Par corps de métier

Vérification faite, les pierres à vendre à Sourdeval sont des schistes impropres à être incorporés au mur des douves de la Chaslerie.

Les schistes de Sourdeval.

Le vendeur, M. POMMIER, est maçon à Bion (Manche), commune dont il est maire-adjoint. Comme je m'extasiais sur la préservation des haies et talus dans sa commune, il m'a expliqué que le P.L.U. y interdisait désormais leur abattage. J'envie les habitants de cette commune qui ont su se doter d'un maire qui ne soit pas dans la main des "nouveaux agriculteurs", ces barbares bornés qui sont en train de sévir à La Haute Chapelle, dans l'indifférence coupable de ceux qui devraient mettre fin à leurs pratiques aussi imbéciles que dommageables !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 8 Mai 2012
Journal du chantier - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
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8 mai 2012, Philippe JARRY à l'angle Sud-Est du Pournouët.

Assisté de sa chienne, la sautillante Etoile, Philippe JARRY est revenu s'assurer que la dérivation provisoire de la douve pourrait être creusée en limite du champ loué à Hervé LEMOINE. Ce tracé a été suggéré par ce dernier ; il a fait valoir que cela permettrait d'assécher le terrain au pied des poiriers plantés il y a deux ans ; il est de fait que cela assécherait également, au bénéfice d'Hervé, une partie du champ en question.

8 mai 2012, au Nord du talus qui borde la douve Est.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 8 Mai 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Tour Louis XIII - Météo - Désultoirement vôtre !
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Puisqu'il n'est pas possible, ce matin, de travailler dehors, Igor passe le kärcher sur les murs de la future chaufferie. Le voici en plein travail :

8 mai 2012, Igor dans ses oeuvres.

Mais je devine un visiteur sceptique, quelque part dans le Grand Nord (suivez mon regard...).

Pour celui-ci, voici la preuve, Igor présentant les armes sur le pas de la porte :

8 mai 2012, Igor à la pause.

Bonjour,

Je vois que vous aimez les ambiances humides afin de mettre en exergue vos talents de "maître ès drainages".

Quant au nid, n'y aurait-il pas dans votre secteur, un "Asio flammeus" ?

Bonne APM !

N.D.L.R. : Soyons précis, que diable ! Voulez-vous dire un "Asio flammeus sandwichensis" ? En tout cas, les hirondelles protégées par Carole n'ont pas tardé à revenir examiner les lieux dans la tour Louis XIII, une fois le ménage fait de main de maître (même si on ne les voit pas sur ma photo...) :

8 mai 2012, la future chaufferie briquée comme un sou neuf.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 9 Mai 2012
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil - Murs divers
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Jonathan LEVERNIEUX a pris ses fonctions ce matin, comme prévu. Le voici à côté d'Igor dans la ferme, dans le volume (je n'ose parler de pièce) où nous entreposons les matériaux de chantier qui ne supportent pas la pluie :

9 mai 2012, Jonathan et Igor.

Outre un C.A.P. de maçonnerie, Jonathan est titulaire d'un brevet professionnel dans la même spécialité ; il a été apprenti chez un maçon de Céaucé. Je lui ai demandé de me montrer ses manuels scolaires.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 9 Mai 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers
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Afin de me rendre compte des aptitudes de Jonathan, je lui ai demandé de commencer par refaire quelques joints :

9 mai 2012, sur le mur Nord.

Il s'agit pour moi de vérifier s'il est soigneux et s'il travaille à un bon rythme. Je constate qu'il s'applique.

Lucyna GAUTIER vient de me transmettre son avant-projet de demande d'autorisation de lancement des travaux de restauration du mur d'escarpe des douves. J'en extrais les documents suivants :

Le rapport de Lucyna.

L'état actuel.

L'état projeté.

Lucyna me précise qu'elle doit encore réfléchir au niveau des chantepleures afin qu'elles ne se retrouvent pas sous l'eau, une fois la douve remplie ; de mon côté, j'imagine qu'un système de siphon, comme dans les toilettes, pourrait éventuellement faire l'affaire ; il faudrait y réfléchir.

J'aimerais que la première tranche de travaux prévoie également les premiers rangs de pierre au-dessus des fondations. Il faudrait en effet que j'aie davantage de latitude encore dans l'organisation du chantier, je veux dire en termes de calendrier.

Je montrerai ces documents cet après-midi à M. SACCO, de l'entreprise PAVY, afin qu'il établisse un devis pour la restauration des douves. La D.R.A.C. nous demande en effet de prévoir le nombre d'heures de tâcheron nécessaire et on a vu, encore la semaine dernière, toute la difficulté qu'il y a à programmer des bornes supérieures en ce domaine ; le devis d'une entreprise ayant pignon sur rue, comme PAVY, devrait nous y aider ; c'est en tout cas notre hypothèse.

Je précise que je laisserai M. SACCO chiffrer ces travaux comme il l'entend. Je lui ai cependant demandé ce service car c'est lui qui devrait intervenir, cet automne j'espère, pour restaurer les marches cassées du grand escalier du logis de la Chaslerie.

L'Avenue de la Chaslerie avant remise en état.

Lucyna vient également de me transmettre son avant-projet sur la remise en état de l'avenue de la Chaslerie :

Le rapport de présentation.

L'état actuel.

L'état projeté.

Mes principales demandes de rectification sont les suivantes :
- la longueur à restaurer est de 534 m et non de 489,5 ;
- sur la coupe AA, les fossés sont, dans les deux cas, à l'extérieur des talus et non à l'intérieur ;
- je préfèrerais conserver le macadam actuel, en le recouvrant de terre et d'herbe, ceci afin de permettre à deux véhicules de se croiser sans que l'un, au moins, ne s'enlise.

Lucyna me dit qu'il faudrait un permis de construire pour ce travail ; je trouverais cela excessif ; d'ailleurs, le S.D.A.P. ne m'a jamais parlé, en la matière, que d'autorisation. Lucyna doit donc vérifier cette question auprès du S.D.A.P.

Bien que cela ne me concerne pas directement, je pense qu'il serait bon que le S.D.A.P. étende la protection de l'avenue aux premières centaines de mètres suivantes ; sinon, c'est le très beau muret de pierres sèches photographié par Lucyna qui risquerait de disparaître, étant entendu que le fermier du propriétaire voisin est une brute inculte qui ratiboise tous les talus du secteur. Il serait très fâcheux que ce vestige vénérable soit également victime de la folie destructrice du même énergumène barbare, uniquement préoccupé de son plus grand profit personnel ! Or le risque est avéré, comme cet abruti l'a déjà montré moultes fois à Saint-Bômer puis, hélas et depuis qu'il y sévit, à La Haute Chapelle.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 9 Mai 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers
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En fait, M. SACCO s'est fait remplacer par un collaborateur, Jérôme HARDOUIN, pour établir son devis de restauration du mur d'escarpe.

M. HARDOUIN considère que l'ouvrage ne présente pas de grandes difficultés, si ce n'est sa taille, donc l'approvisionnement en pierres idoines en quantités suffisantes. Je n'ai pas manqué de lui demander de réfléchir également à la hauteur des chantepleures.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 9 Mai 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
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Aperçu, cet après-midi, de la première volée de marches du grand escalier de la Chaslerie. On notera l'humidité :

9 mai 2012, l'humidité de la cage d'escalier.

Il me tarde que la restauration de cette cage d'escalier soit derrière nous !

P.S. (du 7 juin 2017) : Cinq ans plus tard, il reste encore les menuiseries extérieures à changer et l'enduit mural à apposer...

Pendant qu'Igor et Jonathan charriaient des pierres à proximité du mur Ouest de la douve Nord, je vous ai préparé un petit reportage sur les différents types de pierres que l'on trouve à la Chaslerie.

Sur les bâtiments les plus anciens, il s'agit de grès ferrugineux de formes assez diverses, comme ici sur la tour Sud-Ouest :

11 mai 2012, les pierres les plus fréquentes dans les murs de la Chaslerie.

La tour Louis XIII a, quant à elle, été montée en grès schisteux :

11 mai 2012, les grès schisteux au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII.

Sur les deux premiers mètres de hauteur du mur Ouest dés écuries, on remarque toutefois une pierre appelée "pierre blanche" ou "pierre froide" ou encore "pierre de Domfront".

11 mai 2012, la façade Ouest des écuries.

Ainsi, les constructeurs successifs de la Chaslerie ont eu recours à, au moins, trois carrières différentes. On peut penser que celle de grès ferrugineux était la plus proche. En tout cas, c'est surtout de pierres de cette dernière qualité que j'ai besoin pour remonter les murs de douve.

Si vous connaissez, dans le secteur, des bâtiments en ruine montés avec le même grès ferrugineux, je vous prie de me le signaler. J'irai voir s'il y a moyen de compléter ainsi notre approvisionnement.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 11 Mai 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers
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A ce stade, le mur Ouest de la douve Nord est remonté d'environ les deux tiers. Sur ses 5 mètres de hauteur, il reste encore à monter les derniers 150 centimètres environ. Voici ce que cela donne :

- d'abord, vu de loin, à proximité du bief aval :

11 mai 2012, le mur Ouest de la douve Nord dans son proche environnement.

- puis, vu du milieu de la douve Nord :

11 mai 2012, le mur Ouest de la douve Nord vu du fond de la douve.

-enfin, vu de manière à montrer que nous n'avons pas encore rejoint le niveau du sol derrière le fournil :

11 mai 2012, le Nord du mur Ouest de la douve Nord.

Si tout se passe bien, je pense que nous devrions en avoir encore pour environ deux bons mois de travail avant que ce mur ne soit entièrement restauré (y compris le rejointoiement et les terrassements).

P.S. du 19 juillet 2012 : Pour la durée du chantier, je ne m'étais pas trompé.


Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 15 Mai 2012
Journal du chantier - Terrassement - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
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Comme le mauvais temps empêche Igor et Jonathan de poursuivre les travaux extérieurs, je leur ai demandé de commencer à dégager de son fatras la pièce située au-dessus du salon du logis.

15 mai 2015, voici ce qu'il faut dégager...

Le problème est que, lorsqu'on déverse les gravats dans la benne garée dans l'avant-cour, le vent soulève les poussières et les redépose sur les ardoises du toit où elles forment une croûte. Nous recherchons une solution.

Eric PANNETIER
rédigé le Mardi 15 Mai 2012
Journal du chantier - Terrassement - Logis
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Pourquoi n'humecteriez-vous pas les gravats, comme cela se fait dans les chantiers de démolition dignes de ce nom. J'ai bien precisé humecter, pas inonder.

N.D.L.R. : Merci. On va voir si on sait faire...