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Fédération Environnement Durable
rédigé le Lundi 21 Avril 2025
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Climat : la finance verte prend l’eau, les banques sautent du navire

La prétendue mobilisation de la finance mondiale pour “sauver le climat” tourne au fiasco. En quelques semaines, une vague de défections sans précédent a frappé les principales coalitions bancaires, assurantielles et de gestion d’actifs engagées pour la neutralité carbone.

Les banques américaines les plus puissantes — Goldman Sachs, JPMorgan, Bank of America, Citigroup, Wells Fargo, Morgan Stanley — ont claqué la porte de la Net-Zero Banking Alliance (NZBA), une coalition parrainée par l’ONU. Le géant australien Macquarie leur a récemment emboîté le pas, tout comme les principales banques canadiennes. Le départ de BlackRock, numéro un mondial de la gestion d’actifs, de la NZAM (Net Zero Asset Managers), sonne comme un coup de grâce pour la finance “climato-compatible”.

Des "coalitions climatiques" en ruine

Ce ne sont plus des cas isolés : c’est l’effondrement en chaîne d’un storytelling financier soit disant « écolo et moralisteur » bâti depuis 2021, autour de promesses nettes zéro, de placements “verts” et de milliards engagés pour “sauver la planète”.

Même les assureurs lâchent prise. AXA, Allianz, SCOR et d’autres ont quitté la Net-Zero Insurance Alliance (NZIA), pourtant fondée et présidée par AXA. Leur crainte ? Des poursuites judiciaires aux États-Unis, où les organisations dénoncent des ententes contraires aux règles de la concurrence.

Un mythe s’effondre : la finance n’a jamais été verte

Ce désengagement brutal confirme ce que la FED dénonce depuis des années :
L’écologie est une réalité qu’il faut sauver, mais un programme par exemple comme celui de la transition énergétique du gouvernement français baptisé Programmation Pluriannuelle de l’énergie ( PPE3) n’est pas un projet écologique, mais un montage spéculatif, construit autour de subventions, de dérives idéologiques, de calculs politiques, d’engagement bilatéraux secrets et d’effets d’annonce.

Les subventions aux éoliennes ou au solaire à grande échelle, les obligations vertes ou les portefeuilles climat sont autant de produits financiers conçus pour nourrir des acteurs privés, non pour servir l’intérêt général ou la vraie lutte pour sauver le climat.

La FED appelle à un réveil politique

Face à cet écroulement :

La Fédération Environnement Durable appelle à suspendre immédiatement la PPE3 et les subventions publiques aux opérateurs financiers et énergétiques s’étant engagés via ces alliances.
Elle demande une évaluation indépendante du coût réel pour les citoyens et pour la souveraineté nationale de cette fuite en avant idéologique.

Alors que la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE3) s’apprête à engager des centaines de milliards d’euros sur des modèles industriels erronés , il est urgent d’ouvrir les yeux : même les acteurs de la finance quittent la scène.

Ce que l’on présentait comme “l’engagement historique de la finance pour la planète” révèle sa vraie nature : un simulacre de transition au service d’intérêts privés.


Le greenwashing n’est plus un soupçon : c’est désormais un fait.
Et même ceux qui en ont profité prennent la fuite.


Contact presse :
JL Butré
06 80 99 38 08
Fédération Environnement Durable
environnementdurable.org
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