Par corps de métier

Lucyna GAUTIER est revenue ce matin, assistée de son fils Paul, pour poursuivre ses prises de mesures. Elle m'a expliqué que celles relevées en 2006 étaient erronées sur des points importants...

29 mars 2012, Lucyna et Paul GAUTIER sous les combles du colombier.

J'en ai profité pour recueillir son avis sur les huisseries déjà posées sur le fournil de la ferme. Comme moi, elle est assez critique. Il faudra que je recontacte l'artisan.

Elle a également étudié la cage d'escalier du logis, en vue de soumettre prochainement le résultat de ses recommandations au S.D.A.P. d'Alençon au titre de l'"entretien" ("stricto sensu").

Enfin, elle m'a donné son avis sur la façon de s'y prendre pour débuter la restauration de la pièce, au 1er étage du logis, restée dévastée depuis l'incendie du 19ème siècle. Il faut commencer par le sol, dont l'argile laisse entrevoir du chêne sinon vermoulu, du moins à remplacer :

29 mars 2012, mon pied donne l'échelle.

Il lui reste à réfléchir prioritairement sur quoi faire au plafond de cette pièce :

29 mars 2012, la pièce dévastée du logis.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 31 Mars 2012
Journal du chantier - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse
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Le compteur du "John Deere" affiche 911,3 h après ses premières heures de service de l'année. Il est employé à tondre l'herbe des 5 ha des abords immédiats du manoir. Je ne me rappelle plus quand je l'ai acheté mais il sera intéressant d'enregistrer combien d'heures il sert dans l'année.

L'an dernier, j'avais noté les dates des premières tontes mais cet exercice m'était vite apparu fastidieux.

Pascal POIRIER
rédigé le Vendredi 6 Avril 2012
Journal du chantier - Sculpture - Dans l'Orne - Ailleurs - Annonces
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N.D.L.R. : Il s'agit là de la copie d'un Christ réalisée en douglas par Pascal POIRIER, "un des meilleurs ouvriers de France", pour la ville de Honfleur où cette statue, qui doit encore être peinte, doit remplacer l'original du 19è siècle en pitchpin abîmé par les intempéries. J'en avais encore parlé ici le 21 mars dernier.

Bravo Pascal, c'est de la belle ouvrage !

Je rappelle que Pascal est l'auteur de la Sainte Anne en granit de la Chaslerie.

Plantés il y a deux ans (le 27 avril 2010) à l'Est du "Pournouët", les poiriers "Caleryana" sont en fleurs pour la première fois. Je suis allé les photographier ce matin...

10 avril 2012, de l'autre côté de la douve Est.

10 avril 2012, suite.

10 avril 2012, les poiriers, fin du reportage du jour.

... sous le regard curieux des veaux d'Hervé qui viennent d'arriver à la Chaslerie...

10 avril 2012, les veaux d'Hervé.

... et, surtout, sous le regard soupçonneux (à juste titre) d'une mère ragondin avec ses deux petits :

10 avril 2012, alerte aux envahisseurs !

La charmille ayant recommencé à pousser, j'ai dû la tailler ce matin pour la première fois de l'année. Au pied d'un charme, j'ai découvert un visiteur inattendu :

10 avril 2012, une jeune chouette dans la charmille.

Au cours des prochaines semaines, je vais essayer de garder le contrôle des jeunes pousses avec le souci de densifier le feuillage de cette charmille :

10 avril 2012, la charmille reverdit.

En classant de vieux papiers à la recherche de vieux devis, je retrouve ces dessins (par M. PAILLETTE) de trois portes de manoir dues à l'évidence au même tailleur de pierres, qui intervenait donc dans le Domfrontais autour de 1598.

De gauche à droite :
- la Chaslerie,
- la Bouëtte à Saint-Roch-sur-Egrenne,
- Loraille à Saint-Mars-d'Egrenne.

Portes manoriales du Domfrontais.

Il faudrait compléter par la porte de la Servière à Céaucé.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 12 Avril 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Tour Louis XIII - A la Chaslerie - Annonces
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Le nettoyage par le vide, en cours au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII, permet de remettre à jour la meurtrière qui se trouve à l'angle Sud-Ouest de cette tour. L'orientation de cette meurtrière confirme que la maçonnerie des écuries est postérieure à cette tour.

12 avril 2012, où une meurtrière réapparaît...

Ce grand nettoyage de printemps n'est pas terminé mais on y verra plus clair une fois brûlés les liteaux que j'entreposais là depuis une éternité (à droite de la photo) ; en revanche, je vais conserver, pour je ne sais quel usage, les belles planches de chêne (à gauche de la photo) qu'avait déjà mises de côté François LEVÊQUE (lorsque j'ai acheté la Chaslerie, elle étaient abritées par un appentis de fortune, le long de la façade Ouest) :

12 avril 2012, ce que les Normands appellent du

Voici une partie des bûches prêtes au départ (10 des 20 stères enlevés à ce stade, et ce n'est pas fini) :

12 avril 2012, paré à appareiller !

Quand je pense qu'une visiteuse du site avait eu le toupet de qualifier un aussi beau bois d'"échauffé" (cf message du 12 mars 2012 sous l'onglet "Annonces") !

Je profite de mes premiers jours de vacances universitaires pour classer tous les papiers échangés à propos des travaux à la Chaslerie (courriers avec le S.D.A.P. d'Alençon et la D.R.A.C. de Caen, courriers avec les architectes et les entreprises) que j'accumulais dans un coin d'armoire depuis des années. Ce faisant, j'ai notamment le souci de permettre à mes fils de pouvoir enfin prendre mon relais un jour prochain. J'espère seulement que la difficulté, la complexité et la densité de ces échanges ne les en dissuaderont pas.

Or, quand je découvre la liste des monuments protégés de Basse-Normandie, j'imagine qu'il doit falloir des kilomètres de rayonnages pour stocker tous les documents réputés pertinents. Et je suis submergé d'empathie pour les fonctionnaires chargés de suivre, du mieux possible, une masse aussi considérable d'informations. Donc, aussi rébarbatifs que m'apparaissent, vus de ma fenêtre, les dossiers de la Chaslerie, je me demande comment arriver à en faire partager, ou du moins comprendre, les sévères contraintes de terrain à des contrôleurs éloignés en raison de la nature des choses. C'est un vrai problème, assurément, et je suis loin d'être assuré de parvenir à le résoudre aussi bien que je le souhaiterais ou que ce serait nécessaire.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 16 Avril 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Tour Louis XIII
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Avec l'aide de Claude MARTIN, la place se libère pour la future chaufferie, au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII. On retrouve là, posés sur le sol de terre battue, des corbeaux de cheminée en granit oubliés...

16 avril 2012, la cheminée au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII.

... ou des pièces de chêne, tout aussi oubliées, de l'ancien pressoir :

16 avril 2012, des morceaux de l'ancien pressoir à poiré.

Beaucoup de bois part immédiatement au feu, loin dans un champ du Tertre Linot :

16 avril 2012, du bois qui ne fera plus long feu...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 17 Avril 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Tour Louis XIII - Météo - Désultoirement vôtre !
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Comme il pleut beaucoup, j'ai demandé à Igor et Valentin d'interrompre leur travail sur le mur Ouest de la douve Nord. Ils vont donc commencer à gratter les murs de la future chaufferie (au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII) en vue de les rejointoyer. Il conviendra également de retirer la terre battue de cette pièce, d'en drainer le sol puis, sans doute, de prévoir un revêtement de sol moins rustique. Nous procéderons cependant par étapes car je ne sais pas ce qu'on va découvrir à l'occasion.

Igor et Valentin ont pris l'initiative de regrouper au milieu de la pièce les poutres et planches qui étaient adossées aux murs. Je pense qu'il faudra les remiser ailleurs (sans doute dans la cour et sous bâche) le temps que dureront ces travaux.

17 avril 2012, Valentin à la fenêtre.

Il règne une telle humidité et un tel froid dans cette pièce que la lentille de mon appareil photo numérique se couvre immédiatement de buée...

Bonjour,

Il me semble qu'il y a comme une forme d'arc de décharge au-dessus de l'embrasure de tir. Lorsque cela sera nettoyé, pourriez-vous me refaire une photo ?

D'après les différentes vues du cadastre, votre avenue actuelle date de quand ?

Bonne journée !

N.D.L.R. : Vous, vous avez le coup d'oeil ! En fait, pour l'embrasure de tir qui se trouve à l'angle Sud-Ouest de la tour Louis XIII, il y a deux arcs de décharge, un sur chaque mur (les coulures blanches sont de la chaux, datant de la restauration de la charpente et de la couverture de cette tour, vers 1970 à ma connaissance).

17 avril 2012, l'arc de décharge sur la partie gauche de l'embrasure de tir, à l'angle Sud-Ouest de la tour Louis XIII.

17 avril 2012, l'arc de décharge sur la partie droite de l'embrasure de tir, à l'angle Sud-Ouest de la tour Louis XIII.

J'anticipe votre prochaine question : il n'y a pas de tel arc de décharge sur la meurtrière qui se situe à l'angle opposé de la pièce. Celle-ci devait déboucher sous le cul de l'échauguette dont on aperçoit les vestiges au Nord du manoir, accolés à la tour Louis XIII ; on peut imaginer que cette échauguette a disparu avant le milieu du 18ème siècle, lorsque le bâtiment qui se trouvait dans la cour mais à son Nord a été rasé, sans doute à la suite d'un premier incendie (avant celui qui a dévasté le logis en 1884) :

17 avril 2012, l'embrasure de tir, à l'angle Nord-Est de la tour Louis XIII.

Quant à l'Avenue, elle date sans doute de la construction du manoir puisqu'elle reliait celui-ci à Domfront. J'ai acheté à Bernard, il y a quelque temps, des terres où passait la suite de l'allée, entre les distances de 500 mètres (534, pour être précis) et 2 km environ du manoir ; j'ai restauré cette portion, et l'ai plantée de hêtres tout le long ; ceux-ci ont actuellement une cinquantaine de centimètres de hauteur. Pour ce qui est des 534 premiers mètres qui sont inscrits à l'I.S.M.H., la restauration en est toujours au stade de l'étude...
Excellents échanges aujourd'hui avec Mr T. à qui je racontais ma réunion hier à la D.R.A.C. Il commence à mieux comprendre que, lorsqu'on restaure de vieilles pierres, il y a des procédures lourdes à respecter. J'ai l'impression que le projet le tente néanmoins. J'essaye de ne rien lui dissimuler des difficultés de la tâche. Lorsqu'il reviendra à la Chaslerie, il pourra ainsi se plonger dans les dossiers que j'ai remis en ordre afin, notamment, de lui en faciliter la lecture.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 19 Avril 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Tour Louis XIII - Dans l'Orne - Annonces
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En allant dîner ce soir à Céaucé, je me suis arrêté chez un couple de jeunes Anglais qui, à ma connaissance, étaient susceptibles de vendre l'ancien dallage très rustique d'une porcherie. Il y en a pour 40 m2. Nous avons topé. J'espère pouvoir réutiliser ces pierres pour le sol de la future chaufferie, dans la tour Louis XIII. Cela devrait avoir plus d'allure qu'un revêtement moderne.

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Comme il fait un temps exécrable cet après-midi (y compris de la grêle à répétition !), j'ai demandé à Igor et Valentin d'interrompre le chantier extérieur du mur Ouest de la douve Nord et d'aller commencer à gratter, à l'abri, le sol au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII :

23 avril 2012, Igor et Valentin à l'abri.

J'étais persuadé que ce sol était en simple terre battue ; c'est en tout cas ce qu'on voyait après avoir retiré toutes les bûches accumulées dans cette pièce.

Or Igor et Valentin n'ont pas tardé à mettre à jour une première couche de dallage et, sous celle-ci, une seconde !

23 avril 2012, les deux dallages superposés au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII.

Et dire que j'ai déjà topé, il y a quelques jours, pour un dallage ancien de porcherie... Je vais donc me retrouver avec trois fois trop de pierres pour l'usage que j'en ai. Sauf à ce que j'imagine de substituer à la terre battue de la charretterie, qui ne me donne pas satisfaction, un revêtement avec mon trop-plein de pierres.

On le voit sur cet exemple, ce n'est pas toujours facile de bien calibrer les matériaux nécessaires pour les restaurations programmées...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 24 Avril 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Tour Louis XIII
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24 avril 2012, le nettoyage s'est poursuivi dans la tour Louis XIII.

Igor et Valentin ont enlevé hier une bonne cinquantaine de centimètres de matériaux divers au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII. En fait, il n'y avait de double pavage qu'à l'entrée. Ailleurs, l'argile était mêlée à quelques morceaux de tomettes ou d'ardoises anciennes. On a également retrouvé quelques débris de verre. Mais toujours pas de cadavre. Et encore moins de trésor...