L'intégrale

Archives du Calvados (via "Facebook")
rédigé le Vendredi 14 Mai 2021
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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🥄 𝐓𝐞𝐮𝐫𝐠𝐨𝐮𝐥𝐞 𝐨𝐮 𝐭𝐨𝐮𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐠𝐨𝐮𝐥𝐞 ? 😋
Découvrez une nouvelle recette des Archives du Calvados. Voici la "touille goule ou terrinées", soit ce qui semble être l'ancêtre de la teurgoule avant l'emploi du riz en France ! 😮 Un dessert à réaliser et à savourer pour se projeter dans la première moitié du XVIIIème siècle ...
Archives du Calvados, 27F/45, fonds Lecomte d'Ymouville
Nous reviendrons prochainement sur l'histoire de l'arrivée du riz en France avec de savoureuses archives 😉

N.D.L.R. : Sinon, une bonne façon de procéder est d'aller au rayon "crémerie" de l'"Intermarché" de Domfront. On y trouve une assez convenable teurgoule à la cannelle.
Sous l'influence de mes belles-filles, grandes amatrices de variétés, j'ai assisté ce soir à la finale de "The voice" sur "TF1".

J'avais voté pour la gagnante mais lui préfère le vainqueur de l'an dernier qui, apparemment, n'a néanmoins pas percé.

Surtout, je me déclare consterné que les trois-quarts au moins des chansons interprétées soient en anglais.

Alerte ! Ici aussi, notre pays s'effondre sous nos yeux !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 17 Mai 2021
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Sur la première travée de l'escalier du logis, le jus de pomme entreposé depuis l'automne a laissé des traces disgracieuses :

17 mai 2021.

Ni la brosse en chiendent et les produits d'entretien courant de Joffrey, ni la brosse métallique et l'huile de coude de Fabrice n'ont réussi à les faire disparaître.

Quelqu'un aurait-il une meilleure idée ?

P.S. (le 17 mai 2021 à midi) : Avant d'avoir lu les commentaires de Jacqueline X. et de "Cambérabéro" dont je les remercie, j'ai demandé à Fabrice d'utiliser une brosse métallique électrique :

17 mai 2021.


A première vue, ça a suffi :

17 mai 2021.


On en saura davantage quand les marches auront séché.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 17 Mai 2021
Vie des associations - La SVAADE - La SVAADE (anecdotes) - Désultoirement vôtre ! - Anecdotes
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Frédéric BONNAND est venu ce matin accorder le piano "ERARD". Il a commencé par remettre en place les tringles de la lyre :

17 mai 2021.

17 mai 2021.

Il devra revenir car une agrafe est cassée qu'il faut remplacer (en espérant qu'il en trouve une neuve).

Je précise qu'il intervient ici pour le compte de la S.V.A.A.D.E. qui aurait besoin de ce piano, que je lui ai donné, pour ses activités.

P.S. (à 21 heures) : Jean LOUCHET vient de me rappeler. Je lui ai expliqué la pièce manquante, donné le numéro du piano et les coordonnées de Frédéric BONNAND. Ils vont pouvoir se parler. Il me dit être à même de lui procurer rapidement l'agrafe de remplacement et m'explique que le démontage-remontage de cette pièce est aisé.


Jean n'a pas oublié mon invitation à revenir au manoir favori, cette fois avec notre condisciple "Mister PIGNAL", membre du fan-club favori et dont je ne doute pas qu'il me lira ici.

P.S. 2 (du 18 mai 2021 à 10 heures 30) : Finalement, Frédéric BONNAND a trouvé une agrafe chez l'un de ses frères.

Voici les photos qu'il a prises hier pour documenter la panne :

17 mai 2021.

17 mai 2021.

Voici l'agrafe cassée :

17 mai 2021.

17 mai 2021.

Sous le piano :

17 mai 2021.

Raphaël Sorin
Publié le 18 mai 2021


Raphaël Sorin est mort. C’était un éditeur du genre pirate. Bourru mais urbain, onctueux mais vachard, soumis mais rebelle, franc-tireur mais dissimulé, désabusé mais capable de faire des coups qui l’amusaient comme un gamin. Il connaissait quasiment tout de la vie intellectuelle française des cinquante dernières années. Sa jeunesse, son heure de gloire, son île de la Tortue, c’étaient ses années au Sagittaire. Il en parlait avec d’autant plus de fierté qu’elles n’étaient connues que de très peu de gens. Là, il avait vécu entouré de légendes, d’auteurs maudits et de génies méconnus. Depuis, il vivait dans leur ombre, s’affairant en coulisse, distillant les livres comme un alchimiste, et souffrant secrètement de n’être pas davantage reconnu comme un très grand, dans son genre.

C’est lui qui a fait venir Houellebecq chez Flammarion. Il avait ourdi un plan compliqué pour lequel j’avais été heureux de lui servir de complice : financement d’une revue littéraire et culturelle hétéroclite et confidentielle (Perpendiculaire), organisation de rencontres avec ses contributeurs autour de lectures ou de débats dans un café de la rue des Archives (j’y ai assisté à plusieurs reprises), invitation à ces soirées de jeunes journalistes branchés qui commenceraient spontanément à chanter les louanges desdits contributeurs sans rien comprendre à la manœuvre, publication par les soins de la maison de divers écrits des uns et des autres, et émergence de Houellebecq comme figure majeure de cet indéfinissable courant. Ça s’était révélé imparable.

Quand je me suis lancé dans la chanson, il est venu me voir deux ou trois fois. Pendant quelques années nous nous sommes retrouvés pour un déjeuner annuel. Il disait toujours qu’il voulait me présenter à sa cousine Françoise Canetti, la fille de Jacques, qui relançait son label (et à qui j’ai fini par serrer la main un jour à la maison de la radio).

J’ai été étonné de lire dans sa nécrologie publiée par Le Monde qu’il avait ces derniers temps viré à l’extrême droite. Quand je l’ai connu, il semblait en être très loin… Mais, après tout, n’est-ce pas là qu’aboutissent bon nombre d’aigris de talent ?

N.D.L.R. : "Aigri de talent", j'aime bien l'expression. C'est quand même mieux que "confit de bêtise". Du moins selon moi (mais il paraît sûr que cette catégorie-là demeure très minoritaire).


Alors, normal que je peine à être heureux.
Alors que la réouverture des musées et des lieux de loisirs a été annoncée pour le 19 mai (sous certaines conditions et avec des protocoles sanitaires stricts) l’observatoire de Normandie Tourisme présente le bilan 2020 de la fréquentation de l’ensemble des sites et lieux de visite de la région.

5 366 509 visites ont été enregistrées dans les sites répondants aux enquêtes de fréquentation réalisées par les partenaires touristiques départementaux, en 2020.

Il s’agit évidemment de volumes historiquement bas, et si l’on compare les données 2020 à celles de 2019, cela représente une baisse de 63,2% du nombre de visites*.

Rappelons que le premier confinement a complètement anéanti le début de saison : aucun site couvert / en intérieur n’a pu accueillir de public avant la fin mai et les autorisations de réouverture progressive. L’été a apporté une bouffée d’air nécessaire aux acteurs touristiques qui ont su s’adapter aux différents et nouveaux protocoles sanitaires en vigueur dans les lieux clos, jusqu’au second confinement où l’ensemble des acteurs touristiques a du de nouveau fermer ses portes.

Lorsque les ouvertures étaient possibles et autorisées et notamment pendant l’été 2020, les sites ont dû s’adapter à de nouvelles contraintes liées à l’application de protocoles sanitaires stricts : jauge d’accueil limitée, réservation de billet à l’avance, visites de groupes limitées à 6 personnes etc.

Les sites religieux arrivent en tête mais soulignons que l’Abbaye du Mont-Saint-Michel est intégré à cette catégorie. Et bien que l’année 2020 ait été très mauvaise, l’Abbaye s’impose une nouvelle fois comme le 1er site payant de Normandie avec environ 458 000 visites en 2020 (contre 1,5 millions en 2019).

Les sites et lieux de visites ouverts / en extérieur tels que les parcs, les parcs animaliers et les jardins s’en sortent naturellement mieux en 2020 : considérés comme lieux de détente pour les visiteurs locaux quand les déplacements étaient limités et appréciés par les touristes en quête de grand air, ils s’imposent comme sortie plus sécurisée qu’un lieu fermé face au risque de transmission du virus. La catégorie des Parcs et Jardins est tirée vers le haut par un nombre important de visiteurs dans les parcs publics des métropoles normandes, comme la Colline aux Oiseaux et le Jardin des Plantes à Caen, ou encore les Jardins suspendus du Havre. La Maison et les Jardins de Monet à Giverny, dont les chiffres sont en forte baisse (-77%), vient aussi renforcer le poids de cette catégorie de sites car les visiteurs, lorsqu’ils y étaient autorisés, sont venus nombreux dans ce monument de l’impressionnisme, notamment dans le cadre de l’édition exceptionnelle du Festival Normandie Impressionniste qui a pu se tenir en 2020.

Enfin, les sites et lieux de mémoire qui relatent l’histoire du Débarquement et de la Bataille de Normandie enregistrent la plus forte baisse, parmi l’ensemble des thématiques de visites normandes : -83,9%. Rappelons que l’année 2019 avait permis à la filière d’atteindre des records historiques à l’occasion du 75ème Anniversaire du D-Day, avec plus de 6,2 millions de visites alors enregistrés. Le tourisme de mémoire, qui accueille habituellement près d’un visiteur sur 2 de nationalité étrangère, a grandement souffert de l’absence des marchés internationaux, notamment Américains, à cause des fermetures de frontières imposées par la crise sanitaire.


*-63,2% entre 2019 et 2020 : évolution calculée à champ constant, c’est-à-dire sur la base des sites ayant répondu aux enquêtes de fréquentation en 2019 et en 2020.
Taux de réponse à l’enquête : 33%

N.D.L.R. : Je crois avoir fait partie des 33 % qui ont répondu.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 18 Mai 2021
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Fabrice m'a montré son projet pour habiller les joues des "casts". La difficulté tient au non-centrage desdites horreurs entre les solives :

18 mai 2021.

Elle est moindre que celles surmontées sur les lucarnes (il en a traité deux à ce jour).

P.S. (à 11 heures 30) : En plus, les longueurs de ce maudit "cast" ne sont même pas parallèles aux solives (qui elles respectent la verticale) mais ont été posés légèrement de guingois. Je me mets d'accord avec Fabrice pour qu'il introduise ce que, dans les "business schools", on appelle un "fudge factor" :

18 mai 2021.

Du coup, il m'indique qu'il en faudra un autre pour l'habillage de la deuxième lucarne qu'il a traitée.

Considérons que c'est le rôle des finitions, comme ces travaux de menuiserie fine, de dissimuler ces petits défauts.

P.S. 2 (à 16 heures 30) : Fabrice est passé au 2ème "cast". Voici ce premier terminé :

18 mai 2021.

Ce travail me satisfait. Il ne restera plus qu'à poser le système d'ouverture de ce "cast", encore un truc de type orthopédique.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 18 Mai 2021
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Avec Fabrice, nous évoquons le travail de menuiserie qui lui restera à effectuer dans le colombier une fois qu'il en aura fini avec les combles des écuries.

Il me signale que, parmi les premières planchettes posées il y a une trentaine de mois, certaines, qui avaient été seulement collées, se détachent :

18 mai 2021.

Voici qui nous imposera une révision plus large. Le fait est que le mode opératoire a varié avant que nous ne décidions de clouer chacune des planchettes. En plus, les intervenants étaient inégalement consciencieux et l'un d'eux faussement compétent ; nous en étions déjà convaincus et cet incident le confirme. Bien que ce soit embêtant, ceci ne suffit pas à me faire renoncer à ma préférence pour les travaux en régie, lorsque c'est possible en l'état de mes troupes.

Pour ce qui concerne les lucarnes du colombier, Igor avait calé devant le problème. Fabrice devra réfléchir aux meilleurs moyens d'achever ce travail, ainsi qu'à des solutions pour que n'apparaisse plus, si possible, le contreplaqué des joues :

18 mai 2021.

18 mai 2021.

18 mai 2021.

Dédale et Icare
Publié le 19 mai 2021

Dédale © kanoklik


C’était il y a fort longtemps, en Crète. Dédale avait construit le labyrinthe sans se douter que le roi Minos finirait par l’y enfermer. Prisonnier du lieu en compagnie d’Icare, son fils, il ne put en trouver l’issue tant son ouvrage était bien conçu. Si bien qu’il se résolut à emprunter la seule sortie possible : la voie des airs. Avec des plumes et de la cire, il confectionna des ailes, les ajusta sur son dos et celui de son fils. Et ils s’envolèrent.

C’était une sortie « par le haut ». Inédite, risquée, enthousiasmante. Mais grisé par le fait de voler, Icare s’approcha trop près du soleil. Trop de lumière, excès de chaleur. La cire fondit. Ce fut la chute.

Cette histoire m’a toujours fasciné. Je l’ai abordée dans ma chanson Comme Icare. Vous vous élevez dans la vie et « montez vers les nuages » dans l’espoir d’un jour « décoller et glisser dans l’azur ». Mais la réalité vous rattrape, et tôt ou tard vous voyez « les tristes sires qui font du sol un enfer fondre sur vos délires ». Vous retombez dans les rocailles. « Plus de mal que de peur ».

La chanson est pessimiste. Porte-t-on toujours le châtiment d’avoir voulu voler ? Non. Dédale, plus prudent, vola jusqu’en Sicile. Il prit de l’écart plutôt que de la hauteur. A bien considérer mon existence, c’est son exemple que j’ai suivi.

N.D.L.R. : "So did I !" (car on peut toujours se la raconter comme cela).