Transmission du patrimoine

Coups de fil ce matin, tôt, entre 7 h 15 et 7 h 30 :
- Roland BOUSSIN doit me donner demain le devis actualisé relatif à la restauration de la charpente et de la couverture du colombier, ce qui me permettra de ne pas retarder davantage la saisine de la D.R.A.C. pour subvention ;
- M. DELTA, le plombier, passera lundi prochain pour voir quelles tuyauteries faire passer sous le futur dallage de l'entrée du logis ;
- M. COOS, de l'entreprise BODIN, va me transmettre un devis relatif aux travaux que je souhaite lui confier en 2014 ; j'hésite encore sur le point de savoir si je ne chargerai pas plutôt Igor et Jonathan de la pose du dallage de l'entrée du logis ; à ce stade de mes réflexions, je penche plutôt vers une pose par l'entreprise BODIN ; dans ce cas, il faudra que je trouve comment employer mes gars dans l'immédiat (entretien des abords en liaison avec Bernard ou bien surélévation du mur Nord des écuries, au-dessus de la sablière de la tour Louis XIII mais sous la couverture des écuries).

La réunion de chantier hier a été perturbée par le grand retard de Roland BOUSSIN, de sorte que, commencée dès 9 heures du matin, elle a duré jusqu'à 14 heures.

Assisté de Florianne GRIPPON, Benoît MAFFRE a tout passé en revue, complétant son dossier de présentation du programme 2014 de travaux...

21 février 2014.

... ou allant vérifier si les travaux en cours progressaient dans de bonnes conditions :

21 février 2014.

A propos du programme 2014, j'ai demandé qu'il inclue également la restauration du seuil de la porte piétonnière et de l'auge au milieu de la cour (elle est fissurée côté logis et comporte un trou d'évacuation grossier côté écuries).

Dans la cage d'escalier du logis, M. MAFFRE préconise notamment que :
- on prévoie un dallage de granit y compris dans les toilettes sous l'escalier ; que ce volume soit divisé en deux de manière à disposer d'un grand placard à balais et produits d'entretien sous la partie la plus basse de l'escalier ; que le cabinet de toilettes contienne un vide-seau permettant l'arrosage sur la terrasse ;
- on pense à installer un jeu de fusibles et disjoncteur par bâtiment ;
- on maintienne à la cage d'escalier un aspect austère ; donc, pas de rampe mais des torchères (électriques).

Pour ce qui concerne la couverture des écuries, M. MAFFRE demande que soient éliminées les ardoises présentant des traces significatives de pyrite puisqu'en rouillant, celle-ci pourrait lentement détériorer prématurément certaines ardoises.

21 février 2014, traces de pyrite sur les ardoises d'Angers.

Il a observé, autant que l'état d'avancement du chantier le permet, l'état de la sablière Nord du colombier ; il pense qu'il n'y a pas lieu de la changer mais seulement de la greffer là où elle a été affaiblie par une ancienne fuite de noue. Il s'est mis d'accord avec M. BOUSSIN sur la patine à prévoir sur les plombs des casts, sur le revêtement des lucarnes (sur cour) et sur la façon de terminer le dernier rang d'ardoises sous les premières tuiles.

Dans le bâtiment Nord, M. MAFFRE est d'avis qu'il y a lieu de limiter les surfaces de miroir dans le dégagement de la chambre mortuaire ; donc, pas de miroir au plafond (la morale est - provisoirement - sauve...) et pas de miroir non plus face au placard. Il ne me restera donc plus qu'à me rattraper...

... comme je le pourrai.

P.S. : Pour qu'il n'y ait pas de confusion, ceci est de l'humour (à je ne sais trop quel degré...).

Lors de la précédente visite, M. MAFFRE avait admiré les grilles et les épis de faîtage de la Chaslerie. J'avais eu l'occasion de lui dire que, lorsque j'avais décidé de remettre en place ces décors, ma famille avait commencé par pousser des cris d'orfraie...

... avant de reconnaître que le résultat était réussi.
C'est-à-dire une fois que, comme à l'accoutumé, j'étais passé outre leur avis.

Compte tenu du projet de confier à cet architecte le suivi des travaux de l'aile "de la belle-mère", M. MAFFRE a souhaité en apprendre un peu plus sur la répartition des rôles entre Mr T. et moi.

"C'est très simple", ai-je répondu : "(1) il paye, (2) j'organise et suis les travaux et (3) je décide en cas d'urgence ou lorsque la logique du chantier l'impose ou lorsque je pense que Mr T. est susceptible de faire un mauvais choix. Lui est (1) d'accord pour payer et (2) pour que je suive les travaux mais (3) il exige que je ne prenne aucun engagement sans son feu vert."

"Et en cas de désaccord entre vous ?" m'a demandé à juste titre M. MAFFRE. "Alors," ai-je complété, "mon épouse prenant systématiquement fait et cause pour les fistons, la pression peut monter vite et fort, et même durer un certain temps, mais l'expérience montre que nous finissons toujours par trouver un compromis".

Je crois qu'on ne saurait être plus franc sur l'état des forces en présence mais qu'il n'y a pas lieu de s'en effaroucher le moins du monde, à quelque titre que ce soit.
A Paris aussi !

Photo tirée du journal de Renaud CAMUS.

Ce message s'adresse à Mr T. qui continue à me dire ne pas être convaincu par le choix d'une couverture bicolore pour l'aile "de la belle-mère".
Voici une chatière du modèle (mais pas de la couleur) qui pourrait être posé sur les écuries :

25 février 2014.

Je devrais alors en commander six à Mme Cécile DEIN, la potière d'Yvignac-la-tour (Ille-et-Vilaine) qui avait modelé les épis de faîtage de la Chaslerie.

La première chatière posée passe bien selon moi :

27 février 2014.

Mais j'aimerais bien connaître l'avis de M. MAFFRE avant de lancer la fabrication de quelques unités.

27 février 2014.

En revanche, je demeure très réservé à propos des casts :

27 février 2014.

Il me paraît curieux que des engins pareils aient pu être préconisés.

27 février 2014.

Quand je vois ces articulations et ces reflets, je me dis qu'on a très bien fait de changer d'architecte. Ceci dit, avec la fermeture des ardoisières d'Angers, on devra s'habituer à ces horreurs faute de pouvoir corriger le tir.

P.S. (du 9 octobre 2021) : Il se trouve que je suis, depuis quelque temps, membre suppléant de la commission départementale des sites (C.D.N.P.S.) de l'Orne. A ce titre, j'ai récemment vu passer un dossier prévoyant l'introduction de "casts" sans susciter à ce titre la moindre réserve de l'A.B.F. de l'Orne. En séance, je lui ai demandé l'opinion sur ces trucs du ministère dont elle relève. Elle n'a émis aucun doute sur la qualité du produit.

Je trouve cela désespérant. J'appelle cela de la persistance dans l'erreur.
Cri du cœur de Carole apercevant les casts pour la première fois : "Que c'est moche !"

Le jeune homme dont je ne suis plus autorisé à citer ici le prénom (ni même l'initiale du prénom) a réagi à peu près de la même façon, ce qui me semble un très bon signe. Il s'étonne néanmoins qu'il y ait tant d'espace entre les dernières ardoises et chaque cast et trouve qu'il aurait sans doute été possible de mieux faire, notamment en anticipant convenablement la décroissance des pureaux. Je ne saurais lui donner tort sur cette dernière remarque.

Je demande donc à Roland BOUSSIN de suspendre les travaux sur le brisis Ouest et à Benoît MAFFRE de nous faire, dès que possible, des propositions de lucarnes appropriées, avec la même surface vitrée que ces affreux bidules orthopédiques qu'on envisage ainsi de remplacer.

P.S. (du 9 octobre 2021) : Sept ans plus tard, le temps n'a pas permis qu'on s'habitue à la laideur de ces "casts". Et on attend toujours qu'un architecte du patrimoine consente à régler la question...
J'ai omis de signaler que toute la famille venue me rendre visite ce dernier week-end apprécie beaucoup la couleur :
- des terrassons ; il faut dire que je leur en ai parlé en termes particulièrement lyriques et inspirés lorsqu'ils découvraient le spectacle ;
- des enduits de la cage d'escalier du bâtiment Nord, au point que Carole me demande de badigeonner dans les mêmes tons la grande chambre en soupente.

En revanche, tous demeurent réservés sur la couleur de ma chambrette en soupente et la jeune classe tord en outre le nez devant la forme et les emplacements des interrupteurs de la même pièce. Carole aimerait que j'en fasse peindre les aréoles de bois de la même couleur que les murs, ce qui, selon moi, n'est pas idiot.
Mais je fais le pari qu'ils s'habitueront et, comme à l'accoutumé, finiront par trouver bienvenues mes initiatives en question.

Aujourd'hui, le chantier est calme. Sébastien est reparti après avoir fini d'enlever la barbotine des dalles ; il devra cependant revenir pour parfaire le traitement, par exemple estomper ses coups de burin. L'entreprise BOUSSIN et Jonathan sont en vacances, la première jusqu'à lundi prochain, le second jusqu'à demain. Igor a pris la suite de Jonathan qui, hier après-midi, a procédé à la première coupe d'herbe de l'année aux abords de la Chaslerie.

Il reste encore du travail de terrassement et de maçonnerie à effectuer dans l'entrée du logis. De même, j'ai montré à Igor les rectifications à apporter aux placos du dégagement de la chambre mortuaire : le plafond n'est pas horizontal et il manque deux bouts de placo là où sera installé le rangement à fabriquer.

Enfin, je contacte des bureaux d'études pour définir le programme de plomberie, chauffage et électricité à mettre en œuvre dans l'ensemble des bâtiments.