Vie du site

Prononciation du français au 17ème siècle

Accompagné par Jean-Luc Perrot au clavecin (dans une allemande de Jean-Henry d'Anglebert), le comédien Jean-Luc Épallle déclame en prononciation restituée un texte de Charles Perrault :

"Tous les Siecles ont donné de grands Hommes, mais tous les siecles n'en ont pas esté également prodigues. Il semble que la Nature prenne plaisir de temps en temps à montrer sa puissance dans la richesse des talens qu'elle répand sur ceux qu'elle aime, & qu'ensuite elle s'arreste comme épuisée par la grandeur & par le nombre de ses profusions.

Quoyque ces momens ne soient pas reglez, on a remarqué néanmoins que cette humeur bienfaisante luy prend ordinairement lorsque le Ciel a resolu de donner à la Terre quelque grand Prince qui en doit faire l'ornement; car comme si elle se croyait obligée de parer l'entrée de ce Heros dans le monde, elle fait naître avant luy, ou avec luy, une foule d'Hommes d'un mérite extraordinaire pour le recevoir, & pour estre ou les instrumens de ses grandes Actions, ou les Ouvriers de sa magnificence, ou les Trompettes de sa gloire."

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie (ou presque).
Il me coûte beaucoup de ne pouvoir mettre en ligne ici, sur les pages publiques, les plans de l'avant-projet sommaire de restauration de l'aile Ouest du manoir favori, tels que l'architecte du patrimoine en charge de la "Mission n°2" me les a transmis il y a quelques jours. Mais je lui ai promis, à sa demande insistante, de ne pas procéder en la matière comme à mon habitude.

Ces plans poursuivent et ont vocation à mener à leur terme les réflexions engagées, déjà à ma grande satisfaction quant aux principes, par Arnaud PAQUIN, architecte du patrimoine.

Or je trouve les plans de la nouvelle architecte du patrimoine très bons et il me semblerait d'autant plus utile de les rendre publics que le parti architectural retenu dans les écuries consiste, pour l'essentiel et comme dans le projet initié il y a deux ans par Arnaud PAQUIN, en la création de deux grandes salles de réception dont la perspective des concerts et animations du 12 août prochain illustre à quel point elles seraient utiles et appréciées ici.

Sur le fond et à ce sujet, le débat en cours entre la nouvelle architecte du patrimoine et moi porte principalement sur la nature des normes d'accessibilité aux handicapés qu'imposerait une large ouverture de ces salles au public. Or, en trente ans d'ouverture quasi-constante du manoir favori au public, je n'ai le souvenir de la visite que d'une seule personne endurant un handicap moteur et cela s'était, je crois, très bien passé, à la plus grande satisfaction de cette personne et de sa famille.

N.B. : Je pourrai néanmoins montrer ces plans, le 12 août prochain, par exemple à l'occasion du pique-nique, aux personnes qui nous feront le plaisir de participer à cette fête. Et je ne doute pas que les musiciens de "Correspondances", pour ne parler ici que d'eux, auront beaucoup de choses utiles à nous dire sur les problématiques de l'organisation de telles salles, au moins du point de vue des artistes utilisateurs.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mercredi 12 août 2020 08:58
À : (...)architecte@gmail.com
Cc : C. F. ; T. F. ; A.-V. F.
Objet : Chaslerie - APS - 2ème projet

Madame,

J'aurais besoin que vous présentiez les plans différemment :

- en pages 1 et 2, ne fournir que les plans de l'aile Ouest mais les fournir sur toute la longueur de la page,
- en page 2, fournir les plans des étages en indiquant le Nord à gauche (pour m'éviter des torticolis),
- partout, indiquer un minimum de cotes et préciser l'échelle.

Il y a des petites erreurs sur l'avant-cour :

- disposition du passage vers la terrasse,
- murets à l'entrée de la chapelle,
- disposition de la future chaufferie (les cloisons).

A ce stade de ma lecture des documents fournis :

- j'aimerais y voir plus clair sur l'emplacement de l'ascenseur : machinerie, portes (notamment au niveau de mon bureau),
- je me demande ce que devient l'ancienne porte d'accès à la "chambre des tourtereaux : n'y aurait-il pas lieu de la supprimer et de reconstituer là les trous de colombes effacés lors des travaux stupides des années 1950 ?

Je joins à cet envoi des photos : une porte vue dans le Nord Cotentin (à comparer à des portes du manoir du Bas au Teilleul, manoir-frère de la Chaslerie)...

... et des matériaux achetés à la Julinière, notamment :

- cheminée avec sa niche latérale, à réimplanter à la place de celle de Mebzon, qui était saugrenue et anachronique ici :


- escalier droit de bois (à réimplanter vers la "chambre des tourtereaux") :


- évier (pour la pièce au RC de la tour Nord-Est du logis où il y en avait un du même type autrefois - supprimé lors du percement de la fenêtre Nord ; on voit encore la sortie à l'extérieur) :


Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Le château de Breteuil, situé à Choisel au cœur du Parc Naturel de la vallée de Chevreuse propose de découvrir la vie d’une famille au cœur de l’histoire de France. Ouvert au public depuis 1967, le site a depuis 400 ans, fait sans cesse l’objet d’embellissements et retrace dans ses appartements quatre siècles de l’Histoire de France. L’actuel propriétaire du château est Henri-François de Breteuil.
Depuis 1967, il a entrepris sans relâche la restauration du château qui aujourd’hui a retrouvé tout son éclat.
Propriété de la famille de Breteuil depuis 1712 la visite du château promet d’être un voyage envoûtant à travers l'Histoire et l'imaginaire des contes de Perrault ; ce dernier, travaillait à la cour de Louis XIV pour le contrôleur général des finances, Louis de Breteuil. Ce lien est aujourd’hui présent au cœur du château où sept des “Contes du temps passé” de Charles Perrault sont mis en scène avec des scènes de ses plus célèbres contes qui ont été reconstituées dont cinq en son et lumière.
On retrouve le malicieux Chat Botté, l’imprudent Petit Chaperon rouge, la douce Cendrillon, la belle Peau d’Âne, le terrible Barbe bleue, Ma Mère l'oie, La Belle au bois dormant, Les fées dans les anciennes écuries.
Outre les scènes historiques, plusieurs scènes avec des statues de cire ont été créées par le musée Grévin, et des automates réalisés par Janie et Armand Langlois sur le thème des contes de Perrault.
En effet, le château a vu défiler dans ses murs des ancêtres illustres de cette famille dont trois ministres, plusieurs ambassadeurs, un maréchal des camps, une femme de sciences, un préfet et quelques évêques. On y rencontre par exemple Marie-Antoinette, Louis XVI ou encore Marcel Proust.
Les collections du château comprennent des tableaux royaux, un mobilier du xviiie siècle. La visite permet en outre d'appréhender le quotidien des châtelains au fil des époques avec la visite des chambres, du fumoir, de la salle de bain, des cuisines du début du xxe siècle ou encore des écuries avec une collection d’attelages.
Les façades et toitures de l'ensemble du château ainsi que les douves, le colombier, le jardin à la française et le parc à l'anglaise sont classés au titre des monuments historiques et jardin remarquable par arrêté du 23 juillet 1973. Le parc s'étend en tout sur 75 hectares.
Les 4 jardins emblématiques offre un lieu de promenade idéal :
Le Jardin à la française
C’est à la fin du xixe siècle qu’il prend son aspect actuel. Henri de Breteuil, le huitième marquis de la famille et grand-père de l’actuel marquis de Breteuil, entreprend entre 1897 et 1903 une ambitieuse campagne de travaux confiée aux paysagistes Henri et Achille Duchêne Ces derniers établissent de grandes perspectives notamment grâce à l’aménagement d'un miroir d’eau du côté Nord qui domine la vallée de Chevreuse. Ils embellissent les pelouses et les allées, réalisent des jardins de broderies de buis côté Sud, une mosaïque de buis et des topiaires en boule ou en pyramide tronquée côté Nord. Des massifs de rhododendrons en fleurs au printemps, des tapis de cyclamens sauvages à l’automne et des arbres remarquables ponctuent la promenade qui conduit vers 2 étangs romantiques. Dans un creux de vallon, des châtaigniers greffés exceptionnels, vestiges d’une plantation datant du XVIIIième siècle, sont devenus des abris écologiques pour rapaces nocturnes et insectes sylvestres.
- Le jardin à l’anglaise, dit « jardin des Princes », est ainsi nommé en l’honneur de l’amitié entre la famille de Breteuil et la famille royale anglaise.
Ce patrimoine végétal s’est enrichi de créations contemporaines sur les terrasses à l’italienne construites au XVIIIième. Sur la plus ancienne, l’actuel Jardin des Princes comporte des plantes vivaces, pivoines arbustives, cerisiers du Japon de collection, et toutes sortes d’arbustes, le tout organisé autour de l’ancien bassin d’arrosage du potager verger et le long d’une pergola couverte de roses au printemps. Sur une autre terrasse, le labyrinthe aux 1000 buis, inauguré en l’an 2000, est une interprétation actuelle du bosquet chimérique disparu au XIXième siècle.
La restauration du jardin des Princes a commencé en 1991 sous la conduite de Séverine de Breteuil sur une étude du maître paysagiste René Péchère et de l’architecte en chef Jean Claude Rochette, avec le concours de l’Agence des espaces verts de la région Île-de-France et du Ministère de la Culture.
Le “Jardin des Princes”, dont le nom commémore la visite des princes de Galles dans les années 1900 est un ancien potager-verger qui se devait d’être réhabilité, et les travaux d’embellissement du parc, débutés dans les années 1990, en firent progressivement un lieu romantique, aux allures champêtres où l’on se plaît à observer la grande variété de fleurs qui y poussent presque sauvagement, vivaces plantées en “mixed borders” selon le goût anglais.
Pergola, jolis bancs, mur de rosiers, bassin d’arrosage du XVIIe siècle, agrémentent ce doux jardin où l’on passerait des heures.
Le labyrinthe, un parc aux mille buis
Réalisé en 2000, le labyrinthe situé sous la terrasse de l’orangerie fait écho à un autre labyrinthe aujourd’hui disparu. C’est Claude-Stanislas de Breteuil (1730-1783), maréchal de camp, qui est à l’initiative de la création du bosquet chimérique réalisé entre 1772 et mars 1773 et dont le plan est toujours conservé dans les archives du château. Il se situait derrière le colombier médiéval.
Le parc romantique, dans lequel les visiteurs se baladent à travers sous-bois, étangs, arbres remarquables, perspectives, avec aires de jeux et une riche biodiversité.
Une petite merveille au cœur des Yvelines avec un parc magnifique, un jardin merveilleux où se mêle le fantastique à la réalité.Le château de Breteuil est un lieu que l’on découvre une première fois et où l’on a envie de revenir si tôt parti tant on est fasciné et conquis par ce domaine paisible. C’est un lieu loin de la foule des grands domaines parisiens qu’il faut visiter en toute saison pour profiter de toutes les couleurs du parc, du vert printanier au rouge automnal . Venir à Breteuil c’est découvrir le château et ses richesses. Une visite captivante , atypique et ludique.

Le château de Breteuil présente une architecture du xviie siècle, comportant une cour carrée, entièrement enserrée de murs ou de constructions et bordée de fossés. Sur l'avant, deux pavillons d'angle et un corps de passage central ; en fond de cour, sur toute la largeur, un grand bâtiment dont le corps central a été conservé. Les bâtiments sont à structure en brique et remplissage sous enduit :

L'affaire du collier de la reine

Habillé de rouge, le Cardinal de Rohan
La Reine Marie-Antoinette
Assis le Roi Louis XVI et à ses côtés debout le Baron de Breteuil

Le 15 août 1785 à Versailles, le Cardinal de Rohan est arrêté par le Baron de Breteuil sur ordre de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Complice involontaire, car trop naif, de l’intrigante Comtesse de la Motte, le Cardinal de Rohan achète au nom de la Reine un précieux collier de diamants. La Reine, qui a personnellement refusé à plusieurs reprises d'acheter ce collier, n'est pas au courant qu'elle « demande ce service » au Cardinal. Les deux joailliers, Boehler et Bassange, croyant en un engagement de bonne foi du Cardinal, remettent l'écrin à la Comtesse de la Motte, en échange de fausses lettres comportant de fausses signatures de la Reine. Mais quelques semaines après s'être séparés de leur précieux bijou, les joailliers ne sont toujours pas réglés, et portent l'affaire devant le Baron de Breteuil, Ministre de la Maison du Roi. Louis XVI et Marie-Antoinette, furieux que l'honneur de la Reine ait ainsi été bafoué, embastillent le Cardinal et demandent un procès public. Entre temps la Comtesse de la Motte a mené grand train en démontant le collier. Mais elle est également arrêtée, contrairement à son mari qui fuit en Angleterre avec les diamants restants. A l'issue du procès, le Cardinal sera libéré, mais le peuple gardera une grande défiance envers la Reine jugeant que sa frivolité et ses goûts dépensiers avaient rendu possible cette escroquerie.

Le Baron de Breteuil, Ministre de la Maison du Roi
Né en 1730, Louis-Auguste Baron de Breteuil commence sa carrière dans la diplomatie secrète de Louis XV : le Secret du Roi. Puis dans la diplomatie officielle, il est successivement ambassadeur de France à Stockholm, Saint-Pétersbourg, Vienne et Naples. De 1783 à 1788, il est nommé par Louis XVI Ministre de Paris et Ministre de la Maison du Roi (l'équivalant du Ministre de l'intérieur).
Il veille à considérablement améliorer l'hygiène dans les hôpitaux et les prisons de Paris. En supprimant les échoppes qui encombrent les ponts de Paris, il fluidifie la circulation des carrosses entre les deux rives de la Seine. Et toujours dans le but de lutter contre les embouteillages, c'est sous son ministère qu'est décidée la conduite à droite. C'est à lui que l'on doit l'Avenue de Breteuil en face des Invalides.
Principal Ministre : Lorsque Louis XVI renvoie Necker le 11 juillet 1789, il nomme le Baron de Breteuil au poste de Principal Ministre (on ne disait pas Premier Ministre à l'époque). Mais au lendemain de la prise de la Bastille, le Roi rappelle Necker à ce poste, et le Baron de Breteuil émigre en Suisse: son gouvernement n'aura duré que 100 heures. Il rentrera en France en 1802, ruiné et seras recueilli au château de Breteuil par son petit cousin Charles de Breteuil.

Les œuvres d'art
A gauche, petit secrétaire de dame dit « Bonheur du jour » en laque, estampillé Roger van der Cruise dit Lacroix (époque Louis XVI), et coffret d'ambassadeur en cuir (ce qui deviendra la valise diplomatique).
Au-dessus de la commode, petit portrait ovale du Dauphin, futur Louis XVII, peint par Alexandre Kucharski.
Au-dessus du secrétaire dit « à guillotine », portrait ovale de Reine par Elisabeth Vigée-Lebrun. Sur la cheminée, buste en terre cuite du Baron de Breteuil par Pajou, ainsi que sa serviette de ministre en cuir :

La Bibliothèque
De gauche à droite : Charles de Breteuil, Le Duc Decazes, Le roi Louis XVIII

Dans cette bibliothèque, constituée par Geneviève de Breteil dans années 1783-1785 on retrouve le jeune Charles de Breteuil à l'âge adulte, dans son habit bleu de Préfet. Il est un des conseillers du Roi Louis XVIII en politique étrangère. Le personnage au centre est le Duc Decazes, Premier Ministre du Roi et ancêtre direct de l'épouse de l'actuel Marquis de Breteuil. Louis XVIII, frère de Louis XVI, a retrouvé le trône de ses ancêtres à la chute de Napoélon en 1814. Il régnera jusqu'à sa mort en 1824. Avec son Premier Ministre, il tente d'instaurer en France une monarchie constitutionnelle, « la Charte », selon le modèle anglais dont il a pu s'inspirer lors de son exil à Hartwell entre 1807 et 1814. Handicapé de la hanche de naissance, obèse, souffrant du diabète gras et de la goutte, il est surnommé le Roi podagre et finit sa vie dans ce fauteuil roulant. Légué par le Roi à Charles de Breteuil, ce fauteuil, exécuté en acajou massif par Jacob Desmalter, fait partie des meubles classés du château. Louis XVIII est également représenté jeune, lorsqu'il était Comte de Provence (Pastel ovale d'après Maurice Quentin de La Tour) et en tenue de sacre par Guérin (bien que la cérémonie du sacre de Louis XVIII n'ait jamais eu lieu).
Anecdote : Louis XVIII aimait tellement les huîtres qu'il pouvait en manger une centaine. Les courtisans au palais des Tuileries l'avaient ainsi surnommé Louis « dix-huîtres » :

L'Entente Cordiale dans le fumoir

En partant de la gauche, Henri de Breteuil, Le Prince de Galles, Léon Gambetta

Le 12 mars 1881, le petit-fils de Charles, Henri 8ème Marquis de Breteuil (1848-1916), reçoit son ami le Prince de Galles, fils de la Reine Victoria et futur Edouard VII, et Léon Gambetta, Président de la Chambre des Députés. Au cours de cette rencontre, seront lancées les bases de l'Entente Cordiale, amitié Franco-Britannique signée 23 ans plus tard en 1904. Les deux pays seront rejoints par la Russie en 1907 pour former « La Triple Entente » des pays alliés en 1914 contre l'Allemagne.
Henri de Breteuil, diplômé de Saint-Cyr, fut député monarchiste des Hautes Pyrénnées, circonscription tenue précédemment par son grand-père maternel Achille Fould (portrait à droite de la cheminée).
Très lié à la famille royale d'Angleterre, Henri accédera en 1912 à la demande du Roi George V d’accueillir chez lui pendant 4 mois le prince de Galles futur Edouard VIII (qui abdiquera pour devenir le Duc de Windsor).

Photographie sur la cheminée : reçu en audience privée en 2014, Henri-François de Breteuil, petit-fils d'Henri et actuel propriétaire du château, a remis à la Reine Elisabeth II trois lettres écrites par son grand-père George V à Henri de Breteuil à l'occasion des préparatifs de ce « séjour linguistique » :

Le fumoir présente la scène de la réception du 12 mars 1881, avec Henri de Breteuil, le Prince de Galles et Léon Gambetta :

La chambre de la laque

Dans cette chambre, plusieurs invités de marque ont été reçus à la fin du XIXème siècle et au début du Xxème siècle par Henri, 8ème Marquis de Breteuil (1848-1916) et son épouse : La Reine Amélie du Portugal, le Roi Alphonse XIII d'Espagne, le Prince de Galles (futur Edouard VII), le Grand-Duc Vladimir de Russie, et Marcel Proust.
Représenté ici travaillant sur son lit, Proust avait l'habitude de s'inspirer de personnages réels de la vie mondaine pour créer ses personnages de roman : il a décrit Henri de Breteuil dans « A la recherche du temps perdu » sous le pseudonyme d'Hannibal de Bréauté, en conservant les initiales HB.
Cette chambre est appelée « Chambre de laque » en raison de son exceptionnel mobilier. Très en vogue au XVIIIème siècle, les meubles en laque meublaient les salons. La commode est d'époque Louis XV, le secrétaire d'époque transition, et la petite commode au pied du lit est d'époque Louis XVI, estampillée Roger van der Cruise dit Lacroix.
Passés de mode au XIXème ils sont déplacés des salons dans les chambres qu'il faut compléter avec lits et tables de chevet : ce lit « à la polonaise » est donc d'époque Napoléon III, en verni Martin (technique imitant le laque).
Sur le secrétaire, photographies de François de Breteuil (1892-1972), compositeur de musique et entomologiste :

" A mon ami Henri-François de Breteuil , avec ma bien cordiale estime et ma chaleureuse amitié," J. Chirac 13/04/2007 :

Au pied du lit : pastel représentant Françoise de la Rochefoucauld, nièce d'Henri de Breteuil, dessiné par Lévy Dhurmer, élève de Renoir :

Le roi Louis XV enfant :

Le cabinet des trésors

La Table de Teschen, créée par le joaillier minéralogiste saxon Neuber, a été offerte en 1779 par le Prince Électeur de Saxe au Baron de Breteuil pour le remercier d'avoir mis fin, par le Traité de paix de Teschen, à la guerre de succession de Bavière. Le Prince Électeur de Bavière étant décédé sans héritier direct, plusieurs de ses neveux et cousins convoitaient sa succession. Certains étant soutenus par le Roi Frédéric II de Prusse, d'autres par l'Empereur Joseph II d'Autriche, c'est toute l'Europe centrale qui se serait embrasée sans l'intervention du Baron de Breteuil, alors Ambassadeur de France à Vienne et désigné comme médiateur de paix par Louis XVI.
Le plateau de la table comporte 5 médaillons en porcelaine de Meissen représentant les arts. On peut y lire « A Breteuil, missionnaire de la paix, 1779 » et « Les arts sont ressuscités grâce à la Paix ». 128 pierres semi-précieuses et bois pétrifiés sont numérotées de façon circulaire et répertoriées dans le livret rouge avec leur lieu d'origine (majoritairement des agates d'Europe centrale).
Cette table est une fidèle reproduction de l'originale vendue au Musée du Louvre en 2015 :

Somptueuse Pendule de Frémond, d'époque Louis XVI, en bronze ciselé et doré
Le mouvement est de Frémont, les deux cadrans à quantièmes sont signés Baffert :
La pendule a la particularité d'avoir un second cadran à l'arrière, indiquant dans le reflet du miroir, à l'endroit donc, la date et le mois.
Le vase à mouvement tournant indique le jour de la semaine en partie supérieure.
Décor de mufles de lion et guirlande de laurier.
Socle en ébène orné de rosaces feuillagées. Les deux figure allégoriques symbolisent le temps et l'étude :

Chambre de Madame du châtelet

La grande Dame de la famille est Gabrielle-Émilie de Breteuil, Marquise du Châtelet (1706-1749). Elle est l'une des premières femmes de sciences en France. A une époque où les jeunes filles de l'aristocratie apprenaient la musique, la broderie et l'histoire sainte, Gabrielle-Émilie eut la chance de ne pas être envoyée au couvent par ses parents à l'âge de 7 ans comme c'était l'usage. Elle eut les mêmes précepteurs à la maison que ses deux frères, et un libre accès à la bibliothèque familiale. Avide de savoirs, elle rencontre les grands esprits de l'époque comme Voltaire, Clairaut ou Maupertuis. Brillante mathématicienne et astrophysicienne, elle écrit les « instituions de Physique » qui serviront de référence dans l'Encyclopédie. Elle traduit et commente les travaux de Leibniz ainsi que « Les principes mathématiques » de Newton faisant ainsi connaître en France la nouvelle théorie sur la gravité.
Elle épouse le Marquis du Châtelet mais fut également la maîtresse et l'égérie de Voltaire pendant 15 ans : Elle partage avec lui ses travaux scientifiques tandis qu'il lui faisait jouer ses pièces de théâtre ou l'initiait à la philosophie : Elle écrit un « discours sur le bonheur » encore étudié dans les classes littéraires.
Beaucoup d'ouvrages de Voltaire déplaisant au Roi, il lui était utile de résider chez le Marquis et la Marquise du Châtelet, au château de Cirey, non loin de la frontière de la Lorraine qu'il pouvait rapidement franchir pour fuir la censure royale.
Le mobilier :
Lit de camp (entièrement démontable) d'époque Louis XV. Les tissus sont une réédition des toiles indiennes très en vogue au milieu d XVIIIème sicèle, et importées par la Compagnie des Indes.
Chaise percée d'époque Louis XV :

Femme de lettres et de sciences, Gabrielle-Émilie de Breteuil, marquise du Châtelet, marqua également l’histoire du château ; Figure singulière du «Siècle des Lumières», première femme savante au monde à se vouer aux sciences, elle n’est pourtant demeurée dans les livres d’Histoire que comme l’égérie de Voltaire, dont elle partageait la même admiration pour l’œuvre de Newton. Elle marque indéniablement l’âme de la demeure de Choisel :

Sur le bureau, Lettre de Voltaire au Marquis d'Argenson relatant l'accouchement, puis la mort de la Marquise du Châtelet , 4 et 11 septembre 1749 :

Salon de musique

Le mobilier de ce salon est estampillé Pierre Bernard et a été commandé pour le château par Claude Stanislas de Breteuil en 1771. Les tapisseries d'Aubusson, au petit point de Saint Cyr, représentent les Fables de La Fontaine. Au premier plan, on reconnaît « Le corbeau et le renard, le loup et l'agneau, le renard et la cigogne ou la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le bœuf ».
La harpe date de la fin du XVIII ème siècle.
Dans la bibliothèque (et au premier plan dans la vitrine) une des premières éditions de « l'encyclopédie » de Diderot et d'Alembert, dans laquelle des travaux de Madame du Châtelet sont repris.
Sur la cheminée, deux potiches chinoises de l'époque Ming (XVIIIème sicèle), et buste du Duc de Choiseul-Praslin :

Le Roi Louis XIV enfant :

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Salle à manger

Le pâtissier de Talleyrand, Carême, aimait mener sa politique diplomatique à table en épatant ses invités avec des chefs-d’œuvre culinaires.
Les noms des convives reconstituent un déjeuner offert le 3 mois 1905 en l'honneur du Roi Edouard VII d'Angleterre venu à Breteuil fêter le premier anniversaire de l'Entente Cordiale dont Henri, 8ème Marquis de Breteuil, fut l'un des promoteurs.
Aux murs, deux grandes tapisseries de la manufacture de Gobelins apportées en dot par Geneviève de Siry de Marigny lorsqu'elle épousa Claude-Stanislas de Breteuil en 1778. Elles représentent deux scènes de la vie de Daphnis et Chloé.
Orchestre de chats musiciens par Armand et Janie Langlois. (Clavecin, violoncelle, vieille à roue, violons, harpe, chanteur) :

Gondole vénitienne d'après Carême
Création : Gaston Lenôtre :

Frère de Claude Stanislas de Breteuil le Bailly de Breteuil grand collectionneur :

La chapelle

Cette chapelle a été construite en 1860 dans un style néo-gothique puisque copiant celui du XIIIème siècle.
Les fauteuils et les prie-Dieu sont du style Troubadour, en vogue au XIXème siècle et font partie des meubles classés du château.
L'antependium (broderie devant l'autel), également classé, date de la fin du XVIIème siècle ; il est en soie brodée de fils d'or et d'argent. Les lettres au centre, AM (pour Ave Maria) font référence à la Vierge Marie à qui cette chapelle est dédiée. On retrouve d'ailleurs ce chiffre sur le lustre en cristal.
Les deux vitraux entourant l'autel proviennent de la crypte de la cathédrale de Chartres et datent du XVIème siècle. Ils représentent Saint Jean-Baptiste (patron de Choisel), et Sainte Catherine :

Au dessus de la porte d’entrée, un remarquable vitrail du XVème siècle, représentant Saint Martin. Ce dernier est légionnaire dans l'armée romaine. L 'État finance la moitié de l'uniforme, et le soldat l'autre moitié : Saint Martin coupe donc son manteau en deux pour donner au pauvre la moitié qui lui appartient :

Jardin des Princes

Restauré en 1991 par Séverine de Breteuil, avec le concours de l'agence des Espaces verts de la Région Île de France et du Ministre de la Culture , ce jardin est ainsi nommé en l'honneur des Princes de Galles. Il est essentiellement constitué de plantes vivaces et d'arbres fruitiers :

Le Verger

Le verger forme à lui seul un domaine écologique à part entière. Il attire au printemps une faune bourdonnante, séduite par les parfums et les couleurs des fleurs des arbres fruitiers.
Tous ces insectes vont involontairement ou volontairement transporter le pollen contribuant à la fécondation des parties femelles des fleurs, ou pistils. On appelle pollinisation ce transport de pollen.
Après la fécondation, les pistils vont peu à peu augmenter de volume, prenant lentement l'aspect de fruits délicieux.
Une grande partie sera récoltée, mais bon nombre d'entre eux seront abandonnée sur les arbres ou tombés au sol. Il feront alors le bonheur d'une multitude d'oiseaux.
Une cohorte d'insectes ou d'araignées circulent sur les branches des arbres fruitiers.
D'autres oiseaux, insectivores cette fois, profiteront de cette aubaine. Le bec fin des rouge-gorges, des accenteurs ou des mésanges fera merveille, attrapant les proies avec l'efficacité d'une pince à épile :

Le labyrinthe de Ma Mère l'Oie

L'actuel labyrinthe aux mille buis a été réalisé en 2000. Situé sous la terrasse de l'Orangerie, il fait écho à un autre labyrinthe aujourd'hui disparu dont le plan est toujours conservé dans les archives du château. Clou du jardin à la fin du XVIIIe siècle, il se situait derrière le colombier médiéval.
A l'époque de Charles Perrault, au XVIIe siècle, le terme de « Mère l'Oie » désignait la Mère-grand, la conteuse qui envoûte son auditoire lors de veillées pour l'emmener vers des monde mystérieux et magiques. L'oralité est essentielle dans la transmission des contes. On retrouve cette appellation de « Mère l'Oie » sur une illustrations des premières éditions des Contes de Perrault. Au fil des siècles, cette expression s'est si bien imposée que l'on pense souvent que c'est le titre. Cependant, le célèbre recueil s'intitule en réalité Histoires ou contes du temps passé avec des moralités (1697) :

COLOMBIERS ET PIGEONS quelques mots d'histoire

LES COLOMBIERS
Le droit de construire des colombiers était un droit seigneurial.
L'importance des colombiers était donc réglementée. En Île de France un arpent (soit environ un demi-hectare) donnait droit à un boulin. Ainsi peut-on penser qu'au Moyen-Age le domaine de Breteuil avait une superficie d'environ 1600 hectares.

LES PIGEONS
Dans les cahiers de doléances figurent de nombreuses plaintes concernant les dommages causés par les pigeons, spécialement à l'époque des semailles et des moissons. Dans la nuit du 4 août 1789 l'exclusivité du droit de colombier est
abolie et l'obligation d'enfermer les pigeons à certaines périodes de l'année apparaît. Le 5 octobre 1791, le Code rural confirme l'autorisation pour tous de tirer les pigeons pendant ces périodes.

LES TROIS USAGES DES PIGEONS
1. L'alimentation. Ainsi en 1261 il fallait 400 pigeons par jour pour la cour du roi Saint Louis.
2. La colombine, fiente des pigeons extrêmement utile pour enrichir les terres.
3. Les messages. Depuis Noé et la plus haute antiquité les pigeons voyageurs sont les messagers de l'air.
Dans son roman, « la Tulipe Noire », Alexandre Dumas raconte les aventures d'un de ces pigeons.
Pendant le siège de Paris en 1870, les pigeons transportèrent des lettres et les Allemands tentèrent de les détruire avec des faucons.
Actuellement les pigeons transportent, des hôpitaux aux laboratoires des prélèvements sanguins. De plus il aident parfois à repérer des naufragés en mer :

L'étang
Avec la présence de l'eau en abondance, la vie se bouscule. Entre tous les animaux de l'étang s'établissent des réseaux alimentaires complexes ou chacun se nourrit aux dépens de l'autre, mais les chaînes alimentaires qui les composent commencent toujours par des végétaux, seuls capables, grâce à leur chlorophylle, d'utiliser l'énergie solaire.
Une multitude de poissons profite de ces eaux stagnantes. Les carpes, les brèmes ou les brochets se satisfont de ces eaux peu oxygénées, dans laquelle ils trouvent une nourriture abondante. A la surface de l'eau, les canards, les oies et les bernaches sont les oiseaux les plus visibles. Mais d'autres espèces se cachent dans les roseaux et les plantes du bord de l'eau. En cherchant bien, on peut observer le héron cendré, la poule d'eau ou la foulque. Avec un peu de chance, on peut voir passer le martin-pêcheur, dont le plumage est particulièrement éclatant.
Contrairement aux poissons qui prélèvent l'oxygène dans l'eau, presque tous les insectes aquatiques respirent grâce à l'air qu'ils viennent chercher en surface.
Les notonectes ou les dytiques stockent l'air sous leurs ailes, tandis que les nèpes ou les ranatres disposent d'un tube respiratoire qui affleure en surface. Une araignée aquatique s'installe même dans une bulle d'air sous la surface :

Jean-Pierre ARBON
rédigé le Lundi 24 Aout 2020
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Deux façons de se dessécher le cerveau
Publié le 24 août 2020


Que de temps passé devant les écrans ! On s’en plaint, et nombreux sont ceux qui, depuis longtemps, craignent que cette activité, pratiquée sans modération, ne soit abrutissante. — Tu ferais mieux de lire, entend-on souvent dire aux enfants.

Mais la même prévention existait autrefois à l’égard de la lecture. Dans Don Quichotte, Cervantès note à propos de son héros qui se gave de romans de chevalerie que « ses nuits se passaient en lisant du soir au matin et ses jours du matin au soir, si bien qu’à force de dormir peu et de lire beaucoup, il se dessécha le cerveau et en vint à perdre l’esprit ».

Cervantès maniait certes la dérision, mais combien de ses contemporains seront allés au-delà du premier degré de la phrase ?

N.D.L.R. : J'en parlerai à mon gouvernement.
27 septembre 1590. Le jour où le pape Urbain VII meurt après 13 jours de règne

PODCAST. Pas de chance pour le petit peuple, pour une fois qu'un pape voulait distribuer les richesses de l'Église aux pauvres, Dieu le rappelle à lui.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
A Pont-Rilly, j'ai écouté les conseils que j'étais venu solliciter du passionnant maître des lieux...

8 octobre 2020.

... et, dans une dépendance (le pavillon symétrique de la chapelle), j'ai photographié cette rampe en chêne qui me paraitrait convenir tout à fait pour notre "escalier-en-facteur-commun" :

8 octobre 2020.

8 octobre 2020.

Hier et aujourd'hui, j'ai encore discuté le bout de gras avec mon vendeur de tomettes anciennes :

8 octobre 2020.

8 octobre 2020.

8 octobre 2020.

8 octobre 2020.

(C'est la même, recto et verso, qui est présentée ci-dessus sous deux angles différents).

Mon interlocuteur continue de rêver en refusant de tenir un juste compte des réalités suivantes :
- l'écroulement des valeurs des antiquités de ce type,
- les aléas de ces objets, tant en termes de surface totale (aucune certitude sur celle qui pourrait être couverte par le lot en cause) que d'usure (quelle est la proportion de celles qui sont trop usées pour être réutilisées ?) ou encore de dimensions individuelles (ces tomettes sont très irrégulières donc nécessiteront, pour leur pose, un carreleur particulièrement soigneux).

Je lui ai dit que je ne serai plus intéressé après le 20 octobre prochain, date à laquelle je pourrais procéder à un autre achat (d'un objet qui n'a rien à voir avec des tomettes mais "such is life"). Lui me demande d'attendre le 10 novembre (facile à retenir pour moi, c'est la date-anniversaire de ma sœur). On verra bien. Je suis toujours disponible quand on me présente des objets intéressants. Mais il ne faut quand même pas trop s'illusionner, je ne suis pas disposé à accepter n'importe quoi à n'importe quelles conditions.

Le fan club a-t-il un avis sur la valeur de telles tomettes vernissées, sachant qu'elles ont une dizaine de centimètres de côté et, selon toute vraisemblance, plus de 250 ans ?

En ces temps de pandémie, serais-je hors-sol de me poser ce type de questions ? Après avoir évoqué ce soir, avec mon cadet, de tout autres sujets, j'en arrive à me le demander.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 12 octobre 2020 19:26
À : Jean Thuaudet
Objet : RE: Modélisation SketchUp en cours

Tout ceci est déjà très intéressant.

Puisque l'architecte du patrimoine refuse de nous communiquer les fichiers utiles, je vous prêterai mes plans-papier, y compris de la ferme, du relief et des abords. En effet, on ne va pas se laisser démonter ni freiner par une telle obstruction, incompréhensible à mes yeux.

Bien cordialement,

PPF

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De : Jean Thuaudet
Envoyé : lundi 12 octobre 2020 18:37
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : Modélisation SketchUp en cours

Bonsoir ,

En attendant lundi prochain, je vous fais d’ores et déjà parvenir quelques copies d’écran de l’avancement de cette modélisation que vous pourrez mieux appréhender en dynamique – et apprécier j’espère –, malgré beaucoup d’approximations et vraisemblablement d’erreurs de ma part :


Bien cordialement,

Jean Thuaudet

(Fin de citation)
Jean THUAUDET m'a communiqué ce matin un fichier de format ".kmz" dont je le remercie mais que je n'arrive pas à transférer sur notre site favori. Ce fichier, une fois importé sur "Google Earth", permet d'y voir une représentation du manoir favori en 3-D.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 14 Novembre 2020
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(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : samedi 14 novembre 2020 00:15
À : jean thuaudet <thuaudet@(...)>
Objet : RE: Le travail du jour ...

Très impressionnant !

A première vue, c'est parfait. Il y a quand même une question qui m'étonne, celle du positionnement du mur Sud du logis par rapport au mur Sud de la cour. Je vérifierai quand il fera jour (même si ce que vous avez produit est en ligne avec le plan d'ensemble que j'avais dû vous fournir).

Bien cordialement,

PPF

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De : jean thuaudet <thuaudet@(...)>
Envoyé : vendredi 13 novembre 2020 23:51
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : Le travail du jour ...


Merci de me faire part des corrections éventuelles à apporter.

Cordialement,

Jean Thuaudet

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 14 Novembre 2020
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Message pour Jean THUAUDET :

Cher Monsieur,

Vérification faite ce matin, vous aviez raison : le mur Sud du logis n'est pas dans le même plan que le mur Sud de la cour. En trente ans de présence sur place, je ne l'avais pas remarqué et il a fallu votre modèle en 3-D pour que je le comprenne.

Il me paraît clair que vous êtes un grand perfectionniste. Donc j'ose vous faire part de quelques remarques pour améliorer votre maquette car je me dis qu'à défaut, vous me le reprocheriez. Déjà trop content de la qualité présente de vos contributions, je vous laisse bien sûr faire ce que vous voudrez de mes remarques.

Plutôt qu'un courriel, il me semble que ce message permettra beaucoup plus facilement de vous transférer ces 47 photos que j'ai prises ce matin et qui peuvent éclairer quelques points de détail :

- les trois lucarnes du bâtiment Nord ont des joues en tuiles mais sont de deux modèles, celle à l'Ouest étant plus importante que les deux autres :

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.


- les épis de faîtage sont de différents modèles ; les plus hauts sont ceux de la tour Louis XIII, dotés d'un décor en cuivre aux armes des LEDIN servant de girouettes et abritant un paratonnerre :

14 novembre 2020.


- à l'extérieur du manoir, côtés Nord et Ouest, j'ai fait disposer des "trottoirs" en vue d'accélérer, en l'absence de gouttières (il n'y en a que sur la ferme), l'évacuation des eaux de pluie :

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.


- idem dans la cour où le même travail a commencé des côtés Ouest et Nord mais se trouve interrompu ; vous disposez cependant du plan de l'architecte du patrimoine qui vous permettrait d'indiquer l'état final recherché :

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.


- les deuxièmes plus importants par la taille épis de faîtage sont ceux du logis, les troisièmes ceux des deux tours attenantes, les quatrièmes, ceux du colombier (en forme de marquis et de marquise) ; les plus petits, nettement, sont ceux du dôme :

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.


- remarque peut-être plus importante, je ne suis pas sûr que, pour la charretterie, on ait suivi les plans de Nicolas GAUTIER que je vous avais communiqués ; je vous laisse vérifier, non sans vous signaler que le versant Sud est un peu plus pentu que le Nord ; mais je crois me souvenir que la principale différence avec le plan de Nicolas GAUTIER tient au fait que les versants Sud des deux parties ne sont pas dans le même plan mais plus ou moins parallèles :

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.


- une vue du Sud du manoir pour montrer les différences de taille des épis :

14 novembre 2020.


- le parvis de la chapelle, un truc que j'ai créé dissymétrique et en contrebas par rapport aux espaces enherbés alentours :

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.

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- le mur au Sud de la chapelle :

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.

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- une autre vue du Sud :

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- la chicane pour passer de l'avant-cour à la terrasse :

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.


- les dallages au Sud du mur Sud (une de mes créations assez ratées mais commodes pour ne pas se salir les chaussures) :

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.


- le dôme dont la niche abrite une croix qui n'a rien à faire là ; elle était installée, jusqu'au XVIIIème siècle sur le gâble Nord de la chapelle où elle a alors été remplacée par le clocher que l'on connaît ; je l'avais trouvée au sol dans la chapelle lorsque j'ai acheté la Chaslerie et, faute de meilleure idée, elle est provisoirement exposée dans cette niche du dôme :

14 novembre 2020.


- le mur de terrasse et les meurtrières des murs derrière :

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.

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14 novembre 2020.

14 novembre 2020.


- le mur Ouest de la douve Nord :

14 novembre 2020.


- le fournil du manoir, pour sa lucarne :

14 novembre 2020.


- de nouveau les murs à l'Ouest de la terrasse avec leurs meurtrières :

14 novembre 2020.

14 novembre 2020.


- de nouveau, la chicane :

14 novembre 2020.


- dans la cour, le trottoir Ouest :

14 novembre 2020.


- enfin, vus du Sud-Est, les épis de la tour Louis XIII :

14 novembre 2020.


Bon courage et bien cordialement,

PPF
LES BEAUX CHÂTEAUX ET AUTRES TRESORS DU PATRIMOINE EUROPEEN (via "Facebook")
rédigé le Samedi 14 Novembre 2020
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
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La maison Kammerzell, Strasbourg.

La construction de cette maison, en face de la cathédrale Notre-Dame, dont les colombages comptent parmi les plus richement décorés de la ville, remonte à l'année 1427.
Cependant, l'édifice ne prendra son aspect définitif qu'en 1589.
Construite par le célèbre négociant de fromages Martin Braun, dans ce style Renaissance très particulier, le rez-de-chaussée est en pierre et les étages supérieurs en bois sculptés avec des fenêtres en cul-de-bouteille.
Les sculptures des poutres représentent des scènes sacrées et profanes, les cinq sens, les quatre âges de la vie, la foi, l’espérance et la charité et enfin, les signes du zodiaques.
Sur la façade, plusieurs personnages importants de l'histoire apparaissent : César, Charlemagne, Hector et Godefroy de Bouillon.
Sur le pignon, on voit encore la poulie qui servait à faire monter les réserves au grenier.


N.D.L.R. : Contemporaine de la Chaslerie.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 14 Novembre 2020
Vie du site - Entretien du site - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : samedi 14 novembre 2020 17:48
À : jean thuaudet <thuaudet@(...)>
Objet : RE: Modélisation 3D

Je vais bien sûr faire déplacer ce portique avant de reprendre cette façade en photo.
Très accessoirement, la porte que l'on voit se barre du côté intérieur de la cour, pas de l'extérieur.

Quant aux épis de faîtage, je n'en ai pas noté les dimensions mais vous trouverez beaucoup d'infos à leur sujet via le moteur de recherche du site favori...
Et aussi sur cette photo (d'après moi, l'une des plus belles, sinon la plus belle, de la Chaslerie) qui donne une idée des échelles de ces épis :


Bien cordialement,

PPF

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De : jean thuaudet <thuaudet@(...)>
Envoyé : samedi 14 novembre 2020 17:46
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : Modélisation 3D

Heureux de vous avoir fait découvrir le non-parallélisme des murs sud !

Grand merci pour les photos complémentaires ainsi que pour vos commentaires qui sont bien entendu les bienvenus.

Les trottoirs, les différents murs seront ajoutés ultérieurement.

Effectivement les épis de faîtage de mon modèle sont très grossiers, … mais la complexité des vrais épis est de taille en 3D ! Cependant, il n’est pas exclus que quelque chose soit faisable … je pense disposer des photos de ces différents épis sinon, je vous les demanderai. Auriez vous une idée des hauteurs respectives de chacun de ces épis ?

Maintenant que le gros du dessin est pratiquement achevé, je vais adapter chaque bâtiment au relief sur lequel il se trouve … pas forcément simple … ,

Bien cordialement,

Jean Thuaudet

PS : En pièce jointe, Bâtiment Nord, mais photo façade un peu polluée par le portique :


(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 15 Novembre 2020
Vie du site - Entretien du site - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : dimanche 15 novembre 2020 20:06
À : jean thuaudet <thuaudet@(...)>
Objet : RE: Les épis de faîtage

Vous êtes un as !
(Il me semble toutefois que les plus grands épis, la paire à la girouette, sont un peu plus grands que cela).

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De : jean thuaudet <thuaudet@(...)>
Envoyé : dimanche 15 novembre 2020 20:04
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : Les épis de faîtage


Jean Thuaudet

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 16 Novembre 2020
Vie du site - Entretien du site - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : dimanche 15 novembre 2020 23:59
À : jean thuaudet <thuaudet@(...)>
Objet : RE: Epis de faîtage - suite

Superbe !
J'ai toutefois un doute sur le dimensionnement des épis de la tour Louis XIII.
Sur les tours du logis, les épis reposent sur un cône de plomb.
Les lucarnes du colombier sont "à capucine".
Enfin l'ombre sur la partie basse du Sud du mur Est du colombier n'a pas lieu d'être.

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De : jean thuaudet <thuaudet@(...)>
Envoyé : dimanche 15 novembre 2020 23:46
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : Epis de faîtage - suite

Les dimensions que j’ai retenues pour les épis modélisés sont les suivantes :
Epis Tour Louis XIII : 1,8 m


Epis Logis : 1,3 m


Epis Tours : 1 m


Epis Pigeonnier ( Marquise et Marquis) : 0,8 m


Epis Dôme : 0,45 m


Toute modification est une simple formalité sans difficulté .

Je vous joins des extraits du manoir avec ses épis :


Jean Thuaudet

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 16 Novembre 2020
Vie du site - Entretien du site - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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(Début de citation)

De : jean thuaudet <thuaudet@(...)>
Envoyé : lundi 16 novembre 2020 11:58
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : RE : RE : Bâtiment Nord

Vous avez bien raison !

Finalement, pour conserver l’aspect actuel, j’ai « bricolé » cette façade de façon à supprimer le portique, pas parfait mais mieux qu’auparavant de mon point de vue.


Si vous aviez la photo de la vue extérieure de la porte allant à la cour, je suis preneur !

Jean Thuaudet

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De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé le :lundi 16 novembre 2020 11:11
À : jean thuaudet
Objet :RE: RE : Bâtiment Nord

Très bien, d'autant que Francis est souffrant aujourd'hui.

Je m'étais permis de compléter mon avant-dernier message. Je suis impossible mais ce que vous arrivez à faire est si remarquable que je me permets de suggérer de le rendre parfait...

Bien cordialement,

PPF

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De : jean thuaudet <thuaudet@(...)>
Envoyé : lundi 16 novembre 2020 10:37
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : RE : Bâtiment Nord

Je pense que oui, merci à vous.

Bonne journée

Jean Thuaudet

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De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : lundi 16 novembre 2020 00:34
À : jean thuaudet <thuaudet@(...)>
Objet : Bâtiment Nord

J'ai retrouvé dans la photothèque du site favori cette photo de l'état de la façade Nord de ce bâtiment en 2009 (je ne suis pas sûr que cette date soit exacte, je verrai ça plus tard), avant que les menuiseries n'en soient peintes en rouge et que les grilles ne soient posées.

Est-ce que cela vous suffit pour faire disparaître le portique ?

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 16 Novembre 2020
Vie du site - Entretien du site - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - O'Gustin
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(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 16 novembre 2020 13:53
À : jean thuaudet <thuaudet@(...)>
Objet : Bâtiment Nord et autres

Cher Monsieur,

Voici la photo demandée...

16 novembre 2020.

... ainsi que quelques autres pour faciliter d'autres améliorations éventuelles, comme les lucarnes de l'aile Ouest et la base des épis du colombier...

16 novembre 2020.

16 novembre 2020.

... la zinguerie à la base des épis des tours du logis...

16 novembre 2020.

... la façade Est du colombier (pour faire disparaître une ombre)...

16 novembre 2020.

... le pignon Ouest du bâtiment Nord (pour y faire disparaître une autre ombre)...

16 novembre 2020.

... sans oublier le loïde que vous saurez, sans nul doute, incorporer à votre travail, et plusieurs fois plutôt qu'une, en ses qualités bien connues de gargouille dégobilleuse ainsi que de mascotte du manoir favori :

16 novembre 2020.

16 novembre 2020.

16 novembre 2020.

16 novembre 2020.

16 novembre 2020.

16 novembre 2020.


Par ailleurs, puis-je vous prier de présenter les menuiseries extérieures, non pas dans leur état actuel, mais dans celui après les travaux confiés à l'architecte du patrimoine, tels que documentés par ses plans (ceci permettrait notamment de faire disparaître, certes avec quelque avance sur la réalité, des plastiques peu gratifiants) ?

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 16 Novembre 2020
Vie du site - Entretien du site - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - O'Gustin
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(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : lundi 16 novembre 2020 19:28
À : jean thuaudet <thuaudet@(...)>
Objet : RE: Loïde

Génial ! Absolument génial !

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De : jean thuaudet <thuaudet@(...)>
Envoyé : lundi 16 novembre 2020 19:06
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : Loïde


Jean Thuaudet

(Fin de citation)