Je suis en train de réfléchir au financement de notre chantier favori dès les prochains mois. On peut certes retarder des charges variables, même si la mise en pratique de cette idée simple ne devrait pas contribuer à renforcer, auprès de certains visiteurs ô combien occasionnels, une popularité passablement entamée. Malgré cela, il serait hasardeux de maintenir des charges fixes à leur niveau actuel.

Cette fois-ci, les chatières ont la bonne couleur :

Pour me remonter le moral sur la route vers Yvignac-la-tour, j'ai fait étape à Cancale...

... où j'ai dégusté, dans l'ordre, 12 huîtres creuses locales, 12 belons n° 1, puis 2 belons "pied-de-cheval", avant de me repaître de certaines galettes dans la rue qui monte, après quoi j'ai tâté d'un kouign amann chez "Grain de vanille" (mais ce gâteau devait m'avoir attendu trop longtemps car il était sec comme un coup de trique donc complètement raté), pour terminer par une glace en cornet au "citron norvégien".

Dans la foulée, bonne nouvelle, j'ai appris chez notre ami Louis DEIN (dans la famille duquel les aînés portent successivement les prénoms Paul et Louis, ainsi que je l'ai découvert sur la toile) que sa mère, Cécile DEIN, réalise de très beaux carrelages. Idée à retenir, dans un premier temps, pour le cabinet de toilettes de ma chambre mortuaire (pardon, de mon futur bureau).

Réunion de chantier ce matin, à l'initiative de M. MAFFRE. M. BOUSSIN en a bientôt fini avec la restauration de la charpente et de la couverture des écuries. Il va démonter ses échafaudages. Mais je n'ai pas compris si nous ne devrions pas profiter de leur présence pour peindre en rouge le bois des lucarnes.

La laideur des casts sur la façade Ouest des écuries demeure, hélas, particulièrement frappante, qu'on les observe de loin (leur pellicule métallique censée en supprimer l'entretien offre une vision indirecte, parfaitement incongrue, sur le ciel) ou de près (leurs articulations proéminentes leur confèrent un "look" orthopédique des plus disgracieux). J'espère que ces horreurs ne feront pas long feu et que M. MAFFRE acceptera de régler ce problème (qui ne lui est nullement imputable) le plus tôt possible.

Au cours de la réunion de chantier de ce matin, Roland BOUSSIN nous a montré en quoi consistent les chatières en cuivre. En voici une, photographiée de dessus (seul le tiers gauche sera visible sur la couverture)...

... et voici la même, vue sur la tranche :

Etat d'avancement du chantier confié à l'entreprise BOUSSIN :

Comme on le constate, ça sent l'écurie !

Voici le texte du courriel que m'a adressé M. MAFFRE hier soir :

(début de citation)

M. Fourcade, bonsoir,

Pour faire suite à ma visite de lundi dernier et comme convenu, voici les principaux éléments à retenir :

Concernant la toiture de l'ancienne écurie :
- les façades en bois des lucarnes neuves doivent être peintes (peinture micro-poreuse) en gris, entre le ton de l'ardoise et le gris moins soutenu des encadrements en granit des baies.
le gris "ardoise" est le RAL 7015 (de mon point de vue, un peu foncé) ; un gris "Souris" RAL 7005 serait peut-être mieux : il faut juger en place.
Pour éviter les coulures de tanin de chêne, il serait opportun de mettre une sous-couche adaptée (produit existant dans toute le marques - blocage des tanins).
- Sur les rives d'ardoises et tuiles, les noquets en plomb doivent être recoupés au plus près et matés dans une rainure. La bande visible doit être la plus réduite possible (2 à 3 cm).
- Pour le faîtage, une validation par photo peut être faite sur les crêtes de coq.

Réunion préparatoire aux travaux 2014 :
- Dans le bureau (aile Nord) :
Boiseries - ajuster les profils suivant mise au point : table principale avec double moulure, simple sur table secondaire, moulure chapeau dessus de porte à ajuster, porte à inverser (poussant gauche). Plinthe à passer à 12 cm de haut pour intégrer les prises.
Electricité : inverser inter et prise au niveau de la porte (à droite en rentrant), déplacer toutes les prises pour intégration dans les plinthes (12 cm de haut), replacer attentes (fils lovés) pour éventuelles appliques (tracé rouge au mur). Vérifier câblage pour internet (RJ45 Cat 6). rajouter 2 fourreaux vide de 25 mm derrière la plinthe pour potentiels compléments ou évolutions.
- Palier bas logis :
Revoir répartition des marches descendantes.
Revoir calepin sous sanitaires (privilégier les grandes dalles et celles lisses dans la zone sanitaire).
Compléter fourreaux vides (réserve) sous palier entrée (entre les 2 pièces attenantes).
Achever pose des réseaux de plomberie.

Restant à votre disposition.

PS: nous avons profité de cette visite pour faire quelques relevés afin de vérifier les plans récupérés.
Nous préparerons un devis sur le colombier (autorisation de travaux sur MH + suivi) suivant ces mises au point.

Crtd.

(fin de citation)

Travail impeccable, rapide, clair et précis. La Chaslerie a enfin un bon architecte, ce qui me change la vie !

Comme on le constate, on n'attend pas d'avoir reçu les autorisations administratives requises (ou, le cas échéant, des remarques ou observations) pour préparer le terrain, de manière à comprimer au maximum les délais de réalisation. Ceci avec le souci qu'un maximum du programme 2014 de travaux soit réalisé en temps utile pour le mariage. Mais, d'ores et déjà, je ne vois pas comment nous y arriverons ; on va tâcher de faire au mieux.

Dès cet après-midi, les 4 lucarnes avaient reçu leur sous-couche anti-tanin :

Si la météo le permet, on fera les essais de gris dès ce vendredi. A ce sujet, je me demande s'il ne faudrait pas mettre un chouïa de jaune, plus un encore plus petit chouïa de rouge dans lesdits gris, ardoise ou souris, afin d'essayer de retrouver le gris du granit des encadrements d'ouverture.

P.S. : Et puis l'on a sans doute compris que je préfère les teintes chaudes aux gris, même du genre Christian DIOR...

Ces casts ont ceci de remarquable...

... qu'à toute heure du jour (ici au lever du soleil), vus de loin comme vus de près, ils sont également moches.

Profitons du soleil pour nos essais de peinture sur les lucarnes des écuries. Plus précisément, sur des cartons.

Premier essai : gris "ardoise" :

Je n'aime pas trop.

Pas faciles, ces essais de couleurs...

A gauche, le "gris ardoise RAL 7015" ; à droite le "gris souris RAL 7005", tous deux sur carton :

J'ai également voulu tester un "gris mousse RAL 7003" qui, comme son nom l'indique, tire un peu sur le vert. Mais l'essai sur bois n'est pas concluant (ce qui n'apparaît guère sur la photo suivante).

Conclusion provisoire : la 1ère des 3 couches sera en "gris souris". Pour la 2ème couche, on mélangera sans doute le "gris ardoise" et le "gris souris". A suivre donc.

Première couche, en "gris souris". Voici ce que cela donne :

Avis ?

L'entreprise BOUSSIN a terminé aujourd'hui la pose des ardoises sur les écuries :

Il ne reste donc à effectuer que les ultimes finitions (chatières en cuivre ou en terre cuite, faîtage, signature de Jean MIDY), plus à nettoyer les coulures de tanin et à remplacer quelques tuiles ou ardoises sur divers autres bâtiments du manoir.

Profitons de la présence des échafaudages, pour quelques jours encore, pour rejointoyer les murs au niveau des sablières :

Je note au passage la qualité, qui me semble irréprochable, des finitions en plomb de l'entreprise BOUSSIN :

M. MAFFRE a transmis hier à mon aîné sa "proposition de mission de maîtrise d'œuvre simplifiée" pour la restauration de la charpente et de la couverture du colombier. L'objectif est d'obtenir que ces travaux puissent commencer dès que possible. Pourquoi pas à l'automne 2014 ?

Igor a fini ce matin les rejointoiements de la façade des écuries sur cour.

Cet après-midi, démontage des échafaudages. Ils étaient là depuis le 7 mars 2013. Roland BOUSSIN a besoin de les redéployer sur un autre chantier. Il paraît que son carnet de commandes est plein à craquer...

Roland m'indique qu'il reviendra dans 10 jours pour poser les chatières et le faîtage et faire disparaître les coulures de tanin.

Quant à la révision des autres couvertures, elle attendra que le terrain soit suffisamment sec pour supporter un "Manitou".

Sans ces échafaudages, la cour a quand même meilleure allure :

Finalement, l'idée de Carole était bonne, et j'ai eu raison de prévoir deux couches : on disposera d'une pièce repeinte de frais pour abriter la nursery du mariage.

Certes, il vaut mieux ne pas regarder dans les coins et le récurage du sol reste à faire.

J'espère que la jeune classe concernée se rend compte de tous ces efforts...

Une correspondante qui ne me veut pas de mal réagissait hier, par téléphone, à mon compte rendu de la visite des V.M.F. de la Manche dans la Sarthe. A ce sujet, elle me posait deux séries de questions :
- est-ce que cela ne me fait pas souffrir de voir d'aussi belles propriétés, si bien entretenues ou restaurées, à moi qui vis dans la boue et l'inconfort d'un éternel chantier, trop lourd pour moi et dont je n'émerge pas ? Ne devrais-je pas, pour ma tranquillité, m'abstenir de participer à de telles promenades ?
- était-il raisonnable de ma lancer, voici 23 ans, dans la restauration, de fond en comble, de la Chaslerie alors que j'aurais fort bien pu m'en tenir, pour l'essentiel, à quelques coups de pinceau et laisser à mes successeurs le soin des travaux les plus lourds ?

Il s'agit là d'excellentes questions et ce serait mal me connaître que d'imaginer que je ne me les pose jamais.

Les réponses ne sont pas faciles à exprimer. Disons, pour simplifier tout en m'approchant au mieux d'une vérité, que je devrais sans doute évoquer le destin.

En d'autres termes, les propriétaires rencontrés dont je m'estime le plus proche sont le couple franco-anglo-germanique du prieuré de Mayanne : si j'avais à le faire, c'est chez eux et auprès d'eux que je choisirais de me réfugier. Je crois que je pourrais aussi évoquer le sens de la vie dans les jardins du Mirail.

Nous sommes sans nouvelles de Roland BOUSSIN qui aurait dû revenir voici plusieurs jours pour terminer sa mission, et en particulier :
- poser les chatières,
- poser les tuiles de faîtage,
- enlever les coulures de tanin,
- raboter les parties des pièces de bois neuves qui resteront visibles,
- fixer la signature de Jean MIDY,
- débarrasser le chantier de tous les détritus que ses compagnons y ont fait prospérer, tant dans la cour que dans les combles et au rez-de-chaussée des écuries,
- retirer les échafaudages de la façade Ouest,
- procéder à un certain nombre de réparations marginales promises de longue date (remplacement de tuiles et d'ardoises qui ont glissé d'autres bâtiments, y compris à la suite de l'intervention d'un de ses compagnons ; démoussage de couvertures).

Il est pour le moins curieux de constater que Roland BOUSSIN ne s'est même pas excusé de son retard, en fixant un autre rendez-vous.

En attendant, Igor a fini de rejointoyer la façade Ouest des écuries :

Ecce homo !

Roland BOUSSIN est revenu terminer le chantier des écuries. Il commence par poser les tuiles faîtières.