Transmission du patrimoine

Les participants au récent voyage en Toscane, organisé pour les adhérents de la "Demeure Historique", étaient, outre votre serviteur et son épouse, et sauf erreur de ma part, les propriétaires des monuments suivants (cités ici par ordre alphabétique ou presque) :

- l'abbaye de Doué (Haute-Loire) :

Doué.


- le château de Blanzat (Puy-de-Dôme) :

Blanzat.


- le château de Bouzols (Haute-Loire) :

Bouzols.


- le château de Canteloup (Eure) :

Canteloup.


- le château de la Motte-Sonzay (Indre-et-Loir) :

La Motte-Sonzay.


- le château de la Roche Racan (Indre-et-Loir) :

La Roche Racan.


- le château de Loëx (Haute-Savoie) :

Loëx.


- le château de Palaminy (Haute-Garonne) :

Palaminy.


- le château de la Prune au Pot (Indre) :

La Prune au Pot.


- le château de Sédaiges (Cantal) :

Sédaiges.


- le château de la Tour-Daniel (Puy-de-Dôme) :

Tour-Daniel.


- le château de Tournoël (Puy-de-Dôme) :

Tournoël.


- la Forge (Orne) :

Forge.


- les écuries de Beaumarais (Oise) :

Beaumarais.


- la gare des Brotteaux (Rhône) :


- le manoir de Cuverville-en-Caux (Seine-Maritime) :

Cuverville.


- le manoir de Vaudésir (Indre-et-Loir) :

Vaudésir.


Comme on le voit, les Auvergnats étaient en force. Et les Normands aussi. Ceci dit, ne vous y trompez pas, certains participants possèdent plusieurs monuments (jusqu'à quatre).

Lequel aurait votre préférence (à en juger par les extérieurs) ? Ou lequel aimeriez-vous acheter s'il était à vendre (et si, par hypothèse, vous aviez gagné à la Loterie Nationale de quoi l'entretenir) ? Pour ma part, je vous avoue un faible pour Bouzols et pour Canteloup (dont les volets extérieurs ont, paraît-il, disparu, et c'est heureux). Tournoël aussi a une gueule qui me plaît. En premier pour moi, Bouzols, dont j'ai sympathisé avec le propriétaire, un ancien officier de la Légion reconverti, après blessure puis passage par l'E.N.A., en magistrat de la Cour des Comptes, bref un parcours qui m'impressionne autant que son château familial.

En tout cas, chacun des participants voue à sa propriété une ferveur qui faisait plaisir à voir. Au-delà des (grandes) différences de fortune ou de "background" des uns et des autres (je me situe clairement dans le bas de la fourchette), nous avions donc, à tout le moins, quelques sujets de conversation, les questions de transmission n'étant d'ailleurs pas les moindres, comme on peut le comprendre si l'on se souvient de mes difficultés en la matière.
Alors que j'ai acheté la Chaslerie il y a plus de 28 ans et qu'après plus de 28 ans de travaux de restauration permanente, je n'y dispose encore que de 65 m2 habitables (selon les standards normaux), je suis en mesure, cette nuit de faire la déclaration suivante :

La restauration intérieure du manoir a, du moins à mes yeux, franchi hier un stade critique qui m'autorise à affirmer que, sauf événement dramatique (géopolitique, économique ou personnel), on aperçoit désormais le bout du tunnel :
- le positionnement de l'"escalier-en-facteur-commun" susceptible de desservir proprement l'aile Ouest est défini, grâce aux travaux d'Arnaud PAQUIN ;
- le lancinant problème de la perte d'imperméabilité de différents murs extérieurs et des dégâts des eaux subséquents a été résolu, l'apport intellectuel le plus décisif en la matière ayant été le fait d'Yves LESCROART ;
- le traitement professionnel du préalable à tous travaux intérieurs constitué par le chauffage des bâtiments paraît en bonne voie, au moins pour ce qui concerne la définition des moyens à mettre en œuvre ;
- pour ce qui concerne les parties classées, mon impression à ce stade est que nous avons enfin, et en y mettant beaucoup du nôtre il est vrai, peut-être trouvé l'architecte du patrimoine qui saura parfaire la mise hors d'eaux des bâtiments.

Donc tout baigne à ce stade !

Mon principal défi pour les années à venir consistera à obtenir de mon aîné qu'il se prépare à me relayer dès que possible, c'est-à-dire :
- qu'il adapte son mode de vie familiale de manière à le rendre, le moment venu, compatible avec une suffisante présence sur place ;
- qu'il se force à suivre les péripéties du chantier, y compris en venant en rencontrer régulièrement les intervenants, de manière à ce que se tissent entre eux les relations de confiance sans lesquelles rien de plaisant ne pourrait se poursuivre dans l'intérêt du monument.
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Plus de 1500 châteaux sont à vendre en France

ENQUÊTE - Selon les agences immobilières spécialisées, de nombreux biens d’exception sont en vente. La situation en région devient critique.
Par Claire Bommelaer
Publié hier à 17:10, mis à jour hier à 18:11

Près de Quintin, dans les Côtes-d’Armor, le château de Robien et ses 150 hectares de terres ne trouvent pas preneur.

N.D.L.R. : Malgré un prix ramené de 4,2 à 2,1 millions d'euros...

Il est sûr que ce genre d'investissement, avec tout le travail qu'il suppose, n'est pas vraiment l'affaire du siècle. Mais ça occupe et, selon moi du moins, ne fait de mal à personne.

Après prise en compte des suggestions formulées par M. LESCROART hier soir et réflexion, cette nuit, sur ce que sont mes intentions et possibilités, j'ai amendé et complété mon projet de lettre à l'architecte du patrimoine mandatée.

Voici la version de mon texte que je compte lui expédier dès l'ouverture de la poste tout à l'heure :

(Début de citation)

Madame,

M. Yves LESCROART me signale ce matin que vous souhaitez que je vous renvoie signés les documents que vous m’aviez adressés début septembre par lettre recommandée.

Ces documents comportent, semble-t-il, un certain nombre d’oublis que M. LESCROART m’a signalés ; ces pièces devront donc y être jointes :
Sur le CCG :
- Annexe financière mentionnée en P. 3 (case cochée à cet effet)
Sur le CCP :
- Programme précis de l’opération (y compris la question dite des « poutres pourries » du 1er étage Nord du logis)
- Calendrier prévisionnel global (à recaler en fonction des conclusions de notre réunion du 14 novembre)
- votre attestation d’assurance
.

Ces documents contiennent par ailleurs un certain nombre de novations par rapport à notre accord contractuel tel qu’il avait été acté par mon courriel du 1er août dernier. Nous avons étudié ces novations qui, toutes sauf celle relative à mon activité internet, recueillent mon accord.

Considérant, pour cette dernière, que la demande sous-jacente correspondante serait injustifiable en l’état du droit encadrant la liberté d’expression dans notre pays, j’ai estimé qu’il était inutile que la question figure dans deux paragraphes du CCG (le G7 et le G9 nouveaux) et, plus précisément, biffé la disposition excessive de l’article G 9.3. du CCG. Pour autant, et comme convenu dès notre première rencontre, je continuerai à ne pas citer votre nom sur internet tant que vous ne m’en aurez pas donné l’autorisation.

Je vous ai déjà adressé ce matin le chèque correspondant à votre facture n°1 reçue hier.

Comme je le lui ai déjà exprimé, je suis reconnaissant à votre collègue M. Arnaud PAQUIN de m’avoir mis en relation avec vous car je pense que nous pourrons faire un excellent travail.

Au-delà du champ défini dans le contrat ainsi modifié, je pense que, si vous en aviez convenance et comme j’en ai laissé la demande par de récents messages sur votre répondeur, vous pourriez intervenir également entre le bureau d’études et moi. Le bureau d’études est chargé, principalement, de déterminer si une chaufferie unique pourrait suffire à la Chaslerie (étant entendu qu’on devrait pouvoir s’y chauffer par aquathermie et, le plus souvent, par le sol) et de dessiner tous les circuits utiles aux artisans concernés (eau, électricité, chauffage, wifi, courants faibles, etc).

Comme je l’ai indiqué lors de notre première réunion de chantier, jeudi dernier, j’ai toutefois été informé que le bureau d’études qui m’avait été recommandé par une architecte de qualité entend mettre fin à la mission que je lui ai confiée en juin dernier et dont, semble-t-il, il ne pouvait respecter le calendrier qu’il avait pourtant lui-même fixé. Ce dossier serait donc vraisemblablement à reprendre à la base. Nous pourrions en reparler si vous le voulez bien.

J’ajoute que, sous réserve des conditions financières, je serais prêt à vous confier la maitrise d’œuvre de l’ensemble des installations techniques, et - pourquoi pas ? - de l’ensemble de la restauration des parties inscrites que je pense et espère pouvoir mener à bien avant de passer, si possible, le relais de la maîtrise d’ouvrage à mon aîné, d’ici environ 5 ans.

Mon espoir serait ainsi de pouvoir personnellement mener à bien le programme de travaux de restauration suivant que je me suis assigné, avec les particularités suivantes :
- Dans le logis :
o Cage d’escalier : pose de radiateurs puis enduits sur les murs, avant l’expiration de la subvention accordée par la D.R.A.C. ;
o Salle-à-manger : modification de la poutraison du plafond par densification des solives, changement des poutres et pose de corbeaux qui pourraient être inspirés de ceux du manoir du Bas au Teilleul ; peinture de la nouvelle poutraison ;
o Chambre Nord : boiseries sur les murs ;
o 1er étage de la tour Nord-Est : salle de bains avec baignoire ;
o Rez-de-chaussée de la tour Nord-Est : l’usage qui pourra être donné à cette pièce n’est pas défini à ce jour ; le plafond pourra être abaissé ; pose de corbeaux ; le sol devra continuer à témoigner de l’ancienne forme des fondations.
- Dans l’aile Ouest :
o Toutes les menuiseries extérieures qui, selon l’ "esquisse" du 19 juillet 2018 de M. PAQUIN, devront être restaurées ;
o Au rez-de-chaussée du colombier : installation de la chaufferie (que j’espère unique), d’un w.-c., d’une salle-de-bains avec baignoire ; réservation d’une cuisine pour l’ensemble de l’aile ;
o Au 1er étage du colombier : modification éventuelle de la poutraison du plafond (je m’interroge sur l’état des poutres et la densité des solives) ; boiseries Louis XVI sur les murs (y compris la cheminée) de cette pièce destinée à être mon bureau-bibliothèque ;
o Au 2ème étage du colombier : achèvement, si c’est encore nécessaire, du programme de travaux en cours ; prévoir une illumination possible de la poutraison (M. ROBVEILLE, électricien à Caen, réalisant des merveilles en la matière) ;
o La mise en place d’un escalier n’entre pas dans mes intentions ; je me déclare néanmoins très satisfait de l’ "esquisse" de M. PAQUIN à ce sujet ; je considère que l'escalier ainsi recommandé serait approprié pour servir de colonne vertébrale à la restauration de toute l'aile.
- Dans le bâtiment Nord :
o Installation d’un cabinet de toilettes au rez-de-chaussée ; la douche sera implantée au plus près de la fenêtre ; attention : il y a déjà un chauffage par le sol dans cette pièce ;
o Installation d’une cuisine et d’une arrière-cuisine au rez-de-chaussée.
- Dans la chapelle : installation d’un radiateur et d’un système de ventilation destinés à stopper la dégradation des peintures murales malgré leur restauration récente ;
- Dans la cave : mise en place d’une isolation thermique de la couverture ; le chauffage devra pouvoir être installé à partir de la chaufferie centrale du manoir ;
- Dans la cour : finition de l’aménagement, y compris par l’installation d’un système d’illuminations par M. ROBVEILLE.


Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de mes salutations distinguées.

(Fin de citation)

Si jamais j’arrive au bout de ce programme, je pourrai peut-être me dire que mon passage sur Terre n'aura pas été complètement inutile.
J'en suis au tiers de la lecture de "Sapiens" d'HARARI. C'est un livre puissant. Une fois de plus, mon aîné a su trouver pour me l'offrir un livre qui m'intéresse beaucoup, ce qui, reconnaissons-le, n'est pas donné à grand monde. C'est à ce titre, significatif à mes yeux, que j'ai une relation très particulière avec mon aîné, je veux dire cette qualité de connivence que je ne qualifie pas seulement d'intellectuelle.

Et moi, de mon côté, qu'est-ce que je lui transmets de vraiment important à ses yeux, dans quel domaine ressentirait-il à me fréquenter - ne soyons pas plus précis - un parallélisme, d'intentions ou de démarche, qu'il ne trouverait guère ailleurs ? Il ne me l'a jamais dit, me l'avouera-t-il un jour ?
J'ai terminé la lecture de "Sapiens" d'HARARI.

Ce bouquin sur l'histoire de l'humanité (excusez du peu) est clair et passionnant de bout en bout. Je le recommande très chaleureusement à tous ceux qui ne veulent pas mourir idiots :


Et encore merci à mon aîné qui me l'a offert pour Noël : choix parfait !

Je viens de commencer la lecture du bouquin sur l'intelligence artificielle que m'a recommandé Pierre ORY, ce qui m'ouvre des perspectives inquiétantes. En particulier, vu de ma fenêtre, que pèsera la restauration de monuments historiques lorsque notre espèce aura été débordée par le transhumanisme, ce que certains qui s'y connaissent nous promettent pour les tout prochaines décennies ? Et, beaucoup plus grave, à quel monde complètement nouveau doit-on s'attendre, auquel il faudrait préparer nos petits-enfants et leurs contemporains ?

Portrait d'un vieillard et d'un jeune garçon par Domenico Ghirlandaio, vers 1490.

La date de l'assemblée générale de notre petite copropriété parisienne approche à grands pas et, depuis plus d'un mois, je n'ai plus rien fichu pour préparer cette fête, tant la perspective de reconstituer puis de contrôler une comptabilité largement en déshérence depuis une bonne douzaine d'années me casse les pieds.

Pour me (re)donner du cœur à l'ouvrage et disposer ensuite d'une base de données où le moteur de recherche de notre site favori n'aurait pas de mal à retrouver ses petits, je crée, dans les pages "Privé" de ce site un sous-onglet que j'appelle "15 JJ" (par voie de conséquence, le sous-dossier "Lieux" devient "Autres lieux"). Pour accéder à "15 JJ", il faudra disposer d'un mot de passe spécifique (ne permettant pas d'accéder aux autres pages "Privé") que je communiquerai aux seules personnes concernées en l'état du dossier, à savoir Carole, nos deux fils et notre voisin.

Ce sous-onglet pourra contenir des messages datés antérieurement à sa création, ceci pour permettre au moteur de recherche de fonctionner dans les meilleures conditions.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 8 Février 2020
Désultoirement vôtre ! - Transmission du patrimoine - Anecdotes - Références culturelles
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Je m'étais inscrit dans le but de me changer les idées après la série d'emmerdes que je viens de connaître. Et puis il y avait l'imparfait du subjonctif dont l'article de journal, lu par hasard à ma cantine favorite, rappelait les règles. Ce temps de ce mode m'a toujours fait marrer, notamment lorsqu'il était manié par Raymond-la-Science ou Doudou, à l'époque de leur splendeur. Sans parler du Général, bien sûr, grand maître ès-langue classique. Essayez un peu et vous verrez, ça change l'ambiance ; tout de suite, on vous regarde autrement et vous percevez dans les regards une lueur d'admiration. Sur le thème "Mazette, quel champion ! Il en a dans la cabesse, celui-là !"

Bref, je me suis pointé à 14 heures à Flers, au "Centre Madeleine LOUINTIER", pour ce concours d'orthographe. L'amphi étant comble, avec des participants de tout le département et, au moins, du Calvados en plus...

8 février 2020.

... je me suis assis en bordure d'allée, il faisait une chaleur à crever. Et, vous me connaissez, je n'avais pas manqué d'apporter mon appareil, donc j'ai pu prendre quelques photos :

8 février 2020.

On nous a prévenus que, pendant la dictée, une équipe de TF1 nous filmerait. Et l'épreuve a commencé :

8 février 2020.

Alors que nous en étions rendus aux trois-quarts de l'épreuve, j'ai eu la surprise d'être interrompu par la journaliste de TF1 qui, sous l’œil du cameraman, a cherché à m'interviewer :

8 février 2020.

"Et pourquoi êtes-vous ici ?" a-t-elle fini par me demander. J'ai mis un terme à l'entretien en lui disant, égal à moi-même : "Pour gagner !" Quelle arrogance de tête à claques, n'est-ce pas ? J'ai en effet toujours été agacé par les corniauds qui prétendent qu'il est plus important de participer. Moi, j'ai besoin d'adrénaline et j'aime la compétition. Bref, je me suis replongé dans l'exercice, en cochant en marge les mots ou expressions qui me posaient problème, afin d'y cantonner ma relecture. A la fin de la dictée, l'organisateur a poursuivi par un message destiné à départager les ex aequo (qu'on trouvera ci-après). Les "griffées", jamais entendu parler de ces bêtes-là.

Puis break pour correction. Ensuite, appel des lauréats de la catégorie cadet puis de la catégorie junior. Je remarque que la gagnante des cadets est un tout petit bout de chou, aussi noiraude qu'un rom. Etonnant. Sa mère la couve du regard, même basane. J'admire en mon for intérieur tous les efforts d'assimilation que cette victoire doit représenter pour elles.

Puis, commentaire du corrigé par l'organisateur. Ouille, j'ai écrit "gallinacés" avec un "e" de trop ; à "cantonade", j'ai hésité pour finir par me tromper, etc... Bref, au moins 6 fautes pour moi à vue de nez, donc ça part mal. Bien sûr, "griffées", ça n'allait pas, il fallait écrire "gryphées", huîtres parmi d'autres, disparues depuis belle lurette néanmoins. Et là où j'avais pensé à une "mareyeuse", il fallait comprendre qu'il ne pouvait s'agir que d'une "amareyeuse" ; jamais entendu parler de ces autres bestioles non plus.

Et puis de nouveau break, celui-ci très long, pour la correction des copies à un autre étage. On poireaute. Je discute avec ma voisine, une prof de fac retraitée qui s'est compté 8 fautes.

Après une éternité, l'organisateur revient et annonce que deux candidats sont ex aequo, y compris après l'épreuve subsidiaire. Il les appelle sur scène et, pour les départager, leur dicte une série de mots impossibles. Ce sont deux femmes et elle sont toujours ex aequo à l'issue de cette rallonge. Donc épreuve de tirs au but, l'une des deux finit par s'incliner, c'était vraiment très dur.

Puis appel des lauréats, en commençant par celui classé 7ème. Le 5ème se lève derrière moi à l'appel de son numéro ; j'ai le temps de lui demander combien il pense avoir fait de fautes ; "7", me répond-t-il ; donc ça doit être fichu pour moi. La 4ème est appelée, c'est la perdante du tir aux buts ; puis la 3ème, son vainqueur. Donc, pour moi, plus aucune chance, j'aurais dû partir plus tôt, ce n'était pas la peine d'attendre autant. Puis la deuxième, une tête de vainqueur, elle faisait partie, comme d'autres, de l'écurie de l'organisateur ; il les chauffe en vue de ce genre de compètes, dans une sorte de club de scrabble donc. J'imagine que ce n'est pas pour moi, ce genre de truc... Puis le gagnant : "J'appelle le numéro 55".

Oh, le 55, mais oui, c'est le mien, je descends l'amphi, manque de louper une marche, monte sur l'estrade, reçois ma copie, mon prix et les félicitations au micro de l'organisateur :

8 février 2020.

Il me demande si c'est ma première participation. "Oui" réponds-je. Etonnement sur tous les bancs de l'amphi. "Et d'où êtes-vous ?" "De La Haute Chapelle." "Et pourquoi vous êtes-vous inscrit à ce concours ?" "Parce que je voulais en savoir un peu plus sur l'imparfait du subjonctif." De nouveau, murmures divers dans l'amphi. On me remet mes bons d'achat, je me fraye un chemin à travers la cohue épatée par bibi qui l'est bien davantage et m'échappe au plus vite vers ma Twingo de compétition.

Mes preuves ? Les voici : d'abord le texte de la dictée :

8 février 2020.

Elle m'avait paru moins difficile que ce à quoi je m'attendais.

Ma copie (je m'étais forcé, vraiment forcé à l'écrire à peu près lisiblement cette fois-ci)...

8 février 2020.

8 février 2020.

8 février 2020.

8 février 2020.

... et mon carnet de bons d'achat :

8 février 2020.


Bref, tout ça, c'est pas mal mais, comme dit l'autre, "Je tâcherai de faire mieux la prochaine fois !"

P.S. (du 9 février 2020 à 17 heures) : Je pourrais aller faire un tour à la maison d'activités Saint-Michel de Flers où ce gentil organisateur officie les vendredis. Ne serait-ce que pour le remercier de nous consacrer tant d'efforts autour de sa passion.
En complément du dossier de permis de construire accordé pour la cave, j'ai retrouvé des dessins préparatoires de Nicolas GAUTIER en vue de la restauration de l'appentis de ce bâtiment...

... ainsi que, semble-t-il, des dessins achevés qui devaient faire partie du dossier déposé en vue de ce permis de construire :

Or l'on sait que l'appentis réalisé n'a pas la forme de celui dessiné. Si mes souvenirs sont bons, Roland BOUSSIN avait préconisé puis réalisé le bardage que l'on connaît.

Quoi qu'il en soit, je n'ai pas conservé les plans du dossier déposé ; j'ai dû les communiquer à un maître d’œuvre qui ne me les aura pas rendus (je pense qu'il s'agit de Dominique RONSSERAY car Mme SCHMÜCKLE-MOLLARD n'avait pas manqué, à la fin de sa mission, de me renvoyer ses archives).

Or ce manque dans mes dossiers est à l'origine d'un incident avec mon aîné que je me rappelle très bien.

Afin de l'inciter à me relayer, je lui avais fait don de la nue-propriété de la cave, à charge pour lui d'en finir la restauration. Il était encore célibataire et m'avait dit qu'il voulait percer des fenêtres sur la façade Sud de ce bâtiment ; il expliquait que jamais une demoiselle n'accepterait de vivre dans un bâtiment aussi sombre, donc que je le condamnais à ne pas prendre femme. J'avais résisté, arguant qu'il n'y avait pas de raison de dénaturer ce bâtiment à une époque où les LED fournissent un excellent éclairage intérieur. Puis, devant son insistance, j'avais affirmé, sur la base de mes souvenirs, que le permis obtenu ne permettait pas ces modifications.

Ne se le tenant toujours pas pour dit, mon aîné s'était rendu en mairie de La Haute Chapelle pour consulter ledit permis. Et m'avait rendu compte de sa découverte :


Et, à ce stade du débat, j'avais encore résisté "dans l'intérêt du monument", en soulignant la difficulté du percement de telles ouvertures si l'on ne voulait pas que leur nouveauté saute aux yeux. Donc mon aîné avait alors abandonné son projet de restaurer la cave selon son idée.

Il se trouve que, dans le cadre du pensum en cours, je viens de remettre la main sur le jeu de plans de la cave qui restent en ma possession :

Il s'agit, ici aussi et à l'évidence, de travaux préparatoires aux dessins déposés dans le cadre de la demande de permis. En effet, il n'était pas alors prévu de lucarnes mais des "casts" qui avaient dû me hérisser à un point tel que j'en avais oublié que le projet prévoyait bien les fenêtres désirées par mon aîné.

Accessoirement, ceci montre que les GAUTIER, mari et femme, sont des fanas de "casts", ce qui est pour le moins étrange à mes yeux.

Trêve de bavardage. Avec le recul (et la sagesse ?) que confèrent les années, je me dis que l'idée de mon aîné n'était pas si mauvaise. Et je sais désormais, d'expérience (notamment sur le bâtiment Nord), qu'on peut introduire des novations significatives dans une maçonnerie sans que cela pose en soi de problème esthétique (dans le cas du bâtiment Nord, j'ai ainsi pu réduire, comme montré par ailleurs sur ce site, la dimension d'horreurs des années 1970, sans aller toutefois jusqu'à les faire disparaître).

Tout ceci pour dire que, si mon aîné voulait bien reprendre son projet au cours des prochaines années, je m'y opposerais d'autant moins que j'ai vu ce dont il avait été capable à son domicile parisien. Et, comme je l'ai rappelé par ailleurs, "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis".
Alors que nous observions le manoir, calés dans des chaises longues installées dans l'arrière-cour, mon aîné m'a demandé, hier après-midi, ce qui me bloque pour avancer dans mes travaux. Il faisait alors allusion aux contraintes financières. J'ai répondu ne plus me sentir capable, pour les raisons qu'il connaît, d'absorber l'installation de la chaufferie centrale qui conditionne l'habitabilité de l'ensemble des bâtiments ; à sa demande, je lui en ai donné l'ordre de grandeur du coût, soit 150 000 €. "Et au-delà ?" a-t-il poursuivi. J'ai expliqué que, pour ce qui concerne la "bulle" que je souhaite livrer (à savoir le colombier et la moitié Nord du logis, mais également la cuisine du bâtiment Nord et un cabinet de toilettes au rez-de-chaussée de ce dernier bâtiment), le principal préalable technique, après la question du chauffage, sera de résoudre la problématique des "poutres pourries" et de la cheminée au 1er étage Nord du logis. Pour ce qui concerne le colombier, ai-je enchaîné, il y aurait l'installation d'un "escalier-en-facteur-commun" à prévoir, sur des plans améliorés par rapport à ceux d'Arnaud PAQUIN ; à ce sujet, l'architecte en charge de la "mission n°2" réfléchit à une optimisation de l'usage du volume entre cet escalier et le colombier ; elle recommande d'ores et déjà de réaliser cet escalier en bois (j'ai demandé que les marches soient recouvertes de tomettes) mais je ne serais pas davantage en mesure, ai-je précisé, de supporter le coût d'un tel escalier, encore à chiffrer ; j'ai néanmoins chargé cette architecte d'inclure, pour des raisons de bon sens, ce dernier dans le dossier de demande de permis de construire à déposer.

Puis nous nous sommes rendus dans l'aile Ouest. Au second étage du colombier, mon aîné doute que la "chambre des tourtereaux" soit hospitalière l'hiver ; j'ai expliqué que mon objectif est que le chauffage en soit bien dimensionné. Dans les combles des écuries, il a vu des défauts dans l'échantillon de menuiseries entre chevrons réalisé et trouve que ce sera un gros travail ; je lui ai dit que je pense pouvoir y arriver, même si cela prendra quelque temps.

Dans le bâtiment Nord, Carole et ma belle-fille semblent s'être mises d'accord sur les grandes lignes du parti à retenir pour l'aménagement de la cuisine : l'arrière-cuisine en resterait isolée (selon le vœu de Carole que je n'ai pas réussi à faire bouger à ce sujet) et, si je comprends bien, l'espace de cuisson serait installé contre le mur du fond (celui de parpaings, actuellement peint en bleu).

Enfin, mon aîné insiste sur la nécessité qu'internet puisse être reçu partout dans les bâtiments sur cour ; en l'état du chantier, il ne peut en effet "recevoir ses calls" que dans la cuisine ou ma "chambrette monacalo-monastique", ce qui n'est certes pas des plus confortables, ni pour lui, ni pour moi.
Malgré tous mes efforts, je confonds souvent les termes de "maître d'ouvrage" et de "maître d’œuvre" et viens de corriger à l'instant trois erreurs que comportait la rédaction d'un de mes récents messages. Il faudrait que je retienne ou que j'écrive quelque part que je suis le maître d'ouvrage et les architectes les maîtres d’œuvre.

Ouvrage, œuvre, les deux termes me paraissent si proches que je n'arrive pas à en percevoir, et encore moins à mémoriser, les différences. En effet, la Chaslerie est-elle mon œuvre ou mon ouvrage ? Un peu des deux sans doute. Et peut-être beaucoup ? Ce qui est sûr en revanche, c'est que j'en suis moins le maître qu'elle ma maîtresse. Ma "danseuse", comme l'appelle mon aîné, non sans un pointe de cruauté, du moins d'après moi. Une maîtresse insatiable et qui ruinera ma santé, après le reste. Il serait grand temps que je puisse passer la main et laisse ces joies à d'autres, beaucoup plus jeunes.

Car je ne vois toujours pas comment je vais pouvoir tenir encore quatre ans.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 24 juin 2020 21:19
À : T.F.
Cc : (...)architecte@gmail.com ; C.F.
Objet : TR: Chaslerie - Taille des vitres des lucarnes des écuries

T.,

Nous avons eu une conversation très utile ce soir avec Mme (...).

En fait, la taille des vitres qui sera choisie pour les lucarnes des écuries vaudra également pour le rez-de-chaussée de ce bâtiment (étant entendu que (1) pour le colombier, on a d'ores et déjà choisi des petites vitres, (2) pour la tour Louis XIII, l'idée a toujours été de garder des petites vitres, même s'il y a eu des dessins d'étude de M. MAFFRE dans l'autre sens).

Or, pour ce qui concerne l'usage futur des écuries, il y a eu deux projets :
- le vôtre, à ton épouse et toi, lorsque vous envisagiez de me relayer en transformant l'aile Ouest en votre résidence secondaire, avec cuisine, salon, salle à vivre au RC et chambres à l'étage, plus escalier central ; il me semble que vous aviez alors privilégié les grandes vitres ;
- celui d'Arnaud PAQUIN, consistant à décentrer un bel escalier-en-facteur-commun, de manière à dégager de la place pour deux grandes salles de réception. C'est ce projet sur lequel je fonde les travaux à venir car il me semble "dans l'intérêt du monument" alors que je n'ai pas de certitude sur tes intentions de me relayer ou pas.

Dans la mesure où le choix de petites vitres, qui aurait ma préférence même si je ne suis pas nécessairement fermé à l'autre, constituerait un préalable pour toi si tu me relayais avec l'idée d'une résidence secondaire dans l'aile Ouest, il nous paraît utile de connaître ton opinion sur ce choix.

Peux-tu nous la donner ?

Je joins à ce texte deux dessins de M. MAFFRE qui donnent une idée de l'aile Ouest dans les deux hypothèses (étant entendu que la cheminée des écuries a sauté et que les lucarnes de ce bâtiment sont équiréparties sur le brisis Est en question) :


A te lire, un avis circonstancié nous serait utile, étant entendu que Mme (...) se propose de réfléchir, ensuite et éventuellement, à la meilleure combinaison de petits carreaux pour ces lucarnes.

Le Dad

______________________________________________________________________________

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mercredi 24 juin 2020 20:46
À : (...)architecte@gmail.com
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : Chaslerie - Taille des vitres des lucarnes des écuries

Madame,

Suite à notre conversation sur les lucarnes des écuries, voici quelques documents utiles (j'indique en gras souligné ceux qui me semblent les plus importants pour notre sujet) :
- le plan de 1883 (un an avant l'incendie du logis) ;
- les plans des années 1950 ;
- l'étude préalable de septembre 2006 de M. RONSSERAY sur la "Restauration des couvertures des écuries et du pavillon du colombier" (petites vitres sur l'état des lieux) ;
- le permis de construire obtenu le 18 avril 2013 par Lucyna GAUTIER pour l'aménagement de l'aile Ouest (petites vitres sur le projet) ; voir aussi ceci ;
- un document d'étude de M. MAFFRE en août 2015 (toutes ouvertures de l'aile Ouest traitées à grandes vitres) ;
- l'étude préalable de septembre 2015 de M. MAFFRE sur l'ensemble des menuiseries extérieures (deux hypothèses étaient examinées, l'une avec grandes vitres sur les écuries et le colombier, l'autre avec de petits carreaux partout) ;
- les observations de l'Etat, en date du 30 mars 2016, sur l'étude préalable de M. MAFFRE ;
- l'esquisse de M. MAFFRE en juin 2016 (ouvertures des seules écuries à grandes vitres) ;
- l'autorisation de travaux du 21 mars 2017.

En résumé :
- il y a eu un permis de construire en 2013 basé sur des petites vitres ;
- l'étude préalable de M. MAFFRE, telle qu'approuvée par l'Etat, renvoyait à plus tard le choix entre les deux hypothèses mais semblait indiquer une préférence pour les petites vitres ;
- l'autorisation de travaux de 2017 inclut-elle les lucarnes des écuries ? Pas clair...

Comme convenu, je vais me concerter avec mon aîné sur le choix à opérer pour la taille des vitres des lucarnes des écuries.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Plus je regarde les deux dessins de M. MAFFRE (étant entendu que la cheminée des écuries a sauté et que les lucarnes de ce bâtiment sont équiréparties sur le brisis Est en question)...

... et plus je me dis qu'il serait loin d'être absurde d'opter pour la version à grands carreaux pour les écuries.

J'ai ainsi fait un virage sur l'aile et même à 180° depuis 24 heures que je réfléchis à cette question sur la base de ces deux dessins.

P.S. : Ayant vu ce message, Carole me dit être d'accord avec moi pour choisir les grands carreaux sur les écuries. Comme moi, elle considère que, sinon, ça ferait trop d'ouvertures à petits carreaux sur cette aile indubitablement composite. Je pense que c'est là le bon argument. On rétablirait ainsi un échelonnement temporel justifié entre les trois bâtiments de cette aile. Quant à moi, je regretterai toujours que, malgré l'avis de Franck LIEGEAS (qui fut alors censuré par son beau-père, Roland BOUSSIN, sur intervention de Benoît MAFFRE, furieux qu'on puisse contester ses oracles) et mon intuition, le colombier n'ait pas retrouvé (selon nous) une couverture d'un élancement comparable à celui de la tour Louis XIII.

On n'attend plus que le point de vue de l'aîné (il est vrai qu'il bosse fort et que, la nuit, son petit dernier fait la bamboula et l'empêche de récupérer).
Depuis mercredi dernier, j'essaye d'obtenir de mon aîné qu'il prenne position sur la taille des carreaux des lucarnes de écuries.

En vain.
Il est inutile que je le relance une nouvelle fois, il est en effet clair qu'il n'a strictement rien à secouer de ce qu'il appelle "ma danseuse" ni des soucis qu'elle m'occasionne.

Cela me renvoie trente mois en arrière. Après tout, son indifférence n'est pas nouvelle. Cette transmission est une impasse douloureuse. Imaginer qu'elle pourrait passer par lui ne m'occasionnerait jamais que des frustrations et des regrets.

Il m'appartient de tirer enfin toutes conséquences de cet état de fait, "dans l'intérêt du monument". Je n'ai que trop retardé le passage à l'acte.
Cette journée, avant-hier, avec la "Demeure Historique", m'aura permis de découvrir de très beaux endroits. Il faudra d'ailleurs que je retourne me promener du côté de La Perrière, "petite cité de caractère" riche de l'attachement manifeste de ses habitants pour le patrimoine de leur commune.

Je me déclare particulièrement admiratif de tout ce que j'ai vu au manoir de Soisay. Il faudrait une plume bien mieux exercée que la mienne pour expliciter les sentiments que j'ai éprouvés lors de cette visite, d'autant que, dans une vie antérieure, j'avais rencontré le propriétaire des lieux, ce qui, pour moi, introduit des biais. Il y aurait en effet lieu de parler d'équilibres subtils, de sensibilités en phase, d'une austérité de grande élégance, de la beauté d'épures géométriques, d'ouverture sur un monde conceptuel et riche de vie personnelle, et d'un couple accordé et sachant rayonner à sa façon, calme et raffinée. Un exemple à méditer.

Pour ce qui concerne la relation entre un monument et son propriétaire, c'est à Blavou que je me suis le plus senti en terrain de connaissance. Comme la mienne, cette restauration avance un peu dans tous les sens, du moins pour les esprits superficiels (ou ceux qui n'ont qu'une vision administraaaâââtive de ces sujets), mais on ressent l'exigence des propriétaires (lui est un de mes "jeunes" camarades, réputé pour sa truculence et sa jovialité) et aussi leur énergie et leur bonheur partagés de s'adapter aux contraintes et découvertes de leur projet. Beaucoup d'éléments décoratifs riches et authentiques dans leur manoir, par ailleurs bien bousculé par le temps comme le mien, plus la chance de pouvoir et le talent de savoir s'appuyer sur leur prédécesseur, ce qui change beaucoup de choses ; à ces deux titres, un exercice très différent du mien et, à beaucoup d'égards, plus facile, du moins en apparence.

Plus généralement, je me suis, au cours de cette journée comme chaque fois qu'il m'est donné de les côtoyer, ressenti à beaucoup d'égards différent de la quasi-totalité (par choix, je laisse une ouverture) des participants à cette excursion. Contrairement à nombre d'entre eux, je n'ai pas hérité de mon monument ni ne chasse à courre (les chevaux ne m'ayant jamais aimé, et ce ne sont pas les seuls). Contrairement à la plupart d'entre eux, mon existence est, pour sa plus grande part, absorbée par des travaux qui, certes, me passionnent (faute de mieux) mais ont fini de m'user sans que j'aie jamais réussi à livrer un produit fini, ni même quelque chose qui s'en rapproche un tant soit peu. Contrairement à chacun d'entre eux, je demeure profondément marqué par une carrière professionnelle avortée et dont je n'aurai guère retiré qu'un ressentiment définitif à l'encontre de beaucoup de structures, de pratiques ou de personnalités dont eux ont dû savoir s'accommoder ainsi que divers indices forts en témoignent à mes yeux. Dans ce monde qui est le leur, je ne me sentirai plus jamais qu'un "back-bencher" ou, même, un "outsider".

Mais peu importe, la vie continue, à sa façon. Et Sisyphe de rouler son rocher, jusqu'à ce qu'il l'écrase s'il le faut :


Sur le fond des exposés auxquels nous avons assisté l'après-midi, je retiendrai l'envie, ou plutôt la nécessité, de mieux me documenter sur trois questions qui se posent à moi :
- comment organiser au mieux la transmission de mon monument, si la voie familiale est retenue, une perspective le long de laquelle je continue à naviguer à vue ; il y a là des contraintes fiscales à explorer, plus un état d'esprit à découvrir puisque je n'ai aucune pratique de ces questions, étant, en la matière, un "homme neuf" ;
- comment anticiper l'évolution de la fiscalité locale, qui va nécessairement exploser avec la faillite organisée de toutes les structures publiques correspondantes ; à ce sujet, les "demeures exceptionnelles" sont en risque évident mais c'est un sujet que j'ai, jusqu'ici, toujours fui tant je le trouve poussiéreux et peu ragoutant ;
- comment participer à la définition des nouvelles réglementaaaâââtions particulières qui pourraient changer la donne lors de la prochaine révision de règlements d'urbanisme, dès lors que la loi elle-même a mis en place de nouvelles usines à gaz en la matière, rendant sans doute obsolète mon peu de savoir sur ce sujet affriolant.
Bellême tourisme - Le Perche en Normandie (via "Facebook")
rédigé le Mardi 28 Juillet 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales - Transmission du patrimoine - Références culturelles - Annonces - Dans l'Orne
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Des appartements et du mobilier d’époque
Que peut-on voir dans ce château des Feugerets ?

Du raffinement, surtout. Celui des salons du rez-de-chaussée, qui datent du XVIIIe, par exemple, qui comportent plusieurs pièces d’époque...

... et un parquet d’un état remarquable, différent de pièce en pièce. Une dizaine de pièces sont à visiter, afin de mieux voir et comprendre comment vivaient les propriétaires des lieux au fil des siècles. On trouve une étonnante petite chapelle, au sortir de l’escalier principal. Plus loin, les pièces sont une succession de petites chambres et alcôves, avec même une table de maquillage et des produits « dans leur jus ». D’autres petites surprises sont à découvrir dans les couloirs du château, où des portes que l’on pourrait prendre pour des placards, donnent en vérité vers de minuscules escaliers accédant à de petites chambres de bonnes.

Château des Feugerets : info@chateau-des-feugerets.fr ou 06 88 44 89 10. Visites guidées (payantes) tous les jours à 15h et 16 h 30, d’environ 45 minutes. Réservation obligatoire et limite de 10 personnes par groupe.

N.D.L.R. : Je ne comprendrai jamais qu'on laisse partir de telles propriétés quand on a, dans la famille, les moyens de les entretenir, c'est-à-dire de les conserver et de les y conserver. Quel aveu d'impuissance, c'est nul !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 31 Juillet 2020
Désultoirement vôtre ! - Transmission du patrimoine - Pouvoirs publics, élus locaux
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Dans le numéro de "Paris-Match" que m'a communiqué ma mère hier après-midi, je lis cet article avec lequel je suis totalement d'accord :


La restauration de Notre-Dame a en effet été abandonnée aux (...) en position de monopole (...) et le résultat sera d'une affligeante platitude. Quand la charte de Venise asphyxie toute prise de risque. C'est nullissime mais, avec de tels cocos à la barre, à ce point imbus de leur prétendu savoir, pouvait-il en être autrement ?