Vie du site

Pose des ardoises sur les lucarnes...

24 avril 2014.

... sans oublier les protections de plomb :

24 avril 2014.

P.S. : Et ça recommence... Pourtant je me suis bien gardé de retoucher à "Photoshop". On attendra mardi pour réparer cela avec Tom. D'ici là, je m'abstiendrai de mettre en ligne des photos au format "portrait".

P.S. 2 : Malgré ces petits soucis, voici où nous en sommes rendus en fin de journée :

24 avril 2014.

Comme Louis DEIN vient de me prévenir que les chatières sont prêtes, il semble probable que le chantier sera terminé d'ici la fin de la semaine prochaine. A l'enlèvement des échafaudages et au nettoiement du chantier près, sans doute. Sans oublier les coulures de tanin à faire disparaître. Et j'ai demandé à Roland BOUSSIN de remplacer les ardoises tombées, sur le logis et la tour Louis XIII, ainsi que de démousser le dôme d'entrée et la tour Louis XIII, comme on le fait périodiquement.

Michelangelo Merisi detto il Caravaggio, "Conversione di San Paolo", 1602 - Olio su tela, 230 x 175 cm, Cappella Cerasi, Santa Maria del Popolo, Roma -

Caravaggio realizzò la prima e la seconda versione della Conversione nel giro di pochi mesi e, come nel caso della Cappella Contarelli, diede del tema un'interpretazione radicalmente nuova, sia dal punto di vista artistico che concettuale. Per la sua scena, il pittore tornò alle origini: tornò all'olio su tela e alla fonte biblica della storia, per trovare un nuovo modo per giungerne al cuore e riportarla alla vita. La rivelazione che Caravaggio ebbe rileggendo il passo degli Atti degli Apostoli lo portò a creare il capolavoro che oggi ammiriamo. Saulo, caduto da cavallo, è letteralmente avvolto dalla luce divina menzionata nel brano, è stato disarcionato ed è pronto ad accogliere la chiamata celeste. La differenza con il primo dipinto è evidente, la composizione caotica e teatrale è sparita per fare spazio ad un dipinto silenzioso e di una radiosità spettrale, di una calma quasi innaturale. La presenza di Cristo è solo accennata dalla luce nell'angolo destro dell'opera e Saulo è ritratto come un vero e proprio soldato romano, come descritto negli Atti degli Apostoli. Con questa nuova interpretazione Caravaggio riesce finalmente a distaccarsi dall'influenza michelangiolesca derivata dal dipinto eseguito mezzo secolo prima nella Cappella Paolina avente lo stesso soggetto (le due scene hanno più di un tratto in comune).

Questa Conversione è da capire intuitivamente, d'istinto. Non è un'opera intellettuale, né che mostri interesse per la bellezza convenzionalmente intesa. E' destinata a parlare non al ricco o all'erudito in teologia, ma al povero, al pellegrino appena giunto a Roma dall'adiacente Porta del Popolo. La composizione è dominata dalla solida presenza del cavallo che solleva lo zoccolo per non calpestare il padrone. Non è un purosangue, ma un semplice cavallo da soma pezzato che alcuni dicono abbia posato diverse ore nello studio di Caravaggio.

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Dans le prolongement d'un précédent message, voici quelques exemples des réalisations de Cécile DEIN qui pourraient, dans un premier temps, inspirer les carrelages du cabinet de toilettes du rez-de-chaussée du bâtiment Nord :

Resterait à imaginer le décor pour cette pièce, ainsi que la surface qui serait ainsi carrelée.

Il faut savoir également que, pour les sols, Cécile DEIN sait décorer des tomettes industrielles, d'une façon qui a beaucoup de charme.

On va réfléchir à tout cela...
El Greco (Domenikos Theotokopoulos) (1541–1614)
A Lady in a Fur Wrap, 1577 -1580
(detail)
Oil on canvas
62 x 59 cm
Kelvingrove Art Gallery and Museum.

This is probably the earliest known portrait painted by El Greco in Toledo. The treatment, with the greater continuity of brushstroke, is related to that of his portrait of Anastagi of his last years in Italy, and to his first paintings in Spain. In the manner of Titian, the lynx fur is freely and vigorously painted.The identity of the sitter is unknown, but clearly the portrait is too informal and intimate for a sitter of royal or aristocratic blood. The fact that El Greco painted very few female portraits, the intimate quality of the portrait, the apparent age of the sitter, and the correspondence in time with the setting up of the household, lead some critics to the conclusion that this is a portrait of Jerónima de las Cuevas, his life-long companion in Spain, and the mother of his son, Jorge Manuel. Since evidence for Jerónima's appearance is completely lacking there have been more reasoned proposals on the basis of comparison with other portraits. However, these identifications present problems of their own.

Regarding the authorship of the painting, several other attributions have been put forward. It has been proposed as a work of Tintoretto, of an artist in the circle of the court painter Alonso Sánchez Coello, and most recently, of the Cremonese portrait painter Sofonisba Anguissola.

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
The Metropolitan Museum of Art, New York
rédigé le Samedi 3 Mai 2014
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Désultoirement vôtre ! - Références culturelles - Florilèges
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Now on view, "Out of Character: Decoding Chinese Calligraphy" features more than forty outstanding examples of calligraphy created by leading artists of the Yuan, Ming, and Qing dynasties.

Wen Peng (Chinese, 1498–1573) | The Thousand-Character Classic | 1561 | Lent by Guanyuan Shanzhuang Collection

N.D.L.R. : Presque contemporain de la Chaslerie.
With this large painting, Peter Paul Rubens effectively introduced a less expensive replacement for tapestries, which had long been a form of princely decoration requiring much greater expenditures of time and money. Ironically, this design was also woven as a tapestry.

Peter Paul Rubens (Flemish, 1577–1640) and Workshop | Wolf and Fox Hunt | ca. 1616

N.D.L.R. : Presque contemporain de la Chaslerie. Et vivent les Pierre-Paul !
Pour mémoire, le gobetis a été déposé au fond du futur rangement du volet intérieur de la fenêtre Sud du futur bureau du bâtiment Nord (ouf, je l'ai dit !) :

7 mai 2014.

P.S. : Voilà que ça recommence, les photos de type portrait tournent de 90° avant leur mise en ligne, dès lors que j'utilise l'ordi n°2. En effet, l'ordi n°1 est de nouveau en drapeau ; je crois que l'anti-virus fait des siennes, il va falloir que j'aille embêter le père de Tom pour remédier à cette panne.

Michael van Meer, Liber amicorum, 1613-48 :

N.D.L.R. : Presque contemporain de la Chaslerie.
Ceci dit, je ne comprends pas très bien ce que ces deux-là fabriquent. La Mort coupe le lien qui les unit, certes, mais que font-ils avec ce cœur matelassé qui fume comme une théière ?
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 19 Mai 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Bâtiment Nord - Florilège de portes - Florilèges
1
M. BRESSON nous a transmis ce matin le dessin de son nouveau projet de porte sur cour du bâtiment Nord :

19 mai 2014.

M. MAFFRE lui a communiqué les observations suivantes...

(début de citation)

- pourquoi les 3 panneaux bas ne font-ils pas la même largeur ?
- est-il possible d'augmenter un peu la hauteur de plinthe ?
- qu'en est-il de la face intérieure et des panneaux isolants ?
- pouvez-vous me confirmer la nature des vitrages et la mise en place d'intercalaires de la largeur des petits bois rapportés avec partie vue (tranche) noire ?
- est-il possible de prévoir un verre anti-effraction (SP10) en face extérieure - à voir avec M. Fourcade.

(fin de citation)

... auxquelles j'ai ajouté un commentaire :

(début de citation)

D'accord avec les remarques de M. MAFFRE. De plus :
- prière de prévoir, en bas de porte, un balais-brosse rétractile, pour arrêter l'eau sous le jet d'eau (idée de Guy HEDOUIN et de M. MAFFRE) ;
- le verre anti-effraction ne me semble pas indispensable, s'agissant d'une porte sur cour ;
- prière de voir avec Roland FORNARI (en liaison avec M. MAFFRE) ce qu'il propose en matière de serrures, charnières, ferronneries.

Pouvez-vous également indiquer la date de pose ?

P.S. : Je crois comprendre pourquoi le panneau central est un peu plus maigre : il est calé sur les petits bois, ce qui me paraît bienvenu.

(fin de citation)
1ère journée du voyage des V.M.F. de la Manche dans la Sarthe :

Nous avons commencé la journée par un déjeuner dans l'orangerie du château d'Eporcé à Quinte chez Monsieur et Madame Thierry de SCITIVAUX. Selon le document remis par Sinikka, le château d'Eporcé, "en plein bocage sarthois, à 15 km à l'Ouest du Mans, est une élégante demeure du dernier quart du XVIIè siècle situé au cœur d'un joli parc. Les façades, toitures, pièces principales du R-C avec leurs décors, la chapelle, la fuie et les douves sont inscrites à l'I.S.M.H.".

Les visites proprement dites ont débuté au château de la Renaudière à Neuvy-en-Champagne (I.S.M.H.) chez Pierre et Gertrude de MASCUREAU.

20 mai 2014 ; de gauche à droite, Sinikka GALLOIS, déléguée V.M.F. de la Manche ; Gertrude et Pierre de MASCUREAU ; Patrick de LALUN.

Selon le même document, "En 1540, Louis d'Orvault et sa femme Jehanne de VILLEBRESME reconstruisirent le vieux manoir du XIVè, constitué d'un logis double de deux étages carrés sur une voûte, construit à flanc de coteaux, au-dessus du cours de la Gée. Un massif pavillon, en forme de donjon, est ajouté à l'est, la façade postérieure est flanquée d'une tour carrée abritant un escalier de pierre à noyau auquel on axccède par un couloir central distribuant symétriquement les salles. L'ensemble passe à la famille RIVAULT en 1699 ; c'est Yorick RIVAULT qui, de 1830 à 1842, confie à l'architecte Pierre Félix DELARUE une campagne de remaniements de style 'troubadour'".

Pierre de MASCUREAU est le délégué V.M.F. de la Sarthe. Avec une sympathique bonhommie, il nous a fait visiter les pièces, pleines de charme, du rez-de-chaussée de son château, dans lequel il a lui-même décoré les poutres et solives des plafonds et peint les murs de chaux de décors plaisants, dont les motifs et les couleurs témoignent d'un goût sûr. Il est clair qu'il doit faire très bon vivre, avec des hôtes aussi charmants, dans ces pièces à taille humaine et dont la vue extérieure porte sur un très beau paysage vallonné et bocager.

20 mai 2014 ; vue sur le château prise du seuil de la chapelle.

20 mai 2014 ; vue sur l'arrière du château de la Renaudière.

Notre troisième étape était aux jardins du Mirail à Crannes-en-Champagne, chez Thibaut et Nathalie de REIMPRE.

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"Le Mirail a été construit en 1520 par Catherine de COËMES, abbesse de l'abbaye St Julien-du-Pré, avec vraisemblablement, les premiers jardins dont il ne reste que quelques soubassements oubliés... En 1987, les REIMPRE, nouveaux propriétaires, décident de donner une vie nouvelle aux jardins qui aujourd'hui ont atteint toute leur plénitude. Accroché à flanc de coteau, le logis disposé en L, est recouvert d'amples toits en bâtière ; la distribution verticale est assurée par une tour d'escalier polygonale dressée dans l'angle. Une tourelle en encorbellement, s'appuie sur une trompe plate, elle aussi en encorbellement souligné par un simulacre de mâchicoulis. Si l'ensemble des ouvertures présente une modénature typique du XVIè, l'organisation du logis reste résolument médiévale."

Nous avons visité les jardins sous une pluie battante, mon demi-groupe étant emmené par Thibaut de REIMPRE qui nous a fait partager, outre son savoir sur les agrumes...

20 mai 2014.

20 mai 2014, des "mains de Boudha".

20 mai 2014.

... les vivaces et autres plantes...

20 mai 2014.

... ses idées sur la façon de concevoir un tel jardin, d'un peu plus de 2 ha au sol et qu'il entretient avec la seule aide de son épouse, à un employé près mais à mi-temps. J'ai noté en particulier qu'il parcourt les lieux la nuit...

20 mai 2014.

... à l'heure où tous les détails sont abolis et où l'on ne distingue que les grandes structures du parc ; il réfléchit alors aux équilibres de l'ensemble.

20 mai 2014.

Deuxième idée que j'ai retenue, il dispose quelques antiquités de pierre, pas trop nombreuses, à des endroits bien choisis.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

Troisièmement, j'observe qu'à tout moment lors du parcours, il arrache une mauvaise herbe qui lui apparaît...

20 mai 2014.

...alors qu'il conserve des souches d'arbres morts auxquelles il donne, par des grimpantes, rosiers ou glycines, une seconde vie en veillant toujours au graphisme des nouvelles branches.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

Enfin, il y a, de ci, de là, dans son jardin, quelques constructions aux proportions très judicieusement dosées.

20 mai 2014 ; Thibaut de REIMPRE expliquant la raison de deux épis de faîtage superposés ; à gauche, Philippe de QUATREBARBES.

20 mai 2014, le jardin zen.

Dernière étape de la journée, le château de Villaines (monument historique classé) et ses jardins (Jardin remarquable) à Louplande, chez Marc et Marie-José FORISSIER.

"Sur le site d'une place forte fondée à la fin du XIIIè siècle, le château actuel a été édifié au cours de la première moitié du XVIIè. La famille GAIGNON, après six siècles, la céda aux marquis d'AUX. Depuis 1997, les actuels propriétaires se consacrent à la restauration des grands principes du classicisme et à restituer l'esprit français du verger et du potager. Ce dernier, organisé selon un axe nord-sud, en quatre parcelles symétriques bordées de buis et d'arbustes d'alignement accorde une place de choix aux plantations 'utiles' avec une exigence esthétique."

20 mai 2014.

20 mai 2014, la façade d'arrivée du château de Villaines

Nous avons pu visiter l'ensemble des pièces du rez-de-chaussée du château, décoré de splendides boiseries et d'un superbe mobilier parmi lequel j'ai remarqué un portrait de MIRABEAU, parent de Marie-José FORISSIER.

20 mai 2014.

Pour donner une petite idée du faste de l'accueil que nous avons reçu, Marc FORISSIER nous a servi un excellent champagne rosé magnifiquement étiqueté "cuvée du château de Villaines", non sans nous expliquer que, malheureux de constater la hausse constante du coût de ce breuvage, il avait résolu le problème en achetant un hectare de vignes de manière à disposer, sans supplément de prix, des bouteilles utiles à sa consommation.

Nous avons parcouru rapidement les jardins sur la façade arrière...

20 mai 2014, la façade arrière.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

... mais nous sommes attardés dans le potager.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

20 mai 2014.

Au terme de la journée, de retour à l'hôtel, nous avons dîné en échangeant nos impressions.

Je retiens pour ma part un sentiment de médiocrité relative de la Chaslerie par comparaison à tant d'histoire, de beauté des paysages, de goût dans les restaurations entreprises et de parfaite urbanité de l'accueil. Dans chacun de ces domaines, les V.M.F. ont assurément beaucoup à m'apprendre. Il faudrait que j'arrive à me sortir de mon chantier et de l'obnubilation excessive qu'il provoque chez moi, avec les effets regrettables qui peuvent en résulter pour des tiers qui n'en demandent pas tant (je laisse néanmoins mes messages en ligne, par souci de ne pas dénaturer, à toutes fins utiles s'il y en a, mon cheminement de pensée, parfois chaotique et même heurté). Je songe également aux difficultés de la transmission et cela me laisse rêveur, même si, dans ce domaine délicat, j'ai la chance d'éprouver parfois quelques débuts de satisfaction.

J'écris ceci vers 4 heures du matin, après un bref somme. On voudra bien me pardonner, je l'espère, les approximations de la partie de ce texte qui est de ma plume.

A suivre donc.
Chivalry isn't dead, well at least not in tapestries. This tapestry depicts scenes from Amadis of Gaul, a chivalric romance that enjoyed great popularity in European court circles in the late sixteenth century. Here the Knight Amadis rescues Princess Oriane.

Designed by Karel van Mander I (Netherlandish, 1548–1606) | The Liberation of Oriane from a set of Amadis of Gaul | ca. 1590–95

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
J'ai pris hier 128 photos. Les trier, en sélectionner quelques-unes et les mettre en ligne va me prendre beaucoup de temps si j'effectue ces opérations à partir de notre hôtel où la ligne internet me paraît lente. Je ne garantis pas d'y arriver cette nuit.

P.S. : Il est déjà 5 h 45 du matin. Je bosse depuis trois heures et vais interrompre ce travail. Je le reprendrai lorsque je serai de retour dans ma thébaïde. Je vais me reposer un peu car on va beaucoup marcher, je pense, aujourd'hui.

Compte rendu de la deuxième journée du voyage des V.M.F. de la Manche dans la Sarthe. Six étapes dans la journée.

1 - Château de Touvoit à Saint-Corneille, chez Charles et Antoinette de TARRAGON.

"Le château actuel est une grande maison longue du XVIIIè siècle, avec une façade symétrique à l'est et à l'ouest, un étage et des combles éclairés par des mansardes. On y pénètre par une allée de platanes, fermée d'une grille. L'allée enjambe par un pont le fossé qui entourait l'ancienne forteresse datant du XIIIè siècle dont il reste quelques éléments. Le château a toujours appartenu aux évêques du Mans jusqu'à la Révolution. C'est en 1783 que le dernier évêque d'Ancien Régime construisit la maison pour ses séjours d'agrément. Le domaine fut vendu comme bien national et 5 familles s'y succédèrent jusqu'à ce jour."

21 mai 2014, une superbe avenue de platanes.

21 mai 2014, le château de Touvoit.

21 mai 2014, le château de Touvoit.

Comme on le voit, la pluie nous a accompagnés dès le début de la promenade. Ici, dans la propriété d'un éleveur de chevaux.

21 mai 2014, Charles de TARRAGON.

2 - Château de Lauresse à Lambron, chez le Sénateur Marcel-Pierre et Madame CLEACH.

"Le site féodal de Lauresse remonte au XIè siècle ; en 1190 le sire de Lauresse fait partie de la troisième croisade en Terre-Sainte... C'est à Pierre II de Montmorençy, mort en 1668, qu'il faut attribuer la construction du château actuel ou vraisemblablement à Marguerite de Gennes qui aurait commandité l'architecte Garangeau vers 1698. Le château change de mains à de nombreuses reprises et fut le lieu de sanglants combats en 1871. Dans les années 1960, le comte d'Hebray de Pouzals restaura le château et son parc ; aujourd'hui et depuis 1987, Monsieur le Sénateur et Madame Cléach continuent à entretenir avec amour Lauresse et son environnement, passionnés par cette belle demeure et son histoire."

21 mai 2014, le château de Lauresse.

21 mai 2014, le château de Lauresse.

21 mai 2014, le château de Lauresse.

Le sénateur CLEACH nous attendait sur le perron de sa demeure...

21 mai 2014, le château de Lauresse.

... dont il nous a fait visiter tout le rez-de-chaussée. Comme il a eu l'amabilité de nous autoriser à photographier certains éléments du décor intérieur, j'en ai profité pour garder en mémoire une porte de boiseries...

21 mai 2014, au château de Lauresse.

... les balustres d'une rampe d'escalier de bois...

21 mai 2014, au château de Lauresse.

21 mai 2014, au château de Lauresse.

... ou les barreaux d'une rampe de fer forgé :

21 mai 2014, au château de Lauresse.

Nous avons également découvert la façade de Lauresse, côté jardin :

21 mai 2014, au château de Lauresse.

21 mai 2014, au château de Lauresse.

3 - Château de Chéronne (I.S.M.H.) à Tuffé, chez Jean-Christophe et Alix Dumielle. Déjeuner.

"Le château date pour sa partie la plus ancienne, l'aile ouest, du XVIè siècle, avec un logis-porte du XIV-XVè, première résidence des seigneurs de Chéronne. Remaniée une première fois au XVIIè, puis au XIXè siècle, la façade est fut rhabillée dans le style néo-gothique alors en vogue par la famille Chavagnac. Reçu en héritage, Chéronne, situé dans une vallée partiellement inondée, est restauré et entretenu avec acharnement par Alix et Jean-Christophe Dumielle et leurs deux fils."

De cette importante demeure qui se transmet depuis des siècles dans la même famille et où l'influence des "24 heures du Mans" est évidente...

21 mai 2014, au château de Lauresse.

... dans le mode de pilotage, par certains jardiniers, de tondeuses auto-portées, j'ai surtout retenu le châtelet d'entrée...

21 mai 2014, au château de Lauresse.

21 mai 2014, au château de Lauresse.

... avec ses épis de faîtage richement ornementés...

21 mai 2014, un épi du logis-porte du château de Lauresse.

... ainsi que la marque de certains pots qui pourrait intéresser Carole :

21 mai 2014, au château de Lauresse.

4 - Logis de Moullins à Saint-Rémy-du-Val, chez Philippe et Kathryn Favre.

"Le logis abbatial de Moullins est une ancienne résidence des abbés de la Couture, construit sur les restes d'un prieuré du Xè siècle détruit par les guerres anglaises. L'ensemble des bâtiments comprend le logis (présentant un corps principal cantonné de deux tours carrées avec une aile en retour accolée d'une tour d'escalier polygonale dans l'angle), sa chapelle dédiée à Ste Catherine et les restes d'un colombier, construits vers 1515, ainsi qu'une immense salle d'apparat à nef et bas-côtés construite vers 1300. Depuis 31 ans, les propriétaires, soutenus par de nombreux bénévoles de l'association des 'Amis du domaine médiéval de Moullinbs', œuvrent à la restauration de l'état d'origine."

Philippe FAVRE a une mémoire impressionnante. C'est aussi un physionomiste étonnant malgré ses verres fumés. En effet,pendant ses explications particulièrement savantes sur les travaux qu'il mène depuis plus de 30 ans, il m'a interpellé en me demandant ce que je faisais parmi les V.M.F. de la Manche. Heureusement pour ma cote (par ailleurs fléchissante chez certaines instances de cette association), j'ai eu la présence d'esprit de répondre que j'étais là "par amitié". Je me souvenais vaguement avoir dîné avec lui, chez l'architecte qui nous conseillait à l'époque, voici une vingtaine d'années. Il paraît que nous nous sommes croisés plus récemment lors d'un déjeuner dans le Perche, chez un ami commun, événement dont je n'avais pas gardé le moindre souvenir, du moins pour ce qui concernait notre hôte du jour. Heureusement, je dispose désormais de ce site pour me servir de pense-bête et l'on voit que ce n'est pas du luxe.

La propriété de Philippe FAVRE comporte trois bâtiments principaux, le logis, restauré intérieurement et extérieurement, la chapelle et l'"aula" en cours de restauration. Il semble que notre hôte du jour soit passé maître dans l'art de démonter les bâtiments pierre par pierre, d'en isoler et d'en interpréter les fragments significatifs afin de redonner à sa propriété le lustre maximum qui avait pu être le sien il y a de très nombreux siècles. En tout cas, il cumule à un rythme impressionnant toutes les reconnaissances par lesquelles certaines associations distinguent les "fous" de son espèce (il a lui-même employé cette expression pour se définir ; vous pensez bien que je ne me serais pas permis, bien éduqué comme je le suis, de le qualifier de tel, de surcroît par écrit, si je ne me considérais affligé de la même maladie).

21 mai 2014, le logis de Moullins.

21 mai 2014, le logis de Moullins.

21 mai 2014, le logis de Moullins.

21 mai 2014, Philippe FAVRE devant son logis de Moullins.

J'avoue ne pas avoir suivi toutes les explications qui nous ont été fournies oralement (mais je pourrai me rattraper car j'ai ensuite fait l'acquisition de deux ouvrages particulièrement détaillés mais, semble-t-il de prime abord, lisibles sur la restauration de Moullins et sur les projets de travaux sur l'"aula") car j'étais occupé à prendre en photo des détails de cette re-création qui m'ont semblé particulièrement intéressants :

21 mai 2014, au logis de Moullins.

21 mai 2014, au logis de Moullins.

21 mai 2014, au logis de Moullins.

21 mai 2014, au logis de Moullins.

21 mai 2014, au logis de Moullins.

21 mai 2014, au logis de Moullins.

Nous avons contourné le monument...

21 mai 2014, au logis de Moullins.

... pour nous rendre à l'arrière...

21 mai 2014, au logis de Moullins.

21 mai 2014, au logis de Moullins.

21 mai 2014, au logis de Moullins.

21 mai 2014, au logis de Moullins.

... et, là aussi, je me suis attaché à certains détails...

21 mai 2014, au logis de Moullins.

21 mai 2014, au logis de Moullins.

... comme ce système d'éclairage dont je pourrais m'inspirer pour le grand escalier de la Chaslerie :

21 mai 2014, au logis de Moullins.

Après le logis, vinrent les explications très savantes sur l'"aula". Je renvoie ici à "La grande salle d'apparat de Moullins (1300 - 1330)", ouvrage de 24 pages disponible sur place et que j'étudierai à l'occasion...

21 mai 2014, l'"aula" vue du logis de Moullins.

21 mai 2014, l'"aula" vue de l'autre côté.

... puis la visite, non moins scrupuleusement documentée, du chantier de restauration de la chapelle :

21 mai 2014, la chapelle de Moullins.

21 mai 2014, dans la chapelle de Moullins.

21 mai 2014, vue sur la charpente de la chapelle de Moullins.

21 mai 2014, dans la chapelle de Moullins.

5 - Prieuré de Mayanne à Danguel, chez Jürgen et Ghislaine Klötgen.

"L'ancien prieuré de Mayanne (XIè au XVè siècle) classé MH est situé au cœur de l'antique pays du Saosnois. Cette ancienne châtellenie bénédictine a conservé outre sa chapelle romane un rare manoir-halle médiéval (1450) dont la lourde toiture, non portée par les murs gouttereaux, est soutenue par une série de douze poteaux, divisant l'espace intérieur en une nef flanquée d'ailes latérales. Un ancien four banal, une grande salle de justice (XIIè) et un dortoir (fin XVè) complètent ce remarquable ensemble médiéval, restauré avec passion et talent depuis plus de trente ans. Les propriétaires organisent de nombreux événements culturels dont un festival de musique en été."

Jusque là, il avait plu des cordes. A Mayanne, il est tombé des hallebardes (nous n'en attendions d'ailleurs pas moins sur un site médiéval aussi exceptionnel), ce qui n'altérait nullement la bonne humeur communicative de nos hôtes très érudits et à tout point de vue charmants.

21 mai 2014, Jürgen KLÖTGEN.

21 mai 2014, la grande salle de justice du XIIè siècle.

21 mai 2014, la grande salle de justice du XIIè siècle.

21 mai 2014, au pied de la grande salle de justice du XIIè siècle.

Alors que nous nous transformions rapidement en éponges, Jürgen KLÖTGEN nous a expliqué la convergence de la suite de FIBONACCI vers le nombre d'or et toute l'importance de ce dernier pour ses bâtiments.

21 mai 2014, sous les combles de la grande salle de justice du XIIè siècle.

21 mai 2014, trous de colombes à armature de bois, en haut de l'escalier de la grande salle de justice du XIIè siècle.

21 mai 2014, sous la grande salle de justice du XIIè siècle.

Jürgen KLÖTGEN nous a également initiés à l'influence des solstices et des équinoxes sur l'orientation des bâtiments (un discours auquel je ne fais pas l'effort de comprendre goutte, que m'avait déjà tenu Michel BERA ; je sais seulement que cette théorie des méridiennes est utile quand on veut restaurer un cadran solaire ; mais Michel m'a promis son aide quand je m'attaquerai à ce morceau de mon programme de travaux à la Chaslerie, donc je zappe).

21 mai 2014, au rez-de-chaussée du bâtiment du XIIè siècle.

Nous avons admiré le manoir-halle...

21 mai 2014, le manoir-halle.

... en cours de sauvetage :

21 mai 2014, dans le manoir-halle.

Puis nous avons aperçu la chapelle, à restaurer :

21 mai 2014, la chapelle.

... avant de longer la dépendance où habitent les KLÖTGEN :

21 mai 2014.

21 mai 2014.

J'ai retenu que les petits-enfants de Jürgen et Ghislaine KLÖTGEN regrettaient parfois que leurs grands-parents accumulent tant de monuments historiques et ne pensent guère à les rendre habitables, un propos qui renvoie à celui de certaines jeunes classes bien connues de nos services.

6 - Les jardins du donjon (Jardin remarquable) de Ballon (MH).

Sinikka nous avait prévenus : "Nous ferons halte pour voir les jardins de Ballon qui ont été créés dans les années 1960 par Jean Guéroult qui a en particulier dessiné le jardin clos médiéval. Jean Guéroult a été assisté par Alain Richert dans les années 1980, pour le choix des collections botaniques."

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Une vue de l'intérieur du donjon nous a permis de prendre la mesure d'un de ces jardins...

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... après que nous l'avons parcouru :

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A noter que la pièce du donjon où nous sommes montés...

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... contient deux très beaux lits à baldaquin d'époque, à deux places, ce qui donne une idée du confort des lieux d'habitation des seigneurs d'autrefois et des restaurateurs de vieilles pierres d'aujourd'hui.

Nous avons ensuite parcouru les autres jardins, dont certains abondamment pourvus en rosiers :

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La mollesse me guette... En feuilletant les catalogues d'équipement de cabinet de toilettes, je me prends à rêver de confort pour mes vieux jours.

Souvenir du Japon où ce matériel très commode est habituel. Dommage qu'il demeure hors de prix en France...

Extrait de la brochure : (début de citation)

1. Le jet d’eau tendre et généreux se règle individuellement. Jet oscillant, jet massant et douchette dame offrent un confort optimal.
2. La filtration des odeurs se met en action automatiquement dès que l’utilisateur est assis, pour maintenir l’air sain dans la pièce.
3. Agréable et pratique : après le jet, un souffle d’air délicat permet le séchage tout en douceur.
4. Pour toutes les fonctions, enregistrez vos préférences et disposez alors de votre profil individuel mémorisé.

(fin de citation)

Mais je suis pris d'un doute : quel serait mon "profil individuel" qui mérite à ce point d'être mémorisé ?
Comment naît un syndrome de mode ?

Sous Henri II, Henri III et Henri IV, la mode masculine s'inspire des volailles à la mode : poulets, dindons faisant la roue, poules huppées, paons blancs...

A la fin du XVIe siècle et jusqu'à 1630, la fraise autour du cou évoque un "syndrome de la décollation" inspirée par l'abondante iconographie autour de la décapitation de St Jean Baptiste, elle-même rendue possible par une réflexion sur la séparation de l'âme et du corps.

Ecouter le podcast (conférence publique à l'IFM, 13 mai 2014).

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Medallion with Return from a Spring Outing
Period: Ming dynasty (1368–1644)
Date: late 16th–early 17th century
Culture: China
Medium: Ivory
Dimensions: H. 1 1/4 in. (3.2 cm); Diam. 3 1/4 in. (8.3 cm)

The richly carved scene of a scholar gentleman riding in a moonlight landscape is also found in Chinese paintings dating to the late sixteenth and early seventeenth centuries. The scholar is riding on horseback while four young attendants carry his supplies and a fifth hastens to open the gate to the family compound. The scholar gentleman is understood to be returning from a spring outing filled with wine and poetry.

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.