L'intégrale

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 6 Septembre 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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Concert, dans le cadre de "Septembre musical de l'Orne", cette après-midi à l'église Saint-Julien de Domfront :

6 septembre 2020.

La jauge était assez loin d'être pleine, COVID-19 oblige, mais nous avons beaucoup applaudi les interprètes, tous excellents, à savoir Pierre GENISSON à la clarinette et le "quatuor Hermès" aux cordes :

6 septembre 2020.

J'ai beaucoup aimé le quintette en la majeur pour clarinette et cordes K. 581 de MOZART mais suis moins sensible au quintette en si mineur pour clarinette et cordes op. 115 de BRAMHS.
Je viens de parler très longuement avec mon entrepreneur parisien à propos du maçon Polonais qu'il me recommande, un dénommé Jan TUPAJ (on prononce Yann).

Nous avons évoqué, à ma demande et dans cet ordre, les points suivants :
1 - La régularité du dossier de Jan au regard des lois sur l'immigration et le travail en France. Il paraît qu'il n'y a pas de problème à ce sujet.
2 - Son sens de la sécurité puisqu'il pourra être amené à monter sur des échelles ou des échafaudages ou à manier des outils puissants : il paraît que c'est un homme très prudent et expérimenté en ces matières.
3 - Sa capacité à intervenir dans d'autres domaines que la maçonnerie. J'ai parlé, à titre d'exemple, de la découpe soigneuse de planches pour continuer le travail entrepris entre les chevrons des écuries : il paraît que ceci ne devrait pas poser de problème.
4 - Le logement qu'il souhaiterait. Il loue actuellement une chambre d'hôtel très modeste à Saint-Denis, avec un w.-c. sur le palier et des voisins envahissants. Ici, pour le même prix, il trouverait un grand T3 agréable, tranquille, refait à neuf et meublé (j'ai déjà commencé à prospecter pour lui).
5 - Corrélativement au logement, nous avons évoqué les moyens de locomotion. Il a le permis de conduire et chercherait déjà à acheter une petite voiture.
6 - La langue : c'est là que devrait résider le principal problème pratique. Il me faudra chercher des cours de français pour étrangers ou bien des compatriotes à lui dans le voisinage (je connais un kiné Polonais à Saint-Georges-de-Rouelley et les ZUREK à Mortain).
7 - La disponibilité : il paraît qu'il rentrerait en Pologne pour les grandes vacances et à Noël mais ne verrait nul inconvénient à vivre en France le reste du temps.

A ce stade, tout cela me convient. Donc Jan devrait venir à la Chaslerie un de ces jours prochains (mercredi ou jeudi, ceci reste à préciser) afin que nous fassions connaissance et discutions des autres menus problèmes matériels à régler.
Et si la meilleure idée, pour loger Jan, au moins provisoirement, était de l'installer dans le fournil de la ferme ?

Ceci signifierait que ce local, constamment qualifié par mon aîné de trop éloigné du manoir, ne serait plus disponible pour son épouse et lui les quelques nuits par an qu'ils consentent à passer au manoir favori. Et m'obligerait à terminer enfin les travaux d'habitabilité requis à cet endroit.

Et me mettrait sous pression pour avancer dans les travaux du colombier, ce qui ne pourrait que satisfaire diverses personnes dont l'architecte du patrimoine en charge, entre autres, desdits travaux...
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Mardi 8 Septembre 2020
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Triangle d’été
Publié le 8 septembre 2020

Il y a dans l’hémisphère nord, au zénith du ciel d’été, un grand triangle formé par trois étoiles plus brillantes que les autres : Deneb, Véga, et Altaïr. La Voie lactée passe en son milieu.

On dit qu’au Japon, autrefois, les amants attendaient avec impatience le septième soir de la septième lune, car la croyance populaire disait que c’était celui où Altaïr de l’Aigle, franchissant le « fleuve céleste », rejoignait « Véga la fileuse », sa bien-aimée, pour une nuit.

Le ciel, pour cause d’amour, n’était pas tout-à-fait immuable.

Altaïr, en bas à gauche. Vega à droite. Deneb au milieu en haut.
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Mercredi 9 Septembre 2020
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Les amants des étoiles
Publié le 9 septembre 2020

Altaïr était un bouvier, et Véga une princesse. Elle était fille du Soleil. Elle vivait dans un palais, et avait pour principale occupation de filer, ce qu’elle faisait si bien qu’on l’avait surnommée « la Fileuse ».

Un jour Altaïr, qui était jeune et très beau, passa sous sa fenêtre avec ses bœufs. Véga et lui n’échangèrent qu’un regard, mais qui scella leur destin : ils tombèrent amoureux dans l’instant. Leur amour était d’une si resplendissante évidence que personne dans le palais, pas même le Soleil, ne s’y opposa. Les jeunes gens se fréquentèrent, un peu, beaucoup, passionnément. Bientôt, ils se mirent à vivre ensemble.

Cependant, comme ils s’occupaient de jour en jour davantage de leur bonheur et de leur plaisir, et de moins en moins de leur travail, le rouet de Véga s’immobilisa, et les bœufs d’Altaïr, livrés à eux-mêmes, s’éparpillèrent partout dans le ciel, bousculant les constellations et mettant le désordre dans les étoiles.

A la vue du firmament ainsi piétiné, les Dieux se fâchèrent. Ils sommèrent le bouvier d’y mettre bon ordre. Celui-ci n’écoutait pas, trop épris pour quitter les bras de sa belle. Alors le Roi le chassa de son palais, et l’exila avec son troupeau de l’autre côté du « fleuve céleste », ainsi que les Chinois nomment la Voie lactée.

Véga se mit à dépérir. Elle pleurait jour et nuit, elle était inconsolable. Craignant pour la vie de sa fille, le Roi adoucit la sentence : il accorda aux amoureux le droit de se retrouver une fois par an, le septième jour de la septième lune. Et pour franchir le fleuve et son bouillonnement d’astres, une déesse commanda à toutes les pies de l’Empire de se rassembler au-dessus, et de former un pont sur lequel les amoureux puissent marcher.

Cette nuit-là, il ne fait jamais beau. Au début tombe une bruine légère, qui sont les larmes de bonheur des amants qui se retrouvent. A la fin, il pleut à verse, ce sont les sanglots de la séparation. Et l’on ne voit pas les étoiles.


Voici ce qu’on raconte au Japon et en Chine, où l’on n’est jamais à court d’histoires nées de la contemplation du monde.
J'ai fait aujourd'hui la connaissance d'un propriétaire de monument historique du secteur, manifestement plus doué que moi pour obtenir des subventions pour des travaux de restauration. De son côté, il pourrait être intéressé par la "S.V.A.A.D.E.".

Je lui ai proposé de me rendre visite à la Chaslerie afin que nous puissions échanger plus complètement à propos de nos expériences et nous assister l'un l'autre le cas échéant.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 9 Septembre 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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Dîné ce soir avec une ancienne major de Normale Sup ("cacique"), grande spécialiste de sémiotique, et son mari, diplomate fan de l'E.N.A. J'ai fait part à ma voisine de mes doutes sur l'expression "chambrette monacalo-monastique" et elle m'a facilement convaincu d'abandonner le second qualificatif ; en effet, si mon mode de vie et beaucoup de mes goûts peuvent être qualifiés de monacaux, il est clair que je n'ai jamais eu de vocation ni d'aspirations monastiques.

J'ai parlé de ma "petite normalienne" qui, à l'âge de 5 ans m'a demandé, de fil en aiguille (à propos de Rascar Capac),...

... de lui expliquer ce qu'est un sacrilège, puis une civilisation, et me suis laissé dire que les grands-pères ont un rôle important dans la formation de la jeunesse, beaucoup plus qu'ils ne l'imaginent. A méditer.
La participation de la Chaslerie aux prochaines "Journées du patrimoine", le dimanche 20 septembre prochain, de 14 heures à 18 heures, est confirmée.

Ceci est acté sur le site de l'office de tourisme de Domfront. A ce sujet, je remercie les animateurs de cet office, beaucoup plus efficaces que les interlocuteurs habituels de la D.R.A.C., restés à la masse quand je leur ai signalé, à plusieurs reprises, mes difficultés à me connecter à leur site pourri.

J'ajoute que je ne suis pas le seul à hasarder un tel diagnostic. J'en parlais hier à un ami, propriétaire d'un manoir canonique du Perche, qui avait lui, non sans mal, réussi à se connecter au site officiel des "Journées du patrimoine", pour finalement s'en retirer pour cause de pandémie. Nous déplorions les dysfonctionnements évidents de divers sites internet auxquels on est désormais tenus de nous connecter pour faire avancer toujours plus de dossiers (impôts, "service public", etc). Tout se passe comme si des informaticiens fous et incontrôlés (cette dernière caractéristique étant devenue une marque de fabrique de l'administraaaâââtion, et pas qu'en matière informatique hélas) étaient à la manœuvre.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : dimanche 13 septembre 2020 17:43
À : JOURDAN Chantal <chantal.jourdan-l@orange.fr>
Objet : RE: Concerts Ensemble Dénote

Madame la députée,

Merci beaucoup pour votre courriel et pour votre réactivité. Tout ceci tombe à pic puisque nous sommes en train d'étudier comment développer l'action de la "SVAADE", jeune association dont je vous ai parlé lors du récent "Forum des associations" à Domfront.

Je viens de laisser un message téléphonique sur le portable de Mathieu BRAUD. Je lui ai proposé qu'on se rencontre afin d'étudier la possibilité d'organiser quelque chose ensemble, à la Chaslerie ou ailleurs. Je ne manquerai pas de vous tenir informée de la suite.

Bien cordialement,

PPF

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De : JOURDAN Chantal <chantal.jourdan-l@orange.fr>
Envoyé : dimanche 13 septembre 2020 11:23
À : penadomf@msn.com <penadomf@msn.com>
Objet : Fwd: Concerts Ensemble Dénote

>
Monsieur Fourcade,

Lors de notre rencontre au forum des associations, vous m' avez fait connaitre votre association qui porte de beaux projets.

Je vous fais parvenir les coordonnées du jeune musicien dont je vous ai parlé, et qui m' a été recommandé par une de mes anciennes collègues. Il s'agit de Mathieu Braud , 06 11 49 76 19.

Vous trouverez en pièces jointes les annonces de l'organisation de ses prochains concerts, les 19 et 20 septembre prochains, à l'occasion des journées du patrimoine.

Je fais suivre une copie de sa présentation.

Je vous adresse tous mes encouragements dans vos projets et mes sincères salutations .

Chantal Jourdan


La copie :

« Je suis chef d’orchestre et conduis l’Ensemble Dénote.

Cet orchestre de chambre réunissant tous les instruments de l’orchestre symphonique se propose de jouer partout et pour tous.

Le concert dure généralement 1 heure, le public est amené à traverser les siècles avec nous (de Haendel à de la création contemporaine en passant par Beethoven, Mozart, Grieg,..)
Le public est acteur du spectacle : il peut chanter, danser. Chaque concert se conclut par une rencontre avec les musiciens.

Nous jouons au pied des habitations, dans les cours des écoles…..
Nous avons l’habitude d’intervenir également pour des publics scolaires (avec le conte de Pierre et le Loup par exemple) mais aussi pour des EHPAD.

Ayant une grande partie de ma famille dans l'Orne (Monts sur Orne et ses environs), je viens régulièrement avec beaucoup de plaisir depuis mon enfance.

C'est grâce à ce que j'y ai vécu que j'ai pu par la suite entrer dans différents conservatoires, et devenir musicien. Mon métier m'a depuis mené en région parisienne où j'enseigne la musique et dirige des ensembles orchestraux après avoir achevé un Master de direction d'orchestre au Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles.

Je dois donc beaucoup à l'Orne et souhaiterais vous rencontrer afin de discuter de tout cela,

Restant à votre entière disposition,
Cordialement,
Mathieu Braud
06.11.49.76.19 »

(Fin de citation)
Message envoyé ce soir via "Facebook" à Jean-Pierre ARBON :

"Cher Jean-Pierre, je n'oublie pas votre proposition d'un concert à la Chaslerie. Je viens de participer à la création d'une association qui pourra être utile pour les questions matérielles et nous réfléchissons aux prochains événements, après une première très réussie, le 12 août dernier, avec Sébastien Daucé et l'ensemble "Correspondances". Est-ce que le cœur vous en dit toujours ? Amicalement, PPF"

P.S. (du 14 septembre 2020 à midi) : Jean-Pierre ARBON m'a donné son accord de principe. Il devrait venir reconnaître les lieux en novembre prochain.
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Jeudi 17 Septembre 2020
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Le sermon sur la mort
Publié le 17 septembre 2020

En écoutant l’autre jour le sermon sur la mort de Bossuet, j’avais été frappé par ce passage : « Il n’y aura plus sur la terre aucuns vestiges de ce que nous sommes : la chair changera de nature ; le corps prendra un autre nom ; même celui de cadavre ne lui demeurera pas longtemps : il deviendra, dit Tertullien, un je ne sais quoi qui n’a plus de nom dans aucune langue ».

Et pourquoi cette disparition radicale ? Parce que « la nature (…) ne peut pas nous laisser longtemps ce peu de matière qu’elle nous prête, qui ne doit pas demeurer dans les mêmes mains, et qui doit être éternellement dans le commerce : elle en a besoin pour d’autres formes, elle la redemande pour d’autres ouvrages. »

Voilà parfaitement exprimée la loi du recyclage universel. Mais si l’on considère que tout nous appelle à la mort, comment concevoir que chacun a droit à la vie éternelle ? Bossuet invoque la lumière céleste qui sort des âmes. Il soutient que l’homme vaut mieux que la nature car il est fait aussi à l’image de Dieu. Il tâche de raisonner, il prétend démontrer ce que l’Eglise enseigne, mais ses arguments sonnent artificiels et je ne le trouve pas convainquant. L’intelligence, la raison, ne prouveront jamais rien en matière de métaphysique, ni l’existence de Dieu, ni celle d’une vie après la mort. A la vérité, si elles tendent à quelque chose, c’est plutôt à prouver l’inverse.

Face à cette fondamentale contradiction, je préfère ceux qui en assument le mystère, plutôt que de la nier en se contorsionnant l’esprit. Le dernier mot (si dernier mot il y a) semble appartenir là encore à Tertullien : « le fils de Dieu est mort : je le crois, parce que cela révolte ma raison ; le Christ est ressuscité : c’est certain, parce que c’est impossible. »


N.D.L.R. : Il va sans dire que tout cela me passe très largement au-dessus de la tête.
Très longue conversation téléphonique ce matin avec l'architecte du patrimoine en charge de la "mission n°2", à propos, principalement, du projet d'aménagement de l'aile Ouest du manoir. Ce projet avait été redéfini fin août sur les bases suivantes :
- suppression de l'ascenseur (ce qui permet de prévoir des salles d'eau de surfaces moins riquiquies),
- création d'un passage, au rez-de-chaussée, entre les anciennes écuries et le rez-de-chaussée de la tour Louis XIII,
- substitution de lucarnes appropriées aux horribles "casts" actuels du brisis Ouest des anciennes écuries.

Cette architecte du patrimoine m'avait transmis hier soir, par courriel, des plans dont j'avais le plus grand mal à prendre connaissance, donc à comprendre les subtilités. La conversation ne s'en est pas trouvée facilitée. Malgré cela et au terme de ces échanges, j'ai retiré l'impression que le dossier a été très sérieusement étudié par elle qui a déjà réfléchi à toutes les questions que je lui posais. Les plus délicates portaient sur des espaces disponibles pour accéder, sans se fracasser le crâne, à des w.-c. qui seraient prévus dans l'emprise de l'ancien "salon de l'aile de la belle-mère". D'autres de mes questions étaient relatives à l'accès à la "chambre des tourtereaux".
Régis FOUILLEUL est venu ce matin changer le réducteur de pression sur le circuit alimentant le manoir favori en eau :

17 septembre 2020.

17 septembre 2020.

Le modèle actuel est de taille réduite par comparaison au précédent, qui doit dater des années 1950 ou 1970 :

17 septembre 2020.

Régis a eu la bonne idée d'installer le nouveau réducteur à côté du compteur d'eau...

17 septembre 2020.

17 septembre 2020.

... ce qui a permis de supprimer un regard :

17 septembre 2020.

Par ailleurs, à l'angle du bâtiment Nord, le contenu de la trappe a pu être simplifié. Régis m'a montré qu'on avait bien prévu, l'an dernier, de pouvoir alimenter en eau l'aile Ouest grâce à un tuyau mis en place dans la cour (j'avais des doutes à ce sujet ; et le fait est qu'une correction aurait été délicate à ce stade du chantier) ; il n'y a donc plus lieu de se soucier des geysers apparus cet été à l'Ouest de l'aile Ouest :

17 septembre 2020.


A la suite de cette intervention du plombier, le terrain a été remis en état aux abords du manoir afin que les visiteurs des prochaines "Journées du patrimoine" (ici, dimanche après-midi) ne risquent pas de se blesser.
On me signale qu'un homme toutes mains de nationalité française, plâtrier de formation, serait sur le marché. Il vient de perdre son emploi à la suite de la séparation de ses employeurs, un couple d'étrangers propriétaire de deux châteaux normands. Il devrait me contacter pour qu'on se rencontre.