Il s'appelle Speedy, c'est un pinscher nain comme celui-ci...

... et "Cambérabéro" vient de me proposer de me l'amener lundi prochain.

Il a l'air sympa. Je crois bien que je vais le renommer "Speedy Gonzales" !

Car, comme me l'indique "Google", les traits les plus marquants de ce dernier sont son extrême vitesse et son accent mexicain stéréotypé quand il lance des « Ay Caramba ! » ou le célèbre « Santa Tortilla ! ».

Voici qui est fait avant même que je rencontre ce jeune pinscher nain : "Speedy Gonzales" vient d'entrer dans la farandole des onglets du site favori, juste à côté d'"O'Gustin", ce gros cochon qui aurait tant aimé le connaître et jouer avec lui.

Ayant, pour la troisième nuit consécutive, bossé comme un malade sur la dernière version du projet d'"étude de diagnostic d'ensemble" que l'on sait, je devrais avoir l'esprit disponible pour accueillir tout à l'heure, avec tous les égards imaginables, mon nouveau compagnon, le jeune Speedy Gonzales !

Le manoir favori compte un nouvel habitant, le jeune Speedy Gonzales (né le 28 juillet 2021, issu de l'élevage de Mme Caroline VIVIER à 50570 Montreuil/Lozon) :

Il m'a été donné par "Cambérabéro", venu me le livrer en compagnie de son épouse Christelle et de sa fille Chloé.

Pendant que nous étions sortis déjeuner à Domfront, Speedy Gonzales que nous avions laissé dans la cour a réussi à s'échapper en se faufilant sous un battant de la porte charretière. Le rattraper a été sportif. Il a besoin de prendre ses nouvelles marques mais a l'air de très bonne composition. Donc pas de souci.

Sans que je l'y invite, Speedy Gonzales a pris ses quartiers sur le palier de ma chambrette monacalo-monastique :

Fute-fute le gars. Comme cela il peut surveiller en même temps le Bon-Papa à son bureau et ce qui se passe, un étage plus bas, dans l'entrée du bâtiment Nord.

Cette première soirée en compagnie de Speedy Gonzales me montre qu'il est très bien élevé. Je viens de l'emmener faire un petit tour au bout de sa laisse, il n'a tiré fort qu'au début de la promenade et, dès qu'il est rentré dans le bâtiment Nord, il a commencé par s'essuyer tout seul les pattes dans sa bannette avant de m'accompagner à l'étage où il me tient très calmement compagnie en finissant sa toilette :

Speedy Gonzales entend ne pas renoncer à ses habitudes.

Ainsi, cette nuit, à ma grande surprise, il a bondi sur mon lit et s'est installé sur la couette, contre le monticule que j'y forme, et y a consciencieusement roupillé jusqu'à l'aube. Voici très précisément la place qu'il y a occupée, une large bande du terrain :

Ainsi gêné pour m'extraire de ma bannette, je n'ai pas risqué de l'éveiller pour me lever et retourner devant l'ordi. J'en déduis que ce petit animal sympathique pourrait avoir une grande influence, sans doute bénéfique, sur mon sommeil.

Ce matin, il s'est rapidement posté dans l'entrée, devant la porte, m'invitant à l'évidence à une promenade. Ses petites pattes, qui n'ont rien à voir avec les grosses patasses de Guguss, lui font clairement préférer trottiner dans l'herbe plutôt que sur le gravier instable de la cour ou celui plus ferme des allées. Pour le moment, je le promène en laisse, de peur qu'il ne détale au loin comme hier après-midi.

A l'heure du petit-déjeuner, parcourant son carnet de santé très bien tenu, je découvre qu'il a été castré. Ceci explique peut-être qu'il soit un peu rondouillard. Son régime alimentaire, tel qu'il m'a été présenté hier, est un peu trop compliqué selon moi. Je vais tenter de le simplifier, ce qui pourrait lui permettre de retrouver sa ligne de jeune homme.

P.S. (à 7 heures 20) : Le temps de taper ce message, je ne l'ai plus entendu. Et pour cause, il s'est enfoui, toujours très à l'aise, dans une seconde couette au pied de mon lit :

Je suppose qu'il conviendrait que je pose des limites à cette trop grande familiarité.

Ayant repris le travail hier, Francis a commencé à couper l'herbe pour la première tonte de l'année :

Mickaël a quasiment achevé les travaux de terrassement pour la fibre et commence à débiter les bûches.

Speedy Gonzales explore son nouveau domaine et se promène déjà sans laisse :

Ceci dit, la nuit prochaine, il dormira sur le tapis de ma chambrette plutôt que sur ma couette. Chacun à sa place, quand même.

Speedy Gonzales n'aura pas tardé à découvrir sa balade préférée qui se trouve être la même que celle de Guguss : escalader l'un des talus qui bordent l'allée vers les pilastres et progresser entre les hêtres qui le couronnent, sans omettre de lever la patte contre plusieurs d'entre aux.

Plutôt que dormir sur le tapis de ma chambrette, Speedy Gonzales a d'abord préféré se reposer sur mes pantoufles qu'il a ratatinées.

Depuis que j'ai protesté, il a retourné le coussin représentant deux bouledogues français que je pouvais contempler depuis mon lit et s'est installé sur le côté sans image dudit coussin, museau en direction du radiateur (éteint depuis plusieurs semaines, réchauffement climatique oblige, soit dit en passant) :

Pas de doute, ce Speedy Gonzales est un sacré numéro !

P.S. (à 3 heures 30) : L'artiste est au travail :

P.S. 2 (à 8 heures 20) : Speedy Gonzaleles a été très bien élevé. Je peux déjà le promener sans laisse, il obéit quand je lui dis d'arrêter où il se trouve ou bien de revenir vers moi.

Il a adopté ce coussin moelleux hérité de ma mère et représentant une paire de Guguss. Dont acte. Il y revient spontanément quand je me réinstalle devant l'ordi.

Francis a repris le travail lundi matin, il a dû s'absenter lundi après-midi mais a travaillé mardi puis m'a annoncé qu'il ne pourrait revenir avant la semaine prochaine.

Mickaël, lui, s'est déclaré fatigué dès son arrivée hier puis, en fin de matinée, m'a informé qu'il se reposerait jusqu'à après-demain.

Les temps sont durs... Ainsi, les troncs coupés tardent toujours à être débités en bûches et l'herbe ne nous attend pas pour pousser.

Quant à la femme de ménage, elle a balancé sa démission en apercevant Speedy Gonzales qui faisait mine de mordiller ses baskets.

A l'âge de 72 ans, sans aucune aide de ceux dont ce pourrait être le rôle, je suis toujours seul pour résoudre ces menus problèmes d'intendance.
Ainsi que les problèmes administratifs sous lesquels je résiste pour ne pas crouler dans ce pays si bien géré à tous niveaux.

Haut les cœurs, c'est le printemps, la vie est belle, les petits oiseaux chantent !

Grosse frayeur !

Speedy Gonzales est un petit chien très sympathique mais assez directif qui, quand il souhaite que je le sorte, campe devant la porte du bâtiment Nord, l'air de dire "qu'attends-tu pour ouvrir ?".

Il m'a refait le coup en fin d'après-midi en sautillant puis bondissant devant cette porte. J'ai déféré à son injonction en ouvrant le battant à mon habitude, c'est-à-dire sans précaution particulière. Sa toute petite patte si fine, l'avant droite, a été happée sous le lourd battant, plein de métal. Il a hurlé de douleur. Horreur ! J'ai refermé la porte pour lui libérer la patte. Et j'ai vu sur le granit du seuil une marque humide inquiétante, qui ne semblait toutefois pas de sang.

Je n'ai pas osé toucher cette patte. Un petit tour dans l'herbe humide de l'arrière-cour a permis à Speedy Gonzales de se changer les idées en rafraîchissant son membre endolori. Il boitait légèrement. Puis, de retour dans le bâtiment Nord, il a longuement léché cette patte avant de se coucher, épuisé, sur son coussin dans ma chambrette.

J'ai l'impression qu'il y aura finalement eu plus de peur que de mal. A l'avenir, je devrai faire très attention. Le si rustique, placide et globuleux Guguss ne m'avait certes pas préparé à ce genre d'émotions.

Promenade de ce matin :

En rentrant du concert...... promenade du soir :

Le copain des enfants sages s'est rendu spécialement à Paris pour leur être présenté. Il les attend en compagnie du Bon-Papa :

P.S. (à 9 heures 10) : Speedy Gonzales a aboyé quand j'ai ouvert la porte à Calixte et à ses parents, descendus du troisième. Puis il s'est montré des plus prudents pour les approcher et accepter d'être enfin caressé.

Il n'aime pas du tout l'ascenseur et préfère monter ou descendre à pattes. C'est rigolo car il glisse sur les marches vernies. Cette découverte de Paris et de ses traquenards, quelle aventure pour lui !

Speedy Gonzales qui dormait dans ma chambrette depuis son arrivée au manoir favori n'y accédera plus.

J'avais plus ou moins réussi à l'empêcher de s'allonger sur ma couette. Mais, cette nuit, je l'ai retrouvé sur mes coussins (j'en mets deux à côté de mon lit, contre les étagères, quand le sommeil me gagne, et ne garde donc sur le lit que le moins épais des trois).

Speedy Gonzales hier soir, dans ses œuvres, tel que je l'ai découvert au moment où je partais m'effondrer dans mon lit :

On voit là qu'il a presque fini d'achever l'un des coussins qui m'avaient été transmis avec lui par "Cambérabéro", comme tout son paquetage très complet, ainsi qu'un stock de nourritures et friandises pour chien de nature à nous permettre de soutenir un siège.

Et le plus rigolo est que Speedy Gonzales aime beaucoup enfouir sa tête sous le tissu du malheureux coussin et via l'ouverture qu'il y a pratiquée à coups de griffes puis élargie pour déménager plus commodément la plupart des feutres intestinaux de ce reste probable d'une ancienne banquette.

Tout ceci, afin de s'offrir, au centre de la dépouille encore fumante, le nid douillet de la convenance d'un tel esthète et sybarite.

Speedy Gonzales a bien travaillé :

Il est temps de lui changer les idées :

Un peu cossard, le gars...