Par lieu

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 14 Avril 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Sculpture - Chapelle - Charretterie
0
Hier, j'ai rendu visite à Pascal POIRIER dans son atelier de La Ferté-Macé. Avec le retour des beaux jours, il s'est remis à sculpter la statue de Sainte-Anne. Je l'y ai encouragé à ma façon. Il reste encore beaucoup de finitions à réaliser, avec des outils modernes de plus en plus fins, tout en respectant les tours de main des tailleurs de granit d'autrefois. Nous avons évoqué l'inscription que je souhaiterais voir gravée sur la Bible que déchiffre la jeune Marie : ce pourrait être "P. POIRIER FECIT PRO P.P.F. - A.D. MMX". Pascal POIRIER va néanmoins s'assurer que ce texte serait conforme aux pratiques de ses lointains prédécesseurs. En tout état de cause, il me semble que sa statue sera assez solide pour parvenir à l'an 3 000 et qu'à cette époque, ce pourrait être une pièce de musée.

Ce matin, j'ai demandé à Pascal MAIZERAY et à Bernard de trier et de déménager (de "rémouver", comme ils disent dans la langue d'ici) les pierres qui se trouvent encore en tas au Sud de la charretterie. Il s'agit de faire place nette, ne serait-ce que pour permettre à Roland BOUSSIN d'installer confortablement ses échafaudages.

Certaines de ces pierres sont là depuis une douzaine d'années, laissées en vrac lors de l'abandon du chantier par un maçon défaillant. D'autres ont été achetées l'an dernier à la mère de Maxime. D'autres encore ont été déterrées l'an dernier, lors de la restauration du parvis de la chapelle.

Ces pierres doivent être triées selon leurs dimensions et leurs formes, en distinguant les pierres de fondation des pierres de parements, d'angle, ou des linteaux, le tout en séparant les granits et les grès. C'est un travail fastidieux et fatiguant, bien sûr, mais indispensable pour faciliter la réalisation des maçonneries à venir.

Ce soir, la moitié du stock en question a pu être traitée.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 19 Avril 2010
Journal du chantier - Terrassement - Arboriculture-horticulture - Cave - Murs divers
0
Branle-bas de combat aujourd'hui à la Chaslerie ! Carole mobilise toutes les bonnes volontés !

Il faut en effet faire place nette au Sud de la cave, en vue d'y implanter un système de drainage enfin efficace, de manière à éviter que, chaque hiver, la cave ne soit inondée. Par conséquent, il faut décider rapidement où transplanter les rosiers très vigoureux de la façade Sud de ce bâtiment.

Donc Carole est en train d'imaginer la future plate-bande à l'Ouest du mur entre la chapelle et le manoir où il faudra replanter ces fleurs. Comment s'y abriter du vent ? Quelle largeur prévoir pour cette plate-bande ? Quels espacements respecter entre les rosiers ou bien entre le mur et les rosiers ? Comment éviter que la plate-bande ne soit envahie par les herbes voisines ? Où placer un banc ?

Tout cela demande des idées d'ensemble, mais aussi des mesures précises. Bref, Bernard et moi ne sommes pas de trop pour aider l'artiste à concevoir l'oeuvre.

Au volant de son "Manitou", Roland BOUSSIN replace la charpente de la charretterie. Je l'ai invité à graver dans le chêne de sa sablière "A ETE RESTAUREE PAR ROLAND BOUSSIN EN 2010".

C'est en quelque sorte un clin d'oeil que je me permets à son prédécesseur Jean MIDY, qui était intervenu sur la charpente des écuries et de la cave du manoir et les avait de même gravées, voici la bagatelle de deux siècles et demi (comme on peut le vérifier sur la page "Visite" de ce site internet).

Roland BOUSSIN, qui connaît ses classiques (je pense ici au texte de la sablière de la cave), me demande si je souhaiterais voir mon nom également inscrit, à l'instar d'un LEDIN, sur cette sablière. Je réponds que non ; mon nom sur une plaque tombale de la chapelle de la Chaslerie, ce sera bien assez pour moi, mais le plus tard possible.

Bernard a demandé à Maxime de se mettre aux commandes de la mini-pelleteuse, afin de retourner en profondeur la terre qu'il vient de finir de dégager de son herbe sur les futures plates-bandes de rosiers. Je suis surpris de la compacité du sol, au pied du mur allant de la chapelle au manoir. A l'évidence, celle-ci résulte des passages de tracteurs charriant des pierres, lors de la récente restauration de la maçonnerie de ce mur.

Mais la terre d'ici est peu fertile, tout juste bonne à produire de l'herbe à vaches quand on ne la sature pas d'engrais. Ce soir, Bernard a d'ailleurs rapporté une benne d'humus tiré de "la fontaine du Tertre Linot", un terrain qu'il connaît bien mieux que moi car il me l'a vendu après l'avoir longtemps travaillé quand il était agriculteur. Les rosiers de Carole apprécieront, sans nul doute.

Pascal taille des grès en vue de restaurer les ouvertures du fournil de la ferme. Parfois, le grès éclate en lamelles plus ou moins épaisses, obligeant Pascal à reprendre son travail à zéro.

Car la pierre d'ici est dure à travailler.

Quant à Thierry BOURRE, nous l'attendons toujours pour planter de nouveaux poiriers, comme convenu. Cette attente est d'autant plus longue à mon gré qu'alentour, les poiriers commencent à être en fleurs.

Les poiriers en fleurs, bonheur fugace du printemps, comme ces jours-ci à la Chaslerie. Ces poiriers trop souvent abattus chez des voisins par des tronçonneuses implacables dont j'entends les stridences barbares dans le lointain.

Car les tracteurs géants de l'agriculture moderne tolèrent de moins en moins les obstacles à leur progression, ici haies ou poiriers typiques du Domfrontais. C'est aussi ce qu'on appelle le progrès, prétend-on parfois.

Sous la dent des scies, le chêne de Bellême rosit avant de jaunir quelques heures plus tard. C'est ce que m'a expliqué Roland BOUSSIN hier, alors que son équipe ajustait des pièces de bois pour remonter la charpente de la charretterie.

Au milieu de la nuit dernière, à la seule lueur de la lune montante, je suis allé me promener autour de la Chaslerie. Maintenant que cette charpente est de nouveau en place, on redécouvre la masse de ce bâtiment au Sud de l'avant-cour. Je trouve qu'il occupe bien l'espace et que l'impression en est agréable lorsqu'on arrive sur le manoir, en descendant le chemin qui le relie à la D22. L'avant-cour retrouve donc, petit à petit, son équilibre profond. Dans quelques mois, la nouvelle statue de Sainte Anne, en cours de finition, et la grille vers le Pournouët, encore en projet, devraient parachever les travaux lourds sur cette avant-cour. Ne resterait plus alors qu'à traiter la lancinante question de la restauration de l'allée historique, que bloque toujours un agriculteur têtu.

Hier, Bernard a replanté les rosiers de la cave sur les nouvelles plates-bandes, le long du mur allant de la chapelle au manoir. Il lui a fallu les déterrer à la benne, le tracteur Valtra se cabrant sous l'effort qui lui était ainsi demandé.

Le plombier-chauffagiste recommandé par Didier SAMSON est revenu pour préparer ses devis. Nous sommes convenus de déplacer au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII la petite chaudière qui, à ce jour, alimente en eau chaude le seul cabinet de toilettes en fonction. La citerne à fuel n'aurait pas besoin d'être déplacée. Maintenant que nous disposons d'une mini-pelleteuse, ce sera en effet un jeu d'enfant que de creuser les tranchées nécessaires à l'alimentation de la chaudière dans la tour. En l'état du dossier, je repousse donc à des jours meilleurs le règlement de fond de la question du mode de chauffage unique de l'ensemble du manoir.

Pour le bâtiment Nord, nous sommes d'accord, le nouveau plombier et moi, pour procéder en deux temps.

Lors d'une première tranche de travaux qui pourrait commencer rapidement, il déplacerait la chaudière et installerait le chauffage dans 6 pièces dudit bâtiment : au rez-de-chaussée, l'entrée, la chambre, son cabinet de toilettes et son passage-dressing et, au premier étage, les deux chambres. Les sanitaires seraient installés dans le cabinet de toilettes du rez-de-chaussée et dans la chambre Ouest de l'étage.

La seconde phase pourrait commencer lorsque Pascal aurait effectué les travaux nécessaires pour transformer en cuisine le rez-de-chaussée de la tour Nord-Est, là où se trouve actuellement une chambre non chauffée, jouxtant la salle à manger du manoir. L'essentiel de ces travaux de maçonnerie consisterait à ouvrir le mur de la tour, sur toute son épaisseur (de l'ordre de 1,2 mètre à cet endroit), de façon à relier la future cuisine avec l'actuelle chaufferie et future arrière-cuisine. Le plombier pourrait, lors de sa deuxième tranche de travaux, faire arriver ses installations dans le nouveau salon d'hiver (ancienne cuisine), la nouvelle arrière-cuisine, la nouvelle cuisine et la nouvelle salle de bains (au premier étage de la tour Nord-Est, à la place d'un volume qui sert actuellement de débarras à la grande chambre voisine, celle du grand lit à baldaquin). Je précise ici, à toutes fins utiles, que j'écris "nouvelles" ici alors qu'il s'agit le plus souvent d'anciennes affectations, certaines antérieures à la Révolution ; mais, entre-temps, ces usages étaient tombés en désuétude.

De manière à ne pas retarder davantage le lancement des travaux sur l'escalier de l'entrée du bâtiment Nord, Pascal devrait prioritairement enduire de chaux les murs de cette pièce. Le menuisier pourrait revenir ensuite, dès que le chauffage par le sol aurait été installé.

Bien sûr, il va falloir trouver un nouvel abri pour les bûches actuellement entreposées dans la future chaufferie. Pascal propose de retaper lui-même sommairement l'appentis de la grange, près de l'ancienne carrière. Cela me paraît une bonne idée et je lui donne mon accord. Cela permettra aussi de protéger des intempéries d'autres bûches, actuellement éparses sur la propriété, suite à des coupes de bois.

Aidé de Maxime, Pascal a bien avancé cette semaine sur la restauration des maçonneries du fournil de la ferme. Avec Roland BOUSSIN, nous avons commencé à discuter de la restauration de sa charpente et de sa couverure. Avec le nouveau plombier, nous avons évoqué la mise aux normes de la fosse septique commune à ce fournil et à la ferme.

Enfin, Roland PADET, serrurier à Domfront, est passé vérifier diverses serrures extérieures du manoir et de ses dépendances.

L'équipe de Thierry BOURRE a planté aujourd'hui, à l'Est du Pournouët, une cinquantaine de poiriers. Je lis sur l'étiquette "Poirier Caleryana".

Mais Wikipedia me donne plus de détails. J'apprends ainsi que "le poirier de Chine (Pyrus calleryana) est une espèce de poirier originaire de Corée et du Japon. Il doit son nom latin et anglais (Callery pear) à un missionnaire français nommé Joseph-Marie Callery qui le ramena de Chine en 1858.
C'est un arbre à feuilles caduques au port naturellement érigé pouvant mesurer de 15 à 20 m de haut".
Thierry BOURRE m'a pourtant assuré qu'il ne dépasserait pas 3 mètres. Curieux. J'ai donc bien fait de suivre la suggestion de Carole et de ne pas planter là où cela aurait bouché la vue vers l'Est, le "poumon" (une tourbière) ainsi que les terres louées au fermier.

"Son écorce grise est rugueuse et fissurée. Les feuilles brillantes vert foncé alternées mesurent de 4 à 7 cm de long, ont un long pétiole et virent au rouge vif en automne."
Intéressant.

"Les fleurs blanches de 2 à 3 cm de diamètre et à 5 pétales apparaissent au début du printemps avant les feuilles. Elles sont légèrement malodorantes."
Ceci n'est pas gênant pour moi, en raison de l'éloignement du manoir.

"Le fruit comestible ressemble à une pommette marron très dure de 1 cm de diamètre. Il se ramollit après une période de gel mais reste très aigre et sans intérêt gustatif."
De toutes façons, j'en aurais été bien embarrassé.

"Il contient une ou deux petites graines. C'est à son petit fruit que l'arbre doit son surnom d'arbre « à haricot » en Chine. Pyrus calleryana est un arbre hermaphrodite rustique (jusqu'à -25°C, zone USDA 5), vigoureux et peu regardant sur le type de sol. De croissance rapide, il peut donner ses premiers fruits dès sa troisième année. À l'état naturel, P. calleryana est un arbre à rameau épineux mais de nombreux cultivars sont inermes."

"Il a une période de dormance assez courte et conserve ses feuilles longtemps en automne."
Intéressant pour moi.

"Il tolère l'ombre mais a besoin d'une exposition ensoleillée pour bien fructifier. Certains cultivars, comme « Bradford », sont résistants au feu bactérien, au phytophthora, au chancre du collet et peu sensibles au dépérissement du poirier. P. calleryana se reproduit facilement par semis. On obtient en moyenne 10% d'arbres faibles particulièrement sujets au dépérissement du poirier et il est important de les éliminer."

"Pyrus calleryana fut initialement introduit en Amérique du Nord dans le cadre de programme de croisement génétique afin de créer des poiriers domestiques disposant de la résistance au feu bactérien de certaines variétés de P. calleryana. Ce fut un échec mais en raison de sa très belle floraison printanière et de son beau feuillage rouge en automne, le poirier de Chine a été, depuis 1950, « reconverti » en arbre d'ornement principalement dans toute l'Amérique du Nord. L'espèce n'a pourtant pas que des avantages. En raison de la grande dispersion de ses graines par les oiseaux et de sa grande tolérance à tous types de sols et de climats, P. calleryana s'est aujourd'hui tellement propagé aux États-Unis qu'il y est désormais considéré comme une espèce invasive. Autre inconvénient, son bois est assez cassant, ses fleurs ne sentent pas très bon et son pollen peut provoquer des allergies."
Le fait que le bois soit cassant peut présenter des inconvénients par tempête, comme cela arrive ici.

"On utilise les semis de Pyrus calleryana comme porte-greffe pour de nombreuses variétés de poirier commun et surtout de nashi. Il est aussi particulièrement adapté aux variétés Comice, Bosc, et Seckel. Il est surtout utilisé en Chine et plus récemment aux États-Unis et au Japon.
Ce porte-greffe tolère des sols plus humides que le porte-greffe OHxF ou le cognassier."
Ca tombe bien, le terrain où il est planté ici est très humide.

"L'arbre fructifie plus vite et donne des fruits plus gros mais peut avoir un comportement irrégulier. À maturité, l'arbre est légèrement plus petit qu'un semis de Pyrus communis. Il est intéressant en climat chaud et terre sableuse ; s'adapte bien en France. Il se propage également bien par bouturage. Il existe de nombreux cultivars tels que « Bradford » (poirier de Bradford, le plus répandu), « Capital », « Chanticleer », « Red spire », « Aristocrat », « Autumn Blaze », « Cleveland Select », « Fauriei » ou « Whitehouse ». Les quatre premiers sont les plus résistants au feu bactérien et font donc de meilleurs porte-greffes pour les variétés de poires sensibles telles que la passe-crassane.
« Bradford », a un port très érigé qui le rend intéressant en zone urbaine mais, du fait de sa ramification anguleuse, il est également assez fragile et résiste mal aux tempêtes de neige ou aux grands vents."
Ca, ça tombe mal...

"De plus, sa durée de vie ne dépasse pas 25 ans, c'est pourquoi on lui préfère désormais des variétés plus résistantes telles que « Cleveland Select »."
Cette brève durée de vie est un inconvénient pour moi qui travaille à horizon de 150 ans, en général.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 9 Mai 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Charretterie
0
Pascal achève le rempannage de la charretterie (Rempannage : (n.m.) En maçonnerie, action de remplir les redents d'un pignon et de l'araser au niveau du dessus des pannes ou des chevrons).

L'équipe de Roland BOUSSIN a en effet quitté le chantier il y a deux semaines. Elle reviendra dès que Pascal aura assuré la parfaite jonction des pièces de bois de la charpente avec la maçonnerie.

Et, puisque les échafaudages sont en place sur ce bâtiment, Claude MARTIN s'occupe de son rejointoiement (Rejointoiement , rejointoyage : (n.m.) Action de refaire les joints d'une maçonnerie). Comme toujours, je suis frappé par l'impression de gaieté qui émane d'un bâtiment fraîchement rejointoyé.

Un de mes vieux amis, le préfet Paul C., me demandait récemment quelle trace je laisserais sur cette Terre. Je lui ai immédiatement répondu "la restauration d'un monument historique", non sans ajouter "ce n'est peut-être pas considérable mais, au moins, ça ne fait de mal à personne".

En fait, nous venons de planter sur la parcelle au Nord du manoir et au centre du grand calendrier celtique, le plus à l'Est, un "Sequoia sempervirens" de 2 mètres de haut à ce stade mais dont un cousin a déjà atteint 115 mètres de haut quelque part en Californie.

Au centre de l'autre calendrier celtique, le plus proche de la D22, nous avons de même planté un "cèdre du Liban" ; un tel arbre peut vivre plusieurs milliers d'années.

Tout cela laisse rêveur. Quand je vous disais (voir un échange dans le Livre d'Or, à la date du 19 novembre dernier) qu'il faut être un peu fou pour entreprendre la restauration d'un monument historique...

Jérôme TRAVERT, avec qui j'ai pris contact virtuellement grâce au site (il y était intervenu le 13 mai dernier, dans la rubrique "Sujets divers"), vient de me transmettre par courriel une photo aérienne de la Chaslerie qu'il a prise ce matin-même. Je l'en remercie beaucoup.

On y voit la nette différence entre les couvertures, neuves du logis et usagées des écuries et du colombier. On y aperçoit également Claude MARTIN, à qui j'avais demandé de pulvériser du produit hydrofuge sur le mur de la chapelle au manoir (côté cour).

En revanche, on n'y voit pas Pascal, car le fournil de la ferme où il posait les linteaux intérieurs de bois de la porte et des fenêtres est hors des limites de l'image. On n'y voit pas non plus Bernard, qui devait entretenir le John Deere dans l'écurie, ni Gisèle qui devait repasser mes chemises au rez-de-chaussée du colombier, dans la cuisine provisoire. Quant à moi, j'étais, au moment où la photo a été prise, dans mon bureau de la tour Louis XIII ; j'y écrivais pour le site sur ma généalogie ; autant dire que j'étais très absorbé et que je n'ai nullement aperçu ni entendu le petit aéronef de Jérôme TRAVERT.

Enfin, Roland BOUSSIN qui aurait dû être là pour reprendre le chantier de restauration de la charretterie était absent. J'espère le revoir bientôt.

Ce matin, Bernard a, comme chaque année, planté des cosmos ("Cosmos bipinnatus") de part et d'autre des entrées de la cour, dans les plates-bandes qu'il avait méticuleusement nettoyées. Je lui ai ensuite demandé d'essayer d'occire au round-up les bambous qui prolifèrent au Sud du mur Sud de la charretterie.

Puis Bernard, Claude et Pascal ont ressorti les bancs et mobiliers de jardin entreposés dans le fournil.

En ce moment, Claude rejointoye le mur Nord du bâtiment Nord et Pascal sort des écuries où elles étaient stockées, des tuiles nécessaires pour les couvertures de la charretterie.

Sur la charretterie, 5 employés de Roland BOUSSIN clouent les chevrons et s'apprêtent à poser les planches et le tissu de protection convenus. Ils sont placés sous la direction de Thierry qui a une longue expérience de la Chaslerie, puisqu'il y était déjà intervenu sur la voûte de la chapelle et le dôme à l'impériale ainsi que sur la couverture du logis et de la tour Nord-Est.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 2 Juin 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Terrassement - Charretterie
0
La gestion des divas est un art difficile, j'en sais quelque chose, ayant dû m'y colleter dans le monde de la finance, il y a pas mal d'années déjà.

L'entreprise BOUSSIN ne déroge pas à la règle. En effet, l'équipe de Thierry n'arrive pas sur le chantier avant 10 heures du matin et elle le quitte avant 16 heures, en prenant bien entendu le temps d'un déjeuner au restaurant. Il paraît que ces gentlemen ont besoin de rentrer tous les soirs auprès de leurs chéries, à l'autre bout du département (soit 3 heures de route par jour), qui pour des problèmes de nounou (n'est-ce pas touchant tout plein ?), qui pour des histoires de piqûres (comme si, dans le Domfrontais, nous n'avions pas d'infirmières gentilles et jolies).

Pas étonnant dans ces conditions que la tranche de travaux (pose des planches et des bâches) qui, aux dires de Thierry il y a à peine huit jours, devait être terminée avant la fête des mères, ne le soit toujours pas.

Et devinez qui supporte les surcoûts de cette démagogie galopante ?

De plus, Roland BOUSSIN m'a appris aujourd'hui qu'il a trop de chantiers en même temps et qu'il a besoin de me retirer ses gars pendant quelques semaines, de manière à alléger la pression d'autres clients.

Je ne lui règlerai donc pas cette tranche-ci de travaux tant que son équipe n'aura pas réappararu pour achever la couverture. De plus, je lui ai demandé de dégager ses échafaudages pendant l'interlude, afin de ne pas gêner Pascal dans la réalisation des sols de la charretterie, y compris les drainages extérieurs, ni dans la pose à la charretterie des anciennes portes charretières de la ferme.

0
@ Sébastien WEIL :

Merci d'avoir eu l'attention de déposer à la Médiathèque de Domfront un exemplaire de votre travail original et impressionnant par son volume et son ampleur. C'est une excellente idée de permettre ainsi à tous les amateurs d'accéder facilement à des informations précieuses, au moins pour eux.

Dans un ordre d'idées comparable, j'assistais hier à l'assemblée générale annuelle de l'"Association pour la restauration du château de Domfront", sous la présidence de Jean-Philippe CORMIER. A cette occasion, les participants ont marqué leur vive préoccupation devant l'incurie manifeste du maire actuel de Domfront pour des peintures murales très anciennes qui ont été déposées de Notre-Dame-sur-l'Eau. Ce modeste fonctionnaire de l'environnement, revenu de Paris pour se faire élire, laisse en effet ces précieux vestiges se dégrader rapidement, sans aucun égard pour ce qu'ils représentent pour l'histoire locale. L'un des participants à l'A.G., M. SUSONG a émis l'idée que ces objets soient retirés de la garde du maire et confiés à la conservation départementale des objets d'art.

De mon côté, j'ai demandé s'ils ne devraient pas plutôt rester à la disposition des touristes et amateurs du Domfrontais, par exemple en les confiant à un propriétaire de monument historique privé du secteur, à charge pour ce dernier d'en assurer la garde, la conservation et la présentation au public.

On pourrait d'ailleurs envisager de procéder de même pour le gisant de LEDIN, actuellement en dépôt à Notre-Dame-sur-l'Eau, c'est-à-dire sans garde, donc accessible à n'importe qui. Dans le calcaire de cette statue unique dans l'Orne, des barbares creusent des trous qu'ils élargissent de temps à autre, au gré de leur imbécillité mortifère.

Roland BOUSSIN vient de décider de laisser son équipe sur le chantier de la charretterie jusqu'à la fin des travaux de couverture.

C'est, de mon point de vue, une très bonne décision qui permettra de ne pas bousculer l'enchaînement des tâches avec Pascal. Je rappelle que, pour ce qui concerne la charretterie, ce dernier est en charge de la réalisation des sols et de la pose des portes de récupération.

Donc, de l'utilité des sites internet pour faire passer certains messages...

Dans l'immédiat, l'équipe de couvreurs passe un produit, pour en occire la mousse et les lichens, sur les tuiles de la partie de la charretterie qui avait été restaurée suite à la tempête de 1999. J'ai demandé que, cette pulvérisation achevée, ces tuiles soient déposées pour être panachées avec les tuiles neuves, de manière à ce que la couleur de la toiture soit homogène une fois la restauration achevée. Comme indiqué ici le 12 décembre dernier, un coyotage est en cours de pose, de manière à suppléer à l'absence délibérée de gouttière. Un traitement devra par ailleurs être appliqué sur les maçonneries car le chêne de certaines pièces de charpente, beaucoup trop vert, a commencé à baver son tanin sur les joints refaits, ce qui est laid.

De son côté, Pascal est absorbé par d'autres travaux. La semaine dernière, il a créé deux plateformes en dallage de pierres pour y installer des bancs de jardin. L'une se situe entre les rosiers replantés le mois dernier, le long du mur de la chapelle au manoir. L'autre est en limite du Pournouët, près de la chapelle.

Ces plateformes me donnant satisfaction, j'ai d'abord pensé demander à Pascal de poursuivre par le dallage d'une terrasse devant la façade Est du logis. Puis je me suis ravisé en me rappelant les remarques récentes de Carole qui, à juste titre, ne trouvait pas heureux le choix d'un bitume concassé, utilisé naguère par le terrassier JARRY pour revêtir le sol devant la façade Sud du manoir. J'ai donc demandé à Pascal de remplacer ce revêtement laid par un dallage analogue à celui du parvis de la chapelle ou des deux plateformes de la semaine dernière.

Le problème est qu'il est délicat de décider quelle extension donner à ce dallage Sud. Dans un sens, il n'y a pas de problème : nous nous calerons sur toute la largeur du manoir. C'est dans l'autre que les choses sont plus complexes : doit-on daller la surface devant la porte charrettière de la cour ou laisser le passage en gravillons ? N'y a-t-il pas lieu de faire quelque chose pour délimiter l'herbe le long de l'allée (donc dans le sens Nord-Sud) et, si oui, comment ? C'est à cela que nous devons réfléchir rapidement.

Sans attendre le résultat de ces cogitations auxquelles il participe, Pascal, au commandes de la mini-pelleteuse, décape ladite couche de bitume concassé. Les gravats servent à boucher les ornières de l'allée principale, au Sud du manoir, au moins pour sa moitié gauche (vue du manoir), puisque cette moitié a vocation à rester en place même si nous devions décider de recentrer prochainement cette allée, ce à quoi l'inertie persistante de l'agriculteur voisin nous obligera certainement.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 11 Juin 2010
Journal du chantier - Charpente-couverture - Sculpture - Chapelle - Charretterie
0
C'est la semaine prochaine que devrait être installée en hauteur, sur le mur Nord de la chapelle, la statue de Sainte Anne que termine de sculpter Pascal POIRIER, dans son atelier de La Ferté-Macé.

Ce dernier a eu beaucoup de mal à finir sa tâche. C'était la première fois qu'il sculptait du granit et le matériau lui est apparu particulièrement compact et difficile à travailler. En outre, les composants du granit, mica, feldspath et quartz, ne réagissaient pas de façon homogène sous ses burins et leur mélange de couleurs rendait délicate la vision précise de la surface de la pierre quand il s'agissait de faire apparaître les formes recherchées.

D'ailleurs, les anciens ne s'y trompaient pas et rares sont les statues en granit. Par exemple, pour les calvaires bretons, les personnages sont généralement taillés dans la kersantite, une roche basaltique noire beaucoup plus tendre.

J'avais essayé de fournir à Pascal POIRIER un bloc de kersantite et je m'étais en particulier rendu au fin fond de la Bretagne bretonnante, au lieu-dit de Kersanton. Mais la carrière est fermée depuis longtemps. Il est cependant possible de se procurer des blocs extraits de longue date du sol mais ils sont de ce fait beaucoup plus difficiles à travailler. Dans ces conditions, j'avais conclu qu'il valait mieux s'en tenir à un matériau extrait plus près de la Chaslerie et Pascal POIRIER m'avait recommandé le granit de Louvigné que nous avons finalement retenu.

L'installation de la statue dans la niche prévue à cet effet promet d'être une opération très délicate, en raison notamment de son poids. Sept hommes (Pascal POIRIER, Pascal MAIZERAY, Bernard et les 4 couvreurs qui travaillent actuellement sur la charretterie) ne suffiraient pas pour la bouger, "a fortiori" pour l'installer en hauteur. Il va donc falloir que Roland BOUSSIN ou bien un agriculteur voisin nous prête un Manitou. Pascal POIRIER devrait livrer sa Sainte-Anne lundi ou mardi prochain et le simple fait de la faire descendre de la remorque promet d'être très sportif.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 17 Juin 2010
Journal du chantier - Charpente-couverture - Sculpture - Chapelle - Animation, fêtes, visites - Vie des associations
0
"Habemus Annam !" La statue d'Anne est enfin installée. Tout s'est très bien passé. Nous avons fêté l'évènement avec Pascal POIRIER et tous ceux qui ont prêté main forte lors de la dernière étape, notamment Pascal MAIZERAY, Bernard CORBIERE, Roland BOUSSIN et son équipe, sans oublier Claude MARTIN.

Il reste donc à l'inaugurer. C'est prévu pour la prochaine fête de Sainte Anne, c'est-à-dire lundi 26 juillet prochain à partir de 11 heures du matin. Il y aura des trompes de chasse, des chants grégoriens et, peut-être, une cornemuse. La cérémonie sera suivie d'un pique-nique sur place, selon la formule du vide-paniers.

Tous ceux qui souhaitent en être sont invités de bon coeur ! Je leur demande seulement de me prévenir quelques jours avant, afin que je puisse adapter l'installation.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 18 Juin 2010
Journal du chantier - Electricité - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Charretterie - Murs divers
0
Un regret : ne pas avoir pensé, lorsque nous remontions le mur de la chapelle au manoir, ou bien la charretterie, à inclure dans la maçonnerie des tubes pour le passage des fils électriques.

Maintenant que la première plateforme au Sud du manoir est presque terminée, je me dis aussi qu'on aurait dû prévoir, dès ce stade des travaux, la possibilité d'éclairer la façade d'arrivée avec des projecteurs enterrés.

Car, pour le reste, l'avant-cour commence à avoir désormais grande allure. Du haut des échafaudages de la charretterie, Roland BOUSSIN nous dit que la première plateforme met bien en valeur le manoir.

Pascal MAIZERAY a entamé hier les travaux pour la seconde. Une nouvelle fois, la mini-pelleteuse s'est révélée précieuse pour dégager les remblais sur 20 cm d'épaisseur, afin de substituer un dallage en grès au bitume concassé précédent. Avec la minutie qu'on lui connaît, Pascal va commencer ce matin à poser les premières dalles à droite de la porte piétonnière.

J'avais dit que nous mettions en délibéré le positionnement de l'allée principale du manoir devant celui-ci. C'est Pascal qui a eu l'idée d'élargir l'allée devant le manoir de manière à ce qu'elle débouche non seulement sur la porte charrettière mais aussi sur la piétonnière. Ce choix va permettre de lancer bientôt la restauration de cette allée à travers l'avant-cour du manoir (en particulier, il va falloir se renseigner sur les fournisseurs de topiaires).

Sur cette base, la restauration du reste de cette allée, du moins les 500 mètres suivants en direction du bourg de La Haute Chapelle (c'est-à-dire la ligne droite avant le premier virage), pourra suivre logiquement. Le hic, c'est que l'architecte des bâtiments de France me dit qu'il faut un permis de construire avant de commencer cette tranche de travaux. Absurdité des textes administratifs, manifestement inutiles en l'occurence ! Encore de la paperasse à remplir... Bien sûr, on le fera si l'on ne peut faire autrement.

Ne vaudrait-il pas mieux imaginer un système où des maîtres d'ouvrage responsables pourraient travailler en prise directe avec des artisans compétents et éprouvés au fil des années ? On peut toujours rêver...

Je cherche toujours à donner un certain rythme aux travaux de la Chaslerie. C'est un bon moyen pour entretenir une saine émulation entre les artisans et mes employés.

Ainsi, dans la perspective de la venue de TF 1 dont on a été avisés (comme raconté dans la rubrique "Sujets divers") avec un très bref préavis, j'avais demandé à Pascal MAIZERAY de "mettre le paquet" pour avancer dans le dallage des plateformes en cours, et à l'équipe de Roland BOUSSIN de réviser les couvertures non encore restaurées et dont les ardoises se détachent lors des coups de vent. Ils ont fait le nécessaire. En particulier, Pascal est arrivé deux jours de suite sur le chantier aux premières lueurs de l'aube, pour profiter de la température encore fraîche. De son côté, Bernard a coupé l'herbe aux abords immédiats du manoir et aussi en bordure de la départementale. C'était nickel. Je les en remercie.

La prochaine grande étape que je leur ai signalée sera assurément le 26 juillet prochain, en vue de la fête qu'on commence à organiser (voir "Vie de l'association"). Il faudrait alors que l'équipe de Roland BOUSSIN ait achevé son intervention sur la charretterie et que le sol de cette dernière ait pu être restauré par Pascal. Ceci pose la question de la date de réalisation du drainage de la cave, puisque ce dernier débouchera dans le drainage à prévoir de la charretterie. J'ai le souci de ne pas défoncer la pelouse avant le pique-nique du 26 juillet.

L'étape suivante sera le dimanche des "journées du patrimoine" de 2010. J'ai demandé à Roland FORNARI d'avoir fabriqué et installé à cette date les grilles que je lui ai commandées pour la façade Est du manoir. Il est actuellement débordé et tarde à me soumettre ses plans pour la grille qui sera implantée sur le mur entre la chapelle et le manoir, au passage entre l'avant-cour et la terrasse. J'ai souhaité quelque chose de beau et qui mette en évidence l'écu des LEDIN. Il y réfléchit encore.

D'ores et déjà, je pense à planifier les travaux à venir sans omettre mes perspectives fiscales, sujet qui pourrait être mouvant dans le contexte d'austérité qui se développe actuellement. Pour les journées du patrimoine de 2011, j'aimerais avoir restauré (terrassements et plantations), l'allée principale de la Chaslerie. Je viens d'étudier les textes et je n'y ai vu nulle part l'obligation de déposer une demande de permis pour une restauration d'allée. J'interroge donc les experts de "la Demeure Historique" pour en avoir le coeur net. Il y aura peut-être lieu que je demande à Anne CHEVILLON, l'architecte des bâtiments de France, ce qui précisément lui a fait me recommander de me soumettre à cette formalité. Je vais devoir aussi collationner des devis pour ces travaux afin de monter un dossier de subvention, s'il reste encore des crédits dans les comptes de l'Etat.

Très mauvaise nouvelle : lors de sa dernière visite ici (pour l'enregistrement de TF 1), Roland BOUSSIN m'a signalé l'apparition d'un champignon suspect à l'intérieur de la pièce qui nous sert actuellement de cuisine, c'est-à-dire au rez-de-chaussée du colombier. Je n'y avais pas prêté attention jusque là. J'ai envoyé ce matin un mail, avec photos, à Anne-Marie RUSIG, mon professeur de mycologie à Caen, en lui demandant son avis. Voici sa réponse : "C'est de manière malheureusement bien particulière que vous continuez à vous intéresser à la mycologie car d'après les photos, je pense reconnaître la mérule (Serpula lacrimans) qui est un champignon lignivore redoutable qui se nourrit de la cellulose du bois. Il se développe rapidement jusqu'à 10 cm par semaine dans des conditions favorables : humidité associée à l'obscurité et à une mauvaise ventilation. Il s'attaque aux bois et aussi aux maçonneries. Sans vouloir être trop alarmiste, cela peut devenir dramatique pour votre habitation. En principe, l"éradication de ce champignon est réglementée. Seules des sociétés spécialisées ("diagnostics et expertises" souvent également spécialisées dans la lutte contre les termites) peuvent intervenir. Dans un premier temps, vous pouvez tenter de ralentir sa prolifération en assurant une ventilation suffisante dans le bâtiment. Sur Internet vous trouverez les références sur ces sociétés qui utilisent des traitements à base de fongicides. Le site du CTBA est intéressant. Il y a également beaucoup d'informations diverses sur la mérule."

Il n'y a en fait qu'une société habilitée à traiter la mérule dans la Basse Normandie et les autres départements limitrophes de l'Orne. Elle est basée dans la Manche. Je les ai contactés et ils ont immédiatement répondu. Ils doivent passer très prochainement pour voir ce qu'il en est et préparer un devis.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 7 Juillet 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Charretterie
0
Thierry et son collègue finissent de poser les tuiles sur la charretterie. Ce sera terminé vers la fin de la semaine.

Ils ont déjà retiré les échafaudages devant le préau, ce qui a permis à Pascal, dès hier, de commencer à recouvrir le sol de 15 bons centimètres d'un béton de terre et de gros gravier. La terre provient des confins de la parcelle Nord de la Chaslerie. C'est Maxime, en congés donc de retour ici, qui l'extrait avec le gros tracteur et qui prépare le mélange à la bétonnière.

Nous devrions donc tenir le délai imparti pour achever le gros-oeuvre de la charretterie avant le pique-nique du 25 juillet prochain. Il y aura cependant un travail de maçonnerie délicat à entreprendre auparavant, pour accompagner les dénivellations du terrain. Mais Pascal ne manque pas de bonnes idées en la matière.

1 - Le compte à rebours pour les festivités de la Sainte Anne (dans deux semaines) a commencé.

J'arrose l'herbe brûlée par la sécheresse devant le manoir en espérant qu'elle aura le temps de reverdir pour le 25.

Les couvreurs ayant fini leur tâche sur la charretterie, Pascal en a, sur 15 à 20 centimètres d'épaisseur, recouvert le sol d'un mélange de gros gravier et de terre battue. En séchant, celle-ci craquèle beaucoup mais Pascal me dit que ce n'est pas un problème. Devant le préau, il dalle en ce moment le sol, afin de réaliser une plate-forme, légèrement inclinée vers l'extérieur et de 2 mètres de large. Maxime l'assiste dans ce travail.

Il reste encore à évacuer des matériaux de construction épars derrière ce bâtiment et à aménager un glacis de terre au pied de son pignon Est. On compte sur Bernard pour s'acquitter de ces tâches dès qu'il voudra bien réapparaître ici.

2 - L'expert HUMIDITEC, contacté le 6 juillet dernier (comme relaté ici), est passé dès ce matin à la Chaslerie pour contrôler l'état sanitaire des bois et des maçonneries des bâtiments.

J'ai montré tous les endroits où des champignons lignivores avaient pu apparaître, dans chacun des bâtiments du manoir (à l'exception de la chapelle et de la charretterie où, manifestement, il n'y a pas de problème). Nous sommes montés dans les étages là où il y en a.

Les nouvelles sont très rassurantes. Dans la cave, les traces blanches résultent de fientes du hibou qui y niche, ce qui est sans risque. Dans le colombier, un traitement à base de fongicides est à prévoir ; il pourra être réalisé d'ici deux ou trois semaines. Dans la ferme, un traitement pourra être appliqué mais la situation est d'ores et déjà sous contrôle. Ailleurs, rien n'est à signaler.

Je remercie bien évidemment Roland BOUSSIN et Anne-Marie RUSIG pour m'avoir alerté et conseillé utilement dans la résolution de ce problème.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 22 Juillet 2010
Logis - Charretterie - Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Animation, fêtes, visites
0
1 - La météo de dimanche vient d'apparaître en ligne.

Après les semaines de canicule que nous venons de traverser,
on ne peut garantir, à ce stade, que le temps sera optimal. Au moins, on ne devrait pas crever de chaleur...

Sur un autre site, les nouvelles sont cependant un peu meilleures.

2 - Deux articles dans le "Publicateur" de ce jour, et ils sont tous deux excellents. Merci, M. MORICEAU !

3 - Avec Pascal, nous avons implanté ce matin 15 panneaux indicateurs de notre "pique-nique et animations" à des endroits stratégiques autour de Domfront.

4 - J'ai compris hier que le nouveau sol en terre battue de la charretterie ne serait toujours pas sec pour dimanche. Nous perdons ainsi l'usage de 60 m2 couverts. Mais Maxime me dit que son oncle, président du comité des fêtes de la commune voisine de Rouellé, a peut-être des tentes disponibles. A suivre...

5 - Il n'est pas exclu que le w.-c. situé sous l'escalier en granit du logis (le fameux "escalier à mur d'échiffre") puisse être de nouveau opérationnel dès ce soir. Si oui, mon nouveau plombier est un champion !