 (en Seine Maritime) :
- en salle :
. sylviculture ;
. dessere forestière.
- sur le terrain :
. sylviculture de peuplements résineux.

7 - Samedi 27 juin 2015 (dans l'Eure) :
- sur le terrain :
. sylviculture de peuplements feuillus.

8 - Samedi 5 septembre 2015 (dans l'Orne) :
- en salle :
. réglementation du travail en forêt ;
. statuts juridiques (groupement forestier, indivision...).
- sur le terrain :
. biodiversité et gestion forestière.

9 - Samedi 3 octobre 2015 (dans l'Eure) :
- en salle :
. estimation et cubage ;
. qualités et altérations des bois ;
. commercialisation des bois.
- sur le terrain :
. exercice d'estimation des arbres ;
. visite d'un parc à grumes.

10 - Samedi 31 octobre 2015 (dans le Calvados) :
- en salle :
. documents de gestion durable.
- sur le terrain :
. exercice de réalisation d'un Plan Simple de Gestion.

11 - Samedi 28 novembre 2015 (dans l'Orne) :
- sur le terrain :
. visites d'industries des bois feuillus.
- en salle :
. certification forestière ;
. nouveaux débouchés et produits du bois.

12 - Samedi 12 décembre 2015 (dans l'Eure) :
- sur le terrain :
. visites d'industries du bois résineux.
- en salle :
. Bilan du cycle et l'après FOGEFOR.

Si vous voulez des renseignements complémentaires ou vous inscrire, les contacts sont :

M. Sébastien BROMBAULT
CRPF de Normandie
Cap Madrillet
Bât. B - 125 Avenue Edmund Halley - CS 80004
76801 - Saint-Etienne-du-Rouvray Cedex
02 35 12 25 84
06 07 97 21 25
sebastien.brombault@crpf.fr

Mme Béatrice LACOSTE
CRPF de Normandie
Maison de la Forêt
19bis rue des Capucins
61000 - Alençon
02 33 82 41 62
06 07 97 21 19
beatrice.lacoste@crpf.fr

J'ai assisté avant-hier à la première séance du cycle 2015 du "FOGEFOR", association qui forme les propriétaires de forêts à leur gestion durable. Cette première séance se tenait à plus de 2 h 30 de route de la Chaslerie, à Canappeville (près de Louviers, donc de Rouen) et, ayant mal noté l'heure du rendez-vous et n'étant pas encore équipé du G.P.S. (Carole m'en a offert un le soir-même), je suis arrivé au cours avec plus de 20 minutes de retard.

J'avais promis de rendre compte ici de ces séances. A la réflexion, la matière étant très riche, je me bornerai à noter les informations reçues dès lors qu'elle passeront avec succès deux filtres :

- être utiles à mes fils, compte tenu du niveau qui est actuellement le leur en matière de sylviculture ; ce niveau n'est pas aussi nul quel le mien lorsque j'ai acheté la Chaslerie (je croyais qu'il suffisait, pour être tranquille, de couper l'herbe une fois dans l'année). Disons qu'ils savent que la vie de l'arbre est dans son écorce, donc qu'il faut éviter de le tamponner avec un engin, mais c'est à peu près tout ;

- être utiles pour la gestion des plantations de la Chaslerie ; donc - et sauf exception - je n'évoquerai que les essences représentées aux abords de notre manoir favori, à savoir les chênes (je dirai de quelle espèce... quand je le saurai), les hêtres, les châtaigniers, les merisiers, les frênes, les érables sycomores, les charmes, les bouleaux, les aulnes glutineux, les robiniers faux acacias, les trembles, les tilleuls, les noyers et les pins laricio. C'est dire qu'il sera rarement question, dans ces comptes rendus ainsi expurgés, des autres essences forestières communes en Normandie que sont les ormes champêtres, les alisiers, les douglas, les épicéas communs, les épicéas de Sitka, les pins sylvestres, les sapins pectinés, les sapins de Vancouver ou les mélèzes du Japon.

A dire vrai, j'ai un troisième souci, celui de ne pas divulguer un enseignement qui constituerait le fond de commerce des formateurs. A ce sujet, j'ai peu de crainte. D'une part, le contenu de cette première séance me persuade que je n'épuiserai pas la matière et que rien ne vaudrait, pour les visiteurs de notre site favori, une participation active à un tel cycle. D'autre part, il est possible que le cycle auquel je participe soit le dernier du genre puisque le Ministère de l'agriculture vient de supprimer la subvention qui permettait de boucler le budget, sachant que la cotisation que les stagiaires ont réglée ne couvre que 20 % du coût de la formation.

Le matin, après avoir signé un "contrat de formation", nous avons reçu un volumineux dossier de supports pédagogiques à la séance du jour puis assisté à six exposés de nos deux formateurs, Sébastien BROMBAULT et Béatrice LACOSTE, tous deux excellents :
- présentation du FOGEFOR ;
- organisation de la forêt française ;
- caractéristiques de la forêt française ;
- caractéristiques de la forêt normande ;
- la filière forêt-bois ;
- l'arbre.

10 janvier 2015, les stagiaires.

10 janvier 2015, les formateurs.

1er exposé : Le FOGEFOR :
. La forêt privée représente les trois quarts de la forêt française ainsi que de la forêt normande.
. Depuis 1983, année du 1er cycle, plus de 21 000 propriétaires ont été formés au niveau national, et plus de 700 en Normandie.
. Voici où se dérouleront les séances du cycle 2015 du FOGEFOR de Normandie :

2ème exposé : Organisation de la forêt française :
. Je retiens que les propriétaires forestiers privés peuvent avoir recours, pour le conseil (notamment pour l'instruction des PSG, plans simples de gestion - on en reparlera), au CRPF (Centre Régional de la Propriété Forestière), et, pour la gestion, selon leur choix, à des coopératives forestières, à des experts forestiers ou à des techniciens indépendants (je comprends que ce dernier statut est celui de Thierry BOURRE).
. Dans l'Orne, je peux m'adresser au Syndicat des Propriétaires Forestiers Sylviculteurs, notamment pour bénéficier d'une assurance Responsabilité Civile bien négociée. Le Syndicat participe notamment à des commissions administratives sur les plans de chasse et sur l'environnement.
. Le CETEF (Centre d'Etudes Techniques et Economiques Forestières) pourra me donner des infos supplémentaires à la suite du FOGEFOR.
. Pour plus d'infos :

3ème exposé : Caractéristiques de la forêt française :
. Elle recouvre 29 % du territoire national, soit 16,5 millions d'hectares. La plus importante forêt européenne est la suédoise (54 % du territoire et 28 M ha), la deuxième est en Finlande (77 % et 23 M ha) ; la France est 3ème devant l'Espagne, 4ème.
. 72 % de la forêt française est privée, 17 % communale et 11 % domaniale. Forêts communales et domaniales sont gérées par l'O.N.F.
. Contrairement à une idée reçue, la forêt française est en pleine expansion. Sa surface a doublé depuis 1800. Au cours du dernier siècle, elle a cru de 60 000 ha/an. Il n'existe pratiquement plus d'aides au boisement (j'ai cru comprendre qu'on en trouvait encore en Basse-Normandie) mais les bouleaux et les chênes poussent spontanément.
. En termes d'essences, la forêt française est diversifiée ; la forêt publique est particulièrement bien représentée dans les hêtres (58 % des 1,5 M ha ainsi plantés) et les chênes rouvres ; les privés détiennent 100 % des châtaigniers et des peupliers cultivés. Les autres feuillus désignent 137 autres espèces répertoriées en France.

. Dans le tableau suivant, les pins laricio sont compris parmi les "Autres conifères" ; c'est une essence de reboisement originaire de Corse.

. Avec mes 25 ha plantés (environ), j'occupe une position médiane en termes de surface mais 20 % des propriétaires forestiers ont des bois plus importants que les miens. A noter le très grand nombre de tout petits bois :

. 3ème européen pour la surface, la France est 1er européen en stock de bois sur pied (2,5 milliards de m3 ; 1,7 en 1980). Ceci tient au fait que la forêt française est sous-exploitée, notamment en raison des plus petites surfaces.
. La production annuelle française de bois est de 90 M m3 alors que le prélèvement n'est que de 60. Pour la même raison. Donc le stock augmente.

4ème exposé : Caractéristiques de la forêt normande :
. Contrairement à ce que j'aurais cru, la Normandie est l'une des régions les moins boisées de France (380 000 ha, dont 75 % privés). Ceci vaut notamment pour la Manche et le Calvados.

. Les forêts domaniales (donc les belles forêts de hêtres) sont surtout en Haute-Normandie :

. Alors que la surface forestière stagne en Haute-Normandie, elle croit de 0,8 %/an en Basse-Normandie, principalement du fait du boisement de terres agricoles.
. La Normandie compte 90 000 propriétaires forestiers, dont 30 000 de plus de 1 ha et 9 000 de plus de 4. Les propriétés forestières y sont plus grandes (d'environ 15 %) qu'au niveau national.
. En Basse-Normandie, les propriétés de plus de 25 ha représentent 56 % des surfaces et sont détenues par 5 % des propriétaires ; 1,3 % des propriétaires (ceux des propriétés de plus de 100 ha) représentent le tiers de la surface boisée.
. La forêt normande est composée à 80 % de feuillus. En termes de production, la moitié des feuillus sont des chênes sessiles ou pédonculés et le quart des hêtres. Le tiers des résineux est en douglas et 8 % en pins laricio.

. La futaie régulière occupe les deux tiers de la surface boisée et les taillis sous futaie, le quart ; environ 10 % sont donc des taillis.
. Le volume de bois sur pied est, en moyenne, de 156 m3/ha. La production annuelle (accroissement des arbres) est de 6,9 m3/ha/an. La récolte est d'environ 80 % de l'accroissement ; elle est composée de feuillus pour un peu plus de 2/3. Un tiers de la récolte sert à l'autoconsommation.
. La moitié de la surface forestière privée est couverte par un P.S.G., ce qui est considéré comme remarquable (on dénombre en Normandie environ 1 500 P.S.G. obligatoires - pour les surfaces de plus de 25 ha - et 500 P.S.G. volontaires).

(On continuera demain. Désolé pour les photos mais il y a tant de mouches dans mon bureau que, lorsque je scanne ou photocopie, il arrive que j'en écrase une dans l'appareil...)

En guise de bonus, je vous ai scanné un article qui nous a été distribué avant-hier et qui complète notre information sur les propriétaires de forêts normandes.

Bien qu'on y indique que lesdits proprios sont en général de vieux bicas dans mon genre, je peux vous assurer qu'il y a pas mal de jeunes parmi les participants du cycle 2015 du FOGEFOR. Et aussi que de nombreux participants viennent en famille, ce qui ouvrira peut-être des perspectives à la jeune classe concernée (retenez que ce cycle occupe intelligemment douze samedis, tout au long de l'année).

Voici en tout cas de quoi méditer :

Revenons au compte rendu de la 1ère séance du FOGEFOR 2015.

5ème exposé : L'arbre :
. D'abord quelques rappels de notions élémentaires et un peu de vocabulaire :

Les arbres à graines nues sont également appelés les angiospermes. Leurs graines sont souvent à l'intérieur de cônes.

Sont des arbustes les houx, genêts et noisetiers.

Le houppier a le même volume que le système racinaire. Les résineux ont un appareil racinaire traçant, donc tombent facilement en cas de tempête. Les feuillus ont en général un système racinaire pivotant. Le collet ne doit pas être enterré quand on replante.

Les feuilles des feuillus peuvent être lobées, dentelées ou composées (cas des frênes). Chaque année, les résineux renouvellent un tiers de leurs aiguilles (la totalité pour les mélèzes et les cyprès chauves).

Entre deux cernes consécutifs, le bois clair correspond à la pousse d'été, le bois foncé à la pousse de la seconde montée de sève (en août).

Un défaut reste à la même hauteur, d'où l'importance de la taille de formation.
La hauteur d'un arbre est toujours fonction de la qualité du sol, sa largeur à la sylviculture. On ne peut donc pas dire l'âge d'un arbre en peuplement.


6ème exposé : La filière forêt-bois :

Le déficit français de la filière est de 6 Mds €/an depuis 1975. La France a une stratégie de pays sous-développé pour le bois, la transformation se faisant ailleurs.

Le bois d'œuvre correspond à tout ce qui va être scié.
Le bois d'industrie regroupe la pâte à papier, les agglomérés et les OSB (usine à Yvetot).
En 2013, la production de bois d'industrie a chuté, contrairement au bois énergie (avec les chaufferies collectives).
Le FOGEFOR va nous aider à produire du bois d'œuvre de qualité.

En France, les résineux sont très bien suivis. Mais les feuillus, qui représentent 70 % de la surface ne servent qu'à hauteur de 16 % au sciage.
Il y a donc un effort à faire pour valoriser les feuillus.

Retenir le ratio : 1 emploi amont génère 30 emplois aval.

Au total, la forêt privée française représente un poides économique important de par la surface de production ou le nombre d'emplois.
Mais elle est limitée par le sous-investissement du pays en capacités de transformation.

Le bois étant un matériau durable (écologique, renouvelable et recyclable), les autorités cherchent :
. en amont, à poursuivre l'effort de mobilisation des bois en forêts, ainsi qu'à transformer les peuplements non ou sous-productifs,
. en aval, à améliorer les capacités de production et les rendements de nos uniotés de transformation.

Voilà pour le programme du matin.

En guise de second bonus, voici quelques compléments de physiologie végétale (larges extraits d'un "document pour les FOGEFOR" qui nous a été remis le 10) :

Les autres documents joints au dossier de la première séance ne seront pas scannés ici, qu'ils soient trop longs (cas du "Lexique forestier" ou des "Caractéristiques des principales essences forestières en Normandie") ou pas assez homogènes selon moi (les fiches du CRPF).

On nous a également communiqué un numéro de "forêts de france" consacré à la Normandie (il faudra que je m'y abonne) et un autre de "Forêt entreprise - La revue technique des forestiers"). Ces revues sont encore trop détaillées pour moi, à ce stade de mon apprentissage.

Avançons pas à pas.

Après un pique-nique qui, la prochaine fois, sera, je l'espère, moins frugal pour moi (je compte sur la demoiselle camarade de stage que j'ai véhiculée sur Paris...), nous avons parcouru l'arboretum du "centre de formation et d'élevage de Canappeville".

10 janvier 2015, dans l'arboretum de Canappeville.

Nous devions reconnaître 15 arbres, aidés en cela par les commentaires du matin et des indications placardées par les formateurs sur des troncs.

Mes 15 réponses étaient bonnes (j'ai quand même ramé pour reconnaître le douglas et le pin sylvestre, absents il est vrai de la Chaslerie).

Prochaine réunion du FOGEFOR : le 31 janvier prochain à Saint-Gatien-des-Bois (Calvados). Au programme : sols et stations forestières ; exigences des essences et évolution des forêts ; santé des forêts.

P.S. : A mes camarades de stage qui découvriront peut-être notre site favori à l'occasion de ce cycle du FOGEFOR, j'indique que mes comptes rendus ont pour moi deux utilités :
- classer ma documentation en tirant parti, si nécessaire, du moteur de recherche de ce site ;
- donner envie à mes fistons, en les documentant, de s'intéresser aussi à la gestion des plantations de notre manoir favori.

Et si ma prose peut être utile à des tiers, tant mieux !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 3 Février 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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La 2ème séance de l'année 2015 du FOGEFOR de Normandie s'est déroulée le 31 janvier dernier à Saint-Gatien-des-Bois, sur la propriété (350 ha de bois) de la famille ARNOULD.

L'ordre du jour comportait, le matin, dans le pavillon de chasse de cette famille...

31 janvier 2015.

... 4 exposés par Sébastien BOMBRAULT et Béatrice LACOSTE :
- Pédologie forestière ;
- Stations forestières ;
- Evolutions climatiques ;
- Santé des forêts.

L'après-midi, nous nous sommes rendus sur le terrain pour des travaux pratiques sur la pédologie et les stations forestières.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 5 Février 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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En complément du 1er exposé du FOGEFOR du 31 janvier dernier (l'exposé sur la pédologie forestière), nous ont été distribués un certain nombre de documents que je mets en ligne ici car ils me semblent devoir être lus :

Un document particulièrement important (à lire par Igor) :

Mais aussi :

Notre manoir favori se trouverait ainsi en sol de pH aux alentours de 5, ce qui n'est pas ce qu'il y a de plus favorable à mes petites activités de planteur...

Et enfin :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 7 Février 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie) - Météo
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3ème exposé du 31 janvier 2015 sur les évolutions climatiques et leurs conséquences sur les forêts et leur gestion :

Le GIEC est le "groupe international des experts en climats", un truc officiel.

Notre manoir favori aurait donc vu sa température ambiante monter de 0,9° C en un siècle. Soit.

Il paraît qu'au niveau mondial et sur la même période, le réchauffement est de 0,6° C.

Il faut retenir que le -10 % en été est pénalisant pour les arbres, alors que le +20 % en hiver est sans importance pour eux.

Ainsi :
- les arbres débourrent (= ont des bourgeons) plus tôt, donc le gel tardif peut leur nuire (plus particulièrement aux frênes et aux noyers) ;
- les arbres ont du mal à perdre leurs feuilles (observation valable pour les 2 ou 3 dernières années) ;
- les canicules comme en 2003 devraient être plus fréquentes (les douglas crèvent car ils régulent alors très mal leur évapotranspiration, de l'air s'introduisant dans la colonne de sève) ;
- davantage de forts coups de vent, fin juillet-début août ou en hiver, se traduit par davantage de chablis.

Globalement, ces évolutions climatiques sont néanmoins favorables à la production forestière :

Ce gain de production observable (je me demande s'il ne tient pas davantage à d'autres facteurs, comme les progrès en matière de pratiques culturales dont ce FOGEFOR me semble l'illustration) peut cependant être limité par d'autres facteurs :
- sécheresse,
- canicule,

- tempêtes,

- ressources de sol limitées, etc...

Donc :

Plus en détail, on peut observer l'évolution des aires potentielles de peuplement forestier (potentielles, pas réelles, c'est-à-dire ici en tenant compte des seuls aspects climatiques mais pas des réserves du sol en eau) :

En résumé :

Venons en à la seconde partie de l'exposé, sur les risques sanitaires :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 8 Février 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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Le 31 janvier dernier, après-midi dans la forêt de Saint Gatien :

Nous avons fait étape à 4 endroits différents, en descendant la pente sous la pluie :
. arrêt 1 : zone mouchetée
. arrêt 2 : zone vert clair
. arrêt 3 : zone vert foncé
. arrêt 4 : zone bleu clair

Les essences recommandées pour une replantation sont les pins (laricio de Corse et sylvestre).

31 janvier 2015, au Point 1.jpg

Nos formateurs recommandent de laisser en l'état, sinon de prévoir de l'aulne glutineux.

31 janvier 2015, au Point 2.jpg

Replanter ici des chênes pédonculés, des érables sycomores.

Pour une replantation, châtaigniers, chênes rouges, douglas, mélèzes.

31 janvier 2015, au Point 4.jpg

J'en ai ainsi terminé avec mes comptes rendus du FOGEFOR du 31 janvier dernier.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 24 Février 2015
Journal du chantier - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse
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Des amis m'ont demandé hier les références de la scie à manche télescopique qu'Igor utilise pour la taille de formation et dont il est très satisfait.

Je ne peux mieux faire qu'en mettre en ligne la facture :

Grâce à cet outil, il est possible de couper les branches jusqu'à 8 mètres du sol (je rappelle que 80 % de la valeur d'une grume réside dans les 6 premiers mètres de tronc, dès lors qu'il est impeccable).

Voici Igor en train d'opérer ce matin :

24 février 2015.

Cet outil a été choisi par Thierry BOURRE, mon sylviculteur. Quant aux pépinières LEMONNIER, il se trouve que je dois y passer la journée samedi prochain, dans le cadre du FOGEFOR :

Donc je propose à ces amis d'acheter pour leur compte une telle scie à cette occasion. Je vais sans doute m'en procurer une seconde afin que je puisse (ou mes fils, mais ne rêvons pas) donner un coup de main à Igor.

Si d'autres visiteurs de notre site favori sont intéressés, prière de me l'indiquer rapidement. On pourra peut-être négocier un prix de gros ;-))

P.S. : Je vois qu'il existe un modèle permettant d'élaguer jusqu'à 9 m 20 du sol ! Mazette, on n'arrête pas le progrès !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 9 Mars 2015
Désultoirement vôtre ! - Nature (hors géologie) - Géologie - Annonces - Ailleurs
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Je trouve dans ma boîte aux lettres une invitation à laquelle je me serais volontiers rendu - ne serait-ce que pour découvrir les gens du GRAPE - mais mon emploi du temps du 28 mars est déjà occupé par la 4ème réunion du FOGEFOR.

Je relaie donc l'information pour les amateurs :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 11 Mars 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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La 3ème réunion du cycle 2015 du FOGEFOR se tenait à Forges (61250) :

Rendez-vous avait été fixé aux pépinières LEMONNIER :

Durant la première moitié de la matinée, l'activité d'une pépinière nous a été présentée par Michel LEMONNIER et son fils et successeur à la tête de l'entreprise, Samuel LEMONNIER :

28 mars 2015, Michel LEMONNIER au micro, Samuel à sa gauche.

Après nous être fait expliquer les bases du métier...

... nous avons visité les ateliers de cette pépinière...

28 mars 2015.

... nous nous sommes fait expliquer l'importance que les racines ne s'emmêlent pas et les innovations des pépinières LEMONNIER pour y parvenir (notamment des pots cannelés et percés brevetés)...

28 mars 2015.

... nous avons parcouru une chaîne de travail...

28 mars 2015.

28 mars 2015.

28 mars 2015.

28 mars 2015.

... puis nous nous sommes promenés entre les plantations hors sol (une technique introduite en France par Michel LEMONNIER, voici une quarantaine d'années, après une visite chez des confrères suédois)...

28 mars 2015.

28 mars 2015.

28 mars 2015.

... et d'autres installations...

28 mars 2015.

... jusqu'à un fameux verger à graines (hélas consacré au frêne, arbre désormais malade) :

28 mars 2015.

Nous avons terminé la visite par l'examen de divers modèles de protection des plants contre le gibier :

28 mars 2015.

28 mars 2015.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 11 Mars 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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La seconde partie de la matinée du 28 février dernier a été consacrée à deux exposés, le premier, par Sébastien BROMBAULT (l'un de nos deux formateurs habituels du FOGEFOR), portant sur "Le renouvellement des plantations", le second, par Gaêtan BAGOT, sur "L'équilibre forêt et cervidés".

Commençons par rendre compte du premier.

Lors d'une coupe rase, on obtient (1) des grumes, (2) des stères pour le chauffage et (3) des rémanents.

En Normandie, on voit surtout des dents Becker, plus commodes pour mécaniser le traitement de la parcelle.

La technique de dessouchage a été beaucoup utilisée après la tempête de 1999. Elle est également utilisée pour les gros peuplements de résineux.

Il faut retenir que les éléments minéraux sont concentrés hors grume, c'est-à-dire dans les parties fines de l'arbre.

On appelle andain l'ensemble des rémanents.
On dispose les andains en cordons linéaires.
Si on utilise un appareil pourvu de dents (et non un godet), la terre fine reste au sol.

Les épicéas et les douglas produisent des rémanents assez denses.
Si on met sur place le feu aux rémanents, on risque de brûler le cambium des arbres proches. On ne voit pas les dégâts tout de suite.

Le cover crop sert à émietter les horizons superficiels.
Il est souvent utilisé pour les régénérations naturelles en pins (notamment les pins sylvestres).

Avec un scarificateur superficiel, le travail est également superficiel mais il est très localisé.

Il s'agit ici de décompacter le sol, de l'ameublir, de le foisonner.
Il est bien préférable de travailler sur des sols ressuyés.

Le sous soleur multifonction permet un travail localisé, en profondeur (40 à 60 cm) et sans bouleverser les horizons.

La sylviculture envisagée peut être plus ou moins dynamique.

Pour une régénération naturelle en chênes, il faut 70 plants par hectare au minimum ; pour des pins sylvestres, 30.
En Normandie, on a des fructifications assez régulières. Dans l'Est de la France, une tous les 6 à 7 ans.

La régénération naturelle se pratique notamment pour les chênes, les pins sylvestres, un peu les douglas, les hêtres, les frênes, les érables et les châtaigniers. Avec cette technique, il peut y avoir au départ 10 000 tiges par hectare.

La réglementation a beaucoup évolué depuis 2 ans.
A partir du 26 novembre 2015, il faudra avoir un "Certiphyto" (voir fiche annexe).
Les graminées sont très consommatrice d'eau. Le glyphosate sur la ligne est donc efficace.

L'entretien mécanique sert à maintenir ouverts les interlignes et les cloisonnements.
Grâce au broyeur horizontal (matériel de professionnel), on peut broyer beaucoup plus gros.

L'entretien manuel est localisé et s'effectue à la débroussailleuse, au croissant ou à la serpe.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 12 Mars 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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Le second exposé de la matinée du 28 février dernier, dans le cadre du FOGEFOR, portait sur "L'équilibre forêt et cervidés" :

Regardons ces cartes et graphiques plus en détail ; les cartes nous renseignent sur les populations en cause, les graphiques sur les attributions de plans de chasse et les "réalisations" :
- sur les populations de chevreuils :

- sur les populations de cerfs :

Les plans de chasse constituent la principale mesure mise en place.

Un chevreuil mange 1 000 bourgeons par jour ; il se nourrit 6 à 12 fois par jour.

Si rien n'est fait, la population évolue naturellement par vagues, avec une tendance à la décroissance :

L'intervention de l'homme permet une régulation "optimale" des populations du gibier :

Les petits s'appellent des faons.

Pour apprécier la santé d'une population, on mesure la longueur des pattes arrières et de la mâchoire des faons :

On peut envisager une clôture électrique des habitats :

Exemple d'abroutissement :

Exemple de marquage territorial (souvent à la limite entre deux plantations d'espèces ou d'âges différents) :

Exemple d'écorcage (ici sur un résineux) :

Un tableau important :

Les moyens usuels d'évitement par des protections artificielles :

Le coût d'un tel treillis posé de 2,5 m de haut est de 12 à 15 € H.T. par mètre linéaire.

Les clôtures électriques sont utilisées en plaine, contre les cerfs.

Les protections naturelles sont très utiles :

Penser également au bien-être du gibier :

Une bonne idée est de viser 20 % de bio-diversité et 80 % d'essence objectif.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 13 Mars 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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Venons en aux documents complémentaires du 2ème exposé du FOGEFOR du 28 février dernier :

- sur la problématique générale :

- sur les dégâts causés par le gibier :

- document "pour une gestion durable des territoires" :



(A suivre. Je n'arrive plus à mettre en ligne les images. La "tour de contrôle" paraît saturée. On attend l'intervention salvatrice de Tom)

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 18 Mars 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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Je reprends le compte rendu du FOGEFOR du 28 février dernier. Il me restait à mettre en ligne une partie des documents complémentaires sur le gibier ainsi que la relation des travaux pratiques de l'après-midi. Commençons par les premiers :

- un texte sur l'évaluation de la pression des cervidés en forêt :

- un témoignage sur la gêne causée au gibier par les bûcherons :

- un texte sur l'équilibre forêt-gibier :

- un dossier sur l'impact des cervidés :

- enfin, des textes relatifs aux plans de chasse :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 18 Mars 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie)
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L'après-midi du FOGEFOR du 28 février dernier a été consacrée à l'étude, sur le terrain, de l'alternative entre reboisement et régénération naturelle.

Cela se passait en forêt d'Ecouves...

... sous la pluie (pour ne pas changer) :

Notre sylviculteur favori, Thierry BOURRE, était à l'honneur :

... et voici les principales infos qui nous ont été données, notamment sur les coûts de ces opérations :