Terrassement

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 15 Mai 2012
Journal du chantier - Terrassement - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
0
Comme le mauvais temps empêche Igor et Jonathan de poursuivre les travaux extérieurs, je leur ai demandé de commencer à dégager de son fatras la pièce située au-dessus du salon du logis.

15 mai 2015, voici ce qu'il faut dégager...

Le problème est que, lorsqu'on déverse les gravats dans la benne garée dans l'avant-cour, le vent soulève les poussières et les redépose sur les ardoises du toit où elles forment une croûte. Nous recherchons une solution.

Eric PANNETIER
rédigé le Mardi 15 Mai 2012
Journal du chantier - Terrassement - Logis
0
Pourquoi n'humecteriez-vous pas les gravats, comme cela se fait dans les chantiers de démolition dignes de ce nom. J'ai bien precisé humecter, pas inonder.

N.D.L.R. : Merci. On va voir si on sait faire...

Comme me le disait ma grand-mère Juliettotte, "rien ne vaut un fainéant qui se rebelle !". J'ai appliqué ce précepte ce matin en mettant également dans les circuits administratifs (1) la demande de subvention de l'Etat pour l'étude préalable de Lucyna GAUTIER sur les douves du manoir et (2) la demande d'autorisation de lancement des travaux préalables à la restauration du mur d'escarpe.

Compte tenu des premiers devis reçus, j'ai en outre décidé d'ouvrir la concurrence entre les terrassiers pour la remise en état de l'avenue ainsi que pour les travaux préalables à la restauration du mur d'escarpe.

P.S. du 19 juillet 2012 : Le terrassier que j'avais retenu au terme de ce mini-appel d'offres m'a reproché hier celui-ci. Apparemment, il n'accepte pas d'être mis en concurrence. A mes yeux, ceci suffit pour que notre collaboration tourne court rapidement.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 18 Mai 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Terrassement - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
0
Carole me met la pression pour récupérer rapidement l'usage du salon et de la salle-à-manger du logis ; nous avons en effet entreposé les meubles du salon dans cette dernière pièce, le temps que le volume situé au-dessus du salon soit dégagée de ses gravats. De plus, Lucyna GAUTIER devrait passer demain et j'aimerais bien, d'ici là, avoir mis à jour les planches à changer sous l'argile dans cette pièce du 1er étage. Enfin, il fait de nouveau mauvais temps, ce qui freine les travaux extérieurs.

Par conséquent, j'ai demandé à Igor et Jonathan de reprendre leurs déblaiements ce matin :

18 mai 2012, on commence enfin à y voir un peu plus clair...

Nous avons, cette fois, mis en place un système de toboggan et bâche qui limite l'envol de poussières sans l'inconvénient, en l'état du chantier, d'une arrivée d'eau au-dessus du salon :

18 mai 2012, un système à breveter.

Mauvaise nouvelle et bonne nouvelle ce matin...

La bonne, c'est que Carole était présente lorsqu'Igor est venu m'annoncer ce qu'il a découvert dans le volume situé au-dessus du salon, au milieu des gravats. Ainsi, elle comprendra peut-être qu'un chantier de restauration ne saurait être contraint par un calendrier exagérément tendu car édicté abstraction faite des réalités du terrain...

La mauvaise, c'est qu'en déblayant le sol de la pièce au-dessus du salon, Igor et Jonathan ont constaté que plusieurs planches étaient vermoulues :

18 mai 2012, une planche vermoulue parmi d'autres.

Il paraît peu vraisemblable que nous puissions ne pas remplacer l'intégralité des planches de ce sol. Ces planches sont chacune à cheval entre deux solives du plafond du salon. Les travaux affectant le salon risquent donc de durer beaucoup plus longtemps qu'anticipé, même par moi. Afin de prendre la mesure de l'étendue des dégâts, j'ai donc demandé à Igor et Jonathan de retirer toute l'argile de cette pièce. Mais, avant même de déblayer cette argile, je les ai chargés de gratter l'enduit des murs. Heureusement, ce dernier est à base de terre et se décolle très facilement. Jonathan, qui s'y connaît en chevaux (ses parents élèvent en effet 35 chevaux à la sortie de Domfront vers Alençon, au "ranch de la Foucaudière"), me fait observer au passage que cet enduit, datant apparemment d'avant l'incendie du 19ème siècle, est un mélange d'argile et de crins de cheval :

18 mai 2012, Igor et Jonathan en train de faire tomber l'enduit des murs.

Lucyna GAUTIER n'est nullement affolée par l'état des planches découvertes hier. Nous allons cependant finir de retirer l'argile pour voir combien de celles-ci il y aurait lieu de changer. Pour la suite, Lucyna recommande qu'à défaut d'argile (qui aurait sa préférence), nous coulions sur ces planches un béton allégé contenant du chanvre qu'une toupie viendrait livrer. Pour le plafond, elle suggère de garder l'horrible canevas de sapin implanté par mes prédécesseurs mais de le dissimuler derrière un décor de style 17ème ; j'attends de voir ses dessins pour me prononcer à ce sujet. J'ai fait part de ma préférence pour que cette pièce d'environ 60 m2 ne soit pas divisée (ce qui n'est pas l'avis de Carole) et Lucyna va présenter un projet de compartimentage auquel elle a, paraît-il, déjà réfléchi.

19 mai 2012, Philippe JARRY (de passage pour nous prêter son niveau à laser), Lucyna et Mr T.

Puis Lucyna est entrée en conclave avec Carole et, surtout, Mr T., afin d'avoir une première discussion sérieuse sur les travaux envisagés dans l'"aile de la belle-mère". Comme je l'avais promis, je me suis alors retiré ; d'ailleurs, ainsi que je l'ai déjà expliqué sous cet onglet, je n'ai pas la moindre idée sur la meilleure façon de réparer les dégats occasionnés, dans ces volumes, par les initiatives aberrantes du père de mon vendeur.

19 mai 2012, conférence au sommet dans la cuisine provisoire, au rez-de-chaussée du colombier.

P.S. : En fait, Lucyna proposerait, si j'ai bien compris, d'implanter la cuisine et l'escalier de l'aile de la belle-mère dans l'écurie actuelle. Cela nécessiterait sans doute l'ouverture d'une fenêtre sur cour. Il s'agit là d'un parti auquel, de notre côté, nous n'avions pas réfléchi mais cela paraît astucieux. Par de telles suggestions, l'architecte démontre à mes yeux sa valeur ajoutée. Deux autres domaines où son expérience est précieuse sont le phasage des travaux et tout ce qui concerne les fluides (eau, électricité, chauffage), c'est-à-dire des questions pratiques qui m'ont toujours paru fastidieuses...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 21 Mai 2012
Journal du chantier - Administration - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
0
Afin de ne pas avoir de soucis inutiles pendant la restauration du mur d'escarpe des douves, je viens de prendre contact avec le service des eaux de la direction départementale des territoires. Je souhaite en effet leur indiquer ce que j'envisage pour dériver temporairement l'eau qui s'écoule dans les douves. Ils doivent me communiquer un questionnaire avant qu'un fonctionnaire ne vienne sur place prendre connaissance du projet.

P.S. : Questionnaire rempli et renvoyé, avec 5 pièces jointes. Apparemment, mon interlocuteur sait faire preuve de bon sens.

Même sa mère (nouvelle visiteuse du site, paraît-il, et on la salue au passage) ne le reconnaîtrait pas : Jonathan s'est transformé en véritable fée du logis, tirant parti de chaque minute de pluie pour monter récurer, balayer, briquer la pièce au-dessus du salon, désormais débarrassée de toute son argile. C'est nickel !

22 mai 2012, Jonathan au travail.

Mardi prochain, je demanderai à Sébastien LEBOISNE, qui vient pour installer les lambourdes des boiseries de la "chambre mortuaire", de m'indiquer combien de planches seraient à changer. D'après moi et à ce stade de nos découvertes, il pourrait y en avoir beaucoup moins que je ne l'ai craint il y a quelques jours.

P.S. du 4 juin 2012 : Erreur, toutes les planches se sont révélées à changer...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 12 Juin 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Murs divers - Météo - Désultoirement vôtre !
0
La bruine persistante empêchant de maçonner convenablement, j'ai demandé à Igor et Jonathan d'aller effectuer quelques fouilles sur le mur d'escarpe. Ils ont choisi librement le lieu de leur exploration, en aval du mur. Cela me convenait tout à fait puisque, du temps d'un précédent maçon, j'avais fait sonder un endroit en amont du même mur ; je me disais donc qu'avec le nouveau sondage, je pourrais extrapoler.

Mon souhait était que nous déterminions l'épaisseur de la maçonnerie du mur d'escarpe ainsi que la nature et la qualité de sa fondation.

Voici donc Igor et Jonathan au début de cette recherche, perdus dans la végétation :

12 juin 2012, le lieu du nouveau sondage.

Ils ont commencé à gratter la terre au pied du mur...

12 juin 2012, Jonathan en train de commencer à dégager le pied du mur d'escarpe.

... ce qui a permis de dégager de nombreuses pierres éboulées :

12 juin 2012, les pierres éboulées au pied du mur, dans la terre.

La première leçon que l'on peut tirer de ce travail est donc que nous pourrions avoir de bonnes surprises en ce qui concerne le volume de pierres réutilisables (étant néanmoins signalé que nous n'avions pas fait aussi bonne pioche, loin de là, lorsqu'on avait examiné la partie amont du mur).

Un démontage partiel du mur, sur une cinquantaine de centimètres de largeur, a fait ressortir qu'à mi-hauteur, celui-ci avait environ 85 cm d'épaisseur et qu'il était monté exclusivement à la terre :

6 juin 2012, à la recherche de l'épaisseur du mur.

Enfin, nous avons cherché à déterminer la qualité des fondations :

6 juin 2012, aperçu des fondations du mur d'escarpe (on voit qu'on a gratté environ 30 cm sous les fondations actuelles)

On a ainsi constaté que les pierres de fondation étaient loin d'être énormes (leur taille est comparable à celle du tiers le plus gros des pierres du mur). Elles sont tout simplement juxtaposées sur l'argile du sol, sans plus de soin d'assemblage que sur le reste du mur.

En conclusion, des fondations légères ont suffi à un mur monté à la terre pour résister environ 500 ans. Ce sont les racines des arbres et arbustes poussés entre les pierres du mur qui, à la longue, ont fait là le plus de dégâts. Au terme de notre petite étude, on peut espérer que, dans la meilleure des hypothèses, on pourra retrouver sur place une moitié des pierres nécessaires à la restauration du mur d'escarpe. Rien dans ce mur ne donne à penser que sa construction soit différente de celle de l'ancien mur de terrasse ou bien de l'ancien mur Ouest de la douve Sud, deux restaurations achevées (ou en passe de l'être) avec succès. Contrairement au mur Ouest de la douve Nord, il n'y a pas de source qui cherche à se frayer un chemin à travers ce mur-ci. Donc sa restauration ne devrait pas nous poser de problème particulier autre que l'étalement du chantier dans le temps afin de nous permettre de réunir à un rythme suffisant les financements indispensables.

P.S. du 13 juin 2012 : La conclusion la plus nouvelle que je viens de tirer est celle relative à la quantité de pierres qui pourraient être réutilisées dans le cadre de la restauration du mur d'escarpe. A la réflexion, je me dis que cela vaudrait la peine de procéder à un ou deux autres sondages des éboulis au pied du mur pour examiner si on y retrouve autant de pierres que lors de nos fouilles d'hier. On profitera des prochaines précipitations pour nous y livrer (cela ne devrait donc pas tarder, hélas).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 13 Juin 2012
Journal du chantier - Administration - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
0
Je viens de recevoir la visite de M. Christian DROULON, agent technique de l'environnement, envoyé par l'office national de l'eau et des milieux aquatiques.

Il me dit que le dossier de détournement du ruisseau des douves (que j'avais déposé le 21 mai dernier, ainsi que relaté sous cet onglet) ne pose aucun problème et que l'autorisation devrait me parvenir d'ici la fin du mois.

Il me demande toutefois de reprendre l'attache de la direction départementale des territoires avant la restauration du bief amont, afin de prévoir un dispositif permettant la circulation des poissons. Il n'y a bien entendu aucun problème pour ce qui me concerne.

P.S. du 14 juin 2012 : Le bon accueil ainsi réservé à ma demande du 21 mai dernier me pousse à m'enhardir un petit peu. J'envisage donc de solliciter une seconde autorisation se substituant à la première et permettant, si la pente du terrain s'y prête (point à vérifier mais cela me semble évident) de dériver le canal d'arrivée d'eau dans les douves en vue non seulement de restaurer le mur d'escarpe mais également de rétablir une passerelle au-dessus du canal, juste en amont des douves, ce qui fait également partie de mes projets de travaux à un horizon de moins de cinq ans.

Il s'agirait ainsi de court-circuiter les douves en creusant un fossé longeant la clôture de séparation entre mon terrain et celui que je loue à mon fermier ; cette fois, ce fossé serait rectiligne et relierait directement, c'est-à-dire sans coude, le canal au Choisel.

Ce second schéma aurait en outre l'avantage de ne pas fragiliser le talus formant contrescarpe (ce qui serait opportun dans la perspective d'une remise en eaux éventuelle des douves) puisqu'il ne serait plus nécessaire de le perforer, même temporairement.

Pour la fête des pères, mes fistons m'ont offert trois excellents bouquins qui témoignent, si nécessaire, de leur souci que les travaux avancent plus vite :
- "Aide-mémoire - Mécanique des sols - Concepts - Applications" d'Yves BERTHAUD, Patrick de BUHAN et Nicolas SCHMITT chez Dunod. Il se trouve que Patrick de BUHAN, prof à l'E.N.P.C., est un de mes copains de promo de l'X ; je pourrai toujours, j'imagine, lui demander des leçons particulières...
- "Traité pratique de charpente" par E. BARBEROT, réédition d'un ouvrage de 1911, aux Editions J.C. Godefroy ;
- "Architecture et construction des escaliers en bois" par Ephrem LONGEPE, aux Editions H. VIAL.

De mon côté, j'ai profité de mon passage à Paris pour aller, boulevard Saint Germain, fureter dans les sous-sols de la librairie Eyrolles ; je me suis offert "Génie civil - Béton armé - Application de l'eurocode 2" par Ronan NICOT chez Ellipses.

On le voit, tout cela est très sérieux ! Aucune envie, en effet, de supporter des surcoûts inutiles quand je peux très bien, muni de ces manuels, concevoir et calibrer tout seul quelques travaux classiques (ici, je pense tout particulièrement aux fondations du mur d'escarpe...).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 20 Juin 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Murs divers - Géologie - Météo - Désultoirement vôtre !
0
Du haut de ce mur, 4,75 m de maçonnerie vous contemplent !

20 juin 2012, le mur Ouest de la douve Nord vu du fond de la douve.

En rentrant ce soir à la Chaslerie, j'ai eu la bonne surprise de constater que le soleil avait dopé Igor et Jonathan : non seulement ils ont fini de monter le mur Ouest de la douve Nord jusqu'au niveau de la collerette, mais ils ont aussi nivelé le terrain surplombant ce mur en utilisant de la bonne terre.

20 juin 2012, le mur Ouest de la douve Nord vu du Nord-Ouest.

Certes, il reste pas mal d'éclats de grès sur le terrain mais Bernard les éliminera avec la placidité qu'on lui connaît. J'aurais également préféré que le mur soit jointoyé avant ce terrassement mais ne faisons pas la fine bouche !

Pour confectionner la collerette, il va nous falloir des dalles en grès d'ici, ce qui est difficile à trouver sauf si nous rouvrons la vieille carrière, en haut de l'Avenue de la Chaslerie ; nous en avions tiré les dalles utilisées pour couronner les 120 m du mur de terrasse, il y a trois ans déjà.

Un agent de la D.R.A.C. passera jeudi prochain à la Chaslerie afin de contrôler la qualité des maçonneries du mur Ouest de la douve Nord et de me donner quelques conseils bienvenus sur la façon de présenter mes prochains dossiers relatifs au mur d'escarpe. Dans la perspective de sa visite, il faudrait que je distraie Igor et Jonathan de leurs travaux en cours afin que nous allions sonder les éboulis au pied du mur d'escarpe pour avoir une meilleure idée de la quantité de pierres récupérables lors de futures interventions.

Roland FORNARI m'a signalé que ce fonctionnaire tenait un blog sur les châssis de fenêtre, dont il m'a vanté la qualité (blog que Guy HEDOUIN avait déjà recommandé ici). Je tâcherai de profiter de la venue de l'auteur pour lui demander conseil à propos des menuiseries du logis. Ici, je pense en particulier aux fenêtres de la pièce au-dessus du salon dont les croisées sont H.S., même si la peinture sang de boeuf tente de le dissimuler extérieurement et y arrive plutôt bien.

Fenêtre du manoir de Sainte-Croix-de-la-Cour (près de Putanges) tirée du blog d'Arnaud TIERCELIN.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 26 Juin 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Murs divers
0
Hier, en fin de journée, j'ai demandé à Igor et Jonathan de sonder les éboulis du mur d'escarpe à deux nouveaux endroits :

25 juin 2012, du coeur à l'ouvrage ! Le début du 3ème sondage.

Il a fallu descendre assez profond pour trouver les fondations :

25 juin 2012, la fin du 3ème sondage.

On se trouvait ainsi sous le niveau de l'eau (d'autant que, pour ne pas changer, il pleuvait) :

25 juin 2012, aperçu du 2ème sondage.

Conclusions :
- la quantité de pierres qu'on récupère dans les éboulis est significative mais il en manquera beaucoup pour remonter le mur à la bonne hauteur ; je tâcherai de quantifier ce point autant que faire se peut ;
- il est confirmé que les anciennes fondations étaient minimales, constituées de pierres de taille médiocre et simplement juxtaposées ;
- comme on s'en doutait, le détournement du filet d'eau est indispensable pour pouvoir restaurer le mur d'escarpe dans de bonnes conditions ;
- la profondeur des fondations du mur d'escarpe doit s'analyser en tenant compte de la déclivité, du Sud vers le Nord, du fond de la douve Est ; je préciserai ce point dans un prochain message ;
- un 4ème sondage, plus en amont, dès que Bernard aura débroussaillé, sera utile pour compléter les premières observations.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 27 Juin 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Murs divers
0
A partir des 5 sondages finalement effectués au pied du mur d'escarpe, je viens de calculer quelle quantité de pierres nous devrions pouvoir récupérer.

De l'amont vers l'aval de la douve Est, les sondages ont été réalisés à des distances respectives de l'angle Sud-Est des douves de 8, 21, 53, 86 et 128 mètres. Les hauteurs de maçonnerie résiduelles (entre le bas des fondations et le haut de ce qui reste du mur d'origine) sont respectivement de 2,50 m, 2,20 m, 2,20 m, 1,80 m et 1,75 m ; c'est beaucoup plus que ce qui apparaissait avant décaissement. Les pierres retrouvées dans les éboulis permettraient en outre de remonter entre 0 et 20 cm de mur supplémentaire.

Au total, en considérant que le mur actuel a, en moyenne, 80 cm d'épaisseur, on arrive donc à 236 m3 de pierres récupérables, ce qui correspond à un mur de pierres de 166 m de long (les 136 m du mur d'escarpe, plus deux fois 15 m pour les retours Nord et Sud), 40 cm d'épaisseur (soit la moitié du mur restauré, l'autre moitié étant en béton) et une hauteur de 3,50 m.

Autrement dit, si l'on se base sur la coupe du mur restauré prévue par Lucyna GAUTIER (voir le message du 9 mai dernier sous cet onglet), les pierres récupérables devraient pouvoir représenter les deux tiers environ des pierres nécessaires pour la restauration du mur en question, étant entendu que le mètre le plus haut serait monté à double parement.

Ce résultat est de nature à réduire très sensiblement le coût total de cette restauration, ce qui constitue une très bonne nouvelle pour tous les payeurs concernés.

Bonsoir,

Voilà, voilà, j'arrive, alors cette rencontre fut-elle fructueuse ?

Avez-vous eu un interlocuteur de choix ou me trompé-je sur ses connaissances des châssis ?

Je retiens mon souffle, dépêchez-vous, on manque d'air par ici.

A l'occasion, si les châssis de fenêtres de la boulangerie ne sont pas posés, une photo d'un plan plus rapproché, me rendrait service.

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Ah ! Enfin vous voilà !

Je commence par vous répondre sur les nouveaux châssis de fenêtres de M. DUVEAU. Ils sont désormais posés. Voici ce que cela donne pour le fournil de la ferme :

28 juin 2012, le fournil de la ferme vu du Nord.

28 juin  2012, le fournil de la ferme vu du Sud.

28 juin 2012, la fenêtre de la façade Nord du fournil de la ferme.

Il reste bien sûr à jointoyer et peindre tout cela. Compte tenu du fait qu'il s'agit, à ma demande, de doubles vitrages pour ce bâtiment destiné à être occupé l'hiver, je trouve que le résultat n'est pas mauvais. Qu'en dites-vous ?

S'agissant de la visite du représentant de la D.R.A.C., j'ai trouvé qu'elle s'est achevée dans un bien meilleur climat que celui que j'avais ressenti au départ. Alors qu'il faisait une chaleur torride, mon interlocuteur a en effet préféré commencer par une réunion dans mon bureau au cours de laquelle il a souhaité passer en revue les différents dossiers en suspens. Or il est de fait que ceux-ci sont nombreux. Manifestement, ma façon de rédiger des courriels (et, sans doute, des messages sur notre site favori) n'est pas ressentie par certains fonctionnaires comme une aide à ne pas mélanger les informations dont ils ont besoin dans le cadre de leurs procédures ; il faudrait que j'en tienne compte à l'avenir. Ainsi :
- pour la restauration de la charpente et de la couverture des écuries, j'ai rappelé que je faisais en sorte de lancer ces travaux au premier semestre 2013 mais que je devais attendre que mon fils aîné ait décidé, en liaison avec l'architecte, s'il y a lieu ou non de modifier les lucarnes, d'en ajouter ou d'en enlever ; je pense que mes explications ont convaincu que le problème était pris ici à bras le corps ;
- pour les travaux du menuisier et du forgeron sur diverses fenêtres du logis et du bâtiment Nord, mon interlocuteur savait que j'avais déjà encaissé les subventions correspondantes mais ignorait si les travaux avaient été effectués ; il paraît en effet que manque à ses dossiers de suivi une certification émanant du S.D.A.P. Il a néanmoins pu se rendre compte que tous ces travaux avaient bel et bien été réalisés ;
- puis il a abordé le dossier de la cage d'escalier du logis ; après que Lucyna GAUTIER a fourni, comme on le sait et suite à la demande de la D.R.A.C., son estimation du nombre d'heures de travail de mes employés, il semble qu'il faille désormais expliciter la nature précise des travaux que ces derniers réaliseront ; ceci ne me pose pas de problème ; j'espère seulement que ce nouveau document que je vais préparer sans délai sera le dernier qui me sera réclamé avant que le dossier de demande de subvention ne puisse être déclaré complet ; il m'a semblé en tout cas qu'à l'occasion de ce dossier, mon interlocuteur avait bien compris l'économie réalisable par rapport à un devis officiel, ce qui est un point essentiel à mes yeux ;
- pour le mur Ouest de la douve Nord, mon interlocuteur a souhaité de nouveaux justificatifs sur deux points : le nombre d'heures de travail de mes employés et l'utilité du poste "aléas" dans le chiffrage de Lucyna GAUTIER (d'autant que ce dernier date quasiment de la fin du chantier) ; sur le premier point, je suis en mesure de fournir toutes explications et même de nombreuses photos confirmant la réalité des travaux effectués (qualité des fondations, double parement du montage, soin des travaux, réalité des drainages, durée précise de chaque tâche, etc...) ; sur le second point, il nous reviendra, à l'architecte et à moi, d'exposer que le poste "aléas" a été conçu comme un fourre-tout destiné à parer à l'incertitude de postes non facturés par des tiers ; donc il me semble que tout cela est un petit peu fastidieux à détailler mais que nous devrions pouvoir fournir rapidement les explications attendues ;
- pour le mur d'escarpe, j'ai exposé les démarches en cours afin de détourner le filet d'eau au fond de la douve, ce qui a sans doute rassuré mon interlocuteur sur mon souci de respecter toutes les réglementations, même extérieures à son champ de compétence. Sur le fond, mon interlocuteur a estimé que je pourrais être autorisé très rapidement à démonter le mur existant mais qu'il lui faudrait davantage d'éléments avant d'autoriser le coulage des nouvelles fondations ; c'est, d'après moi, à ce moment-là de notre entretien que l'atmosphère s'est détendue et que le dialogue est clairement devenu constructif ; j'ai en effet exposé que je répugnais à faire intervenir un cabinet d'études coûteux pour des calculs de fondations que je saurais effectuer moi-même, s'agissant d'un mur de soutènement parfaitement classique, et mon interlocuteur, lui aussi ingénieur, l'a admis ; ceci était un point crucial pour moi. A partir de là, la conversation a porté librement sur les complexités des procédures et j'ai pris bonne note des références internet d'un document établi par les conservateurs régionaux des monuments historiques pour tâcher d'éclairer le public ; j'étudierai ce document.

Voilà, je pense, l'essentiel de ce que nous nous sommes dits dans mon bureau. Nous sommes ensuite allés sur le terrain. J'ai commencé par montrer l'intérieur du bâtiment Nord et donné un aperçu de l'intérieur du logis. Mon interlocuteur a ainsi pu se rendre compte du fait, étonnant pour tout observateur sensé, que je fais passer la préservation du gros-œuvre de la Chaslerie avant le confort de ma petite famille ; à mon avis, il ne doit pas rencontrer souvent de zigotos de mon acabit ; il est même probable que tout fonctionnaire des affaires culturelles doit se réjouir du fait que, tel Bernard Palissy, je sacrifie énormément à l'intérêt du bâtiment. Mon interlocuteur a cependant noté la grande humidité de la première volée de la cage d'escalier (due, selon moi, au très brutal réchauffement de l'atmosphère au cours des dernières 24 heures ainsi qu'à l'usage abusif de ciment par mes prédécesseurs).

Ce n'est donc qu'à la fin de la visite que nous sommes allés examiner les douves. Nous sommes très rapidement passés à côté d'Igor et de Jonathan (il m'a semblé que la qualité de leur travail avait fortement impressionné). Mon interlocuteur s'est cependant étonné des joints creux ; je lui ai répondu que c'était habituel dans le Domfrontais, à la différence du Perche par exemple (je me suis cependant abstenu de lui signaler que les joints du châtelet d'entrée d'un manoir géographiquement voisin, le manoir de la G., étaient ainsi, à mes yeux, complètement ratés). Enfin, nous sommes descendus dans les douves et mon visiteur y a pris de nombreuses photos.

Au final, M. TIERCELIN m'a semblé tout à fait rassuré par les travaux réalisés ainsi que par la coïncidence entre mes déclarations sur le mur d'escarpe et ce qu'il a pu constater d'autant plus aisément que l'herbe avait été coupée à son intention. Je retiens également qu'il m'a assuré que les promesses de subventions seraient bien (sauf circonstance majeure exceptionnelle) tenues et que je n'ai pas non plus de souci à me faire à propos des subventions nécessaires pour la restauration du mur d'escarpe et des biefs. Nous sommes convenus de rester en contact si j'avais d'autres éclaircissements à demander sur les textes.

Nous n'avons guère parlé de la passion de mon interlocuteur pour les châssis anciens de fenêtres. J'espère bien que cela sera possible à notre prochaine rencontre.

P.S. (du 7 juin 2017) : Avec le recul de 5 ans supplémentaires de travaux (et de galères, administraaaâââtives et autres), je trouve que la lecture de ce compte rendu conserve quelque chose de réconfortant pour moi.

Bonne nouvelle ce matin au courrier : la direction départementale des territoires autorise la dérivation du filet d'eau du fond des douves. L'instruction a été menée dans des délais record ; merci à tous ceux qui y ont participé !

Courrier du 28 juin 2012 de la direction départementale des territoires.

Il faut cependant que, après le passage du représentant de la D.R.A.C. avant-hier, je vérifie que j'ai bien son feu vert pour faire intervenir rapidement le terrassier sans compromettre mes chances de subvention. Je désirerais en effet procéder le plus tôt possible à cette dérivation, de manière à permettre, autant que faire se peut, l'assèchement du fond de la douve afin qu'Igor et Jonathan puissent commencer à récupérer et trier les pierres du mur d'escarpe avant la période des congés d'été (et le mariage d'Igor à la mi-septembre).

Je suis par ailleurs, depuis ce matin, en dernier round de négociations avec deux des quatre terrassiers consultés (les deux autres sont "out") afin de finaliser mes commandes immédiates, celle relative à cette dérivation et celle relative à l'Avenue.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 30 Juin 2012
Journal du chantier - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Liens divers - Vie du site
0
Je viens de toper avec Philippe JARRY pour la restauration de l'Avenue. La chaussée aura 3,3 m de large alors que l'espace entre talus est au moins de 11,6 m. Philippe décaissera le terrain de 40 cm, le profil retenu envoyant les eaux de pluie au pied des talus ; il étendra un Bidim de 4 m de large dont il repliera les bords puis il disposera et compactera deux couches de cailloux de Gondin, du 0/150 pour 634 tonnes et du 0/31,5 pour 428 tonnes. L'intervention devrait durer deux semaines. J'ai demandé à Philippe d'avoir fini pour fin juillet.