Transmission du patrimoine

Sur le brisis Est des écuries, les compagnons de Roland BOUSSIN ont disposé les deux types de revêtements que nous avions déjà observés sur les terrassons, à savoir une ouate métallisée des deux côtés puis, au-delà d'une couche d'air, un textile plastique imperméable :

28 janvier 2014.

28 janvier 2014.

28 janvier 2014.

A l'abri des combles, les pièces de bois nécessaires sont découpées :

28 janvier 2014.

Puis ils ont commencé à dissimuler l'ensemble sous des planches de sapin destinées à recevoir les clous qui fixeront les ardoises :

28 janvier 2014.

28 janvier 2014.

Ainsi, le profil du coyotage se dégage petit à petit :

28 janvier 2014.

Voici le spectacle découvert ce matin au-dessus des écuries par la jeune classe thibalducienne :

2 février 2014.

Ils ont l'air satisfaits de l'état d'avancement des travaux dans leur futur nid douillet.

Je suis même prié de faire le nécessaire pour que la restauration de la charpente et de la couverture du colombier puisse être programmée pour 2015, voire plus tôt si un créneau se dégage. Ces jeunes gens acceptent néanmoins que la réalisation des lucarnes des écuries soit renvoyée après l'étude de diagnostic que je me propose de lancer de façon imminente.

Pour le reste, ils trouvent que les travaux dans le bâtiment Nord avancent bien mais me reprocheraient volontiers mes choix de couleurs de badigeons.

Dans le logis, ils n'ont pas tari d'éloges sur le travail de Sébastien et de l'entreprise BODIN. Là encore, ils sont toutefois réservés sur la couleur des enduits testés et me recommandent de recueillir l'avis de Carole pour le choix des finitions.

Le transfert des fichiers informatiques contenant les plans que Lucyna GAUTIER a dessinés sur la Chaslerie est en cours.

Je remercie Lucyna pour toutes ses contributions et pour la gentillesse avec laquelle elle permet ce relais par un confrère.

M. Benoît MAFFRE, architecte du patrimoine, va donc pouvoir se mettre au travail. J'en suis heureux. Il m'a fait excellente impression.

Les bras m'en tombent de bon matin. Comment peut-on être aussi nul ?

Voici en effet les documents que je viens de scanner. Ils ont été annotés par "Maître Henri LEVÊQUE".
Maître en quoi, on n'ose l'imaginer.

On retrouve d'abord les horribles percements sous la sablière, tels qu'ils ont hélas été autorisés, à l'époque, par l'administration des affaires culturelles :

Et, si l'on tourne un abattant...

... voici ce que l'on découvre :


Ou encore :

On l'a donc échappé belle.

Mais le pire est à venir.
En effet, il est désormais prouvé de façon formelle que les escaliers absurdes de l'"aile de la belle-mère" sont le produit de l'esprit torturé du Tonton que l'on sait :

Quand je vois cela, je me dis qu'(...) !

P.S. (du 9 octobre 2021) : Quelques soixante-dix ans après que de telles horreurs ont pu être approuvées par les instances des affaires culturelles, je ne comprends toujours pas comment un tel forfait a pu être ne serait-ce qu'envisagé. Certes, à l'époque, la priorité du pays était de se reconstruire, d'où, entre autres, l'usage forcené du ciment. Mais quand même....
Hervé découpe les sous-larmier.

4 février 2014.

Cela montre que, contrairement à ce que j'avais pensé, la pose de la nouvelle couverture commencera par les tuiles des terrassons.

Régis, lui, scie les planches à la limite entre les brisis et la tour Louis XIII :

4 février 2014.

Dans les écuries règne désormais un calme relatif :

4 février 2014.

Les compagnons de Roland BOUSSIN vont désormais travailler exclusivement à l'extérieur du bâtiment :

4 février 2014.

L'architecte en charge du suivi de la restauration de la charpente et de la couverture des écuries m'a fait parvenir ce matin un courriel m'informant qu'il n'organisera plus de réunion de chantier à la Chaslerie.

Si cela signifie qu'il désire mettre fin au contrat qui le lie à moi, ce que je l'ai prié de bien vouloir me confirmer, il ne me restera plus qu'à lui souhaiter une retraite heureuse et paisible.

Je le ferai alors de bon cœur.

Mr T., venu déjeuner ce midi, m'a charrié à propos de mon début d'historique de la Chaslerie. Il se demande si, en remontant de 450 millions d'années dans le temps, je ne laisse pas passer trop d'informations importantes. Il trouve aussi que je devrais indiquer, sur les cartes mises en ligne, où se trouve notre manoir favori. Sur ce second point, il a raison et je tâcherai de corriger dès que je disposerai d'un scanner.

Je lui ai raconté l'attitude de M. MAFFRE lorsqu'il venu prendre les cotes du bâtiment Nord et de l'escalier du logis, les remarques de cet architecte face à mes réalisations et à mes erreurs, l'intérêt qu'il y aurait à ne pas tarder à le mandater pour suivre le chantier de Roland BOUSSIN sur les écuries et préparer rapidement, tant que les crédits ne sont pas coupés, la demande de subvention pour la restauration de la charpente et de la couverture du colombier. Je crois avoir convaincu mon fiston même si, étant très pris par son boulot en semaine et les préparatifs de son mariage le week-end, il aura peut-être du mal à trouver un proche créneau pour une rencontre avec M. MAFFRE à la Chaslerie.

Le premier cast a été installé sur le brisis Ouest.

Je trouve le résultat hideux ! On dirait une prothèse orthopédique. Et il doit y avoir 4 telles protubérances pustuleuses qui se verront comme le nez au milieu de la figure, de quoi gâcher toute la façade Ouest... C'est du boulot à la LEVÊQUE, parfaitement inacceptable !

10 février 2014.

Le compagnon de Roland BOUSSIN qui a réalisé cette horreur me dit avoir été entravé par le coyautage et la longueur des ardoises. Je pense qu'il aurait dû enfoncer davantage le cast dans le plan de bardage.

Il me paraît indispensable que Mr T. mandate sans délai M. MAFFRE pour suivre ce chantier qui partirait vite à vau-l'eau.

En l'absence de toute réaction de Mr T. (je crois me souvenir qu'il est en voyage d'affaires à l'étranger cette semaine), j'ai demandé à Manu de modifier l'implantation du cast :

12 février 2014.

Le cast a ainsi été enfoncé de quelques centimètres dans le plan du bardage et la jupe de plomb a pu être raccourcie. Il me semble que c'est déjà nettement moins laid. J'en remercie Manu.

Je pense toutefois qu'il y a moyen de faire mieux encore, en enfonçant un peu plus le cast dans le plan du bardage, de manière à dissimuler au maximum toute cette mécanique. Je demande donc à Manu de remettre l'ouvrage sur le métier.

Malgré les chutes fréquentes de grêle, l'équipe de Roland BOUSSIN avance rapidement sur deux fronts, le terrasson Ouest...

13 février 2014.

13 février 2014, Régis.

... et le brisis Ouest où les casts ont été effacés autant que faire se pouvait, ce qui me satisfait tout à fait :

13 février 2014.

13 février 2014.

13 février 2014.

Voici d'ailleurs, pour Guy HEDOUIN qui me demandait comment on pouvait laver les verres des casts puisqu'ils s'ouvrent vers l'extérieur, l'indication qu'ils sont "autonettoyants" :

13 février 2014.

Enfin voici, pour montrer la rapidité de cette phase du chantier, deux photos de la façade Ouest, à deux moments de l'après-midi :

13 février 2014.

13 février 2014.

A noter que Benoît MAFFRE et Roland BOUSSIN ont pu s'entretenir longuement par téléphone pour décider de partis à adopter pour la fin des travaux de couverture. M. MAFFRE devrait tenir sa 1ère réunion de chantier vendredi dans 8 jours, ce qui me semble une excellente nouvelle.

On a compris que je ne suis pas fanatique du système de casts retenu pour éclairer le 1er étage des écuries. Je trouve toutefois que Manu fait du très bon travail pour limiter les dégâts. On voit ici les plombs disposés pour assurer l'étanchéité du dispositif et la façon de les dissimuler au maximum sous les ardoises...

14 février 2014.

Voici d'ailleurs Manu au travail, très concentré :

14 février 2014, Manu.

... et voici les outils qu'il utilise pour couper les ardoises :

14 février 2014.

Du côté des tuiles, la journée m'a semblé assez calme. N'est-ce pas, Hervé ? On veut garder la forme pour fêter dignement la Saint-Valentin ?

14 février 2014, Hervé.

Comme chaque matin, les compagnons de Roland BOUSSIN commencent la journée par un café auquel nous sommes conviés :

17 février 2013.

Jo ne se le fait pas dire deux fois :

17 février 2013, Jonathan LEVERNIEUX.

Igor manque à l'appel. On dirait qu'il a du mal à quitter ses parents et amis en Roumanie ; sur sa "page Facebook", je lui ai pourtant écrit : "va fi salutat în Normandia, unde asteptam !"