Tour Louis XIII

J'ai assisté hier, dans l'écrin raffiné du château de Villers-en-Ouche,...

... à un intéressant exposé d'Hugues de CHABANNES, vice-président de la "Demeure Historique", sur l'emploi dans les monuments historiques dans le cadre de ce qu'il est convenu d'appeler les "groupements d'employeurs", mode d'organisation qui existe depuis longtemps dans le monde agricole.

D'après ce que j'ai cru comprendre et retenu, il s'agirait pour plusieurs voisins de recruter (pas nécessairement sous la forme de "contrats aidés" comme les "contrats d'avenir" qui ne sont pas accessibles à tous les employeurs), un jeune (pas nécessairement) dont ils assureraient la formation ou faciliteraient la réinsertion professionnelle et qui, en contrepartie, effectuerait chez eux des travaux ne nécessitant pas, pour chacun de ces employeurs potentiels, le recrutement d'un salarié à temps plein. Il peut s'agir des tâches les plus diverses (y compris d'entretien d'un site internet) dès lors qu'elles sont "non marchandes" (ce qui est typiquement le cas pour l'entretien des abords ou de la maçonnerie sur un monument historique ouvert à la visite du public : je suis donc dans le cœur de cible).

La voie des "emplois d'avenir" paraît particulièrement attractive puisqu'elle coûte à l'employeur susceptible de bénéficier de ce régime 5,70 €/h, frais de M.S.A., d'assurance et de gestion compris, et 3,70 €/h hors ces frais.

Les difficultés sont :
- de trouver un candidat assez fiable pour être recruté, soit en C.D.D. à un an, soit en C.D.D. à trois ans (le régime des "emplois d'avenir" est verrouillé sur ce point) ; le candidat-type est un jeune sans formation et inscrit à Pôle-Emploi ;
- de trouver dans son proche voisinage des candidats employeurs pour constituer un groupement permettant, si nécessaire, de mettre en commun cet employé (je comprends que ceux qui ne sont pas éligibles au régime des "emplois d'avenir" n'ont pas accès à la réduction de coûts correspondante - point à vérifier -) ;
- de trouver, le cas échéant, entre les membres du même groupement, un mode de répartition des frais de matériel nécessaire.

En ce qui concerne les employeurs, il suffirait, en l'état des textes, que je m'associe, dans un tel groupement dont je prendrais l'initiative, à mon aîné voire à notre association favorite ; cette difficulté est donc résolue pour moi sans que j'aie besoin de faire équipe avec d'autres personnes. Ceci ne m'interdit pas, toutefois, de m'associer à des voisins qui seraient candidats à mon groupement.

En ce qui concerne le matériel, il faudrait examiner à quel prix je pourrais faire bénéficier des tiers (membres du même groupement que moi) de mon propre matériel (bétonnière, mini-pelle, etc...). Les incidences de ce système, notamment en termes de T.V.A., devraient m'être précisés.

Il nous est vivement recommandé, pour monter ce système, de passer par un organisme qui a déjà une certaine expérience en la matière (au moins pour ce qui concerne le personnel) ; ce service est facturé les 2 €/h de marge en question.

P.S. : Je précise à toutes fins utiles que ma mini-pelle a une puissance de 2,5 tonnes.

Bonnes conversations avec mon aîné ce week-end :

1 - J'ai rappelé l'opportunité d'un système de chauffage central pour l'ensemble des bâtiments de notre manoir favori (sauf le fournil de la ferme, chauffé à l'électricité). Nous avons examiné où pourraient être construits la chaufferie et le silo à copeaux de bois attenant. Deux implantations paraissent envisageables, de part et d'autre de la haie de houx :
- soit à l'emplacement d'une ancienne dépendance en colombages que j'avais dû démonter il y a plus de 20 ans ; l'inconvénient est qu'une telle construction boucherait de nouveau la vue quand on descend l'allée à partir de la D 22 ;
- soit entre la lisière du boisement de 1999 et son allée courbe : l'avantage serait qu'il serait loisible de ne pas soigner tous les côtés de l'édifice ; mais il y aurait deux inconvénients : l'approvisionnement en copeaux obligerait à rouler sur du terrain meuble une bonne partie de l'année ; la cave et de la ferme étant plus éloignées qu'à partir de l'emplacement précédent, leur desserte en eau chaude serait moins aisée, en tout cas un peu plus coûteuse.

Je dois recueillir un maximum d'informations sur les avantages et inconvénients relatifs du chauffage au bois et de la géothermie.

2 - Mon aîné souhaiterait que la charretterie n'abrite plus les tracteurs et la mini-pelle, qui seraient renvoyés dans une dépendance à construire, comme cette chaufferie, et que la partie fermée de la charretterie puisse lui servir de débarras et d'atelier.

3 - Sur le ton de la boutade, mon aîné évoque l'idée que, pour simplifier son programme de travaux, je lui laisse la disposition du logis (ce qui permettrait, entre autres avantages, d'aménager une salle de concert ou de réception dans le grand et beau volume du 1er étage des écuries, ainsi que divers visiteurs de notre manoir favori l'ont recommandé) ; pour cela, il faudrait que j'aille m'installer dans la cave. Je lui réponds que cette idée me semble loin d'être stupide, que je l'ai eue de mon côté et que j'y réfléchis, faisant même le nécessaire pour pouvoir engager dans ce bâtiment des travaux thermiquement efficaces.

4 - Enfin, j'ai tenu mon aîné au courant de mon idée de faire porter Benjamin par notre association favorite. Je l'ai informé que j'avais un peu de mal à m'assurer que la chose n'ait pas d'inconvénients fiscaux mais que je m'y employais aussi activement que possible. Comme je m'en doutais, le sujet intéresse beaucoup mon fiston qui m'encourage à persévérer.

Je réfléchis aux plans de Benoît MAFFRE pour l'aile du fiston. Nous avons constaté hier que le grand escalier n'y était pas optimal pour deux raisons :
- il oblige à un gymkhana pour rejoindre le corridor prévu à l'Ouest ;
- il tourne mal puisque le 1er demi-palier y est escamoté.

Je propose de basculer ce corridor du côté Est, celui de la cour.

Ceci aurait plusieurs avantages :
- faire disparaître ce gymkhana mal conçu ;
- permettre de dessiner un grand escalier plus épanoui ;
- rendre inutile la modification de l'implantation des lucarnes côté cour ;
- rendre inutiles les rideaux aux lucarnes des chambres et des cabinets de toilettes dont la vue, donnant désormais sur l'Ouest, serait incontestablement belle ;
- rendre possible la desserte intérieure du 1er étage de la tour Louis XIII sans nécessiter de bousiller la meurtrière allongée de cette tour.

Cela obligerait à redessiner la desserte des deux chambres du colombier. Certes le cabinet de toilettes de la chambre noble du 1er étage perdrait sa fenêtre mais le système d'escaliers y menant la gagnerait.

Je soumets cette proposition à la jeune classe concernée.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 27 Juillet 2016
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Tour Louis XIII - Fournil du manoir
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Après avoir fini de nettoyer le chantier sous l'escalier du logis, Igor et Benjamin ont entrepris de badigeonner de chaux les murs du fournil du manoir :

27 juillet 2016.

27 juillet 2016.

Igor a alors constaté qu'il ne lui restait plus assez de chaux pour ce travail mais que, les "Chaux de Saint-Astier" étant en vacances, nous ne devrions pas pouvoir nous réapprovisionner avant la fin septembre.

Je demande donc à Igor et Benjamin de badigeonner les murs de mon bureau avec ce qu'il leur reste de chaux en stock.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 29 Juillet 2016
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Tour Louis XIII - Désultoirement vôtre ! - Transmission du patrimoine
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Cet après-midi, ces jeunes gens préparent le chantier du badigeonnage des murs de mon bureau actuel :

29 juillet 2016.

En effet, j'en avais plus qu'assez d'avoir sous le nez d'innombrables chiures de mouches sur les appuis des fenêtres, accumulées là depuis les derniers travaux dans cette pièce, il y a une dizaine d'années.

Même si cette tour devrait prochainement faire l'objet de travaux lourds à l'initiative de mon aîné, mon bureau servira ainsi, en l'état de nos stocks de chaux, de lieu d'apprentissage du badigeonnage pour Benjamin.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 2 Aout 2016
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Peinture - Logis - Bâtiment Nord - Tour Louis XIII
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Outre le passage de deux couches de badigeon dans mon bureau, l'une en début de journée, l'autre en fin, ces jeunes gens auront aujourd'hui commencé à me raboter l'angle gênant dans le cabinet de toilettes du rez-de-chaussée du bâtiment Nord...

2 août 2016.

... et adapté une auge de granit à sa nouvelle fonction dans le cabinet de toilettes sous l'escalier du logis :

2 août 2016.

2 août 2016.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 4 Aout 2016
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Logis - Tour Louis XIII - Aile "de la belle-mère" - Cave - Ferme et son fournil
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M. BLAIZOT, de la S.C.I.C. Idée m'a communiqué hier une nouvelle version de son rapport qu'il est venu me présenter. Modulo quelques petites corrections de forme, j'ai accepté ce document.

M. BLAIZOT m'a expliqué que la première version, qui m'avait fait réagir, était basée sur l'hypothèse fausse que les combles de la cave ne seraient pas aménagés.

J'ai indiqué qu'à ce stade de nos réflexions familiales, le chauffage de la cave serait branché sur une chaufferie au bois installée dans la charretterie. M. BLAIZOT doit examiner ce qu'implique, en termes de subventions, le fait que ladite chaufferie serait centrale pour l'ensemble du manoir. De mon côté, je dois reprendre l'attache de ma correspondante à l'A.N.A.H. pour essayer de clore le débat sur le fait que la Chaslerie est bien ma résidence principale.

Enfin, j'ai montré à M. BLAIZOT les murs intérieurs de la cave dont l'isolation serait particulière (le couloir du rez-de-chaussée et le pignon Ouest).

Je poursuis mes recherches sur les meilleurs moyens d'abaisser pour moi la charge du personnel de notre chantier favori.

Il semble qu'une solution puisse être de mettre notre force d'intervention favorite en commun avec certains voisins.
Conversation rapide avec mon aîné ce soir (avant que je ne roule vers Vichy, dans le but de rapatrier ma mère à Paris).

Nous avons évoqué l'hypothèse qu'il prenne en charge prioritairement la restauration du logis plutôt que celle de l'"aile de la belle-mère" et de la tour Louis XIII. Il imagine comment faire vivre ce logis avec sa petite famille et ne manque certes pas d'idées à ce sujet.

Dans ce cas, j'émigrerais vers la cave dont la restauration serait davantage à ma portée financière prochaine, surtout si les événements en cours devaient se précipiter comme je l'anticipe désormais.

Notre présidente favorite, Marie-Annick de SAINT-MELOIR, vient d'obtenir l'information que la S.P.P.E.F. relance son concours visant à récompenser les plus beaux travaux de second-œuvre. Nous estimons que les épis de faîtage de la Chaslerie mériteraient d'être primés.

Je pense qu'il sera préférable que cette candidature soit portée par l'"Association pour la restauration, la défense et l'animation du manoir de la Chaslerie" qui, sans nul doute, aura à cœur de remporter ce trophée.
Benjamin a quand même fini par me remettre ce matin une copie des recettes de cuisine que lui avait transmises Igor :

C'est bigrement synthétique...
On cause, on cause, depuis bientôt trois ans, de la restauration des menuiseries extérieures du logis.

Mais voici une photo du bas de la porte d'entrée de mon bureau, au 1er étage de la tour Louis XIII :

13 novembre 2016.

Comme on le voit, un de ces quatre matins, cette porte va finir par me lâcher.

De même, il faudra ne pas tarder à poser des menuiseries aux sept lucarnes récemment restaurées sur les écuries et le colombier. Pour le moment, on a mis là des trucs temporaires et très précaires. Encore des frais en perspective que je vais devoir couvrir dans l'indifférence de mon aîné, pourtant nu-propriétaire de ces volumes qu'il était censé aménager...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 1er Décembre 2016
Journal du chantier - Tour Louis XIII - Désultoirement vôtre ! - Anecdotes
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Benjamin, aidé de Dylan, fait disparaître les cadavres de mouches dans les combles de la tour Louis XIII. Par endroits, il y en avait plus de 20 cm d'épaisseur :

1er décembre 2016

Elles avaient même réussi à pénétrer dans les boîtes en plastique qui me paraissaient pourtant hermétiquement fermées.

En triant hier les ouvrages d'architecture que je conservais dans une armoire héritée de mes grands-parents de Tarbes, j'ai retrouvé un opuscule qui a joué un rôle séminal dans la restauration des épis de faîtage de notre manoir favori :

Avant de la remiser dans une boîte en plastique, je me dis que cette intéressante documentation pourra servir si nous trouvons le temps de présenter le dossier de cette restauration au concours sur les travaux de second œuvre organisé par la S.P.P.E.F.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 1er Février 2017
Journal du chantier - Electricité - Bâtiment Nord - Tour Louis XIII - Vie du site - Entretien du site
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Ma ligne téléphonique était en dérangement depuis le dernier week-end, de sorte qu'il ne m'était plus possible de surfer sur la toile, donc d'intervenir sur notre site favori.

Orange, que j'avais appelé dès que j'avais compris que la ligne était coupée, c'est-à-dire dimanche soir, n'a pas pu m'envoyer son réparateur (payant) avant ce matin. Dès lundi, j'avais néanmoins pu me faire confier par le magasin Orange de Flers une "boîte 4G" qui aurait pu me permettre de brancher mon téléphone portable en wifi sur internet. Manque de chance, notre manoir favori n'est pas couvert par la 4G, contrairement à Domfront. Le bourg de La Haute Chapelle reçoit la 3G mais pas la Chaslerie. Ce matin, le réparateur m'a appris, si j'ai bien noté, que la Chaslerie est branchée sur "2,4 Mega4" alors que Domfront le serait sur 20. En outre, il paraît que les choses ne devraient pas s'améliorer avant longtemps pour que la couverture de mon coin du bocage permette une connexion rapide. Donc je suis condamné à ramer.

Quant à la panne, le réparateur a eu beaucoup de mal à en trouver le lieu. Nous avons exploré en vain divers bâtiments ainsi que, sous la pluie, les abords du manoir en essayant d'apercevoir ce maudit câble téléphonique. Le réparateur a constaté que celui qui desservait la ferme était H.S. et y a remédié. Mais il restait à retrouver celui connecté à ma "Livebox".

Heureusement, j'ai pensé à appeler à la rescousse un jeune électricien déjà intervenu à la Chaslerie et qui a pu nous rejoindre d'autant plus vite qu'il a le malheur de se retrouver sans emploi depuis quelques jours. Ce jeune homme se souvenait, contrairement à moi, de l'existence d'une cache dans les boiseries de la chambre mortuaire. La clé de l'énigme se trouvait là.

1er février 2017.

En fait, un câble téléphonique noyé dans la maçonnerie dans l'angle Nord-Ouest du bâtiment Nord s'est retrouvé sectionné sans que l'on sache pourquoi. Y a-t-il eu un arc électrique qui l'a fait fondre ? Ou bien le mur a-t-il bougé à l'occasion du récent dégel ?

Heureusement, deux câbles avaient été passés dans la maçonnerie dont l'un, de réserve, était intact et a pu être branché à la place du segment inutilisable.

La moralité de cette histoire est que le jeune électricien reviendra dans quelques jours percer la maçonnerie en question pour y passer un fourreau qui pourra servir lors de la réparation de la prochaine panne.

1er février 2017.

P.S. : Un S.M.S. d'Orange m'apprend cet après-midi même que leurs constatations lors de l'intervention de ce matin leur permettent de m'informer que le déplacement du technicien ne me sera pas facturé. Je les en remercie.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 29 Mars 2017
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Tour Louis XIII - Aile "de la belle-mère"
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La ville de Domfront-en-Poiraie est en train d'améliorer son centre-ville, notamment grâce à des pavés qui, si je les reconnais bien, sont importés d'Inde (j'ai vu les mêmes place Saint Sauveur à Caen) :

29 mars 2017.

Or Carole m'a dit souhaiter qu'on pave le pied des murs de la cour de notre manoir favori, afin d'éviter que les eaux pluviales n'en abîment prématurément les joints. Voici peut-être un modèle de pavés qui irait à cet endroit (il paraît que ceux-ci ont été choisis par Anne CHEVILLON, l'A.B.F. de l'Orne).