Références culturelles

Dans l'ouvrage "Le tirage des cheminées à feu ouvert" par J.L. LOUVIERE, paru chez Massin, je trouve cette coupe d'une cheminée dont le foyer fait 1,50 m de haut, et qui pourrait constituer le schéma de la chicane dont m'a parlé Roland BOUSSIN :

Coupe d'une cheminée dont le foyer a 1,50 m de haut.

Or, à la Chaslerie, tous les conduits de cheminée sont à peu près verticaux et aucun ne comporte ce genre de chicane. Il est vrai que les seules cheminées que j'y aie vu fonctionner, celle de la salle à manger du logis et celle de la ferme, tirent très mal. A la ferme, toutes les photos de la poutre au plafond du futur petit salon mises ici en ligne montrent d'ailleurs que cette poutre est noire de suie, comme l'étaient les solives démontées. Dans le logis, j'attribuais ce mauvais fonctionnement à un bidouillage supplémentaire du génie des Carpates mancelles, le cher Tonton que l'on sait. Dans le souci d'implanter la cheminée de Mebzon au 1er étage, ce dernier avait divisé le conduit en deux, en utilisant des matériaux de mauvaise qualité dont chaque hiver ramène au sol des brouettées...

Donc problème : pourrons-nous nous contenter des bouches d'air de Pascal ou bien faudra-t-il rebâtir le conduit en arrière de l'actuel, quitte à oublier le déflecteur à 15° ?

A dire vrai, je militerais volontiers pour la reconstruction du conduit car cela me garantirait son étanchéité, ce qui est loin d'être le cas actuellement. Resterait alors à voir comment traiter la question de l'étranglement de 20 cm en haut de l'avaloir.

Il faudra regarder ces questions de près, en considérant le schéma précédent comme un optimum et en nous interrogeant, sur le papier, sur la circulation des différents courants d'air que nous tâcherons d'organiser.

@ Mr T. :

Je reviens sur mon message du 27 avril dernier (sous cet onglet) à propos du mauvais assemblage des poutres et solives au rez-de-chaussée du colombier.

Aurais-je été injuste avec le combattant suprême des prairies, cher à notre neveu favori ?

Le fait est que je trouve dans "La maison ancienne, construction, diagnostic, interventions" par Jean et Laurent COIGNET chez Eyrolles de quoi préciser mes appréciations sur les "plafonds à la française" :

Extrait de la page 61 de l'ouvrage en question.

On voit ainsi qu'au rez-de-chaussée du colombier, nous avons une mauvaise "juxtaposition des solives en appui direct" (schéma 1 D) là où je recommanderais plutôt un "appui sur des lambourdes en moises liaisonnées à la poutre" (schéma 2 B), voire encore mieux, un "appui par tenons et mortaises sur des lambourdes liaisonnées à la poutre" (schéma 2 A).

Qu'en dis-tu, Môssieu Bibo ? (bis)
Marc CHALUFOUR est vice-président pour l'Orne de l'association "Maisons paysannes de France". A ce titre, il a organisé chez lui, aujourd'hui, un stage d'initiation à la restauration des torchis auquel j'ai participé.

Cela se passait à Chênedouit, à la demi-acre :

7 mai 2011, le logis de la demi-acre à Chênedouit.

7 mai 2011, le puits de la demi-acre à Chênedouit. Il est daté de 1818.

Marc restaure cette propriété qui en avait bien besoin, comme l'illustre cette dépendance où il n'est pas encore intervenu :

7 mai 2011, une dépendance de la demi-acre avant restauration par Marc CHALUFOUR.

Voici le local sur lequel nous avons travaillé aujourd'hui, à savoir une seconde dépendance, en cours de restauration et destinée à servir de logement d'amis :

7 mai 2011, la dépendance en cours de restauration à la demi-acre.

L'objectif était de remettre du torchis entre les colombes, ainsi que Marc l'a déjà fait, il y a 3 ans, sur une troisième dépendance à usage de débarras :

7 mai 2011, la dépendance de la demi-acre dont la façade Ouest (à droite sur la photo) a été restaurée il y a trois ans.

Observons au passage, sur cette dernière dépendance, en haut du mur de droite, deux entrées pour des pigeons. Voici l'une de ces entrées vue de l'intérieur de cette dépendance ; on peut remarquer qu'elle se prolonge d'un perchoir : Marc a donc pensé à tout !

7 mai 2011, l'intérieur de la dépendance dont le torchis a déjà été restauré, à la demi-acre de Chênedouit.

Osons l'écrire : c'est à de tels détails qu'on apprécie la grandeur d'une civilisation !

Observons également que le torchis recouvre ici la plupart des colombes (toutes sauf l'ossature principale) et ceci aussi bien intérieurement qu'extérieurement (à la Chaslerie, les deux dépendances en torchis ne seront pas du même type puisque les colombes secondaires y resteront visibles de l'extérieur).

A ce stade de mes explications, il va vous falloir travailler un peu. Je vous propose en effet de lire le témoignage suivant, publié dans "La terre crue en Basse-Normandie" par le "Centre régional de culture ethnologique et technique" :

Page 44 de l'ouvrage en question.

Après cette lecture, vous savez désormais ce qu'on appelle un "gazon" ou bien un "biaqueur". Je peux donc poursuivre...

Voici précisément le chantier tel que nous l'avons trouvé ce matin. Marc et son assistant Gaëtan avaient disposé un lattis de part et d'autre des colombes et les châssis des fenêtres étaient en place...

7 mai 2011, le terrain d'exercice...

La boue nous attendait dans une baignoire...

7 mai 2011, prête pour Marat ?

... Il s'agissait donc, pour commencer, de la mélanger à de la paille sèche pour former les fameux gazons. Pour ce faire, Marc nous a enseigné deux techniques : aux mains...

7 mai 2011, la confection des gazons à la main.

... ou aux pieds :

7 mai 2011, un élève très appliqué...

Il fallait ensuite biaquer les gazons sur le lattis...

7 mai 2011, le biaquage.

... avant de les talocher...

7 mai 2011, Gaëtan maniant la taloche.

... puis de les retalocher.

Bien sûr, nous avons interrompu ce labeur à l'heure du déjeuner car Marc nous avait préparé un festin bio à base d'un succulent cochon. J'avais apporté, pour le le dessert, des glaces de la ferme BIDARD de Lonlay-l'Abbaye. Tout le monde s'est régalé mais j'avoue avoir éprouvé les plus grandes difficultés à me remettre au travail en début d'après-midi : l'heure de ma sieste avait sonné...
Lorsque je rédige des messages pour ce site, je dois faire des choix entre les photos, de manière à ne pas surcharger la machine, ainsi que me le recommande mon jeune "webmaster".

Ce matin à l'aube, avant la reprise du chantier, je ne sais pas faire le tri et j'en suis désolé pour Thomas. La lumière est belle et les 7 photos que j'ai prises me plaisent toutes. Donc tant pis pour l'ordinateur et tant pis pour Tom, je les mets toutes en ligne ! Pour simplifier ma tâche, je me contente même de les présenter dans l'ordre où je les ai prises.

D'abord, le fournil de la ferme vu par le Nord-Est...

31 mai 2011, le fournil de la ferme vu par le Nord-Est.

... puis par le Sud-Est :

31 mai 2011, le fournil de la ferme vu par le Sud-Est.

Au seuil du bâtiment, une vue vers le ciel et les pannes en cours de pose :

31 mai 2011,

De l'angle Sud-Est de la pièce à vivre du fournil, de manière à constater, pour répondre à Guy HEDOUIN, que la panne faîtière n'est pas encore fixée au pignon de la cheminée mais que deux mortaises y sont en attente...

31 mai 2011,

Je rêve que, prenant ma douche dans le futur cabinet de toilettes de ce bâtiment, je lève les yeux au ciel...

31 mai 2011,

Repassant devant la ferme, j'observe la vue qui s'offrira à moi lorsque j'irai prendre - bientôt, peut-être ? - mon petit-déjeuner chez le jeune W.F. :

31 mai 2011,

Enfin, pour clore cette rêverie, un aperçu des caresses du soleil levant dans le futur petit salon de la ferme :

31 mai 2011,

Là, Wally pourrait réciter à sa belle :

"Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
A l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté."

Bonjour,

De belles photos avec un bel éclairage, sur du beau travail, voilà de quoi satisfaire le maître de céans.
Jolie lumière sur la cheminée, avec des vitraux légèrement colorées, quel chatoiement on aura...

J'ai remarqué, sur le site de Guédelon, une cheminée avec le linteau de bois, avez-vous vu?

Le tout couronné d'un poème, quelle forme ce matin...

Bonne journée !

Le kärcher de Bernard a fait ressortir la couleur des pierres.

C'est ainsi que, ce matin, je découvre avec effroi une nouvelle preuve des ignominies commises à la Chaslerie par mes prédécesseurs immédiats : du granit bleu des mers du Sud, sans doute récupéré sur des pierres tombales (car où trouve-t-on des matériaux aussi incongrus ?), en lieu et place de bonnes et franches dalles aux tons rouillés du terroir...

1er juin 2011, les pierres du seuil de la porte piétonnière de la Chaslerie.

Et là, une fois de plus, je m'interroge. Comment peut-on être assez insensible pour perpétrer de tels forfaits ? Tant de nullité est intolérable. Et quand je pense qu'il y a encore un neveu de ce Tonton qui ose prétendre par voie de presse qu'Henri LEVEQUE était un homme de goût, mon sang ne fait qu'un tour.

Il va donc falloir que je me préoccupe de faire disparaître au plus tôt ces horreurs.

Voici une chanson que ni Pascal, ni moi, ne siffloterions ce matin...

Pascal râle parce qu'en restaurant la charpente du fournil de la ferme, Roland BOUSSIN n'a pas, selon lui, tenu compte de la longueur du conduit de cheminée. Pascal va donc devoir surélever ce dernier, donc démonter puis remonter la collerette de pierres qu'il avait artistiquement disposée l'an dernier.

Dans l'immédiat, Pascal a entamé ses travaux de rampannage :

1er juin 2011, Pascal commence à rampanner le fournil de la ferme.

@ Lucyna GAUTIER :

Plus je pense à ce portail et plus je me dis que ce serait une très mauvaise idée de le réaliser en bois.

En effet :

- il est nécessaire que le tracteur "Valtra" (ou tout autre engin du même calibre) puisse accéder au "Pournouët" ; cela est vrai tant que la douve Est n'aura pas été restaurée ; mais cela restera tout aussi vrai ensuite ;
- même avec Pascal au volant, l'expérience montre qu'un portail de bois de 3 m de large ne résiste pas aux caresses, même superficielles, d'un tel engin ; pour preuve, voici l'estafilade de 22 cm de haut sur l'un des battants de la porte charretière d'accès à la cour du manoir :

5 juin 2011, détail de la porte charretière de la Chaslerie.

- si les dégâts sont tels sur un portail aussi costaud, qu'en serait-il pour votre structure arachnéenne ?
- à titre d'exemple, voici le résultat d'un frôlement furtif du tracteur d'un précédent fermier sur le fournil du manoir (ici, dans l'état où je l'ai trouvé lors de mon achat de la Chaslerie)

Janvier 1992, le fournil du manoir à l'époque.

Donc, sans méconnaître le charme de votre proposition, j'insiste pour que le portail et la grille à claire-voie soient tous deux en fer.

Révélation ce matin au réveil, digne assurément d' un comique troupier ! La nuit portant conseil, j'ai en effet eu l'idée d'implanter le nouvel évier dans l'embrasure d'une des deux fenêtres de la future cuisine du logis, au rez-de-chaussée de la tour Nord-Est. Les dimensions collent parfaitement. De plus, il y a bien eu par là un évier...

8 juin 2011, la sortie de l'ancien évier de la tour Nord-Est.

... ce qui tombe d'autant mieux que l'évier livré hier est équeuté. Il suffira donc de déplacer la sortie, un jeu d'enfant pour Pascal.

Bien sûr, cela pose la question du potager à trouver pour compléter l'autre embrasure de fenêtre de cette future cuisine. Une idée serait de lancer un appel aux visiteurs du site. Une autre, que me suggère Pascal, est de lui confier le soin de tailler un granit, ni plus, ni moins. Cette proposition me plaît beaucoup et je suis heureux de voir les talents de Pascal s'épanouir ainsi à la Chaslerie.

Quant aux autres pierres livrées hier, celles du haut de conduit de cheminée, j'ai bien senti que Pascal rechignerait à les placer sur le fournil de la ferme ou sur la ferme elle-même, tant elles lui semblent lourdes. A mes yeux, elles confèreraient d'ailleurs trop de "manorialitude" à ces bâtiments de statut modeste. Mais je me dis qu'elles auraient toute leur place pour remplacer les mochetés chères à notre comique troupier, sur les écuries :

8 juin 2011, la cheminée ratée devra tôt ou tard être profondément remaniée.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 12 Juin 2011
Désultoirement vôtre ! - Références culturelles
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Bonne-Maman est revenue passer un week-end à la Chaslerie. Nous n'arrivons pas à nous souvenir de quand date son dernier séjour. Je prétends qu'il remonte au 7 novembre 2009 (ainsi qu'en atteste le "Journal du chantier"), elle assure qu'il n'est pas antérieur au printemps 2010 mais je n'en retrouve pas la mention sur ce site, ce qui confirme que je me laisse parfois aller à une douce insouciance.

Quoi qu'il en soit, elle a pu chanter "Loch Lomond" avec notre ami Stefan JAKUBOWSKI venu prendre le thé en compagnie de Natalia :

"By yon bonnie banks and by yon bonnie braes
Where the sun shines bright on Loch Lomond
Where me and my true love were ever wont to gae
On the bonnie, bonnie banks o' Loch Lomond.

O you'll tak' the high road and I'll tak' the low road
And I'll be in Scotland afore ye
For me and my true love will ne-er meet again
On the bonnie, bonnie banks o' Loch Lomond.

'Twas there that we parted in yon shady glen
On the steep, steep sides o' Ben Lomond
Where deep in purple hue, the hieland hills we view
And the moon comin' out in the gloamin'."

Elle a aussi pu l'écouter jouer de la cornemuse écossaise

12 juin 2011, l'emblême de Stefan sur l'outre de sa cornemuse.

... dans la cour de la Chaslerie...

12 juin 2011, Carole et Simonne FOURCADE écoutent Stefan en compagnie de Natalia.

... ainsi que dans le grand escalier du logis où le grand-oncle Paul ne devait pas en croire ses oreilles :

12 juin 2011, Stefan salue le grand-oncle Paul.

N.B. : Cette fois, Stefan arborait le tartan des Mackenzie car il vient d'hériter de cette pièce d'uniforme d'un de ses amis qui participa au débarquement de Normandie avec ses camarades du "Seaforth Highlanders". Stefan portait également le "sporran" de ce régiment, avec la belle devise "CUIDICH N' RICH" ("Save the King").

J'ai reçu ce matin la lettre de démission que j'attendais. Je ne commenterai pas ce courrier ici, si ce n'est pour noter que le salarié en question n'entend pas, apparemment, respecter la période conventionnelle de préavis. Il va donc me falloir, avec l'aide de Bernard si possible, mettre à l'abri les matériels et matériaux de chantier encore présents à la Chaslerie.

Dans les prochaines semaines, le chantier du fournil de la ferme et celui de la ferme vont donc se trouver interrompus à mon grand regret. Je vais devoir me mettre rapidement en quête d'un nouveau collaborateur.

Malgré cette expérience finalement malheureuse, je n'oublie pas les bons souvenirs dont ce site témoigne surabondamment. Surtout, je conserve la volonté d'employer un maçon à temps plein, en qualité de salarié.

Parmi les prochains travaux importants pour lesquels j'ai besoin d'un professionnel, il y a en effet, outre la ferme sur laquelle on n'en est qu'au tout début du programme :
- la pose de torchis sur l'appentis de la cave et sur l'abri de jardin (ou "maison de Toutou") correspondant ;
- la restauration du mur Ouest de la douve Nord, pour laquelle une demande de permis de construire est en cours d'instruction ;
- la poursuite de la restauration intérieure du bâtiment Nord ;
- la restauration de l'intérieur du logis (qui se trouve toujours dans l'état où je l'ai acheté, donc où il y a encore beaucoup à entreprendre) ;
- la restauration du mur d'escarpe des douves et des biefs (il s'agit là d'un travail qui durera, à lui seul, deux ou trois ans, si j'en juge par mon expérience des murs que nous avons déjà restaurés) ; une étude préalable est en cours à ce sujet ;
- la restauration de l'intérieur de l'"aile de la belle-mère" ; aux dernières nouvelles, Mr T pourrait ne pas exclure de financer ces travaux-ci, sur la base d'une étude préalable qui, évoquant la distribution intérieure, aurait nécessairement des conséquences sur la forme et le positionnement des ouvertures.

En dépit de quelques vicissitudes, le moral se veut délibérément au beau fixe. "Mépriser les hauts, repriser les bas", cette ligne de conduite s'applique ici aussi. Car, malgré sa taille impressionnante à mon échelle, le projet conserve tout d'un petit bonheur, on tâche en tout cas de ne pas l'oublier.

On peut tout dire en peu de mots...

La mairie de La Haute Chapelle m'a communiqué hier la copie de la lettre qu'elle vient de recevoir de la "direction départementale des territoires de l'Orne". C'est la première fois que j'entends parler de cette administration qui, d'après ce que je comprends, regroupe les anciennes D.D.E. et D.D.A. (D.D.A.F. à une époque). Ainsi, on n'arrête pas le progrès !

Cette lettre est relative aux travaux envisagés sur le mur Ouest de la douve Nord, comme je l'appelle. Elle montre qu'en plein été, les services de l'Etat sont sur la brèche. Surtout, elle dispense ce dossier d'autorisation au titre du code de l'urbanisme, ce qui semble une bonne nouvelle.

Mais, après examen plus approfondi de ce courrier, je m'aperçois que l'article 425-23 dudit code auquel elle se réfère (et qui en est en réalité l'article R* 425-23, comme nul n'a le droit de l'ignorer) renvoie à l'article L.621-9 du code du patrimoine (cité ici dans la dernière version en vigueur, car cela aussi change parfois). Autrement dit, ces travaux ne sont en réalité dispensés d'aucune autorisation, bien au contraire, et, plus précisément, l'instruction continue... "Vive la France et les joueurs d'accordéon !"

Or il s'agit, comme l'on sait, d'un mur indispensable pour empêcher la ruine d'un bâtiment inscrit à l'I.S.M.H. et lui-même restauré après avoir reçu toutes les bénédictions requises. On voit donc que Courteline a encore de beaux jours devant lui dans ce pays, lui qui remarquait si finement "La vie est si dure / Qu'il faut être indulgent aux gens de procédure."

Quant à moi, du même je préférerai toujours "L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés".

P.S. : Comme il ne m'échappe pas, derrière mon écran, que mes références culturelles ont toujours beaucoup de succès parmi les visiteurs de ce site ô combien captivant, j'en remets une couche et vous confirme à toutes fins utiles qu'"Il y a du soleil sur la France et le reste n'a pas d'importance !"

En une journée, Igor a réussi à mettre en panne la mini-pelleteuse et le tracteur "Valtra", dont un flexible a littéralement explosé, entraînant une pluie d'huile. Il est vrai qu'il terrasse en force, sans doser l'effort du matériel. Avec Valentin, il ont donc dû poursuivre... à la pelle !

11 novembre 2011,

En attendant le retour de notre sauveur, Maxime, retenu par ses obligations sportives (on se rappelle peut-être que ce fringuant jeune homme essaye, avec des succès mitigés, il faut bien le dire, d'arrêter des ballons au fond de filets de foot...), je vais devoir adapter leur programme de travail : direction le bâtiment Nord, pour un lavage des tomettes à l'acide, dilué, bien entendu (je crois qu'il faudra quand même que j'y veille...).