Par lieu

Voici le courrier que j'adresse à Philippe ROCHAS :

Sont jointes à ce courrier les pièces annexes suivantes :
- le formulaire rempli de demande de subvention à l'Etat pour la restauration d'un monument historique classé ;
- la convention avec l'Etat, signée par mes soins, et qui devra être revêtue de la signature du préfet de région ;
- le devis de Benoît MAFFRE avec sa note explicative ;
- une fiche sur mon identité ;
- une attestation que les travaux n'ont pas commencé ;
- une attestation que je suis en règle au regard de mes obligations fiscales et sociales ;
- un plan de financement détaillé de l'étude de diagnostic en question (à savoir 60 % par subvention de l'Etat et le solde par moi en auto-financement).

Etonnant Igor ! Parfois il m'agace car je trouve qu'il ne travaille pas assez vite. Mais il faut reconnaître qu'en 24 ans de chantier, je n'ai jamais eu de salarié aussi soigneux que lui, et de loin. Ainsi, en sarclant les plates-bandes de Carole comme elles ne l'ont jamais été...

9 avril 2015.

... il vient de déterrer des pierres qui l'intriguent. Je lui réponds qu'il y a eu là un ancien fournil, dont il ne restait plus que des vestiges irrécupérables lorsque j'ai acheté la Chaslerie ; le terrassier alors intervenu pour arracher les ronces à la pelleteuse avait dû les enfouir pour se simplifier la vie.

Comme les plans cadastraux antérieurs qui nous sont parvenus, le plan encore en vigueur avant le funeste remembrement communal des années 1990 confirme l'ancienne existence de cet édicule qui, au XVIIIème siècle, devait servir à la famille logeant dans la pièce d'habitation unique de la "cave" (sa moitié Ouest).
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 9 Avril 2015
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
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Je confirme que le "Siporex" est un très mauvais matériau de construction, au moins pour les usages que je pensais possibles. Certes, celui qu'on a utilisé pour monter les cloisons intérieures du bâtiment Nord était fin, par souci de ne pas perdre de précieux cm2. Mais on a constaté qu'il ne présentait aucune résistance à rien et que, par voie de conséquence, il était vite constellé de micro-fissures.

Depuis quelques mois, j'en fais de nouveau l'expérience dans ma chambrette en soupente. Voici ce qu'on observe désormais entre une panne (portée par deux fermes distantes de 2 mètres environ, la cloison se trouvant à mi-distance des deux fermes) et le cadre de la porte d'accès au palier :

9 avril 2015.

De ce côté-ci de la cloison, le Siporex a été revêtu d'un grillage léger de plastique puis enduit d'un produit fixateur et enfin de chaux. De l'autre côté, là où est l'escalier, j'ai préféré que la chaux soit déposée sur du placo et il n'y a aucune fissure.

Je vais donc demander à Igor de fixer un placo sur cette face-ci également puis d'enduire ce placo de chaux. Ceci devrait suffire pour faire disparaître cette horrible fissure. Du moins je l'espère.

Maxime LEBOUTEILLER
rédigé le Vendredi 10 Avril 2015
Journal du chantier - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse
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Bonjour Monsieur Fourcade.

J'ai commencé ce matin l'entretien sur la tondeuse John Deere. Ce n'est pas une mince affaire. En affutant les couteaux, je me suis aperçu que des roulements des paliers sont complètement morts.

10 avril 2015.

Il faut donc que je les commande demain chez Lebaudy ainsi que les roulettes de lamiers.

L'engin sera opérationnel en milieu de semaine prochaine si tout arrive en temps et en heure.

Bonne journée.

Maxime

N.D.L.R. : O.K. Merci beaucoup !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 11 Avril 2015
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
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Dans la boîte aux lettres hier soir, un courrier du 8 avril 2015 de la D.R.A.C. m'annonçant le versement de 80,66 % de la subvention qui m'avait été allouée le 1er juillet 2014 pour la restauration des parties inscrites du "programme 2014".

Ma demande, envoyée le 23 décembre 2014, portait sur 80,70 % de cette subvention. Cette fois-ci, je m'étais donc trompé de peu dans mes calculs.

Courriel dont j'ai reçu communication hier :

(début de citation)

M. Boussin, bonjour,

Ayant bien noté que vous commenciez la semaine prochaine le montage des échafaudages, je vous confirme qu'un premier rendez-vous de chantier aura lieu le lundi 11 mai à 9h00.

Pour ce rendez-vous, il est prévu l'inspection des charpentes, lucarnes (non déposées) et arases, après mise en place du parapluie et dépose des couvertures.
Merci de préparer pour ce rendez-vous un premier bilan sanitaire des bois de charpente et les éventuels sondages des parties susceptibles d'être endommagées.

Le maître d'ouvrage fera réaliser en parallèle l'évacuation du dernier niveau et la dépose des revêtements et doublages intérieurs.

Bien cordialement.

Benoît Maffre
Architecte du patrimoine, DPLG
Gérant

B.MAP Sarl d’Architecture
La Brosse - 7, rue des Forges – 27320 Droisy
Tel : 02 32 30 57 97 – Port : 06 08 49 19 85

(fin de citation)

Au courrier ce matin :

En revanche, toujours pas d'écho à la "déclaration préalable" que j'ai dû déposer pour les plantations. Plus que 3 semaines à patienter (si l'on peut dire) avant de pouvoir considérer l'accord comme acquis.
Donc une année de perdue...

Pour rien !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 15 Avril 2015
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Bâtiment Nord - Ferme et son fournil
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M. DELTA, le plombier, viendra me voir vendredi matin. J'ai l'intention de lui passer commande de bacs à douche pour le cabinet de toilettes de la chambre mortuaire et pour celui du fournil de la ferme. Il est grand temps qu'on améliore le confort des lieux.

Florianne GRIPPON, l'assistante de M. MAFFRE, vient de me prévenir que Roland BOUSSIN ne livrera les échafaudages qu'à partir de vendredi. Je ne suis pas surpris qu'il ait toujours autant de mal à s'organiser et à tenir le moindre de ses engagements de calendrier.

En attendant, voici les photos que je viens de prendre sous les combles du colombier et qui montrent l'état des lieux à ce stade :

15 avril 2015, vers le Nord-Ouest.

15 avril 2015, vers le Nord-Est.

15 avril 2015, vers le Sud-Est.

15 avril 2015, vers le Sud.

On remarque que les lucarnes sont H.S., notamment celle orientée au sud :

15 avril 2015, la lucarne Sud.

Au plafond, l'état sanitaire d'une solive m'inquiète :

15 avril 2015, une solive qui a pris l'eau.

Enfin, voici le revêtement qu'Igor va maintenant arracher ; j'ignore ce qu'on va encore découvrir :

15 avril 2015, vers l'Ouest.

15 avril 2015, remplissage bizarre.

Afin de faciliter la tâche des compagnons de Roland BOUSSIN, Igor a commencé à arracher l'isolation intérieure des combles du colombier.

C'est un produit à base végétale mais, selon son habitude, le père de mon vendeur n'avait pas manqué de le faire badigeonner de ciment ; ultérieurement, un textile y avait été collé puis peint :

15 avril 2015, le brisis Ouest ; l'ancien placard a été enlevé.

15 avril 2015, l'angle Nord-Ouest ; remarquez la vue sur les écuries.

Très vite, Igor constate que ce ne sont pas les pannes qui soutiennent les chevrons mais l'inverse ; je comprends qu'on ne va pas tarder à découvrir de nouvelles horreurs de ce genre :

15 avril 2015, panne accrochée aux seuls chevrons (cas du brisis Ouest).

Voici le bas de la lucarne Sud ; on voit que le cadre et le jet d'eau sont cuits et archi-cuits, malgré une restauration à la résine datant de 2009 seulement, qui n'a donc pas tenu ; on observe également le jour (cf la petite tâche verte, en vue directe sur l'herbe en contrebas) entre le plancher et le bas du châssis, ce qui laisse très mal augurer de ce qu'on découvrira lorsqu'on aura arraché l'isolant :

15 avril 2015, le bas de la lucarne Sud.

On continue l'inspection. Ici le brisis Nord, donc une vue sur l'intérieur des écuries :

15 avril 2015, l'angle Nord-Ouest.

D'autres pannes, fixées aux seuls chevrons (ici sur le brisis Nord ; en fait, on découvrira de tous côtés ce montage pour le moins inattendu) :

15 avril 2015, assemblage à la con.

On attaque le brisis Est...

15 avril 2015, le brisis Est.

... et l'on constate que le châssis de la lucarne Nord-Est était fixé au seul isolant, de sorte que l'étanchéité de la lucarne n'était nullement assurée :

15 avril 2015, le montant Sud de la lucarne Nord-Est.

Bonjour,

J'ai pu observer vos nombreux travaux, et étant moi-même en cours de construction, j'aurais voulu connaître le nom de la tuile ayant été posée pour remplacer le Shingle. Cette teinte me paraît exceptionnelle. Bravo pour votre rénovation.
Dans l'attente de vous lire.

Mickaël.

N.D.L.R. : Bonjour Mickaël,

Toutes les tuiles utilisées lors de la restauration de la Chaslerie au cours des 24 dernières années sont du même modèle. Ce sont des "tuiles périgourdines" fabriquées du côté de Limoges par des artisans qui partagent le même type de moules mais produisent chacun des tuiles d'une couleur différente. A la Chaslerie, nous en panachons ainsi de 5 couleurs et, au bout de quelques années, la végétation voisine leur transmet une patine qui s'accroche bien sur elles puisque leur surface supérieure comporte des grains de sable collés.

Pour plus de détails, par exemple pour connaître les coordonnées des artisans en question, je vous suggère de contacter Roland BOUSSIN (vous trouverez les siennes en fin de l'onglet "Travaux") car c'est lui qui est en contact avec eux et pas moi.

Bonne journée et joyeux travaux !

PPF

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 16 Avril 2015
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Menuiserie - Bâtiment Nord - Ferme et son fournil
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Je suis en train de prendre les mesures aussi précises que possible du cabinet de toilettes de la chambre mortuaire et des pièces d'eau du fournil de la ferme.

A cette occasion, je m'aperçois que ces dernières ne sont pas rectangulaires : la longueur disponible pour ces deux pièces est de 4,92 m ou de 5 m selon le côté ; pour les largeurs, c'est pire encore : 1,84 m du côté du cabinet de toilettes et 1,75 m du côté du coin cuisine.

Je m'aperçois néanmoins qu'on devrait pouvoir installer une douche de 1 m2 dans le fournil de la ferme, donc équivalente à celle du cabinet de toilettes qui jouxte ma chambrette en soupente, dans le bâtiment Nord ; selon mon expérience, c'est très confortable.

En revanche, à côté de la chambre mortuaire, le bac de douche ne pourra pas avoir plus de 80 cm de large. Pour la longueur, il faut que je peaufine mes mesures mais 1 m doit passer.

Reste à choisir les modèles.

Je m'en occuperai lors de ma prochaine insomnie, afin de pouvoir passer commande demain.

Un agent de Véolia m'a signalé ce matin que la consommation d'eau de la Chaslerie avait bondi cette année.

Mon réflexe a été d'attribuer ce phénomène au fait que je passe désormais l'essentiel de l'année ici, depuis que j'ai arrêté de faire le zouave à la fac de Caen. Or je prends des douches longues et chaudes pour pouvoir me ranimer le matin.

Mais Igor me rappelle que "la patronne" avait fait installer un système d'arrosage des fleurs très particulier dans la perspective du mariage, "un long tuyau avec des trous partout". Et, surtout, qu'elle avait ensuite oublié de couper son alimentation en eau...

Sacrée patronne, tu finiras par me mettre sur la paille (air connu) !

Roland BOUSSIN vient d'arriver en pleine forme sur le chantier :

17 avril 2015.

Je lui ai immédiatement demandé quand la restauration de la charpente et de la couverture du colombier serait achevée ; il me répond viser la fin juillet ; je l'encourage à aller un peu plus vite mais il m'explique que 3 de ses compagnons sont en congé de maladie (dont Hervé que je salue et à qui je souhaite un prompt retour à la forme olympique qui le caractérise ; idem pour Christopher) ; en outre, la S.A.R.L. BOUSSIN-LIEGEAS est débordée de travail en ce moment.

J'entraîne immédiatement Roland en haut du colombier pour lui faire part de nos dernières constatations (dont je n'ai pas fini de rendre compte ici mais ça va venir) :

17 avril 2015.

Roland n'est pas choqué outre mesure par les pannes fixées aux chevrons ; il note l'absence d'échantignoles ailleurs que sur les chevrons ; selon lui, les pannes intermédiaires en cause n'existaient pas à l'origine (de même, précise-t-il, qu'il n'y en avait pas sur les brisis des écuries).

A première vue, Roland émet de sérieux doutes sur la présence de lucarnes sur la charpente mansardée initiale (je rappelle que mon idée, avant l'intervention de Lucyna, était de supprimer ces lucarnes). Le fait que ces lucarnes aient été assemblées avec des clous forgés ne l'émeut pas car de tels clous étaient, paraît-il, d'usage courant il y a 70 ans.

Il confirme que la charpente est très belle et lui semble en très bon état général. Le départ de mérule ne l'inquiète pas et il pense pouvoir le traiter facilement.

Il est (comme moi) d'avis qu'il faut éliminer le plafond en frisette de la pièce sous comble (y compris les solives récentes qui le soutiennent), ce qui libérera la vue sur les parties hautes de la charpente. Je lui fait part de ce qui a toujours été mon idée : virer également le plancher de cette pièce sous comble (c'est-à-dire le plafond de la chambre de mon aîné, qui se trouve juste en-dessous), de manière à profiter au maximum de la vue sur ces poutres vénérables ; c'est là un point sur lequel mon aîné et M. MAFFRE pourraient avantageusement réfléchir, d'après moi.

Igor a fini de déblayer les gravats de l'isolation des brisis sur l'herbe de l'avant-cour. A la demande de Roland BOUSSIN, il doit enchaîner avec le démontage du reste de l'isolation de ces combles.

Sans tarder, Roland et deux compagnons prennent des mesures pour poser les échafaudages qu'ils ont commencé à apporter :

17 avril 2015.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 17 Avril 2015
Journal du chantier - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse
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Igor coupe l'herbe pour la 1ère fois de l'année. Le compteur du John Deere indique 1315 heures (je note ceci pour déterminer combien d'heures nous le faisons tourner chaque année).

Maxime me suggère de revendre le Ford qui, il est vrai, ne sert plus beaucoup depuis que nous avons achevé les grands travaux de maçonnerie (du moins ceux que nous sommes capables de financer). Le fait est que cela libérerait une place pour d'autres engins sous la charretterie et que cela réduirait un peu ma facture d'assurances.

La lucarne Sud n'a pas résisté aux travaux de mercredi après-midi :

15 avril 2015.

Pour le reste, nous avons constaté que des oiseaux avaient profité des malfaçons des lucarnes pour construire leurs nids (voir au milieu à droite de la photo suivante) :

15 avril 2015.

15 avril 2015.

Nous avons eu confirmation du fait que les pannes présentent toute la même faute de fixation :

15 avril 2015.

Je me suis interrogé sur ce qui me semble improvisé et précaire dans certains renforts :

15 avril 2015.

Enfin, j'ai examiné l'infâme bricolage de vieilles installations électriques :

15 avril 2015.

Nouvel examen, jeudi dernier, des combles du colombier.

Les solives des lucarnes sont souvent H.S., au point qu'on peut s'interroger sur leur état lors de la restauration d'avant-guerre :

16 avril 2015, lucarne Sud-Est.

Je parle d'avant-guerre car je me suis replongé dans la "Photothèque" de notre site favori et me suis donc souvenu que la couverture que nous nous apprêtons à arracher était antérieure aux interventions d'Henri LEVÊQUE. Ce dernier a commis suffisamment d'âneries pour qu'on ne le charge pas, en plus, des bourdes de ses prédécesseurs (peut-être de la tante dont il hérita la Chaslerie) :

La Chaslerie au moment où la couverture actuelle du colombier venait d'être refaite.

Poursuivons l'examen des lucarnes. Décidément, tout cela n'est pas brillant :

16 avril 2015, lucarne Sud.

16 avril 2015, lucarne Sud.

16 avril 2015, lucarne Sud-Est.

Pour la première fois, j'ai pris des photos du volume clos situé sous les terrassons du colombier. Il y a là une accumulation de crottes (de quoi ?) assez considérable :

16 avril 2015.

Coup d'œil circulaire...

16 avril 2015.

16 avril 2015.

16 avril 2015.

16 avril 2015.

... puis en hauteur :

16 avril 2015.

16 avril 2015.

16 avril 2015.

On y verra plus clair quand le plancher de ce volume aura été retiré.

P.S. : En tout cas, la vieille photo que je viens de remettre en ligne rappelle que les châssis des lucarnes et l'isolation des combles du colombier étaient bien dus, eux, à Henri LEVÊQUE. Je confirme donc expressément que ce type était nul, incompétent, pingre et m'as-tu-vu.

A dire vrai, nous n'avons pas attendu longtemps pour faire disparaître le plafond en frisette du dernier étage du colombier :

18 avril 2015.

18 avril 2015.

18 avril 2015.

18 avril 2015.

Immédiatement, on respire beaucoup mieux dans ce volume...

18 avril 2015.

18 avril 2015.

... mais les bricolages que l'on découvre dans les angles ne sont pas plaisants...

18 avril 2015.

18 avril 2015.

18 avril 2015.

18 avril 2015.

... d'autant que, là au moins, il est désormais prouvé que les pannes ne tenaient pas que grâce aux seuls chevrons...

18 avril 2015.

... ce qui, soit dit en passant, me paraît confirmer qu'à l'origine, les terrassons étaient recouverts de tuiles et non d'ardoises.