L'intégrale

@ Marie-Françoise LAURENSOU : Non, Sébastien WEIL ne m'a pas donné le "modus operandi" des archives notariales autrement que par son message du 19 octobre dernier sur ce livre d'or. Mais je suis persuadé que vous pourriez le contacter directement et qu'il serait heureux de vous faire partager son savoir.

Concernant la déviation de Domfront, j'ai lu avec intérêt les échos parus ces derniers temps dans notre "Publicateur Libre". J'ai ainsi appris que le conseil municipal de La Haute Chapelle venait de délibérer sur ce sujet et d'adopter, si j'ai bien compris, un compte rendu de délibération riche d'informations. Par ailleurs, j'ai lu dans le même numéro qu'il y avait eu débat sur le même sujet au conseil municipal de Domfront. Il semble que la balle soit dans le camp du préfet à qui il reviendrait d'arbitrer. Mais je ne suis guère entré à ce stade dans les détails des aspects techniques du dossier ; j'avais simplement noté que le dossier d'enquête publique était très épais et, m'avait-il semblé, de style approprié pour refroidir immédiatement mon ardeur à lui consacrer plus de deux minutes de mon temps.

Bonjour,

Je ne sais pas si je fais bien d'"aborder ce point sur le site de la Chaslerie, mais bon, pourquoi pas ! Ces propos n"'engagent que moi. J"'ai apporté ces précisions au Publicateur Libre car j'"estime que le rapport qui est fait dans le dernier numéro n'"est pas exact. Aussi je vous donne mon correctif.

"Je voudrais aussi préciser que lorsque je dis que le problème de la circulation existe depuis au moins deux siècles à Domfront, et dans le Bocage (et ailleurs aussi), je ne pense pas à la déviation. Certes cela fait longtemps qu'on en parle, mais je ne suis pas de Marseille ! Je veux dire que l'état des routes a toujours été jugé comme désastreux, et que depuis toujours à la qualité des voies de circulation est associé le développement économique. Ainsi, par exemple, l'Annuaire statistique, historique et administratif de l'Orne, de 1809, affirme, concernant Domfront, que "l'achèvement des grandes routes qui y aboutissent, en ouvrant d'utiles débouchés avec les départements de l'ouest et les côtes maritimes de la Manche et de l'Océan, vivifierait toute cette contrée, qui trouverait à la fois des moyens de développer son industrie, d'acquérir de l'aisance (...)". C'est dans ce cadre général que je situe mon propos, et on le voit très bien, la déviation est, malheureusement, un épisode supplémentaire...

Par ailleurs, je n'ai pas dit que le préfet n'ira pas à l'encontre du commissaire enquêteur. N'étant pas Préfet, j'aurais du mal à dire ce qu'il fera... J'ai dit simplement que si le préfet passait outre l'avis négatif du commissaire enquêteur, il faudrait s'attendre à des recours de riverains contre l'arrêté préfectoral et à l'appui de l'avis du commissaire enquêteur. Cela provoquera une procédure devant la juridiction administrative qui peut être très longue, trop longue, avec le danger que, finalement, le juge décide de « casser » l'arrêté préfectoral. Et dans ce cas, au bout de ce processus, on fera quoi ?

Aussi, dans le cas où le passage en force est un échec, l'"étude d"'un autre projet (plan B) devra forcément intervenir à un moment donnéÂ…"

Sans transition, abordons un sujet moins polémique: les actes notariés. Aucun problème pour en discuter. Nous pouvons même voir cela directement aux archives départementales d'"Alençon en semaine, « entre midi et deux »…
Les actes notariés sont une source incroyable, tant d"'un point de vue qualitatif que quantitatif.

Bien à vous.

Sébastien
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 9 Novembre 2009
Journal du chantier - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse
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Voici, pour info, le courriel que m'a fait parvenir Thierry BOURRE dès ce matin :

"Bonjour,

Veuillez trouver ci-dessous les quelques points que nous avons évoqués ce dimanche 8 novembre au matin :

1/ Boisement 2008-2009 :
L'entretien est quasiment terminé (reste la parcelle traversée par la ligne électrique qui sera terminée demain mardi 10 novembre).
La reprise dans son ensemble est convenable. Cependant, nous regarnirons les allées de hêtres. Nous comblerons les zones où les plants ont été dérobés.
Un regarnis sera également effectué dans la zone d'acacias.
Nous préconisons un prochain passage de broyeur vers le mois de mai.
Un dégagement en plein pourra également être effectué juste avant les Journées du Patrimoine où notre équipe se chargera du dégagement sur la ligne et votre salarié du passage de broyeur.

2/ Boisement 1999-2000 :
Plantation d'aulnes à côté de M. et Mme PHILIPPE : marquage par nos soins des arbres à abattre par votre salarié.
Plantation de chênes et d'aulnes (petite parcelle) à gauche de l'allée en face de la Chaslerie : marquage par nos soins des arbres à abattre par votre salarié ; dépressage des chênes issus de semis naturels en présence éventuelle de votre salarié afin de le former à ce type d'activité.

3/ Cadrans celtiques :
Vérification et regarnis si nécessaires, plantation de quelques poiriers et de séquoïas centraux, en plus protégés de la même façon que les plants des cadrans.

4/ Nouvelles plantations :
Une trentaine de poiriers sera plantée sous la douve selon les mêmes dispositions que les arbres des cadrans, mais en évitant des alignements.

Bonne lecture

Thierry Bourré"

Merci, Thierry, c'est clair, net et précis, comme j'aime !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 10 Novembre 2009
Journal du chantier - Sculpture - Chapelle
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J'ai attendu quatre semaines avant de recontacter Pascal POIRIER.

Je suis passé ce soir le voir à son atelier de sculpteur. La Sainte Anne sort progressivement de son granit. Pascal POIRIER m'a dit y travailler régulièrement.

Il m'a aussi montré la nouvelle documentation qu'il a rassemblée. Il poursuit donc son travail comme il convient.

Tout fier qu'"on y parle de la Chaslerie !", Pascal MAIZERAY, mon maçon, vient de me communiquer le numéro de novembre 2009 du journal de circonscription de M. Yves DENIAUD, député de la 1ère circonscription de l'Orne. Domfront et La Haute Chapelle font partie de cette circonscription, donc Yves DENIAUD est "notre député".

C'est avec attention que nous avons pris connaissance, notamment, de l'article où Yves DENIAUD nous fait la courtoisie de citer, photo à l'appui, la Chaslerie et son site internet.

Ce que cet élu écrit, dans l'article qui nous est consacré, dépasse le cas de notre seul monument. Je cite quelques passages de son texte : il est "important d'encourager celles et ceux qui, sans relâche, participent à la préservation de notre propre culture. Bien entendu, le bénévolat est la première ressource de cette dynamique. (...) Il y a également une dimension économique qu'il ne faut pas négliger au moment où l'Etat mobilise ses forces sur un vaste plan de relance". Yves DENIAUD termine son article en soulignant que, grâce aux monuments historiques, "de nombreux corps de métier (...) trouvent là une activité économique, en plus de participer à la sauvegarde d'un patrimoine collectif."

Pascal et moi aurions pu signer ce texte, mais aussi tous les artisans qui concourent aux travaux de la Chaslerie.

Il est à espérer que la netteté et la qualité de ce diagnostic conduiront à de bonnes décisions de la part de la représentation nationale et, plus généralement, de l'ensemble des élus avec lesquels Yves DENIAUD est amené à coopérer "pour rendre la vie commode et les gens heureux" (comme, de mémoire, l'avait recommandé BOSSUET).

A cet égard, je voudrais évoquer ici - je le fais ainsi pour la première fois sur ce site -, la question de la politique du conseil général de l'Orne en matière d'aide à la restauration et à l'entretien des monuments historiques privés de son ressort.

A ma connaissance, aucune ligne de crédit n'est plus prévue depuis 1993, au niveau du conseil général de l'Orne, pour subventionner de tels travaux. L'Orne serait ainsi le seul département de Basse Normandie et, plus largement, de l'Ouest du pays (je pense ici aux régions limitrophes) à avoir opté si longtemps pour une telle abstinence, pour ne pas dire absence de politique.

Cette situation est évidemment préoccupante.

Ainsi, pour revenir au cas de la Chaslerie, l'Etat a d'ores et déjà promis, pour une certaine tranche nécessaire de travaux (sur la couverture des écuries, c'est-à-dire une petite partie du programme de travaux restant à effectuer) d'importantes subventions qui risquent fort de ne pouvoir être consommées, faute d'aide significative au financement des 60 % qui, à ce stade, restent à la charge des seuls propriétaires. La subvention réservée par l'Etat mais qui risque désormais d'être rapidement perdue s'élève à plus de 50 000 €€ ; la somme complémentaire à trouver avant la fin du premier trimestre 2010 est de plus de 75 000 €Â€ (cette dernière somme ne tient nullement compte de tous les autres travaux engagés par ailleurs ni des salaires et charges sociales des employés comme Pascal). Je souligne qu'à défaut de solution avant le printemps 2010, ces 50 000 €Â€ devront repartir à Paris et ne pourront nullement, la réglementation étant ce qu'elle est, être remobilisés ni dans l'Orne ni en Basse Normandie, ce qui serait particulièrement dommageable et, on peut le dire, absurde.

Il paraît indispensable que le conseil général de l'Orne modifie profondément sa politique en ce domaine, et aussi qu'il le fasse suffisamment tôt pour que les artisans ornais puissent ne pas perdre le bénéfice des crédits d'ores et déjà réservés par l'Etat.

En liaison avec la "Demeure Historique", j'ai eu, depuis le début de l'année, des échanges constructifs à ce sujet avec le président du conseil général de l'Orne et son directeur général des services. Je comprends que la question devrait être débattue dès le 30 novembre prochain par le conseil général et l'on nous laisse entendre que la réponse de principe pourrait y être favorable.

Pascal et moi formons le vœu qu'Yves DENIAUD relaye ces efforts de pédagogie et que, non seulement le département de l'Orne cesse de se démarquer négativement sur un tel sujet, mais le fasse assez vite pour ne pas risquer de perdre des fonds d'Etat promis, en fait, - et c'est bien là le point essentiel - aux artisans du département et de la circonscription.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 18 Novembre 2009
Journal du chantier - Ferronnerie - Menuiserie - Peinture - Bâtiment Nord
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Aujourd'hui, pose de six nouvelles fenêtres sur le bâtiment Nord, trois au rez-de-chaussée (dans la pièce correspondant à l'ancienne cuisine) et trois à l'étage (une dans chacune des deux chambres, et une à la hauteur de la coursive précédemment décrites). Elles ont été réalisées en chêne, sur la base des dessins de l'architecte en chef des monuments historiques. Toutes comportent des volets intérieurs et des doubles vitrages. J'ai voulu ces derniers car ce bâtiment Nord devrait, d'ici un an ou deux, être le premier entièrement dérestauré et restructuré à la Chaslerie. Vivement le confort et la belle vie ! Dès lors que je me lançais dans des travaux aussi importants, je n'ai pas voulu opter pour des solutions imparfaites à mes yeux. Ceci dit, j'ai appris dernièrement que c'est par la couverture et non par les fenêtres qu'il y a le plus de déperditions de chaleur. J'ai donc peut-être été trop prudent. On aura cependant le temps d'aviser avant de changer d'autres fenêtres ici.

A propos des travaux de peinture sur les fenêtres, ils sont toujours en cours avec DUBOURG DECO. Quand je pense que, l'été dernier, je m'étais fixé comme programme de vacances de repeindre moi-même toutes ces menuiseries ! Une fois de plus, ma flemme m'aura sauvé !

Enfin, j'ai lancé hier la fabrication de grilles pour les fenêtres du bâtiment Nord, donnant vers le fournil.

A noter que ces fenêtres et ces grilles ont été subventionnées par l'Etat, au taux applicable aux monuments inscrits.

Christelle BRISSOT
rédigé le Jeudi 19 Novembre 2009
Livre d'or
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BRAVO

Votre site est très intéressant !

Je suis tombée dessus par hasard et cela me donne envie aussi de créer quelque chose pour le château de Ruffey que nous sommes en train de restaurer depuis 2 ans (actuellement vous pouvez le voir sur le site de PASSION CHATEAUX) ; je suis aussi en photo à côté d"une girouette que nous installons.
Â…
Concernant le chauffage nous avons opté pour l'"aérothermie.

Une très bonne continuation à vous et COURAGE et PATIENCE !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 19 Novembre 2009
Livre d'or
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@ Christelle BRISSOT :

Une agent immobilier spécialisé dans ce type de demeures le proclame sur ses publicités : "Il faut être amoureux !" (sous-entendu : des vieilles pierres).

Je vois que nous avons, vous et moi, la même passion. Votre demeure me paraît, à travers le site indiqué, très intéressante. Ce serait sympa qu'à l'occasion, nous nous rendions visite réciproquement. Cela nous permettrait peut-être de voir qui, de vous ou de moi, est le plus fou ! Que diriez-vous de ce programme ?

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Deux mois, c'est le temps qu'il aura fallu aux peintres de DUBOURG DECO (travaillant en moyenne en binôme) pour effectuer les tâches que je leur avais commandées. Ils doivent finir cette semaine. Je suis très satisfait de leur travail et de leur état d'esprit. Je recommande donc chaleureusement cette entreprise.

Pour le reste, le temps pluvieux et qui se refroidit ne facilite pas les travaux extérieurs. Pascal est désormais assisté d'un nouvel homme toutes mains, encore en période d'essai et qui paraît sérieux et travailleur. Comme ce dernier souffre d'une déficience auditive, il paraît que ses charges sociales devraient être réduites. Je vais tâcher de me renseigner bien que ces questions administratives me rebutent quelque peu, tant je les trouve absconses et fastidieuses. Depuis son arrivée, cet homme toutes mains trie, par ordre d'épaisseur, toutes les pierres que j'ai accumulées sur mes terres à la suite d'achats de bâtiments en ruine aux alentours, en vue de pallier la fermeture de toutes les carrières des environs. Tant que ce tri ne sera pas effectué, ces pierres ne pourront pas être réutilisées convenablement dans mes chantiers à venir. Il faut en effet que l'on y voie plus clair sur le stock, afin de savoir si l'on dispose d'ores et déjà des quantités et qualités nécessaires pour la suite. Bien entendu, je pense ici, tout particulièrement, à la restauration du mur d'escarpe des douves.

J'apprends à l'instant que le conseil général de l'Orne a décidé hier d'élargir au patrimoine classé ou inscrit au titre des monuments historiques la gamme de ses interventions en faveur du patrimoine. En pratique, cela signifie que la majorité des conseillers généraux reconnaît la contribution des monuments historiques ornais à la promotion du tourisme et à la défense d'un emploi artisanal local de qualité. Cette assemblée est donc désormais disposée à subventionner (dans la limite de 15 % et de 15 000 €€ par dossier) les travaux extérieurs sur les monuments historiques privés.

C'est là une excellente nouvelle, et il convient d'en remercier au premier chef M. Alain LAMBERT, ancien ministre du budget, sénateur et président du conseil général de l'Orne, ainsi que M. Christophe de BALORRE, vice-président du conseil général. Sans leur soutien actif et éclairé, cette réforme n'aurait évidemment pu être adoptée.

J'observe que le "rapport du président" qui recommandait cette réforme au conseil général a eu comme "objectif opérationnel" de "contribuer à l'appropriation des biens culturels". Et c'est bien là, en effet, toute la portée d'une telle réforme. Car il ne s'agit pas tant d'alléger la lourde charge financière des propriétaires privés de monuments historiques que de leur donner un coup de chapeau officiel bienvenu pour leur action fondamentalement bénévole. Le patrimoine dont il s'agit ici est en effet, au-delà de ses propriétaires privés immédiats, une part significative de la culture profonde du terroir, un bien commun.

C'est bien ainsi qu'on le comprend à la Chaslerie et, j'en suis persuadé, chez les autres dépositaires temporaires de ces utiles vestiges d'un grand passé. Soyons donc fiers de nos monuments historiques, rendons-les accessibles et compréhensibles à tous, et notamment aux plus jeunes. Car tel est bien l'enjeu !

M.-T. ROBILLARD
rédigé le Mercredi 2 Décembre 2009
Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Animation, fêtes, visites
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Je fais partie de la commission des cyclo-découvertes de la Semaine Fédérale de Cyclotourisme qui doit se dérouler à Flers du 31 juillet au 7 août 2011.

En reconnaissant un circuit, aujourd'hui, nous sommes passés à La Chaslerie : le manoir nous a paru splendide.

Nous nous demandions s'il serait possible de venir voir l'extérieur, avec des groupes de cyclistes le jeudi 4 Août 2011. Peut-on emprunter l'allée qui descend vers le domaine ?

Je vous remercie beaucoup et vous prie de recevoir mes respectueuses salutations.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 2 Décembre 2009
Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Animation, fêtes, visites
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@ M.-T. ROBILLARD :

La réponse est évidemment affirmative aux deux questions que vous avez bien voulu me poser, d'ailleurs avec 20 mois d'avance, ce qui montre que les cyclo-touristes sont très prévoyants et organisés.

Soyez gentils de m'indiquer, quand se rapprochera l'échéance, combien vous pensez être et si vous serez tous ensemble ou répartis entre plusieurs groupes.

Et, puisque vous viendrez un 4 août, nous pourrions même fêter ensemble l'anniversaire de l'abolition des privilèges, qu'en diriez-vous ?
Roland BOUSSIN, le charpentier-couvreur, revient ce matin sur le chantier, afin de prendre les mesures de la charretterie pour préparer son devis. Je lui ai demandé d'utiliser ici les "tuiles périgourdines" neuves actuellement en dépôt dans les écuries. Je les avais stockées là en prévision de la restauration de la couverture desdites écuries, mais je choisis donc de faire passer celle-ci après la finition de la charretterie. Roland m'indique que son chantier pourra démarrer sur la charretterie dès février prochain mais qu'il convient de passer rapidement commande des ardoises des écuries car les ardoisières d'Angers, mon fournisseur, a signalé qu'il relèverait très bientôt ses tarifs.

En ce qui concerne la charretterie, Pascal MAIZERAY, le maçon, aura bientôt achevé sa part du chantier.

Roland m'a proposé de prévoir des gouttières. J'ai refusé car cette quincaillerie n'est pas dans le style de mes bâtisses. En revanche, il y aura un léger coyotage de la couverture du côté du manoir.

Pour les socles des deux piliers de bois à prévoir pour séparer la partie garage en trois tiers, nous avons choisi de réutiliser deux granits finement sculptés qui, à l'initiative de mes prédécesseurs, avaient été placés de part et d'autre de l'entrée sur cour du logis. Je n'ai jamais compris quel avait pu être le rôle initial de ces deux pierres, de même que celui des deux autres qui, de l'autre côté de la cour, marquent l'entrée de "l'aile de la belle-mère". Cela ressemble un peu à des chapiteaux mais, à vrai dire, je n'en sais rien.

Enfin, j'ai demandé à Roland que, lorsque de l'intérieur de la charretetterie, on regardera vers la couverture, l'on ne voie pas le dessous des tuiles, mais des lattes de bois. Il m'a proposé du sapin. J'ai préféré du chêne. Il m'a prévenu que ce bois, qu'il va commander, ne sera pas posé aussi sec qu'il conviendrait, de sorte qu'il y aura des retraits dont il m'assure qu'ils ne seront pas gênants. Grâce à ce décor, j'espère rendre la charretterie agréablement utilisable pour des banquets, expositions, etc, avec vue imprenable, vers le Nord, sur les bâtiments principaux du manoir.

Quant à Pascal, une fois qu'il en aura fini avec les murs de la charretterie, je lui ai demandé de nettoyer le chantier de tous les gravats et rejets de bétonnière accumulés depuis le premier jour de travail ici de Claude MARTIN, son prédécesseur. Il faudra en profiter pour mettre à son niveau final le sol de la charretterie. Je ne sais pas encore quelle solution nous choisirons pour le revêtement correspondant. Sans doute de la terre battue, tout simplement.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 13 Décembre 2009
Désultoirement vôtre !
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Claude MARTIN est venu chasser ici hier matin. Il n'a rien pris cette fois mais m'a dit avoir croisé deux cerfs de 150 kg chacun qui, l'apercevant, ont astucieusement détalé à couvert à travers les lignes de plantations. C'est la première fois que des cerfs me sont signalés à la Chaslerie, où l'on croise souvent des chevreuils, y compris à proximité immédiate du manoir.

Dommage que, cette année, Claude ait oublié de réclamer la bague habituelle à l'office de la chasse. Il faudra donc patienter jusqu'à l'an prochain avant d'espérer réduire les dégats produits sur les plantations par ces élégantes bestioles.

Pour le reste, le jeune et fringuant Blacky est allé fureter dans les ronces du "poumon" (la tourbière louée au fermier) et n'a rien levé. Mais Claude ne sait pas encore comment il réagirait face à un "cochon".

Nous avons discuté un moment, en partageant sur le pouce un magret de canard fourré de foie gras et enseveli dans du poivre fin, un vrai délice que je me procure à Domfront, "aux temps modernes" (c'est le nom du magasin). Je recommande vivement ce régal (que, compte tenu de son aspect, j'appelle "la sandale de Ramsès") à tous les gourmets qui me lisent !
Bien entendu, les intempéries présentes, neige la semaine dernière, pluie cette semaine, freinent le chantier. Ainsi, des grilles qui auraient dû être posée avant Noël sur le bâtiment Nord ne le seront qu'après le 1er janvier, sur décision du forgeron. Les travaux de maçonnerie n'ont pu progresser tant qu'il gelait. Enfin, les abords de la charretterie sont désormais transformés en bourbier.

C'est donc un bon moment pour réfléchir à l'enchaînement des prochaines tranches de travaux.

J'ai dû expliquer hier à Thibaud les rudiments de la fiscalité des monuments historiques. C'est un sujet bien compliqué. L'idée principale est que les dépenses d'entretien et de réparation sur de tels bâtiments sont déductibles du revenu imposable de celui qui les finance. Nous avons donc calculé l'impact qu'auraient pour Thibaud différents programmes de travaux en 2010 sur la cave de la Chaslerie (qui lui appartient désormais, par l'intermédiire d'une S.C.I. "ad hoc"). Il lui reste à me communiquer sa décision. Parmi les travaux prioritaires sur la cave, il faudrait drainer les abords ; malgré des travaux effectués il y a une quinzaine d'années, l'eau entre toujours dans le bâtiment et gâte les murs ; il est donc grand temps d'y remédier. Il faudrait également terminer le colombage de la dépendance de la ferme ("la maison de Toutou"), équiper cette dépendance d'une porte et de fenêtres, puis compléter l'édifice par du pisé et par un revêtement de sol; il serait sans doute utile d'y amener l'eau et l'électricité. Sur l'appentis de la cave, destiné à abriter la future chaudière du bâtiment, il faudrait de même insérer des fenêtres ainsi qu'une évacuation des fumées et poser du pisé et un revêtement de sol; là aussi, il serait opportun d'amener l'eau et l'électricité. A l'intérieur de la cave, les priorités sont de réaliser un plancher au premier étage et un escalier intérieur ; après cela, on pourra commencer à cloisonner le rez-de-chaussée et l'étage de manière à pouvoir ensuite enduire les murs de chaux. Si on mène à bien ce programme en 2010, on aura une bonne base de travail pour commencer les travaux d'habitabilité en 2011. Quant à la chaudière de la cave, mon idée serait de déménager la chaudière récente qui fournit actuellement l'eau chaude et le chauffage dans le seul cabinet de toilettes en état de marche à la Chaslerie (il se trouve dans le bâtiment Nord) ; c'est dire qu'il faudra coordonner avec soin les travaux de plomberie et de chauffage entre le manoir et la cave, de manière à conserver à tout moment au moins un cabinet de toilettes en état de fonctionnement sur l'ensemble de la Chaslerie.

Bref, la question du chauffage devient progressivement critique. Même si, seul de mon espèce toutefois, j'arrive encore, en m'emmitouflant dans deux couettes (et en restant habillé...), à dormir très benoîtement dans une chambre non chauffée.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 30 Décembre 2009
Journal du chantier - Cave - Transmission du patrimoine - Désultoirement vôtre !
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Je me souviens d'une réunion rue de Rivoli, dans le bureau du directeur du Trésor, alors Jean-Yves HABERER (c'était donc avant 1981), au cours de laquelle celui-ci interrogeait certains collaborateurs sur les modalités d'un futur emprunt d'Etat. Etant le plus jeune, j'avais été interrogé le premier et HABERER avait conclu son tour de table en remarquant : "C'est curieux, les plus jeunes sont toujours les plus prudents !"

La suite a montré qu'ils n'avaient pas toujours tort, je pense.

Mais là n'est pas mon propos. Je voulais simplement signaler que Thibaud m'a encore longuement téléphoné hier pour me demander de nouvelles précisions sur la fiscalité des monuments historiques. Il avance dans ce dossier avec une prudence qui me semble excessive. Ce n'est pas à ce rythme que nous pourrons mener d'un bon pas la restauration de la cave. A suivre, donc, ne désespérons pas !

Vincent POIZAT
rédigé le Jeudi 7 Janvier 2010
Livre d'or
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Cher Pierre Paul,

merci pour ton accueil lors de notre passage en décembre. La Chaslerie est vraiment impressionnante. Bravo pour ton action de rénovation de cet ensemble somptueux.

Bonne continuation.

Enfin, le travail a pu reprendre à la Chaslerie après l'enneigement le plus long que j'y ai connu depuis 1991 : nous avons ainsi pu parachever la maçonnerie du dernier pignon de la charretterie, celui qui est le plus proche de la chapelle. Dans son atelier de l'autre bout du département de l'Orne, Roland BOUSSIN vient de commencer à restaurer les principales poutres de cet édifice, de manière à pouvoir prendre le relais sans trop perdre de temps.

Par ailleurs, j'ai passé commande des tuiles et des ardoises nécessaires pour la couverture des écuries. La réglementation étant ce qu'elle est, la Chaslerie risquait de perdre le bénéfice de subventions de l'Etat pour ces travaux si je n'étais pas capable de produire de factures à ce sujet avant juillet prochain. Compte tenu des délais de certains fournisseurs, j'ai préféré ne pas courir ce risque.

Le tour d'horizon sera complet quand j'aurai indiqué attendre toujours la pose de grilles sur la façade Nord du bâtiment Nord. Le forgeron me dit que cela ne saurait tarder.

La restauration de la maçonnerie de la charretterie vient d'être achevée. Le stock des dernières pierres déposées il y a un an entre la charretterie et le manoir a enfin disparu. En revanche, le sol trop meuble rend impossible, dans l'immédiat, le déplacement des pierres entreposées au Sud de la charretterie ; il faudra, pour cela, attendre des jours meilleurs.

On commence ainsi à bien se rendre compte de ce que sera l'avant-cour quand le couvreur aura fait son ouvrage. Tout cela aura beaucoup changé au cours des dernières années, après les décennies d'incurie que l'on sait.

Le chantier de maçonnerie se déplace donc vers le fournil de la ferme. Encore un bâtiment en très mauvais état, où il faudra effectuer des travaux lourds de maçonnerie, de charpente et de couverture. Voilà de quoi nous occuper dans les prochaines semaines, étant entendu que, si le temps reste clément, nous pourrions également nous affairer sur les enduits intérieurs du bâtiment Nord du manoir.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 23 Janvier 2010
Désultoirement vôtre !
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L'hebdomadaire local, "Le Publicateur Libre", fête sa fondation, il y a 160 ans, sous le nom "Le Moniteur de l'Orne, journal de l'arrondissement de Domfront". Depuis trois semaines, il publie ainsi le fac-similé de ses unes de 1850.

On peut relever que l'arrondissement de Domfront a cessé d'être en 1926, confirmant ainsi le déclin progressif de la localité. Ces jours-ci, c'est le tribunal qui ferme.

Mais là n'est pas mon propos. J'observe en effet que le bandeau de titre de notre hebdomadaire local arborait à l'origine l'ancien écu de la ville, c'est-à-dire celui qui portait, en surimpression, l'écu des Ledin.

Ne serait-il pas décoratif de remettre ce bel emblême sur la une du Publicateur ?