Tour Louis XIII

Benoît MAFFRE
rédigé le Vendredi 11 Septembre 2015
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Logis - Tour Louis XIII - Aile "de la belle-mère"
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Objet : 61 - La Chaslerie - Etude sur les menuiseries (et les façades)‏

À : Pierre-Paul Fourcade, Thibaud Fourcade
Cc : Floriane Grippon

Messieurs, bonsoir,

Vous allez recevoir le lien pour télécharger l'étude citée en objet, à titre provisoire, pour avis.

Plusieurs éléments sont à prendre en compte :
- Cette étude nous a pris beaucoup plus de temps que prévu en raison des recherches et de la critique d'authenticité sur l'ensemble.
- Le logis reste un peu frustrant car il ne change quasiment pas ...
- Mais nous avons fait beaucoup d'essais sur l'aile Ouest pour arriver à une solution pas tout à fait aboutie mais assez radicale avec modification des ouvertures.

J'espère que l'ensemble nous permettra d'avancer sur tous les projets en cours, notamment vis à vis de la DRAC.

Nous pourrons prendre un petit moment pour en parler lundi, au moins avec Pierre-Paul.

Bon week-end.

Benoît Maffre
Architecte du patrimoine, DPLG
Gérant

B.MAP Sarl d’Architecture
La Brosse - 7, rue des Forges – 27320 Droisy
Tel : 02 32 30 57 97 – Port : 06 08 49 19 85

N.D.L.R. : J'ai reçu ce soir cette étude préalable. Il s'agit incontestablement d'un travail très important dont je remercie Benoît MAFFRE et Floriane GRIPPON.

Je vais scanner ce document et le mettrai en ligne, sous forme d'un premier commentaire à ce message.

Dans un second jeu de commentaires, je ferai part de mes réactions et demandes de correction.

Je me remets au travail à 1 h 30 du matin. Je n'arriverai pas, avant demain matin, à mettre en ligne le compte rendu de mes visites d'hier après-midi, mon ordinateur charge les photos beaucoup trop lentement (il est vrai que je n'allège pas leurs pixels). Je vais tâcher de faire au mieux.

J'imagine que mon aîné a hâte de connaître l'essentiel de mes premiers commentaires sur la partie de l'étude préalable de M. MAFFRE consacrée à son aile, c'est-à-dire l'"aile de la belle-mère" (colombier et écuries) et la tour Louis XIII que je m'apprête également à lui transmettre. Il voudra sans doute me téléphoner avant l'arrivée tout à l'heure de M. MAFFRE afin que nous échangions nos impressions à ce stade.

En quelques mots, voici ce que je pense :

- alors que, au moment de la donation de l'"aile de la belle-mère", j'ai conservé, outre l'usufruit, un droit de veto sur les aspects extérieurs et les aspects structurants de la restauration de cette moitié des bâtiments sur cour et bien que j'aie au départ considéré que cette partie comportait suffisamment d'ouvertures (celles dues à Henri LEVEQUE étant à mes yeux totalement ratées) pour qu'il ne soit pas nécessaire d'en ouvrir de nouvelles, je comprends que je vais devoir évoluer. A notre époque, il n'est en effet pas facile pour le propriétaire d'un monument historique de transmettre un tel bien à un enfant car les modes de vie ont évolué et les coûts d'un tel "cadeau" sont considérables pour le donataire. Ici, j'ai la chance exceptionnelle d'avoir un fils qui accepte cet apostolat, ainsi que d'avoir trouvé un magnifique architecte du patrimoine qui permet de donner au dialogue avec ledit fiston au sujet de ces travaux une base aussi utile que possible. Je dois tenir le plus grand compte de ces faits ;

- le projet de M. MAFFRE résulte de sa volonté de présenter une solution pratique et praticable aux ambitions de mon fils et de ma belle-fille pour cette moitié du manoir. Ce projet est la conséquence du choix proposé de positionner au milieu des écuries anciennes le futur escalier principal de cette future résidence secondaire. Toutes les ouvertures proposées sur cour en découlent, de même que les nouvelles ouvertures sur jardin ;

- je comprends la cohérence du projet et la logique des enchaînements qui le sous-tendent, y compris dans la réapparition d'une souche de cheminée que j'avais supprimée au milieu des écuries et qui oblige ici à supprimer une lucarne sur cour restaurée il y a à peine un an ;

- pour autant, deux points me gênent plus particulièrement :

- le premier est la disparition du caractère essentiel de maison-forte du manoir, disparition qui serait consommée ici sur sa façade Ouest. A tout le moins, la non-généralisation de grilles sur les nouvelles ouvertures sur jardin des écuries créerait un sérieux problème de perte de la logique profonde et authentique de l'ensemble du manoir telle qu'elle s'est déployée dans sa construction au fil des siècles. Cette disparition aurait en outre le grave inconvénient de fournir aux candidats cambrioleurs un ventre mou pour accéder à l'ensemble des bâtiments. Je suis donc fermement opposé à cette recommandation de l'architecte ;

- le second est la généralisation sur l'"aile de la belle-mère" de fenêtres à grandes vitres. Je comprends que cela favoriserait la clarté des nouvelles parties habitables. Mais je pense que cela créerait, à l'intérieur de la cour, un déséquilibre entre les deux ailes du manoir qui serait source d'un net inconfort visuel ;

- pour le reste, mes remarques sont moins vives, si ce n'est que j'aimerais comprendre, si un second conduit de cheminée doit desservir les écuries (ce dont je serais enclin à douter), pourquoi il sortirait au pied de la couverture de l'aile Louis XIII (ce qui me paraitrait poser un problème de ventilation) et pourquoi on n'arriverait pas à le faire déboucher dans ma toujours triomphante verge de 15 mètres (j'évoque ici, que les vierges effarouchées se rassurent, le conduit de cheminée existant de la tour Louis XIII).

Pour préparer mon étude sur les linteaux des fenêtres du 1er étage des manoirs du Domfrontais, il m'a semblé que le plus simple était de suivre l'ordre de présentation de ces bâtiments dans l'ouvrage de Bernard DESGRIPPES, "Châteaux et manoirs du Domfrontais", édité par "Le Pays Bas-Normand". Je me suis attaché à aller prendre des photos de tous ceux qui, à première vue en feuilletant cet ouvrage, me paraissaient présenter un quelconque intérêt pour ce sujet.

N.B. : J'ai pu commettre des erreurs dans mes commentaires sous les photos suivantes. Le cas échéant, prière de me les signaler pour correction.

Le Bois-Frican à Céaucé :

Le Bois-Frican.

Le Bois-Frican.

Le Bois Frican.

(linteaux de bois)

Le Bois Frican.

Le Bois-Vezin à Céaucé :

Le Bois-Vezin.

Le Bois-Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

(linteau de pierre)

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

(linteau de pierre)

Le Bois Vezin.

(linteau de pierre)

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

(linteau de pierre)

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

(linteau de pierre)

Le Bois Vezin.

Le Bois Vezin.

(linteaux de bois sous la sablière)

Le Bois Vezin.

La Boufferie à Céaucé :

La Boufferie.

La Boufferie.

La Boufferie.

La Boufferie.

La Boufferie.

(linteau de pierre)

La Boufferie.

(linteau de bois)

La Boufferie.

La Boufferie.

La Boufferie.

Les Brosses à Céaucé (actuellement en vente) :

Les Brosses.

Les Brosses.

Les Brosses.

Les Brosses.

(mince linteau de bois)

Les Brosses.

Les Brosses.

(linteaux de pierre)

Les Brosses.

Les Brosses.

(minces linteaux de bois)

La Grande Pierre à Céaucé (appartenant actuellement, à ma connaissance, à notre ami François POUGHEOL, architecte du patrimoine) :

La Grande Pierre.

La Grande Pierre.

La Grande Pierre.

La Grande Pierre.

(linteaux de pierre)

La Grande Pierre.

(linteau de bois)

La Jaenière à Céaucé :

La Jaenière.

La Jaenière.

(linteaux de bois)

La Servière à Céaucé :

La Servière.

La Servière.

La Servière.

La Servière.

(le fameux fronton, analogue à celui de la Chaslerie ; celui-ci surmonte une ancienne porte transformée en fenêtre)

La Servière.

La Servière.

La Servière.

(linteau de pierre)

La Servière.

(sablière de bois en linteau)

La Servière.

(sablière de bois en linteau)

La Servière.

(linteau de pierre)

La Teillaie à Céaucé :

La Teillaie.

La Teillaie.

La Teillaie.

La Teillaie.

(linteau de bois)

La Teillaie.

La Teillaie.

(sablière de bois en linteau)

La Teillaie.

(sablière de bois en linteau)

La Teillaie.

La Teillaie.

La Foucherie à La Haute-Chapelle :

La Foucherie.

La Foucherie.

La Foucherie.

(sablière de bois en linteau)

Le logis des Bordeaux à Lonlay-l'Abbaye :

Le logis des Bordeaux.

(linteaux de pierre)

Le logis des Bordeaux.

La Martinière à Rouellé :

La Martinière.

La Martinière.

La Martinière.

(linteau de bois sur ouverture modifiée)

La Martinière.

(linteau de pierre)

La Métairie à Rouellé :

La Métaierie.

La Métairie.

La Métairie.

La Métairie.

La Métairie.

La Métairie.

La Métairie.

Rançon à Rouellé :

Rançon.

Rançon.

Rançon.

(linteaux de pierre)

Rançon.

(linteaux de pierre)

Rançon.

Rançon.

(sablière de bois en linteau)

La Bérardière à Saint-Bômer-les-Forges :

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

(sablière de bois en linteau)

La Bérardière.

(sablière de bois en linteau)

La Bérardière.

(sablière de bois en linteau)

La Bérardière.

(linteau de pierre)

La Bérardière.

La Bérardière.

(sablière de bois en linteau)

La Bérardière.

(linteau de pierre)

La Bérardière.

(linteau de pierre)

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

La Bérardière.

(linteau de bois)

La Maigrère à Saint-Bômer-les-Forges :

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

(linteaux de pierre ou de bois)

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

La Maigrère.

(linteaux de pierre)

La Nocherie à Saint-Bômer-les-Forges :

La Nocherie.

La Nocherie.

La Nocherie.

La Nocherie.

(linteau de pierre)

La Nocherie.

(sablière de bois en linteau)

Boudé à Saint-Gilles-des-Marais :

Boudé.

Boudé.

(linteaux de pierre)

Boudé.

Le Creux à Beaulandais :

Le Creux.

12 septembre 2015,Le Creux.

12 septembre 2015,Le Creux.

(sablière de bois en linteau sur ce manoir très remanié)

12 septembre 2015,Le Creux.

(sablière de bois en linteau)

Dompierre à Mantilly :

Dompierre.

Dompierre.

Dompierre.

Dompierre.

(étroit linteau de bois)

Dompierre.

(étroit linteau de bois)

Dompierre.

La Frénouze à Mantilly :

La Frénouze.

La Frénouze.

(linteaux de pierre)

La Frénouze.

La Goulvendière à Mantilly :

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

La Goulvendière.

(linteau de pierre)

La Goulvendière.

La Guérinière à Passais-le-Conception :

La Guérinière.

La Guérinière.

La Guérinière.

La Guérinière.

(très beau linteau de pierre)

La Guérinière.

La Guérinière.

La Guérinière.

(très beau linteau de pierre)

La Guérinière.

La Guillaumée à Passais-la-Conception :

La Guillaumée.

La Vente à Passais-la-Conception :

La Vente.

La Vente.

La Vente.

La Vente.

(linteaux de pierre)

La Drodaie à Passais-la-Conception :

La Drodaie.

La Drodaie.

La Drodaie.

La Drodaie.

(linteau de pierre)

La Poulardière à Passais-la-Conception :

La Poulardière.

La Poulardière.

La Poulardière.

(linteaux de bois sous sablière)

La Bonnelière à Saint-Mars-d'Egrenne :

La Bonnelière.

La Bonnelière.

La Bonnelière.

La Bonnelière.

La Bonnelière.

(étroits linteaux de bois sous sablière)

La Bonnelière.

La Jostière à Saint-Mars-d'Egrenne :

La Jostière.

La Jostière.

La Jostière.

La Jostière.

(étroit linteau de bois sous sablière)

La Vaidière à Saint-Mars-d'Egrenne :

La Vaidière.

La Vaidière.

(gros linteaux de bois sur ce bâtiment très remanié ; mais on doute, malgré le panneau, qu'il s'agisse de la Vaidière))

La Vaidière.

La Véronnière à Saint-Mars-d'Egrenne :

La Véronnière.

La Bouëtte à Saint-Roch-sur-Egrenne :

La Bouëtte.

La Bouëtte.

La Bouëtte.

La Bouëtte.

La Bouëtte.

(fronton analogue à celui de la Chaslerie)

La Bouëtte.

(linteau de bois)

Loraille à Saint-Roch-sur-Egrenne :

Loraille.

Loraille.

Loraille.

Loraille.

(linteaux de bois)

Loraille.

Loraille.

(fronton analogue à celui de la Chaslerie, hélas dissimulé par des palmiers)

Loraille.

(minces linteaux de bois sous sablière)
L'ambiance était à la bonne humeur lundi matin.

D'abotd, M. MAFFRE et Floriane GRIPPON sont montés à mon bureau recueillir mes impressions sur leur étude préalable. Je leur ai dit que j'opposais mon veto à l'oubli ou à la suppression des grilles sur la façade Ouest de l'"aile de la belle-mère" et que je m'interrogeais sur la dimension des vitres des fenêtres de cette aile. J'ai signalé quelques erreurs, selon moi, dans leur rapport qu'il y aurait lieu de modifier et dont je leur fournirai la liste complète par courriel. Ils m'écoutaient un peu inquiets. Puis j'ai dit que, de façon générale, leur étude me paraissait de qualité très remarquable et témoignait d'un très grand sérieux dont je les félicitais. Et là j'ai vu le visage de Floriane se fendre d'un grand sourire et celui de M. MAFFRE se détendre de satisfaction.

Puis ils ont commencé à tout mesurer dans mon bureau, des dimensions des solives jusqu'à celles des moulures des boiseries. Ces cotes leur serviront à compléter le projet d'aménagement intérieur qu'ils préparent pour le fiston.

Enfin, nous sommes tous montés dans les échafaudages du colombier et la réunion s'est très bien passée. A la descente, M. MAFFRE et moi nous sommes félicités du très bon état d'esprit de Franck LIEGEAS, toujours prêt à proposer des solutions sérieuses aux problèmes que nous relevons. De notre point de vue, ce garçon est tout à fait apte à prendre la succession de son beau-père dès que celui-ci voudra bien passer la main.

Voici quelques photos de la réunion de chantier :

M. MAFFRE a pris les mesures des lucarnes que Floriane notait :

14 septembre 2015.

14 septembre 2015.

14 septembre 2015.

M. MAFFRE a demandé la correction d'une erreur dans la découpe du plomb, qui nuirait à l'étanchéité du bas de la fenêtre des lucarnes (à l'angle, là où il y a un truc vert) :

14 septembre 2015.

Christopher a fait disparaître les ardoises posées la veille contre la lucarne car le démarrage était raté, me dit-il :

14 septembre 2015.

A l'étage au-dessus, M. MAFFRE s'est dit globalement très satisfait du démarrage de la pose des tuiles, à l'angle d'un arêtier et au niveau des coyaux, c'est-à-dire là où il est le plus difficile de tourner harmonieusement les pureaux. Il a cependant formulé quelques demandes d'amélioration (qui rejoignent mes propres impressions) :

14 septembre 2015.

Enfin, en redescendant, voici la sablière extérieur basse vue du dessous ; on remarque, juste sous le larmier d'ardoises "Armen" de 1 cm d'épaisseur, la nouvelle pièce de bois en "L" qui a permis, malgré l'ajout de l'isolation, de maintenir un coyautage :

14 septembre 2015.

A propos de son projet d'étude préalable sur les menuiseries extérieures de la Chaslerie, M. MAFFRE m'a envoyé hier le courriel suivant :

(début de citation)

M. Fourcade, bonjour,

(...)

Je vous propose les ajustements suivants :
- nuancer la question du dérasement du logis
- rajouter les portes barrées
- traiter une variante avec grilles sur l'extérieure de l'aile Ouest
- revoir la nouvelle porte sur cour de l'aile Ouest
- évaluer le coût des menuiseries
Concernant ce dernier point, nous avons des devis de M. Bresson datés de 2014 et nos propres références pour arriver à une estimation au stade de l'étude.

J'espère que ces éléments vous conviendront afin de pouvoir finaliser cette première étape.

Bien cordialement.

(fin de citation)

Voici de très larges extraits du courriel que je lui ai adressé aujourd'hui en retour pour lui faire part de mes demandes de corrections à son étude préalable. Ce document complète les précédents messages que j'avais mis en ligne ici sur le même sujet :

(début de citation)

Bonjour !

Je réponds à votre courriel en vous communiquant mes remarques sur votre projet.

Je passe en revue les pages du rapport dans l'ordre. Pour vous aider à vous y retrouver, je note de A à E mes remarques : A peu important, E très important.

Page 6/54 :
C : 2ème paragraphe : on ne sait pas si la noblesse des LEDIN ne remonte qu'à Henri IV ; eux prétendaient qu'elle était bien antérieure puisque, d'après un vitrail de l'église St-Symphorien du château de Domfront, vitrail encore répertorié au XIXème siècle, ils avaient été autorisés dès 1382 à apposer leurs armes sur celles de la ville. Le fait est qu'après les guerres de religion, l'Etat était désorganisé, de sorte que le Roi attribuait des lettres patentes "à double visage", accordant la noblesse à certains tout en la confirmant, en tant que de besoin, à d'autres dont les preuves avaient été perdues.
(...)

Page 9/54 :
C - Dommage que le dessin en couleur n'intègre pas la ferme, son fournil et la cave qui sont également inscrits depuis 1926...

Page 12/54 :
C - 3ème ligne du texte : erreur de matériaux : les moellons sont en grès (éventuellement schisteux), les piédroits et chaînes d'angle sont en granit.

Page 14/54 :
D - En fin de 1ère moitié de la page, vous écrivez que la majorité des baies de la façade sur jardin conserve des œillets de fixation. Faux, c'est la totalité, de même que la fenêtre de la façade Sud du logis ainsi que, dans la cour, au 1er étage, les 3 fenêtres de droite (pas les deux de gauche, percées au XVIIIème). En outre, les deux fenêtres de droite au rez-de-chaussée du logis côté cour conservent les cicatrices d'anciens œillets. Ceci prouve que la cour n'était pas fermée à l'origine.

Page 17/54 :
C - Même remarque sur les matériaux que page 12/54.

Page 18/54 :
B - Menuiseries, texte juste avant les photos : elles de datent pas de la fin du XXème siècle mais des années 1960.

Page 22/54 :
C - 1er paragraphe : Matériaux : grès schisteux, pas schiste.
C - La lucarne engagée maçonnée est une fantaisie créée vers 1970. A mes yeux, une m(...) qui ne correspond à rien. Mes prédécesseurs immédiats en étaient fiers puisqu'elle illustre l'article sur la Chaslerie du bouquin de la "Sélection du Reader's Digest" sur les plus beaux manoirs de France.

Page 23/54 :
(...)
B - Milieu de page - La porte de mon bureau est bien de réemploi. Elle a été posée là vers 1970 par la femme de mon vendeur qui faisait de la brocante.

Dessin 03 :
C - Vous avez oublié les épis de faîtage du dôme d'entrée.

Dessin 04 :
B - Il pourrait être intéressant de faire figurer que 4 des linteaux de l'étage sont en bois.
Sur ce sujet et sur vos commentaires dans le texte, voir : http://www.chaslerie.fr/message.php?id=18852
et http://www.chaslerie.fr/message.php?id=18854

Dessin 08 :
D - Oubli des grilles.
D - Le houteau de droite, ajouté dans un second temps, est plus volumineux que ceux qui, à gauche, ont remplacé des vasistas.

Page 25/54 :
D - Vous connaissez mes réserves sur votre formulation à mes yeux trop définitive à propos des lintaux des fenêtres du 1er étage du logis.

Page 26/54 :
A - Je n'ai pas le souvenir qu'il ait été "précédemment au cours de cette étude" question du manoir de la Bouëtte.

Page 29/54 :
(...)
A - 6ème ligne du même paragraphe : parler du "manoir de la Servière" et non du château.
D - Fin du 2ème paragraphe : Je m'inscris en faux. Il y a 3 éléments qui confortent l'hypothèse d'une surélévation de la porte d'entrée sous Louis XIV ou Louis XV :
- le fait que, dans l'entrée du logis, on voit bien les cicatrices de la maçonnerie, notamment à l'angle entre la façade et la cloison vers le salon ;
- la présence de la petite porte d'accès à la salle-à-manger ;
- sur la vieille photo montrant l'enduit extérieur à damiers, la trace d'un enduit sans damiers
B - Je pense que cette porte a été mise là vers 1960, quand le père de mon vendeur a entrepris ses travaux sur le logis et l'aile de la belle-mère. 1975, ce serait son fils ; mais celui-ci n'est guère intervenu que sur la tour Louis XIII et le bâtiment Nord.

Page 30/24 :
B - En légende des photos, même remarque sur 1975/1960.
B - Avant-dernier paragraphe, je n'aime pas le "supposée" qui met en doute ma parole. Vous pouvez retrouver sur notre site favori une photo de la découverte d'une embrasure de fenêtre en granit, ouvrant vers l'arrière-cour. En outre, je ne parlerais pas de la fin du XVIIIème (car Louis-Marie de VASSY délaissait la Chaslerie, y laissant un fermier, le fameux GOUPIL, seul maître à bord) mais du milieu du XVIIIème (le dernier LEDIN, beau-père de VASSY, étant fortuné et sur place, donc en mesure de faire abattre le retour en équerre et harmoniser les ouvertures de la façade).

Page 31/54 :
E - Fin du 2ème paragraphe : Si aucun élément tangible (en l'absence d'une étude fine des maçonneries des sablières et du haut des murs de façade ou de l'escalier, à laquelle vous n'avez pas procédé) ne vous permet de confirmer l'hypothèse du dérasement, il me semblerait honnête d'ajouter qu'aucun ne permet non plus de l'infirmer. Or nous avons 3 preuves de l'abaissement du faîtage du logis :
- le double jet d'eau ;
- le double appareil de maçonnerie sur les flancs de la souche de cheminée (particulièrement visible sur une ancienne carte postale, de peu postérieure à l'incendie ; voir Photothèque) ;
- la gravure antérieure à l'incendie (mais celle-ci montre une lucarne riquiquie, ce qui pourrait être gênant pour la suite...).
B - Juste avant la photo : il ne s'agit pas d'une carte postale mais d'une photo incluse dans le dossier de classement et conservée à la CNMH.

Page 32/54 :
B - Milieu de page : c'est moi qui ai restitué la lucarne au 1er semestre 2007, sous le contrôle de M. RONSSERAY (voir Photothèque, mur de terrasse).

Page 33/54 :
(...)
B - Les fleurs de la grille sur cour ont été restituées par Roland FORNARI sur le modèle de celles de Carrouges. A la Chaslerie, elles avaient disparu mais il en restait les trous de fixation. Cette grille a également été restaurée, elle était un peu incomplète et de guingois. Toutes les grilles du logis sont en effet démontables, vous pouvez être affirmatif. Pas celles de l'aile de la belle-mère ni celles du bâtiment Nord qui sont toutes fixes.

Dessin 09 :
C - Vous pouvez être affirmatif et enlever "hypothèse" en orange.

Page 34/54 :
C - Les linteaux arrondis sont certainement d'une bonne génération antérieurs à la Révolution (voir commentaire précédent sur le dernier LEDIN).

(...)
Page 37/54 :
B - Fin du 1er paragraphe : "l'une remaniée et les deux autres disparues". Soyons précis.
B - Fin du dernier paragraphe : Juste avant les travaux de 2014, j'ai substitué de la pierre à la brique et réduit les dimensions de l'ouverture antérieure, tant en largeur qu'en hauteur.

Dessin 11 :
C - Il faut supprimer le conduit de cheminée proche de la tour Louis XIII qui n'a encore jamais existé ; par ailleurs, vous pouvez montrer que la fenêtre de droite au 1er des écuries a vu sa largeur réduite.

Page 41/54 :
B - 1er paragraphe : je me suis déjà exprimé sur le fronton de granit de la lucarne (voir plus haut).
B - 2ème paragraphe :
- vous pouvez enlever le "?"
(...)

Page 44/54 :
C - 2ème paragraphe : l'ancienne porte du logis a été restaurée par mes soins conformément à l'original, au jet d'eau nécessaire près qui a été ajouté.

Page 46/54 :
(...)
B - Aile Nord : il y a aussi la porte de la chaufferie à refaire (comme vous l'écrivez par la suite).

Page 47/54 :
A - (...) Vous n'évoquez pas ici les volets intérieurs, ils n'apparaissent que dans le descriptif suivant.

Page 48/54 :
A - A propos du calfeutrement, partout où vous en parlez, vous écrivez "y compris compris-bande". Késako ?

Page 49/54 :
C - Porte de mon bureau : j'aimerais bien un judas avec grille...

Page 50/54 :
B - A propos des anciennes écuries, vous parlez de clous cuivre. Quid de l'inox cannelé, comme sur le colombier ?

Page 51/54 :
C - A l'occasion de la transformation de la porte actuelle S-E en fenêtre, le linteau doit être arrondi (idem sur le dessin correspondant).

Page 52/54 :
D - Problématique des portes barrées, ici et ailleurs. Je vous l'ai signalée verbalement et sur http://www.chaslerie.fr/message.php?id=18847

Dessin 14 :
A - Il est légendé "Hypothèse 2" mais je ne vois pas de différence avec l'hypothèse 1 du dessin 13...
Idem dessins 16 et 15...

Dessin 17 :
D - Grandes vitres ???
B - Linteau de la fenêtre de gauche (déjà signalé)
C - Doute sur la fonctionnalité d'un conduit sous le vent de la tour Louis XIII...

Dessin 18 :
E - Grilles partout au rez-de-chaussée !
D - Grandes vitres ???

Dessin 19 :
C - Oubli des grilles existantes. Houteau de droite plus grand (déjà rappelé).

Dessin 20 :
B - La crémone ne doit-elle pas être au niveau d'un petit bois ?


Pour le reste, travail très remarquable. Grand bravo !

Cordialement,

PPF

(fin de citation)
M. MAFFRE m'a transmis hier la version définitive de son étude préalable sur les menuiseries extérieures de la Chaslerie.

J'ai déjà dit tout le bien que je pensais de son avant-projet. Cela ne me rend que plus attentif à voir si l'architecte a suffisamment tenu compte des remarques que j'ai pris la peine de formuler.

A première vue, tel ne semble pas le cas. En particulier, le respect du caractère de maison-forte m'apparaît insuffisant en raison, principalement, des grilles dessinées sur la façade Ouest des écuries, sous-calibrées à mon goût. Je regarderai cela plus précisément au cours de la nuit prochaine.

J'aurai, je l'espère, l'occasion de faire valoir mes vues lors de l'instruction du dossier.

Voici néanmoins ce document, dont j'ai toutefois retiré les six dernières pages, qui donnent des informations sur le coût des travaux recommandés.

Bravo PPF pour ces nouvelles grilles en fer forgé. Comme disent les djeun's, ça le fait.

Les dernières photos givre et neige étaient magnifiques.

J'adore toutes les restaurations, dont la poivrière. Seule la cour intérieure est encore un peu tristoune sans pelouse ni arbre... mais je suis sûr que vous avez un plan.

Amicalement

N.D.L.R. : Ce message d'un "ami Facebook" (résidant au Maroc où il travaille dans l'immobilier mais que je n'ai jamais rencontré "de visu") aurait dû apparaître ici sous forme de commentaire à mon compte rendu précédent. Mais j'ai préféré lui donner un statut supérieur (en termes de moteur de recherche de notre site favori) afin de pouvoir le retrouver plus facilement lorsque, plus tard, je m'y référerai. Il aborde en effet une question que je n'ai jamais traitée sur notre site favori et qui appelle de ma part une réponse circonstanciée car il s'agit d'une question très importante sur ma manière de restaurer notre manoir favori. (N.B. : Je précise que je ne vais pas répondre d'un trait mais que je complèterai progressivement ma rédaction, au moins dans les prochaines 72 heures, dans le souci de ne rien oublier ; il faudra en particulier que je retrouve les plans de Marc LECHIEN et, dans la pagaïe exceptionnelle de mes rangements actuels, je risque de ramer)

N.D.L.R. 2 (du 14 février 2016) : Les idées que j'aurais à évoquer foisonnent. Tâchons d'y mettre un peu d'ordre.

1 - Il faudrait que je commence par rappeler la forme de la cour, quadrilatère qui ne comporte pas deux côtés parallèles, du fait de la construction "à la petite semaine" des bâtiments sur cour, sans plan d'ensemble de départ ni unité autre que celle des matériaux. Importance des matériaux, des plis du terrain. Minéralitude dans la vertitude. Absence quasi-totale de somptuosité. Quoique, manorialitude.

2 - La deuxième idée serait de faire part de mon réflexe initial, le mandat à un paysagiste. Le projet de Marc LECHIEN, pour la cour comme pour le "Pournouët". Pourquoi je n'ai pas donné suite à ce projet.

3 - Les documents (?) et photos anciens. Une cour à usage agricole. Mare, canards, lapins, chèvre, chevaux, chien. Puis une cour goudronnée et engravillonnée pour un conseiller général. Rosiers, hortensias.

4 - Les contraintes de ma vision du chantier. Long terme inéluctable, la priorité aux abords, le confort et l'intendance suivront. Le phasage des opérations. Les tracteurs porteurs de boue. Les dalles stockées. Les plantations de Carole. Maladie des buis.

5 - Mes propres idées. Adrets et ubacs, ombres et ensoleillements. Climat et robinets d'arrosage. Investissements puis entretien. "La terre est basse". Des pavés, lesquels, où les trouver, comment les calepiner. Des fleurs, lesquelles, où ? Des arbres, lesquels, où ? Quelles allées, quels passages, quels usages ?

6 - Conclusion : un esprit de béguinage est-il possible, est-il tenable, soutenable ?

N.D.L.R. 3 (du 15 février 2016) : Je viens de retrouver le contrat qu'avait préparé Marc LECHIEN, en même temps qu'il me soumettait le plan de ses projets. Ce document est daté du 12 août 1991, soit six semaines à peine après mon achat de la Chaslerie. C'est dire qu'avec mon regard de l'époque, j'estimais nécessaire de ne pas tarder à aménager la cour de notre manoir favori.

En revanche, je n'arrive pas à remettre la main sur les dessins de ce paysagiste. Je vais donc suspendre cette chronique tant que je ne peux l'illustrer ainsi que je le souhaiterais.

Importante conversation téléphonique hier soir avec mon interlocutrice normale à la D.R.A.C. de Caen. Importante, moins par le contenu que par la tonalité. J'ai en effet été très sensible à l'empathie témoignée pour l'effort de 25 ans de travaux sur un manoir parmi beaucoup d'autres, dans un monde où l'on voit, notamment par ici, une forte proportion de belles demeures partir à la dérive. Mes contraintes sont connues, pas seulement la financière, et connu également mon souci de passer, dans de bonnes conditions, le relais à la nouvelle génération.

Sur le fond, le dossier sur lequel nous attendons la réponse est sur le bureau du conservateur régional des monuments historiques, avec un long compte rendu des services qui sont entrés finement dans le détail de la question. Pour la suite, j'ai rappelé mes souhaits d'engager dès que possible la restauration des menuiseries extérieures ainsi que de fournir à mes successeurs un cadre réfléchi pour les restaurations intérieures du logis à venir ; en l'état des finances publiques, ces choses sont compliquées à organiser mais, espérons-le, pas impossibles. Enfin, j'ai fait part de mon intention d'expérimenter l'isolation thermique à l'occasion de la poursuite de la restauration de la cave et mon interlocutrice a proposé de me fournir des adresses utiles à l'échelon régional.

P.S. du 11 mars 2016 : Ma correspondante m'a adressé un courriel pour m'indiquer à qui m'adresser pour l'isolation thermique de la cave :
- rénovation thermique sur le patrimoine ancien (programmes co-développés avec le ministère de la culture) ;
- aides.

Elle me rappelle également que, la cave étant inscrite (arrêté de 1926), ces travaux devront faire l'objet d'une autorisation préalable des services des affaires culturelles.
Au courrier ce matin, la réponse tant attendue de la D.R.A.C. :

A première vue, l'analyse à laquelle s'est livrée la conservation régionale des monuments historiques est très approfondie et prend en compte toute la complexité du problème.

En liaison avec M. MAFFRE, mon aîné et moi allons étudier cette lettre avec la plus grande attention en vue d'appliquer, dans un esprit très positif, toutes ses recommandations.
Mon aîné me demandait hier soir quelles étaient mes priorités immédiates pour notre chantier favori. Le courrier enfin reçu de la D.R.A.C. nous conduit en effet, l'un et l'autre, à reconsidérer nos positions. Du côté du fiston, c'est assez facile puisque tout aménagement intérieur de son aile était suspendu dans l'attente de cet oracle ; le gaillard va, tout simplement, pouvoir reprendre ses discussions sur son programme de travaux avec M. MAFFRE qui dispose désormais, sinon d'un blanc-seing de la D.R.A.C., du moins, nous semble-t-il, de la confirmation d'un préjugé favorable, ce qui va suffire pour avancer.

De mon côté, je vais également reprendre l'attache de M. MAFFRE afin que, sur la base des recommandations de la D.R.A.C. et en liaison, prioritairement, avec Pascal BRESSON pour la menuiserie et Roland FORNARI (qui paraît en voie de plein rétablissement) pour la ferronnerie, il dessine très précisément les châssis des portes et fenêtres de mon lot à restaurer (la plupart sur le logis et deux autres sur le bâtiment Nord et le mur Nord). Il s'agira de disposer d'un dossier fin prêt pour permettre dans les meilleurs délais la transmission à la D.R.A.C. de demandes dûment documentées d'autorisation et de subvention. En ce qui concerne les subventions, les guichets paraissent fermés actuellement mais, par expérience, je sais qu'il faut toujours tenir au chaud un dossier qu'on peut présenter dès qu'un créneau apparaît, ce dont les occasions ne manquent jamais tant la gestion publique (j'ai toujours eu du mal à ne pas rigoler quand j'ai vu ces deux mots accolés) est, selon moi, faite d'incessants et irrépressibles stop and go.

Je me doute que j'aurai du mal à obtenir une réponse assez rapide à mes yeux de la part de M. MAFFRE, même si le fiston et moi allons nous coaliser pour conjuguer nos efforts dans l'espoir de le mobiliser. Je ne dois donc, de mon côté, pas relâcher mes pressions sur les autres fronts, même si, point déterminant, mes possibilités financières sont désormais en cours de rétrécissement rapide et inexorable.

En ce qui concerne le fournil de la ferme, la prochaine étape des réflexions concernera la kitchenette. Elle sera conditionnée par le choix d'un évier. Les éviers en pierre que j'ai vus chez MDY sont très beaux mais hors de prix. Mais je me souviens qu'il y en avait de beaucoup plus abordables chez Scandilodge où je vais donc repasser une tête lors de ma prochaine incursion à Paris. Quoi qu'il en soit, l'aménagement de la kitchenette ne présente pas une forte urgence pour moi, d'autant que ma belle-fille préfère toujours, comme elle me l'a encore montré ce week-end, s'installer dans la grande chambre en soupente du bâtiment Nord plutôt que dans le fournil de la ferme ; comme mon aîné, elle trouve cette dépendance trop éloignée du manoir.

Pour ce qui est de la cave, j'attends que le sous-traitant de M. PICAULT vienne couler la dalle définitive de l'étage ; il me semble que le béton allégé est archi-sec donc que cette intervention pourrait avoir lieu d'un jour à l'autre, au choix du maçon. Au-delà de la dalle, j'en suis toujours à essayer de m'orienter dans les marécages administratifs de la rénovation thermique, ceux de l'Ademe avec qui je poursuis mon dialogue et ceux de l'A.N.A.H. dont j'attends la reprise de contact. Je crains que les uns et les autres ne m'enquiquinent outre mesure avec leur insistance à faire effectuer les travaux par des artisans labellisés ; l'entreprise BOUSSIN m'a ainsi appris qu'elle avait présenté son dossier pour être habilitée RGE mais qu'elle attend de passer en commission, sans en connaître la date. Comme les financements de la région doivent, en l'état de la réglementation, être sollicités avant la fin de 2016, mon prurit écolo risque de disparaître rapidement, ce qui renverrait aux calendes grecques la poursuite de la restauration de cette autre dépendance.

Par voie de conséquence, la restauration, dans le bâtiment Nord, du cabinet de toilettes attenant à ma chambre mortuaire et, surtout, celle de la cuisine pourraient reprendre des couleurs dans les prochains mois. Pour ce qui concerne la cuisine, j'avoue que je ne serais pas scandalisé que Carole m'indique combien elle serait prête, de sa poche, à mettre au pot. Je précise à toutes fins utiles que je ne veux pas qu'on en rabatte, ici plus qu'ailleurs, sur la qualité (à ce sujet, je me déclare inquiet après avoir entendu, hier au dîner, ma belle-fille nous faire part de ses idées en la matière ; à l'évidence, l'on cherche à se prémunir contre les exigences réitérées du Bon-Papa et je n'aime pas trop cela ni devoir les rabâcher).
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 7 Avril 2016
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Abords, Avenue, terrasse - Bâtiment Nord - Tour Louis XIII
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Voilà, j'ai trouvé de quoi occuper Igor à l'intérieur des bâtiments au cours des prochains jours de pluie.

Il pourra badigeonner de chaux certains murs de mon bureau, colonisés par les chiures de mouches...

7 avril 2016.

... ou bien, également dans la tour Louis XIII, rejointoyer intérieurement les murs des combles (ce qui aura l'avantage de me pousser à reprendre mes rangements d'archives).

On va cependant profiter de l'absence de Carole pendant un ou deux week-ends pour donner la priorité à l'effacement de fissures déjà apparues au mur Sud de sa chambre que, comme on s'en souvient, j'avais martyrisé de diverses façons il y a un peu plus de deux ans :

7 avril 2016.

7 avril 2016.

Déjà, Igor a commencé à déplacer les meubles et bâcher tout ce qu'il pouvait car ce chantier va faire pas mal de poussière :

7 avril 2016.

Bien sûr, les jours où il ne pleuvra pas, Igor tâchera de terminer le deuxième petit pont, ainsi qu'il s'y est remis ce matin entre deux ondées :

7 avril 2016.

J'ai envoyé hier seulement ma demande de paiement de la subvention que m'avait accordée la D.R.A.C. il y a un an pour l'étude de diagnostic de M. MAFFRE relative aux menuiseries extérieures du manoir.

J'avais pourtant réglé les factures correspondantes il y a plus de 6 mois. Mais j'ai cru devoir attendre, par simple courtoisie, que la conservation régionale des monuments historiques émette son avis et ses recommandations, alors que rien ne m'y obligeait.

J'ai réussi à joindre M. MAFFRE par téléphone ce matin. Il va préparer le devis de son intervention de maîtrise d'œuvre complète pour la restauration des menuiseries extérieures du logis. Je sens que ça va faire mal.

Je lui ai rappelé les commandes d'études en vue de l'aménagement intérieur du logis et de l'"aile de la belle-mère".

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 24 Juin 2016
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Tour Louis XIII - Désultoirement vôtre ! - Nature (hors géologie)
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Des abeilles sont en train de coloniser ma "verge de 15 mètres". J'en ai déjà avalé sept à l'aide de mon aspirateur et elles continuent à vouloir explorer mon bureau. Je demande à Igor d'obstruer d'urgence leur passage, c'est-à-dire le trou qui servait il y a peu à l'évacuation des fumées du poêle Godin.

24 juin 2016.

Voici Igor à la tâche :

24 juin 2016.

C'est parti, mon kiki !

P.S. : Comme me le dit Igor, "c'est bien qu'il y ait des abeilles ici car ça prouve que les agriculteurs n'ont pas encore tué tous les insectes". Donnons-en leur acte et pourvou que ça doure !

Voici l'"esquisse" de M. MAFFRE relative à l'aménagement intérieur de l'aile Ouest de notre manoir favori :

En fait, je n'ai pas grand chose à dire à ce sujet à la jeune classe concernée, si ce n'est que :
- il faut prévoir un local approprié pour la future chaufferie ;
- je ne saurais trop recommander, fort de mon expérience de petit vieux, d'ajouter des cuvettes de w.-c. ;
- j'aimerais être convaincu qu'il n'existe pas une façon de dessiner l'escalier principal (entre le rez-de-chaussée et l'étage des écuries) sans ce balancement des marches que je trouve sous-optimal.

P.S. (du 28 juin 2016) : Etait joint au courriel de transfert de fichiers de mon aîné un fichier "SKIP" que je n'ai pas su ouvrir. J'ai demandé au fiston de m'y aider. Voici ce qu'a été sa réponse : "Le fichier skip est en fait le plan 3D du projet. Il faut télécharger le logiciel sketchup pour pouvoir l’ouvrir. Ensuite il faut tâtonner pour comprendre (à peu près) comment faire pour tourner autour du bâtiment."

Inutile de vous dire que, malgré ces explications, je demeure incapable d'ouvrir ce foutu logiciel. Dommage. J'aurais bien aimé mettre le résultat sur notre site favori, en complément de quelques films en drone d'anthologie.
Par curiosité pour cette institution locale qui m'avait fourni gratuitement des stagiaires cet hiver, je me suis rendu hier à l'assemblée générale de la "maison familiale et rurale de Pointel" :

30 juin 2016.

A la fin de la présentation des rapports d'usage, il y a eu de vrais moments d'émotion en l'honneur du directeur de la M.F.R., Jean-Marc BISSON, qui, au terme d'une vie professionnelle bien remplie et réussie, passait le relais à Jean-Jacques RETOUX en présence de l'excellent jeune président et ancien élève de cette structure, Anthony GUTH.

Après l'A.G., j'ai eu l'occasion d'échanger quelques mots de politesse avec le maire de Pointel, Jacques MARTIN, ancien formateur de la M.F.R., et j'ai eu la grande surprise de m'apercevoir qu'il me situait très bien, ainsi que notre manoir favori, nous qui vivons habituellement à une bonne trentaine de kilomètres de lui.

Je me suis ainsi retrouvé entraîné au dîner, sympathique et copieux, qui a suivi l'A.G., pendant lequel j'ai discuté longuement de mes problèmes de chauffage avec un spécialiste du chauffage au bois, un scieur retraité, Joseph MOTIN. Ce dernier se souvenait très bien de sa visite de notre manoir favori au sein d'un groupe du "Rotary" de Bagnoles-de-l'Orne dont il est membre. Quand avait eu lieu cette visite ? Sans doute avant l'été 2009, sinon j'en aurais rendu compte sur notre site favori. Ce qui est sûr, c'est que Me GIRARD, le notaire qui avait signé mon acte d'achat était toujours de ce monde, je me souviens très bien qu'il avait suivi cette visite qui lui rappelait sans doute de bons souvenirs.

Après le dîner, Jean-Marc BISSON m'a montré le système de chauffage au bois de la M.F.R. Très impressionnant...

... et présenté le dortoir de ses pensionnaires, achevé il y a trois ans.

Joseph MOTIN m'a, quant à lui, fait promettre de visiter sa propre installation. Il considère que le chauffage au bois serait, pour moi qui ai quelques bois à ma disposition, la solution la plus économique et la plus efficace pour chauffer notre manoir favori, l'insuffisance de l'isolation rendant vain, d'après lui, un chauffage par géothermie (que me recommande pourtant mon nouveau plombier, du moins si j'ai bien compris ses propos ; à préciser). Pas facile, ce choix. Car le chauffage par le bois suppose la disposition d'un volumineux système de stockage, difficile à rendre compatible avec les abords d'un monument historique. Ceci sans parler du fait que les terres pas ici sont saturées d'eau une grande partie de l'année, ce qui ne faciliterait pas l'accès du silo par des tracteurs et leurs bennes remplies de sciure. Il faudrait en outre compter de 100 à 200 € par mètre linéaire de canalisation enterrée entre le silo de stockage et la chaudière qui doit lui être contigüe, d'une part, et notre manoir favori, d'autre part.

J'ai rappelé hier matin à Igor la liste des tâches que je lui ai confiées et que je souhaiterais le voir mener à bien dans les meilleurs délais :

- ranger dans le futur salon de la ferme les poutres actuellement abritées sous des tôles ondulées le long de la haie, derrière le fournil de la ferme ;
- finir le passage au kärcher des tomettes ; les mettre à l'abri, une fois nettoyées, dans une partie verrouillée de la ferme préalablement débarrassée de son souil ;
- poser des tomettes au sol de la "maison de Toutou" ;
- poser des tomettes dans le logis (niche sous l'escalier et palier du 1er étage) ;
- jointoyer les deux petits ponts ;
- jointoyer les murs de la future kitchenette du fournil de la ferme ;
- jointoyer les murs des combles de la tour Louis XIII ;
- enduire de chaux les parties découvertes des murs du fournil du manoir ;
- enduire de chaux les murs du futur cabinet de toilettes sous l'escalier du logis ;
- badigeonner de chaux les murs du fournil du manoir ;
- badigeonner de chaux les murs de mon bureau ;
- modifier, au côté du lavabo, l'embrasure de la fenêtre du futur cabinet de toilettes à côté de ma chambre mortuaire ;
- m'aider à entreposer dans les combles de la tour Louis XIII un certain nombre de boîtes de bouquins et de vieux papiers.

Il me semble qu'avec ce programme, ce jeune homme aurait, au rythme où vont les choses, du pain sur la planche pour un petit moment. J'ai prié Igor d'associer, à toutes fins utiles, Benjamin à la réalisation de ces travaux.

Igor m'a annoncé ce soir qu'il démissionnerait après-demain.

Ainsi, plus de cinq ans d'une collaboration sans aucun nuage avec ce jeune homme de grande qualité prendront bientôt fin.

Je comprends que l'épouse d'Igor ayant trouvé à Laval, il y a six mois, un emploi qui l'intéresse beaucoup - emploi désormais consolidé en C.D.I. - il ne soit plus possible pour cette jeune femme de passer deux bonnes heures chaque jour au volant de sa voiture, d'autant qu'elle a d'autres soucis. J'avais bien sûr essayé de faciliter à cette bac+5 (M.B.A.) polyglotte de nationalité roumaine une implantation par ici mais la chose était hélas apparue impraticable.

Nous allons envisager la suite avec Benjamin.

Courriel reçu de Carole cet après-midi : "Igor agit avec beaucoup d'honneteté comme il l'a tjrs fait. Il a fort probablement un nouveau travail. Il suffit d'accuser reception de sa lettre de demission et de la date de fin du contrat. Il devrait prendre ses vacances avant de partir. Il faudra un certificat de travail et solde de tout compte. Je pense qu'il faut etre correct avec lui et lui offrir une prime ou beau cadeau de depart et une petite reunion avec les gens qui ont travaillé avec lui."

Je suis tout-à-fait d'accord, à un point près : le salaire d'Igor inclut déjà ses congés.

Quant à la fête de départ, pourquoi ne pas retenir l'un des premiers jours de vacances de Carole et des enfants, vers le 10 août prochain (date à préciser) ? Et pour ce qui est des invités, la liste devra comporter, en première analyse, Madame PHILIPPE, Jonathan LEVERNIEUX, Maxime LEBOUTEILLER, Romain GAHERY, Ludovic PHILIPPE, Joffrey LIOT, Bernard CORBIERE, Claude MARTIN, Franck LIEGEAS, Sébastien DUVAL, Michel POTTIER (liste à parfaire).

J'aimerais beaucoup également que tous les visiteurs de notre site favori qui, depuis cinq ans pour certains, se sont intéressés au travail quotidien d'Igor se joignent à nous, réellement et non plus seulement virtuellement s'ils le peuvent, pour célébrer son nouveau départ dans la vie professionnelle et - pourquoi pas ? - l'informer que notre pays serait heureux de le compter parmi ses concitoyens.