Terrassement

Aujourd'hui, le chantier est calme. Sébastien est reparti après avoir fini d'enlever la barbotine des dalles ; il devra cependant revenir pour parfaire le traitement, par exemple estomper ses coups de burin. L'entreprise BOUSSIN et Jonathan sont en vacances, la première jusqu'à lundi prochain, le second jusqu'à demain. Igor a pris la suite de Jonathan qui, hier après-midi, a procédé à la première coupe d'herbe de l'année aux abords de la Chaslerie.

Il reste encore du travail de terrassement et de maçonnerie à effectuer dans l'entrée du logis. De même, j'ai montré à Igor les rectifications à apporter aux placos du dégagement de la chambre mortuaire : le plafond n'est pas horizontal et il manque deux bouts de placo là où sera installé le rangement à fabriquer.

Enfin, je contacte des bureaux d'études pour définir le programme de plomberie, chauffage et électricité à mettre en œuvre dans l'ensemble des bâtiments.

Bonjour Pierre-Paul,

Je vous ai trouvé un lot de dalles, faites votre choix...

C’est quoi ce rond de sorcière ??

Bonne journée !

N.D.L.R. : Pour les dalles, vous prenez bien sûr en charge le transport ?

Bravo pour la photo aérienne de notre manoir préféré (dont, toutefois, je trouve quelque peu renversante la perspective du logis). Où avez-vous trouvé cette photo, vous, l'écumeur de la toile ? Ce que vous appelez un "rond de sorcière" (en haut de la photo) est en réalité l'un des deux cadrans celtiques plantés par Thierry BOURRE.

Cette photo aérienne date, d'après moi, du début de la restauration du mur Ouest de la douve Nord. Le terrassement venait juste d'être effectué, y compris la rampe d'accès au chantier, mais la fondation n'avait pas encore été coulée. Il va falloir se reporter à notre site favori pour préciser cette date.

P.S. : M'étant reporté à mon stock de photos, je situe cette date un début d'après-midi entre le 25 et le 30 septembre 2011 (et, plus précisément, puisque ma Kangoo n'apparaît pas, entre le 26 et le 29). En sauriez-vous davantage à ce sujet, Guy ?

Je viens d'acheter 2 ha 58 a 95 ca de terrain à proximité immédiate de la Chaslerie. Le prix est tout sauf donné mais je mets ainsi fin à 23 ans de débat avec mes voisins successifs.

L'intérêt pour moi de cette opération est de me permettre de restaurer l'Avenue de la Chaslerie sans avoir à la déplacer latéralement de quelques mètres sur ses 534 m de longueur (soit une économie importante) et tout en lui redonnant les dimensions manoriales qu'elle aurait toujours dû conserver (ce qui devrait rendre possible le subventionnement par l'Etat de sa restauration).

Certes, je n'aurais pas eu à mettre la main au porte-monnaie si le remembrement de La Haute-Chapelle n'avait été bâclé, ou si un notaire local (qui n'est évidemment pas celui de l'office duquel je sors, ni son prédécesseur) avait été capable de tenir parole ou encore si le Conseil d'Etat (dont la commissaire du gouvernement était l'actuelle directrice du cabinet du président de la République) n'avait rendu un arrêt pour le moins étrange. On peut donc dire que je n'ai pas eu de chance avec ce dossier...

Voici le nouveau plan cadastral, après cet achat mais avant la restauration de l'Avenue :

Comme on le voit, la parcelle nouvellement délimitée permet de gagner une dizaine de mètres de terrain à l'Ouest de l'Avenue actuelle et de prendre possession d'un triangle de terres particulièrement visible de l'entrée du manoir.

Il me reste désormais à mettre en œuvre le permis de construire obtenu en 2012 pour la restauration de cette Avenue. La prochaine étape sera d'obtenir d'ERDF qu'ils fassent leur affaire de l'enterrement d'une ligne électrique à moyenne tension qui traverse le haut de l'Avenue, portée d'un pylone implanté en plein talus, ce qui autorise les agents de ce service public à ratiboiser périodiquement, d'une façon très barbare, mes plantations. S'agissant d'une Avenue inscrite à l'I.S.M.H. et d'un permis obtenu, je crois comprendre que la réglementation oblige ERDF à modifier leur installation à leurs frais exclusifs.

Réunion d'état-major pour définir les plantations en perspective du mariage :

Avec Mickaël LEMARINIER et Bernard.

Je dois reconnaître que l'état actuel des plates-bandes laisse à désirer :

Sous un échafaudage de Roland BOUSSIN.

A signaler qu'en rangeant des pierres entreposées sous cet échafaudage, Igor a mis à jour une fosse dont j'ignorais l'existence. On tâchera demain de voir de quoi il retourne.

La clé du mystère :

14 avril 2014.

Hélas, il ne s'agit toujours pas de la cache d'un trésor mais, plus prosaïquement, d'une cuve de décantation d'eaux usées en provenance, notamment, des anciennes écuries. Celles-ci ont sans doute été utilisées comme étables pendant quelques décennies et jusqu'aux années 1960 ; leur sol semble en garder la trace, comme cette rainure d'évacuation de lisier qui doit communiquer avec cette cuve :

14 avril 2014.

Je viens de prier M. MAFFRE de préparer une demande de permis de construire modificatif relatif à la restauration de l'Avenue (je rappelle que celle-ci étant inscrite à l'I.S.M.H., sa restauration doit faire l'objet d'un permis).

En effet, suite à ma récente acquisition, l'emprise disponible est redevenue optimale. Cela va permettre de ne pas déplacer la chaussée, donc de solliciter des subventions et de réclamer l'intervention d'ERDF sur la base de plans exacts.

P.S. (du 9 octobre 2021) : Il n'y a jamais eu de suite à cette demande...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 1er Mai 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Plomberie-chauffage - Electricité - Terrassement - Logis
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Suivant le conseil de M. MAFFRE, Jonathan a ajouté hier deux fourreaux électriques dans l'entrée du logis, entre le salon et la salle-à-manger. Il a de même gaîné des fils électriques d'une installation provisoire qui auraient pu être endommagés par la prochaine pose de gravier sur ce sol :

1er mai 2014.

A cet égard, il faudra que je demande à l'architecte ce que nous devons faire précisément avant la pose du dallage. J'ai retenu qu'il convenait de superposer du bidim, un gravier dont le type est à préciser et une dalle de béton dont j'ignore l'épaisseur. Mais j'aimerais en savoir un peu plus avant que Jonathan ne soit chargé de ces tâches, sans doute demain, dès que le plombier aura passé un tuyau d'alimentation en eau sous l'escalier, pour le futur cabinet de toilettes.

J'essaye de me documenter sur ce qu'il faudrait prévoir sous les dalles de l'entrée du logis afin de limiter les remontées d'humidité.

Je comprends qu'il y a deux approches, celle normative (conforme au DTU - document technique unifié), et une autre, plus "vernaculaire".

Le DTU préconiserait une formule dont le principe serait le suivant : film étanche, isolant, avec relevés latéraux, grave ou équivalent et dallage en béton armé.
Le principal inconvénient de cette formule serait, selon moi, de créer, en contact direct avec la terre humide, une étanchéité qui empêche toute évaporation et renverrait l'humidité dans les murs.

Une formule plus "vernaculaire modernisée" serait possible :
- feutre non tissé, non étanche, type bidim, sur la terre (pour éviter que la terre ne remonte dans la couche supérieure) ;
- gros cailloux des champs, type silex ou chute de granit, sur au moins 40 cm, formant hérisson - une nappe avec vide d'air (entre les cailloux) - si possible ventilé ; il conviendrait de mettre dans cette épaisseur un morceau de drain (tuyau annelé) raccordé avec l'extérieur avec grillage anti-insectes et rongeurs. Une ventilation haute, côté intérieur, avec une grille réglable serait un plus pour un assainissement naturel ;
- directement sur les pointes des gros cailloux, il faudrait réaliser un dallage armé (treillis soudé) d'environ 8 cm d'épaisseur, en béton de chaux, si possible avec un mélange très épais pour éviter de boucher les cavités entre les trous. Le dessus de ce dallage devrait rester grossier pour bien accrocher la chape de pose du revêtement de sol ;
- le dallage de granit pourrait être posé à bain de mortier de chaux sur ce dallage.`

Les réseaux devraient être protégés avant pose des cailloux. Ceux-ci devraient être relativement stabilisés. Une petite lame d'air pourrait être prévue entre le dallage et les murs. L'inconvénient de tous les vides d'air ménagés est le potentiel de circulation pour les petits animaux et insectes ; il faudrait alors veiller à bien boucher tous les trous en fond de fouille et dans les murs latéraux.

Après avoir pris connaissance de toutes ces infos, je pencherais pour la méthode "vernaculaire". Je me pose toutefois deux questions complémentaires :
- quelles différences y a-t-il entre le bidim et un géotextile (Guy HEDOUIN paraît avoir des vues tranchées à ce sujet) ?
- les 40 cm de gravier sont-ils vraiment indispensables ? Si oui, il faudrait que nous recreusions la terre sur 20 bons cm, ce qui ne serait pas simple compte tenu des divers tubes qui jonchent le sol pour les réseaux. Peut-être pourrait-on creuser ces 20 cm en intervenant uniquement du côté de la terrasse, c'est-à-dire là où le terrain extérieur au logis est le plus bas ?

Je demande l'avis de tous mes experts, M. MAFFRE, Guy HEDOUIN, Sébastien, et tous ceux qui ont des expériences à faire valoir en la matière.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 12 Mai 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Logis
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J'ai demandé à Jonathan de faire en sorte que les dalles puissent être posées dès l'arrivée tant attendue des autorisations administratives sollicitées. Il a donc commencé à déverser le hérisson de gravier sur le sol et s'apprête à couler un béton de chaux, notamment dans le coffrage des futures marches vers la terrasse :

11 mai 2014.

A noter que j'ai pu, à l'occasion de la visite de chantier d'hier, expliquer à M. MAFFRE la problématique de la restauration de l'Avenue et du circuit des douves, telle que je souhaiterais les engager sans trop tarder.

En pratique, ceci signifie que j'aurais besoin de ;
- déposer un nouveau permis de construire pour l'allée, prenant en compte la possibilité de lui restituer enfin, après 23 ans d'efforts, son emprise d'origine ;
- disposer d'une étude préalable relative au circuit des douves, de manière à permettre à l'administration de programmer les subventions indispensables pour mener à bien ce qui constituerait, dans l'intérêt évident du monument, le couronnement idéal d'une carrière de restaurateur de vieilles pierres.
La jeune classe concernée m'a laissé un mémo pour me rappeler tout ce que, selon eux, je dois faire avant le Jour J :

- couper les tiges de fer situées entre le fournil du manoir et le mur Ouest de la douve Nord ; c'est une demande de M. LALAOUNIS, le traiteur, pour que son camion puisse accéder à la tente du Pournouët ;
- faire installer un point d'eau extérieur au fournil du manoir et acheter 200 mètres de tube en caoutchouc, toujours pour M. LALAOUNIS ;
- faire renforcer la puissance électrique pour cette soirée ;
- acheter des lampes solaires pour baliser le chemin des invités vers le parking ; il paraît que la nuit sera sans lune ;
- faire installer un plancher "provisoire" (on sait ce qu'il faut en penser) dans l'ex-cuisine du bâtiment Nord ; faire en sorte que ce plancher ne gêne pas le plombier qui aura besoin, un jour ou l'autre, de brancher le chauffage et une arrivée d'eau dans ledit bâtiment ;
- enlever les ferrailles diverses stockées derrière la ferme ;
- nettoyer les écuries ;
- nettoyer mon ex-chambre, au 1er étage du logis ;
- convenir d'un rendez-vous avec Sylvie LEMARIE pour qu'elle vienne cirer divers meubles, y compris les bancs de la chapelle ;
- changer les graviers devant le manoir ; en profiter pour rendre mieux carrossable l'allée actuelle ;
- acheter du charbon de bois pour le barbecue de J+1 ;
- aller rendre visite à François MOREAU pour vérifier si son orgue entre dans ma Kangoo.

Bien sûr, cette liste ne demande qu'à être complétée.

Je viens d'appeler M. TIERCELIN pour lui demander où en est le dossier de subvention des travaux sur parties inscrites du "programme 2014". "Il est dans les tuyaux", me dit-il, "il n'y a rien d'anormal".

J'en ai profité pour lui signaler que le fiston souhaiterait pouvoir engager avant la fin de 2014 la restauration de la charpente et de la couverture du colombier. "Y aura-t-il moyen de subventionner ces travaux sur vos enveloppes 2014 ?" lui ai-je demandé. "Cela va être très chaud" m'a-t-il répondu.

Au passage, il m'a laissé entendre que les enveloppes de la D.R.A.C. pour 2015 seraient sensiblement réduites. Or je souhaiterais, l'an prochain et pour ma part, restaurer la salle-à-manger du logis et l'Avenue du manoir.

J'ai donc signalé à M. MAFFRE l'urgence de la préparation des contrats, plans, devis nécessaires pour qu'aucun de nous ne loupe le coche avant qu'il ne finisse par se volatiliser.

Grâce aux capacités d'archivage de notre site favori, j'ai pu transmettre hier à M. MAFFRE quelques liens utiles pour l'aider à préparer une nouvelle demande de permis de construire. Il s'agit cette fois de nous permettre de restaurer l'Avenue tout en maintenant l'emprise actuelle de la chaussée ; ces travaux pourraient se dérouler en 2015, je l'espère. Ces liens sont les suivants :

- Cadastre : message 189 et message 16584 ;
- Inventaire révolutionnaire : message 1741 ;
- Divers du même genre : message 1750, message 1755 et message 869 ;
- Sur les travaux déjà entrepris : message 191, message 919, message 997, message 1041 (resté sans suite), message 16610 (idem) et message 16633 (à suivre...).

Comme on s'en doute, Carole ne veut pas entendre parler de la restauration de l'Avenue avant que je n'aie avancé dans les aménagements intérieurs du logis. Mais moi, je sais que le temps presse si je veux pouvoir un jour apercevoir l'Avenue plantée de nouveaux arbres d'une certaine hauteur.

A peine arrivée de Paris, Carole a dû y repartir : elle avait oublié son ordi qu'elle est donc allée rechercher. Cette anecdote illustre que la fatigue nous gagne, à 8 jours du Jour J.

Elle a trouvé qu'en 3 jours, le chantier avait bien avancé :
- pose du plancher de la nursery qui permet aussi d'imaginer ce que pourraient être les proportions de la future cuisine ;
- fin de l'intervention de Sébastien DUVAL qui a laissé un chantier propre après avoir restauré le seuil de la porte piétonnière et l'auge de la cour ;
- renouvellement du gravier devant le manoir et dans le bout de la descente à partir de la D22.

Ce week-end, si la météo le permet, nous tâcherons de peindre la porte d'entrée du bâtiment Nord. Mardi prochain, M. BRESSON devrait finir d'installer les boiseries du petit salon et poser la porte restaurée du logis sur la terrasse. Avant-hier à Paris, j'ai pris livraison au B.H.V. des interrupteurs et prises électriques qui nous manquaient pour ce petit salon. Hier soir, en revenant de la séance de travail chez notre jeune geek, je suis passé au Sap chez Roland FORNARI pour récupérer les ferrures restaurées de cette porte.

Carole et moi sommes convenus qu'après le mariage, le chantier serait mis au repos, tout comme nous si possible, jusqu'à la fin septembre.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 18 Juillet 2014
Journal du chantier - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse
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j'ai négligé,depuis quelques jours, de mettre en ligne des photos de notre chantier favori. Je vais tâcher de me rattraper.

Voici Jonathan, en train de renouveler le gravier de l'avant-cour. Plus précisément, il rétablit ici quelques alignements avant de déposer le gravier livré par Philippe JARRY :

17 juillet 2014.

Ce travail a été effectué à la demande expresse, malgré mes réserves, de la jeune classe concernée. J'espère qu'ils en seront satisfaits.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 2 Aout 2014
Journal du chantier - Terrassement - Ferme et son fournil
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Grâce à la noce et à ses préparatifs, l'arrière de la ferme n'a jamais été aussi propre depuis longtemps. Mais cela ne durera pas.

Igor commence en effet à creuser un nouveau fossé pour amener l'eau et l'électricité au fournil de la ferme.

2 août 2014.

Igor en est toujours à terrasser les fossés nécessaires pour alimenter en fluides le fournil de la ferme :

7 août 2014.

Il apparaît ainsi que certaines réservations n'ont pas été enfouies suffisamment (70 cm ?) pour les mettre à l'abri du gel :

7 août 2014.

Accessoirement, un malencontreux coup de pelleteuse a sectionné hier un cable électrique...

7 août 2014.

... mais E.R.D.F. est immédiatement venue le réparer. Il paraît que cette intervention sera couverte pas l'assurance : je demande à voir.