Vie du site

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 4 Mai 2012
Journal du chantier - Terrassement - Fournil du manoir - Murs divers - Statistiques de fréquentation - Vie du site
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La seconde "tour de contrôle" de ce site (pour comprendre de quoi il s'agit, se reporter à l'onglet "Vie du site") me rapporte que les visiteurs du site s'intéressent beaucoup aux questions de drainage.

Je peux leur déclarer que le système original de drainage mis en place récemment dans le secteur du mur Ouest de la douve Nord (y compris autour du fournil du manoir) fonctionne du feu de Dieu. Il faudrait peut-être que je pense à le faire breveter car, en plus, il est conçu pour pouvoir durer très longtemps et pour résister au passage des tracteurs. N'en déplaise aux esprits sceptiques (ici, suivez mon regard du côté du Cotentin...).

Même sa mère (nouvelle visiteuse du site, paraît-il, et on la salue au passage) ne le reconnaîtrait pas : Jonathan s'est transformé en véritable fée du logis, tirant parti de chaque minute de pluie pour monter récurer, balayer, briquer la pièce au-dessus du salon, désormais débarrassée de toute son argile. C'est nickel !

22 mai 2012, Jonathan au travail.

Mardi prochain, je demanderai à Sébastien LEBOISNE, qui vient pour installer les lambourdes des boiseries de la "chambre mortuaire", de m'indiquer combien de planches seraient à changer. D'après moi et à ce stade de nos découvertes, il pourrait y en avoir beaucoup moins que je ne l'ai craint il y a quelques jours.

P.S. du 4 juin 2012 : Erreur, toutes les planches se sont révélées à changer...

Bonsoir,

Vous avez un bon forgeron, mais celui-ci m'a l'air pas mal. Il se trouve dans l'Orne, à 61150 Montgaroult.

Le connaissez vous?

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Oui, je le connais. Il a été formé par Roland FORNARI et m'est recommandé par Marc CHALUFOUR. Je pensais à lui pour la rampe de l'escalier du bâtiment Nord... Voici d'ailleurs vers quel type de rampe je m'oriente :


N.D.L.R. 2 (du 1er mai 2023 à 21 heures) : Y penser pour la cave.
Bonsoir,

Joli travail, du plus bel effet et voyez ce lien pour compléter...

Une petite photo de la grille du puits en entier serait la bienvenue.

Bonne soirée, mes salutations respectueuses à Madame.

N.D.L.R. : Vos désirs sont des ordres et merci pour le lien, c'est exactement ce qu'il faut.

19 juin 2012, la grille du puits de la ferme.

(Désolé mais je ne maîtrise pas "Photoshop", de sorte que les aplombs sont cagneux.)

Pour info, Carole trouve les fleurettes "un peu incongrues". Mais c'est un rappel des fleurettes qui existaient sur les anciennes grilles du manoir et que je fais repousser, avec la complicité de Roland, dès que l'occasion s'en présente.

Lisa REBOLLEDO
rédigé le Mercredi 20 Juin 2012
Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Liens divers - Vie du site
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Monsieur,

La fiche du manoir de la Chaslerie est à présent en ligne sur notre site Rêve de châteaux.

Vous pouvez la modifier et la compléter en vous connectant à “Mon compte pro” en bas à droite de la page d"accueil.

N"hésitez pas à me contacter si vous avez des difficultés à vous connecter. Je reste à votre entière disposition pour toute question.

Bien cordialement,

Lisa Rebolledo
Assistante Communication
Vieilles Maisons Françaises
Un agent de la D.R.A.C. passera jeudi prochain à la Chaslerie afin de contrôler la qualité des maçonneries du mur Ouest de la douve Nord et de me donner quelques conseils bienvenus sur la façon de présenter mes prochains dossiers relatifs au mur d'escarpe. Dans la perspective de sa visite, il faudrait que je distraie Igor et Jonathan de leurs travaux en cours afin que nous allions sonder les éboulis au pied du mur d'escarpe pour avoir une meilleure idée de la quantité de pierres récupérables lors de futures interventions.

Roland FORNARI m'a signalé que ce fonctionnaire tenait un blog sur les châssis de fenêtre, dont il m'a vanté la qualité (blog que Guy HEDOUIN avait déjà recommandé ici). Je tâcherai de profiter de la venue de l'auteur pour lui demander conseil à propos des menuiseries du logis. Ici, je pense en particulier aux fenêtres de la pièce au-dessus du salon dont les croisées sont H.S., même si la peinture sang de boeuf tente de le dissimuler extérieurement et y arrive plutôt bien.

Fenêtre du manoir de Sainte-Croix-de-la-Cour (près de Putanges) tirée du blog d'Arnaud TIERCELIN.

A ce jour, je n'ai eu avec Mathieu C. de contacts que virtuels. Il est intervenu sur ce site, sous l'onglet "Journal du chantier", le 16 avril dernier. Il a recommencé le 19 juin, comme évoqué ce jour-là sous l'onglet "Vie du site" (c'est lui, le cryptographe, autrement dit une grosse tête en maths), mais je n'ai pas "validé" son second message afin, je l'avoue, d'en conserver la primeur. Par celui-ci, Mathieu C. me signalait en effet l'existence d'un lot de pierres à vendre à environ 25 km de la Chaslerie et qui lui semblaient de nature à pouvoir nous servir ici.

Je me suis rendu ce matin chez le vendeur, à Frênes, près de Tinchebray. Hélas, comme je m'en doutais, la pierre de l'endroit est trop foncée pour moi ; elle n'a pas non plus le même éclat que la pierre de la Chaslerie, étant beaucoup plus mate :

22 juin 2012, les pierres à vendre à Frênes.

Ce sont là des inconvénients rédhibitoires pour moi qui n'aimerais pas être pris en défaut dans 2 ou 300 ans, lorsque les intempéries et le gel auront érodé différemment les deux types de grès... Quoi qu'il en soit, il y a là quelques granits bleus qui peuvent intéresser des amateurs :

22 juin 2012, exemple de granits à vendre à Frênes.

Si des visiteurs de notre site préféré le souhaitent, je me ferai un plaisir de leur communiquer les coordonnées du vendeur.

En tout cas, grand merci à Mathieu C. que j'espère vivement rencontrer un jour prochain à la Chaslerie et, cette fois, "pour de vrai" !

Bonsoir,

Voilà, voilà, j'arrive, alors cette rencontre fut-elle fructueuse ?

Avez-vous eu un interlocuteur de choix ou me trompé-je sur ses connaissances des châssis ?

Je retiens mon souffle, dépêchez-vous, on manque d'air par ici.

A l'occasion, si les châssis de fenêtres de la boulangerie ne sont pas posés, une photo d'un plan plus rapproché, me rendrait service.

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Ah ! Enfin vous voilà !

Je commence par vous répondre sur les nouveaux châssis de fenêtres de M. DUVEAU. Ils sont désormais posés. Voici ce que cela donne pour le fournil de la ferme :

28 juin 2012, le fournil de la ferme vu du Nord.

28 juin  2012, le fournil de la ferme vu du Sud.

28 juin 2012, la fenêtre de la façade Nord du fournil de la ferme.

Il reste bien sûr à jointoyer et peindre tout cela. Compte tenu du fait qu'il s'agit, à ma demande, de doubles vitrages pour ce bâtiment destiné à être occupé l'hiver, je trouve que le résultat n'est pas mauvais. Qu'en dites-vous ?

S'agissant de la visite du représentant de la D.R.A.C., j'ai trouvé qu'elle s'est achevée dans un bien meilleur climat que celui que j'avais ressenti au départ. Alors qu'il faisait une chaleur torride, mon interlocuteur a en effet préféré commencer par une réunion dans mon bureau au cours de laquelle il a souhaité passer en revue les différents dossiers en suspens. Or il est de fait que ceux-ci sont nombreux. Manifestement, ma façon de rédiger des courriels (et, sans doute, des messages sur notre site favori) n'est pas ressentie par certains fonctionnaires comme une aide à ne pas mélanger les informations dont ils ont besoin dans le cadre de leurs procédures ; il faudrait que j'en tienne compte à l'avenir. Ainsi :
- pour la restauration de la charpente et de la couverture des écuries, j'ai rappelé que je faisais en sorte de lancer ces travaux au premier semestre 2013 mais que je devais attendre que mon fils aîné ait décidé, en liaison avec l'architecte, s'il y a lieu ou non de modifier les lucarnes, d'en ajouter ou d'en enlever ; je pense que mes explications ont convaincu que le problème était pris ici à bras le corps ;
- pour les travaux du menuisier et du forgeron sur diverses fenêtres du logis et du bâtiment Nord, mon interlocuteur savait que j'avais déjà encaissé les subventions correspondantes mais ignorait si les travaux avaient été effectués ; il paraît en effet que manque à ses dossiers de suivi une certification émanant du S.D.A.P. Il a néanmoins pu se rendre compte que tous ces travaux avaient bel et bien été réalisés ;
- puis il a abordé le dossier de la cage d'escalier du logis ; après que Lucyna GAUTIER a fourni, comme on le sait et suite à la demande de la D.R.A.C., son estimation du nombre d'heures de travail de mes employés, il semble qu'il faille désormais expliciter la nature précise des travaux que ces derniers réaliseront ; ceci ne me pose pas de problème ; j'espère seulement que ce nouveau document que je vais préparer sans délai sera le dernier qui me sera réclamé avant que le dossier de demande de subvention ne puisse être déclaré complet ; il m'a semblé en tout cas qu'à l'occasion de ce dossier, mon interlocuteur avait bien compris l'économie réalisable par rapport à un devis officiel, ce qui est un point essentiel à mes yeux ;
- pour le mur Ouest de la douve Nord, mon interlocuteur a souhaité de nouveaux justificatifs sur deux points : le nombre d'heures de travail de mes employés et l'utilité du poste "aléas" dans le chiffrage de Lucyna GAUTIER (d'autant que ce dernier date quasiment de la fin du chantier) ; sur le premier point, je suis en mesure de fournir toutes explications et même de nombreuses photos confirmant la réalité des travaux effectués (qualité des fondations, double parement du montage, soin des travaux, réalité des drainages, durée précise de chaque tâche, etc...) ; sur le second point, il nous reviendra, à l'architecte et à moi, d'exposer que le poste "aléas" a été conçu comme un fourre-tout destiné à parer à l'incertitude de postes non facturés par des tiers ; donc il me semble que tout cela est un petit peu fastidieux à détailler mais que nous devrions pouvoir fournir rapidement les explications attendues ;
- pour le mur d'escarpe, j'ai exposé les démarches en cours afin de détourner le filet d'eau au fond de la douve, ce qui a sans doute rassuré mon interlocuteur sur mon souci de respecter toutes les réglementations, même extérieures à son champ de compétence. Sur le fond, mon interlocuteur a estimé que je pourrais être autorisé très rapidement à démonter le mur existant mais qu'il lui faudrait davantage d'éléments avant d'autoriser le coulage des nouvelles fondations ; c'est, d'après moi, à ce moment-là de notre entretien que l'atmosphère s'est détendue et que le dialogue est clairement devenu constructif ; j'ai en effet exposé que je répugnais à faire intervenir un cabinet d'études coûteux pour des calculs de fondations que je saurais effectuer moi-même, s'agissant d'un mur de soutènement parfaitement classique, et mon interlocuteur, lui aussi ingénieur, l'a admis ; ceci était un point crucial pour moi. A partir de là, la conversation a porté librement sur les complexités des procédures et j'ai pris bonne note des références internet d'un document établi par les conservateurs régionaux des monuments historiques pour tâcher d'éclairer le public ; j'étudierai ce document.

Voilà, je pense, l'essentiel de ce que nous nous sommes dits dans mon bureau. Nous sommes ensuite allés sur le terrain. J'ai commencé par montrer l'intérieur du bâtiment Nord et donné un aperçu de l'intérieur du logis. Mon interlocuteur a ainsi pu se rendre compte du fait, étonnant pour tout observateur sensé, que je fais passer la préservation du gros-œuvre de la Chaslerie avant le confort de ma petite famille ; à mon avis, il ne doit pas rencontrer souvent de zigotos de mon acabit ; il est même probable que tout fonctionnaire des affaires culturelles doit se réjouir du fait que, tel Bernard Palissy, je sacrifie énormément à l'intérêt du bâtiment. Mon interlocuteur a cependant noté la grande humidité de la première volée de la cage d'escalier (due, selon moi, au très brutal réchauffement de l'atmosphère au cours des dernières 24 heures ainsi qu'à l'usage abusif de ciment par mes prédécesseurs).

Ce n'est donc qu'à la fin de la visite que nous sommes allés examiner les douves. Nous sommes très rapidement passés à côté d'Igor et de Jonathan (il m'a semblé que la qualité de leur travail avait fortement impressionné). Mon interlocuteur s'est cependant étonné des joints creux ; je lui ai répondu que c'était habituel dans le Domfrontais, à la différence du Perche par exemple (je me suis cependant abstenu de lui signaler que les joints du châtelet d'entrée d'un manoir géographiquement voisin, le manoir de la G., étaient ainsi, à mes yeux, complètement ratés). Enfin, nous sommes descendus dans les douves et mon visiteur y a pris de nombreuses photos.

Au final, M. TIERCELIN m'a semblé tout à fait rassuré par les travaux réalisés ainsi que par la coïncidence entre mes déclarations sur le mur d'escarpe et ce qu'il a pu constater d'autant plus aisément que l'herbe avait été coupée à son intention. Je retiens également qu'il m'a assuré que les promesses de subventions seraient bien (sauf circonstance majeure exceptionnelle) tenues et que je n'ai pas non plus de souci à me faire à propos des subventions nécessaires pour la restauration du mur d'escarpe et des biefs. Nous sommes convenus de rester en contact si j'avais d'autres éclaircissements à demander sur les textes.

Nous n'avons guère parlé de la passion de mon interlocuteur pour les châssis anciens de fenêtres. J'espère bien que cela sera possible à notre prochaine rencontre.

P.S. (du 7 juin 2017) : Avec le recul de 5 ans supplémentaires de travaux (et de galères, administraaaâââtives et autres), je trouve que la lecture de ce compte rendu conserve quelque chose de réconfortant pour moi.

N'étant pas sûr de pouvoir tenir demain les rubriques habituelles de notre site favori, je vous présente l'état des lieux ce soir à 22 heures :

28 juin 2012, le chantier du mur Ouest de la douve Nord en fin de journée.

Au mur Ouest de la douve Nord, Igor et Jonathan ont quasiment fini de monter le dos d'âne et jointoyé l'essentiel de sa face Est. Au cours des prochains jours, ils jointoieront ce mur du haut en bas en commençant par la paroi Est.

28 juin 2012, vue vers le Sud.

Du côté de l'Avenue, Bernard a tondu l'herbe, c'est nickel ! J'espère pouvoir lancer le chantier de restauration (non subventionné) de cette voie triomphale en puissance dans les tout prochains jours.

Il va falloir questionner Google, il y a des forums sur le sujet, Tiez Breiz notamment.

Perso, j'opterais pour les billes d'argile (voir aussi ceci).

Je suppose que vous allez poser un plancher sur vos rouis, un film plastique assez résistant qui remonterait sur les côtés du mur de la pièce limiterait les dégâts.

Faire un mélange pas trop humide.

Et votre architecte-conseil, spécialiste en restauration du bâti ancien, elle devrait vous apporter la réponse adéquate.

N.D.L.R. : Vous êtes toujours un mine de conseils précieux ! Merci !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 30 Juin 2012
Journal du chantier - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Liens divers - Vie du site
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Je viens de toper avec Philippe JARRY pour la restauration de l'Avenue. La chaussée aura 3,3 m de large alors que l'espace entre talus est au moins de 11,6 m. Philippe décaissera le terrain de 40 cm, le profil retenu envoyant les eaux de pluie au pied des talus ; il étendra un Bidim de 4 m de large dont il repliera les bords puis il disposera et compactera deux couches de cailloux de Gondin, du 0/150 pour 634 tonnes et du 0/31,5 pour 428 tonnes. L'intervention devrait durer deux semaines. J'ai demandé à Philippe d'avoir fini pour fin juillet.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 2 Juillet 2012
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage - Murs divers - Entretien du site - Vie du site
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J'ai passé le journée à préparer un document comportant 106 photos datées qui, je l'espère, permettra à la D.R.A.C. de comprendre la qualité de la maçonnerie du mur Ouest de la douve Nord, donc les raisons pour lesquelles Igor et Valentin puis Igor et Jonathan auront travaillé plus de six mois sur cette restauration. Demain, je préparerai un rapport complémentaire destiné à justifier les "aléas de chantier" rencontrés en les illustrant de la même façon.

Il est heureux que ce travail n'ait pas que des retombées administratives puisqu'il devrait me permettre de compléter la photothèque de notre site préféré d'un nouveau diaporama sur cette tranche de travaux ; mais il faudra d'abord que mon jeune webmaster me confie les rênes des diaporamas, ce qui est en cours.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 4 Juillet 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Ferme et son fournil - Entretien du site - Vie du site
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Je me doutais que la dentisterie chez les Inuits était un peu particulière mais de là  à  imaginer qu'ils se lavent les dents avec des brosses métalliques (comme celle, usée, que l'on aperçoit en haut du mur, posée sur la collerette), il y a quand même un monde !

4 juillet 2012, le brossage, toujours le brossage des joints.

La photo précédente montre en outre l'importance des terrassements qui restent à  réaliser côté Est. Quant aux échafaudages, ils sont prêts à partir vers le salon où ils aideront au rampannage des solives :

4 juillet 2012, les échafaudages au départ.

A l'occasion des sondages récemment effectués au pied du mur d'escarpe, j'ai cru remarquer que la fondation était moins profonde au niveau du 1er sondage, celui du 12 juin dernier, qu'au niveau des suivants, ceux du 26 juin. J'ai voulu en avoir le coeur net. J'ai donc prié Philippe JARRY de m'aider à mesurer ce phénomène à l'aide de son niveau à laser. Il est passé ce matin :

4 juillet 2012, Philippe JARRY en train de mesurer la profondeur de la fondation du mur d'escarpe au laser.

Pour qu'on puisse suivre mes explications, j'ai reporté les mesures sur un graphique qui montre, avec une échelle 20 fois plus ramassée sur l'horizontale que sur la verticale, le profil précis du mur ainsi que le profil du lit de la douve. Voici ce que ceci donne :

Profil du mur d'escarpe.

Ce schéma confirme que mon impression initiale, au pied du mur, était fondée (c'est le cas de le dire) : le bas de la fondation au sondage 1 est plus élevé (par rapport au niveau de la mer) qu'il ne l'est au sondage 2 ou au sondage 3. Or le mur ne présente pas, pour autant que l'on puisse en juger en l'état de ce qui en reste, de désordre apparent qui expliquerait cette curiosité ; en particulier, il ne porte aucune trace sensible d'affaissement de sa partie centrale, pas plus que le Pournouët qui le surplombe. Pour autant, il "manque" 20 cm de maçonnerie au pied du mur, à la hauteur du sondage 1. Il me semble que la principale explication devrait en être recherchée soit parmi les aléas du chantier d'il y a environ 500 ans (ce qui est impossible à savoir), soit par l'hypothèse qu'une racine d'arbre aujourd'hui disparu ou bien un remblayeur de chemins ait retiré quelques pierres à cet endroit. J'estime que l'on peut conclure de toutes ces observations et mesures que le niveau supérieur des fondations des douves restaurées devra se trouver calé là où se trouvent les fondations anciennes, telles qu'on les a retrouvées lors des sondages 2 et 3.

P.S. du 5 juillet 2012 : Il n'est peut-être pas inutile que je rappelle ici que l'escarpe de la douve Est a 136 m de long (à quoi il convient d'ajouter deux retours de 15 m sur les douves Nord et Sud pour avoir la longueur qu'aura la maçonnerie restaurée). Un sondage du 12 juin dernier a montré que la maçonnerie résiduelle avait 80 à 85 cm d'épaisseur (mesure effectuée au niveau du sondage 1). La hauteur de la maçonnerie résiduelle a été précisée, sous cet onglet, dans un message du 27 juin dernier ; elle varie entre 1,75 m au niveau du sondage 1 et 2,50 m au niveau du sondage 5. Compte tenu de l'ensemble de ces éléments, j'ai calculé que nous devrions pouvoir récupérer 236 m3 de pierres, soit les deux tiers environ de ce dont nous aurions besoin pour ce chantier. Enfin, le croquis que je viens de mettre en ligne démontre que 20 cm de maçonnerie "manquent" au niveau de la fondation 1 ; ces 20 cm de hauteur doivent toutefois être comparés aux 136 m de longueur du mur ; ils peuvent donc être qualifiés d'infimes à tous égards par rapport aux masses en cause.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 6 Juillet 2012
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage - Murs divers - Entretien du site - Vie du site
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Excellente nouvelle ce matin : un courrier de la D.R.A.C. me confirmant "la participation du Ministère de la culture et de la communication à la restauration urgente du mur ouest de la douve nord du manoir de la Chaslerie (tranche unique)". Y était joint le fameux formulaire jaune paille que j'attendais depuis longtemps et que je vais m'empresser de remplir.

Dans la foulée, j'ai téléphoné à M. TIERCELIN qui accepte de me recevoir dès lundi prochain dans son bureau (je devais aller à Caen ce jour-là pour retrouver mon jeune webmaster et je pourrai ainsi faire d'une pierre deux coups). Je lui remettrai les pièces qu'il attend. Je suis heureux que nous sortions d'une procédure purement écrite et que, peut-être, on me crédite enfin d'un peu de crédibilité dans des services administratifs où, je le sais bien, on croule sous le boulot.

M. PEROTTE, menuisier basé dans le Perche et qui m'est recommandé par Roland FORNARI et la famille DESHAYES, passera en début d'après-midi pour prendre les dimensions des châssis de fenêtres ou de portes que je désirerais remplacer prioritairement en raison de leur vétusté ou de leur inadéquation. Il s'agit des 4 fenêtres de la "pièce dévastée" (au 1er étage du logis), de la fenêtre de la pièce qui se trouve dans la tour attenante, ainsi que des 4 fenêtres et des 2 portes extérieures de la cage d'escalier du logis.

Afin de préparer cette réunion, je vais me replonger dans le passionnant site d'Arnaud TIERCELIN. Le modèle auquel je pense serait inspiré d'un châssis du manoir de la Cour à Sainte-Croix-sur-Orne. Il me paraît en effet de la bonne époque et bien coller avec des ouvertures de la Chaslerie qui comportaient autrefois des meneaux de pierre dont il reste les cicatrices.

Bien entendu, ma famille va lever les bras au ciel et protester vigoureusement quand elle connaîtra ces projets. Mais je prends des vitamines pour affronter la tempête prévisible.

P.S. : Maintenant que je connais M. TIERCELIN, il faudrait que je lui montre les vestiges d'anciens châssis de fenêtres de la Chaslerie qui ont servi pour la restitution de la lucarne du logis. Le problème est que je ne sais plus où je les a mis. Mes prédécesseurs, toujours aussi doués, les avaient peints en orange ; donc ils devraient se voir...

Bonjour,

Celui-ci n'est pas mal non plus.

Il n' y pas de quoi lever les bras au ciel, cela a existé et ce n'est pas plus laid que les cochonneries que l'on fait maintenant.

A part cela, le relooking du site prend forme.

A la Bézirie, c'est le déluge, de plus en plus difficile de faire l'entretien extérieur.

Bonne journée !

N.D.L.R. : A la Chaslerie aussi, il pleut comme vache qui pisse. Impossible de travailler dehors à la maçonnerie ou d'entretenir les charmilles. Vous me trouvez donc attelé à ma bécane.