L'intégrale

(Début de citation)

De : Patrice (...) <p.(...)@orange.fr>
Envoyé : vendredi 2 octobre 2020 15:13
À : 'Pierre-Paul Fourcade' <penadomf@msn.com>
Objet : RE: Votre lettre du 28 septembre 2020

Bravo Pierre-Paul. C’est un message salutaire.

Patrice

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De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : vendredi 2 octobre 2020 12:58
À : (...)@dgfip.finances.gouv.fr ; ddfip61.PPR.personnel@dgfip.finances.gouv.fr
C.C.I. : P. C. ; H. H.
Objet : Votre lettre du 28 septembre 2020

A l'attention de M. (...), administrateur général des finances publiques

Monsieur le directeur,

J'accuse réception de votre lettre en objet, suite à mes "courriers en réponse adressés au SIP-SIE de Domfront".

Le ton de certains de mes messages, ceux auxquels vous vous référez si je comprends bien, est - je pense que vous l'avez compris - le simple reflet de l'exaspération que je ne dois pas être le seul à éprouver, notamment parmi vos administrés âgés, devant la complexification qui apparaît sans limite des formulaires que nous avons à remplir. Leur informatisation n'a, selon mon expérience, fait qu'empirer la situation. A un titre qui n'est pas qu'anecdotique, me semble-t-il, j'ai eu l'occasion de classer dernièrement mes déclarations de revenus depuis que j'en remplis, c'est-à-dire depuis une cinquantaine d'années, et il est clair que les dernières sont d'un niveau de détail et d'une longueur sans commune mesure avec celles qui étaient en vigueur il y a quelques années seulement. Or il est patent que ma situation personnelle ne s'est pas complexifiée pour autant, au moins depuis une bonne vingtaine d'années, de sorte que le remplissage de ces formulaires aurait pu me devenir routinier, ce qui est loin d'être le cas. Il me paraît nécessaire que vous sachiez que j'y consacre désormais un nombre croissant de jours chaque année, plus de trois et bientôt cinq. Pourtant j'ai enseigné la fiscalité à l'E.N.A., il y a une quarantaine d'années il est vrai...

Certes, je comprends fort bien que, dans le rôle qui est le vôtre, vous puissiez avoir une réaction telle que celle exprimée par votre courrier lorsque vous prenez connaissance de telles critiques indépendamment du contexte.

Mais puisque, ancien fonctionnaire au ministère des finances, je me considère - peut-être à tort - comme l'un de vos "anciens", je ne puis que vous inviter à sensibiliser, autant que faire se peut, vos collègues en charge de la mise au point desdits formulaires informatisés à la nécessité de veiller au confort des usagers et à la préservation de la dimension intuitive du remplissage de ces documents. Dans toute la mesure du possible, il faudrait par exemple veiller à stabiliser la forme de ces formulaires ou bien mettre en place un guichet aisément accessible et humain (car on en a assez de recevoir des courriels émanant de "nepasrepondre@" !). Il me semble qu'il y aurait là un immense champ de progrès pour "rendre la vie commode et les gens heureux", selon la formule intemporelle de Bossuet.

C'est dire qu'en plus de vos critiques, que je vous assure recevoir positivement, de mes réactions à des procédures qui ne fonctionnent pas ou mal (soit sur "impots.gouv.fr", soit sur "service-public.fr", ainsi que j'en ai encore récemment fait l'expérience, le problème que j'évoque me paraissant global), j'aurais apprécié qu'au moins au bénéfice de l'âge et pour demeurer constructif, vous me désigniez l'un de vos collaborateurs disponible pour m'aider à remplir les formulaires en ligne en question. Il semble en particulier que je doive fournir des adresses de courriel différentes lorsque je remplis des formulaires différents et je ne sais pas le faire (outre que je peine à comprendre pourquoi il faudrait multiplier de telles adresses quand on est, chaque fois, le même signataire).

Donc loin de rejeter les démarches en ligne, je me tiens au contraire à la disposition du collaborateur que vous voudriez bien me désigner, si possible à Domfront, pour me donner la formation nécessaire dont je puis vous assurer qu'elle serait suivie avec les plus grands sérieux et application.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le directeur, l'expression de ma considération distinguée.

Pierre-Paul FOURCADE
(...)

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 3 Octobre 2020
Désultoirement vôtre ! - O'Gustin
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Guguss-Gros-Cochon s'était vautré dans une charogne, il empestait le manoir favori.

Deux douches et du savon à l'huile de lin auront été nécessaires pour surmonter cette pestilence :

3 octobre 2020.

3 octobre 2020.

3 octobre 2020.

3 octobre 2020.

3 octobre 2020.

Sébastien DAUCE (via "Facebook")
rédigé le Lundi 5 Octobre 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Annonces - Ailleurs
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A l'approche de la recréation du Ballet royal de la Nuit au Théâtre des Champs-Elysées !

Nos doigts sont tous croisés pour permettre à cette grande Nuit de se dissiper et faire place à l'Aurore !

N.D.L.R. : On tâche d'obtenir des places pour aller vous écouter à Caen (mais les réservations en ligne sont déjà closes).
Il se tiendra cette après-midi, à Paris, chez Carole, une importante réunion avec l'architecte du patrimoine au cours de laquelle je serai censé préciser le calendrier du chantier de restauration de la Chaslerie.

La chose est très difficile pour moi, même en faisant abstraction de toutes les contraintes autres que la financière qui m'assaillent en permanence.

Pour s'en tenir à la contrainte financière qui, elle, me paraît commander tout le reste car, contrairement aux autres, elle n'est pas artificielle ni négociable, les choses se présentent de la façon suivante :

1) En vidant mes poches, en continuant à me serrer la ceinture comme j'y suis habitué et en engloutissant dans ce programme le produit de la vente de "Pontorson", je disposerai au maximum de 500 000 € d'apport personnel.

2) Face à cela, je ne sais pas quelle est l'ampleur du programme à financer, même en m'en tenant aux dépenses prioritaires suivantes et aux pratiques antérieures de subvention de la part de l'Etat ou du département :
. les tranches 1 et 2 de restauration des menuiseries extérieures du logis : leur budget total est de 150 000 €, dont peuvent être déduits la moitié de ce montant en subventions ; après ces tranches 1 et 2, il y aura des tranches 3 et 4 d'un montant comparable mais pour lesquelles je ne sais pas si je pourrai obtenir des subventions ;
. la chaufferie centrale : le budget en est de l'ordre de 150 000 € sans qu'il y ait de subvention et tout l'aval est à prévoir, pour lequel je ne dispose d'aucun chiffrage ;
. la moitié Nord du logis, y compris la poutre pourrie, les désordres du conduit de la cheminée du 1er étage, la salle de bains à créer de fond en comble et deux pièces à restaurer profondément : budget encore inconnu ; peu de subventions à attendre ;
. la cage d'escalier du logis : il reste un rogaton de subvention à consommer, que je risque de me faire sucrer, mais il faudra d'abord que les fenêtres et les radiateurs soient en place, détail oublié par un précédent architecte du patrimoine ;
. le colombier, afin d'en rendre habitables au moins deux pièces, sans même évoquer l'escalier à créer ni les salles d'eau, ni le rez-de-chaussée : budget encore inconnu ; pas de subvention à attendre ;
. quelques portes H.S. dont certaines posent des problèmes de sécurité signalés ;
. la cour : budget encore inconnu ; pas de subvention à attendre.

3) Dans mon cas, l'un des leviers essentiels de mon programme de travaux tient à la possibilité de réduire en conséquence le montant de mes impôts, notamment l'impôt sur le revenu.

Or, en l'état de mes comptes, mon "programme de détaxation" est saturé pour un moment. Autrement dit, il n'y a, pour un an ou deux au moins, aucun avantage fiscal pour moi à précipiter le rythme des travaux. Ni même, tant les curseurs sont au taquet (je pense ici aux "déficits fonciers reportables" que je dilapide), à entreprendre de quelconques travaux. De ce point de vue qui est le mien, je n'aurais à faire face qu'aux dépenses que je considère comme incompressibles (celles tenant à l'emploi d'un salarié ou bien celles d'urgence, comme le rétablissement, l'été dernier, de la desserte en eau du manoir).

4) Pour sortir de cette situation de blocage, je ne vois que deux pistes :
- soit obtenir de quelqu'un qui y aurait avantage qu'il porte le programme de travaux ; j'avais imaginé un montage cet été par lequel, pour 100 de mes euros investis, l'individu en question, dont le taux marginal d'imposition est supposé de 45 %, aurait permis de faire face à 100/55 fois plus de dépenses, soit 181 € de travaux (sans même composer les effets résultant du fait que, face aux 81 € de travaux supplémentaires, l'individu en question pourrait se prévaloir, pour la même raison, d'une cascade de retombées positives). Mais le candidat rêvé pour un tel montage a objecté des desiderata absurdes face à ma recommandation ;
- soit obtenir de la Région qu'elle prenne sa part, soit 20 à 30 %, du programme, du moins pour la partie qui remplirait ses critères compliqués (mais compréhensibles, notamment l'interposition d'une association d'intérêt général) ; pour 100 d'apport personnel, on pourrait alors financer au mieux 100/70 fois plus de dépenses, soit 143 € de travaux.

En cumulant les deux effets - rêvons un peu -, pour 100 € d'apport personnel, c'est 1,81*1,43 fois plus de travaux qui seraient financés, soit plus de 250 €. Donc, pour mes 500 000 € d'apport personnel, ce sont 0,5 à 1,3 M€ de travaux qui, toutes choses égales par ailleurs, pourraient être envisagés.

Devant une telle incertitude, que voulez-vous que je réponde à ceux (en fait, celles) qui me demandent de préciser mon calendrier ? Sinon que leur question n'a pas de sens pratique ou que je suis littéralement dans l'impossibilité, en l'état du dossier, d'en dire davantage !

Voilà pourquoi, tout simplement, la priorité pour l'architecte du patrimoine me paraît qu'elle se concentre sur la "purge" des dossiers qui sont supposés en avoir besoin. Le temps des réalisations pourra venir ensuite.
J'ai expliqué hier matin qu'à la condition qu'un individu ayant un taux d'imposition marginal de 45 % sur ses revenus porte le chantier, alors, pour 100 € que je lui prêterais, il pourrait, sans même prendre en compte les subventions imaginables, financer 181 € de travaux. J'ai ajouté que ceci résulte d'un calcul de l'effet direct mais qu'il y aurait lieu de tenir compte également de retombées indirectes éventuelles. Il convient de donner une idée de cet effet de composition. Procédons à ce calcul.

En première approche, les 181 € de travaux coûtent, nets d'IR, 100 € à l'individu en question. Autrement dit, la première année, l'individu en question peut, pour 100 € que je lui prête, envisager raisonnablement d'engager 181 € de travaux.

La deuxième année, l'individu paye 81 € de moins d'IR que ce à quoi il serait tenu sans ces travaux. Il peut réinvestir en travaux ces 81 €. A ce stade, il a donc engagé 181 + 81 = 262 € de travaux pour 100 que je lui ai prêtés et les 81 qu'il a bien voulu mettre au pot. Ces 81 € de travaux de l'année 2 lui procureront 81*0,45 = 36 € d'économie d'IR l'année 3.

La troisième année, l'individu récupère 36 € au titre de l'impôt, somme qu'il peut réinvestir en travaux.

Et ainsi de suite.

Au total, pour 100 € que je lui prête et 81 € qu'il finance d'une autre façon, ledit individu rend possible la réalisation de 100*1,81*1,81 = 327 € de travaux. Soit quatre fois sa propre mise, ce qui n'est pas rien !

Certes, me dira l'individu, il pourrait être tenu, avant mon décès, de me rembourser la moitié des 100 € prêtés (l'autre moitié étant susceptible de lui revenir au titre de l'héritage, modulo les droits de succession). Et il aurait dû trouver par ailleurs les 81 € nécessaires l'année 1.

En effet. Ceci dit, pour être en droit de procéder à ces déductions, l'individu devrait détenir à tout le moins la nue-propriété des parties du manoir faisant l'objet des travaux considérés. Or celle-ci a un prix. A mon âge (68 ans) et selon les barèmes officiels, ce prix est de 50 % de la valeur du bien libre (dès le 1/1/23, il n'en sera plus, dans le cas d'espèce, que de 40 %).

Quant à la valeur du bien libre, je dispose d'une évaluation argumentée du cabinet LE NAIL à ce sujet, évaluation qui avait permis de répondre utilement au fisc il y a quelques années, lors d'un contrôle dont j'avais fait l'objet. Depuis cette époque, les prix de ce genre de propriétés ont baissé. En outre, à la Chaslerie, l'état actuel du chantier justifierait une dépréciation supplémentaire. Enfin, la conclusion d'un bail emphytéotique en faveur de la S.V.A.A.D.E., telle qu'envisagée pour avoir une chance d'attirer la manne régionale, ne manquerait pas de réduire une nouvelle fois la valeur marchande du bien.

Tout cela pour dire que, vu de ma fenêtre, il faudrait être assez obtus pour ne pas chercher à tirer, d'une manière ou d'une autre, parti de mon raisonnement, quitte à le compléter à la marge.
Le piano crapaud "Erard" qui m'a été donné...

6 octobre 2020.

... est arrivé ce matin à la Chaslerie ; il attendra des jours meilleurs dans le grand salon :

6 octobre 2020.

6 octobre 2020.

Certes, il faudra le raccorder...

6 octobre 2020.

... et, quand le chantier sera suffisamment avancé, il conviendrait de le revernir :

6 octobre 2020.


Mais la meilleure nouvelle est peut-être que le couple qui me l'a donné est à la tête d'une famille de musiciens avec qui nous pourrons, je l'espère, organiser de futurs concerts sous l'égide de la S.V.A.A.D.E.
A Pont-Rilly, j'ai écouté les conseils que j'étais venu solliciter du passionnant maître des lieux...

8 octobre 2020.

... et, dans une dépendance (le pavillon symétrique de la chapelle), j'ai photographié cette rampe en chêne qui me paraitrait convenir tout à fait pour notre "escalier-en-facteur-commun" :

8 octobre 2020.

8 octobre 2020.

Hier et aujourd'hui, j'ai encore discuté le bout de gras avec mon vendeur de tomettes anciennes :

8 octobre 2020.

8 octobre 2020.

8 octobre 2020.

8 octobre 2020.

(C'est la même, recto et verso, qui est présentée ci-dessus sous deux angles différents).

Mon interlocuteur continue de rêver en refusant de tenir un juste compte des réalités suivantes :
- l'écroulement des valeurs des antiquités de ce type,
- les aléas de ces objets, tant en termes de surface totale (aucune certitude sur celle qui pourrait être couverte par le lot en cause) que d'usure (quelle est la proportion de celles qui sont trop usées pour être réutilisées ?) ou encore de dimensions individuelles (ces tomettes sont très irrégulières donc nécessiteront, pour leur pose, un carreleur particulièrement soigneux).

Je lui ai dit que je ne serai plus intéressé après le 20 octobre prochain, date à laquelle je pourrais procéder à un autre achat (d'un objet qui n'a rien à voir avec des tomettes mais "such is life"). Lui me demande d'attendre le 10 novembre (facile à retenir pour moi, c'est la date-anniversaire de ma sœur). On verra bien. Je suis toujours disponible quand on me présente des objets intéressants. Mais il ne faut quand même pas trop s'illusionner, je ne suis pas disposé à accepter n'importe quoi à n'importe quelles conditions.

Le fan club a-t-il un avis sur la valeur de telles tomettes vernissées, sachant qu'elles ont une dizaine de centimètres de côté et, selon toute vraisemblance, plus de 250 ans ?

En ces temps de pandémie, serais-je hors-sol de me poser ce type de questions ? Après avoir évoqué ce soir, avec mon cadet, de tout autres sujets, j'en arrive à me le demander.
L'opérateur de "Mouvipress"...

10 octobre 2020.

... se souvenait parfaitement de moi, de l'endroit où j'avais fait presser mes pommes l'an dernier et de leur qualité. Il m'a même fait la remarque que j'avais changé de voiture. Etonnant donc. Il a trouvé que les fruits que je lui ai apportés cette année étaient de bien meilleure qualité (merci à Francis et Gérard, et aussi à mon idée de faire ramasser les pommes juste avant de les presser, sans leur laisser le temps de se gâter sous l'arbre). Et le fait est que pour la même quantité de pommes transportées, soit 500 kg, je me retrouve cette année avec 124 "pouch-up" de 3 litres au lieu de 80 :

10 octobre 2020.

Arrivé au manoir favori, je les ai stockés de la même façon que l'an dernier :

10 octobre 2020.


Voici, pour mémoire, le document remis par mon opérateur favori :

10 octobre 2020.

10 octobre 2020.

Sur un plan général, il paraît pourtant que, cette année, il y a moins de pommes que l'an dernier.
Etienne d'ORGLANDES (via "Facebook")
rédigé le Dimanche 11 Octobre 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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Carte des temps des trajets depuis Paris au XVIIIe siècle (en jours) :


N.D.L.R. : Cinq bonnes journées pour le manoir favori. Et on ne devait pas faire tant de chichis.
A propos de la "mission n°2" :

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 12 octobre 2020 08:18
À : (...)architecte@gmail.com>
Objet : RE: Demande signature contrat

Faites des contrats beaucoup moins longs et beaucoup moins compliqués et ça m'encouragera à en prendre connaissance. Ceux de Benoît MAFFRE, par exemple, tenaient en 4 pages. Je pourrais vous retrouver ceux de ses prédécesseurs, qui de mémoire, n'étaient pas plus longs.

Bien cordialement,

PPF

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De : (...)architecte@gmail.com>
Envoyé : lundi 12 octobre 2020 08:00
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : Demande signature contrat

Bonjour,

Pour information, j'attend les contrats signés pour transmettre les documents à Bee+.

Merci de me les faire parvenir rapidement,

Bien cordialement,

(...)

(Fin de citation)
… « Comme des idiots, nous avons perdu notre lien avec la nature alors même que nous en faisons pleinement partie. Tout cela se terminera un jour. Alors, quelles leçons saurons-nous en tirer ? J’ai 83 ans, je vais mourir. On meurt parce qu’on naît. Les seules choses qui importent dans la vie, ce sont la nourriture et l’amour, dans cet ordre, et aussi notre petit chien Ruby. J’y crois sincèrement, et pour moi, la source de l’art se trouve dans l’amour. J’aime la vie. »

David Hockney, Apple Tree, 2019 - Acrylique sur toile - 91,4 × 121,9 cm© David Hockney - Crédit photo : Richard Schmidt - Courtesy Galerie Lelong & Co. Paris

Dans 3 jours : 15 octobre → 23 décembre 2020

L’exposition Ma Normandie présente dans les trois espaces de la Galerie Lelong & Co. une dizaine de nouvelles peintures ainsi qu’une série d’œuvres sur papier que David Hockney a exécutées depuis son installation en Normandie en mars 2019. Ma Normandie est la 6ème exposition de David Hockney à la Galerie Lelong & Co. depuis 2001.

En octobre 2018, David Hockney séjourne quelques jours à Honfleur. De là, il se rend à Bayeux pour revoir la tapisserie de la Reine Mathilde. Il est alors fasciné par l’efficacité graphique et narrative de cette œuvre du XIe siècle qui lui rappelle les anciens rouleaux chinois.

Faire sentir en peinture le passage du temps a toujours été l’une des préoccupations majeures du peintre anglais, fin lecteur de Marcel Proust. L’idée germe alors en lui de renouveler avec le paysage normand ce qu’il fit dans son Yorkshire natal dix ans plus tôt : peindre l’arrivée du printemps dans son déroulement, comme un récit.

Il cherche et trouve une maison dans la campagne normande, y fait aménager un atelier dans une grange attenante, et se met au travail dès le mois de mars 2019. La peinture de David Hockney est une sorte d’autobiographie en images : il peint ses proches et les lieux où il vit. Il commence donc par un long panorama qui représente ce qu’il voit autour de la maison, à 360°.

Le souvenir de la tapisserie de Bayeux est patent. Puis viennent quelques vues de la maison, une architecture traditionnelle à colombages du XVIIe siècle. Il note que les Impressionnistes, à l’affût de la modernité, ont dédaigné ces maisons typiques de la région. Hockney y voit par contre un écho des chaumières du paysage hollandais que représentèrent Rembrandt et le jeune Van Gogh, les deux grands maîtres qu’il aime à regarder en ce moment.

L’été venu, il commence une série de peintures à l’acrylique : une vue du village de Beuvron-en-Auge, les pommiers et poiriers du jardin, les arbres dans la brume du matin… Il capte cette lumière changeante, la vibration du ciel…

L’exposition sera accompagnée d’un catalogue de 100 pages avec des textes de Jean Frémon et de Donatien Grau.

Vernissage Jeudi 15 octobre à 18:00 rue de Téhéran Paris 8e

N.D.L.R. : "Artiste vivant le plus cher du monde" (Portrait of an Artist, Pool with Two Figures, vendu 90,3 millions de dollars en 2018)...

... ça laisse quand même un peu rêveur, isn't it ?...