Terrassement

Il faudrait que je me décide à lancer ou non le chantier de la cour.

Parmi les arguments contre :
- le désir (permanent) de ne pas ouvrir un nouveau front tant que les choses ne sont pas terminées sur d'autres ;
- le souhait que la cour ne soit pas transformée à son tour en pétaudière avant le séjour des enfants et petits-enfants que Carole m'a confirmé hier pour le début août ;
- l'idée, simple et de bon sens, qu'il vaudrait mieux connaître les préconisations du bureau d'études avant d'ouvrir des tranchées qu'on n'est pas sûrs de pouvoir refermer dans des délais raisonnables ;
- la grande incertitude sur la disponibilité de maçons pour effectuer leur part de travaux dans la cour ; à ce sujet, je ne peux m'en remettre indéfiniment à Igor, même si celui-ci est prêt à me dépanner amicalement quelques jours encore ; le fait est que son relais n'est toujours pas trouvé malgré plusieurs tentatives ;
- accessoirement (car on en a l'habitude), le risque sur la durée totale de cette tranche du chantier.

Parmi les arguments pour :
- le fait que l'été est la bonne saison pour procéder à de tels travaux ;
- la nécessité de les effectuer prioritairement à ce stade du calendrier d'ensemble du chantier ;
- la disponibilité immédiate du terrassier (avant fin juillet) et, sous les réserves indiquées, d'Igor ;
- le risque, si l'on ne se lance pas très rapidement, de retarder d'une année entière la disponibilité d'un chauffage, question à avoir pourtant réglée avant toute livraison de pièce habitable.

En fait, à ce stade de mes réflexions et malgré tous les inconvénients de ce choix, je penche pour un lancement très rapide des terrassements dans la cour.
Je sens que ça va encore couiner dans mon entourage (certes éloigné à beaucoup d'égards) et qu'une fois de plus, j'aurai beaucoup de mal à être compris.
Mais "such is life", "voilà mon sort à moi, malheureux prisonnier !"
Carole, revenue passer quelques jours à la Chaslerie, me déclare que le projet du cuisiniste, qu'elle vient d'étudier dans le train, "manque de charme". J'explique que nous n'en sommes pas à choisir les matériaux mais seulement la bonne répartition des appareils et des rangements dans l'espace disponible. En fait, je suis heureux qu'elle réagisse ainsi car je ne souhaitais pas qu'elle oublie, au bénéfice de la fonctionnalité, les contraintes tenant à la "manorialitude" du lieu.

Je lui montre l'échantillon de tommettes vernissées, m'attendant à une réaction de rejet pour difficulté d'entretien. Mais, à ce sujet, elle se montre intéressée et pose de bonnes questions, non sans s'insurger à propos du prix demandé par le vendeur. Je lui fais goûter le miel acheté à la même personne, elle le trouve excellent. Elle n'a pas encore vu que je lui ai également acheté des légumes bio pour son jardin.

Je lui fais voir les pavés posés par Igor à l’extérieur des bâtiments. Elle trouve le travail très bien réalisé. Je ne lui dis pas que Philippe JARRY prévoit de défoncer le pourtour de la cour à la fin de la semaine prochaine (comme je viens de l’apprendre) mais je lui fais remarquer à quel point les salades plantées par notre petite-fille poussent bien au fond de la cour et sont succulentes. De fil en aiguille, j'avance l'idée qu'il pourrait être judicieux de transformer le fond de la cour en potager, vu que l'arrière-cour est impraticable une bonne moitié de l'année ; on réagencerait les plessis de Roland FORNARI, voire on créerait une gloriette au-dessus du bassin central. Elle trouve que mon idée de gloriette est farfelue mais, pour le reste, s'intéresse à cette proposition et demande si on ne devrait pas en profiter pour recentrer le bassin ; j'explique qu'il est monolithique et doit peser une bonne tonne, ce qui rendrait l'opération difficile, outre le fait qu'il est, tel que positionné, classé monument historique. Je fais passer l'idée qu'il pourrait être intéressant de paver une partie de la cour, suggestion qu'elle avait toujours repoussée au motif qu'on s'y tordrait les chevilles. J'indique être en négociation pour un important lot de pavés qui permettrait de simplifier l'entretien de l'allée qui descend de la D22. Elle me demande de privilégier les travaux qui amélioreront enfin l'habitabilité, reproche que je n’ai certes pas volé. Je réponds que nous serons coincés tant que nous n'aurons pas trouvé un architecte du patrimoine acceptant de débloquer le dossier des fenêtres et celui de la poutre pourrie.

Cette conversation m'a permis de noter que Carole semble avoir fait son deuil de la prochaine disparition (temporaire) des fleurs de la cour. Je pensais qu'elle résisterait davantage à ce propos. Le fait est que ses hortensias n'ont jamais été aussi beaux que cette année, alors qu'elle s'en occupe depuis près de trente ans et a réussi à leur redonner de la vitalité.

Après quoi, je prends, de la fenêtre centrale du premier étage du bâtiment Nord, à la lumière du crépuscule, des photos de fleurs et plantations qui auront donc bientôt disparu...

11 juillet 2019.

11 juillet 2019.

... y compris celles du fond de la cour qui n'auront guère été entretenues, aux salades près, cette année :

11 juillet 2019.

11 juillet 2019.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 16 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse
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Par S.M.S. de 7 heures du matin, Philippe JARRY m'apprend le retour de Jérôme "tantôt".

C'est parti, mon kiki !

Avec Francis, nous allons faire un tour des abords pour voir où pourraient atterrir les fleurs de Carole. Puis Francis commence à déménager les pierres et matériaux en attente dans la cour, près des murs.

Voici les dernières photos de la cour avant ces travaux :

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

Cheminée à vendre (rappel) datant du début de la guerre de Cent Ans, origine connue :

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

Le loïde n'en croit pas ses yeux :

16 juillet 2019.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 16 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse
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En plein cagnard :

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

Selon moi, il serait temps de supprimer cette horrible porte bricolée dans les années 50 et d'y substituer, au moins pour ce qui concerne la maçonnerie, une fenêtre analogue aux deux voisines (comme prévu sur le "projet" d'il y a un an d'Arnaud PAQUIN).

16 juillet 2019.

On essaye, autant que possible, d'épargner les hortensias du Sud de la cour :

16 juillet 2019.

En fait, cela dépendra des sorties d'eaux usées auxquelles on trouvera à se raccorder.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 17 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Terrassement - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse
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Autant les hortensias de la première fournée sont crevés (ceux du Nord du bâtiment Nord)...

14 juillet 2019.

14 juillet 2019.

... autant, grâce à Francis, nous avons, cette fois-ci, pris soin des rosiers de la cour :

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

Pour les hortensias de la cour, nous avions choisi un endroit à l'ombre (celui que Carole m'a récemment dit être son préféré aux abords de notre manoir favori)...

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

... mais, finalement, nous essayerons de ne pas les transplanter et, pour nos terrassements, de les contourner :

16 juillet 2019.

16 juillet 2019.

La "bonne terre" des plates-bandes défuntes a, quant à elle, été délicatement entreposée, y compris, hélas, ses germes de liserons :

16 juillet 2019.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 17 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse
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Le vendeur du gros lot de pavés n'a toujours pas reçu la réponse de ses autorités à propos du prix qui peut m'être consenti.

Pourtant, Jérôme est de retour ce matin :

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

Nous observons, le long du bâtiment Ouest d'anciennes sorties d'eaux usées en fonte...

17 juillet 2019.

... dont l'une occise hier :

17 juillet 2019.

Pas facile de se décider sur le cheminement et la profondeur des fossés à creuser quand on ne sait pas grand chose, ni sur le circuit d'aquathermie à prévoir, ni sur les sorties d'eaux usées déjà en place, ni sur le matériau qui recouvrirait la cour. Pourtant, en raison de contraintes diverses (météo, disponibilité des artisans ou souci de satisfaire enfin le goût du confort de certains), je me sens tenu d'avancer.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 17 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse
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Les surprises du terrassement de la cour :

17 juillet 2019.

Outre quelques tuyaux ou tubes supplémentaires qui ne résistent pas à sa charge...

17 juillet 2019.

... Jérôme met à jour des éléments d'un ancien pavage...

17 juillet 2019.

... que je lui demande de préserver. Il s'agit de moellons de grès local. Une découverte qui conforte ma proposition de paver la cour (si, comme l'on sait, j'arrive à m'en procurer la matière première). Et, comme dit l'autre :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 17 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse
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Jérôme vient d'exhumer des fragments de tuyauterie que j'ai pris pour de la poterie de Ger :

17 juillet 2019.

... mais ce ne sont que des matériaux des années 50. Il m'apprend que le dallage qu'il a trouvé ne se situait, à ce stade de ses travaux, que devant l'entrée du colombier. A cet endroit, il vient de découvrir une cuve remplie d'eau...

17 juillet 2019.

... qui je lui demande de dégager avec soin avant que nous ne statuions sur son sort. Je me donne en effet pour mission de surveiller ces travaux comme du lait sur le feu.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 17 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse
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Comme nous l'avions fait aux extérieurs, nous creusons jusqu'à la base des fondations :

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

On découvre ainsi de vieux tuyaux, comme ici trois dont un en plomb :

17 juillet 2019.

On bute aussi sur de grosses pierres de fondation dont, de prime abord, on ne comprend pas la raison à cet endroit :

17 juillet 2019.

Il se confirme néanmoins que nous devrons vraisemblablement contourner l'obstacle :

17 juillet 2019.

Jérôme me montre ensuite un regard qui ne sert plus à rien depuis longtemps...

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

... puis il me fait observer que la terre au fond du nouveau fossé est très humide :

17 juillet 2019.

Nous découvrons alors des filets d'eau en provenance des écuries...

17 juillet 2019.

... ce qui suffit à expliquer pourquoi des prédécesseurs (durant la première moitié du XXème siècle, vraisemblablement) avaient surélevé nettement le sol de celles-ci et, pour être plus tranquilles, y avaient coulé du béton :

17 juillet 2019.

A soi seul, ceci suffit à démontrer qu'un bon drainage de la cour sera loin d'être inutile. Il était donc temps que la "qualité FOURCADE" s'attaque à ce morceau en plus du reste !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 17 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse
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En milieu d'après-midi :

17 juillet 2019.

Jérôme découvre un regard qui avait été enfoui là par Igor, il y a quelques années, avant qu'il ne redalle la pièce du rez-de-chaussée de la tour Louis XIII (futur billard ?). Ce regard est plein d'eau, ce qui donne une idée de la proximité de la nappe phréatique locale :

17 juillet 2019.

Jérôme a du mal à fendre le béton (c'est la dalle de grès schisteux du seuil de la porte qui cède un peu plus sous l'effort de l'engin ; de toute façon, j'étais résolu à la changer) :

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

Enfin le béton cède :

17 juillet 2019.

Là aussi, un bon drainage ne sera pas du luxe !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 17 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse
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Jérôme s'attaque maintenant (à 16 h 30) à l'autre côté de la cour :

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

Pendant que j'écrivais ceci, j'ai reçu un S.M.S. de Carole m'informant qu'elle reste "un peu plus longtemps à Maisons-Laffitte". Tu m'étonnes... Moi, j'en connais une qui ne va pas être déçue du voyage !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 17 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse
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Je descends prendre de nouvelles photos du côté Ouest. Pas de doute, la pierre de seuil en grès schisteux est définitivement H.S. :

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

Je me dirige ensuite vers Jérôme. Là, nouvelle surprise de taille, il est en train de découvrir un pavage devant les portes, charretière et piétonnière :

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

17 juillet 2019.

Et le fait est que, hier, on était rapidement tombés, près de la porte principale du logis, sur des pierres qui, somme toute, ressemblent beaucoup à un pavage également :

17 juillet 2019.

L'idée de repaver une partie au moins de la cour, qui me trottait dans la tête depuis longtemps, était donc loin d'être saugrenue ! CQFD
En cette fin de journée (19 heures), alors que le terrassier vient de quitter le chantier, il ne fait pas de doute pour moi :
- que la cour a été entièrement pavée au XVIIIème siècle ou avant, et jusqu'aux murs (au moins dans le coin Sud-Est de la cour, c'est-à-dire entre la porte piétonnière et l'entrée du logis) ;
- que ce pavage se situait une bonne vingtaine de centimètres sous le niveau actuel du sol goudronné.

Je mettrai mes preuves en ligne petit à petit. J'ai en effet tout photographié, dans la mesure du possible.
Mais les journées sont trop courtes pour moi. Et harassantes ces temps-ci, et pas seulement en raison de la chaleur. L'âge me pèse de plus en plus.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 18 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse
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J'ai encore pris beaucoup de photos ce matin.

L'idée à retenir est qu'on retrouve une plus grande densité de pierres à l'emplacement de l'aile en retour. Mais pas forcément d'anciens pavés. Et les fondations du logis y débordent du plan du mur, comme s'il y avait eu des fondations sous les salles disparues et pas seulement sous leurs murs :

18 juillet 2019.

Jérôme a mis de côté un granit ouvragé qui était enterré là. Il s'agit très certainement d'un vestige de l'ancienne aile en retour :

18 juillet 2019.

18 juillet 2019.

18 juillet 2019.

Cette pierre n'est pas conforme aux encadrements de porte ou de fenêtres datant de 1598. Je laisse donc les experts l'interpréter.

P.S. (à 13 h 30) : On n'avait pas retrouvé de telles impressions de fondations sous la salle-à-manger ni dans la tour Nord-Est, quand, l'an dernier, on en avait récuré les sols pour les débarrasser de toutes les horreurs des années 50.

De là à imaginer que l'aile en retour aurait été antérieure à la salle-à-manger, il n'y a qu'un pas. On va y réfléchir.
La compréhension de l'époque du granit ouvragé aiderait.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 18 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Plomberie-chauffage - Terrassement - Logis
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Un os, ce matin, au niveau de l'entrée principale du logis :

18 juillet 2019.

18 juillet 2019.

18 juillet 2019.

18 juillet 2019.

D'un coup de pelle malencontreux, Jérôme a détérioré un tube de réservation...

18 juillet 2019.

... que j'avais fait passer par là en attente d'un tuyau d'eau chaude, pour le chauffage, dans l'hypothèse où la chaufferie aurait été implantée dans la tour Louis XIII :

18 juillet 2019.

En fait, cette réservation, une fois réparée, pourra servir quand on y verra plus clair, grâce au bureau d'études, sur la problématique du chauffage.