Références culturelles

Olivier LEPICK (via "Facebook")
rédigé le Mardi 31 Mars 2020
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Journal de confinement, Saison 1, Épisode 14 : parlons peu, parlons frites !

Sublimes quand elles sont “maison” et préparées avec soin et amour, les frites sont malheureusement bien souvent maltraitées dans notre beau pays, victimes de la paresse et de son compagnon d’infortune, le fourbe et détestable sieur surgelé, quand ce n’est pas, faute vénielle cette fois-ci, par une variété de pomme de terre inadaptée ou une huile de cuisson mal choisie ou mal maîtrisée. Pour paraphraser le défunt Henri Jayer qui fut au vin de Bourgogne ce que Jean-Pierre Papin était à la reprise de volée en lucarne et qui disait “qu’un bon vin s’élabore dans le vignoble” par du bon raisin et non à la cave, une bonne frite commence par une bonne pomme de terre. Pour ma part, je ne prends aucun risque et je privilégie la Bintje qui est une variété qui permet d’obtenir une texture croustillante à l’extérieur et fondante à l’intérieur. Une fois épluchées et découpées, il faut impérativement les laver soigneusement et même les brosser légèrement pour retirer l’amidon de leur surface, amidon qui peut les rendre collantes comme un inspecteur des impôts sur une comptabilité douteuse.

La cuisson ensuite. Il est de notoriété publique, et à juste titre, que le blanc de boeuf reste la reine des graisses pour cuire les frites. Toutefois force est de reconnaître qu’il est difficile de la trouver facilement en dehors du département du Nord et de la Belgique voisine. Faute de blanc de bœuf, je recommande donc, choix iconoclaste mais divin, l’huile d’olive extra vierge de première extraction à froid. Elle donnera à vos frites un petit goût fruité et un croustillant unique qui ravira vos hôtes ébaubis par tant de maestria. Il conviendra cependant de ne pas dépasser 140°C lors de la friture même si l’huile d’olive supporte des températures bien plus élevées.

En un mot comme en quatorze, respectons la frite, plat populaire si il en est, certes, mais qui n’en mérite pas moins une attention et un respect rigoureux de quelques préceptes simples pour continuer d’enchanter nos palais.
François MICLO (via "Facebook")
rédigé le Mardi 31 Mars 2020
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"La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,
Lève l’ancre pour une exotique nature !
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs !
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages,
Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots…
Mais, ô mon cœur, entends le chant des matelots !
"

Stéphane Mallarmé, "Brise marine", 1899.
Driss SALAMIMI (via "Facebook")
rédigé le Mercredi 1er Avril 2020
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Appréciez, c'est juste magnifique !!! ❤️❤️❤️
Vous ne verrez ça dans aucun autre pays.

"Allahu Akbar", "Adonaï" et "Ave Maria" à l'unisson devant Sa majesté le Roi Mohammed VI et le Pape François. ☪️✡️✝️

Ce samedi 30 mars à Rabat, l’Orchestre philharmonique du Maroc (OPM) a interprété un arrangement un peu spécial. Des représentants des trois religions monothéistes ont communié en chœur devant Le roi Mohammed VI et le Pape François.

Le muezzin Smahi El Hadni, a prononcé l’appel à la prière musulman (“Allahu Akbar”), accompagné par la chanteuse Françoise Atlan, qui a entonné la prière juive (“Adonaï”) puis rejoint par la chanteuse Caroline Casadesus, fille du chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus, qui a interprété l’“Ave Maria” de Caccini.
Ils ont conclu le concert main dans la main.

Cette œuvre fait partie d’une série d'événements lancés par l'Orchestre philharmonique du Maroc et baptisée “Les religions à l’unisson”.

N.D.L.R. : L'"Ave Maria" de CACCINI, je ne m'en lasse pas...
Visiteuse facétieuse (via "Facebook")
rédigé le Vendredi 3 Avril 2020
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"Art" de Yasmina Reza - la pièce aux 2 Molières
A voir et à revoir !

N.D.L.R. : Merci. J'ai eu la chance, dans une vie antérieure et grâce au préfet CAMOUS, de rencontrer Alexandre REZA, bijoutier de la Place Vendôme ; j'aime imaginer que c'était le père de cet auteur mais n'en trouve pas la confirmation sur la toile. C'était un être fascinant.
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Vendredi 3 Avril 2020
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Le plateau vide de la balance
Publié le 3 avril 2020

En écho à mes chants d’oiseaux d’hier, une amie m’a envoyé ces mots du poète argentin Roberto Juarroz, « grand poète des instants absolus » selon Octavio Paz :

Aujourd’hui je n’ai rien fait.
Mais beaucoup de choses se sont faites en moi.

Des oiseaux qui n’existent pas
ont trouvé leur nid.
Des ombres qui peut-être existent
ont rencontré leurs corps.
Des paroles qui existent
ont recouvré leur silence.

Ne rien faire
sauve parfois l’équilibre du monde,
en obtenant que quelque chose aussi pèse
sur le plateau vide de la balance.


(Roberto Juarroz, Treizième poésie verticale. Traduction de Roger Munier. © José Corti, 1993.)

Je remercie du fond du cœur toutes celles et ceux qui se sont associés d’une manière ou d’une autre, par un message, un bref commentaire, un « like », ou tout simplement une pensée, au départ de Maman. Faute de cérémonie et de rassemblement physique, ils ont pesé sur le plateau vide de la balance, rétabli un instant l’équilibre du monde, et formé un cortège invisible que Maman aura été heureuse de contempler, avant de s’éclipser en souriant.

N.D.L.R. : L'élégance, toujours.
André DEGON m'apprend par S.M.S. me donnant par ailleurs de bonnes nouvelles que la sortie de son ouvrage "De châteaux en manoirs en Normandie"...

... était prévue pile poil la première semaine du confinement, de sorte qu'il est resté dans les cartons du distributeur et des libraires :

On peut néanmoins en avoir un aperçu en ligne.

André me dit que les photos sont superbes. Je ne doute pas qu'il en aille de même du texte, qui est de sa plume, et j'ai hâte de feuilleter cet ouvrage qui aura une bonne place dans la bibliothèque de notre manoir favori.
Un "groupe Facebook", intitulé "Réhabilitation de la langue française" et dont je suis "membre", a repéré l'un de mes anciens messages, le 2110. Je les en remercie, toujours heureux de participer à l'édification des foules.

Tout cela me donne envie de rétablir sur notre site favori, malgré une certaine censure, un autre ancien message, le 43789, que j'avais trouvé également intéressant.
Pour réflexion, le plafond et le sol de la cuisine de MONET à Giverny :

A vrai dire, je m'interroge sur l'opportunité de maintenir ma commande de solives à 45° pour le plafond de la cuisine du bâtiment Nord (sur le modèle du manoir du Grand Taute).

L'idée que je viens d'avoir en écrivant ce message serait de prévoir un plafond de ce dernier modèle au "bureau-bibliothèque-de-mes-rêves", au premier étage du colombier ; cela permettrait d'occulter la laideur des poutres malmenées là dans les années 1950 et me semblerait compatible avec le style Louis XVI des rayonnages envisagés ainsi qu'avec l'atmosphère à la fois studieuse et ensoleillée de la pièce.

P.S. (à 9 heures) : Carole me dit qu'elle n'aime pas du tout le carrelage en question, trop 1900 à son goût. Et elle trouve ce jaune trop violent. Je lui réponds qu'il est gai. Elle préfère les bleus. Moi j'en ai soupé (cf les bleus qui nous ont accueillis ici en 1991, il y en avait partout et je trouvais ça très moche).

P.S. 2 (du 15 avril 2020 à 2 heures) : J'ai prévenu hier Sébastien LEBOISNE de ce changement d'affectation de ces "solives à 45° sur le modèle du manoir du Grand Taute".

Sébastien m'a dit que son entreprise souffre du fait de l'arrêt des commandes dû au confinement, sans compter les ruptures dans ses chaînes d'approvisionnement qui l'empêcheraient par exemple, par manque de vitres, de finir les menuiseries extérieures que l'on sait. Au moins, pour ces solives et autres coffrages de poutres moches, il a le stock et il peut les fabriquer tout seul dans son atelier et les poser et se les faire régler par moi sans enfreindre les règles du confinement.
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Dimanche 12 Avril 2020
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Pâques 2020
Publié le 12 avril 2020

Rassemblements interdits, foules absentes. En ce jour de Pâques 2020, la résurrection se commémore comme elle s’est, nous dit-on, initialement accomplie : sans témoins.


Quand il arrive au tombeau, Saint Jean le trouve vide. L’Evangile dit : « Il vit, et il crut ». Que vit-il ? Rien. Tout le mystère de la foi est là : dans ce qu’on peut voir par-delà le rien. Dans ce que le rien fait voir.

N.D.L.R. : De mon point de vue, la place Saint-Pierre n'est pas le pire endroit pour rechercher ce rien.
(Insortable je suis, insortable je demeure).
Réhabilitation de l'emploi du subjonctif imparfait dans la langue française (via "Facebook")
rédigé le Mercredi 15 Avril 2020
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Saurez-vous trouver l'auteur de ces lignes où figure un bel imparfait du subjonctif ? Véritable phénomène de l'édition, il vendit, en son temps, vingt millions d'exemplaires de ses ouvrages !
Homme, français, XXe siècle.
🙂🐯


N.D.L.R. : "Facebook" fournit la réponse : Édouard Bled : "j'avais un an en 1900". Édition Fayard, 1989. Livre écrit en collaboration avec son épouse Odette (le fameux : E. & O. Bled !).