Par lieu

Je viens de téléphoner à la mairie de Saint-Bômer-les-Forges, pour savoir qui avait remporté la mise aux enchères de la pierre de seuil (un granite bleu de 1,90 m x 0,90 m x 0,20 m). Les plis ont été ouverts hier soir, lors de la séance du conseil municipal. C'est mon offre, à 416 €, qui a été retenue.

Avant de la présenter, j'avais interrogé Jean LEMARIE et il m'avait cité un ordre de grandeur de 300 €. J'avais relevé ce montant pour avoir une chance d'emporter le morceau puisque, comme l'on sait, j'avais un certain besoin d'une pierre de seuil pour la future porte extérieure Sud de la ferme. Et pas vraiment le temps de courir à droite et à gauche pour faire mon marché.

C'est le maire de Saint-Bômer qui vient de me répondre. Il m'a indiqué qu'il avait reçu deux autres offres. La seconde mieux placée était à 206 €, donc moins de la moitié de mon offre. J'ai donc félicité cet élu d'avoir si bien défendu l'argent de ses administrés. Je trouve que, dans ce dossier, il a été très bon. On ne peut pas en dire autant de moi, sans doute. Mais, au moins, j'ai ma pierre, ce sera mieux que le linteau de grès trop étroit que j'envisageais jusqu'alors...

P.S. : Sachant que le granite a une densité moyenne de 2,7, "ma" pierre pèserait donc près d'une tonne. Pas de doute, ma Kangoo ne suffira pas à transporter ce bazar, il va falloir employer les grands moyens, c'est-à-dire les bras du gros tracteur Valtra...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 21 Octobre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Abords, Avenue, terrasse - Météo - Désultoirement vôtre !
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Le long de la D 22, le tri des pierres continue. Au terme de trois semaines de travail à cet endroit, nous en sommes à peine rendus à la moitié du stock, je pense. Et ceci, sans avoir commencé à trier les granites, c'est-à-dire en s'en tenant aux seuls grès. Encore une fois, mes anticipations sur la durée de ce travail étaient donc trop optimistes. Ce n'est pourtant pas la météo qui nous a gênés, on a même eu de la chance.

21 octobre 2010.

Marie FRULEUX est l'adjointe d'Anne CHEVILLON, l'architecte des bâtiments de France en charge du service départemental d'architecture à Alençon.

J'ai reçu hier, de Marie FRULEUX, le courriel suivant :

"Suite à notre conversation téléphonique, je vous précise les points suivants :

-pour le mur des douves Nord, immeuble classé au titre des Monuments Historiques, en application de l'article 2 du décret 09-749 du 22 juin 2009, la maitrise d'Âœœuvre sera assurée par un architecte du patrimoine (architecte titulaire du diplôme de spécialisation et d'approfondissement en architecture, mention "architecture et patrimoine"). Ces travaux sont soumis à une demande d'autorisation sur monument classé au titre des Monuments Historiques (article l 621-9 du code du patrimoine et articles 19,20 et 21 du décret du 30 mars 2007).

-pour l'allée, les travaux seront soumis à déclaration préalable au titre du code du patrimoine (L621-27 du code du patrimoine) ; la déclaration prévue est souscrite quatre mois au moins avant la date de leur réalisation. (...)"

En d'autres termes :

- pour la restauration des douves de la Chaslerie, je suis dispensé de faire intervenir un architecte en chef des monuments historiques ; j'en suis heureux car je n'avais pas gardé un bon souvenir des deux A.C.M.H. à qui j'avais dû m'en remettre au cours des dernières années, à savoir Mme SCHMUCKLE-MOLLARD et M. RONSSERAY ; je ne suis cependant pas dispensé de confier la maîtrise d'oeuvre à un "architecte du patrimoine", ce qui est une qualification moins pompeuse, amplement suffisante ici à mon avis ; mon intention est donc de charger Lucyna GAUTIER, qui connaît bien la Chaslerie, de préparer le dossier à soumettre à l'administration pour obtenir des subventions qui seront fort bienvenues, tant pour le mur Nord des douves que pour leur mur d'escarpe (voir photos de l'état actuel de ces murs sur deux messages de ce blog, en date des 27 et 31 août derniers) ; pour la réalisation, je n'ai aucun doute que Pascal, assisté si nécessaire d'hommes toutes mains, saura faire et qu'il sera inutile de mandater une des ces très coûteuses entreprises agréées pour la restauration des monuments historiques ;

- pour l'allée principale du manoir, je prends acte du fait que les travaux d'entretien que j'entends y mener ne seront pas subventionnés ; le bon côté de la chose est que je suis dispensé de préparer tout dossier compliqué ainsi que de faire intervenir quiconque autre que mes employés ; nous pourrons donc avancer à notre seul rythme, en tenant compte seulement de la météo et de ce que nous découvrirons sur place, au fur et à mesure de ce chantier.

Je suis donc très satisfait des positions ainsi exprimées par l'administration. Elles sont claires, aussi simples à mettre en œuvre que possible et tout à fait adaptées, à mon avis, aux deux cas d'espèce.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 26 Octobre 2010
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Bâtiment Nord
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En l'état du chantier, il n'y a plus aucun radiateur en fonctionnement à la Chaslerie. Le circuit de chauffage qui desservait le cabinet de toilettes et le dressing attenant à ma chambre a été coupé, dans l'attente de l'intervention du peintre au printemps prochain.

Donc l'hiver sera dur. Ce matin, l'herbe alentour était gelée, comme le montre cette vue du départ de l'allée principale. Les pierres alignées dans l'herbe sur la gauche de l'allée indiquent l'emprise que devrait avoir celle-ci après restauration.

26 octobre 2010.

Dès 7 h 30 ce matin, alors qu'il faisait encore nuit noire, Pascal triait les pierres le long de la D 22. Bernard est ensuite venu lui donner un coup de main. Comme on le voit, ils ont pris grand soin de ne pas abîmer les cerisiers sauvages qui avaient poussé au milieu des tas de pierres :

26 octobre 2010, Pascal et Bernard au travail dans le froid du matin.

Le long de la haie, les tas de pierres, rassemblées selon leur taille, commencent à donner envie de les remaçonner enfin.

26 octobre 2010, les tas de pierres désormais triées.


Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 27 Octobre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
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Achetée le 6 mars dernier sous la pression de Pascal, la mini-pelleteuse a d'ores et déjà été utilisée 300 heures à la Chaslerie. En moins de huit mois, elle aura donc été amortie. Voilà une bonne nouvelle car je n'étais pas sûr que nous en aurions un usage suffisant. C'est tout de même un gros engin pour un particulier. Pascal est désormais expert dans sa conduite, ce qui n'était pas non plus évident "a priori".

Voici le plan sommaire des tas de pierres le long de la D22 que Pascal trie depuis 4 semaines :

Plan pour le suivi du tri des pierres le long de la D 22.

Sur ce plan, il y a 5 secteurs, marqués de 1 à 5. Chacun a 30 mètres de long. Chaque petit rond représente une benne de camion de terrassier ; certains ronds sont plus grands, lorsque le terrassier a déversé son chargement 2 ou 3 fois au même endroit. Les ronds rouges (il y en a 8, je le précise car les couleurs sont mal passées au "scanner") représentent des tas de granite, les bleus, de grès, et les verts, de grès mélangé à de l'argile (donc plus longs à trier).

Lorsque j'ai dressé ce plan, le 9 octobre dernier, Pascal, qui travaille du Sud au Nord (donc en direction de Lonlay), en était rendu au tiers du secteur 2, là où l'on voit sur mon schéma de tout petits ronds (ils correspondent à des tas de grès trié selon la taille). Aujourd'hui, il travaille au niveau du tiers du secteur 4 ; il a donc dépassé la zone des cerisiers sauvages (marqués par de petites croix sur le plan). Il lui reste ainsi à trier 8 tas dans le secteur 4 et 6 dans le secteur 5. Sachant qu'il passe en moyenne une demi-journée par tas, il n'aura pas terminé avant la fin de la semaine prochaine, si le temps reste propice. Autrement dit, il en aura eu pour 6 semaines de travail, malgré les coups de main précieux de Bernard et de Claude.

Ce sera quand même une bonne chose de faite. On y verra enfin clair dans l'état de nos stocks avant de se lancer, éventuellement, dans les travaux nécessaires au niveau des douves...

Hier matin, Pascal est allé récupérer le granite acheté à Saint-Bômer-les-Forges. Il y servait de seuil à la mairie. Mais celle-ci vient d'être modernisée et agrandie à grands frais, ceux des contribuables de la communauté de communes du Domfrontais. Cette nouvelle invention administrative semble avoir peiné à trouver ses premières priorités, là et ailleurs dans son ressort. A Saint-Bômer, c'est une rampe d'accès en béton pour handicapés qui a rendu cette pierre obsolète. En tout cas, j'imagine que le bâtiment en question date du XIXème siècle, ce qui nous permet de dater ce granite.

28 octobre 2010, la dalle de granite pour le seuil Sud de la ferme.

Pascal pourra l'installer à l'entrée Sud de la ferme de la Chaslerie dès que la météo ne lui permettra plus de trier les pierres, lorsque le sol d'argile, labouré par les chenilles de la mini-pelleteuse, deviendra trop glissant.

Dans l'immédiat, le tri des pierres se poursuit. Voici comment se présentent désormais les stocks, prêts à maçonner :

28 octobre 2010, tas de grès triés le long de la D 22.

Dans l'après-midi, notre voisin Claude FAVERIS est venu discuter avec Pascal et Bernard. Il n'avait pas manqué d'apporter le café et une fiole de goutte pour maintenir le moral des troupes. Nous leur avons fait honneur. Comme par hasard, Claude MARTIN est alors apparu derrière une haie et s'est joint à nous.

29 octobre 2010, visite inopinée de Claude FAVERIS qui nous avait apporté le café et de quoi le pousser.


Il va donc falloir déposer une demande d'autorisation préalable pour la restauration de l'allée principale.

C'est l'occasion d'évoquer ici les plans cadastraux dont je dispose à ce sujet. Pour la clarté de l'exposé, je vais partir du plus récent puis remonter dans le temps. (N.B. : la présente rédaction de ce message tient compte des découvertes que j'ai faites aux archives départementales de l'Orne le 25 novembre 2010, et dont je rends compte, sous l'onglet "Sujets divers", dans un message du 26 novembre 2010 ; en particulier, je m'interroge désormais sur la justesse des deux derniers plans ci-après).

Le plus récent a été préparé dans le cadre du remembrement de La Haute Chapelle qui était en cours lorsqu'en 1991, j'ai acheté la Chaslerie. Il est présenté ici de façon telle que "grosso modo", le Nord soit à gauche. Trois parcelles apparaissent sur cet extrait : en haut, celle du manoir (ZT 5), en bas celle de la ferme (ZT 2), à droite celle des agriculteurs les plus proches (géographiquement), actuellement les frères VINCENT (ZT 4).

Le plan cadastral lors du dernier remembrement.

C'est sur la base de ce plan que, dans le cadre de ce remembrement, l'essentiel des terres de la Chaslerie a été regroupé en une seule parcelle. En fait, ce plan n'est pas celui qui dit le droit actuellement ; il représente en effet ce qui serait advenu si ma voisine de l'époque, Jeannette LEVEQUE, n'avait pas renié sa parole en cours de remembrement (pour le détail de cette sale affaire, voir à l'onglet "Sujets divers", neuf messages mis en ligne en novembre 2010). On pourra noter qu'à l'intérieur de ces parcelles consécutives à une étape du remembrement (mais c'est également vrai sur le plan définitif où aurait dû être retracé le dernier avatar), toute trace de haie ou de fossé a disparu (même les douves, ce qui est un comble s'agissant d'un monument historique classé !). Est-il utile que j'indique que, de mon point de vue, ce plan, ainsi laminé, constitue de fait un encouragement à faire disparaître toute haie du bocage environnant, un "pousse-au-crime" bien inutile en l'état des mœurs de certains agriculteurs peu enclins, à l'évidence, à défendre la beauté des sites ?

Deuxièmement, le plan qui était en vigueur juste avant ce remembrement. Sur cet extrait, le Nord est en haut à gauche. Là, le géomètre avait encore respecté les limites des parcelles traditionnelles.

Cadastre en vigueur jusqu'au début des années 1990.

L'allée principale y était clairement représentée et l'on voit même que, curieusement pour qui a connu les lieux depuis quelques décennies, elle s'infléchissait sur la droite entre les anciennes parcelles 27 et 29, avant, semble-t-il de longer, au niveau de l'avant-cour du manoir, le mur de la chapelle au manoir. Ce plan avait en outre l'intérêt de représenter la charretterie dans son emprise d'origine (à côté du 12) ainsi que des bâtiments aujourd'hui démontés ou même disparus (en particulier le fournil de la cave, le bûcher de l'arrière-cour du manoir - près du 15 -, ou des granges diverses à proximité de la ferme). Ce plan montre également le circuit des douves dans son état des années 1950, avec l'arrivée de l'eau à l'angle Sud-Est des douves, une première sortie en limite Sud de la parcelle 9 et une sortie importante au Nord de la parcelle 8.

Troisièmement, voici un plan datant, semble-t-il, du milieu du XIXème siècle, tel que Nicolas GAUTIER l'avait copié je ne sais où :

Le plan cadastral qui devait être en vigueur dans la seconde moitié du XIXème siècle.

Sur l'allée principale, il ne nous apprend pas grand chose, sauf peut-être qu'avant de déboucher devant la cour du manoir, elle s'incurvait nettement dans l'avant-cour (où figurait une construction disparue - j'ai entendu parler d'une forge, on l'aperçoit d'ailleurs sur certaines cartes postales du début du XXème siècle, cf photothèque -). Ce plan du XIXème siècle nous montre surtout en quoi consistait alors le circuit des douves, avec un arrivée fraîchement creusée au Sud-Est du manoir ainsi q'une sorte de canal recourbé selon les lignes du terrain au Nord-Ouest. Je signale également que n'apparaît pas sur ce plan le bâtiment Nord, ce que semble contredire un témoignage reçu récemment en "Sujets divers" sur ce site internet (à propos d'un cadran solaire daté de 1815 et aujourd'hui disparu).

Quatrièmement, le plan dit "du cadastre napoléonien", copié ici par Nicolas GAUTIER sur l'original conservé aux archives départementales à Alençon :

Copie par Nicolas GAUTIER du plan dit "du cadastre napoléonien", datant en fait de 1824.

Si cette copie est exacte, la principale information que j'y découvre tient au fait qu'avant de franchir la douve Sud, l'allée principale passait entre deux petites parcelles qui me semblent témoigner de la présence très ancienne, à cet endroit, de deux pavillons d'entrée ou d'un châtelet. Apparemment, ces constructions avaient déjà disparu à l'époque de ce plan mais on en conservait encore la mémoire. Quant aux douves, l'on voit qu'il en restait un bout derrière la charretterie et l'on a confirmation de l'implantation de leur ancienne arrivée d'eau, un circuit que j'ai fait recreuser dès 1991.

P.S. du 26 novembre 2010 : il semble que la copie par Nicolas GAUTIER du "plan cadastral napoléonien" (en fait, plan de 1824) comporte des erreurs. Je signale que je donne aujourd'hui la bonne version de ce plan dans un message édité sous l'onglet "Sujets divers".
En fait, pour la restauration de l'allée principale de la Chaslerie, tout se trouve conditionné par le refus de mes voisins (actuellement les frères VINCENT) de me vendre la bande de terrain dont j'aurais besoin pour conserver à la chaussée son emprise actuelle. Ce blocage m'oblige en effet à déporter la chaussée de quelques mètres vers l'Est si je veux replanter l'avenue d'arbres dans des conditions incontestables par ces voisins.

Ces voisins prétendent en effet que la moitié du talus le long de leur terrain leur appartient. C'est aussi ce qui est illusté sur le plan détaillé de l'allée que j'ai fait établir, dès avril 1992, par la S.C.P. OLLIVIER-PELLE, géomètres-experts à Alençon. Sur ce document, trop large pour être scanné en entier avec mon matériel, le Nord est en haut. En voici un extrait, au départ de l'allée :

Ce plan détaillé semble ainsi confirmer que, si le talus qui se trouve à droite de l'allée en descendant m'appartient en totalité, ainsi que le fossé qui le longe, il n'en irait pas de même pour le talus de gauche que je serais censé partager avec mes voisins. Puisque l'allée est, sur une largeur de 8 mètres, donc avec ses deux talus, inscrite à l'I.S.M.H., on arriverait à une situation absurde où ces voisins pourraient continuer à bloquer la restauration tant que je ne me déciderais pas à en décentrer la chaussée. Comme l'on voit, cette question est délicate ; elle a d'ores et déjà donné lieu à de longs débats sur lesquels je reviendrai dans la rubrique "Sujets divers", puisqu'il ne s'agit pas là, à proprement parler, de faits qui ont leur place dans le "journal du chantier" ; mais plutôt dans le vrac des "Sujets divers", entre un article sur la généalogie et un autre sur la géologie ; dans une sous-rubrique à créer, si l'on veut, et qui pourrait s'intituler "moeurs locales"...

Accessoirement, ce plan détaillé montre que l'allée commence à 158 m d'altitude et a 534 m de long entre, d'une part, ce départ au Sud du manoir et, d'autre part, la double porte cochère et piétonnière du manoir. Au total, la dénivellation est de 20 m ; la pente moyenne est donc de l'ordre de 4 % mais elle n'est pas constante puisque le profil de l'allée est globalement concave, l'arrivée s'effectuant au terme d'un faux-plat.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 31 Octobre 2010
Journal du chantier - Terrassement - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse - Charretterie
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Je vais maintenant vous expliquer à quel stade nous en sommes rendus de la restauration de l'allée principale de la Chaslerie.

D'abord, voici dans quel état elle se trouvait lors de notre achat :
- une première vue vers le Nord, en direction du manoir :

28 février 1993, en arrivant sur le manoir.

- une seconde vue vers le Sud et l'entrée de l'allée :

28 février 1993, en direction du bourg de La Haute Chapelle.

De prime abord, elle paraissait donc tout à fait accueillante.

En fait, malgré cette apparence pimpante, le chemin n'était plus carrossable que pour les tracteurs agricoles, tant il était défoncé, et les arbres semblaient souvent rabougris, des fils barbelés s'y étant en outre enkystés.

Tout à mon idée d'inclure dans ma restauration le renouvellement des arbres, j'ai donc fait abattre les chênes, souvent creux et malades, en question :

Mars 1993, abattage des chênes, ici un arbre creux.

On a ainsi retrouvé, dans nombre de ces arbres, les marques noires provoquées par l'impact d'une bombe américaine à la Libération :

Mars 1993, des marques noires troublantes.

En 1997, des travaux de terrassement ont permis de faciliter l'entretien du terrain derrière la charretterie...

16 novembre 1997, terrassements derrière la charretterie.

... et de rétablir un talus disparu en bas de l'allée :

22 novembre 1997, rétablissement du talus sur le faux-plat.

En 2008, 17 ans donc après l'achat de la Chaslerie, aucun compromis n'avait toujours pu être trouvé avec les frères VINCENT, les agriculteurs voisins. J'ai donc décidé de tourner la page et me suis résolu à envisager un déplacement de la chaussée de l'allée. Les tilleuls que j'avais déjà fait planter à l'arrivée sur le manoir ont donc dû, pour la moitié d'entre eux, être transplantés de quelques mètres vers l'Est :

18 janvier 2008, transplantation de tilleuls près du manoir.

Voici d'ailleurs l'un des frères LEMARINIER à l'oeuvre :

18 janvier 2008, transplantation de tilleuls.

Le terrassier JARRY est ensuite intervenu pour déplacer de 8 mètres vers l'Est l'un des deux talus de l'allée, celui à droite en descendant. Le voici au travail en bas de l'allée :

6 février 2008, déplacement du talus à droite en descendant.

et le voici en haut de l'allée :

6 février 2008,déplacement du talus et creusement du fossé à droite en descendant.

Lors de ce travail, nous étions convenus que Philippe JARRY devait sauver un maximum d'arbres du talus de droite, afin de ne pas trop déséquilibrer l'allée :

8 février 2008, de jeunes chênes sont replantés sur le talus.

Nous en avons également profité pour récurer les fossés et poser des drains le long de l'allée :

Depuis lors, nous nous sommes bornés à maintenir la chaussée en état carrossable, quitte à la rempierrer de temps à autre, comme ici en 2010 :

7 juin 2010, Bernard en train de rempierrer la chaussée.

Désormais, la future emprise de l'allée ne fait plus débat. Les travaux à venir vont consister à en déplacer la chaussée de 4 mètres vers l'Est et à planter des arbres de haute tige (essence à définir) de part et d'autre de cette avenue :

26 juillet 2010, l'allée principale vue de son extrêmité Sud.

Il faudra également préciser le tracé de l'allée lors de sa traversée de l'avant-cour ; c'est d'ailleurs pour me rendre compte des effets produits que, comme l'on sait, j'ai placé des blocs de granite sur la pelouse de l'avant-cour.

A ce stade, la priorité est donc de déposer la demande d'autorisation prévue par la réglementation. J'imagine que la réalisation pourrait intervenir avant l'été prochain.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 2 Novembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil - Météo - Désultoirement vôtre !
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Aujourd'hui, la météo a empêché Pascal de continuer à trier les pierres le long de la D 22. Il s'est donc mis à l'abri, à côté de la ferme, pour tailler les pierres qui lui seront nécessaires pour la porte Sud.

Je lui ai en effet demandé que, comme il l'avait fait les deux dernières années dans le bâtiment Nord, il prévoie un évasement des ouvertures vers l'intérieur du bâtiment, de manière à en améliorer l'éclairage naturel.

Le voici donc à l'oeuvre, en train de porter l'angle de la future embrasure sur une pierre qu'il a sélectionnée...

2 novembre 2010.

... avant de la tailler à la disqueuse :

2 novembre 2010.

Les pierres ainsi découpées sont stockées dans le bâtiment :

2 novembre 2010.

J'ai dispensé Pascal de boucharder ces pierres car elles seront recouvertes d'un enduit de chaux, de sorte que les marques de disqueuse ne seront plus visibles.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 2 Novembre 2010
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
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Projets relatifs aux douves (1/10) :

Je viens de prier Lucyna GAUTIER de préparer le dossier de demande d'autorisation de la restauration des douves de la Chaslerie. Je rappelle que ces douves sont classées au titre des monuments historiques, de sorte que l'on doit respecter un certain nombre de procédures ; en contrepartie, on peut solliciter des subventions.

Je ne sais, à ce jour, si ces travaux pourront être menés à bien de mon vivant. Ils seront en effet très lourds, en tout cas à mon échelle. A titre d'exemple, il a fallu trois ans de travail aux maçons, de septembre 2006 à juillet 2009, pour restaurer le mur de terrasse dont le cubage est de 120 m3. Avec les douves, et pour s'en tenir au seul mur d'escarpe, nous parlons d'un cubage de 500 m3 de maçonnerie.

Disons que ce serait pour moi une très grande satisfaction de pouvoir mener à bien ce projet et redonner ainsi à la Chaslerie tout son ancrage dans le paysage du bocage domfrontais. Je vais donc faire de mon mieux mais je ne maîtrise pas tous les éléments du dossier, notamment en termes de financements ainsi que de disponibilité pour surveiller le chantier.

La restauration des douves serait bien entendu réalisée en plusieurs tranches. Toutes n'ont certainement pas le même degré d'urgence.

Il paraît d'ores et déjà inévitable de lancer rapidement la restauration du mur Ouest de la douve Nord. Les travaux devraient y être en tout point analogues à ceux effectués sur le mur Ouest de la douve Sud, de novembre 2007 à mars 2008.

Je préciserai, dans de prochains messages ici, ce qui a déjà été fait sur les douves depuis 1991 et ce qui reste à y entreprendre.

Projets relatifs aux douves (2/10) :

Il me semble que le plus simple, pour présenter les travaux à effectuer sur les douves, est de nous promener au fil de l'eau.

Je me propose donc de rédiger une suite de messages qui seront consacrés, les uns après les autres :
- au bief amont, qui se trouve à 500 mètres environ au Sud-Est du manoir, sur le cours du Beaudouët ;
- au canal d'alimentation des douves, qui commence à une bifurcation du bief amont et finit au milieu de la douve Sud ; ce canal a donc plus de 500 mètres de long et nous examinerons ses trois sections, notamment son débouché dans la douve Sud où l'érosion a beaucoup détérioré les terrassements de 1991 ;
- au mur Ouest de la douve Sud, qui a donc déjà été restauré en 2007-2008 ;
- au mur d'escarpe, long de 130 m et représentant 500 m3 de maçonnerie, qui retient les terres du Pournouët le long de la douve Est ;
- au mur Ouest de la douve Nord, dont la restauration, dont je montrerai l'urgence, est d'ores et déjà programmée pour les prochains mois ;
- au bief aval, qui se trouve au coude entre la douve Est et la douve Nord et qui devrait comporter de nouveau un dispositif de barrage pour permettre à l'eau de monter dans les douves ;
- au canal de sortie des douves, long de quelques dizaines de mètres avant sa jonction avec le lit du Beaudouët.

Je rappelle que le Beaudouët (ou Choisel) est un ruisseau affluent de l'Egrenne au lieu-dit Gué-Viel, un nom qui désigne à l'évidence un vieux gué. Comme expliqué à l'onglet "Histoire" de ce site internet, je suis d'avis que c'est ce vieux gué qui a justifié l'implantation d'un manoir à la Chaslerie. Enfin, je signale que, pour l'administration, le Beaudouët est un "cours d'eau de première catégorie", ce qui signifie qu'il est considéré comme fréquenté par des salmonidés.

Projets relatifs aux douves (3/10) :

La première station de notre promenade le long du circuit des douves est au bief amont.

Le plan ci-joint montre une partie de la parcelle de la Chaslerie après remembrement (la parcelle "ZT 5"). On voit que ce plan, document officiel désormais, passe totalement sous silence toute haie, toute douve, etc... C'est à mes yeux un bel exemple de la brutalité absolue avec laquelle peut agir la procédure de remembrement, lorsqu'elle en arrive à nier ainsi, en quelque sorte, tout ce qui constitue le patrimoine et la culture (mais pas d'une certaine forme, désolante on peut le dire alors, de l'agriculture...) :

Le plan cadastral en vigueur en 2010...

Sur ce plan, le Nord est à gauche ; outre les bâtiments d'habitation ou agricoles, seul y figure le cours du Beaudouët. Quant au bief amont, sa trace se perd sur ce plan ; il faut imaginer ce monument historique classé à côté des chiffres "3.68" : d'après ce que je comprends, ce "3.68" désigne la longueur, en mètres, de la section du Beaudouët où est implantée cette vénérable construction...

Peu documenté, donc, sur la carte, ce bief amont l'est aussi peu parmi les photographies dont je conserve le tirage-papier. Je n'en ai en effet, à ce jour, pris qu'une photo montrable sur ce site. La voici :

Janvier 1992, le bief amont.

Elle date de 1992. Depuis lors, cette maçonnerie, qui avait dû être restaurée au ciment il y a une cinquantaine d'années, a encore dû se délabrer. Il faudra que je retourne la voir.

On va assez rarement à cet endroit car il se trouve sur les terres louées au fermier, Hervé LEMOINE, et, surtout, parce que ce bief amont est bâti au pied d'une tourbière où les sangliers ont l'habitude de se rouler dans les sphaignes et où un cheval se serait enlisé il y a peut-être un siècle, d'après ce qu'on raconte dans le pays.

Il conviendrait de démonter entièrement et de remonter ce bief amont, en vue notamment de remettre en état d'usage le mécanisme permettant de détourner une partie des eaux du Beaudouët vers le canal d'alimentation des douves. D'un point de vue technique, il paraît judicieux de ne pas restaurer ce bief amont tant que la circulation de l'eau ne s'effectue pas dans de bonnes conditions en aval. Autant dire qu'il ne serait pas incongru de le restaurer en dernier.

Accessoirement, il faudra peut-être que j'explique, dans la rubrique "Sujets divers", pourquoi la remise en état de cette bifurcation ne pose aucun problème au regard du classement du Beaudouët en "1ère catégorie". Cela ressort, en effet, d'une action en justice désormais éteinte et constituant un autre exemple de ce que j'appelle les "moeurs locales"...

P.S. du 8 novembre 2010 : Je suis allé, hier matin, me promener près du bief amont. Les nouvelles photos ne sont pas très lisibles car la végétation masque cette construction. Voici, en tout cas, ce que cela donne, vu de l'aval (comme ci-dessus ; l'on comprend que, depuis 1991, une partie de la maçonnerie a chuté dans le lit du ruisseau...

7 novembre 2011, le bief amont entrevu de l'aval.

... et de l'amont :

7 novembre 2010, le bief amont vu de l'amont.

Projets relatifs aux douves (4/10) :

Deuxième étape du circuit des douves, le canal d'alimentation.

Ici non plus, je ne dispose pas de beaucoup de photos, et il a coulé beaucoup d'eau sous les ponts comme le montre celle-ci me représentant, il y a plus de 18 ans, en train d'essayer de bâtir un barrage, juste à côté du bief amont, pour éviter que l'eau ne continue à couler d'abondance dans ce canal. Derrière moi, on aperçoit la première section, rectiligne, de ce canal :

Janvier 1992, les ragondins sont plus doués pour barrer un cours d'eau.

La deuxième section longe d'abord des terrains désormais plantés de chênes, puis ce qu'on continue d'appeler "le champ de Mauduit". Voici justement Carole et les enfants, avec deux de leurs cousins, en train de se promener le long de cette seconde section, qui avait été terrassée de frais quelques mois plus tôt, durant l'été 1991 :

Décembre 1991, promenade le long du canal d'alimentation des douves.

Désormais, ce canal s'est de nouveau envasé et des aulnes glutineux y ont poussé spontanément (je veux dire sans intervention humaine). A noter que, lors des travaux de 1991, la pelleteuse avait rencontré quelques grilles en travers du canal, dont l'usage n'apparaissait pas clairement et qui avaient été éliminées.

La troisième section de ce canal d'alimentation est celle qui m'inquiète le plus. Elle a été restaurée en 1991, là où elle se situait sous l'Ancien Régime (voir plan cadastral sous Louis XV) et aboutit dans la douve Sud. Mais, très vite, l'érosion a chamboulé la jonction, comme le montre cette photo qui n'est que de 18 mois consécutive aux terrassements de remise en état :

Février 1993, débouché du canal d'alimentation dans la douve Sud.

Sous un autre angle, l'effet est encore plus impressionnant :

Février 1993, les effets de la puissance de l'eau...

Heureusement, là aussi, des aulnes glutineux ont poussé spontanément ; leurs racines permettent sans doute, telles celles de palétuviers roses, de freiner cette évolution préoccupante. Mais il est certain que, tôt ou tard, quand nous ferons de nouveau le ménage dans ce canal, nous aurons à régler, d'une manière ou d'une autre, ce problème d'érosion.

Il paraît cependant évident que, lorsque les douves seront de nouveau en eau, cette érosion sera grandement freinée car il n'y aura plus, à cet endroit, de chute d'eau comme actuellement.

En fait, sur ce canal d'alimentation, les travaux à effectuer à l'avenir devraient consister pour l'essentiel à :
- curer périodiquement le canal ; la mini-pelle sera de nouveau précieuse pour cette tâche ;
- consolider la confluence du canal avec la douve Sud ; là, je n'ai pas d'idées très claires ; peut-être faut-il imaginer un rempierrage ou, carrément, le coulage de béton au fond du canal ;
- et, sans doute, prévoir un pont ou une passerelle, en maçonnerie rustique mais de qualité (comme nous savons faire...) pour pouvoir passer directement de l'allée principale du manoir à la parcelle située à l'Est de la douve Est ; de la sorte, il serait possible de faire à pied un grand tour à l'extérieur du Pournouët, avec de très belles vues sur le manoir et sur son mur d'escarpe supposé restauré. On peut toujours rêver...

Voici, pour terminer et fixer les idées, un extrait du plan que la S.C.P. OLLIVIER-PELLE, géomètres-experts, avait levé du débouché de ce canal :

Le débouché du canal d'alimentation dans la douve Sud.

Sur ce plan, le Nord est en haut : la douve Sud est donc orientée horizontalement ici, et le canal d'alimentation y arrive verticalement, en bas à gauche de cet extrait (en faisant la différence entre les cotes rapportées, on comprend qu'il a 2 mètres de profondeur et que la chute d'eau en a 1 de dénivelé, par rapport au fond de la douve au débouché) ; la butte oblongue, en bas à droite du plan, correspond aux limons retirés des douves par le terrassier et entassés là, en attendant qu'ils perdent leur acidité, donc que le fermier les estime bons à répandre dans ses champs (ils ont désormais disparu du paysage).

P.S. du 8 novembre 2010 : Lors de ma promenade d'hier matin, j'ai fait quelques photos du canal d'arrivée.

La première est prise comme celle, ci-dessus, où l'on me voit en train d'essayer de barrer la bifurcation :

7 novembre 2010, la bifurcation vue vers le Sud.

La végétation a donc tout envahi.

La deuxième, à hauteur du milieu de la première section, montre que le canal est toujours en eau :

7 novembre 2010, le canal d'alimentation dans sa première section, photo prise vers le Sud-Est.

La troisième se situe au niveau de la deuxième section, à peu près exactement de l'endroit où j'avais photographié Carole et les enfants. Voici donc, près de vingt ans plus tard, ces aulnes glutineux qui ont poussé spontanément :

7 novembre 2010, le canal d'alimentation à la hauteur du

L'eau est toujours là, au fond du canal, comme le montre cette autre photo, prise à la même hauteur mais à partir du "champ de Mauduit" :

7 novembre 2011, le canal d'alimentation vu du

(Soit dit en passant, je trouve cette dernière photo particulièrement réussie ; on y devine le manoir dans l'arrière-plan).

Enfin, voici la chute d'eau dans la douve Sud, telle qu'elle se présente aujourd'hui, vue de l'intérieur de la douve Sud :

7 novembre 2010, le débouché du canal d'alimentation dans la douve Sud, photo prise vers le Sud.

Là encore, la végétation spontanée s'est bien développée. Il semble que l'érosion ait affecté cette troisième section du canal d'alimentation sur une vingtaine de mètres.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 4 Novembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Chapelle - Charretterie - Murs divers
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Projets relatifs aux douves (5/10) :

Troisième étape de notre promenade : le mur Ouest de la douve Sud.

Lorsque nous avons acheté la Chaslerie, il était dans un bien triste état :

30 janvier 2007, état du mur Ouest de la douve Sud avant sa restauration.

Il fallait avoir le moral - n'est-ce pas ? - pour en entreprendre la restauration. Pourtant, cet état catastrophique n'était pas exceptionnel à la Chaslerie, avant que je ne reprenne les choses en mains (mais c'est là un autre sujet, sur lequel j'envisage de revenir en décembre prochain, pour marquer le 20 ème anniversaire de ma découverte du manoir...).

Voici le plan qu'en avait dressé la S.C.P. OLLIVIER-PELLE au début de 1992 :

Janvier 1992, la partie Ouest de la douve Sud.

On y lit les 4 mètres de dénivelé de la douve, au Sud de la chapelle. Les vestiges du mur n'y ont même pas été figurés, ce qui montre à quel point ils paraissaient dégradés aux yeux d'hommes de l'art.

A partir de l'automne 2007, CLaude MARTIN a mené à bien la restauration de ce mur, avec l'aide de Pascal que je venais alors de recruter. Voici les principales étapes de cette restauration :

- les premiers coups de pelleteuse pour récupérer les pierres et faire place nette :

23 novembre 2007, le démarrage du chantier.

Cette phase des travaux est assez impressionnante, je trouve :

23 novembre 2007, le terrassier fait rapidement place nette.

En une journée de terrassement, le paysage était transformé. Mais nous avions redécouvert des canalisations oubliées qui n'avaient pas résisté au choc...

23 novembre 2007, une journée bien occupée.

- Une première semelle en béton fut ensuite coulée...

29 novembre 2007, la première coulée de béton.

... puis, la première n'ayant pas semblé suffisante, une seconde :

4 décembre 2007, coulée de la seconde semelle de béton.

- Ensuite commença la remontée du mur :

10 janvier 2008, Pascal et Claude au travail.

Bernard venait parfois aider à charrier les pierres :

24 janvier 2008, toute l'équipe rassemblée.

Bientôt, le mur entre la chapelle et la douve fut emporté par le tourbillon... Parfois, il gelait sur le chantier mais cela n'interrompait pas nos compères :

14 février 2008.

- Il fallut mettre en place un regard pour pouvoir visiter les canalisations réparées :

15 février 2008, pose d'un regard.

- Bientôt, il fut temps de rétablir un dos d'âne en haut du mur :

6 mars 2008, on approche du but.

Les derniers fignolages, avant le rejointoiement :

7 mars 2008.

Enfin, un beau résultat, qu'on regarde ce mur de l'Est

19 décembre 2009, le mur des douves sous la neige.

ou de l'Ouest :

15 août 2009, effet de soleil levant derrière le mur Oust de la douve Sud.

Sur le mur Ouest de la douve Nord, c'est le même type de travaux qu'il faudra réaliser.

A l'expérience, peut-être conviendra-t-il d'y positionner plus bas la semelle de béton. C'est en effet le seul (petit) regret que j'éprouve après avoir restauré le mur Ouest de la douve Sud.

P.S. du 8 novembre 2010 : Lors de ma promenade d'hier, j'ai pris une photo de ce mur de l'intérieur de la douve Sud sous un angle inédit. Voici ce que cela donne :

7 novembre 2010, le mur Ouest de la douve Sud vu de l'intérieur de la douve.

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Projets relatifs aux douves (6/10) :

Quatrièmement, le mur d'escarpe. Comme on le sait, ce mur borde à l'Est le terrain dénommé Pournouët. Ce Pournouët est la pièce de terre rectangulaire (130 m x 60 m) qui se trouve juste en contrebas de la terrasse du manoir.

Voici dans quel état se trouvait la douve Est au tout début de l'été 1991, c'est-à-dire abandonnée depuis longtemps, complètement envasée, des arbres et arbustes de diverses essences en ayant colonisé le mur d'escarpe ; il y avait notamment là des buis datant, à l'évidence, de l'Ancien Régime :

Juillet 1991, Walter et son grand-père, Marc CHASTEL, se promènent à l'extérieur du Pournouët.

Voici une autre photo, prise en juillet 1991, alors que les terrassiers venaient tout juste de commencer à curer les douves :

Juillet 1991, la douve Est vue du Sud-Est.

On voit sur ces photos que le mur d'escarpe avait alors disparu sous la vase et la végétation.

Voici maintenant la douve Est, vue du Sud, quelques semaines plus tard, peu après le passage des terrassiers :

Août 1991, la douve Est vue du Sud, juste après le passage des terrassiers.

Et la voici à la même époque, vue du Nord, c'est-à-dire du bief aval :

Août 1991, la douve Est vue du Nord.

Spectaculaire, non ? En fait, le fossé ainsi recreusé avait, à l'Est du Pournouët, environ 2,5 mètres de profondeur, ainsi que l'a constaté le géomètre-expert :

Janvier 1992, plan d'une section de la douve Est, vers le milieu de sa longueur.

Point notable, on comprend également, à l'examen minutieux de ce plan, que les bords du Pournouët se sont effondrés depuis longtemps dans les douves, et que cela représente un bon mètre supplémentaire de dénivelé, de sorte qu'il faudrait peut-être, dans le cadre de travaux de restauration de grande ampleur, rétablir le terrain du Pournouët à son niveau initial sur son bord.

Mais, trêve de plans sur la comète, je reprends le fil de ma présentation des réalités tangibles : voici encore une photo, prise à peu près du même endroit que la première ci-dessus (celle ou Walter se promène avec son grand-père). Un grand ménage avait donc été fait, moins de deux mois après l'achat du manoir !

Août 1991, la douve Est et le manoir vus de l'Est.

Mais la nature reprit vite ses droits. Depuis 1991, plus rien n'ayant été entrepris sur cette douve Est, elle s'est de nouveau envasée, au moins partiellement. Et des arbres se sont remis à pousser spontanément à proximité immédiate du mur.

Voici en effet une photo, prise hier, de la douve Est vue du Nord, près du bief aval :

4 novembre 2010, la douve Est vue du Nord.

Cette photo peut être rapprochée de l'avant-dernière ci-dessus. On peut constater la rapidité du réenvasement en l'espace d'une petite vingtaine d'années. Il est vrai que, tant que les douves ne sont pas en eau, l'érosion (due notamment à la chute d'eau à l'arrivée du canal d'alimentation dans la douve Sud) ne peut que produire de tels effets.

Lors de la restauration du mur d'escarpe, il sera donc nécessaire de curer, de nouveau, cette douve.

Mais ce fameux mur d'escarpe, me direz-vous, on n'a guère fait mieux à ce stade que l'entrevoir fugitivement.

En effet. En voici donc quelques aperçus plus évocateurs. Les photos ont été prises "quand on s'promène au bord de l'eau", je veux dire de l'amont vers l'aval :

- à l'angle entre la douve Sud et la douve Est :

13 octobre 2009, le Sud du mur d'escarpe.

- quelque part vers le milieu dudit mur :

13 octobre 2009, un endroit où le mur d'escarpe est facilement visible.

- un peu plus loin :

13 octobre 2009, un endroit où le mur d'escarpe est largement dissimulé sous la terre.

- enfin, tout au Nord de la douve Est :

13 octobre 2009, le Nord du mur d'escarpe.

Mais le mur d'escarpe ne se borne pas à retenir la terre du côté de la longueur du Pournouët. Il apparaît également sur sa largeur, comme on le voit à l'angle Sud-Est de la douve Nord, au moins jusqu'au pied de Bernard sur cette photo :

27 août 2010, le retour du mur d'escarpe.

En fait, lors des terrassements de 1991, nous avons veillé à ne pas toucher ce mur avec les engins de chantier. Il est donc resté là, bien au chaud sous la terre, comme on l'a vérifié en effectuant un sondage à un endroit choisi au hasard :

13 octobre 2009, sondage au pied du mur, à la recherche de sa base.

Compte tenu de ce sondage, de la profondeur du fossé après restauration et de la nécessité de rebâtir un parapet au-dessus du mur, on peut estimer que la hauteur de maçonnerie à restaurer serait de 4 mètres au-dessus de la semelle de béton à prévoir. Sachant que le mur a 130 mètres de long, soit 150 mètres au moins avec les retours, on peut estimer, sur la base d'une épaisseur de 80 cm (identique à celle du mur de terrasse), que le cubage de maçonnerie du mur d'escarpe approcherait les 500 m3, soit plus de quatre fois plus que le mur de terrasse.

Donc, si j'arrive à trouver les financements nécessaires, il sera inévitable de prévoir, pour ce seul mur d'escarpe, plusieurs tranches espacées dans le temps. Au moins trois.

S'il y en avait trois, je pense qu'il serait préférable, plutôt que de remonter un tiers de la hauteur du mur sur toute sa longueur, de commencer par remonter la totalité du tiers central du mur, les tiers Nord et Sud venant ensuite.

Tel qu'il se présente aujourd'hui, il doit rester 200 m3 de pierres sur ce mur d'escarpe. Compte tenu du stock dont je dispose par ailleurs (en cours de tri, le long de la D 22, comme l'on sait), j'aurai du mal à trouver les 500 m3 en question.

Alors que, pour le mur Ouest de la douve Sud comme pour le mur de terrasse, nous avons monté une maçonnerie à double parement, peut-être serait-il suffisant ici de se contenter, au moins sur 2 à 3 mètres de haut à partir de la semelle, d'une maçonnerie à simple parement.

Il faudra en tout état de cause assurer la stabilité dans le temps de la semelle, donc donner à celle-ci une épaisseur suffisante.

Enfin, aux deux angles Nord-Est et Sud-Est du Pournouët, on pourrait imaginer de faire ressortir comme des bases d'anciennes tourelles, de manière à y aménager des belvédères, ainsi que l'avait suggéré Marc LECHIEN, le paysagiste recommandé par Nicolas GAUTIER, qui avait, dès 1991, réfléchi au futur aménagement en jardin du Pournouët. Afin de mûrir un tel projet, il semblerait judicieux de phaser le chantier comme je viens de le proposer.

P.S. du 8 novembre 2010 : Voici une photo, prise hier, à peu près sous le même angle que celle faisant apparaître, ci-dessus, Walter et son grand-père :

7 novembre 2010, le manoir vu de l'extérieur du Pournouët.

A noter, pour la bonne compréhension de l'évolution du panorama, qu'un chêne, qui était visible à hauteur de la douve Est, a été abattu suite à la tempête de 1999.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 5 Novembre 2010
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Fournil du manoir - Murs divers
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Projets relatifs aux douves (7/10) :

Cinquièmement, le mur Ouest de la douve Nord. C'est un mur analogue à son pendant de la douve Sud. A ceci près qu'en 1991, il était encore en bien pire état. A tel point que, dès les terrassements de cet été-là, nous avons dû mettre de côté quasiment toutes les pierres qui en provenaient.

Je n'ai pas de photo antérieure à ces terrassements. En revanche, voici la pelleteuse à l'oeuvre à cet endroit cet été-là :

Août 1991, la pelleteuse en action pour curer la douve Nord.

Comme on le voit au premier plan de cette photo, un éboulis de pierres témoigne de la ruine avancée, à cette époque, de ce fameux mur.

Voici une autre photo qui montre, quelques jours plus tard, la douve Nord entièrement curée. On aperçoit, au fond de la douve, près de son bord, le tas des pierres ainsi récupérées sur ce mur (pour bien le voir, il faut cliquer sur la photo afin de l'agrandir) :

Août 1991, la douve Nord après son curage.

Dès janvier 1992, le géomètre-expert n'avait pas manqué de consigner l'état des lieux, aux alentours du fournil du manoir :

Janvier 1992, l'Ouest de la douve Nord.

Ici aussi, l'érosion ne nous laisse pas tranquilles. Voici une photo qui montre, à la longueur du drain qui pendouille (le tuyau blanc) de combien a reculé la douve en 6 ans :

5 juillet 1997, le recul de la douve Nord est illustré par la longueur du drain désormais déterré (les traces blanches sont de la chaux versée là par le maçon qui restaurait alors le mur allant du manoir à son fournil).

La situation paraît désormais critique, comme le prouve la photo suivante, prise l'an dernier :

13 octobre 2009, effet de l'érosion sur l'Ouest de la douve Nord.

Si on ne réagit pas rapidement, c'est le fournil du manoir qui risque, bel et bien, de se retrouver assez vite au fond de la douve.

Il y a donc urgence à restaurer le mur en question. Ce point n'est pas contesté et je viens même d'obtenir un accord de principe de l'administration des affaires culturelles pour subventionner ces travaux dès 2011, ce dont je suis, bien entendu, très reconnaissant à mes interlocuteurs.

Dès que le dossier de demande formelle d'autorisation de cette tranche de travaux aura été officiellement approuvé, le chantier pourra donc débuter.

Deux questions pratiques sont cependant à régler au préalable, qui ne devraient pas être trop délicates :

- la hauteur du mur ; je souhaiterais qu'elle soit plus importante que pour le mur analogue de la douve Sud ; en effet, en raison de la topographie, la profondeur de la douve Nord est, selon les mesures du géomètre-expert, de 4 mètres, à comparer à 3 pour la douve Sud ;

- l'alignement à retenir pour le mur à restaurer : doit-il être dans le prolongement du mur qui va du manoir au fournil ou bien dans celui du mur de terrasse ? Le mur Ouest de la douve Sud est, quant à lui, dans le prolongement, de l'équivalent du premier ; mais, ici aussi, la topographie (ainsi que les vestiges qui demeurent, me semble-t-il) peut conduire à retenir une solution qui ne soit pas strictement conforme.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 5 Novembre 2010
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
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Projets relatifs aux douves (8/10) :

Sixième étape : le bief aval.

Il s'agit d'une construction, située à l'angle Nord-Est des douves, destinée à permettre, en barrant la sortie, de laisser monter l'eau dans les douves.

Voici son état en 1992, envahi par le lierre :

Janvier 1992, le lierre n'a pas encore été arraché du bief aval.

Et voici le plan de ce bief aval dressé en janvier 1992 par le géomètre-expert :

Janvier 1992, le plan du bief aval.

A ce jour, il n'y a pas encore eu de travaux de restauration à cet endroit :

13 octobre 2009, le bief aval.

Il y aurait pourtant fort à faire, que l'on considère ce bief à partir de l'intérieur des douves...

13 octobre 2009, la sortie du bief aval.

... ou à partir de l'extérieur :

4 novembre 2010, le bief aval vu du canal d'évacuation.

Sur le plan technique, les travaux à mener sur ce bief aval sont très classiques.

Il y a cependant une difficulté pratique à régler : trouver un bon système de fermeture et de réouverture de ce bief. Le modèle d'origine consistait à immobiliser des planches de chêne entre deux rainures taillées dans le granite.

Quant à l'ordre de passage de cette restauration dans le calendrier relatif aux douves, le bon sens permet de comprendre qu'il n'est pas indispensable de remédier immédiatement aux désordres constatés. En revanche, il sera indispensable que le bief aval fonctionne bien lorsque, après la restauration du mur d'escarpe, nous désirerons remettre les douves en eau.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 6 Novembre 2010
Journal du chantier - Menuiserie - Peinture - Sculpture - Bâtiment Nord - Cave - Ferme et son fournil
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J'ai toujours eu beaucoup de considération pour le savoir-faire et la conscience professionnelle des "meilleurs ouvriers de France". Mon coiffeur, Didier SAMSON, de Flers, en fait partie. Il est même leur président au niveau départemental.

Pascal POIRIER, le sculpteur de La Ferté-Macé qui a réalisé la statue de Sainte Anne a été admis parmi eux il y a deux ou trois ans.

Denis DUVEAU, menuisier-ébéniste, de Saint-Germain-de-la-Coudre, en est un troisième. Il m'a été recommandé par Patrice CAHART, très satisfait de ses interventions au manoir de la Fresnaye, sur le territoire de la même commune.

Denis DUVEAU est venu m'apporter ce matin un certain nombre de devis qu'il avait préparés à ma demande. Ces devis m'ont paru raisonnables. Je lui ai donc passé commande pour la porte d'entrée du bâtiment Nord (en effet, j'en ai plus qu'assez de la mochissime porte blanche en sapin héritée de mes prédécesseurs ; elle est d'ailleurs quasiment H.S.)...

7 novembre 2010, le bâtiment Nord vu de la cour.

... ainsi que pour la porte et deux fenêtres de la "maison de Toutou" (c'est ainsi que j'appelle l'abri de jardin, cette dépendance de la cave) et pour deux châssis fixes pour l'appentis de la cave.

La porte du bâtiment Nord devrait être posée en janvier prochain, c'est-à-dire en temps utile avant le retour du peintre DUBOURG, de Flers, qui pourra ainsi la peindre en rouge sang de boeuf quand il viendra s'occuper du dressing du premier étage. Quant aux huisseries des dépendances de la cave, la perspective de leur installation va nous obliger à compléter enfin les colombages correspondants avec le torchis qu'ils appellent, les malheureux, depuis plus de dix ans.

De son côté, Pascal POIRIER m'a écrit une belle lettre pour décliner ma demande qu'il restaure la statue de calcaire que je souhaite exposer dans la niche Est du fournil de la ferme. Voici son texte, que je viens de recevoir :

" Après examen de la statue que vous m'avez confiée pour un devis de restauration, je vous donne mon avis de professionnel.

Il me paraît difficile d'envisager des travaux pour les raisons suivantes :
- La pierre de cette statue présente des fissures et fait partie des calcaires gélifs. Il est donc déconseillé de continuer à l'exposer à l'extérieur.
- Les restaurations du passé (plâtre ? ciment clair ?) ne tiennent pas et les rajouts que l'on tentera de faire ne tiendront pas plus ; malgré une intervention, l'ensemble, même exposé à l'intérieur, restera fragile et surtout inesthétique (souligné).

Je ne peux pas me lancer dans une opération douteuse qui ne contentera personne.

Dans l'attente de votre prochaine visite.

Cordialement,

Pascal POIRIER."

Cette lettre est un exemple de la qualité de relation que je souhaite développer avec les artisans qui interviennent à la Chaslerie.

Je remercie donc Pascal POIRIER pour son avis motivé, dont j'ai pris connaissance avec attention et intérêt.

Toutefois, considérant que la niche prévue pour la statue est orientée à l'Est (donc à l'abri de l'essentiel des pluies), que cette statue n'est pas une œuvre d'art bien considérable, qu'elle ne représente personne, sainte ou autre, que je reconnaisse, et qu'elle devrait pouvoir tranquillement terminer sa brave vie de statue dans la niche que je lui destine, j'irai la rechercher chez Pascal POIRIER et je demanderai à Pascal MAIZERAY de la reposer pour moi dans la niche en question.

Et le jour où cette statue se déliterait de façon laide et trop apparente, nous aviserions sur la conduite à tenir.

Projets relatifs aux douves (10/10) - Ferme (/) - Humidité (1/2) :

Comme vous l'avez compris, jai été très absorbé par la préparation de mes messages relatifs aux douves. Je les ai encore complétés ce matin de quelques photos prises hier, en profitant d'un rayon de soleil. J'ai voulu être exhaustif pour deux raisons principales. C'était d'abord le moyen pour moi de rassembler, à propos de cet important chantier, la documentation disponible, d'étudier les plans du géomètre en détail et de réfléchir aux priorités et au phasage des travaux. C'était aussi ma façon de communiquer avec Lucyna GAUTIER, l'architecte, avant qu'elle ne vienne sur place pour préciser les données qui lui manqueraient.

Je change donc de sujet. Cela fait pratiquement une semaine que je n'ai guère évoqué ce que fait Pascal. Je n'ai pas non plus parlé de la récente visite de l'expert HUMIDITEC à propos d'une question nouvelle.

Donc, à tout seigneur, tout honneur, d'abord Pascal. Il a été gêné dans le tri des pierres par la pluie de ces derniers jours. Vendredi, il arrivait dans le secteur 5 du plan mis en ligne ici le 27 octobre dernier, et les tas de pierres triées selon la taille commencent à être chacun volumineux :

7 novembre 2010, aperçu des pierres triées.

Mais il a également avancé un peu sur la ferme. Il a coulé le socle en béton pour la dalle de granite :

3 novembre 2010, prêt à recevoir la dalle de granite.

Surtout, il a élargi le trou dans le mur de manière à pouvoir monter simultanément les nouvelles pierres d'angle en grès de ce pignon et les pierres sciées le 2 novembre, prévues pour la face intérieure de la porte :

7 novembre 2010, le pignon Sud de la ferme.

Je constate, avec satisfaction et sans surprise, que son chantier est maintenu propre, interdit au public et qu'il a fait le nécessaire pour étayer convenablement le mur.

Quant à l'expert HUMIDITEC, il m'avait envoyé une publicité qui m'avait intrigué, à propos de diverses façons de combattre l'humidité dans les murs. Or, j'ai un problème de salpêtre à divers endroits à l'intérieur de la chapelle et cela ne me plaît pas. Je l'ai donc fait revenir, afin qu'il m'explique son procédé sur place.

En fait, d'après ce que je comprends, l'eau qui remonte par capillarité dans les murs y engendre, du fait du simple frottement en cause, un champ magnétique faible qu'il s'agit de contre-balancer par un champ magnétique opposé. Une "boîte grise" (?) serait donc placée dans le bâtiment, ici la chapelle, à une certaine hauteur et orientée d'une certaine façon. Nous avons beaucoup parlé avec mon interlocuteur de la meilleure façon de la dissimuler ; finalement, nous la placerions sous l'autel.

A moins que je ne m'abuse, le procédé breveté en question reviendrait ni plus ni moins qu'à me vendre un aimant approprié. Cela paraît astucieux et je n'y aurais certes pas pensé tout seul. Reste à savoir combien cela me coûterait. J'attends donc le devis avec curiosité...