Vie du site

Pieter Paul Rubens, l'unione della terra con l'acqua - The Union of Earth and Water (1612 - 1615) Museo dell'Ermitage a San Pietroburgo Museo dell'Ermitage a San Pietroburgo.
Qualche cenno sulla tecnica utilizzata da Rubens nel periodo riferibile a questo quadro: Per tener dietro alle molte commissioni, Rubens, appena rientrato dall'Italia (1608), fondò ad Anversa una grande bottega ed elaborò un procedimento operativo molto complesso nel quale tuttavia larga parte era affidata agli allievi.
Dopo uno schizzo a penna dell'intera composizione che costituiva la prima concezione del quadro, l'artista dipingeva un bozzetto ad olio, spesso su carta, dal quale traeva poi un modelletto su tavola di piccolo formato, che conteneva, appena accennati, gli elementi previsti dal dipinto.
Era una sorta di progetto che Rubens mostrava al suo futuro proprietario.
Approvata da questi l'idea, il maestro compiva disegni a matita dei particolari e delle figure che gli allievi riportavano poi sul quadro con le giuste tonalità cromatiche.
Toccava poi a Rubens terminare l'opera unificandola con la sua vibrante estrosa pennellata.

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Je ne me contente pas, ces jours-ci, de mettre de l'ordre dans mes cartons d'archives ; je fais également le ménage dans mes messageries. C'est ainsi que je viens de retrouver, dans les dédales de Facebook, un message qui m'a été envoyé à minuit passé le 28 novembre 2013.

(début de citation)

Monsieur,

Un ami, passionné comme moi de patrimoine (mais autrement plus compétent), m'a conseillé de découvrir votre site, et votre manoir, ce que j'ai fait. C'est merveilleux ! Votre sauvetage de La Chaslerie fait mon admiration et devrait vous valoir les honneurs publics si nous vivions dans un autre monde ! Bravo et merci de votre courage et de votre abnégation à sauver ce prodigieux monument dans un esprit de dévouement au lieu.

Je viens moi-même de faire l'acquisition d'une modeste maison paysanne en Berry, ma région d'origine, et vais pouvoir en préserver l'esprit et me consacrer aussi à la défense du petit patrimoine.

Et j'ai un autre point commun avec vous : je suis professeur de droit ! De droit public, donc aussi de droit administratif ! J'ai bien failli aller à Caen après l'agrégation où j'aurais pu avoir le plaisir de vous rencontrer mais j'ai finalement choisi Lyon. Je suis admiratif qu'en plus de vos diverses obligations vous ayez décidé de reprendre des études... de droit. Si je puis vous aider en quoi que ce soit, dites-le moi.

Croyez, Monsieur, à mes meilleurs sentiments.

Bruno Daugeron

(fin de citation)

Je viens de répondre à ce correspondant :

(début de citation)

Cher Monsieur,

N'étant pas très à l'aise avec les mécanismes de Facebook, je découvre aujourd'hui seulement votre message de novembre 2013.

Je regrette que nous n'ayons pas dialogué plus tôt car, depuis cette époque, j'ai arrêté ces études de droit, notamment parce que je ne me sentais pas à l'aise avec les idées de plusieurs membres du corps professoral de la fac de droit de Caen. Et il est probable que, de leur côté, et pour dire les choses gentiment, ils préféraient avoir face à eux des classes d'étudiants plus homogènes dans leurs attentes. En outre, à mon âge, les exercices de mémorisation n'étaient pas aisés, notamment lorsque, avec mon regard volontiers critique, j'estimais qu'il était parfois insisté sur des broutilles ou qu'au contraire, on nous pilonnait de vérités contestables.

Donc depuis que certains maîtres de conf se sont, semble-t-il, donné le mot pour m'affirmer que mon écriture était illisible pour eux, j'ai préféré arrêter ces études, au moins dans cette fac-là que j'avais choisie pour de seules raisons géographiques évidentes. Je me consacre désormais à mes vieilles pierres, comme je le raconte sur mon site.

J'espère que, malgré ces divers aléas, nous aurons l'occasion de reprendre notre dialogue. J'aurais sincèrement aimé pouvoir jouer un rôle d'avocat commis d'office mais ai senti, au moins à Caen, de nettes réticences face à une telle perspective. Ceci n'avait pas manqué de raviver en moi quelques souvenirs jamais éteints.

Bien cordialement,

PPF

(fin de citation)

P.S. : J'ai eu la curiosité de rechercher, dans "L'intégrale", où en était le chantier quand M. DAUGERON m'a écrit.

Deux observations :
- d'une part, il n'est pas facile de naviguer sous cet onglet ; il faudra que je demande à notre jeune "geek" de prévoir un sous-moteur de recherche spécial (on indiquerait "L'intégrale + une date" et on tomberait directement sur le premier message du jour en question) ;
- d'autre part, nous n'avons vraiment pas chômé au cours de ces 27 derniers mois, ni sur le chantier, ni d'ailleurs sur notre site favori.
Happy Mardi Gras! This work by Hals depicts Vastenavond (Shrovetide or Mardi Gras), a pre-Lenten carnival featuring bad food and worse behavior.

Featured Artwork of the Day: Frans Hals (Dutch, 1582/83–1666) | Merrymakers at Shrovetide | ca. 1616–17

N.D.L.R. : Presque contemporain de la Chaslerie.
Magnifica e rarissima chiave Veneziana del XVI secolo.
Autentica al 100%
Lunghezza 13 cm
Rosone bellissimo con cresta superiore.

Antico battente in ferro forgiato e scolpito. Autentico.
Nord Italia Epoca XVI secolo
Pubblicato nei libri del settore
Link shop :

Antico Battente in ferro forgiato italiano XVI secolo.
Dimensioni 18 cm x 19 cm circa

N.D.L.R. : Contemporains de la Chaslerie.
#MetKids Fun Fact: These gloves, or gauntlets, are mismatched! The left one actually comes from another, very similar suit of armor made only a couple of decades later. Everything else was part of the original armor, which is over four hundred years old. http://met.org/1SEXpJ4

Made under the direction of Jacob Halder (British, 1558–1608) | Armor Garniture of George Clifford (1558–1605), Third Earl of Cumberland | 1586

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 28 Février 2016
Ferme et son fournil - Vie du site - Entretien du site
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Je viens de terminer la photothèque de la restauration du fournil de la ferme. Du moins pour les événements antérieurs à ce jour. Cette restauration a été réalisée au fil du temps, sans architecte et au gré de mon inspiration et... de ma trésorerie. Pouvoir ainsi prendre tout son temps en rêvant de bien faire, n'est-ce pas là le véritable luxe, digne d'un privilégié ?

What do you think about it ? On partait de loin, n'est-ce pas ?

P.S. (du 29 février 2016) : A la réflexion, relisant mon message au cours d'une insomnie, je me dis que deux points méritent, à tout le moins, une explication :

- Pourquoi n'ai-je pas recouru à un architecte pour la restauration du fournil de la ferme ? Lorsque j'ai acheté la Chaslerie, ne connaissant personne dans le secteur, je me suis adressé à l'A.B.F. de l'Orne pour préparer les plans et les permis des restaurations qui me paraissaient les plus urgentes (chapelle, fournil du manoir, charretterie, cave). Il en est allé de même pour la ferme lorsque, quelques années plus tard, j'ai eu l'opportunité d'en faire l'acquisition, recollant ainsi au manoir "stricto sensu" un bout de ce que la Révolution avait dispersé ; Nicolas GAUTIER s'est alors occupé de tout l'amont des travaux de restauration de la ferme et de la "maison de Toutou" (alors déplacée sous son contrôle et devenue dépendance de la cave). A moment donné, les A.B.F. n'ont plus eu le droit de faire des affaires privées avec leurs administrés. Comme la Chaslerie venait d'être classée, je me suis alors tourné vers l'architecte en chef des monuments historiques en charge du département de l'Orne ; à dire vrai, j'en ai épuisé trois, deux incompétents et un fainéant. Puis il y a eu une sorte d'intérim avec une personne gentille mais insuffisamment rigoureuse, que j'ai fini par remercier elle aussi. Ce n'est que récemment que j'ai fait la connaissance d'un excellent architecte, M. MAFFRE, dont je suis tellement satisfait de la qualité du travail que j'ai préconisé à mon aîné de s'attacher également ses services. Un bémol toutefois : ni Nicolas GAUTIER ni Benoît MAFFRE n'ont une passion débordante, à mes yeux du moins, pour les zakouskis des chantiers que sont les circuits des fluides ; donc, pour ces dernières questions, je dois le plus souvent me débrouiller tout seul et, après tout, j'ai, enfoui quelque part dans mon bazar, un vague diplôme d'ingénieur ; donc, en ces domaines que je trouve moi aussi rébarbatifs, je fais de mon mieux, avec l'aide d'artisans de confiance que 25 ans de chantier m'ont permis de sélectionner.

- Le fournil de la ferme n'a-t-il pas changé de volume et de destination au cours de mon chantier ? On a vu, sur la photothèque, qu'il était dans un état pitoyable lorsque je l'ai acheté en même temps que la ferme ; il avait été rafistolé au cours des décennies précédentes et était passé, progressivement et pour ainsi dire insensiblement, d'un statut de pièce d'habitation à celui de débarras ou de bûcher. Quand ce décrochage s'était-il effectué ? Je n'en sais rien mais le fait est que, lors de notre nettoyage initial, on a retrouvé là des restes d'équipements de soldats allemands, dont un casque datant de l'Occupation. Quelle était la forme initiale de ce fournil ? Nous n'en avons aucune représentation, mis à part de vieux plans imprécis qui doivent être quelque part dans mon bazar. Compte tenu de l'humidité du terrain, il n'y avait guère de fondations. Mais on a vu, sur les photos montrées que le four lui-même était très ancien, et d'ailleurs jointoyé extérieurement au ciment, sans doute vers 1950 ; la façade Nord était en pierres mais d'une facture différente de celle du four ; la façade Sud, en briques industrielles, avait à l'évidence remplacé une maçonnerie écroulée, peut-être dans les années 1960 ; enfin le pignon Sud avait, sans nul doute, été plaqué à la va-vite sur un rogaton de fournil ainsi qu'on le comprend encore en observant le profil tronqué du bâtiment tel qu'il m'est parvenu.

Tout ceci pour dire que j'ai le sentiment, alors qu'on approche de la fin d'une restauration diffuse, que nous avons œuvré de façon très empirique, certes, mais néanmoins très respectueuse de l'esprit des lieux, de ses matériaux et de ses usages.

Bien entendu, à partir de là, la discussion est libre et toutes les opinions sont les bienvenues.

Arms and Armor from the Islamic World” features a selection of more than three dozen historical examples of Islamic arms and armor, which represent the breadth and depth of The Met's renowned holdings in this area. Focusing primarily on the courts of the Mamluk and Ottoman sultans, shahs of Iran, and Mughal emperors of India, the exhibition celebrates the publication of “Islamic Arms and Armor in The Metropolitan Museum of Art,” the Museum's first scholarly volume on the subject.

Dagger and Sheath (detail) | ca. 1605–27 | Indian, Mughal

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
J'ai mis à jour la photothèque pour ce qui concerne la cave et son appentis. J'y ai intégré des photos des plans établis dès octobre 1991 par Nicolas GAUTIER, A.B.F. alors chef du service départemental de l'architecture de l'Orne.

Mon idée est de faciliter, grâce à cet outil, le dialogue que je vais poursuivre avec les entreprises habilitées par la Région à dresser un "audit énergétique et scénario", en vue de sélectionner celle qui me conseillera.

P.S. : Lorsqu'un tiers peu au fait de la façon dont je restaure notre manoir favori consulte ce dossier, il me semble qu'il doit s'étonner, tout à la fois, que les travaux sur la cave durent aussi longtemps et que, pourtant, je n'aie guère dévié de la trajectoire définie en la matière il y a déjà 25 ans.

Il faut en effet une bonne dose de constance, pour ne pas dire d'opiniâtreté, pour tenir le cap malgré des obstacles divers que l'on s'efforce de contourner en prenant, chaque fois, le temps qui semble nécessaire. Un quart de siècle après le premier coup de pelleteuse, je dois dire que je ne suis pas mécontent du résultat provisoire. Je pense que, sous réserve de la dalle de béton du rez-de-chaussée, nous n'avons pas commis d'erreur significative. Et nous avons redonné une certaine vie à la cave en lui prodiguant les premiers soins qu'elle appelait après deux siècles d'incurie.

Nous devrions pouvoir avancer plus rapidement, désormais, dans ce programme de restauration et disposer là, d'ici à deux ans j'espère, d'un logement confortable et de caractère où nous abriter de l'hiver. En attendant d'y voir plus clair dans la restauration du logis. Et aussi d'en trouver les moyens.

Rare Medieval Tiles on Display Again

Cleeve Abbey re-opens after conservation work to protect 13th century tile pavement.
A new shelter allows visitors to view the detailed heraldic tiles, while also protecting them from the elements.

The new shelter to protect the tile pavement at Cleeve Abbey.

A new state-of-the-art timber shelter has been built at Cleeve Abbey in Somerset to cover and protect the rare medieval pavement. The site re-opens on Friday 25 March 2016.

The shelter allows natural daylight while ensuring no direct sunlight falls on the sensitive tiles, while a ventilation system creates a stable environment.

The tiled pavement consists of high quality heraldic tiles dating from around 1270, and is extremely rare. It is the only large-scale example of a decorated medieval monastic refectory floor in Britain.

The pavement was buried in the late 15th century, and was only rediscovered in 1876. The tiles were in remarkably good condition, thanks in part to the centuries left untouched underground. Not only are they beautiful examples of craftsmanship but they also add to our understanding of the abbey's history.

However, from the 1950s to 2000 the pavement remained fully exposed throughout the summer. Studies showed that this exposure to the elements was causing serious damage including a loss of protective glazing and deterioration of the intricate patterns in the clay.

Last year, construction began on a new timber shelter which was carefully designed to meet all the conservation criteria for the long term protection of the tiled pavement. The new shelter opens to the public official on Good Friday 2016.

Jeremy Ashbee, English Heritage's Historic Properties Curator comments:
"Cleeve Abbey is one of our national treasures - in truly beautiful surroundings, rare surviving buildings in which medieval monks met, ate and slept … The new shelter building means that the pavement is safe from the damage of sun and rain but crucially, all visitors are now able to see it and enjoy it."

Find out more about the Medieval Tile Pavement Conservation Project at Cleeve Abbey.

Details on the haraldic tiles at Cleeve Abbey.

The Cistercian abbey of Cleeve was founded in the late twelfth century, built to the strict principles of the Cistercian order in a simple, unadorned style.

Still in their original position, the tiled pavement shows the footprint of that long lost medieval building. It also reflects the importance the abbey attached to the royal patronage it enjoyed in the 13th century. The heraldry of King Henry III, his brother Richard Earl of Cornwall, King of the Romans, and the mighty earls of Gloucester all feature on the tiles. These displays of heraldry suggest a hefty endowment from noblemen and royalty, and were a way for the abbey to declare its association with its patrons to the world.

Cleeve Abbey re-opens on Friday 25 March 2016.

N.D.L.R. : Des pavés estampés à décor à l'engobe pour le sol de la future salle-à-manger du logis ?

Sur le même sujet, voir également ceci.

Sur un sujet connexe sur lequel Carole me réclame des infos, en voici.

N.D.L.R. 2 : Sur le même sujet, j'ai également trouvé ceci :

Direct and dramatic, this bronze half-length statue represents a nude woman, aquatic from the waist down, who holds a scaly tail in each hand. The statue reflects traditional types of mermaid figures and in particular the mythic Greek sirens.

Featured Artwork of the Day: Siren | ca. 1571–90 | Italian, Rome

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
L'empereur moghol Akbar (1556-1605) fit confectionner des manteaux sur lesquels on retrouvait des motifs fleuris peints et imprimés qui se répandirent dans tous les vestiaires de la cour moghole. Porter cette tenue donnait l'impression de s'envelopper dans une sorte de “jardin illusoire”, allégorie du paradis terrestre.

À découvrir dans l'exposition "Jardins d'Orient. De l'Alhambra au Taj Mahal" à partir du 19 avril à l'IMA !

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
J'ai passé l'essentiel des trois dernières nuits à lire "Journal d'un sauvetage" de Jean PEYRELEVADE, chez Albin MICHEL où sont relatées les négociations de mise en place du "sauvetage" d'une banque néanmoins disparue, le Crédit Lyonnais.

Certes, je ne me suis jamais senti beaucoup d'affinités avec cet individu que j'ai croisé de loin en loin et dont l'aussi immense que manifeste contentement de soi et la peau de saurien desquamé m'ont toujours rebuté. En outre, qu'aurait été le carrière de cet auteur de "La mort du dollar" (avec Jacques KOSCUSKO-MORIZET, aux Editions du Seuil en 1974) sans ses exceptionnels talents de courtisan, sans le giron du Crédit Lyonnais et de ses si chers "frangins", ou sans l'arrivée au pouvoir de ses amis politiques - du moins ceux de l'époque - en 1981 ?

Mais la publicité faite autour de son dernier ouvrage m'avait attiré car je me disais que serait peut-être levé un coin du voile sur des choix aberrants dont j'avais eu à subir personnellement les conséquences lors de ma dernière expérience professionnelle, la présidence de structures de défaisance de la merde considérable anciennement connue sous le nom de Comptoir des entrepreneurs (3 milliards d'euros de pertes que les contribuables ont dû couvrir alors qu'elles résultaient des carences d'un certain ensemble, dont nombre des 2 000 salariés de cet organisme dirigé par des amis des pouvoirs successifs).

Première observation : Jean PEYRELEVADE a choisi de présenter son expérience sous forme chronologique. Or, lorsque j'ai écrit pour témoigner de ma propre expérience, j'ai choisi la même méthode. Quelle autre méthode adopter en effet lorsque le réquisitoire qu'on finit par dresser est si lourd, lorsque les découvertes sur lesquelles on le fonde sont intervenues si progressivement, lorsque l'expérience qu'on a vécue comme un calvaire a mobilisé une part aussi importante de notre influx nerveux et de nos sentiments, lorsqu'au final on ne retient que le constat d'un énorme gâchis personnel et la conviction de la faillite morale du système dans lequel on avait été élevé et auquel on avait eu la naïveté de croire si longtemps ?

En fin de son livre, vingt ans après avoir traversé les événements qu'il relate, Jean PEYRELEVADE exprime tout le mépris qu'il éprouve pour "les grands mandarins de Bercy". Son livre se termine par la phrase suivante : "Je n'ai, à l'égard des auteurs de cette mauvaise action, qu'une pensée : que le diable les emporte !"

Dix-huit ans après les révocations dont j'ai été l'objet, j'éprouve à l'égard de la même caste, toujours responsable (ou du moins toujours aux premières places, ce qui devrait revenir au même) mais jamais coupable (pour reprendre la si charmante formule), un mépris au moins aussi profond. Et le temps qui passe n'y change rien.

Jean PEYRELEVADE a choisi de rendre publiques ses observations et ses conclusions. A ce jour, l'ouvrage que j'ai commis n'a dû avoir que les trois lecteurs potentiels auxquels je l'ai transmis à l'époque, à savoir le ministre des finances (Laurent FABIUS), le premier président de la Cour des comptes (Pierre JOXE) et le gouverneur de la Banque de France (Jean-Claude TRICHET).

Aucun de ces destinataires n'a jamais accusé réception de ces envois. Quelque temps après ceux-ci, la Cour des comptes a publié un rapport sur la crise immobilière des années en question et j'ai constaté qu'elle avait choisi de détourner son regard de ce que j'avais signalé. D'où mon mépris étendu à cette institution censée vérifier le bon usage des deniers publics.

P.S. (quelques heures après la mise en ligne de ce message) : Carole vient de me téléphoner pour me prier de retirer ce message de notre site favori. Pourquoi le ferais-je ? Comme chaque jour depuis dix-huit ans, je suis prêt à défendre pied et pied chacune de mes affirmations. Elles sont au demeurant en-deçà de ce que je pense et que je peux prouver.

P.S. 2 (du 12 avril 2016) : Message castré sur insistance de Carole. Comme d'hab. Je choisis d'avoir la paix au téléphone, entre autres.

P.S. 3 (du 4 juillet 2016) : Après tout, qu'Anastasie et les autres sachent que j'en ai marre de faire semblant d'être castré par une bien-pensance étouffante. Je remets ce message en ligne puisqu'il correspond tout à fait à ma pensée.
20 avril 2016, par Pierre Barthélémy

Une incroyable garde-robe conservée 400 ans dans la mer

Robe de soie. © Museum Kaap Skil.

Cela fait partie de ces histoires fabuleuses dont l'archéologie – et souvent l'archéologie sous-marine – a le secret. Une manière de voyager dans le temps en regardant le passé resurgir miraculeusement devant nos yeux. C'est une histoire de capsule temporelle qui s'ouvre après être restée pendant quatre siècles au fond de l'eau, sous le sable, à l'abri des organismes qui auraient pu dégrader son contenu.

Nous sommes près de l'île néerlandaise de Texel. Ainsi que l'explique l'excellent "History Blog", dont je tire les informations présentées ici, c'était un passage obligé sur une importante route maritime et bien des navires ont sombré au large de cette île. Nombre d'épaves sont à l'abri, enfouies dans les fonds que surveillent les membres du club de plongée local. L'idée consiste à ne sortir de l'eau que les objets que les courants ont dégagés de leur protection sableuse et qui risqueraient de s'abîmer très vite sans elle. C'est ainsi qu'en août 2014, sur l'épave d'un navire marchand du XVIIe siècle, un paquet apparaît, que l'on remonte à la surface. L'ouvrir pour examiner son contenu a sans doute été comme un saut dans une faille temporelle : on entrait dans la garde-robe voire dans l'intimité d'une dame de l'aristocratie ayant vécu quatre siècles plus tôt.

Voilà une très belle robe en damas comme on en admire sur les tableaux de l'époque (voir l'image qui ouvre ce billet), des chemisiers rehaussés de fils d'or et d'argent, des mi-bas en soie, une pochette de velours rouge brodée de fils d'argent contenant un peigne à épouiller en corne de vache. Voilà encore un magnifique plat italien, d'exquises pommes de senteur – sorte de petits bijoux sphériques et ajourés qui servaient de diffuseurs de parfum –, des livres à reliures de cuir dont une est aux armoiries des Stuart qui, à l'époque, sont sur le trône d'Angleterre. Le "History Blog" précise que le navire transportait une précieuse cargaison végétale, de buis, de myrrhe ou d'encens, de tabac et d'anis.

La découverte a été tenue secrète, afin de ne pas attiser la curiosité ou la convoitise d'intrus sur le site de l'épave. Et pendant un an et demi, les restaurateurs ont travaillé sur les objets sortis de l'eau pour les nettoyer et les "stabiliser". Vient de s'ouvrir, au Museum Kaap Skil de l'île de Texel – musée de la mer et des écumeurs de plages –, une exposition présentant ce trésor naguère englouti. A ceux qui ne pourraient se rendre aux Pays-Bas afin d'en profiter, je propose une petite visite virtuelle avec quelques images. Bonne plongée dans l'artisanat raffiné du XVIIe siècle...

Détail de la robe de soie damassée. © Museum Kaap Skil.

Mi-bas en soie. © Museum Kaap Skil.

Pochette de velours brodée de fils d'argent. © Museum Kaap Skil.

Double peigne à épouiller en corne de vache. © Museum Kaap Skil.

Pommes de senteur. © Museum Kaap Skil.

Reliure en cuir, aux armoiries des Stuart. On peut y lire "Honi soit qui mal y pense", devise des souverains d'Angleterre. © Museum Kaap Skil.

Plat italien. © Museum Kaap Skil.

N.D.L.R. : Presque contemporaine de la Chaslerie.
Parade costume of Christian II, Elector of Saxony (1583-1611)

The construction and embroidery probably Saxon, Dresden, the fabric possibly Italian, beginning of the 17th century, between 1601 and 1609

Rüstkammer, Staatliche Kunstsammlungen, Dresden, i.7

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Sometimes even a cursory examination of an object can tell us a great deal. For example, with this parcel-gilt silver Steeple Cup and Cover we know that it was made in London by 'CB' from its makers' marks, and it has even been dated 1613/14. The cup also bears the crest of the Old Serjeants Inn, Chancery Lane, suggesting a connection there.

Steeple cups took their names from their covers, which were designed in a similar form to church steeples. This style was introduced in the last years of Elizabeth I's reign and, while they were extremely popular in England, they were not made on the Continent, making this an exclusively English decorative art form.

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.