Transmission du patrimoine

Voici la dernière photo de notre chantier favori, prise au jugé hier matin, avec l'appareil photos cassé. Elle montre le haut du mur de séparation entre la tour Louis XIII et les écuries, tel qu'Igor est en train de finir de l'exhausser :

14 mars 2014.

La principale difficulté de ce travail est d'acheminer les matériaux (pierres et "colle") jusqu'à cette hauteur, en passant notamment par une des nouvelles lucarnes sur cour. C'est ce qui explique la lenteur de la progression.

Donnons donc son pain quotidien à l'ami Hedwulf qui râle dans son Grand Nord...

Manu et Christopher ont installé une chatière en cuivre sur le terrasson Ouest. Saurez-vous la détecter ?

25 mars 2014.

Elle se trouve sur la deuxième ligne de tuiles, en plein milieu de la photographie. Je trouve que c'est nickel !

Pour le reste, le travail avance, lentement mais sûrement :

25 mars 2014.

Manu m'a montré l'effet que produirait la moulure des lucarnes :

28 mars 2014.

Je suis surpris qu'il y ait un tel décalage à corriger ; cela me semble résulter d'un mauvais choix de l'angle de coupe. Manu prétend qu'en quelques coups de ciseau, il n'y paraître rien. Je demande à voir.

Par ailleurs, la façade de la lucarne devra être rabotée à la main afin de faire disparaître ces hideuses traces de scie mécanique.

Manu et Christopher nous montrent comment se fera le raccord entre les tuiles et les ardoises : il y aura une feuille de plomb.

1er avril 2014.

En pratique, la feuille de plomb est découpée en segments repliés pour prendre en sandwich le dernier rang d'ardoises, de manière à en cacher les clous :

Le travail me paraît satisfaisant.

J'observe toutefois dans le plomb une protubérance dont j'ignore le rôle. Recouvrirait-elle une pince destinée à solidariser deux segments de plomb contigus ?

Le test des nouvelles moulures est concluant :

9 avril 2014.

Donc adoptées !

Je n'en dirai pas autant des chatières. Malgré les échantillons de tuiles laissés au potier, la couleur est ratée (ce qui apparaît plus nettement en réalité que sur la photo) :

9 avril 2014.

Voici donc 3 semaines de perdues pour les recuire, et 800 km de route en plus au programme. Agaçant !

Réunion d'état-major pour définir les plantations en perspective du mariage :

Avec Mickaël LEMARINIER et Bernard.

Je dois reconnaître que l'état actuel des plates-bandes laisse à désirer :

Sous un échafaudage de Roland BOUSSIN.

A signaler qu'en rangeant des pierres entreposées sous cet échafaudage, Igor a mis à jour une fosse dont j'ignorais l'existence. On tâchera demain de voir de quoi il retourne.

La clé du mystère :

14 avril 2014.

Hélas, il ne s'agit toujours pas de la cache d'un trésor mais, plus prosaïquement, d'une cuve de décantation d'eaux usées en provenance, notamment, des anciennes écuries. Celles-ci ont sans doute été utilisées comme étables pendant quelques décennies et jusqu'aux années 1960 ; leur sol semble en garder la trace, comme cette rainure d'évacuation de lisier qui doit communiquer avec cette cuve :

14 avril 2014.

Deux bureaux d'études me rendront visite dans une semaine. Compte tenu des conseils que m'a donnés Jacques LEBAUDY, il paraît en effet utile de déterminer, sans tarder davantage, si la Chaslerie pourrait être chauffée par géothermie. Il va donc falloir forer le sol profondément pour apprendre si une nappe phréatique pourrait fournir le réservoir d'énergie nécessaire à notre confort.

Ceci dit, j'avoue ne rien comprendre à la thermodynamique de ce bazar : comment peut-on chauffer à 18° C avec une eau plus froide ? On me dit, m'a-t-il semblé retenir, que cela fonctionne "comme un réfrigérateur, mais à l'envers". Ceci ne m'éclaire nullement.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 16 Avril 2014
Journal du chantier - Peinture - Aile "de la belle-mère" - Transmission du patrimoine - Désultoirement vôtre !
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En ce début de printemps, l'ancien salon de l'"aile de la belle-mère" est dans un drôle d'état :

16 avril 2014.

La pluie y a coulé pendant la plus grande partie de l'hiver, alors que la restauration de la couverture des écuries (où cette pièce a été aménagée il y a une cinquantaine d'années) n'en permettait pas l'étanchéité. D'où ces coulures de tanin en provenance du chêne neuf de la charpente. On voit également la trace d'une commode ancienne (un achat de Carole sur un coup de tête, aussi curieux que cela paraisse) que je n'avais pas mise au sec pendant ces travaux...

En prévision du mariage, Carole a souhaité que cette pièce soit repeinte, car elle pourrait servir d'abri en cas de pluie ce jour-là.

O.K. mais je ne vais quand même pas faire boucher auparavant les trous par lesquels passe une plomberie désormais H.S. D'autant que le toujours aussi remarquable Tonton que l'on sait n'avait pas manqué d'enduire intérieurement les murs de ciment. Cet artiste en son genre avait même fait jointoyer les tommettes avec son matériau fétiche, d'où des poussées de salpêtre au sol.

Bien entendu, tout cela partira à la décharge le moment venu.

L'entreprise BOUSSIN a disparu du chantier depuis une bonne semaine. Les informations successives qui m'ont été données quant à son retour se sont révélées fausses. On les attend toujours pour achever la restauration de la charpente et de la couverture des écuries.

A propos des casts, mon aîné m'a appris ce matin qu'il s'était mis d'accord avec M. MAFFRE. Dans l'immédiat, on ne va rien changer. Dans un second temps, lorsque M. MAFFRE aura réfléchi à l'aménagement intérieur de l'aile "de la belle-mère", on avisera.

Un réexamen critique des plans sur la base desquels a été obtenu, l'an dernier, le permis de construire est en effet apparu nécessaire pour quatre raisons :
- les cotes sont inexactes ;
- M. MAFFRE dispose d'un logiciel qui permettra de visualiser en 3D le futur escalier intérieur, ce qui n'est pas inutile puisque cet escalier constitue ce que j'appelle la colonne vertébrale du projet ;
- mon aîné n'est pas, contrairement à moi, convaincu de la nécessité de prévoir un vide sanitaire entre le plafond du rez-de-chaussée des écuries et le plancher du 1er étage du même bâtiment ;
- enfin, M. MAFFRE serait enclin à recommander d'inclure la tour Louis XIII dans le projet, ce qui, en clair, signifie que je devrais en céder l'usage à mon aîné ; en d'autres termes, je devrais renoncer à mon bureau au 1er étage de cette tour et, compte tenu de la qualité du pavage de son rez-de-chaussée, il ne serait plus question d'y installer une future chaufferie.

Pose des ardoises sur les lucarnes...

24 avril 2014.

... sans oublier les protections de plomb :

24 avril 2014.

P.S. : Et ça recommence... Pourtant je me suis bien gardé de retoucher à "Photoshop". On attendra mardi pour réparer cela avec Tom. D'ici là, je m'abstiendrai de mettre en ligne des photos au format "portrait".

P.S. 2 : Malgré ces petits soucis, voici où nous en sommes rendus en fin de journée :

24 avril 2014.

Comme Louis DEIN vient de me prévenir que les chatières sont prêtes, il semble probable que le chantier sera terminé d'ici la fin de la semaine prochaine. A l'enlèvement des échafaudages et au nettoiement du chantier près, sans doute. Sans oublier les coulures de tanin à faire disparaître. Et j'ai demandé à Roland BOUSSIN de remplacer les ardoises tombées, sur le logis et la tour Louis XIII, ainsi que de démousser le dôme d'entrée et la tour Louis XIII, comme on le fait périodiquement.