Peinture

Reçu ce matin, par la poste, la photo d'un article transmise par Sébastien WEIL que j'en remercie.

Il s'agit de "Notes recueillies sur l'arrondissement de Domfront, au mois d'avril 1852, par M. BLANCHETIERE, Membre de la Société Française", article publié en 1853 dans le "bulletin monumental ou collection de mémoires et de renseignements sur la statistique monumentale de la France ; 2è série, tome 9è, 19è vol. de la collection, par les Membres de la Société Française pour la Conservation des Monuments, publié par M. de CAUMONT" à Paris.

Louis BLANCHETIERE relate dans ces notes une excursion qu'il a faite dans l'arrondissement de Domfront en avril 1852. D'emblée, ces notes témoignent des préoccupations et des compétences géologiques de leur auteur, ainsi que de son intérêt pour les routes ; on peut donc se demander si ce n'était pas une sorte d'ingénieur des Ponts ou des T.P.E., comme l'on dit aujourd'hui.

Les notes relatives à la "Châlerie" occupent 10 pages du document et sont agrémentées de la reproduction de deux croquis qui doivent être de la main de Louis BLANCHETIERE. J'ai déjà commenté ces croquis hier, notamment l'un des deux, fort instructif quant à l'état du logis avant l'incendie de 1884.

Quant au texte lui-même, il est également riche d'enseignements, même si j'y relève une erreur de date, Louis BLANCHETIERE ayant cru que le logis datait de 1558, alors qu'il date de l'année de l'édit de Nantes.

On y apprend que les épis du logis étaient en terre cuite, ce que ne permettait pas de comprendre le croquis. A cet égard, la prudence manifestée par M. RONSSERAY dans son article annexé à ce site internet ne peut qu'être louée ; il a en effet pris ses distances avec les affirmations de VIOLLET-LE-DUC pour qui une couverture en ardoise devait s'accompagner d'épis en métal. C'est sans doute la proximité géographique de GER, lieu où étaient modelés ces épis, d'ailleurs avec une argile de LA HAUTE CHAPELLE, qui a permis à M. RONSSERAY de comprendre que cette industrie locale ne pouvait qu'inonder le pays de ses productions, poussant ainsi à une sorte de sur-consommation locale de ses "grès".

Louis BLANCHETIERE donne d'utiles informations sur l'occupation des bâtiments. Le "château" est "inhabité depuis la Révolution", servant "à peine à déposer des fourrages et bois" (pas étonnant que la foudre ait pu y mettre le feu en 1884...). En revanche, l'"aile gauche est aujourd'hui à peu près toute occupée par des fermiers", écrit-il.
"Presque tout le château" est recouvert d'ardoises, ce qui confirme qu'il y avait aussi de la tuile sur certains bâtiments sur cour (on le sait aussi grâce à une photo ancienne des écuries et du colombier).
Le logis comporte une "cuisine à très-grandes dimensions", sans doute la salle-à-manger actuelle puisqu'un four est toujours visible dans sa cheminée.
Le rez-de-chaussée et le "premier étage" (il y en avait donc un second, ce qui confirme la présence de grandes lucarnes) du logis sont "pavés en briques carrées", revêtement qui a aujourd'hui totalement disparu (sauf dans un coin de la cage d'escalier).

Louis BLANCHETIERE s'est beaucoup intéressé à la chapelle et à son décor intérieur. Il écrit en particulier : "Sur les murs se trouvent des fragments de peintures à fresque" (erreur, ce ne sont pas des fresques mais des peintures murales, obéissant à une autre technique ; les fresques sont peintes quand l'enduit n'est pas encore sec, contrairement aux peintures murales) "d'un fort bon style ; mais dont il est impossible de reconnaître les sujets, tant elles ont été détériorées par le temps et par le choc des fagots que les fermiers y déposent" (comme si le logis ne leur avait pas suffi, hélas !). S'ensuit une description de ces décors qui montre que, durant le siècle et demi suivant, les dégradations se sont poursuivies, Louis BLANCHETIERE ayant d'ailleurs compris que "Ce qui a malheureusement hâté la destruction de ces intéressantes décorations, c'est le peu de solidité de l'enduit qui les supporte. En effet, il n'est formé que d'une mince couche d'argile recouverte d'une pellicule de chaux, le tout cédant au moindre choc. Il est probable que cet enduit n'avait pas été fait en vue d'y appliquer des peintures, mais que l'artiste officieux, hôte du châtelain, aura, sans préparation, jeté à l'improviste ses heureuses conceptions sur les murs tels qu'il les a trouvés" (ici, je précise que cet artiste était en fait tombé amoureux de la servante du manoir qu'il a fini par épouser, un LEDIN lui servant même de témoin).
A la fin de ses notes sur la chapelle, Louis BLANCHETIERE s'intéresse aux noms peints sur les sablières intérieures de la chapelle, notamment ACHARD, LEVERRIER, FORTIN et de COURCELLES, CORMIER, COUPEL, ainsi qu'à Pierre IV LEDIN (à qui, s'étant trompé de dates comme on l'a dit, il attribue à tort la reconstruction du logis), Charles-Claude LEDIN et Pierre-François LEDIN.

En fin d'article, Louis BLANCHETIERE complète sa description du site de la Chaslerie et précise que les douves avaient "au moins 10 mètres de largeur et 2 mètres de profondeur" (il négligeait leur envasement, voir photothèque jointe), que "les fermes" (sans doute la ferme et la cave, pour reprendre ma terminologie) voisinaient un verger, et que des "charmilles alignées ombrageaient le jardin" (ce sont ces dernières remarques, que j'avais déjà lues, rapportées par un autre érudit local, qui m'avaient conduit à faire replanter un verger et des charmilles alignées à la Chaslerie).
Au cours des trois dernières semaines, Pascal MAIZERAY a poursuivi son travail de maçonnerie sur la charretterie.

Il y a deux semaines, trois grilles en fer ont été scellées sur la façade Ouest du manoir (au rez-de-chaussée du colombier et des anciennes écuries, dans l'"aile de la belle-mère", ainsi qu'il était indiqué sur les clés permettant d'accéder aux pièces correspondantes, sur le trousseau qui nous a été remis en 1991).

Ce matin, Thierry BOURRE doit repasser voir ses plantations et me présenter ses préconisations. Nous évoquerons mon projet de planter une ou deux lignes de poiriers à l'Est du Pournouët, en limite extérieure du talus des douves, de manière à en agrémenter la vue au printemps. Il faudrait également décider enfin ce qu'on fait sur la parcelle de terrain en face du logement de la famille GAHERY.

Lundi prochain, l'entreprise DUBOURG DECO de Flers (qui m'a été recommandée par mon voisin, M. ROZARD) doit commencer à repeindre (ou passer à la lasure) les portes extérieures et fenêtres du manoir et de ses dépendances. Sur le fournil, la couleur sera maintenue "bleu charron". Sur les fenêtres des bâtiments au Nord et à l'Ouest de la cour ainsi que sur celles de la cave, ce sera désormais du "rouge sang de boeuf". En effet, selon ce que m'a indiqué M. Jean-Jacques ROUCHERAY (qui réstaure magistralement le château de Pont-Rilly à Nègreville près de Valognes, dans le Nord Cotentin), grand connaisseur de ces questions, bleu charron et rouge sang de boeuf sont les couleurs authentiques et normales pour les bâtiments de ces époques et de ces statuts ; en revanche, le blanc précédent était une incongruité.

Lundi également, Pascal POIRIER doit passer afin que nous discutions d'un projet d'ornements sculptés sur la future charretterie. J'envisage en effet de m'inspirer d'un ornement du manoir du Grand Boudet à Saint-Gilles-des-Marais. Il s'agirait ainsi de poster en hauteur, à deux angles de ce bâtiment, deux loups assis regardant, l'un vers le Sud du côté de la grande allée, l'autre vers le Nord et la façade Sud du manoir ; l'un et l'autre présenteraient l'écu des LEDIN. J'ai choisi des loups en référence au loup courant de l'ancien écu de Lonlay-l'Abbaye (cf un vitrail de la chapelle) ; j'ai prévu de les assoir pour marquer que la Chaslerie était sous leur garde ; enfin, ils présenteront l'écu des LEDIN puisque, d'une part, cette famille était inféodée à l'abbé de Lonlay, d'autre part, elle aimait par-dessus tout faire étalage de ses armes. L'idée de poster deux telles sculptures sur la charretterie répond à mon souci d'offrir au visiteur des anecdotes dès qu'il lève les yeux (coq de la chapelle, épis de faîtage ou boules de noblesse sur le manoir, etc...) ; c'est une idée dont il ne faut pas abuser mais que je trouve plaisante. Bien entendu, la réalisation de ces deux ornements conditionnera la finition des maçonneries donc de la couverture de la charretterie. J'aimerais cependant avoir mené à bien ladite couverture avant les prochaines Journées du Patrimoine.

Beaucoup de nouvelles depuis une semaine.

1 - L'effet est saississant dès qu'on descend vers la Chaslerie : la nouvelle peinture rouge sang de boeuf est - du moins d'après moi - du meilleur effet. Elle tend à donner à la cour un aspect plus intime, je ressens physiquement à quel point cette couleur est celle qu'appelaient et attendaient ces bâtiments. Il ne fait pas de doute, toujours selon moi, que le blanc précédent, s'il était digne de la revue "Maisons et Jardins" des années 50, était tout simplement une aberration.

Plutôt qu'un rouge quasi vermillon comme lors du premier essai sur la lucarne du logis, j'ai choisi cette fois-ci un ton sombre (rouge Baïgorry, teinte 7822 en peinture micro-poreuse de Levis, Duol Satin), et je pense que j'ai eu raison. Attendons cependant les réactions de ma famille, du public...

2 - Afin de m'aider à opérer de bons choix en matière de chauffage à la Chaslerie, j'ai chargé M. Thierry BURIN des ROZIERS, d'I3E France, de me faire rapport sur ses diagnostics et préconisations. J'ai rencontré ce spécialiste grâce à "La Demeure Historique", fin août lors de la réunion régionale annuelle. Nous avons d'ores et déjà pris contact de concert avec le Conseil régional de Basse Normandie et il semble que notre dossier pourrait jouer un rôle pilote dans le contexte des réflexions des pouvoirs publics quant au chauffage et à l'isolation thermique des monuments historiques.

3 - Après-demain, devant Me GOUBEAUX, notaire à Domfront, je signerai la cession par Carole et moi de la nue-propriété de la cave de la Chaslerie à une S.C.I. détenue en quasi-totalité par notre fils aîné, Thibaud. Il s'agit de la "S.C.I. 4 de la cave de la Chaslerie". Je cite ici ce fait car il ne devrait pas être sans effet sur le rythme des travaux à la Chaslerie.

L'idée est pour Carole et moi de commencer à préparer notre succession tout en renforçant l'attrait immédiat de la Chaslerie pour nos fils (un schéma parallèle est encore à l'étude à propos de la ferme de la Chaslerie et de notre cadet, Walter).

Ainsi, Thibaud pourra dès les prochains jours prendre en charge la poursuite de la restauration de la cave où tout reste d'ailleurs à faire à l'intérieur et aux abords. Compte tenu de ma disponibilité, c'est moi qui continuerai à gérer le chantier, en parallèle à celui du manoir, et en ayant recours à des artisans éprouvés.

Sur ces bases, on peut estimer que le chantier de la cave durera encore une dizaine d'années (dans l'hypothèse où son travail n'entraînera pas Thibaud à l'étranger), en suivant les plans établis il y a une dizaine d'années par M. Nicolas GAUTIER, A.B.F. Ces plans n'avaient bien entendu pas manqué de donner lieu à un permis de construire.

L'acte de propriété présentera deux caractéristiques destinées à préserver malgré tout l'unité de la Chaslerie :
- d'une part l'allée qui relie le manoir à la D22 sera désormais placée en indivision entre les propriétaires du manoir, de la cave et de la ferme ;
- d'autre part, j'ai prévu que les propriétaires du manoir et de la ferme auront un droit de préemption sur la cave au cas où elle serait revendue.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 17 Octobre 2009
Journal du chantier - Menuiserie - Peinture - Logis - Bâtiment Nord - Aile "de la belle-mère" - Fournil du manoir - Chapelle - Cave
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Les deux peintres de DUBOURG DECO ont bientôt achevé le travail que je leur avais commandé. Il est manifeste que ce chantier leur plaît. Ils font même partager ce plaisir à leur famille puisque je viens d'apprendre que le dernier intervenant à ce jour sur le Livre d'Or, Clément Douté, est le fils de l'un d'eux.

Comme toujours, c'est au fur et à mesure du chantier que je décide les travaux suivants, en m'adaptant en quelque sorte au terrain.

Ainsi, après leur avoir demandé, "pour voir", de peindre la porte du logis, côté cour, j'en suis arrivé à considérer qu'il nous fallait poursuivre cette restauration, à mes yeux si réussie, des menuiseries extérieures du manoir.

Avec l'accord de Thibaud, les peintres viennent donc de lasurer, outre les portes de la cave, les colombages de ses dépendances. Ces derniers, à l'air libre depuis leur installation il y a plus de dix ans, avaient grand besoin d'être traités, ainsi que Roland BOUSSIN me l'avait signalé.

De la sorte, toutes les menuiseries extérieures de la Chaslerie (à l'exception de la ferme) auront bientôt été repeintes (peintes pour ce qui concerne toutes celles, neuves, du bâtiment Nord).

D'ores et déjà, le basculement du blanc au rouge sang de boeuf transforme l'aspect du manoir. L'image qui me vient en tête pour expliquer en quelques mots cette transformation, à défaut de pouvoir montrer ici des photos, est celle - couleur oblige - d'une main précédemment calleuse et négligée, désormais manucurée et aux ongles vernis.

Bien sûr, on pourra objecter que ces travaux de peinture auraient dû passer après les travaux intérieurs indispensables en l'état des lieux (réfection de toute la plomberie, chauffage compris, de toute l'électricité, remplacement des enduits en ciment par de la chaux, etc...). Et il est clair qu'il faudra faire davantage attention, à l'avenir, pour sortir les gravats de ces futurs chantiers.

Mais il est bon parfois de bousculer l'ordre logique, ne serait-ce que pour garder le moral face à tout ce qui reste à faire. Accessoirement, cela permettra de prolonger la durée de vie des menuiseries du logis que je croyais devoir changer plus tôt, ce qui est loin d'être anodin pour moi.

-- Supplément, dernière nouvelle : Carole, arrivée de Paris, est enchantée par la qualité du travail des peintres ; elle souhaite qu'ils poursuivent leur travail à l'intérieur des pièces habitables (mais non chauffées à ce stade des travaux...). La face intérieure des fenêtres en question sera donc repeinte, ainsi que les volets intérieurs du salon. J'écrivais ce matin que nous bousculions parfois l'ordre logique des travaux. En voici une nouvelle illustration !

C'est vrai, l'image des ongles rouges n'est pas forcément la plus convaincante dans le cas d'espèce, ne serait-ce que par la surface en cause.

J'ouvre la boîte à idées pour une meilleure description !

Puisque j'ai repris la plume, j'indique que Thierry BURIN des ROZIERS poursuivra finalement sa mission de conseil en matière de mode de chauffage, ce qui est très bien. J'ai seulement accepté qu'il puisse ne m'en rendre les conclusions que dans neuf mois. Lors de nos échanges de courriels, nous sommes convenus que nous avons l'un et l'autre du caractère et nous aimons cela !

Cela implique que la livraison d'une première pièce habitable attendra quelques mois supplémentaires. Mais, au bout de 18 ans d'attente, je fais l'hypothèse que ma famille n'en est plus à quelques mois près !

Pour le reste, Pascal poursuit la maçonnerie de la charretterie. Il m'a suggéré de terminer le mur pignon proche de la chapelle par des bardeaux de châtaignier, à l'instar de ce qui existe déjà sur un pignon de l'appentis de la cave ou encore sur un pignon du bâtiment Nord. Après y avoir réfléchi, j'ai choisi de lui demander de poursuivre en pierres, considérant que les bardeaux protégeaient des colombages qui seraient incongrus à la hauteur en question.

Quant aux peintres, ils vont entamer leur cinquième semaine de travail ici. Ils ont commencé à passer une première couche de peinture sur les fenêtres du logis (ou bâtiment principal) et des deux tours attenantes. Les précédentes peintures, blanches, devaient dater d'une cinquantaine d'années. Autant dire que, côtés Sud et Ouest, le bois a souffert. Heureusement, grâce à de la résine, les peintres sauront cacher ces misères, au moins pour un moment. Je serai intéressé d'observer comment lesdits renforts en résine résistent au temps et aux intempéries.

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A ce stade, à Roland BOUSSIN près, qui est dubitatif, je ne recueille que des avis favorables sur le rouge sang de boeuf. Le dernier émane de ma mère aujourd'hui car, toujours curieuse dès qu'il est question de la Chaslerie, elle a tenu, malgré le mauvais temps, à venir sans tarder se rendre compte de l'effet produit. Le choix de ce coloris n'a pourtant pas été une décision facile car ce rouge pouvait au pire - sait-on jamais ? - donner à la Chaslerie l'allure d'une de ces boucheries chevalines de mon enfance ; c'est en tout cas ce que, sans le dire, je craignais. Je ne sais hélas apprécier les couleurs qu'une fois le travail réalisé, mais pas sur échantillons.

A cet égard, les coloris que nous avons retenus pour le premier cabinet de toilettes restauré (le seul qui, à ce jour, soit en état de fonctionnement dans l'ensemble de la Chaslerie !) s'avèrent partiellement malheureux : la couleur de fond s'harmonise bien à la céramique ; en revanche, la teinte retenue pour les poutres et les menuiseries ne convient pas : il va falloir essayer autre chose. Cette fois-ci, je vais laisser Carole décider car le mauvais choix précédent est de mon seul fait.

Depuis une bonne semaine, la pluie a empêché la poursuite de la maçonnerie de la charretterie. Pascal a donc travaillé à l'intérieur du bâtiment Nord. Désormais, le volume de l'ancienne cuisine, futur "salon d'hiver - bibliothèque - bureau de Madame - salle de jeux des petits-enfants" se comprend aisément (l'affectation n'est pas encore fixée ; il est vrai que nous tardons, à mon goût, à avoir des petits-enfants...). Je trouve que ce volume est de bonnes dimensions, peut-être un peu bas de plafond, d'autant que nous avons dû conserver une poutre de bois qu'il faudra habiller : en matière de restauration - réhabilitation, on ne peut pas toujours faire tout ce qu'on voudrait.

Au passage, nous avons réouvert ce que je pensais être une meurtrière, à savoir une ouverture étroite et verticale dans le mur de séparation entre la cour et la salle que je viens d'évoquer. Cette fente était certes bien proche du sol pour que je sois sûr que c'était bien une meurtrière. En fait, une fois dégagée, elle apparaît un peu trop large et, surtout, Pascal vient de m'expliquer qu'il y avait un barreau vertical dans cette fente. C'était donc plutôt une sorte d'aération lorsque ce bâtiment était à usage agricole, de son origine aux années 1950, à ma connaissance. En tout état de cause, je vais conserver cette fente (il faudra y apposer une vitre) car elle témoigne de l'ancien usage du bâtiment. En plus, elle permettra à Carole, assise à son bureau (dans l'hypothèse où l'ancienne cuisine deviendrait le "bureau de Madame"), de surveiller les allers et venues dans la cour sans quitter son poste de travail ni son écran d'ordinateur, ce qui sera le comble du confort, n'est-ce pas ?

Bientôt, je vais donc pouvoir lancer la fabrication de l'escalier intérieur de ce bâtiment Nord. Sans doute sans attendre d'y voir plus clair en matière de chauffage. J'espère que le résultat sera bon. L'escalier précédent était étroit, raide et, à mon sens, laid car bas de gamme ; je l'ai donc éliminé. L'idée est de donner à l'entrée de ce bâtiment un effet de hauteur en remplaçant sur son emprise le plafond par une simple galerie reliant les deux chambres prévues à l'étage, là où il y en avait, suite aux travaux des années 1950, trois incommodes (il fallait en effet en traverser une pour accéder à l'autre); cette galerie sera donc fixée à l'intérieur du bâtiment et le long du mur de séparation avec la cour ; elle sera accessible par l'escalier démarrant dans l'entrée. Pour la conception de ce projet, j'ai été beaucoup aidé par Marc CHALUFOUR, un ami qui a remarquablement restauré le logis de Sainte-Marie-la-Robert, près de Carrouges (il a d'ailleurs remporté un grand prix national de "Chefs-d'oeuvre en péril", l'émission de Pierre de LAGARDE). Plutôt qu'une rampe en bois, nous imaginons une rampe simple en fer forgé. Cela pourrait être élégant tout en restant sobre, ce qui nous semble approprié.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 18 Novembre 2009
Journal du chantier - Ferronnerie - Menuiserie - Peinture - Bâtiment Nord
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Aujourd'hui, pose de six nouvelles fenêtres sur le bâtiment Nord, trois au rez-de-chaussée (dans la pièce correspondant à l'ancienne cuisine) et trois à l'étage (une dans chacune des deux chambres, et une à la hauteur de la coursive précédemment décrites). Elles ont été réalisées en chêne, sur la base des dessins de l'architecte en chef des monuments historiques. Toutes comportent des volets intérieurs et des doubles vitrages. J'ai voulu ces derniers car ce bâtiment Nord devrait, d'ici un an ou deux, être le premier entièrement dérestauré et restructuré à la Chaslerie. Vivement le confort et la belle vie ! Dès lors que je me lançais dans des travaux aussi importants, je n'ai pas voulu opter pour des solutions imparfaites à mes yeux. Ceci dit, j'ai appris dernièrement que c'est par la couverture et non par les fenêtres qu'il y a le plus de déperditions de chaleur. J'ai donc peut-être été trop prudent. On aura cependant le temps d'aviser avant de changer d'autres fenêtres ici.

A propos des travaux de peinture sur les fenêtres, ils sont toujours en cours avec DUBOURG DECO. Quand je pense que, l'été dernier, je m'étais fixé comme programme de vacances de repeindre moi-même toutes ces menuiseries ! Une fois de plus, ma flemme m'aura sauvé !

Enfin, j'ai lancé hier la fabrication de grilles pour les fenêtres du bâtiment Nord, donnant vers le fournil.

A noter que ces fenêtres et ces grilles ont été subventionnées par l'Etat, au taux applicable aux monuments inscrits.

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Deux mois, c'est le temps qu'il aura fallu aux peintres de DUBOURG DECO (travaillant en moyenne en binôme) pour effectuer les tâches que je leur avais commandées. Ils doivent finir cette semaine. Je suis très satisfait de leur travail et de leur état d'esprit. Je recommande donc chaleureusement cette entreprise.

Pour le reste, le temps pluvieux et qui se refroidit ne facilite pas les travaux extérieurs. Pascal est désormais assisté d'un nouvel homme toutes mains, encore en période d'essai et qui paraît sérieux et travailleur. Comme ce dernier souffre d'une déficience auditive, il paraît que ses charges sociales devraient être réduites. Je vais tâcher de me renseigner bien que ces questions administratives me rebutent quelque peu, tant je les trouve absconses et fastidieuses. Depuis son arrivée, cet homme toutes mains trie, par ordre d'épaisseur, toutes les pierres que j'ai accumulées sur mes terres à la suite d'achats de bâtiments en ruine aux alentours, en vue de pallier la fermeture de toutes les carrières des environs. Tant que ce tri ne sera pas effectué, ces pierres ne pourront pas être réutilisées convenablement dans mes chantiers à venir. Il faut en effet que l'on y voie plus clair sur le stock, afin de savoir si l'on dispose d'ores et déjà des quantités et qualités nécessaires pour la suite. Bien entendu, je pense ici, tout particulièrement, à la restauration du mur d'escarpe des douves.

Beaucoup d'activités sur le chantier de la Chaslerie au cours de ces derniers jours.

Avant-hier, la société en charge de la surveillance du manoir est venue, selon sa routine, contrôler ses détecteurs d'intrusion.

Le même jour, j'ai reçu la visite de Mme CUTE, du conseil général de l'Orne. Celle-ci a pris diverses photos en vue de montrer aux conseillers généraux en quoi consiste cette propriété dont ils s'apprêtent à commencer de subventionner la suite des travaux. J'ai évoqué l'opportunité d'une amélioration de la signalisation routière à propos de la Chaslerie et suggéré que le classeur que l'office départemental du tourisme distribue aux professionnels du tourisme comporte dorénavant une page sur la Chaslerie.

Hier, les colombages de la "maison de Toutou" ont commencé à être restaurés. Cette dépendance de la cave, destinée à servir d'abri de jardin, avait beaucoup souffert de la tempête de 1999, notamment parce que le maçon aux services duquel je recourais à l'époque s'était révélé défaillant ; en particulier, il n'avait pas terminé les soubassements de ce petit bâtiment avant que Roland BOUSSIN n'en pose la charpente et la couverture. Il aura donc fallu près de 11 ans pour que ces dégâts importants soient enfin réparés. Une fois ce colombage restauré, il faudra poser une porte et deux fenêtres sur cette petite dépendance et du pisé entre ses colombages puis en réaliser les aménagements intérieurs, notamment le sol (je songe à un carrelage approprié) et l'alimentation en eau et en électricité.

Aujourd'hui, la Chaslerie a reçu la visite d'Anne CHEVILLON, architecte des bâtiments de France en poste à Alençon, qui était accompagnée de son nouveau collaborateur, M. BOCHET. Il s'agissait pour eux de contrôler le bon usage de l'enveloppe de subventions d'entretien que l'Etat avait allouée à la Chaslerie pour 2009.

Or Roland FORNARI était sur le chantier, avec deux de ses ouvriers, pour poser 5 grilles de sa fabrication sur la façade Nord du bâtiment Nord. Anne CHEVILLON a fait part de sa satisfaction devant la qualité de ces travaux.

Nous avons pu nous promener tous ensemble autour du manoir pour évoquer les prochains travaux subventionnables :
- l'entretien du mur d'escarpe ainsi que des deux biefs et du mur Nord-Ouest des douves (ce dernier étant analogue au mur Sud-Ouest restauré il y a deux ans au Sud de la chapelle) ; j'ai expliqué que je savais où trouver les pierres et que je disposais de la main-d'oeuvre pour mener à bien l'ensemble de ces travaux, enfin que j'envisageais de faire l'acquisition d'une petite pelleteuse dans la perspective de ce chantier ;
- l'entretien de l'allée inscrite à l'I.S.M.H. de 534 mètres de long qui part du manoir vers le bourg de La Haute Chapelle ; j'ai déclaré avoir constaté l'impossibilité de trouver un accord avec la famille d'agriculteurs voisine en vue d'élargir marginalement l'emprise de cette allée ; de la sorte, il n'y a plus de préalable de mon côté à l'engagement de travaux sur cette allée qui devrait redevenir l'allée principale d'accès au manoir ;
- l'entretien de la cage d'escalier du bâtiment principal du manoir dont les granits portent les marques de l'incendie d'il y a 125 ans ;
- la repose de grilles sur les ouvertures du rez-de-chaussée de la tour Nord-Est et de la façade Est du bâtiment principal ; Roland FORNARI doit fournir rapidemant le devis correspondant afin de pouvoir inscrire ces travaux au programme des subventions d'entretien des monuments historiques par l'Etat en 2010 ;
- la restauration des portes et fenêtres du manoir et de ses dépendances ; nous sommes convenus que les peintures sang de boeuf, outre qu'elles sont du meilleur effet, permettront de retarder de plusieurs années des travaux de menuiserie qui paraissaient inévitables à brève échéance ; ceci dit, il conviendra néanmoins de faire réaliser rapidement la porte sur cour du bâtiment Nord ainsi que la porte et les deux fenêtres de la "maison de Toutou".

Enfin, j'ai montré à mes interlocuteurs des preuves de la présence ancienne d'un étang à l'Est du Pournouët, étang dont on pourrait envisager la remise en eau dès que les circonstances le permettraient.

Après Thibaud qui m'a rendu visite il y a quinze jours, Carole, de passage ce week-end malgré le froid, a pu examiner les travaux réalisés depuis le début de l'hiver.

Entrée sur mes pas dans le bâtiment Nord, elle a tardé à se rendre compte que des grilles venaient d'y être posées aux fenêtres. Cela prouve que, contrairement à ses craintes initiales, je ne suis pas en train de transformer la Chaslerie en prison. Ceci m'encourage à poursuivre ma politique de pose de grilles sur les ouvertures. Prochaine étape donc, la façade Est. Carole ne parcourt jamais ce site internet et je ne lui ai rien dit de ces travaux, donc elle aura la surprise de la réalisation de ces protections avant l'été, j'espère.

De même, bien qu'elle ait observé avec intérêt l'avancement des maçonneries de la charretterie et du fournil de la ferme, elle n'a pas détecté, avant que je ne le lui explique, que j'avais fait disparaître le chêne sous lequel elle garait habituellement sa Twingo, ni l'érable qui, pourtant, dissimulait le fournil il y a encore quelques jours.

Bien sûr, elle trouve qu'avant de m'attaquer au fournil de la ferme, j'aurais dû enfin privilégier l'habitabilité de deux chambres dans le bâtiment Nord. Je n'ai, bien entendu, sur ce point, d'autre argument à lui opposer que ce que j'appelle "la logique du chantier"...

Enfin, elle a beaucoup apprécié que j'aie fait repeindre l'intérieur de diverses fenêtres dans des pièces dites d'habitation. Elle estime que cela devrait rendre plus agréables à vivre, à la belle saison, ces pièces pourtant non encore chauffables en l'état du chantier.

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@ Sébastien WEIL :

Merci d'avoir eu l'attention de déposer à la Médiathèque de Domfront un exemplaire de votre travail original et impressionnant par son volume et son ampleur. C'est une excellente idée de permettre ainsi à tous les amateurs d'accéder facilement à des informations précieuses, au moins pour eux.

Dans un ordre d'idées comparable, j'assistais hier à l'assemblée générale annuelle de l'"Association pour la restauration du château de Domfront", sous la présidence de Jean-Philippe CORMIER. A cette occasion, les participants ont marqué leur vive préoccupation devant l'incurie manifeste du maire actuel de Domfront pour des peintures murales très anciennes qui ont été déposées de Notre-Dame-sur-l'Eau. Ce modeste fonctionnaire de l'environnement, revenu de Paris pour se faire élire, laisse en effet ces précieux vestiges se dégrader rapidement, sans aucun égard pour ce qu'ils représentent pour l'histoire locale. L'un des participants à l'A.G., M. SUSONG a émis l'idée que ces objets soient retirés de la garde du maire et confiés à la conservation départementale des objets d'art.

De mon côté, j'ai demandé s'ils ne devraient pas plutôt rester à la disposition des touristes et amateurs du Domfrontais, par exemple en les confiant à un propriétaire de monument historique privé du secteur, à charge pour ce dernier d'en assurer la garde, la conservation et la présentation au public.

On pourrait d'ailleurs envisager de procéder de même pour le gisant de LEDIN, actuellement en dépôt à Notre-Dame-sur-l'Eau, c'est-à-dire sans garde, donc accessible à n'importe qui. Dans le calcaire de cette statue unique dans l'Orne, des barbares creusent des trous qu'ils élargissent de temps à autre, au gré de leur imbécillité mortifère.

Il serait temps, sans doute, que j'explique mes projets relatifs à la ferme.

Il me faudrait, pour bien faire, scanner les plans de Lucyna GAUTIER. Mais je ne les retrouve plus à la Chaslerie. Je crois me souvenir que Walter les a emportés à Paris après son récent séjour au manoir, afin de les y étudier tranquillement.

Je vais donc me contenter d'expliquer ici, par des textes et des photos, où nous en sommes à ce jour des travaux sur ce bâtiment et, surtout, comment nous en sommes arrivés là.

J'ai écrit ici, hier, que j'allais substituer à une porte (la porte Sud-Est de la ferme) une fenêtre, et que je conditionnais le positionnement de cette dernière aux dimensions d'un meuble. J'imagine sans peine que quelques visiteurs du site ont dû se demander quelle mouche m'avait piqué, et pourquoi je ne préférais pas adapter mon meuble aux ouvertures existantes, voire l'échanger contre des sièges moins contraignants à placer autour d'une table.

Voici donc l'objet du débat, un banc d'angle originaire du Coutançais, dans la Manche, et datant du début du XIXème siècle. Il est actuellement en dépôt chez Jean LEMARIE, démonté en trois morceaux (y compris la pièce d'angle) et j'en ai pris les dimensions ce matin afin de les communiquer à Pascal. Il mesure environ 3,20 mètres de long et le retour 2,20 mètres et l'on voit, au premier plan de la photo suivante, l'emplacement évident de la future fenêtre :

Dimanche 3 octobre 2010, le banc d'angle en attente à la maison LEMARIE.

Tel qu'il se présente, ce banc ne peut guère être modifié, sauf à faire apparaître les retouches, ce qui me semblerait regrettable.

Pour autant, il peut sembler bizarre aux visiteurs du site, ceux du moins qui ne sont pas entrés dans la ferme ces derniers temps, que je n'hésite pas à modifier ainsi les ouvertures. Voici donc, à titre d'exemple, une vue de l'intérieur de la future cuisine qui les convaincra peut-être qu'en l'état du chantier, on peut se permettre quelques modifications de ce type. C'est justement la porte vitrée que l'on voit sur cette photo que je veux remplacer par une fenêtre afin de pouvoir loger le banc d'angle :

Dimanche 3 octobre 2010,Intérieur de la future cuisine, le mur Est.

Cette photo vous fait un choc, et vous vous demandez sans doute où est passé le plafond de cette future cuisine (ou, si vous préférez, le plancher de la chambre prévue à l'étage).

La réponse tient en un mot : mérule ! Voici en effet dans quel état se trouvait ledit plafond lorsqu'en 2005, nous avons récupéré la ferme qui venait d'être occupée par des locataires indélicats...

10 avril 2006, le plafond de la future cuisine de la ferme, attaqué par la mérule.

Il n'y avait qu'une solution : brûler le plafond en question, ce qui fut fait.

A ce stade de mon exposé, vous admettez sans doute que j'aie eu quelques raisons de nettoyer ainsi, par le vide, la partie Sud de la ferme. Mais vous imaginez que le reste du bâtiment est en meilleur état. Voici, pour vous en dissuader, une vue, prise ce matin, du volume où Pascal range ses outils :

Dimanche 3 octobre 2010, vue intérieure de la partie principale de la ferme.

Or il est vrai que, lorsque j'en ai fait l'acquisition il y a 17 ans, la ferme paraissait bien entretenue, qu'on la considère de l'Est, c'est-à-dire du manoir...

Août 1993,la ferme vue du manoir, avec Ercule, mon bouledogue français, en chien de garde.

... ou du Sud-Ouest, avec en premier plan, des dépendances en colombage, aujourd'hui démontées car elles étaient en réalité en piteux état :

Août 1993, la ferme vue du Sud-Ouest.

Mais, selon la méthode qui est la mienne, j'ai découvert petit à petit l'ampleur des problèmes que j'avais à résoudre.

Premièrement, la présence d'un garage formant verrue à l'arrière du bâtiment, d'autant plus disgracieux qu'il était monté en parpaings non crépis :

Octobre 1992, le garage en parpaings à l'arrière de la ferme.

Deuxièmement, le fait que la couverture de ce garage, comme d'ailleurs de la plus grande part de la façade Ouest de la ferme (tout sauf la partie Sud) avait été réalisée en schingle, un matériau bas de gamme, "à l'américaine", posé de surcroît au crochet. Dès 1998, l'entreprise BOUSSIN a donc, à ma demande, restauré la charpente et recouvert de bonnes tuiles du modèle habituel 80 % environ de la ferme. Quant à la partie Sud, surélevée comme l'on sait, j'y repoussais les travaux à une époque où j'aurais décidé comment corriger l'erreur de conception, manifeste à mes yeux, de cette dernière (et l'on a vu hier qu'à ce jour, j'hésite encore).

Voici ce travail en cours, et l'on voit sur cette photo qu'en faisant alors disparaître le garage, j'ai découvert l'aspect très laid de la façade Ouest, avec en particulier un linteau de porte vermoulu et à restaurer, une porte à remplacer, pensais-je alors, par une petite fenêtre et, courant partout sur les murs, des fils électriques mal bricolés et dangereux :

10 mai 1998, les tuiles en cours de pose sur la façade Ouest de la ferme.

Mais avant que le maçon ne puisse intervenir, j'avais entrepris de remédier à un troisième problème évident à mes yeux : l'erreur de coloris des peintures extérieures, erreur habituelle certes, mais témoignant selon moi de l'impact négatif sur nos campagnes de revues dites de décoration :

6 juin 1998, les peintures extérieures blanches, comme si on était à Paris...

Sur les conseils éclairés de Jean-Jacques ROUCHERAY, le propriétaire du château de Pont-Rilly près de Valognes, dans la Manche, j'optais pour un "bleu charron" authentique et à l'ancienne, c'est-à-dire dont le ton finisse par s'assagir suite à l'exposition aux ultra-violets :

15 septembre 1998, la nouvelle livrée de la ferme, toiture rouge et huisseries bleues.

Dès que le maçon que j'employais à l'époque fut enfin disponible, nous réparâmes les défauts les plus flagrants de la façade Ouest. En regardant la photo suivante, vous comprendrez que, lorsque j'évoquais plus haut des bricolages dangereux, je n'exagérais pas :

23 janvier 1999, aperçu d'une partie de la façade Ouest de la ferme juste avant que le maçon ne la retouche.

Petit à petit, les choses s'amélioraient donc :

23 janvier 1999, le maçon vient de remédier aux défauts les plus flagrants d'une autre partie de la façade Ouest de la ferme.

Nous progressions ainsi à un rythme régulier lorsque, le 26 décembre 1999, une tempête exceptionnelle traversa la France, frappant très durement la Chaslerie. Voici ce qu'il advint alors de la ferme, sur sa façade Ouest...[img:500]1999-12-27-48-1.jpg tempête,27 décembre 1999, lendemain de tempête, la façade Ouest de la ferme.[/img]... et sur sa façade Est : tuiles envolées un peu partout, couverture de la partie Sud soulevée et retombée sur le produit d'isolation arraché, un vrai spectale de désolation:[img:500]1999-12-27-51.jpg tempête,27 décembre 1999, lendemain de tempête, la façade Est de la ferme.[/img]Pendant plusieurs années, les travaux marquèrent le pas (mais il y avait bien sûr à cela quelques raisons extérieures au chantier).

A suivre, car il me reste à expliquer pourquoi l'intérieur de la ferme paraît aujourd'hui si dévasté (mise à part l'attaque de mérule, dans un coin de la partie Sud, comme rappelée ci-dessus).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 6 Novembre 2010
Journal du chantier - Menuiserie - Peinture - Sculpture - Bâtiment Nord - Cave - Ferme et son fournil
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J'ai toujours eu beaucoup de considération pour le savoir-faire et la conscience professionnelle des "meilleurs ouvriers de France". Mon coiffeur, Didier SAMSON, de Flers, en fait partie. Il est même leur président au niveau départemental.

Pascal POIRIER, le sculpteur de La Ferté-Macé qui a réalisé la statue de Sainte Anne a été admis parmi eux il y a deux ou trois ans.

Denis DUVEAU, menuisier-ébéniste, de Saint-Germain-de-la-Coudre, en est un troisième. Il m'a été recommandé par Patrice CAHART, très satisfait de ses interventions au manoir de la Fresnaye, sur le territoire de la même commune.

Denis DUVEAU est venu m'apporter ce matin un certain nombre de devis qu'il avait préparés à ma demande. Ces devis m'ont paru raisonnables. Je lui ai donc passé commande pour la porte d'entrée du bâtiment Nord (en effet, j'en ai plus qu'assez de la mochissime porte blanche en sapin héritée de mes prédécesseurs ; elle est d'ailleurs quasiment H.S.)...

7 novembre 2010, le bâtiment Nord vu de la cour.

... ainsi que pour la porte et deux fenêtres de la "maison de Toutou" (c'est ainsi que j'appelle l'abri de jardin, cette dépendance de la cave) et pour deux châssis fixes pour l'appentis de la cave.

La porte du bâtiment Nord devrait être posée en janvier prochain, c'est-à-dire en temps utile avant le retour du peintre DUBOURG, de Flers, qui pourra ainsi la peindre en rouge sang de boeuf quand il viendra s'occuper du dressing du premier étage. Quant aux huisseries des dépendances de la cave, la perspective de leur installation va nous obliger à compléter enfin les colombages correspondants avec le torchis qu'ils appellent, les malheureux, depuis plus de dix ans.

De son côté, Pascal POIRIER m'a écrit une belle lettre pour décliner ma demande qu'il restaure la statue de calcaire que je souhaite exposer dans la niche Est du fournil de la ferme. Voici son texte, que je viens de recevoir :

" Après examen de la statue que vous m'avez confiée pour un devis de restauration, je vous donne mon avis de professionnel.

Il me paraît difficile d'envisager des travaux pour les raisons suivantes :
- La pierre de cette statue présente des fissures et fait partie des calcaires gélifs. Il est donc déconseillé de continuer à l'exposer à l'extérieur.
- Les restaurations du passé (plâtre ? ciment clair ?) ne tiennent pas et les rajouts que l'on tentera de faire ne tiendront pas plus ; malgré une intervention, l'ensemble, même exposé à l'intérieur, restera fragile et surtout inesthétique (souligné).

Je ne peux pas me lancer dans une opération douteuse qui ne contentera personne.

Dans l'attente de votre prochaine visite.

Cordialement,

Pascal POIRIER."

Cette lettre est un exemple de la qualité de relation que je souhaite développer avec les artisans qui interviennent à la Chaslerie.

Je remercie donc Pascal POIRIER pour son avis motivé, dont j'ai pris connaissance avec attention et intérêt.

Toutefois, considérant que la niche prévue pour la statue est orientée à l'Est (donc à l'abri de l'essentiel des pluies), que cette statue n'est pas une œuvre d'art bien considérable, qu'elle ne représente personne, sainte ou autre, que je reconnaisse, et qu'elle devrait pouvoir tranquillement terminer sa brave vie de statue dans la niche que je lui destine, j'irai la rechercher chez Pascal POIRIER et je demanderai à Pascal MAIZERAY de la reposer pour moi dans la niche en question.

Et le jour où cette statue se déliterait de façon laide et trop apparente, nous aviserions sur la conduite à tenir.

Le linteau de chêne qu'a posé Pascal sur la fenêtre Sud-Est de la ferme ne me convient pas en l'état. Je le trouve beaucoup trop sec, il jure avec les linteaux voisins :

20 novembre 2010, la fenêtre Sud-Est de la ferme.

Pascal m'a cependant montré qu'il n'avait pas de meilleure pièce de bois dans le stock. Je lui ai donc demandé de vieillir ce linteau à la hachette et à la brosse métallique.

Pascal m'a aussi expliqué ce matin que, sur la partie centrale de la façade Est de la ferme (c'est-à-dire la plus ancienne), la restauration des ouvertures imposera de faire tomber le parement extérieur de pierres pour le remonter avec de bons matériaux. Il m'a convaincu que, si nous ne procédions pas de la sorte, la solidité du bâtiment en serait affectée. Je lui ai donc donné mon accord.

Ce nouvel exemple illustre que la restauration de vieilles maçonneries montées à l'argile entraîne souvent beaucoup plus loin qu'on ne l'aurait imaginé au départ. Bien entendu, cette complication aura des incidences sur le calendrier des prochains travaux.

Puisqu'à la réflexion, j'ai décidé de faire poser une porte vitrée sur le bâtiment Nord du manoir, il va falloir réduire la largeur de l'ouverture correspondante. Or l'électricien que je viens de retenir pour prendre, dans ce bâtiment, le relais d'un collègue défaillant est prêt à intervenir dans deux semaines ; il faut donc que je demande à Pascal de s'occuper, toutes affaires cessantes, de la maçonnerie de cette porte. Dès que cette maçonnerie sera achevée, le menuisier DUVEAU pourra commencer la fabrication de l'huisserie que je lui ai commandée. Une fois l'électricien passé, le plombier pourrait poser ses tuyaux de chauffage par le sol et déplacer la chaudière actuelle vers la pièce du rez-de-chaussée de la tour Louis XIII. Au printemps, le peintre DUBOURG devrait revenir s'occuper du dressing de l'étage du bâtiment Nord ; il pourrait alors peindre la nouvelle porte de M. DUVEAU.

Dans ce contexte, il serait raisonnable que nous nous fixions comme objectifs à atteindre par Pascal avant Noël, outre le rétrécissement de cette porte du bâtiment Nord, la finition des travaux sur les trois ouvertures du rez-de-chaussée de l'extension Sud de la ferme. Après quoi, il serait temps de songer au plafond de la future cuisine de la ferme et aux ouvertures de la façade Est de la partie centrale du même bâtiment.

Comme il est prévu que Roland BOUSSIN revienne au printemps installer la charpente restaurée du fournil de la ferme et poser les tuiles correspondantes, il pourrait alors découvrir l'extension Sud de la ferme avant que Pascal n'en arase la maçonnerie jusqu'au niveau des sablières du reste de ce bâtiment.

Quant au forgeron, Roland FORNARI, il serait souhaitable, pour le bon ordre du dossier de la subvention reçue pour les grilles de la façade Est du manoir, qu'il ait posé ces dernières avant la fin de l'année. Mais, à dire vrai, mon programme 2010 de travaux est déjà tellement chargé que je ne verrais pourtant pas trop d'inconvénients à ce qu'il continue à prendre tout son temps ; je ne le relancerai donc pas dans l'immédiat.

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Il y avait un beau soleil couchant hier, sur la ferme, quand je suis allé voir où en était Pascal :

9 décembre 2010, soleil couchant sur la ferme.

Le matin, il avait essayé de continuer à remonter le chambranle gauche de la porte Sud. Mais, comme il faisait trop froid, il avait vite dû s'interrompre et emmitoufler son travail, par crainte du gel :

9 décembre 2010, le froid empêche la poursuite des travaux sur la porte Sud de la ferme.

Il s'était donc replié dans le bâtiment pour démonter des solives puis détacher l'escalier, avant de continuer à curer le mur au niveau du futur mur de refend :

9 décembre 2010, décapage du parement intérieur du mur Est de la ferme, au droit du futur mur de refend.

Une nouvelle fois, il a constaté que l'argile des murs avait été remplacée par de l'avoine, accumulée là par des générations de rongeurs à l'époque où la moisson était entreposée dans le bâtiment :

9 décembre 2010, dans les murs, l'avoine a, depuis longtemps, pris la place de l'argile.

Ce matin, il a coulé le béton dans le fossé prévu pour la fondation du mur de refend :

10 décembre 2010, la fondation du mur de refend destiné à séparer le salon et la grande salle de la ferme.

Le temps que le béton sèche, il m'a suggéré d'installer dans l'ouverture récemment modifiée dans le bâtiment Nord du manoir la porte récupérée dans l'extension de la ferme. Il m'a expliqué qu'il valait mieux freiner le menuisier tant qu'il reste des travaux importants à réaliser dans ce bâtiment Nord, car le va et vient des matériaux risquerait d'abîmer une porte neuve. C'est là une idée que je n'avais pas eue, tant j'étais las de l'horrible porte blanche de mauvaise qualité de mes prédécesseurs. L'idée de Pascal m'a semblé judicieuse et je lui ai donné mon feu vert. Dans l'après-midi, il a donc transplanté cette porte de style "art déco" :

10 décembre 2010, la porte

Puis, il l'a peinte en rouge :

10 décembre 2010, Pascal en train de peindre en rouge la porte provisoire du bâtiment Nord.

Il m'a proposé de peindre en doré les sculptures de fleurs sur cette porte mais là, je ne l'ai pas suivi. Quoi qu'il en soit, je pense qu'il pourra bientôt compléter l'inscription de son véhicule pour qu'on y lise "Pascal MAIZERAY, maçonnerie, rénovation, menuiserie, peinture". En tout cas, une fois de plus, il m'a épaté !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 10 Décembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Peinture - Logis - Généalogie et sagas familiales - Désultoirement vôtre !
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Pauvre grand-oncle Paul, une fois de plus, il est le témoin de tristes événements !

Ce matin, en quittant ma chambre et en descendant le grand escalier du manoir, je me suis en effet aperçu qu'il y avait des fissures dans le mur, derrière son buste :

10 décembre 2010, les suites du dégât des eaux.

De même, au niveau du rez-de-chaussée, la peinture se détache du mur dès qu'on le touche :

10 décembre 2010, un autre conséquence du dégât des eaux.

Avant-hier, lorsque j'ai téléphoné à mon assureur, Groupama, mon interlocutrice m'a rappelé que mon assurance comportait une franchise de 732 € en matière de dégât des eaux. Je lui ai dit que je ne pensais pas que les dégâts sur le mobilier atteindraient ce montant mais j'ai réservé mes droits pour ce qui concerne le contenu des meubles et le mur. Carole n'a pas encore vérifié le contenu des meubles car, en cette saison, elle ne vient plus à la Chaslerie. Mais on dirait bien que, pour les murs, j'ai eu raison d'être prudent.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 11 Décembre 2010
Journal du chantier - Peinture - Bâtiment Nord
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Pascal a fini hier, en fin d'après-midi et à la lumière électrique, de peindre la nouvelle porte (provisoire) du bâtiment Nord. La voici ce matin, à la lumière du jour, en train de sécher :

11 décembre 2010, la porte provisoire du bâtiment Nord, récupérée de l'extension de la ferme.

Deux ans après le décès de sa mère, François LEVÊQUE écrivit au conservateur régional des monuments historiques pour présenter son programme de "remise en état" de la Chaslerie :

Lettre du 3 septembre 1972 de François LEVÊQUE, page 1.

Lettre du 3 septembre 1972 de François LEVÊQUE, page 2.

Comme cela avait déjà été le cas avec sa signature, je suis frappé par son écriture, si introvertie, si appliquée, que je trouve aux antipodes de celle de son père, qui me paraissait à la fois tonique et désordonnée (ne témoignait-elle pas, sous toutes réserves quant à mes aptitudes de graphologue, d'un tempérament, disons, de bon vivant, exubérant et peut-être même hâbleur ?).

Je n'ai retrouvé que deux factures qui corroborent plus ou moins ce courrier :

Facture du peintre en 1973.

Facture du charpentier-couvreur vers 1973, page 1.

Facture du charpentier-couvreur vers 1973, page 2.

A la lecture de ces documents, je comprends que c'est François LEVÊQUE qui fit restaurer le pavillon Louis XIII où se trouve mon bureau. Les tomettes en ont été choisies avec goût ; il y a là une boiserie sympathique, à défaut d'être parfaite, loin s'en faut. Mais c'est au niveau de la charpente que le choix du lamellé-collé, sans doute par souci d'économie, paraît le plus contestable. Et le granite qui fut sculpté pour servir de linteau à la lucarne Est n'est pas une réussite, même s'il est probable que les précédents propriétaires en étaient fiers (puisqu'il orne un article sur la Chaslerie dans un ouvrage paru, à leur époque, à la "Sélection du Reader's Digest", sous la référence donnée en "repères bibliographiques").

François LEVÊQUE partagea sans doute la décision du choix des coloris des menuiseries de l'ensemble des bâtiments et des carrelages du bâtiment Nord. Le blanc des fenêtres était une erreur (si j'en crois les propos d'un expert en la matière, Jean-Jacques ROUCHERAY, du château de Pont-Rilly, près de Valognes), d'ailleurs très répandue mais heureusement réversible. Le bleu méditerranéen (andalou ?) de l'entrée, de la cuisine et du cabinet de toilettes du bâtiment Nord ainsi que de la chambre du logis témoignait d'un goût qui n'est pas du tout le mien. J'ai donc fait sauter tout cela dès que j'ai pu, y compris au marteau-piqueur :

Septembre 1993, Sont-ce ces bleus qui me donnaient l'air morose, et même accablé, dans la cuisine du bâtiment Nord ?

Il est vraisemblable que l'intervention la moins heureuse, et de loin, de François LEVEQUE ait consisté dans l'aménagement du bâtiment Nord. Est-ce lui qui fut à l'origine du percement de toutes les horribles fenêtres carrées que j'y ai connues ? Certes, elles donnaient de la lumière à l'intérieur du bâtiment, mais quel désastre pour les façades, notamment celle sur cour. Comme l'on sait, j'ai cherché à corriger ce que j'ai trouvé, et cela n'a pas été facile. Mais le plus problématique était à l'intérieur de ce bâtiment : selon moi, c'était particulièrement mal conçu et mal réalisé ; j'ai donc estimé devoir tout reprendre, presqu'à zéro. (Je dis presque car, parfois, je me demande si je n'aurais pas dû supprimer l'ancien plancher en béton du cabinet de toilettes du premier étage, ou bien déplacer vers le logis la porte d'entrée de ce bâtiment Nord ; mais ceci est une autre histoire, dont je reparlerai peut-être plus tard) :

14 mai 2008, grand nettoyage de printemps en cours dans le bâtiment Nord !

De François LEVEQUE, je pense ne disposer d'aucune photo. Est-ce lui, toutefois, qu'on aperçoit dans la cour, vers le milieu des années 1970, alors qu'il était peut-être encore en bonne santé et fier de sa Chaslerie ?

vue de la cour de la Chaslerie, sans doute au milieu des années 1970.

Ce message et le suivant seront consacrés à deux dépendances que, par exception avec une grange de la ferme, j'ai choisi de restaurer. Il s'agit aujourd'hui de deux dépendances de la cave, son appentis et l'abri de jardin que j'appelle la "maison de Toutou". A l'origine en effet, cette "maison de Toutou" était une dépendance de la ferme.

Commençons par l'appentis de la cave. Voici un peu plus de 20 ans, c'était un poulailler qui avait été édifié sommairement contre le pignon Ouest de ce bâtiment. On l'aperçoit au fond de la photo suivante, émergeant difficilement des ronces qui avaient colonisé le terrain qui me fut vendu en 1991 ; au premier plan, l'herbe est coupée normalement : en effet, ce terrain-ci appartenait alors aux VANNIER et non aux LEVEQUE...

Avant 1991, aperçu du poulailler jouxtant la cave.

Dès 1991, je fis démonter ce poulailler qui avait été bricolé là de façon ingénieuse puisqu'il était possible d'envoyer des graines aux poules sans sortir de la cave :

Juillet 1998, vue du pignon Ouest de la cave après le démontage du poulailler et juste avant les premiers travaux de l'appentis.

Les fondations de béton du nouvel appentis furent coulées en juillet 1998 :

Juillet 1998, les fondations de l'appentis de la cave.

Puis le maçon d'alors et son employé commencèrent à édifier les soubassements...

9 juillet 1998, le soubassement de l'appentis de la cave en cours de remontage.

... avant d'interrompre leur ouvrage pour permettre au charpentier-couvreur d'intervenir...

24 juillet 1998, les soubassements de l'appentis de la cave en attente de l'intervention du charpentier.

... ce qui fut fait dans les mois suivants :

19 novembre 1998, l'entreprise BOUSSIN à l’œuvre sur l'appentis de la cave.

Fin 2009, le bois des colombes fut enfin protégé des intempéries :

13 octobre 2009, l'entreprise DUBOURG de Flers en train de lasurer les colombes de l'appentis de la cave.

A ce jour, il a enfin été porté remède aux infiltrations d'eau qui, depuis plus de 10 ans, pénétraient dans cet appentis tous les hivers. On sait en effet que Pascal a drainé la cave et son appentis à l'automne dernier (il en a été rendu compte sous cet onglet). Ce n'était certes pas du luxe :

19 mars 1999, infiltrations d'eau dans l'appentis de la cave.

On sait également qu'il reste à poser prioritairement du torchis entre les pièces de bois de cet appentis avant qu'enfin il soit hors d'eaux. A terme, cette dépendance devrait abriter la chaufferie de la cave et son électro-ménager bruyant ou volumineux. Du moins, si Thibaud prend effectivement mon relais, ce qui reste à voir.

Voici en tout cas l'une des dernières photos de cet appentis :[img:700]2010_08_10_04 - Copie - Copie.jpg,10 août 2010, l'appentis de la cave dans son état juste avant le drainage.[/img]