Vie du site

Savez-vous qu'il existe une note de 10 pages rédigée par L. Blanchetière en 1852 sur La Chaslerie. Il y a un dessin du manoir depuis la porte cochère ainsi qu'un plan "aérien" de l'ensemble. On y trouve également des propos sur l'architecture et la famille Ledin (apparentée aux Cormier et Coupel).

Je peux vous l'adresser!

P.S. : serait-il possible de modifier cet espace d'échanges en y ajoutant la possibilité d'adresser des pièces jointes, du type photo en format JPG ?
@ Sébastien Weil :

Je ne pense pas que j'aie eu l'ouvrage que vous citez entre les mains, car je me souviendrais d'une vue du logis prise de la porte cochère et antérieure à l'incendie de 1884. Je serais très curieux de voir ce dessin, ne serait-ce que pour vérifier si, comme je le subodore, les fenêtres du 1er étage du logis étaient surmontées de lucarnes ; en outre, je serais très intéressé de voir la couverture originale du logis, avant qu'elle ne soit rebâtie 60 cm plus bas...

Je vous serais donc très reconnaissant de me transmettre le document évoqué (dessin et texte), par mail à penadomf@msn.com (pena comme La Haute Pénas, nom patois de La Haute Chapelle, et domf comme Domfront).

A ce propos, il faudrait certainement adjoindre une bibliographie à ce site. Je vais m'y employer, quitte à la compléter dès que de nouvelles infos me parviendront.

Quant à la suggestion que vous faites à la fin de votre message, j'en souligne l'intérêt à Thomas. A lui de jouer ! Dans l'immédiat, vous pouvez également m'adresser toute photo à l'adresse mail indiquée.

Incidemment, j'ai connu M. Jacques COUPPEL du LUDE, un homme d'affaires parisien apparenté aux COUPPEL et DURAND de SAINT-FRONT (donc à Marin Marie), qui s'intéressait à cette propriété parce que des "oncles" à lui (comme il disait) y avaient été élevés au début du 17ème siècle. Ceux-ci s'étaient alliés aux LEDIN de manière à conserver la charge de vicomte de Domfront. Par exemple, Brice COUPPEL, écuyer, Sieur de LESPINAY, vicomte de Domfront de 1615 à 1623 avait épousé en premières noces Marquise LEDIN, décédée prématurément, puis Nicole de MARGUERIT qui, devenue veuve en 1623, avait épousé en secondes noces en 1628 François LEDIN, écuyer, seigneur de la Chaslerie ; ce François LEDIN, dont Marquise LEDIN était la soeur, était lui-même le fils de René LEDIN qui fit construire - plus vraisemblablement reconstruire - en 1598 le logis du manoir. Par ce jeu d'alliances, François LEDIN fut vicomte de Domfront de 1628 à 1639, date à laquelle il démissionna de ces fonctions en faveur de son beau-fils, Siméon COUPPEL, etc.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 13 Aout 2009
Vie du site - Entretien du site
0
@ Simonne FOURCADE :

Merci pour ton message (ton premier essai sur le net, à ma connaissance). Je crois comprendre que tu n'as pas su naviguer sur le site. Sinon, comment peux-tu te plaindre qu'il n'y ait pas assez d'images ?

A moins que ce ne soit de l'humour anglais.

Ton fils vénérable mais néanmoins respectueux.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 15 Aout 2009
Entretien du site - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Anecdotes - Vie du site
0
En préparant la bibliographie du site, je retrouve les dédicaces dont Bernard DESGRIPPES m'avait honoré à l'occasion de la parution de ses ouvrages consacrés au "Vocabulaire normand du bocage domfrontais".

Sur le tome I : "V'là pourquoi que l'Pieurre-Paul est t'un vreu Parisien ! Quand qu'i chercheut un chatiau, i saveut pas où i s'retrouv'reut ! A la Haute Penas, i savent pas qu'il teut tombeu cheu les vreus Normands ! Comme il a pousseu loin amont l'z'eutudes, notre horsain s'inteureusse à tout et mîn-me au patouès et, du coup, i va bé vite comprendre qu'un Normand vaut touès Beurtons ! Bien amicalement, Domfront le 13/12/03, B.D." A propos de cette première citation, je me dois quand même de signaler que la présidente de l'"Association pour la restauration et l'animation du manoir de la Chaslerie" s'inscrit en faux contre la dernière affirmation. Je rappelle cependant, à toutes fins utiles, qu'elle s'appelle Marie-Annick de SAINT MELOIR, née de GOUVELLO. Et elle n'a peut-être pas tort, puisque je suis moi-même né à RENNES...

Sur le tome II : "J'peux vous z'aceurteuneu qu'c'est pas la faute au gars Pieurre-Paul si les crapiaux n'ont pas d'queue !
Et pis, tu seus, l'pus bin, c'est pas toujours l'causeu ! C'est queuque fas l'sieu qu'eucoute ! Bien amicalement. Domfront le 13/12/03, B. DESGRIPPES."

Sur le tome III : "Je seus pas si c'est bé vreu, mais à c'qu'i paraît, à la Haute Pénas, au moment des deubords, les taupes, o montent dans le haut des teurgeots d'choux pou pas eute neuyées ! A mon ami Pierre-Paul. Domfront le 13/12/03, B.DESGRIPPES."

Pas de dédicace sur le tome IV. Mais, au tome III, à "Pournouët, n.m., Oublié : La Haute Chapelle", je relève l'exemple suivant : "Paul-Pieurre s'pourmeune, tout seu, dans l'pournouët d'la Châl'rie, à La Haute Penas".

Et, puisque j'en suis à citer Bernard, ma citation préférée de lui est le suivante (parue dans "Le Publicateur Libre" du 25 septembre 2003, dans la rubrique "C'est bin histouère de bavasseu un p'tit qua !", sous le titre "I fut d'la r'vue !" :
"- Eucoute-ma bin : ya un chât'lain d'La Haute Penas qui vient d'Paris. I creuyeut qu'l'heurbe, eune fas coupeue, o ne r'pousseut pas d'l'année ! Eh bin, i fut d'la r'vue ! Et i fut bin n'obyigeu de s'rende à l'euvidence et d'coupeu son gazon tous les quinze jous, comme tout l'monde. Tu t'rends compte de d'yoù qui z'en sont les siens qui vieunnent de Paris ?
- Tu vés, mon gars Victor, en toutes choses, faut aveu eune connaissance du meutieu !"

Je confirme hélas l'exactitude de cette dernière anecdote. On comprendra mieux, ainsi, comment j'ai pu penser que ma première "tondeuse auto-portée" (cf la photo sur le site) me suffirait !

Bernard, à très bientôt, j'ess'peureu !


Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 17 Aout 2009
Vie du site - Entretien du site
0
@ Simonne FOURCADE :

Je vois que tu fais des progrès rapides sur internet. Ca y est, tu es lancée !

Le chantier que tu évoques est sans doute celui du site internet.

C'est vrai, ce fut un gros travail de le concevoir, et ce n'est pas encore terminé. Il y a eu d'abord, fin juin, une session de 4 après-midis de travail avec mon jeune "webmaster", Thomas TALBOT, pour préparer une première version. Puis, la semaine dernière, une deuxième session de travail de 7 après-midis qui s'est terminée avant-hier. Chaque fois, c'est moi qui rédigeais les textes, triais et scannais les photos, concevais la "navigation" sur le site (bref, le travail "littéraire"). Et c'est Thomas qui programmait, en HTML, CSS, JavaScript ou PHP ou bien qui comprimait la taille-mémoire des photos (donc toute la programmation et l'optimisation télématique du site).

En fait, Thomas est un de mes plus jeunes condisciples à la fac d'informatique de Caen, en 1ère année de licence. Il a à peine 18 ans et je n'ai pas manqué de repérer sa virtuosité lors des exercices universitaires. Le site de la Chaslerie est son premier travail extra-universitaire et je pense qu'il ne dépareillera pas un C.-V. que j'espère brillant.

On doit se retrouver début septembre à Caen pour améliorer et compléter encore le site. Il y a des progrès à faire quant au Livre d'Or, que je tends à transformer en carnet de bord, voire en forum. Il faudra aussi penser aux mentions légales. Mais il y aurait d'autres points à améliorer : pourquoi ne pas inclure un plan des bâtiments sur cour tel que, en cliquant sur telle ou telle partie du plan, on se retrouve sur le laïus et les photos correspondants du site (c'est ce qu'on appelle un "mappage") ? Pourquoi ne pas prévoir un accompagnement musical ? etc (la boîte à idées est ouverte). Toute la rubrique "Liens" est à imaginer.

En tout cas, la prochaine A.G. de l'"Association pour la restauration et l'animation du manoir de la Chaslerie" vient d'être programmée pour le dimanche 6 septembre prochain à 15 heures au manoir. C'est à cette occasion que le site devrait être officiellement lancé, soit 2 semaines exactement avant les prochaines "Journées du Patrimoine". L'idée est de permettre aux visiteurs qui le souhaiteraient, d'étudier ce site internet avant de venir sur place. Ceci afin d'améliorer la pédagogie de la visite et - pourquoi pas ? - de favoriser l'apport ou l'échange d'informations inédites sur le manoir ou ses précédents occupants. Le Livre d'Or (ou ce qui en tiendra lieu) devrait permettre de consigner toutes les informations nouvelles. Ceci, afin de ne pas en perdre comme cela est arrivé tant que les échanges étaient verbaux.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 10 Septembre 2009
Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Assemblées générales - Entretien du site - Vie du site
0
Merci au "Publicateur Libre" qui, dans son édition de ce jour, rend compte de notre dernière A.G. Je trouve d'ailleurs que l'article publié, tel qu'il a été retravaillé par la journaliste, est bien meilleur que le communiqué que nous avions préparé.

Cet article occulte néanmoins l'idée que Thomas TALBOT est un étudiant beaucoup plus doué que moi en informatique ;-)). En fait, nous devons nous retrouver, lui et moi, dès lundi prochain, pour la rentrée des étudiants en 2ème année de licence d'info. Au cours de cette année d'études, je tâcherai d'apprendre de nouvelles techniques, en vue notamment d'améliorer le site internet.

A cet effet, la boîte à idées est ouverte. Diverses suggestions ont d'ores et déjà été présentées (améliorer le "design" du site ; "mapper" le texte en fonction d'un plan du manoir ; juxtaposer, bâtiment par bâtiment, les photos avant et après restauration ; insérer un film ; rendre panoramiques certaines photos ; inclure un texte en Anglais). J'enregistre toutes ces suggestions et tâcherai de faire assez de progrès en info pour mettre en ligne une 2ème version d'ici un an...

A ce stade, j'observe deux phénomènes plutôt inattendus par moi :
- d'une part, le "Livre d'Or" a encore peu de succès ; il semble que les visiteurs du site répugnent à donner leur adresse mail, voire à rédiger un texte signé et destiné à être rendu public ; je ne vois pas ce qu'on peut faire pour lever ces réticences ;
- d'autre part, le nombre de visites virtuelles du site est élevé, de l'ordre de plusieurs dizaines de fois le nombre de visites réelles du manoir, dont les extérieurs sont pourtant ouverts au public gratuitement tout au long de l'année.

Cette dernière observation démontre, à mon sens, la force de frappe d'un site internet. Et aussi tout l'intérêt qu'il y aurait à ce que d'autres propriétaires de monuments historiques s'astreignent à la confection d'un tel site.

J'ai déjà commencé à essayer de persuader certains décideurs, dans l'administration ou dans des associations nationales, de l'utilité de ce canal. Mais il m'a semblé que les esprits n'étaient pas encore prêts à encourager cette évolution. Dommage, assurément !
Très mauvaise nouvelle : lors de sa dernière visite ici (pour l'enregistrement de TF 1), Roland BOUSSIN m'a signalé l'apparition d'un champignon suspect à l'intérieur de la pièce qui nous sert actuellement de cuisine, c'est-à-dire au rez-de-chaussée du colombier. Je n'y avais pas prêté attention jusque là. J'ai envoyé ce matin un mail, avec photos, à Anne-Marie RUSIG, mon professeur de mycologie à Caen, en lui demandant son avis. Voici sa réponse : "C'est de manière malheureusement bien particulière que vous continuez à vous intéresser à la mycologie car d'après les photos, je pense reconnaître la mérule (Serpula lacrimans) qui est un champignon lignivore redoutable qui se nourrit de la cellulose du bois. Il se développe rapidement jusqu'à 10 cm par semaine dans des conditions favorables : humidité associée à l'obscurité et à une mauvaise ventilation. Il s'attaque aux bois et aussi aux maçonneries. Sans vouloir être trop alarmiste, cela peut devenir dramatique pour votre habitation. En principe, l"éradication de ce champignon est réglementée. Seules des sociétés spécialisées ("diagnostics et expertises" souvent également spécialisées dans la lutte contre les termites) peuvent intervenir. Dans un premier temps, vous pouvez tenter de ralentir sa prolifération en assurant une ventilation suffisante dans le bâtiment. Sur Internet vous trouverez les références sur ces sociétés qui utilisent des traitements à base de fongicides. Le site du CTBA est intéressant. Il y a également beaucoup d'informations diverses sur la mérule."

Il n'y a en fait qu'une société habilitée à traiter la mérule dans la Basse Normandie et les autres départements limitrophes de l'Orne. Elle est basée dans la Manche. Je les ai contactés et ils ont immédiatement répondu. Ils doivent passer très prochainement pour voir ce qu'il en est et préparer un devis.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 8 Novembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Chapelle - Murs divers - Liens divers - Vie du site
0
Humidité (2/2) :

Un visiteur de ce site internet, apparemment désireux de garder l'anonymat ici, vient de m'envoyer le courriel suivant :

"Ce n'est pas que je ne veuille pas écrire sur votre site, mais je pensais que certains propos pouvaient être inintéressants pour vos lecteurs assidus. (...) La société Humiditec ne serait-elle pas basée à Saint Sauveur Lendelin (...) ? Je vous conseillerais de voir les blogs sur le net.

Je suis également confronté à des problèmes d'humidité ; sur le bâti ancien, cela peut paraître normal, les fondations reposant directement sur le sol (absence de chape). Les maçonneries étaient montées à la terre, le joint de chaux assurait la protection contre l'érosion et permettait l'échange air humidité. Je ne sais pas si vos joints extérieurs sont à la chaux, ainsi que l'enduit intérieur ; si c'est du ciment, on bloque l'humidité et on provoque l'apparition du salpêtre.

liens sur les murs et le drainage :
premier lien
et second lien.

Bonne soirée"

Je réponds à ce visiteur : oui, HUMIDITEC est bien basée à Saint-Sauveur Lendelin.

Le même visiteur m'avait envoyé hier un autre courriel dont j'extrais le passage suivant :

"Le moins que l'on puisse dire, c'est que vous ne faites pas de rétention d'information sur votre site. A chaque fois que je me connecte, que vais-je découvrir ? Je dois dire que je ne suis pas déçu.

La restauration des douves va être un travail très intéressant mais je vous entends parler de ciment, connaissez-vous le mortier romain ? Il me semble avoir lu que l'on utilisait ce mortier dans les lieux humides.

Voir ces liens sur le ciment_romain et par un forum de Tiez-Breiz.

Le site de Tiez-Breiz est plein de conseils (...)".

Je dis merci à ce visiteur, même si je préférerais de beaucoup qu'il s'exprime directement, ne serait-ce que pour amorcer une discussion avec d'autres...

Torchis (1/) :

J'ai emprunté à la "Médiathèque" de Domfront, sur la vive recommandation de la bibliothécaire, un très intéressant ouvrage, "La terre crue en Basse-Normandie, de la matière à la manière de bâtir", édité par le "centre régional de culture ethnologique et technique de Basse-Normandie".

J'y découvre une foule d'informations, très bien présentées et illustrées, qui m'éviteront bien des erreurs quand nous avancerons dans la restauration de l'appentis de la cave et de la "maison de Toutou". Et l'on sait que nous nous apprêtons à passer à l'attaque !

D'abord, un point de vocabulaire que j'ignorais, de sorte que je mélangeais toutes sortes de notions. Je cite :

"Le pisé, terre généralement graveleuse compactée à l'état humide par petits lits successifs dans un coffrage, est fréquemment utilisée en Auvergne et dans la région Rhône-Alpes.

L'adobe, brique de terre mélangée éventuellement à des végétaux, moulée dans des moules en bois et simplement séchée avant d'être maçonnée, est utilisée principalement en Champagne et en région Midi-Pyrénées.

Le torchis, mélange de terre et de végétaux, employé à l'état plastique en remplissage d'une structure bois, est assez répandu sur la partie nord de la France, de la Bretagne à l'Alsace en passant par l'Ain. Cette technique a également été utilisée dans le Sud-Est.

Et enfin la bauge, mélange de terre et de végétaux manié également à l'état plastique sans coffrage pour réaliser des murs massifs et porteurs - à la différence du torchis - se rencontre principalement sur la partie ouest de la France, depuis l'Aquitaine jusque dans l'Avesnois, avec deux épicentres dans le bassin de Rennes et au coeur des massifs du Cotentin."

Le bâti en terre en France.

Je lis un peu plus loin : "Le sud de la Manche et l'ouest de l'Orne constituent une zone de construction à pans de bois et torchis où plusieurs techniques cohabitent : le lattis simple, le lattis double et les éclisses. L'Avranchin présente généralement des techniques plus sommaires - avec seulement quelques poteaux espacés visibles - que celles rencontrées dans les environs de Domfront où les pièces de bois sont plus resserrées."

Répartition du bâti en terre en Basse-Normandie.

Donc, c'est très clair : à la Chaslerie, c'est de torchis exclusivement que nous devons parler.

La composition de la terre est ensuite expliquée de façon très pratique, en mettant l'accent sur le rôle de l'eau et des minéraux argileux, puisque "ce qui différencie la terre d'un mortier classique c'est que sa fraction la plus fine, argileuse, se mêle à l'eau pour jouer un rôle de liant naturel entre les particules. Cette particularité explique que la terre a souvent été utilisée comme mortier, pour maçonner les murs en pierre, sans qu'on ait eu besoin d'ajouter d'autres liants tels que chaux ou ciment."

Ceci, à la Chaslerie, on l'avait bien compris : toutes les pierres des murs, jusqu'au XXè siècle, y ont été montées à l'argile, ni plus, ni moins.

Il est donc important de comprendre la proportion d'argile que contient la terre qu'on se propose de mettre en oeuvre. A cet effet, divers tests simples sont proposés :

- "On mord une pincée de terre et on l'écrase légèrement entre les dents. Si la terre est sableuse, elle crisse avec une sensation désagréable. Si la terre est silteuse, le crissement n'est pas désagréable. Enfin la terre est argileuse si l'on éprouve une sensation lisse ou farineuse."

- "Essai sensitif : Prendre une petite quantité de terre sèche et la frotter à sec dans la paume de la main : une sensation abrasive indiquera une forte présence de sable et de silt. Mouiller petit à petit la terre : si elle dégage une odeur, c'est qu'elle contient des éléments organiques. Laver la paume de la main à l'eau : si la terre se lave facilement et ne colle pas, la terre est sableuse ; si la terre colle et se lave difficilement, la terre est silteuse ; si la terre colle beaucoup, se nettoie difficilement en laissant des traces de coloration et une sensation 'savonneuse', la terre est argileuse."

- "Sédimentation : Dans un récipient transparent d'au moins 0,5 l, mettre 1 volume de terre débarrassée des éléments les plus grossiers et 3 volumes d'eau. Agiter vigoureusement le récipient fermé. Laisser décanter le mélange sur une surface horizontale pendant une heure. Agiter de nouveau le mélange et le laisser décanter. Mesurer huit heures après la hauteur du dépôt ainsi que les hauteurs des différentes couches de sédiments qui se sont déposés en fonction de leur gravité : les sables au fond, puis les silts et les argiles en couches supérieures (...)."

- "Test de résistance à sec : Mouler dans un cercle de plastique une pastille de terre de 3 cm de diamètre sur 1 cm d'épaisseur. Laisser sécher et observer le retrait par rapport au moule. Retrait et fissures sont le signe d'une terre riche en argile. Casser la pastille pour observer la résistance : difficile à casser avec un claquement à la rupture, la terre est argileuse ; difficile à casser mais sans trop d'effort avec possibilité de réduire en poudre entre pouce et index, la terre est sablo-argileuse ; facile à casser et à réduire en poudre, la terre est sableuse ou silteuse."

- "Test du cigare : Débarrasser l'échantillon des éléments grossiers. Mouiller et malaxer la terre de manière à obtenir une pâte homogène. Laisser la terre reposer 1/2 h au moins. Rouler la pâte de manière à obtenir un cigare de 3 cm de diamètre. Poser le cigare sur un plan horizontal et le faire avancer dans le vide jusqu'à sa rupture. Mesurer la longueur du morceau de cigare tombé. Recommencer le test plusieurs fois pour pouvoir valider le résultat : moins de 5 cm, la terre est très sableuse, plus de 15 cm, la terre est très argileuse ; entre 5 et 15 cm, la terre est sablo-argileuse."

Je vous encourage à réaliser ces tests comme nous allons nous y employer de notre côté, bien que je n'aie pas beaucoup de doute sur le caractère très argileux de la terre de la Chaslerie : il suffit de voir les retraits sur le sol de terre battue de la charretterie, alors pourtant que cette terre avait été mélangée à du gravier.

Je serai certainement amené à citer de nouveau ce remarquable ouvrage lorsque nous commencerons à compléter de torchis les colombages des deux dépendances de la cave que j'ai évoquées au début de ce message.
Guy HEDOUIN
rédigé le Lundi 6 Décembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Liens divers - Vie du site
0
Effectivement, c'est un vrai dégât des eaux.

Il est certain que la pierre de seuil est fort mal posée.
Connaissez vous la société Fauvel dans la Manche à Moon sur Elle?

Elle réalise beaux carrelages de qualité, voici son site:
http://www.fauvel.fr/. En espérant que ce lien fonctionne.

Vous pourrez voir ces carreaux à Domfront, à l'église de Notre-Dame-sur-l'eau.

Bonne journée !

0
Bonjour,

Merci de votre réponse. Pour moi, Baticem est un ciment.

Je vous donne mon secret de fabrication des joints à la Bézirie. Je n'utilise que de la chaux naturelle de St Astier NHL 3,5, à laquelle on mélange dans les proportions suivantes:
- 1 part de chaux,
- 1 part de Bayeux,
- 1/2 part de sable de Loire pour la teinte,
- 1/2 part de sable de rivière pour le grain.

Lorsque je maçonne, je n'utilise que de la chaux St Astier :
- 1 part de chaux,
- 2 parts de Bayeux.

S vos joints sont faits au ciment blanc, sur des murs anciens montés à la terre argileuse,vous allez faire remonter l'humidité dans vos murs. La chaux laisse respirer un mur.

Le site de St Astier est http://www.c-e-s-a.fr/

Bonne journée !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 16 Décembre 2010
Vie du site - Statistiques de fréquentation - Géologie - Désultoirement vôtre !
0
J'observe qu'à ce jour, les "onglets" de ce site sont très diversement utilisés. Il y a en effet :
- 3 pages de messages à "Livre d'or" et "Vie de l'association",
- 5 à "Vie du site",
- 9 à "Journal du chantier",
- et déjà 14 à "Sujets divers".

L'expérience montre que les visiteurs du site sont très majoritairement des habitués qui se bornent à consulter les derniers messages parus sous leur(s) onglet(s) préféré(s). Autant dire qu'une fois enseveli sous le poids de 20 autres plus récents, chaque message se retrouve, en quelque sorte, fossilisé (y compris par moi qui, pour des raisons techniques, peine alors à accéder au dispositif de correction éventuelle).

On voit que, par cette dernière remarque ô combien subtile, je prépare un nouveau flot d'interventions que je voudrais consacrer à la géologie. Est-ce que cela ne fera pas chuter l'intérêt des visiteurs pour la dernière page des "Sujets divers" ? C'est ce qu'on va pouvoir observer, mine de rien (décidemment...).

@ Roger GRIPPON, maire de La Haute Chapelle :

Merci pour vos observations émises alors que le bâtiment en cause était déjà entièrement démonté, ainsi que cela n'avait pas manqué d'être relaté ici, en toute transparence.

Vous avez bien raison de vous préoccuper du respect des lois et règlements aux abords des monuments historiques qui sont la légitime fierté de notre commune. Il semble en effet que certains omettent parfois de demander en temps utile les autorisations requises lorsqu'ils entreprennent certains travaux. Je fais référence ici à des événements anciens et pense que vous me comprenez.

Comme vous le savez, le bâtiment dont vous parlez était frappé d'alignement, à la suite du remembrement opéré sous l'un de vos nombreux mandats. Ce bâtiment ne pouvait donc être restauré et devait être détruit. En outre, sa démolition était dispensée d'autorisation en application de l'article R*421-29 d du Code de l'urbanisme qui semble vous avoir momentanément échappé.

Pour la même raison, je ne suis pas davantage persuadé que vous seriez fondé à revendiquer la propriété de quelconques pierres de ce bâtiment. Mais, même si, par extraordinaire, c'était le cas, il conviendrait que vous régliez ce problème avec mon vendeur : cela ne me concerne pas.

Car, de mon côté, tout est clair. J'ai réglé la facture qui m'a été présentée et me suis même abstenu, à ce stade du moins, de réclamer à la commune de me rembourser le coût de la main-d'œuvre utilisée pour déblayer la voie publique. Je serais prêt à compléter mon dossier sur ce point.

Merci, en tout cas, de visiter régulièrement ce site internet et de contribuer à son animation. N'hésitez pas, je vous en prie, lorsque vous y reviendrez, à signaler aux membres de notre association ce que vous avez entrepris, depuis sa dernière assemblée générale (dont il a été rendu compte, à l'époque, sous l'onglet "Vie de l'association"), pour améliorer la signalisation routière aux abords de la Chaslerie. Il y va de l'essor de l'activité économique (en l'occurence touristique) dans le Domfrontais.

Cette activité ne saurait bien entendu se résumer en une effervescence continue de lotissements d'autant plus surprenante qu'elle paraît concourir à déprimer le marché dans les communes voisines, donc à y spolier les propriétaires, très souvent modestes, des trop nombreux bâtiments délaissés.
Guy HEDOUIN
rédigé le Vendredi 4 Mars 2011
Liens divers - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Vie du site
0
Bonjour,

L'IGN a mis en ligne les cartes d'état-major du 19ème à l'échelle 1/40 000ème. Voici le lien. Dans la partie gauche, il faut cliquer sur "Cartes" puis sur "Minutes Etat-Major 1:40000". Les cartes ne sont pas d'une netteté extraordinaire, il y a comme un léger floutage, je pense que cela est dû au fait qu'elles sont encore commercialisées.

Bonne journée !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 13 Mars 2011
Journal du chantier - Ferronnerie - Chapelle - Liens divers - Dans l'Orne - Vie du site - Annonces
0
Avouerai-je que je ne suis pas totalement convaincu par le dessin que m'a fait parvenir Roland FORNARI pour illustrer son projet de grilles pour la chapelle ?

Il y a d'abord un problème technique à résoudre : comment remplacer les barlotières sans risquer de casser les vitraux ? Ce problème n'est pas de la compétence du forgeron mais d'un vitrailliste. Il faudrait que j'en consulte un.

13 mars 2011, le vitrail Ouest vu de l'extérieur de la chapelle.

Indépendamment de cette difficulté, je me demande si les grilles prévues par Roland FORNARI ne vont pas nuire à la lecture des vitraux, et notamment des blasons, quand on les apercevra, si présentes, de l'intérieur de la chapelle :

Projet de Roland FORNARI pour les grilles de la chapelle.

Je vais donc prendre le temps de la réflexion. Et commencer sans doute par aller observer la grille qu'il m'indique avoir prise pour modèle, sur la tour du manoir de Mebzon, à Sept-Forges (c'est-à-dire à une vingtaine de kilomètres au Sud-Est de la Chaslerie).

Au pire, si jamais je décidais de ne pas donner suite au projet de restitution des grilles de la chapelle, il faudrait que je trouve un moyen d'éliminer les araignées qui se font bronzer entre les vitraux et leurs doublures de protection.

N.B. : le site internet de Mebzon montre, dans ses "archives", une étonnante "cache de curé". Je recommande de prendre le temps de le parcourir.

Bonsoir,

Votre forgeron, manie aussi bien la plume que le marteau sur l'enclume.

Dommage que la remarque de la visiteuse soit tronquée, l'ensemble de son point de vue est peut-être intéressant et nous éclairerait sur sa notion de mauvaise foi (de gauche et la droite... n'a jamais de mauvaise foi).

Je trouve que les pierres du petit pont sont tout-à-fait à leur place, c'est un vestige du passé à conserver.

Le projet de grille de la chapelle est bien vu, voici les noms de deux vitraillistes du Calvados : Sylvie Liegeois, j'ai vu son travail dans le réfectoire de l'abbaye de la Lucerne-d'outre-mer, vraiment très beau et ce soir je ne retrouve pas l'autre personne.

Le manoir de Mebzon, manoir digne d'intérêt, serait-il envisageable, si le propriétaire le veut bien, que vous fassiez des photos d'ensemble.

Le projet de porte fait trop neuf, les lames verticales devraient être de largeurs différentes et non parallèles, je remplacerais la poignée par un loqueteau poucier ; mais ce n'est que mon point de vue, je ne suis pas conseiller technique. Mais pour un MOF.............?
Un autre exemple, à la Bézirie :

Porte au manoir de la Bézirie.

Porte au manoir de la Bézirie.

Porte au manoir de la Bézirie.

Je vois que vous avez sauvé votre peau auprès de Madame.

Bonne soirée !