Par lieu

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 26 Juin 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Murs divers
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Hier, en fin de journée, j'ai demandé à Igor et Jonathan de sonder les éboulis du mur d'escarpe à deux nouveaux endroits :

25 juin 2012, du coeur à l'ouvrage ! Le début du 3ème sondage.

Il a fallu descendre assez profond pour trouver les fondations :

25 juin 2012, la fin du 3ème sondage.

On se trouvait ainsi sous le niveau de l'eau (d'autant que, pour ne pas changer, il pleuvait) :

25 juin 2012, aperçu du 2ème sondage.

Conclusions :
- la quantité de pierres qu'on récupère dans les éboulis est significative mais il en manquera beaucoup pour remonter le mur à la bonne hauteur ; je tâcherai de quantifier ce point autant que faire se peut ;
- il est confirmé que les anciennes fondations étaient minimales, constituées de pierres de taille médiocre et simplement juxtaposées ;
- comme on s'en doutait, le détournement du filet d'eau est indispensable pour pouvoir restaurer le mur d'escarpe dans de bonnes conditions ;
- la profondeur des fondations du mur d'escarpe doit s'analyser en tenant compte de la déclivité, du Sud vers le Nord, du fond de la douve Est ; je préciserai ce point dans un prochain message ;
- un 4ème sondage, plus en amont, dès que Bernard aura débroussaillé, sera utile pour compléter les premières observations.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 27 Juin 2012
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage - Murs divers - Météo - Désultoirement vôtre !
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Malgré une météo toujours tristounette et le terrain détrempé qui en résulte, la maçonnerie du dos d'âne du mur Ouest de la douve Nord devrait être achevée demain en début d'après-midi, pour la visite d'Arnaud TIERCELIN :

27 janvier 2012, le chantier à 10 h du matin.

27 janvier 2012, le mur vu du Nord-Ouest.

Avant de commencer à jointoyer, il faudra consolider l'aval immédiat des chantepleures ; en effet, l'eau y coule en permanence, de sorte que la terre serait rapidement érodée si nous n'y prenions garde.

27 juin 2012 à 10 heures du matin, le mur Ouest de la douve Nord vu du Nord-Est.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 27 Juin 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Murs divers
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A partir des 5 sondages finalement effectués au pied du mur d'escarpe, je viens de calculer quelle quantité de pierres nous devrions pouvoir récupérer.

De l'amont vers l'aval de la douve Est, les sondages ont été réalisés à des distances respectives de l'angle Sud-Est des douves de 8, 21, 53, 86 et 128 mètres. Les hauteurs de maçonnerie résiduelles (entre le bas des fondations et le haut de ce qui reste du mur d'origine) sont respectivement de 2,50 m, 2,20 m, 2,20 m, 1,80 m et 1,75 m ; c'est beaucoup plus que ce qui apparaissait avant décaissement. Les pierres retrouvées dans les éboulis permettraient en outre de remonter entre 0 et 20 cm de mur supplémentaire.

Au total, en considérant que le mur actuel a, en moyenne, 80 cm d'épaisseur, on arrive donc à 236 m3 de pierres récupérables, ce qui correspond à un mur de pierres de 166 m de long (les 136 m du mur d'escarpe, plus deux fois 15 m pour les retours Nord et Sud), 40 cm d'épaisseur (soit la moitié du mur restauré, l'autre moitié étant en béton) et une hauteur de 3,50 m.

Autrement dit, si l'on se base sur la coupe du mur restauré prévue par Lucyna GAUTIER (voir le message du 9 mai dernier sous cet onglet), les pierres récupérables devraient pouvoir représenter les deux tiers environ des pierres nécessaires pour la restauration du mur en question, étant entendu que le mètre le plus haut serait monté à double parement.

Ce résultat est de nature à réduire très sensiblement le coût total de cette restauration, ce qui constitue une très bonne nouvelle pour tous les payeurs concernés.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 28 Juin 2012
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis - Murs divers
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Au courrier ce matin, une lettre recommandée. Comme tout un chacun, je n'aime pas recevoir ce genre de courrier qui m'annonce en général de mauvaises nouvelles (sauf de ma banque qui persiste, malgré mes demandes, à m'expédier ainsi ses nouveaux chéquiers). Cette fois-ci, c'était le courrier suivant de la D.R.A.C. :

27 juin 2012, autorisation de la D.R.A.C. de restaurer l'escalier du logis.

Donc c'est ici une bonne nouvelle. Trois remarques cependant :
- je note que la D.R.A.C. a mis 16 jours pour donner son autorisation après qu'elle a considéré que le dossier était complet ; je remercie tous ceux intervenus dans le processus de décision pour leur promptitude ;
- la D.R.A.C. assortit son autorisation d'une condition qui ne me pose, bien entendu, aucun problème ; c'est au contraire, entre autres, pour faire disparaître cette marque du malencontreux passage de mes incompétents prédécesseurs que je me suis mis en tête de restaurer la cage d'escalier du logis, ainsi que je l'avais explicité sous cet onglet de notre site favori ;
- point de plus en plus préoccupant, le courrier ne comprend toujours pas le moindre arrêté de subvention ; or, en l'état des dossiers ouverts depuis longtemps, j'en attends impatiemment trois, l'un pour le mur Ouest de la douve Nord, un autre pour cette cage d'escalier, le troisième pour l'étude préalable relative au mur d'escarpe et aux biefs des douves. J'espère que le représentant de la D.R.A.C. qui doit venir à la Chaslerie cet après-midi sera en mesure de m'en dire plus...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 28 Juin 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère" - Cave - Ferme et son fournil
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Les compagnons de Didier DUVEAU posent aujourd'hui 5 menuiseries, 3 au fournil de la ferme, 1 à la cave (ce qui empêchera enfin une chouette de nous y gratifier de ses pelotes) et 1 au rez-de-chaussée du colombier. A l'évidence, la solidité de la quincaillerie a été privilégiée :

28 juin 2012, deux croisées du fournil de la ferme.

Pour les questions esthétiques, j'ai demandé à M. DUVEAU de se rapprocher de Lucyna GAUTIER avant de commencer à fabriquer la porte extérieure du fournil de la ferme. Je l'avais de même invité à rencontrer cet après-midi M. TIERCELIN mais il était déjà retenu par un autre engagement. Dommage !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 28 Juin 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers
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En rupture de stock de "colle" (plus précisément, de "Baticem 12,5"), Igor et Jonathan n'auront pas achevé le dos d'âne pour le début d'après-midi :

28 juin 2012, il reste environ 1,5 m de dos d'âne à monter.

Je leur ai donc demandé de commencer à jointoyer le mur, en débutant par le côté Est afin de récupérer les échafaudages dès que possible :

28 juin 2012, le début du jointoiement.

Bonsoir,

Voilà, voilà, j'arrive, alors cette rencontre fut-elle fructueuse ?

Avez-vous eu un interlocuteur de choix ou me trompé-je sur ses connaissances des châssis ?

Je retiens mon souffle, dépêchez-vous, on manque d'air par ici.

A l'occasion, si les châssis de fenêtres de la boulangerie ne sont pas posés, une photo d'un plan plus rapproché, me rendrait service.

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Ah ! Enfin vous voilà !

Je commence par vous répondre sur les nouveaux châssis de fenêtres de M. DUVEAU. Ils sont désormais posés. Voici ce que cela donne pour le fournil de la ferme :

28 juin 2012, le fournil de la ferme vu du Nord.

28 juin  2012, le fournil de la ferme vu du Sud.

28 juin 2012, la fenêtre de la façade Nord du fournil de la ferme.

Il reste bien sûr à jointoyer et peindre tout cela. Compte tenu du fait qu'il s'agit, à ma demande, de doubles vitrages pour ce bâtiment destiné à être occupé l'hiver, je trouve que le résultat n'est pas mauvais. Qu'en dites-vous ?

S'agissant de la visite du représentant de la D.R.A.C., j'ai trouvé qu'elle s'est achevée dans un bien meilleur climat que celui que j'avais ressenti au départ. Alors qu'il faisait une chaleur torride, mon interlocuteur a en effet préféré commencer par une réunion dans mon bureau au cours de laquelle il a souhaité passer en revue les différents dossiers en suspens. Or il est de fait que ceux-ci sont nombreux. Manifestement, ma façon de rédiger des courriels (et, sans doute, des messages sur notre site favori) n'est pas ressentie par certains fonctionnaires comme une aide à ne pas mélanger les informations dont ils ont besoin dans le cadre de leurs procédures ; il faudrait que j'en tienne compte à l'avenir. Ainsi :
- pour la restauration de la charpente et de la couverture des écuries, j'ai rappelé que je faisais en sorte de lancer ces travaux au premier semestre 2013 mais que je devais attendre que mon fils aîné ait décidé, en liaison avec l'architecte, s'il y a lieu ou non de modifier les lucarnes, d'en ajouter ou d'en enlever ; je pense que mes explications ont convaincu que le problème était pris ici à bras le corps ;
- pour les travaux du menuisier et du forgeron sur diverses fenêtres du logis et du bâtiment Nord, mon interlocuteur savait que j'avais déjà encaissé les subventions correspondantes mais ignorait si les travaux avaient été effectués ; il paraît en effet que manque à ses dossiers de suivi une certification émanant du S.D.A.P. Il a néanmoins pu se rendre compte que tous ces travaux avaient bel et bien été réalisés ;
- puis il a abordé le dossier de la cage d'escalier du logis ; après que Lucyna GAUTIER a fourni, comme on le sait et suite à la demande de la D.R.A.C., son estimation du nombre d'heures de travail de mes employés, il semble qu'il faille désormais expliciter la nature précise des travaux que ces derniers réaliseront ; ceci ne me pose pas de problème ; j'espère seulement que ce nouveau document que je vais préparer sans délai sera le dernier qui me sera réclamé avant que le dossier de demande de subvention ne puisse être déclaré complet ; il m'a semblé en tout cas qu'à l'occasion de ce dossier, mon interlocuteur avait bien compris l'économie réalisable par rapport à un devis officiel, ce qui est un point essentiel à mes yeux ;
- pour le mur Ouest de la douve Nord, mon interlocuteur a souhaité de nouveaux justificatifs sur deux points : le nombre d'heures de travail de mes employés et l'utilité du poste "aléas" dans le chiffrage de Lucyna GAUTIER (d'autant que ce dernier date quasiment de la fin du chantier) ; sur le premier point, je suis en mesure de fournir toutes explications et même de nombreuses photos confirmant la réalité des travaux effectués (qualité des fondations, double parement du montage, soin des travaux, réalité des drainages, durée précise de chaque tâche, etc...) ; sur le second point, il nous reviendra, à l'architecte et à moi, d'exposer que le poste "aléas" a été conçu comme un fourre-tout destiné à parer à l'incertitude de postes non facturés par des tiers ; donc il me semble que tout cela est un petit peu fastidieux à détailler mais que nous devrions pouvoir fournir rapidement les explications attendues ;
- pour le mur d'escarpe, j'ai exposé les démarches en cours afin de détourner le filet d'eau au fond de la douve, ce qui a sans doute rassuré mon interlocuteur sur mon souci de respecter toutes les réglementations, même extérieures à son champ de compétence. Sur le fond, mon interlocuteur a estimé que je pourrais être autorisé très rapidement à démonter le mur existant mais qu'il lui faudrait davantage d'éléments avant d'autoriser le coulage des nouvelles fondations ; c'est, d'après moi, à ce moment-là de notre entretien que l'atmosphère s'est détendue et que le dialogue est clairement devenu constructif ; j'ai en effet exposé que je répugnais à faire intervenir un cabinet d'études coûteux pour des calculs de fondations que je saurais effectuer moi-même, s'agissant d'un mur de soutènement parfaitement classique, et mon interlocuteur, lui aussi ingénieur, l'a admis ; ceci était un point crucial pour moi. A partir de là, la conversation a porté librement sur les complexités des procédures et j'ai pris bonne note des références internet d'un document établi par les conservateurs régionaux des monuments historiques pour tâcher d'éclairer le public ; j'étudierai ce document.

Voilà, je pense, l'essentiel de ce que nous nous sommes dits dans mon bureau. Nous sommes ensuite allés sur le terrain. J'ai commencé par montrer l'intérieur du bâtiment Nord et donné un aperçu de l'intérieur du logis. Mon interlocuteur a ainsi pu se rendre compte du fait, étonnant pour tout observateur sensé, que je fais passer la préservation du gros-œuvre de la Chaslerie avant le confort de ma petite famille ; à mon avis, il ne doit pas rencontrer souvent de zigotos de mon acabit ; il est même probable que tout fonctionnaire des affaires culturelles doit se réjouir du fait que, tel Bernard Palissy, je sacrifie énormément à l'intérêt du bâtiment. Mon interlocuteur a cependant noté la grande humidité de la première volée de la cage d'escalier (due, selon moi, au très brutal réchauffement de l'atmosphère au cours des dernières 24 heures ainsi qu'à l'usage abusif de ciment par mes prédécesseurs).

Ce n'est donc qu'à la fin de la visite que nous sommes allés examiner les douves. Nous sommes très rapidement passés à côté d'Igor et de Jonathan (il m'a semblé que la qualité de leur travail avait fortement impressionné). Mon interlocuteur s'est cependant étonné des joints creux ; je lui ai répondu que c'était habituel dans le Domfrontais, à la différence du Perche par exemple (je me suis cependant abstenu de lui signaler que les joints du châtelet d'entrée d'un manoir géographiquement voisin, le manoir de la G., étaient ainsi, à mes yeux, complètement ratés). Enfin, nous sommes descendus dans les douves et mon visiteur y a pris de nombreuses photos.

Au final, M. TIERCELIN m'a semblé tout à fait rassuré par les travaux réalisés ainsi que par la coïncidence entre mes déclarations sur le mur d'escarpe et ce qu'il a pu constater d'autant plus aisément que l'herbe avait été coupée à son intention. Je retiens également qu'il m'a assuré que les promesses de subventions seraient bien (sauf circonstance majeure exceptionnelle) tenues et que je n'ai pas non plus de souci à me faire à propos des subventions nécessaires pour la restauration du mur d'escarpe et des biefs. Nous sommes convenus de rester en contact si j'avais d'autres éclaircissements à demander sur les textes.

Nous n'avons guère parlé de la passion de mon interlocuteur pour les châssis anciens de fenêtres. J'espère bien que cela sera possible à notre prochaine rencontre.

P.S. (du 7 juin 2017) : Avec le recul de 5 ans supplémentaires de travaux (et de galères, administraaaâââtives et autres), je trouve que la lecture de ce compte rendu conserve quelque chose de réconfortant pour moi.

N'étant pas sûr de pouvoir tenir demain les rubriques habituelles de notre site favori, je vous présente l'état des lieux ce soir à 22 heures :

28 juin 2012, le chantier du mur Ouest de la douve Nord en fin de journée.

Au mur Ouest de la douve Nord, Igor et Jonathan ont quasiment fini de monter le dos d'âne et jointoyé l'essentiel de sa face Est. Au cours des prochains jours, ils jointoieront ce mur du haut en bas en commençant par la paroi Est.

28 juin 2012, vue vers le Sud.

Du côté de l'Avenue, Bernard a tondu l'herbe, c'est nickel ! J'espère pouvoir lancer le chantier de restauration (non subventionné) de cette voie triomphale en puissance dans les tout prochains jours.

J'ai emmené Carole voir où en étaient rendus Igor et Jonathan. Je lui ai demandé ce qu'elle remarquait, observant bien ses réactions. En fait, elle n'a rien noté de particulier ; je veux dire par là qu'elle ne s'est pas rendu compte, avant que je ne le lui signale, que 5 chênes et un énorme noisetier avaient disparu à côté du mur Ouest de la douve Nord. J'avais déjà observé le même phénomène lorsque, à l'occasion de la restauration de la charretterie, j'avais fait abattre le chêne sous lequel elle avait l'habitude de garer sa voiture. C'est dire à quel point la minéralitude est prégnante ici !

29 juin 2012 vers 16 h.

Ce soir, Igor et Jonathan ont jointoyé le quart supérieur de la paroi Est du mur Ouest de la douve Nord (ils sont ici en train de brosser les joints). A ce rythme, je pense que nous pourrons récupérer les échafaudages dès mercredi prochain. Or, mardi, Sébastien LEBOISNE viendra poser les nouvelles solives au plafond du salon du logis. Igor et Jonathan pourraient ainsi les rempanner dans la foulée, ce qui permettrait à Sébastien d'enchaîner avec la pose des nouveaux entrevous.

Il va donc être grand temps de décider quel type de béton allégé nous coulerons au-dessus de ces entrevous, afin de servir de sol à ce que j'appelle "la pièce dévastée".

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 29 Juin 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Menuiserie - Bâtiment Nord
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Sébastien LEBOISNE vient de me transmettre le dessin des boiseries qu'il est chargé d'adapter aux nouvelles dimensions de la chambre du rez-de-chaussée du bâtiment Nord (la pièce que j'appelle avec un goût très sûr "ma future chambre mortuaire"). Comme je le lui ai demandé, il a calé les proportions en tenant compte de la présence de coussièges dans les embrasures des deux fenêtres :

Le côté Nord.

Le côté Sud.

Il n'a pu éviter la présence de deux panneaux à la future tête de lit :

Le côté Ouest.

Avant de lancer cette restauration, j'aimerais que Lucyna GAUTIER nous donne son avis sur les proportions de cet ensemble.

Le côté Est.

P.S. : Les photos passent mal. Dès que possible, je tâcherai d'en mettre en ligne de plus lisibles.

Guy HEDOUIN
rédigé le Vendredi 29 Juin 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Bonsoir,

Je penserais à un béton chaux-chanvre ou chaux-bille d'argile expansée.

Avez-vous pensé à l'écoulement de l'eau de ce béton ? Il me semble qu'il y a encore des boiseries aux murs.

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Merci pour ces conseils. Quel mélange est le plus léger, et en même temps résistant, y compris au feu ? Et, à votre avis, que faudrait-il faire pour protéger les boiseries ?

Il va falloir questionner Google, il y a des forums sur le sujet, Tiez Breiz notamment.

Perso, j'opterais pour les billes d'argile (voir aussi ceci).

Je suppose que vous allez poser un plancher sur vos rouis, un film plastique assez résistant qui remonterait sur les côtés du mur de la pièce limiterait les dégâts.

Faire un mélange pas trop humide.

Et votre architecte-conseil, spécialiste en restauration du bâti ancien, elle devrait vous apporter la réponse adéquate.

N.D.L.R. : Vous êtes toujours un mine de conseils précieux ! Merci !

Bonne nouvelle ce matin au courrier : la direction départementale des territoires autorise la dérivation du filet d'eau du fond des douves. L'instruction a été menée dans des délais record ; merci à tous ceux qui y ont participé !

Courrier du 28 juin 2012 de la direction départementale des territoires.

Il faut cependant que, après le passage du représentant de la D.R.A.C. avant-hier, je vérifie que j'ai bien son feu vert pour faire intervenir rapidement le terrassier sans compromettre mes chances de subvention. Je désirerais en effet procéder le plus tôt possible à cette dérivation, de manière à permettre, autant que faire se peut, l'assèchement du fond de la douve afin qu'Igor et Jonathan puissent commencer à récupérer et trier les pierres du mur d'escarpe avant la période des congés d'été (et le mariage d'Igor à la mi-septembre).

Je suis par ailleurs, depuis ce matin, en dernier round de négociations avec deux des quatre terrassiers consultés (les deux autres sont "out") afin de finaliser mes commandes immédiates, celle relative à cette dérivation et celle relative à l'Avenue.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 30 Juin 2012
Journal du chantier - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Liens divers - Vie du site
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Je viens de toper avec Philippe JARRY pour la restauration de l'Avenue. La chaussée aura 3,3 m de large alors que l'espace entre talus est au moins de 11,6 m. Philippe décaissera le terrain de 40 cm, le profil retenu envoyant les eaux de pluie au pied des talus ; il étendra un Bidim de 4 m de large dont il repliera les bords puis il disposera et compactera deux couches de cailloux de Gondin, du 0/150 pour 634 tonnes et du 0/31,5 pour 428 tonnes. L'intervention devrait durer deux semaines. J'ai demandé à Philippe d'avoir fini pour fin juillet.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 2 Juillet 2012
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage - Murs divers - Entretien du site - Vie du site
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J'ai passé le journée à préparer un document comportant 106 photos datées qui, je l'espère, permettra à la D.R.A.C. de comprendre la qualité de la maçonnerie du mur Ouest de la douve Nord, donc les raisons pour lesquelles Igor et Valentin puis Igor et Jonathan auront travaillé plus de six mois sur cette restauration. Demain, je préparerai un rapport complémentaire destiné à justifier les "aléas de chantier" rencontrés en les illustrant de la même façon.

Il est heureux que ce travail n'ait pas que des retombées administratives puisqu'il devrait me permettre de compléter la photothèque de notre site préféré d'un nouveau diaporama sur cette tranche de travaux ; mais il faudra d'abord que mon jeune webmaster me confie les rênes des diaporamas, ce qui est en cours.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 3 Juillet 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers - Références culturelles - Désultoirement vôtre !
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Nul besoin de chanter "Bambino" à Igor pour qu'il gratte, gratte...

2 juillet 2012, Igor au grattage.

Ce soir, en compagnie de Jonathan, il brosse toujours les joints du parement Est de notre fameux mur :

3 juillet 2012, Igor et Jonathan brossant de concert.

Comme on l'aperçoit peut-être, il ne restera bientôt, de ce côté-ci, qu'à jointoyer les sorties des chantepleures. Ce ne sera pas le plus facile car les drainages marchent du feu de Dieu (n'en déplaise à notre Saxon sceptique favori...).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 4 Juillet 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Ferme et son fournil - Entretien du site - Vie du site
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Je me doutais que la dentisterie chez les Inuits était un peu particulière mais de là  à  imaginer qu'ils se lavent les dents avec des brosses métalliques (comme celle, usée, que l'on aperçoit en haut du mur, posée sur la collerette), il y a quand même un monde !

4 juillet 2012, le brossage, toujours le brossage des joints.

La photo précédente montre en outre l'importance des terrassements qui restent à  réaliser côté Est. Quant aux échafaudages, ils sont prêts à partir vers le salon où ils aideront au rampannage des solives :

4 juillet 2012, les échafaudages au départ.

A l'occasion des sondages récemment effectués au pied du mur d'escarpe, j'ai cru remarquer que la fondation était moins profonde au niveau du 1er sondage, celui du 12 juin dernier, qu'au niveau des suivants, ceux du 26 juin. J'ai voulu en avoir le coeur net. J'ai donc prié Philippe JARRY de m'aider à mesurer ce phénomène à l'aide de son niveau à laser. Il est passé ce matin :

4 juillet 2012, Philippe JARRY en train de mesurer la profondeur de la fondation du mur d'escarpe au laser.

Pour qu'on puisse suivre mes explications, j'ai reporté les mesures sur un graphique qui montre, avec une échelle 20 fois plus ramassée sur l'horizontale que sur la verticale, le profil précis du mur ainsi que le profil du lit de la douve. Voici ce que ceci donne :

Profil du mur d'escarpe.

Ce schéma confirme que mon impression initiale, au pied du mur, était fondée (c'est le cas de le dire) : le bas de la fondation au sondage 1 est plus élevé (par rapport au niveau de la mer) qu'il ne l'est au sondage 2 ou au sondage 3. Or le mur ne présente pas, pour autant que l'on puisse en juger en l'état de ce qui en reste, de désordre apparent qui expliquerait cette curiosité ; en particulier, il ne porte aucune trace sensible d'affaissement de sa partie centrale, pas plus que le Pournouët qui le surplombe. Pour autant, il "manque" 20 cm de maçonnerie au pied du mur, à la hauteur du sondage 1. Il me semble que la principale explication devrait en être recherchée soit parmi les aléas du chantier d'il y a environ 500 ans (ce qui est impossible à savoir), soit par l'hypothèse qu'une racine d'arbre aujourd'hui disparu ou bien un remblayeur de chemins ait retiré quelques pierres à cet endroit. J'estime que l'on peut conclure de toutes ces observations et mesures que le niveau supérieur des fondations des douves restaurées devra se trouver calé là où se trouvent les fondations anciennes, telles qu'on les a retrouvées lors des sondages 2 et 3.

P.S. du 5 juillet 2012 : Il n'est peut-être pas inutile que je rappelle ici que l'escarpe de la douve Est a 136 m de long (à quoi il convient d'ajouter deux retours de 15 m sur les douves Nord et Sud pour avoir la longueur qu'aura la maçonnerie restaurée). Un sondage du 12 juin dernier a montré que la maçonnerie résiduelle avait 80 à 85 cm d'épaisseur (mesure effectuée au niveau du sondage 1). La hauteur de la maçonnerie résiduelle a été précisée, sous cet onglet, dans un message du 27 juin dernier ; elle varie entre 1,75 m au niveau du sondage 1 et 2,50 m au niveau du sondage 5. Compte tenu de l'ensemble de ces éléments, j'ai calculé que nous devrions pouvoir récupérer 236 m3 de pierres, soit les deux tiers environ de ce dont nous aurions besoin pour ce chantier. Enfin, le croquis que je viens de mettre en ligne démontre que 20 cm de maçonnerie "manquent" au niveau de la fondation 1 ; ces 20 cm de hauteur doivent toutefois être comparés aux 136 m de longueur du mur ; ils peuvent donc être qualifiés d'infimes à tous égards par rapport aux masses en cause.