Transmission du patrimoine

Enterrer Alain Delon à son domicile: les conséquences pour la propriété de Douchy en cas de vente

L’acteur devrait être enterré chez lui, près de ses chiens, dans sa propriété du Loiret, où il s'est éteint dimanche. La préfecture «avait donné un accord de principe» avant son décès.

N.D.L.R. : Pour moi, inutile de "négocier un droit de passage", je ne compte pas en sortir et n'imagine guère ma descendance me visiter davantage mort que vivant. Et prière de ne pas me déménager. En pratique, il y aura une formalité à accomplir : faire vérifier l'absence de fuite dans les eaux souterraines, simple occasion supplémentaire de payer un intermédiaire obligé.
Le manque total d'intérêt de mon aîné pour la Chaslerie vient encore de m'être confirmé à deux occasions très récentes :
- il y a quelques jours, je lui ai proposé d'assister ce soir, à Paris, à un dîner avec Patrice CAHART qui me rapportera à cette occasion la version de l'étude de diagnostic d'ensemble que je lui avais envoyée par la poste. Belle opportunité d'évoquer avec un tel expert dont la conversation est toujours très intéressante les questions relatives à la restauration des vieilles pierres et à leur transmission. Aucun écho utile chez mon aîné, au demeurant toujours aussi fermé à tout dialogue sur les considérations d'ordre fiscal, ce qui ne manque jamais de me stupéfier ;
- depuis deux jours, je teste le même énergumène en lui demandant s'il pourrait se libérer pour la présentation de son étude par Arnaud PAQUIN, le 22 septembre prochain au manoir. Là encore, aucun écho. Que mon aîné ait récemment dû changer d'employeur ou que la période soit à la rentrée des classes ne facilitent certes pas le voyage. Mais il est clair qu'il n'y a, là derrière, pas le moindre début de commencement de volonté de me relayer le moins du monde.

J'ai fini de lire "La tour, prends garde" de Patrice CAHART, document de haute qualité qui montre que, sur son manoir, Patrice en sait beaucoup plus long que moi sur le mien. Certes, le Perche est un terroir plus proche de Paris que le Domfrontais, donc moins reculé à de nombreux titres, ce qui n'a pu que favoriser la qualité des études historiques qui en traitent. Mais au-delà des érudits locaux de son secteur, Patrice n'a pas dû manquer d'explorer de son œil d'aigle toutes les sources documentaires auxquelles on peut penser. En particulier, son ouvrage démontre la grande importance pratique des particularismes du droit percheron dans la transmission des patrimoines. Grâce à Patrice, la Fresnaye dispose d'une bible infiniment plus fouillées que la Chaslerie, ceci malgré les trouvailles d'Arnaud PAQUIN et mes efforts de documentation depuis 33 ans. Se heurtant à des difficultés analogues aux miennes dans la transmission de son monument, Patrice a choisi d'en faire don de la nue-propriété à un tiers, faisant pour cela application de dispositions fiscales qu'il avait lui-même travaillé à faire adopter par le Parlement. Ces dispositions demeurent, je vais y réfléchir (avis aux amateurs).

Je suis en train de lire un autre livre de Patrice, celui-ci signé de son nom de plume, Nicolas SAUDRAY, "L'histoire de France vécue par douze familles - Quand la petite histoire se marie à la grande". Il y conte de façon érudite l'histoire de nombre de ses ancêtres. Cet ouvrage n'est pas toujours d'une lecture aisée, même si le style en est clair, mais il est captivant.


Là encore, la famille de Patrice ne connaît pas sa chance d'avoir en son sein un tel mémorialiste. A côté d'une telle œuvre, ma contribution à la connaissance de ma parentèle est juste de la bibine.

Je me promets d'étudier prochainement l'invraisemblable essai de Patrice sur le sens de l'Histoire, que cet ascète a donc sobrement intitulé "Nous les dieux".

P.S. (du 12 septembre 2024 à 23 heures) : Un peu distrait, semble-t-il, Patrice avait oublié chez lui l'exemplaire du "pavé" qu'il s'était proposé de me rapporter. Je lui a suggéré de le conserver, ajoutant même qu'il pourra toujours lui être utile pour caler une armoire.

Cette remarque, sortie de ma bouche sans que j'y réfléchisse, donne sans doute une idée de l'avenir que j'imagine pour ce monument. Je parle ici de l'étude mais, à dire vrai, je ne suis pas persuadé que l'avenir soit plus gai pour le manoir...
C'est une excellente nouvelle de mon point de vue et qui me réchauffe tout particulièrement le cœur : mon aîné assistera à la conférence d'Arnaud PAQUIN le 22 septembre prochain à la Chaslerie !

Parmi les futurs spectateurs d'ores et déjà inscrits, je relève les noms de plusieurs autres personnes de qualité. Je n'en citerai ici qu'une, Mme Chantal JOURDAN, députée de la circonscription.
Je leur en suis personnellement très reconnaissant.