Transmission du patrimoine

Le chantier se déplace vers la seconde fenêtre à reboucher sur la façade Ouest des écuries :

11 juin 2013, l'état du chantier de la façade Ouest.

Comme on le voit, il ne reste plus qu'à jointoyer les pierres au niveau de l'ancienne première ouverture. La taille de l'ouverture résiduelle y est comparable à celle des trous d'ope de la tour Louis XIII ; il est ainsi confirmé qu'on ne pouvait pas positionner cette ouverture plus près de la sablière ; plus bas, elle aurait donné dans le vide sanitaire, donc n'aurait servi à rien.

Je suis donc très satisfait de ce travail, tel que vu extérieurement.

Voici la première ouverture réduite, vue de l'intérieur :

11 juin 2013, la première ouverture réduite de la façade Ouest, vue de l'intérieur.

Pour le linteau, Jonathan devait trouver des pierres :
- de la bonne couleur,
- dont une face soit rectangulaire, de la bonne épaisseur et perpendiculaire aux faces voisines ;
- si possible de la bonne profondeur, de manière à mettre en place le dégradé de pierres que j'avais demandé ;
- si possible, de la bonne largeur pour ne pas avoir à juxtaposer des pierres horizontalement.

Cela faisait beaucoup. Il n'a pu respecter que les deux premières contraintes. La qualité du linteau, vu de l'intérieur, s'en ressent.

Nous en serons quittes pour enduire ce linteau de chaux, de manière à en rattraper les défauts.

Quand j'ai exposé à Mr T. que, lors du bouchage de fenêtres de la façade Ouest, j'ajouterais aux plans de Lucyna ce que j'appelle des "ouvertures résiduelles", il m'a fait part de ses vives réserves quant à cette initiative.

Il me semble cependant que l'idée de créer un effet stéréo de lumières naturelles dans le futur 1er étage des écuries est une très bonne idée. Donc je persiste dans mes errements.

Voici ce que cela devrait donner, vu extérieurement :

11 juin 2013, les travaux supplémentaires que j'envisage à ce stade sur la façade Ouest.

L'ouverture 1 est celle que nous venons de créer.

La 2 sera la même à la place de la deuxième fenêtre actuelle du premier étage des écuries.

La 3 sera conservée mais réduite en hauteur ; l'appui en sera relevé car, dans les plans actuels de Lucyna, il contrarie la 2ème volée du futur escalier comme le montre le dessin suivant :

11 juin 2013, coupe longitudinale après travaux, vue vers l'Ouest.

Mais, sur la 3, le linteau sera également abaissé ; actuellement, c'est en effet la sablière qui sert de linteau, ce qui est très laid ; il est temps de corriger cette erreur.

J'imagine également de créer une ouverture 0 dans la future salle de bains du bout du couloir du 1er étage de l'écurie :

11 juin 2013, voir les modifications suggérées dans la salle de bains de la chambre 2.

La réalisation de celle-ci est cependant plus compliquée. Elle suppose sans doute que cette salle de bains soit agrandie au détriment du couloir, ce qui ne devrait pas poser de problème. Mais, compte tenu du positionnement de cette nouvelle ouverture 0 au ras du plancher du 1er étage (ou pas loin, en trichant un peu, ce qui est envisageable), elle ne serait pas optimale pour la baignoire ; tant qu'à faire, il vaudrait mieux qu'elle soit proche de la tête du baigneur, ce qui supposerait d'utiliser à cet endroit le vide sanitaire pour encastrer la baignoire dans le plancher. On peut y réfléchir.

Igor et Jonathan ont commencé à démonter la deuxième fenêtre du 1er étage des écurires :

11 juin 2013.

A cette occasion, Igor vient de faire une drôle de découverte dans l'épaisseur du mur :

11 juin 2013.

Un nid à propos duquel on se demande comment il a pu être construit à cet endroit :

11 juin 2013, le nid dans le mur des écuries.

Mais toujours pas de trésor...

J'ai reçu, dès ce matin, la réponse du conservateur régional des monuments historiques à mon récent courriel à M. TIERCELIN :

Lettre de la D.R.A.C. du 11 juin 2013.

Je trouve le ton de ce courrier particulièrement courtois et le fond de la réponse aussi positif que possible dans le contexte de restrictions budgétaires que nous connaissons tous.

En fin de courrier, il est fait état de subventions attribuées et non entièrement consommées à ce jour. En fait, il y en a deux :
- celle relative à la cage d'escalier du logis, qui a été réglée d'avance ; là, je continue à collationner les devis d'entreprises ayant pignon sur rue ; pas plus tard que ce matin, j'ai discuté avec l'une de ces entreprises pour lui demander de tronçonner son devis, de manière à me permettre d'expérimenter son intervention afin de pouvoir y mettre fin à tout moment sans drame si les premiers résultats ne me convenaient pas ;
- celle relative à la charpente et à la couverture des écuries ; j'ai parlé ce matin à Roland BOUSSIN qui, pour des raisons que je n'admets pas, ne m'a toujours pas adressé la facture du second lot de tuiles et ardoises dont je l'ai chargé de nous approvisionner, matériaux que, depuis plusieurs mois, il conserve contre mon gré par devers lui ; par ailleurs, une autre entreprise spécialisée est en train de préparer un devis concurrent, de manière à éclairer ma décision de confier les travaux à l'un ou l'autre.

Malgré mes multiples demandes, je n'ai toujours pas reçu de Roland BOUSSIN la copie promise d'anciens devis que j'ai peut-être égarés ni la dernière facture des matériaux commandés sur la base des prix antérieurs à leur hausse, paraît-il forte et brutale. Il conserve chez lui ces ardoises et tuiles, comme d'autres qui pourtant lui ont déjà été réglées il y a plusieurs mois.

Je m'interroge sur ce comportement qui me surprend et qui semble s'être modifié depuis qu'il s'est associé à son gendre.

Mais, à ce stade du moins (c'est-à-dire 3 semaines après la dernière venue de Roland BOUSSIN à la Chaslerie), je préfère penser que je me fais là des idées...

Mr T. a marqué son opposition à ce que je poursuive les travaux de maçonnerie dans les écuries avant qu'il ne dispose des dessins et devis utiles pour ses décisions et ne donne ses instructions.

Dans l'attente des matériaux nécessaires pour enduire les murs d'une première chambrette en soupente du bâtiment Nord, je n'ai pas d'autre tâche à confier dans l'immédiat à Igor et Jonathan. Je leur demande donc d'attendre chez eux.

Mr T., qui s'y connaît en gestion, me conseille de monter une activité d'auto-entrepreneur pour proposer leurs services à des tiers. Je ne vois pas comment je pourrais démarcher des clients et contrôler le travail pendant l'année universitaire. Mais j'ai sans doute tort.

Bien entendu, cela démontre que Mr T. entend être traité par moi comme un client extérieur, avec devis et tout le toutim. Je retiens la leçon.

Quant aux devis de tiers, il paraît logique que ce soit à lui, dorénavant, de se les procurer. Je me sens donc déchargé d'une corvée qui aurait fini par altérer mon tempérament primesautier et c'est bien agréable.

La nuit portant conseil, j'ai trouvé quel travail confier à Igor et Jonathan avant que Mr T. ne nous fasse part de ses décisions sur l'aile "de la belle-mère" ou qu'un maçon ayant pignon sur rue ne commence à restaurer les marches de granit du logis.

Je viens en effet de leur demander de poser un drain au pourtour du fournil de la ferme. Car j'ai décidé de lancer enfin les travaux d'habitabilité de cette dépendance. Or les graviers de son sol sont humides. Il faut donc régler ce problème avant d'envisager la pose éventuelle d'un chauffage électrique par le sol.

Cette fois-ci, et contrairement à ce que nous avions fait l'an dernier pour le fournil du manoir, nous allons appliquer les recommandations de Tiez Breiz sur les drains que nous avait communiquées Guy HEDOUIN.

18 juin 2013, la façade Sud du fournil de la ferme.

18 juin 2013, l'Ouest-Nord du fournil de la ferme.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 21 Juin 2013
Journal du chantier - Administration - Transmission du patrimoine - Désultoirement vôtre !
1
J'ai consulté hier un notaire de campagne à propos du schéma que j'envisage pour permettre à Mr T. de prendre mon relais dans le financement des travaux envisagés dans l'aile "de la belle-mère". Ce schéma prévoit que je vende la nue-propriété de cette aile à une S.C.I. familiale dont je détiendrais les parts avec Carole puis que nous augmentions le capital de ladite S.C.I. au bénéfice du membre de la famille qui règlerait les factures et qui serait par hypthèse Mr T.

Or, à ma vive surprise, ce notaire de campagne a prétendu qu'à la suite de mon décès et de celui de Carole, Mr T. devrait payer des droits de succession basés sur la pleine propriété de cette aile. J'ai tout de suite saisi qu'aux yeux d'un notaire mal formé sur le plan juridique, il y aurait là une perspective fallacieuse, au nom d'un hypothétique abus de droit, de percevoir une rémunération plus élevée sans davantage de travail de sa part que d'attendre que "ça tombe du ciel".

Comme j'indiquais à ce notaire de campagne que je ne voyais pas sur quel fondement il basait sa thèse, il m'a promis de m'adresser un courriel à ce sujet en me précisant les textes en question. J'attends ce courriel avec l'intérêt que vous imaginez... mais doute qu'il m'arrive jamais.

Rentré à la Chaslerie, j'ai tout de suite, par acquit de conscience, téléphoné à mon ami ancien directeur de la législation fiscale à Bercy pour l'interroger sur ce prétendu risque de requalification de mon schéma et sur celui que, comme me l'a affirmé ce notaire de campagne, Mr T. doive un jour payer des droits au titre de ladite aile sur autre chose que les parts de la S.C.I. dont il hériterait. Mon ami n'en voit aucun et le schéma lui paraît parfaitement inattaquable. Comme moi, il estime donc que ce notaire de campagne a perdu une bonne occasion de se taire.

A ma demande, j'ai été reçu hier par mon nouvel interlocuteur habituel à la D.R.A.C. de Caen. Je voulais évoquer les difficultés que je rencontre actuellement pour avancer dans les opérations en cours, qu'il s'agisse de la collecte de devis préalables à certains travaux subventionnés ou de la mise en place d'une formule permettant de commencer à organiser, dans l'intérêt du monument, la transmission du patrimoine que constitue la Chaslerie.

L'échange a été attentif et fructueux. C'est pour moi bien agréable de pouvoir dialoguer ainsi. La venue sur place de M. TIERCELIN il y a un mois a permis de mieux faire apprécier la réalité du dossier. Nous avons désormais un langage commun et nous comprenons à demi mot.

A mes yeux, il est tout de même curieux - même si cela ne m'étonne pas - que notre site favori n'ait pas suffi, à lui seul, à fournir des informations reconnues valables par ceux qui les recevaient tandis que, de mon côté, j'entreprenais un effort de transparence que je crois rare et même inédit.

Quoi qu'il en soit, ce site conserve une grande utilité puisqu'il permet de rassembler, autour du chantier de la Chaslerie, des visiteurs nouveaux dont je découvre l'identité et la qualité quand, comme hier, ils veulent bien s'exprimer ici. Se développe ainsi, petit à petit, un courant de sympathie dont j'espère toujours qu'il aura des suites dans la vie réelle quand nous aurons l'occasion de discuter de vive voix et de mieux nous connaître.

Car, je ne saurais le cacher, moi aussi je passe par des phases de doute et même, parfois, d'abattement devant l'ampleur et la difficulté de la tâche à mon échelle et avec mes moyens et limites. La chaleur et l'empathie que je ressens ici sont alors un encouragement très précieux.

P.S. (du 9 octobre 2021) : Il n'est pas sûr que mon désir de transparence m'ait toujours servi.

Après la révision du site demandée par la SVAADE, j'espère que le ciel redeviendra serein, dans l'intérêt bien compris du monument.
J'espérais bien faire enfin signer à Carole les statuts de la "S.C.I. 5 de l'aile de la belle-mère" que je lui ai soumis, comme à Mr T., il y a plus de six mois et dont Mr T. et moi avons encore amélioré les dispositions le week-end dernier.

Ce ne sera pas encore pour aujourd'hui. Elle veut un papier d'expert confirmant l'évaluation de cette aile. Elle veut également connaître l'avis d'un notaire compétent sur le montage.

OK, mais qu'elle s'en occupe elle-même. J'estime avoir fait ma part et il n'est pas dans ma vocation de payer à qui que ce soit des honoraires pour des services dont je considère pouvoir me passer.

P.S. : On trouvera, en commentaires à ce message, les pièces du dossier.

Il va sans dire que, si des visiteurs ont des amendements à proposer, on les étudiera avec soin.

Je lis, sur "lemonde.fr" à 7 h 17, la dépêche suivante :

(début de citation)

L'émir du Qatar abdique au profit de son fils, le prince héritier Tamim Al-Thani. Dans un discours télévisé adressé à la nation, cheikh Hamed Ben Khalifa Al-Thani, l'émir du richissime Etat gazier du Golfe, âgé de 61 ans, a affirmé que "le temps est venu d'ouvrir une nouvelle page" et de "confier les responsabilités à la nouvelle génération".

(fin de citation)

Je trouve en effet que 61 ans est un bel âge pour passer le relais à la nouvelle génération.

Tamim Ben Hamed Al-Thani.

Voici qui me paraît confirmer l'évaluation indiquée par le cabinet LE NAIL pour l'aile "de la belle-mère", compte tenu de son état.
Au moins, là, la question des cheminées est résolue, et de maîtresse façon.

Resterait à savoir à quel prix ce beau manoir du voisinage sera effectivement vendu.

Comme l'on sait, Mr T. a bloqué les travaux de maçonnerie qui, en l'état du chantier, me semblent nécessaires sur la façade Ouest des écuries, qu'il s'agisse de la réduction de l'"ouverture 3" ou du renforcement du mur là où je détecte des infiltrations suspectes, notamment à proximité de la tour Louis XIII. A mes yeux, ces travaux sont pourtant dictés par le bon sens et constituent des préalables à toute intervention du charpentier, quel que soit celui qui sera retenu.

Hier, Mr T. m'a parlé du "point de rosée" pour justifier que ce mur, comme peut-être d'autres, soit doublé intérieurement d'un isolant thermique. Je comprends que la question lui a été signalée par des gens que je n'ai toujours pas eu l'honneur de rencontrer et qui continuent à avoir son oreille sur la meilleure façon de restaurer la Chaslerie. Je cherche néanmoins à me renseigner sur l'isolation thermique mais il faut bien reconnaître que ce sujet fait partie de ceux qui me barbent.

Plus généralement, la situation étant ce qu'elle est, je suis pris d'un doute sur ma capacité à rendre compatibles des points de vue et des échelles de valeurs durablement étrangers.