Transmission du patrimoine

Benjamin a quand même fini par me remettre ce matin une copie des recettes de cuisine que lui avait transmises Igor :

C'est bigrement synthétique...
Je trouve plaisant de constater que, plusieurs années avoir été mis en ligne, certains messages de notre site favori continuent à vivre, je veux dire par là qu'ils continuent à ramener dans leurs filets des informations inédites complémentaires.

Ainsi, hier soir, sous la forme du commentaire d'un message datant d'il y a 6 ans et demi. Message qui, rétrospectivement, m'apparaît suffisamment bien rédigé et documenté pour que je n'y trouve guère à reprendre. Tout au plus devrais-je aujourd'hui ajouter que mes espoirs relatifs à l'intérêt pour l'un de mes fils à poursuivre mon œuvre de restauration de notre manoir favori paraissent désormais à ajouter au compte, qui s'allonge vite, de mes plus amères désillusions.
On cause, on cause, depuis bientôt trois ans, de la restauration des menuiseries extérieures du logis.

Mais voici une photo du bas de la porte d'entrée de mon bureau, au 1er étage de la tour Louis XIII :

13 novembre 2016.

Comme on le voit, un de ces quatre matins, cette porte va finir par me lâcher.

De même, il faudra ne pas tarder à poser des menuiseries aux sept lucarnes récemment restaurées sur les écuries et le colombier. Pour le moment, on a mis là des trucs temporaires et très précaires. Encore des frais en perspective que je vais devoir couvrir dans l'indifférence de mon aîné, pourtant nu-propriétaire de ces volumes qu'il était censé aménager...

The Romantic French Chateau
rédigé le Samedi 26 Novembre 2016
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Transmission du patrimoine - Références culturelles
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I ❤️❤️❤️ this kitchen!

N.D.L.R. : Idée intéressante, je trouve. D'autant plus qu'à l'origine, la cuisine de la Chaslerie était l'actuelle salle-à-manger du logis. Il paraît même qu'il y avait un puits au milieu de la pièce qu'il sera loisible de retrouver lorsque nous dégagerons l'affreux carrelage actuel du sol.

Donc on pourrait installer la cuisinière dans la cheminée, trouver un endroit plaisant pour l'évier (le coin Sud-Est de la pièce ?) et renvoyer l'électro-ménager bruyant dans la tour attenante.

Si la jeune classe qui ne se dit plus concernée avait eu un peu de courage, de goût et de bon sens, voici le type d'idée qui aurait dû lui plaire.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 13 Décembre 2016
Désultoirement vôtre ! - Transmission du patrimoine - Anecdotes
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Hier, en fin d'après-midi, alors que je descendais en chaussettes de ma chambrette monacalo-monastique, j'ai raté par inattention une des dernières marches de bois glissant de l'escalier du bâtiment Nord et me suis retrouvé projeté, genoux et mains en avant, lunettes en soleil, sur les rugueuses tommettes de l'entrée. Le choc m'a mis groggy. Je suis néanmoins remonté dans mon bureau mais en suis vite redescendu pour aller me coucher tout habillé, anorak compris, car frigorifié, sous la couette de ma chambrette où mes dents ont claqué et mes membres ont tremblé pendant vingt bonnes minutes. C'était le contre-coup du choc. Curieux contre-coup, comme si toute ma chaleur s'était rassemblée au plus profond de moi, laissant le reste de mon corps hors de contrôle.

Il m'était arrivé une semblable expérience, il y a une douzaine d'années, lorsque mon crâne avait heurté un mur du colombier lors d'un accident de quad. Le cuir chevelu en sang, K.-O. debout, j'avais cependant trouvé, je ne sais où, la force de marcher la trentaine de mètres qui me séparaient du téléphone grâce auquel j'avais appelé les secours, moi qui n'en connais pas le numéro.

Un jour peut-être, on me retrouvera fracassé et complètement refroidi quelque part dans l'une de mes batisses ou aux alentours. Je souris en pensant au temps qui se sera écoulé avant que quelqu'un finisse, par hasard, par localiser ladite charogne. A priori, ce ne pourrait être qu'un employé. En l'état du chantier, ils ne passent qu'exceptionnellement là où je circule ou me tiens.

P.S. : En y réfléchissant, je me dis qu'un silence prolongé de notre site favori pourrait donner l'alerte à quelque membre du fan-club particulièrement vigilant (on peut imaginer qu'il doit s'en trouver).

Service inattendu au demeurant mais, par nature, collatéral.
On ne présente plus Philippe FAVRE qui, depuis plus de trente ans, restaure magnifiquement le logis de Moullins, à Saint-Rémy-du Val, du côté de Mamers, sous-préfecture de la Sarthe dont, prétend-on parfois, le frère du maire est masseur.

Philippe FAVRE.

Le caractère exceptionnel de ses réalisations lui a déjà valu un grand nombre de récompenses très méritées, notamment, mais pas uniquement, de la part des V.M.F.

Philippe FAVRE s'est lancé dernièrement dans la restauration de la chapelle de son logis et une nouvelle voûte de chêne vient de lui être livrée qu'il m'avait invité à venir admirer bien que j'aie émis des doutes sur l'opportunité d'en laisser le bois nu. De façon plus générale, sa démarche hyper-perfectionniste m'intrigue et l'échec désormais acté de la transmission de la Chaslerie à mon aîné me rend curieux d'apprendre comment, de son côté, il a prévu d'organiser sa propre succession.

En effet, lorsque l'on entreprend ce genre d’œuvre de très longue haleine et si coûteuse en temps et en argent, on inscrit naturellement sa démarche dans une perspective à long terme. On cherche ainsi, de façon plus ou moins affichée, à diffuser autour de soi le goût du beau, le sens de l'effort, l'envie de se surpasser au service d'une cause qui nous dépasse. Dans le monde où nous vivons, pétri, comme on ne le sait que trop, de tant de médiocrité et de vulgarité, la possibilité de se consacrer à une tâche où, finalement, l'on conserve encore quelques degrés de liberté, semble "a priori" une opportunité exceptionnelle et, après l'avoir découverte, on aimerait communiquer, au sens fort du terme, la joie qu'elle nous procure aux interlocuteurs normalement les plus proches dont la Nature nous a dotés, je veux dire ses propres enfants. Je n'ai pas échappé à cet enchaînement de causes à effets même si, depuis longtemps - depuis toujours ? - j'avais compris qu'il n'y aurait pour moi pas grand chose à espérer, au moins dans ce domaine sinon plus généralement, de la part de mon cadet. Quant à mon aîné, son indolence foncière n'était pas de nature à me rassurer mais, après le mariage en grande pompe qu'il avait désiré voir organiser à la Chaslerie, je m'étais dit que j'avais trouvé en lui le bon interlocuteur. L'année 2016 m'aura ôté toute illusion en la matière. Je fais désormais face, dans ce domaine après d'autres, à un vide intersidéral qui finit de tout décolorer autour de moi. Comme j'en avais le pressentiment, les pratiques de la transmission du patrimoine dans le cadre du code civil, de père à fils, sont une vaste couillonnade et, pour ceux qui comme moi, peuvent avoir à l'avance une vue sur ce que deviendrait leur legs, ont le mérite de révéler d'amères désillusions. Passons et que ceci ne nous empêche pas de poursuivre, au moins dans l'intérêt du monument puisque lui n'est guère équipé pour nous chier dans la main.

Trêve de bavardages, je n'avais donc pu me rendre, à l'invitation de Philippe FAVRE, au vernissage d'une exposition dans la chapelle Sainte-Catherine du logis de Moullins mais, sur sa "page Facebook", mon attention avait été attirée par diverses photos, notamment de la fameuse voûte...

... et d'un système d'éclairage où j'avais reconnu la patte de Roland FORNARI :

Dans la perspective de la poursuite de la restauration de la cage d'escalier de notre logis favori, j'ai en effet à résoudre la question de son éclairage, si possible électrique.

Déjà, il y a quelques jours, lorsque je me suis rendu dans l'atelier de Roland, j'ai remarqué des appliques en cours de fabrication et dont j'ai retrouvé hier l'un des exemplaires à Moullins :

13 décembre 2016.

Non, ceci n'est pas mon genre de beauté. Sans compter qu'il n'est pas sûr que je trouve facilement de tels globes flammés.

En revanche, les appliques à l'intérieur de la chapelle m'ont beaucoup plu, avec leur structure arachnéenne...

13 décembre 2016.

... y compris l'éteignoir dont elles sont dotées :

13 décembre 2016.

Je pense en commander à Roland 8 d'un tel modèle ou approchant. J'apprécie que le bras soit rabattable contre le mur, ce qui pourra être utile chez moi pour déplacer des meubles ou, dans un premier temps, des outils de chantier. A noter que cette idée de bras articulé avait déjà été retenue à la Chaslerie pour les deux lanternes extérieures du logis, sur cour ; Roland m'avait expliqué que, dans les rues des villes, cela permettait le passage de diligences, ou plutôt de carrosses et autres chaises à porteurs, et je m'étais dit que, dans notre manoir favori, l'effacement en question pourrait toujours être utile lors d'échafaudages.

Il me reste cependant à déterminer si je dote ces appliques de bougies, comme à Moullins, ou bien si j'électrifie le truc. Je penche pour la première hypothèse : pas de risque d'incendie en effet entre les granits de ma cage d'escalier et il y aura toujours moyen d'équiper les paliers de spots électriques discrets et efficaces. Donc affaire entendue.

Il faut maintenant que je résolve la question du branchement des radiateurs dans cette cage d'escalier. Je dis bien branchement et pas raccordement car, comme on l'a compris, l'installation d'une chaufferie centrale ne se fera sans doute pas de mon vivant. Donc je ne verrai jamais ces radiateurs que froids comme la mort.

Après tout, c'est un détail, on a l'habitude et il en faudra bien davantage pour conduire à renoncer une vieille carne comme moi.

(début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mardi 3 janvier 2017 10:25
À : Fabrice BLAIZOT - IDEE -
Objet : RE: SCIC IDEE - projet chaufferie bois

Merci pour vos vœux. Recevez les miens les meilleurs pour vous, vos proches et vos activités.

Je vous dois en effet quelques explications.

A vrai dire, mon projet a reçu du plomb dans l'aile depuis qu'en octobre dernier, mon aîné m'a annoncé qu'il ne souhaitait pas s'investir davantage dans la restauration de la Chaslerie et qu'il entendrait même ne pas la conserver après mon décès. Dans ces conditions, je reste dans les 25 m2 habitables du bâtiment Nord mais entends poursuivre, dans la mesure de mes moyens qui décroissent, la restauration du monument. Compte tenu des particularités des circuits administratifs, tous ces moyens seront mobilisés, dans les 5 ans qui viennent, dans la seule restauration des menuiseries extérieures du seul logis. Par voie de conséquence, l'installation d'une chaufferie centrale dans la charretterie est renvoyée aux années 2020. J'aurai alors entre 70 et 80 ans, c'est dire que c'est pas gagné tout ça...

Bien cordialement,

PPF


De : Fabrice BLAIZOT - IDEE -
Envoyé : mardi 3 janvier 2017 09:57
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : SCIC IDEE - projet chaufferie bois

Bonjour M. FOURCADE,

tous les voeux de la coopérative pour cette année 2017 avec la réalisation de vos projets de rénovation, et pourquoi pas une chaufferie bois !

Avez-vous pu avancer sur vos projets ?

Concernant la chaufferie bois, je reste en attente de connaitre la structuration juridique qui pourrait porter ce projet, cela aura des incidences sur les aides potentielles accessibles que ce soit pour l’étude ou les travaux.

Dans l’attente de vous lire,

Cordialement,
Fabrice BLAIZOT | Ingénieur de la Cooperative IDEE

(fin de citation)

Bonjour,

La Ministre de la Culture et de la Communication a choisi de placer la 34ème édition des Journées européennes du patrimoine qui se tiendra les 16 et 17 septembre prochain sous le thème "Jeunesse et patrimoine".

Nous avons le plaisir de vous adresser en pièce jointe le communiqué de presse national, ainsi qu'une présentation de ce thème.

Open Agenda procédera courant mars à la mise en place de l'agenda de l'édition 2017 et nous vous adresserons un nouvel courriel dès que vous pourrez vous inscrire en ligne.

Nous nous réjouissons de (re)travailler avec vous à la mise en place de cette belle opération, nous nous tenons à votre disposition pour toute information complémentaire dont vous auriez besoin.

Bien à vous,

Guylène et Élodie

Guylène FAUQ et Élodie PHILIPPE
Chargées de communication
Cellule communication
guylene.fauq@culture.gouv.fr - 02 31 38 39 61
elodie.philippe@culture.gouv.fr - 02 32 10 71 03

N.D.L.R. : Ce thème me paraît très bien choisi. En tout cas, à la Chaslerie, il correspond à l'une de nos préoccupations constantes, assurer l'intérêt de notre jeunesse favorite pour notre manoir du même métal.
Mon aîné m'a donné hier soir son feu vert pour que l'APIJOMM recrute un certain maçon. Ceci signifie plusieurs choses importantes pour notre manoir favori :

1 - En dépit des invraisemblables difficultés rencontrées avec diverses administrations en charge des relations du travail, l'APIJOMM, qui avait failli se décourager il y a quelques semaines, entend poursuivre sa mission d'insertion des jeunes sur le marché du travail. L'attitude de mon aîné va rebooster l'énergie des adhérents et des sympathisants de cette association pour solliciter de nouveau (dès que nous en saurons davantage sur l'invraisemblable refus essuyé initialement) l'habilitation de l'APIJOMM à embaucher des jeunes en "contrat d'avenir". Nous espérons en particulier pouvoir renouer une relation constructive avec la mission locale de Flers.

2 - Concrètement, cela signifie que mon aîné est prêt à supporter l'intégralité du coût, charges comprises, du nouveau collaborateur que recruterait l'APIJOMM. Ou, plus précisément, qu'il supporterait la totalité de ce coût qui n'aurait pu être refacturée à d'autres adhérents de l'association.

3 - Encore plus concrètement, cela signifie que mon aîné est prêt à participer de nouveau au financement des travaux de restauration de notre manoir favori. On se souvient qu'il était en "stand-by" depuis la fin des travaux sur la couverture du colombier. Donc la machine repart ! Je lui ai également proposé de lui céder la nue-propriété du logis afin de donner une assiette juridique plus nette à cette prise de relais ; il n'exclut pas cette opération pour l'avenir mais m'a dit se donner un peu de temps pour y réfléchir. Dans l'immédiat, j'ai demandé à notre géomètre-expert favori de préparer le découpage du nouveau lot.

4 - Le nouvel employé pourra intervenir en matière d'entretien d'espaces verts. Mais son apport principal sera en maçonnerie. A la Chaslerie, il y a à faire à de nombreux endroits mais je souhaiterais changer enfin de braquet tant dans le logis que sur le circuit des douves (un très vaste chantier qui nous occuperait plusieurs années). A ce sujet, alors que j'attends toujours le feu vert de la D.R.A.C. sur le projet de restauration des menuiseries extérieures du logis, je vais devoir commencer en liaison avec M. MAFFRE la mise au point de deux nouveaux dossiers (ou plutôt la recommencer). Il s'agit des dossiers de la restauration, d'une part, de la moitié Nord du logis, d'autre part, des murs des douves et de leurs biefs.

5 - Ce nouvel employé nous est bien connu. Il faut encore que nous discutions, lui et moi (agissant pour le compte de mon aîné), des conditions de sa rémunération. Je vous en dirai davantage dès que possible.
Mon aîné, de passage à la Chaslerie pour y rechercher les affaires de bébé (la naissance est prévue dans trois semaines environ) est en train de lire deux bouquins sur la famille "de l'écu rouge", dont un consacré à leurs châteaux. Il termine celui qui traite des mœurs de leur maison et me le passera avant de repartir tout à l'heure.

Nous discutons du programme de travaux sur notre manoir favori et de son financement :
- il marque son opposition à l'idée que j'installe ma bibliothèque-bureau dans l'ancienne cuisine du bâtiment Nord et affirme que, pour son épouse comme pour lui, il est important de disposer d'une grande cuisine ensoleillée ;
- mon idée de redonner à la salle-à-manger du logis son statut d'ancienne cuisine, avec puits au milieu de la pièce, ne lui convient pas pour autant ; il veut conserver là une grande salle-à-manger pour pouvoir recevoir ses amis ;
- il me recommande d'installer ma bibliothèque au rez-de-chaussée d'une des tours du logis ; j'objecte que, même si elle a l'avantage de donner sur la cour, me permettant ainsi de gardienner selon mon souhait, la tour Sud-Ouest est trop sombre pour moi qui y verrais plutôt une salle de télé ;
- il retoque mon idée de commencer par restaurer la moitié Nord du logis et m'informe que, s'il se lance dans le projet, c'est tout le logis qu'il voudra restaurer d'un coup ; dont acte !
- je rappelle que la restauration du logis présuppose le règlement de la question du chauffage ; il se dit prêt à financer l'intervention du bureau d'études qui nous conseillera le meilleur combustible ; il confirme son accord pour que la chaufferie soit installée dans la partie Ouest de la charretterie ;
- il se déclare désireux de restaurer l'allée historique dès que possible et souhaite qu'y soient plantés des arbres de haut jet ; je signale que mon festival nous oblige à attendre les beaux jours de 2018 et qu'accessoirement, il ne serait pas farfelu de solliciter un nouvel accord de la D.R.A.C. avec subvention à la clé, ce qu'il comprend ;
- enfin il souligne qu'il ne prendra pas de gros engagement financier avant la fin de sa période d'essai dans ladite maison "de l'écu rouge". OK, fiston, tous nos vœux de succès t'accompagnent !

Bref, nous avançons.

P.S. (du 2 avril 2017, après le déjeuner) : Nous avons évoqué la restauration des douves. Elle pourra intervenir lorsque j'aurai recruté un maçon fiable.

Au total, je comprends que je peux, dans l'immédiat et, pour l'essentiel, aux frais dudit fiston :
- lancer la demande de devis pour la restauration des lucarnes de l'"aile de la belle-mère", mon aîné étant désireux que ces travaux soient commencés sans tarder ;
- lancer l'actualisation du dossier de restauration de l'allée historique (devis, autorisation, subvention) ;
- lancer l'étude sur un chauffage central ; étudier comment chauffer la cage d'escalier du logis grâce à un système plaqué sur ses murs ;
- demander au géomètre d'individualiser sur le cadastre le logis, les douves et l'allée historique ;
- engager des travaux autour des plates-bandes de la cour (à savoir un dallage le long des murs et des limites de fer, sur le modèle proposé par Roland FORNARI, sur les autres côtés) ;
- faire en sorte que l'APIJOMM mette à sa disposition Benjamin pendant une partie de l'année ; mon fiston m'encourage au passage à tenir bon face à l'administration du travail et à confirmer notre souhait que l'APIJOMM recrute de nouveaux jeunes en "emplois d'avenir".
Rendez-vous est pris à notre manoir favori pour le 28 avril prochain au matin avec M. MAFFRE et la D.R.A.C. afin d'examiner ce que pourrait être le contenu de futures "études préalables".

Jean-Michel THOMAS, géomètre au cabinet ZUBER de Mayenne, est passé ce matin à notre manoir favori afin de préparer le découpage de nouvelles parcelles cadastrales :

12 avril 2017.

Je lui ai en effet demandé d'individualiser 5 nouveaux lots, de manière à permettre leur transmission à un tiers qui prendrait en charge leurs frais de restauration (suivez mon regard).

Il s'agit :
- du logis,
- de la tour Louis XIII,
- des douves, y compris le bief aval, le "Pournouët", la terrasse et la chapelle, ainsi qu'un certain nombre de murs adjacents,
- du bief amont, qui se trouve à cheval sur le territoire de deux communes, Domfront-en-Poiraie et Lonlay-l'Abbaye, et qui enjambe un ruisseau appartenant au domaine public, le Beaudouët,
- de l'allée historique.

12 avril 2017.

Dans un second temps, la nue-propriété de ces lots pourra être cédée à une S.C.I. familiale, ce qui entraînera des frais notariaux complémentaires des frais de géomètre.

12 avril 2017.

Roland FORNARI m'a informé hier que Roland BOUSSIN avait été très affecté par l'accident mortel survenu à l'un de ses amis, charpentier-couvreur comme lui, tombé la tête la première contre une dalle en béton. Roland BOUSSIN a invité récemment ses amis à l'occasion de son départ à la retraite.

J'ai envoyé ce soir à Franck LIEGEAS le S.M.S. suivant : "Cher Franck, j'ai appris que votre beau-père s'était résolu à vous passer le flambeau et à prendre une retraite bien méritée, qu'on lui souhaite aussi longue qu'heureuse. Tous mes voeux vous accompagnent lors de ce relais. Compte tenu de vos qualités que j'ai toujours appréciées, je suis persuadé de votre succès. Bien cordialement, PPF".

Bien que l'essentiel du programme de restauration des charpentes et couvertures de notre manoir favori soit désormais achevé, de sorte que nous devrions être tranquilles de ce côté-là pour un bon moment, je n'hésiterai pas à recourir de nouveau aux services de Franck dès que l'occasion s'en présentera et, en tout état de cause, à le recommander très chaleureusement à tous ceux qui, dans notre coin du bocage, rechercheraient, dans ses métiers, un artisan d'élite.

Sur le chemin du retour, j'ai fait étape à Céaucé où Marie Annick de SAINT MELOIR m'a remis l'attestation suivante :

Je l'en remercie tout en faisant observer que j'aurais été moins catégorique qu'elle à propos de la date de livraison du fournil de la ferme (au point 3) . En effet, l'électro-ménager de sa kitchenette est encore à acheter.

Après en avoir, pas plus tard qu'aujourd'hui, parlé à la "jeune classe concernée" ("ou supposée telle", comme je devrais désormais l'ajouter), je suis en revanche au regret de confirmer l'appréciation portée (au point 5) sur le caractère très hypothétique du relais financier familial toujours espéré. Voici en effet, en substance, la réponse qu'on me fait de nouveau à Paris:

29 avril 2017.

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Aujourd'hui, les compagnons de BODIN attaquent la cheminée du rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest.

On se souvient peut-être que, bonne poire, donc soucieux de complaire à des individus qui donneront toujours la préférence à une cuisine plutôt qu'à une bibliothèque, j'avais accepté d'installer la bibliothèque-bureau de mes rêves dans une sorte de cul-de-basse-fosse, un volume mal éclairé, humide et retranché.

Depuis hier, je suis informé qu'une fois le plus, les vents ont tourné. Le programme des prochains travaux devra être réduit puisque, jusqu'à nouvel ordre, je devrai me satisfaire d'en supporter seul le coût (à l'exception des lucarnes de l'"aile de la belle-mère" pour la restauration desquelles il resterait un rogaton de subvention à engager, faute de quoi ce dernier serait perdu pour l'intéressé).

Je ne puis néanmoins décommander l'intervention de l'entreprise BODIN. J'estime au contraire que les artisans professionnels et compétents doivent être respectés.

Par conséquent on continue !

Voici donc les dernières photos dans la tour avant les premiers coups de pioche :

4 mai 2017.

4 mai 2017.

Comme on le voit, le linteau de la cheminée est sous-dimensionné par rapport à sa largeur :

4 mai 2017.

4 mai 2017.

4 mai 2017.

En fait, ce travail est signé (si je puis dire), tout cela avait été bricolé, au ciment bien sûr, dans les années 1950.

Au courrier trouvé cette nuit, en rentrant à notre manoir favori, les documents suivants que je commente en les mettant en ligne :
- une lettre de notre géomètre-expert favori :

- sa facture que je vais régler immédiatement puisqu'il a bien répondu à ma commande :

- les documents d'arpentage relatifs à la création d'une parcelle pour le bief amont des douves (classé parmi les monuments historiques) :

- les documents d'arpentage relatifs à la création de quatre autres nouvelles parcelles, l'une pour la tour Louis XIII, l'autre pour le logis, une troisième pour l'allée historique et une dernière pour l'ensemble constitué principalement par la terrasse, le Pournouët et les maçonneries du circuit des douves autres que le bief amont :

- le plan de division qui résulte de tout ce qui précède :

Mon intention est de vendre les nouvelles parcelles, en nue-propriété, à une S.C.I. familiale (peut-être celle déjà mise en place pour l'"aile de la belle-mère"), de manière à donner une assiette juridique incontestable aux travaux de restauration qui pourraient y être menés, dès que possible selon mon souhait.

Quant à ces travaux de restauration, ils devraient être mis en œuvre avec mon accord sur les partis architecturaux retenus et les matériaux choisis.

En effet, ce n'est pas parce que je n'ai plus les moyens de financer ces travaux que je compte m'en désintéresser et, en particulier, cesser d'en rendre compte sur notre site favori. Je ne vois là nulle "immixtion" (n'en déplaise à un prestataire qui semble se croire fondé à se plaindre de moi qui ne suis certes pas un béni-oui-oui ni, je le crois du moins, un observateur inculte ou imbécile), mais une "contrepartie légitime et normale", en plus d'un juste prix à payer par le porteur de parts de la S.C.I., aux abandons d'une propriété jusque là pleine et entière que je suis prêt à consentir dans l'intérêt du monument.

Appel téléphonique de mon aîné ce matin. Il est en train de déminer un dossier administratif qui paraissait mal engagé. Il me dit que le climat des discussions en cours est très bon.

Je lui suis très reconnaissant de débrouiller ce pataquès alors qu'il a beaucoup plus important pour lui à faire dans le cadre de son nouvel emploi. Et aussi, et surtout, d'avoir accepté ma recommandation de compléter le programme de travaux jusque là envisagé de manière à rendre, en l'état du dossier, la mariée plus présentable pour le sémillant partenaire en cause.

Je suppose qu'en contrepartie, il va falloir que j'accélère la vente à une S.C.I. familiale de la nue-propriété d'un certain nombre de lots nouvellement créés. Le fiston a eu l'élégance de ne pas évoquer ce point mais il me semble évident et normal.
Transmis la nuit dernière à mon aîné un document l'autorisant à restaurer à ses frais le logis de notre manoir favori et, dans ce but, à solliciter toute autorisation administrative réputée nécessaire et toute subvention utile, ainsi qu'à encaisser toute subvention obtenue.

Ce document était devenu urgent dans la mesure où il ne restait plus que quelques jours avant la date-limite retenue par la D.R.A.C. pour que les aspects administratifs du dossier puissent être réputés traités au titre de l'exercice 2017, du moins pour une première tranche de 75 000 € de travaux. A ce sujet, et puisque je ne suis plus en situation de financer rapidement la réalisation d'un bureau-bibliothèque dans la tour Sud-Ouest, ainsi qu'envisagé dernièrement, j'ai laissé mon aîné libre de composer cette première tranche de travaux. Je lui ai toutefois rappelé qu'il y aurait lieu, à mon sens, d'y inclure les menuiseries extérieures, d'une part, de la cage d'escalier (afin de ne pas risquer de perdre le reliquat de subvention du "programme 2014" disponible pour ses enduits intérieurs), d'autre part, en raison de l'urgence relative évidente, de la "pièce dévastée" (au-dessus du salon).

Reste néanmoins à régler un ensemble de questions juridiques complexes destinées à donner une assise solide à l'opération : par exemple, y aura-t-il démembrement ou non de la propriété, puis y aura-t-il don, vente ou encore bail emphytéotique ? Patrice CAHART nous a été précieux pour éclairer les aspects fiscaux de ces deux questions et nous lui en sommes très reconnaissants. Il revient à ce stade à mon aîné et à moi d'opérer quelques menus choix qui ne sont peut-être pas les plus aisés en termes tant de trésoreries que de psychologies respectives. L'avenir nous le dira.

P.S. : J'oubliais de signaler qu'à ma connaissance, mon aîné a mandaté ou envisage de mandater celui que j'appelais, avant un happening récent, "mon architecte du patrimoine favori", afin d'assurer la maîtrise d’œuvre des travaux qu'il envisage de réaliser en 2018. Si j'ai bien compris, ce programme inclurait ladite tranche de 75 000 € de menuiseries, plus la restauration de diverses menuiseries extérieures de l'"aile de la belle-mère", voire de la tour Louis XIII, plus la réalisation d'une cuisine familiale dans l'espace gardé disponible à ce jour au rez-de-chaussée du bâtiment Nord. On voit qu'à l'échelle de notre chantier favori, tout cela n'est pas rien.

P.S. 2 : Je pense qu'il n'est pas inutile que j'indique avoir laissé, en temps utile, toute latitude à mon aîné de prendre ou de ne pas prendre mon relais. Y compris par écrit, en lui explicitant l'étendue des dégâts. En effet, je ne suis que trop convaincu de la lourdeur et du coût du sacerdoce que constitue la restauration de vieilles pierres pour embarquer, "à l'insu de son plein gré", ce jeune homme dans un telle galère. Je peux même ajouter que cela m'aurait posé un problème moral de ne pas le laisser, autant que faire se peut, entièrement libre de son choix.
Ce 15 septembre 2017 est le jour-limite, fixé par la D.R.A.C., pour la transmission du dossier de demande de subvention au titre du programme 2017 de travaux sur notre manoir favori.

A 13 h 02 ce même 15 septembre 2017, mon aîné a adressé à la D.R.A.C. le courriel de saisine et m'en a communiqué la copie.

Ceci est un jour important pour la poursuite, dans de bonnes conditions, de la restauration de notre manoir favori. Mon aîné a 39 ans, c'est-à-dire mon âge lorsque j'ai acheté la Chaslerie.

Ainsi, tout paraît enfin se mettre en ordre de ce côté-ci, comme il convient. Touchons du bois, la route est encore longue !